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Noboru Fujiki
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Ven 12 Juil 2024 - 17:56
Dimanche 14 octobre, parc, vers midi

Encore un peu bouleversé de l'incident s'étant passé la semaine dernière avec Kotai il avait mis quelques jours avant d'avoir le courage de le contacter à nouveau. Surtout après avoir reçu la lettre, l'ayant lu des dizaines de fois, réalisant qu'a moitié que Kotai lui à donné une seconde chance... Parfois il à l'impression que c'est qu'un rêve et qu'il va finir par se réveiller et voir une vérité bien plus déplaisante.

Néanmoins il a fini par prendre son courage à deux mains, ayant pas écrit une lettre aussi belle que celle de Kotai mais ayant pris le temps de lui envoyer un message privé sur Discord, ayant passé du temps à réfléchir sur ce qu'il pourrait bien lui écrire avant de se lancer et envoyer à la suite.

DragoonGrouch : J'ai... J'ai encore du mal à réaliser que tu m'as écris cette lettre. Merci Kotai de m'accorder une seconde chance. Je peux pas promettre la perfection... Mais j'essayerais d'être mieux, de faire de mon mieux. Pour pas encore te décevoir.

Si tu veux vraiment encore de moi, j'aimerais bien faire un petit pique-nique dans le parc en ta compagnie, ramène un petit quelque chose si tu veux mais sache que j'irais m'occuper de la nourriture et des boissons.

On est pas obligé de parler de choses sérieuses, à vrai dire... J'aimerais même qu'on laisse ça de côté encore un peu plus longtemps et qu'on en profite pour parler d'autres choses... Pourquoi pas apprendre à se connaître un peu mieux par exemple ? Je suis sûr qu'il y a pleins de points ou on s'entendrait bien, peut être même plus qu'on imagine ?

En tout cas te sens pas obligé de rédiger une réponse à ce message. Si tu veux viens comme tu es et profitions simplement du moment.




Il souffle un bon coup... Il espère que l'idée du message fera plaisir à Kotai, juste parler, profiter, apprécier le moment présent, profiter d'un bon repas, discuter, apprendre à mieux se connaître... Pas besoin d'entrer dans les choses sérieuses si vite, laissant le temps de panser et cicatriser les plaies.

Pas celles de ses lèvres et ses doigts par contre... Plus anxieux qu'a son habitude, il s'est vengé plus dessus qu'a son habitude, il le sent un peu quand il mange mais tant pis.

Maintenant qu'il à proposé le pique-nique il va devoir faire le repas par contre... Par chance il bosse sur Osaka le samedi alors il en profite pour faire un mot d'avance pour dormir hors des dortoirs le vendredi soir et le samedi soir, comme ça il peut voir ses parents et squatter leur cuisine en plus héhé.

Le samedi soir en tout cas il s’attelle a faire des bons plats. Des mini tartes au chocolat, une tarte aux champignons, des onigiris, des makis maisons, des bâtonnets de légumes, des tranches de cake salé (Jambon/fromage/olives, thon/tomate et poulet/poivron), des parts de pizza froides (olives, tomates, poivrons, fromage) et des petits bagels au saumon fumé.

Il fait aussi une limonade et du thé glacé maison, ayant majoritairement grignoté plutôt que d'avoir fait des vrais repas cette semaine il s'est un peu beaucoup laissé emporté... Mais le lendemain quand il met tout dans la glacière il fait attention à pas ramener trop à manger. Prenant aussi une grande nappe à pique-nique, des assiettes en carton, des gobelets, des serviettes et un couteau en cas de besoin... Et quelques cannettes pour lui, un mix de cafés et de boissons énergétique, ayant pas trop bien dormi cette dernière semaine.

Comment il transporte tout ça en moto ? Oh il a de la chance ! Ses parents étant sur Kobe sur toute la journée pour traîner avec des collègues ils se sont proposés pour transporter à manger quitte à faire un détour avant de les rejoindre.

Garant sa moto, posant ses affaires en express dans sa chambre, allant récupérer la glacière en courant pour pas faire trop attendre ses parents avant de les saluer et de leur souhaiter une bonne journée, désormais il est en pleine recherche de la meilleure place ou s'installer.

Il met pas longtemps avant d'en trouver une bonne place, vérifiant que rien pourra les gêner à proximité, que ce soit des personnes, insectes, chenilles, soleil ou autre... Installés pas loin d'un groupe d'arbres donnant plein d'ombre sur leur zone, une simple étendue d'herbe.

Il installe la nappe, pose la grosse glacière et s'installe, rabattant la capuche du hoodie qu'il porte sous sa veste de moto sur sa tête, ouvrant une des cannettes de boisson énergétique, sirotant en attendant Kotai, sortant son téléphone et allant dessus en attendant. Vu du chemin le plus proche à quelques dizaines de mètres il est qu'une simple boule noire installé sur la nappe, prêt à manger mais surtout occupé par son téléphone.

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Ven 12 Juil 2024 - 21:32

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Vu.

Le message privé était resté sans réponse. Bouteille à la mer que les secours avaient trouvé, mais viendront-ils à la recherche du pauvre rescapé ? La question était en suspens.

Les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur, le jeune homme demeurait silencieux. Visage sérieux, dénué d’expression particulière. Il n’avait pas bougé depuis quinze bonnes minutes, à l’exception de ses yeux qui lisaient et relisaient le texte en boucle. C’était un premier pas vers l’avant, timide et sans obligation. Un peu trop tôt, peut-être. Ils avaient passé la dernière semaine de cours à s’ignorer du regard, à se laisser mutuellement de l’espace et le temps pour réfléchir.

Et ça n’avait pas été des plus agréables.

L’hésitation finit par l’envahir, et sur le coup, il décida de ne pas s’y rendre. Ca ne servait à rien s’il ne se sentait pas prêt, quand bien même ils chercheraient à discuter de tout et de rien - l’horreur - ils risquaient éventuellement de retomber sur cet instant-là.

Mais d’un autre côté, Noboru avait osé le contacter et prévoir cette sortie. Cela démontrait sa volonté de s’améliorer et c’était une bonne chose qu’il propose un terrain neutre et pas trop congestionné. Alors peut-être qu’il irait en fin de compte.

Le lendemain ? Il était de nouveau certain qu’aller à ce rendez-vous serait la pire chose à faire. Un dimanche en plus ! Il avait ses révisions à faire, des recherches à mener à la bibliothèque, des devoirs à préparer, un projet à continuer et.. Le soir il pensait déjà l’inverse. Et son cerveau continua ainsi, un coup il irait, un coup il n’irait pas. Incapable de se décider alors même que la date fatidique n’avait de cesse de se rapprocher. Au matin du dimanche, il n’était toujours pas sûr de son choix. Il avait passé une petite nuit, tournant et retournant dans son lit sans trop savoir quoi en penser. Un temps, il avait songé à appeler Tsuni pour lui demander des conseils, mais il s’était ravisé, craignant de voir sa senpai débarquer s’il laissait entendre ce que Noboru lui avait fait endurer. Et il ne donnait pas cher de la peau du blond si elle venait à l’apprendre.

Tic-tac. L’heure défilait sur son portable. Menton appuyé dans sa paume, il allumait et éteignait l’écran toutes les minutes ou presque. Attendant le déclic. Peut-être un message qui lui dirait que finalement, pas besoin de venir, il valait mieux tout annuler. Mais rien. L’invitation était toujours là, à espérer silencieusement une réponse de sa part. Kotai tapota nerveusement le bois de son bureau. Tic. Sensation oppressante dans la poitrine. Il détestait prendre des décisions. Tac. Il haïssait encore plus de ne pas tenir parole.

Les yeux de son camarade étaient rivés à son téléphone. Ombre trahissant son arrivée discrète, le jeune homme se tint à la lisière de la nappe, jetant un petit regard en direction de la glacière, des arbres alentours. Il finit par lui adresser un petit signe de tête, non sans afficher une moue boudeuse, et il s’installa sur un autre coin de la nappe, à distance raisonnable.

« Hmm. Tu m’as dit que tu t’occupais de la nourriture, j’ai pris ça du coup, si tu veux. »

Et tout en parlant, il déballa de sa sacoche un petit jeu de cartes hanafuda. Il l’abandonna entre eux, détournant bien vite le regard tout en réajustant sa chemise, ses lunettes. A l’inverse du dernier dimanche, il avait cette fois opté pour une tenue plus sérieuse, le genre qu’il arborait pendant les cours. Distance inconsciente.

Tenue, minus les gants.

KoalaVolant

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Sam 13 Juil 2024 - 10:56
Noboru est sorti de ses pensées et de l'écran de son téléphone par des petits pas approchant, mais surtout une personne s'installant sur la nappe, il lève la tête, confirmant que c'est Kotai, lui rendant son salut et le laissant s'installer sans rien dire.

Il écoute quand Kotai prend la parole, prenant le jeu de cartes qu'il pose sur la nappe, observant quelques instants, c'est vrai qu'il avait rien ramené pour s'occuper... Il y avait pensé pendant un moment avant de se dire que si Kotai avait la force de venir il allait pas lui imposer de jouer en plus...

-Merci. C'est cool d'y avoir pensé.

Il boit une gorgée de plus de sa boisson énergétique, en profitant pour cacher un petit bâillement avant de poser la canette, tendant son bras pour attraper la glacière, la glissant plus près de lui avant de commencer à fouiner, tournant sa tête en direction de Kotai.

-T'as soif ? J'ai fais de la limonade et du thé glacé, dis moi ce que tu préfères...

Il irait bien proposer à manger aussi mais euh... Son lui ayant préparé et cuisiné toute la nourriture hier avait bien plus faim que son lui actuel... Vu que Kotai à l'air d'avoir tendance à oublier de manger régulièrement et à l'air de pas apprécier qu'on lui rappelle de manger il tient pas a forcer vu leur situation délicate...

Une autre gorgée de sa cannette de bue.

Essayant de réfléchir a ce qu'il pourrait bien dire.

Une petite dose de courage et d'énergie, mordillant sa lèvre tout en cherchant quelques mots à dire.

Hum... Il a le choix entre les cours et les jeux-vidéos ? Ça serait le moins risqué non ? Rien de bien transcendant ou exceptionnel pour commencer une conversation mais ça l'air d'être des sujets assez banals pour pouvoir commencer à parler... Il inspire un coup et finit par se lancer, timidement.

-T'as joué a quoi dans la semaine toi ? Du FF ou d'autres jeux ?

Lui doit avouer qu'il à pas mal joué a des jeux mobiles ou des jeux pouvant être joués sur sa Switch... Pas que son ordinateur fut abandonné de la semaine, rien qu'a cause des cours il a passé pas mal de temps dessus, refusant de prendre le risque de voir ses notes baisser...

Mais... Il était pas particulièrement motivé à l'aidée de jouer, lançant un jeu plus pour occuper son esprit qu'autre chose, en étant un petit maki sur son lit. Il attend la réponse ou non réponse de Kotai sans rien dire de plus, buvant sa cannette pendant qu'avec son autre main de libre il tire les petits bouts de peaux sur ses doigts, pensif.

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Dim 14 Juil 2024 - 6:30

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Les billes noires scrutent un instant le visage qui se dévoile, les sillons anxieux creusés à coups de dents, les petits signes de fatigue ancrés sous les yeux, sur la peau. Le remord était une émotion puissante et dévastatrice. Il l’avait vécu. Il le vivait encore, parfois, quand la date se rapprochait. Le jeune homme balaya ces pensées d’un geste inconscient de la main, comme chassant un insecte invisible. Relevant ses genoux contre son torse, il entoura ses jambes de ses bras, se recroquevillant quand bien même son hôte semblait vouloir entamer la discussion. Première banalité. Peut-être qu’au bout de trois il partirait…

Silence alors que le blond se penchait vers la glacière, remuant son contenu à la recherche de boissons. Kotai acquiesça à la proposition, mais ses yeux descendirent jusqu’à la canette inconnue. La couleur ou le logo ne lui disaient rien comme ça, mais cela n’avait pas du tout l’air d’être ce qu’il venait de lui offrir comme choix. Une troisième option secrète ? Il entrouvrit la bouche, hésita, se ravisa.

« Du thé, s’il-te-plaît. »

Ton plus frais que la glacière. Kotai s’en voulut un peu, mais il avait déjà du mal rien qu’à rester ici. Un fond d’appréhension subsistait. La peur de se sentir de nouveau bousculé, menacé, alors même qu’il était là pour laisser l’occasion aux choses de s’arranger. Et il espérait que ce ne soit pas une autre erreur de sa part.

La question suivante fut accueillit par un soupir qu’il ne chercha même pas à dissimuler. Lassitude. Deuxième banalité. Était-ce vraiment ainsi que les gens communiquaient ? Il ne s’y ferait jamais…

« Juste les quotidiennes. Pas trop le temps de faire plus. »

Pas trop le moral, en vérité. Il s’était occupé autrement, c’est-à-dire en travaillant et en révisant, principalement. C’était tout ce qu’il pouvait réellement faire, tant qu’il ne parvenait pas à avoir son père au téléphone pour mettre au point quelques détails. Cette pensée le fit soupirer de nouveau et, doucement, il déplia son corps, se penchant un peu en direction du blond.

« Qu’est-ce que tu bois ? »

Et hop ! Sans vraiment lui laisser le temps de réagir ou de l’en empêcher, il lui chipa sa canette des mains, la levant à portée de regard. Une boisson énergétique ? Bonjour les apports en sucre et autres cochonneries qui foutaient en l’air le corps sans vraiment accomplir quoi que ce soit. Il arqua un sourcil, reportant son attention sur Noboru.

« C’est mauvais pour la santé, tu devrais éviter ce genre de boisson. »

Et arrêter de t’arracher la peau des mains ainsi. Mais il garda ce commentaire sous silence, ne souhaitant pas non plus enchaîner les remarques à l’encontre de son camarade. Et pourtant, il les méritait, autant qu’il méritait le regard froid et boudeur qui le fixait en cet instant.

KoalaVolant

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Dim 14 Juil 2024 - 11:05
Ouch... Son corps se crispe un peu dès qu'il entend les premiers mots qui sortent de la bouche de Kotai. Froid. Distant ? Neutre ? Peur ? Il sait pas les raisons ayant poussé Kotai à revenir, il se doute que l'événement s'étant passé dimanche dernier à pas encore quitté l'esprit de Kotai, tout comme pour le sien mais... Bon. Non. C'est pas grave. Il compte pas pousser Kotai.

Il lui remplit un gobelet de thé glacé pendant qu'il l'entend soupirer avant de répondre, hochant la tête à sa réponse, c'est vrai qu'avec les devoirs et les révisions parfois ils ont à peine le temps de jouer... Noboru a même pas lancé FF de la semaine ? Euuuh... Peut être une fois ou deux pour faire un truc rapide, mais c'est tout.

En tout cas une fois qu'il a servi Kotai il range le thé glacé dans la glacière, entendant Kotai demander ce qu'il boit, il allait sortir une phrase du style 'Pas une boisson pour toi.' avant d'avoir sa cannette chipé des mains.

Quoi ?!

Eeeeeh ! Comment ça il lui vole sa cannette ?! Et comment ça il se permet de juger ?!

Gnagnagna, c'est mauvais pour la santé, blablabla, et en plus Kotai se permet un regard froid et boudeur. Oh vraiment hein. Espèce de saleté va, il irait bien mérite-

Non.

Pas de violence hein, surtout vu comment ça c'est fini la semaine dernière, hahaha ! Haha ! Ha ! Ha. ... Ha... Erf... Allez, calme toi Noboru, pas taper, pas taper Crevette, interdit ça. Sinon, tu vas jamais le revoir, jamais arriver à bien dormir à nouveau et jamais arriver à stopper repasser la scène en boucle dans ta tête...

Il arrive a rester calme, même si son visage a du afficher en partie des émotions de ces dernières secondes, laissant la cannette chipé à Kotai, prenant une autre qu'il commence à boire d'une traite.

Car si la conversation continue comme ça... Il est pas sûr de pouvoir tenir longtemps. Pas avant de le taper hein. Mais... Il pensait pas que ça serait si dur de retrouver un terrain d'entente, bon, il l'a jamais fait avant car ceux qu'il tapait étaient ceux qui se moquaient ou s'amusaient à l'exclure... Mais bordel que c'est difficile...

… Surtout avec Kotai froid, recroquevillé sur lui même, répondant sur un ton tout aussi froid que son attitude, comme s'il était sur le point de se barrer à tout moment ou de déclarer que ça ira servir à rien de toute manière, qu'il est bien trop ancré dans ses habitudes pour changer et que c'est juste une brute usant de violence sans réfléchir.

...Eh...

Il soupire longuement, posant sa cannette vide dans la glacière, il ira la jeter plus tard, quand une poubelle sera dans le coin... Avant de s'allonger sur le dos, jambes pliés, sur son bout de nappe, jouant avec la ficelle de son hoodie, continuant son petit chemin de pensés... Peut être qu'il irait vraiment mériter d'être seul ? Pas comme si que beaucoup voudraient d'une personne comme lui même avec ses qualités...

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Dim 14 Juil 2024 - 15:30

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Jusqu’à maintenant, le manteau de silence qui les enveloppait avait toujours été le bienvenue. Un petit havre de tranquillité où ils pouvaient évoluer chacun de leur côté, sans craindre de mettre l’autre mal à l’aise. Aujourd’hui, le silence était de plomb. Appréhension palpable de chaque côté. Il vit la réaction suscitée par son geste, par ses mots. La colère sourde peinte sur les traits de son camarade. L’effort de la contenir. De l’étouffer derrière un poil de mesquinerie. Fort bien. S’il le prenait ainsi.

Baissant les yeux vers la canette qu’il tenait toujours entre ses mains, le jeune homme affiche une moue peu convaincue. Il n’allait pas aimer. Il le savait déjà. Qu’importe, il était trop remonté pour prendre en compte son propre confort. Kotai prit tout de même le temps d’essuyer le bord de la canette et zou ! Cul sec ! Une grimace marqua immédiatement ses traits et il dut serrer les lèvres pour ne pas tout recracher tellement c’était sucré et dégoûtant et immonde ! Pourquoi il buvait ça ?? C’était un moyen pour lui de faire pénitence ? Mais il fallait pas se détester à ce point !

Un petit grondement lui échappa alors qu’il contemplait le cadavre de la canette, la faisant tournoyer entre ses doigts. Ses yeux glissèrent jusqu’à la glacière, puis sur la silhouette étendue de son camarade. Refus de parler ? Alors soit, il communiquerait de la même manière. Se penchant sur la glacière, il déposa la canette vide et prit une autre boisson énergétique. Pschit. Encore une fois, le goût était abominable. Un peu moins peut-être, mais il ne préférait pas y penser. Retour à sa position initiale, les bras croisés sur les genoux cette fois, il y appuya son visage. Pensif.

Le silence ne l’avait presque jamais autant dérangé que maintenant. Alors, d’une voix timide et effacée, il tenta de l’éloigner.

« Si je suis arrivé en cours d'année à Kobe, c'est parce que je me suis battu. » Temps d’hésitation. « Enfin, je dis ça, j'ai juste donné un pain surprise à l'autre, avant de finir au sol, à trois contre un. »

La seule et unique fois où il avait réagit, où il avait répondu à la violence par la violence. Résultat, il avait passé les vacances d’été à panser ses plaies, subir la mauvaise humeur de sa mère, tout en trimant pour rattraper le programme d’ici. Il avait payé cher ce qu’il avait espéré comme étant la liberté, loin des tourments du quotidien.

« Les brimades, je sais même plus quand ça a commencé exactement. »

En revanche, il comprenait maintenant que ça ne serait jamais vraiment fini. Même involontairement, Noboru le lui avait rappelé. Il reprit une gorgée, grimaçant encore.

KoalaVolant

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Dim 14 Juil 2024 - 16:30
Noboru bouge pas, continuant à rester pensif, continuant son cheminement de pensées, réfléchissant à tout un tas d'autres choses aussi, un petit soupir quittant ses lèvres après un moment...

Jusqu’à qu'il entende Kotai boire.

C'est pas ça qui le fait réagir immédiatement, c'est quand ses yeux se posent sur la cannette entamée, dans les mains de Kotai, bu gorgée par gorgée, même avec son visage qui grimace de plus en plus, devant trouver le goût vraiment affreux...

Mais le pire ! Le pire !

C'est que cette crevette la.

Elle ose. Elle ose poser la cannette vite dans la glacière la. Et prendre la dernière qu'il avait. Choqué et surpris il l'observe boire d'une traite. Zéro hésitation pouvant être lue sur son visage. Wow. Noboru fini par se redresser à moitié et l'observer, pensant pas du tout qu'il allait faire ça... Et pensant à ses cannettes de café dans la glacière.

Il l'observe retourner à sa position initiale sans rien dire, Kotai est pensif, Noboru le voit mais... Il dit rien. Il saurait pas quoi dire de toute manière... Alors il laisse le silence planer entre eux.

Étonnamment c'est Kotai qui décide de le briser en premier. Petite voix, timide, effacée, hésitante. Racontant un moment assez dur pour lui... Noboru fini par se redresser après les premiers mots, assis en tailleur, toujours avec sa capuche de mise, tendant le bras pour chopper deux cannettes de café, une qu'il glisse dans la grosse poche de son hoodie, l'autre dans sa main, la gardant sans l'ouvrir.

Kotai à fini ici car il s'est battu ? Wow. Bon, il à fini à terre... Mais respect quoi, vraiment respect. Oser répliquer demande une sacrée dose de courage, surtout vu son gabarit...

Mais la chose la plus triste c'est Kotai expliquant qu'il sait même plus quand tout ça à commencé exactement... Quand le cycle de brimades, d'harcèlement, d'exclusion à débuté, et avec le début de ce qui à dû être un très, très long cauchemar éveillé pour Kotai, ou la raison à l'origine de tout ça importait peu tellement elle à fini oublié sous plusieurs couches de souffrance ou jour après jour le cycle continue.

Sans possibilité de répliquer.

Sans possibilité de se défendre.

Sans possibilité d'une pause.

Jusqu’à la goutte de trop.

Jusqu'au jour ou le refus de vivre un jour de plus comme ça apparaît, jusqu'au jour ou la remarque de trop est lancé, jusqu'au jour ou la rage, la colère, la lassitude et l'envie de changement explose, finissant avec un poing lancé en direction d'un visage, d'un coup dans le genou ou d'un col pris et de l'adversaire qui tombe.

Il faut pas être devin pour deviner qu'a trois contre un Kotai à du passer un sale moment... Autant au moment d'avoir fini au sol que pendant sa récupération... Vu son gabarit c'est même étonnant qu'il à pas l'air d'avoir eu des blessures graves.

Noboru continue à penser à tout ça, jouant avec la languette de sa cannette de café toujours dans ses mains, sans l'ouvrir pour l'instant, réfléchissant à l'enfer que devait être la scolarité de Kotai avec tout ça...

-Je... Je suis vraiment désolé si... Si la semaine dernière t'as rappelé de mauvais souvenirs... C'était pas mon intention de te faire du mal... Te faire peur... Ou te faire rappeler d'horribles souvenirs... Surtout si tu as subi ça pendant longtemps, des années peut être même... Ha. Je suis c*n. Ça à dû l'être hein ? Depuis tout petit. Peut être depuis la première année d'école. Un cycle infini...

Noboru préfère fixer sa cannette du regard en disant ces mots, tout en continuant de jouer avec la languette de celle-ci, pensif, très pensif même, soupirant à nouveau, il à pas envie d'être craint par Kotai, ou alors pour des choses plus légères... Du style quand Kotai mange pas assez, qu'il lui ramène un bento et qu'il le surveille jusqu'à qu'il ait tout manger.

Pas qu'il ira oser faire la remarque pendant un moment la... Surtout étant pas mieux que lui en ce moment.

Mais... Se dire qu'il y a une chance que Kotai le voit pas mieux que ses harceleurs ça fait mal. Il peut s'excuser mille fois, il peut promettre plein de choses, promettre l'impossible, une chance existe toujours ou dès qu'il s'énerve, dès qu'il commence à être violent en sa présence, Kotai se demande s'il risque d'être sa prochaine victime, même s'il est pas la raison de son énervement...

… Et il se doute qu'il mérite ce genre de conséquences... Kotai aurait bien raison d'agir selon cette logique, entre son passé et ce qu'il s'est passé...

Il soupire a nouveau. Finissant par s'allonger à nouveau, posant la cannette de café toujours sellée à côté de lui, regardant la cime des arbres sans rien dire, mais toujours attentif si Kotai prend la parole de nouveau.

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Dim 14 Juil 2024 - 17:02

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Regard ancré sur l’herbe voisine, s’accrochant à chaque brin comme autant d’amarres lui permettant de garder pied. Il savait pas trop pourquoi il avait dit ça. Peut-être parce qu’il fallait bien commencer quelque part. Parce que même s’il pas spécialement venu pour parler de la semaine dernière, il fallait bien crever l’abcès à un moment. Ne pas le laisser grossir plus longtemps, au risque qu’il éclate au pire instant. Son poignet s’agite, il fait quelques ronds avec la canette à moitié pleine, à moitié vide. Il l’avait vu se redresser, comme prêt à l’engueuler de s’être servi ainsi. En temps normal, il n’aurait pas osé. Ce n’était pas son genre de se montrer aussi impoli mais… Noboru ne lui laissait pas vraiment le choix, non ?

Quand la voix de son camarade s’éleva dans les airs, ses yeux quittèrent l’étendue verdoyante, remontant lentement le long de la nappe jusqu’à s’agriper à la silhouette toute vêtue de noir.

« Tu ne savais pas. »

Canettes de café froid. Ca il les reconnaissait sans problème. Matsuda avait toujours bien aimé cette marque là, un classique des distributeurs et des konbinis. Il cligna des yeux, préférant se concentrer sur la situation présente.

« Mais c’est justement ça le truc, Fujiki-san. Tu ne peux jamais savoir ce que la personne que tu bouscules a vécu. »

Les personnes sont des équations à multiples inconnues, à moins d’être un profiler de série télévisée, il était généralement impossible de deviner son passé en un regard. Que se passerait-il si un jour il laissait exploser sa colère sur la mauvaise personne, au mauvais moment ? Ca pourrait être la cerise périmée sur le gâteau pourri de la journée de quelqu’un et… Il baissa les yeux, pensant au toit, à cette journée. Au sms de Tsuni. Suffisait de pas grand chose.

« Il n’est pas question que de moi, mais de toutes ces personnes que tu croises et dont tu ignores tout. C’est un cycle sans fin, oui, et on est nombreux à le vivre. Tu l’as vécu. Tu le vis encore, je pense. Juste d’une autre manière. »

Entre servir de punching-ball à des abrutis ou être esclave de ses propres émotions, Kotai n’y voyait pas grande différence. Dans tous les cas, on subissait quelque chose de plus puissant que soi. Mais là où une personne qui se fait harceler est clairement innocente, celle qui se laisse entraîner par sa colère ne peut pas prétendre la même chose.


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Dim 14 Juil 2024 - 17:32
Il savait pas. Oui, effectivement... Il savait pas avant, il savait pas tout ce que Kotai à vécu pour en arriver la. Il pensait qu'il allait en rester la mais Noboru fut surpris. Kotai continuait de parler, en fonçant un couteau imaginaire en plein cœur.

… Ça fait mal.

Mais... Il peut pas dire qu'il à tort... Personne peut deviner ce que les autres ont vécu, comment ils vont réagir, le moment ou ça sera la goutte de trop, le moment de trop, le geste de trop. Avec des conséquences que personne pourra imaginer... Il veut pas penser à ce qu'il pourrait arriver dans des situations extrêmes... Il refuse.

Un soupire quitte de nouveau ses lèvres.

Réfléchissant aux paroles de Kotai, encore et encore.

Mais celui-ci à pas l'air d'avoir fini.

Kotai enfonce le couteau dans la plaie, expliquant que c'est pas que sa personne dans l'affaire, c'est tout les autres aussi, tout ceux qu'il croise, tout ceux qui subissent sa colère, tout ceux ayant subi ses poings, ses coups, sa rage. Couteau dans la plaie remué quand il pointe le fait que Noboru à vécu tout ça lui aussi juste... De manière différente.

Plus active.

Plus violente.

Entraînant plus de conséquences.

Il ose même pas imaginer le nombre de lignes dans son dossier scolaire écrit uniquement pour tout les incidents ou il à répliqué... Surtout quand elles contrastent avec ses bonnes notes. Bon élève mais affreux à gérer une fois énervé... Ha.

Soupirant longuement il se redresse, prenant la cannette de café à côté de lui, l'ouvrant et commençant à la siroter tout en réfléchissant. Observant le parc autour d'eux, tirant sur la ficelle de son hoodie, serrant sa capuche autour de sa tête.

Il sait que Kotai à raison.

Il sait que Kotai à un raisonnement censé.

Parfait ?

Sûrement pas, mais la logique se tient...

Il sait que c'est mal de basculer dans la violence dès qu'il en a envie, dès qu'il fonce tête baissée sans réfléchir, coup après coup, faisant savoir que c'est pas en l'excluant du groupe qu'ils pourront le forcer à plier le genou et accepter sa situation, tout en le pointant du doigt et le moquant.

Il refuse ça. Il refuse que ce genre de situation soit sa réalité. Mais il sait qu'en répliquant il à la satisfaction de leur avoir tenu tête, d'avoir prouver qu'il était pas une victime facile, mais un démon se dressant face à eux, se défendant jour à après jour. Tout en subissant les conséquences de ses actions aussi, les punitions, les réprimandes lancés par les professeurs, par la direction, par ses parents aussi... Il peut pas prétendre être innocent dans tout ça aussi, les autres se moquent, les autres harcèlent, les autres excluent mais lui tape, pousse, secoue, met au sol...

Il fini par s’asseoir en tailleur, un coude posé sur ses jambes, main soutenant son menton, pendant que l'autre remue la cannette à moitié vide qu'il sirote depuis tout à l'heure, suivant la cannette tournant du regard, lèvres pincés. Pas un mot sortant de sa bouche. Pas comme si qu'il saurait quoi répondre alors bon...

Le silence fera l'affaire. Coupé par un soupir quittant ses lèvres de temps en temps, finissant par fermer les yeux un instant.

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Dim 14 Juil 2024 - 18:14

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ft. Noboru Fujiki

Pendant un instant, son esprit caresse l’idée bien trop farouche de réitérer l’exploit. Son camarade ne s’y laisserait sans doute pas prendre à deux fois, et quand bien même, il ne ferait que piocher la seconde canette qu’il avait sauvé de la glacière. Cachée dans la poche de son hoodie, comme on dissimulerait un secret honteux. Boire les deux, en plus de l’immondice ingérée avant, et de la fatigue qu’il semblait avoir accumulé… Ca ne promettait rien de bon.

Le silence était revenu, implacable malgré la petite tirade qu’il avait réussi à produire. Sous le mutisme du blond, il ne pouvait que gagner la bataille et reprendre le terrain difficilement défendu. Et seul, Kotai ne pourrait lutter longtemps. Il savait que ses mots étaient durs, et en voyant l’air de son camarade, il ne doutait pas d’avoir frappé là où ça fait mal. Mais il n’avait que donné son point de vue sur la situation actuelle, avec sa franchise habituelle. Pas une surprise pour ceux qui le connaissaient. Et c’était la raison de leur présence ici : ils ne se connaissaient pas. Un peu mieux, étrangement, depuis l’incident. Le brun avait fini par se remémorer certaines brides des paroles de son camarade, une pluie d’informations qu’il avait lâché pour essayer d’amoindrir le bûcher qu’il venait d’allumer. Il se souvenait l’avoir entendu parler de cuisine, de son travail. De sa mère. Et de ce qu’il avait vécu.

Soupir en écho.

Bruissement de tissu alors que l’étudiant allonge ses jambes et s’étire brièvement. Sa main retombe. Tendue vers son camarade, paume ouverte sur le ciel. Ses yeux descendent vers la poche, où l’on devinait presque la forme de la canette insipide.

« Est-ce que je peux la remettre dans la glacière ? Je ne vais pas te la voler, c’est promis, mais j’aimerai bien pouvoir communiquer avec mon… premier “pote” sans craindre qu’il ne fasse un arrêt cardiaque. »

La moue boudeuse était revenue, un peu plus marquée cette fois, et comme teintée d’un brin d’humour ? C’était malgré tout difficile à définir si l’on ne s’attardait pas sur la petite lueur soucieuse scintillant au creux de ses yeux noirs. Et, prenant une profonde inspiration, Kotai commis l’impensable :

« Parle moi de tes passions. »

Bon, c’était pas exactement du small talk, mais ça s’en approchait dangereusement ! Il était clairement pas doué pour ça, encore moins à l’aise, mais pour une fois, il était hors de question de laisser le silence gagner. Il voyait la carapace dans laquelle Noboru semblait vouloir s’enfermer… Et il lui avait promis de l’aider à s’en sortir. Alors, il le ferait. Tant pis si cela ne lui plaisait pas.

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Dim 14 Juil 2024 - 18:53
Noboru bouge pas d'un muscle, continuant de siroter son café entamé, continuant de réfléchir à mille et une choses, la majorité d'entre elles pas des plus plaisantes... Il fixe l'étendu d'herbe face a lui, toujours aucun son sortant des lèvres.

Quand il entend Kotai bouger il réagit pas plus que ça, il doit s'étirer, gigoter un peu ajouter sa position, rien de bien important à prendre en compte. Quand il parle par contre... Il fronce les sourcils. Il tourne toujours pas la tête dans sa direction mais le fait que Kotai exige sa cannette cachée lui déplaît.

Il pourrait refuser.

Il pourrait boire les deux d'une traite.

Il pourrait jouer à 'Nananère, j'ai tout bu sans que t'aies pu faire quoi que ce soit !'

Mais... Kotai irait sûrement le prendre mal. Et faire quelque chose de drastique. Ou lui jeter une des cannettes vide en pleine face avant de repartir et plus jamais faire attention à lui.

Alors il fouille dans la poche son hoodie, donnant un bref coup d’œil dans la direction de la glacière et lançant la cannette dedans, faisant attention à sa force. Une fois celle-ci ayant bien fini dedans il boit une autre gorgée de café.

Une fois ça fait il pensait que le silence allait reprendre son cours mais Kotai, le surprenant encore, pose une question. Lui demandant de parler de ses passions. Euuuh... C'est un peu vaste ça... Sa mère lui à donné l'amour de la cuisine et la bonne nourriture, son père lui à donné sa passion pour les motos. Et lui ? Foncé tête baissée dans l'informatique, ayant étendu ça avec l'électronique et les jeux vidéos au fur et à mesure des années...

Sans oublier le sport en plus, depuis tout petit, en partie avec ce qu'il a pu faire en club avec l'école, en partie le judo qu'il fait depuis des années et des années et de la salle de sport qu'il visite aussi régulièrement. Maintenant sa forme physique, ses muscles et pouvant se permettre d'être un gourmand, il fini par dire quelques mots sans trop réfléchir.

-... Car t'en as quelque chose à foutre de connaître l'ours mal léché qui t'as fait du mal ? Ou c'est pour pointer du doigts d'autres défauts ?

Rah non ! Vilain Noboru ! Vilain, c'est pas ça qu'il faut dire !

Kotai est vraiment curieux, c'est tout ! Faut pas le fâcher. Pas l'énerver. Pas être méchant. Pas être violent.

Calme. Faut être calme avec Kotai. Pas faire encore des bêtises, il est dans le négatif niveau chances donnés déjà...

-... Euh pardon. C'est sorti tout seul...

Il fini son café d'une traite, serrant encore plus la ficelle de son hoodie de l'autre main, resserrant encore un peu plus la capuche sur la tête, avant de poser la cannette de café vide à côté de lui. Autre coude venant se caler sur ses genoux, croisant les doigts et posant son menton dessus.

Restant comme ça quelques instants avant de délier ses doigts et les faire glisser jusqu'à son front, cachant son visage, cherchant comment formuler une réponse correcte à Kotai avant de se lancer sans trop réfléchir, parlant d'une petite voix.

-Mes parents... Ils en avaient un peu marre de mes conner*es et que je me batte tout le temps... Du coup... Même si on étaient pauvres ils se sont arrangés pour m'occuper un peu plus, mon père à pu s'arranger pour des cours de judo, que je continue depuis, ma mère m'a appris le français, a complété mon apprentissage de l'anglais et m'a appris à savoir bien cuisiner.

Mmmmmh... L'informatique est une de mes passions aussi, avec l'électronique. J'ai appris avec des vieux appareils que plus personne voulait, à les réparer, a les remettre en état, identifier ce qui allait pas, autant niveau logiciel que matériel au fil des années.

J'ai aussi appris les bases du codage, j'ai encore du chemin avant d'être vraiment bon mais... J'ai pu obtenir un travail avec mes compétences alors que j'ai du arrêter l'école après avoir fini le lycée, un travail dans une boutique réparant des tablettes, des consoles, des ordinateurs, un peu tout ce genre d’appareils... J'en ai profité. J'ai passé le permis moto, m'en suis payé une un peu plus tard...

Mon père adorait faire de la moto, mais il à du arrêter après qu'on soit devenus pauvres... Il a quand pu transmettre cette passion à force d'en parler, de dire a quel point c'est génial.

Et mmmmh... J'vois pas quoi dire de plus... Ma famille est dans une meilleur situation financière ? Assez pour me payer les études ici. Bon, le choix c'est fait rapidement niveau matières. J'espère juste...




J'espère... J'espère pas les décevoir. Pas faire trop le c*n, pas finir viré... Ils iraient pas mériter ça... Mais vu la personne que je suis...

Il soupire, finissant de nouveau par être silencieux. C'est bien le silence. Mieux que parler en tout cas. Il fini par mordiller sa lèvre par habitude, malgré l'état de ses lèvres, à ce stade il s'en fiche de leur état...

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Dim 14 Juil 2024 - 20:04

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ft. Noboru Fujiki

La canette vola, atterrissage calculé dans la glacière. Bon, vu le bruit étouffé, elle avait dû s’échouer sur le repas que Noboru avait préparé mais soit. Kotai ne s’en plaindrait pas. Le résultat était le même. Sa main libre se replia sans un bruit et, sans le lâcher du regard, il reprit une gorgée de la boisson énerginulle et écoeurante. Nouvelle grimace. Vivement qu’il termine et passe au thé.

Yeux plissés. Venin jeté en pleine figure. Il l’accepte sans se plaindre, sans cesser de le regarder ni d’attendre une réponse de sa part. Le changement est un long processus qu’il était déjà bien difficile à entamer, et bien trop simple à laisser tomber. Pendant une seconde, il redouta de s’être montré trop franc. L'honnêteté était une vertue importante, mais nombre de personnes avaient du mal à l’accepter, d’autant plus quand elle n’était pas à leur avantage. Mais il vit l’hésitation chez son camarade, rétropédalage contrit qui se solda malgré tout sur des excuses. Kotai acquiesça, et continua d’attendre.

Les paroles espérées finirent par s’écouler entre les lèvres meurtries. Passions se mêlant aux réminiscences du passé, à des détails qui ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd. Il rangea avec soin les informations dans un classeur de son esprit, accordant un peu plus de place à son camarade au sein de ses pensées. Et il réfléchit. Avec une vie aussi active, c’était étonnant que Noboru trouve encore l’énergie de s’emporter à la moindre contrariété… Il le regarda boire son café froid. Hmm.

Pas de commentaire, il lui laissa l’espace de s’exprimer, de lever un peu plus le voile sur la personne qu’il est vraiment. Kotai tique néanmoins à plusieurs reprise, petite étincelle curieuse dans les yeux à chaque fois que son camarade mentionne l’informatique. Et il travaillait dans une boutique du genre ? Question brûlante sur les lèvres, mais ce n’était pas le bon moment pour lui demander l’adresse. Pas sûr que Noboru soit très heureux de le voir débarquer à l’improviste sur ses heures de travail…

Le flot se tari finalement. Note douce amère. Le silence revient.

Kotai repose une canette vide de plus dans la glacière et, doucement, il se décale un peu, se rapprochant du blond sans oser trop l’envahir non plus. Cette fois, il prit la peine de peser ses prochaines paroles, et décida que c’était peut-être mieux de ne rien dire. Pour le moment.

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Dim 14 Juil 2024 - 20:31
Noboru se laisse bercer par le silence tombé entre eux deux. Après avoir tant parlé d'une traite ça fait du bien ça... Il a même pas regardé Kotai, ni vérifié s'il à fait attention a tout ce qu'il vient de dire. Après... Qu'il ait écouté ou non, ça lui importe peu au final.

Kotai lui à demandé de parler, il a parlé et voilà, lui il à fait ce qu'il avait demandé, que ça ait vraiment de l'importance pour lui ou non, que ce soit une simple question pour couper le silence ou non, il s'en fiche vraiment... S'il devait le refaire il irait retirer certaines choses qu'il a dites mais maintenant c'est trop tard pour changer.

Au moins si Kotai voulait qu'il prenne la question posée au sérieux et avec sincérité c'était le cas, sur toute la ligne, même les derniers mots qu'il regrette d'avoir prononcé à voix haute maintenant... Il espère juste que Kotai est pas en train de le juger dans sa tête, de pointer du doigt tout ses défauts, tout ce qui gâche ses quelques qualités, tout ce qui l'a amené a ce moment.

Il continue à mordiller sa lèvre, se demandant bien ce qu'il va se passer ensuite, tout les deux ont pas l'air de vouloir manger, pas qu'il ait faim de son côté... Encore moins qu'au début en tout cas... Et il se demande combien de temps Kotai va vouloir encore parler avant d'en avoir marre, de choisir de le laisser tomber, de choisir de pointer tout ce qu'il va pas, de choisir de l'ignorer jusqu'à la fin des temps.

Ou... Peut être de décider que Noboru vaut la peine d'une seconde chance. Ha. Mouais... Vu comment il est distant et froid depuis tout à l'heure peut être qu'il s'est déjà fait son idée ? Peut être qu'il attend juste qu'il parle jusqu'à qu'il se taise... Avant de planter un autre couteau dans son cœur et de le laisser la, seul, fatigué, le laissant pas répliquer s'il commence à s'énerver, tout en pointant que s'il continue il vaudrait pas mieux qu'une bande de harceleurs.

Difficile à savoir, Kotai est tellement froid qu'il a du mal à savoir si aujourd'hui sera un adieu ou le début d'un renouveau sur de meilleures bases. Oui il à été mmmmh... Sympa est pas le mot mais... Il à été bien avec lui jusqu'à maintenant, a voir pour quelle raison il a fait ça, continuant a observer le parc tout autour d'eux, ayant pas dit un mot de plus.

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Dim 14 Juil 2024 - 21:00

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ft. Noboru Fujiki

Yeux clos, Kotai écoute simplement. Le frémissement du vent dans les feuillages alentours, la danse des brins d’herbe qui ne manqueraient pas d’être coupés sous peu, la respiration proche de son camarade en proie au doute. Il lui offre le temps de récupérer, conscient qu’après une telle réplique il devait se sentir un peu épuisé. Au moins n’avait-il pas fui devant son plaidoyer, et il s’était soumis - bon gré, mal gré - à sa requête, ouvrant une fenêtre supplémentaire sur sa personnalité. C’était beaucoup pour un midi.

Quand il entrouvre les paupières, son regard capte la punition que subissent les lèvres de son camarade. Coeur serré. Cela ne servait à rien de s’abimer de la sorte, bien au contraire. Noboru ne faisait que compliquer son rapport à une activité qu’il appréciait tant : la cuisine. Que ce soit ses mains ou sa bouche, il avait besoin de tout cela pour cuisiner efficacement et apprécier le fruit de ses efforts. A chaque rencontre, il n’avait malgré tout pas hésité un seul instant à s’écorcher de la sorte, il ne pouvait s’agir d’une simple coïncidence. Revenant à sa sacoche encore ouverte, Kotai plongea la main dedans et il en ressortit le poing serré autour de quelque chose.

Hésitation. Inspire. Expire.

Doucement, il chercha à attirer l’attention de son camarade en tirant très légèrement sur son hoodie, juste un petit coup répété une fois pour l’inviter à tourner la tête dans sa direction. Il lui tendit deux pots de crème cicatrisante, une pour les lèvres, une pour les mains. Un passage à la pharmacie. Il s’y rendait de toute manière, il avait juste profité d’être sur place… Qu’importe s’il les acceptait ou non. S’il les utilisait ou les oubliait dans un coin de sa chambre. Il ne le lui imposait pas, il lui offrait seulement le choix.

C’est à ce moment là que son estomac se réveilla, sortant de sa léthargie en prévenant le monde entier à l’aide d’un gargouillis d’une résonance sans nom ! La main toujours tendue avec son offrande, Kotai ne put que sentir ses joues et ses oreilles se mettre à brûler, rouge de honte.

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Lun 15 Juil 2024 - 11:09
Noboru apprécie le silence, tel un cocon autour de lui, lui permettant d'oublier tout ce qu'il veut, d’éloigner tout ce qui ne va pas, tout ce qui le rend encore plus anxieux pour le moment. Il sait qu'il devrait être plus communicatif, plus ouvert, plus actif dans cette discussion mais... C'est dans un monde idéal ça, il pensait pas que ça serait aussi dur sur le moment...

Il soupire encore un coup, son esprit oubliant la présence de Kotai, qui est pourtant presque juste à côté de lui, même presque collé à lui, mais gardant quand même ses distances. Respect ? Peur ? Précaution ? Il sait pas la raison mais ça reste agréable, tel une barrière protégeant d'un possible accident, ils sont ensemble, mais pas collé, la distance aidant peut être à ne pas empirer les choses...

Tiré de ses pensées par son hoodie tiré.

Il se tourne en direction de Kotai, faisant ça doucement, tenant pas à lui faire peur, surtout que le geste était doux, il le regarde quelques instants, cherchant à savoir pourquoi il veut son attention. Jusqu’à que ses yeux tombent très vite sur les deux pots de crème, les prenant et regardant ce que c'est de plus près.

Des crèmes cicatrisantes. Un pot pour les lèvres. L'autre pour les mains.

Ah. Pas comme si que l'état de l'un et de l'autre était très discret... Surtout en ce moment.

Hum... C'est vrai que ça pourrait être utile ça, surtout le pot pour les mains, vu qu'il se blesse parfois au travail, une petite coupure, une petite brûlure, ce genre de choses... Sans parler de ce qu'il leur fait quand il est anxieux. Il lit rapidement l’étiquette des pots avant de glisser ça dans la poche intérieur de sa veste, bien en sécurité.

Il pensait que rien d'autre allait se passer... Mais l'estomac de Kotai s'est réveillé d'un coup !

Un gargouillis d'un niveau exceptionnel ! Immanquable ! Inoubliable !

Noboru ignore le Kotai tout rouge de honte, tirant la glacière vers eux, faisant l'inventaire de ce qu'il à amené en les lui montrant un par un.

-La t'as une tarte aux champignons. La c'est des makis maisons. La c'est des bâtonnets de légumes. La des tranches de cake salé, trois recettes différentes. La des parts de pizza froide. Et la des mini bagels au saumon. Et tu as les assiettes, les gobelets, un couteau et je crois des baguettes aussi dans la pochette sur le côté. Prend ce que tu veux, mes parents iront ramener les restes.

Il retourne a sa position qu'il avait juste avant, marmonnant dans sa barbe un tas de choses incompréhensibles mais Kotai peut comprendre bouts comme 'T'façon avec ce que j'ai mangé depuis la semaine dernière y'aura bien trois tonnes de restes' ou '… C'est quoi déjà les sanctions pour dormir hors du campus sans autorisation ? Ça doit pas être si mal... Au pire si j'ai sommeil y a plein d'hôtels pas trop cher...' et '… Je suis sûr que même avec aujourd'hui j'ai quand même merdé sur toute ligne, ça sera jamais rattrapable dans le futur... Il aura toujours peur que je m'énerve à nouveau...'

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Lun 15 Juil 2024 - 11:46

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Incendie sur ses joues. Kotai cligne des yeux, confus et incapable de réagir dans l’instant. Devait-il faire comme si rien ne s’était produit ? S’excuser ? Détaler ? Disparaître ? Le temps se dilata alors que son esprit cherchait toujours plus de solutions, panique croissante et qui commençait à déborder dans le fond de ses yeux. Il fallait qu’il fasse quelque chose, n’importe quoi avant que- Noboru tira la glacière à eux. Pas un commentaire, pas un regard supplémentaire. Catalogage des denrées. Il écoute malgré lui, main vide se repliant et venant dissimuler le bas de son visage, essayant - en vain - de cacher l’éclat de ses pommettes.

Sa gêne fane néanmoins alors qu’il se concentre sur les murmures de son camarade. Des réflexions sans destinataire mais qu’il entend malgré lui. Inquiétude croissante. Pour avoir partagé deux repas en sa compagnie, Noboru lui avait semblé être un assez gros mangeur, et s’il n’en était pas convaincu, il suffisait de jeter un oeil à la quantité qu’il avait préparé pour aujourd’hui. Ils n’étaient que deux, mais le contenu de la glacière aurait pu nourrir six personnes supplémentaires ! Paroles sur le bout des lèvres. Kotai prit une profonde inspiration et, sans rien dire, il sortit deux assiettes.

Sur chacune d’elle, il dressa un peu de tout. Des petites quantités mais de quoi pouvoir goûter à tout ce qui avait été préparé pour leur rendez-vous. Du fait maison qui plus est ! Il serait tellement dommage de ne pas en profiter. Une fois les assiettes garnies, il posa la sienne à ses côtés, sur la nappe, et présenta l’autre à son camarade, la lui offrant à deux mains.

« Tes parents habitent dans le coin ? »

Question curieuse portée par un ton plus doux, et qui servait en même temps de distraction. Il fallait qu’il mange. Qu’il cesse de se torturer davantage. Il n’avancerait pas en se punissant de la sorte, au contraire…

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Lun 15 Juil 2024 - 14:32
Noboru fait pas attention a ce qu'il se passe autour de lui, continuant à marmonner dans sa barbe avant d'arrêter et d'être de nouveau silencieux, laissant juste le temps s'écouler sans rien faire de particulier, sans bouger, sans sortir le téléphone.

Il réagit uniquement quand il entend Kotai parler, balayant l'assiette du regard avant de faire comme si elle existait pas ou qu'elle était pas presque sous son nez, hésitant quelques instants avant de répondre.

-Ils habitent sur Osaka, mais ils sont de sortie sur Kobe pour la journée... Pour ça que j'ai pu prendre la glacière et bien la remplir.

Oh ouais, heureusement qu'il avait ses parents, sinon il aurait du se contenter de remplir un sac avec ce qu'il pouvait transporter sur sa moto... Au moins le transport de tout ça lui aura pas cassé la tête, qu'ils mangent beaucoup ou non, Noboru a pas vraiment faim de son côté alors ça sera sûrement la Crevette qui mangera le plus.

A moins que la Crevette décide d'être chiante.

Ça reste une possibilité en plus... Il peut toujours espérer que ça n'arrive pas mais étant pas dans sa tête il peut rien supposer avec certitude, surtout suivant comment est Kotai. Et comment il bouge pas. Comment l'assiette bouge pas. Comment la nourriture est toujours très fortement proposé.

Hum... Il a peut être réponse à sa question, il regarde un coup Kotai, un coup l'assiette remplie, avant de parler, pointant l'assiette du doigt.

-Crevette. C'est une demande ou une exigence ?

Oui, il utilise Crevette à voix haute. Non il sait pas s’il a le droit ou non d'utiliser un surnom. Oui il s'en fiche de savoir si ça lui plaît ou non. Au moins ça l'amuse. … Un peu. Plus que les heures de jeu faites dans la semaines, qui étaient plus pour occuper son esprit qu'autre chose... Il finit par se redresser, toujours assis en tailleur, croisant les bras, attendant une réponse.

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Lun 15 Juil 2024 - 17:40

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Tentative inconclusive. La mention d’Osaka le fit néanmoins frémir légèrement, en partie de bonheur quand l’image de sa senpai lui vint en mémoire, et en partie de peine quand il repensa à… tout le reste. Ses pensées passèrent sur le sms laissé sans réponse, sur ses propres appels qui terminaient dans le néant. Et pendant une seconde, il se fit la réflexion que Noboru devait avoir une relation excellente avec ses parents. Particulière, mais excellente. Très éloignée de la norme auquel il était lui-même habitué.

Sortir ensemble un dimanche. Cuisiner avec leur fils. Lui parler de leurs passions. Le soutenir, envers et contre tout. Ils avaient fait tout cela à une époque. Avec Chiemi. Pour elle, ils avaient su trouver du temps libre, des occupations à partager, des lieux à visiter. Kotai en était heureux pour sa soeur, elle avait mérité tout cet amour et bien plus encore… Mais dans le fond, de manière un peu égoïste, il aurait aimé pouvoir partager ces moments là avec eux.

Assiette toujours tendue entre eux, les yeux noirs fixent les billes azur avec un brin de détermination. L’interrogation du blond semble superflue, mais le surnom fait froncer les sourcils du brun.

« Je ne m’appelle pas Crevette. » Ni robot, minable, ou n’importe quel sobriquet on lui avait balancé au cours de sa scolarité. « Et tu penses sincèrement que je puisse exiger quoi que ce soit de toi ? »

Il n’en avait ni la force, ni le pouvoir. Après tout, ils n’étaient pas amis, pas frères, à peine des camarades de classe. Des visages aux traits familiers, à deux doigts de ne plus jamais se revoir. Il soutint son regard. Pointe de tristesse.

« Tu m’as invité à un pique-nique, il me semble ? Pour que l’on mange ensemble ? »

KoalaVolant

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Lun 15 Juil 2024 - 20:12
Bon. Apparemment Crevette est sérieux. Et fâché. Et pas content. Et déçu. Et demandant à ce que le surnom soit oublié. Quoi ?! Pas question ! Il est très rigolo et parfait non mais ! Humpf. Et vas-y un couteau de plus d'enfoncé la...

… Et les petits yeux tristes...

… Et le ton qui l'est tout autant...

Noboru soupire. Il a vraiment pas envie de manger. Alors il bouge pas. Il reste assis, sans prendre l'assiette tendue, sans aller piocher dans la glacière, non. Rien de rien. Il observe les feuilles bouger avec le vent, les brindilles d'herbes qui imitent les vagues, la soleil tapant toujours bien.

Et...

Il essaie d'oublier la Crevette aussi, qui maintient toujours son effort, assiette toujours juste à côté de lui, regard toujours autant soutenu, attendant quelque chose.

Mais jusqu'à quand ? Jusqu’à quand il va décider de rester comme ça, a attendre le moindre geste, avant de décider que c'est pas la peine d'attendre et de repartir comme il est arrivé ? Sans un bruit, sans un regard superflu, sans un mot de trop prononcé ?

Manger l'enchante pas vraiment. Mais...

Brûler cette seconde chance l'enchante encore moins. Il soupire, comprenant qu'il doit capituler sur ce point... Bras tendu il fouine dans la glacière jusqu'à chopper une part de pizza, une qui à du amorcer l'atterrissage de sa canette dans la glacière un peu plus tôt vu sa tête, prenant une bouchée sans regarder Kotai, mâchant sans rien dire avant de l'avaler, toujours sans le regarder.

-Content ?

Il prend une autre bouchée et mange, préférant regarder l'arbre le plus proche tout en boudant sur le fait qu'il à dû capituler face à la Crevette, prochaine fois qu'ils jouent ensemble il sauve pas son derrière, il ira aider les ennemis a s'en occuper et s'assurer que son perso finisse avec zéro point de vie. Amplement mérité. Il ira même manger ingame à côté de son perso au sol si c'est possible. ...Ou boire ce qui se rapproche le plus d'une boisson énergétique, encore mieux ça !

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Lun 15 Juil 2024 - 20:41

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Un pas en avant pour trois autres en arrière. Noboru l’avait encore à moitié ignoré, préférant agir de lui-même plutôt que d’accepter la main qu’il lui tendait. Soit. C’était sa décision. Un ange passe. Kotai finit par reposer l’assiette qu’il avait préparé avec soin et attention à même la nappe. Il pourrait décider de ranger ce qu’elle contenait ou de le jeter, qu’importe. A ce stade, cela ne le regardait plus. La promesse d’une seconde chance, le blond semblait s’en foutre royalement. Parce que ce n’était pas un effort ça, c’était juste un pied de nez. Un détour inutile pour lui faire comprendre qu’il en avait pas grand chose à faire, ou en tout cas pas suffisamment pour agir en conséquence.

Ignorant à son tour les appels désespérés de son estomac, le japonais se tourna vers sa propre assiette. Il reprit dans la glacière les tupperwares et, un à un, il remit délicatement chaque met avec le reste de ses congénères. Prenant son temps. N’accordant pas le moindre regard à son camarade. Il ne garda qu’une part de tarte aux champignons et une poignée de bâtonnets de légumes frais. Un bien maigre repas dont son ventre allait devoir se contenter. Il aurait mangé plus si cela avait été en bonne compagnie, mais puisque le blond préférait faire sa mauvaise tête…

Repas d’oiseau, il finit de picorer rapidement et prit une gorgée de thé glacé pour faire descendre le tout.

« Merci pour le repas. »

Regard sur l’horizon, longeant les murs et les bâtiments. A quoi ça servait d’être là ? S’il avait su à quel point Noboru ne chercherait pas à faire le moindre effort, il serait plutôt resté dans sa chambre ou à la bibliothèque, à faire des choses plus intéressantes et constructives qu’attendre que son agresseur d’un jour daigne lui adresser la parole. Un peu plus, et il pourrait presque se sentir coupable de la situation. S’il n’avait pas été aussi faible, rien de tout cela ne serait arrivé, pas vrai ?

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Lun 15 Juil 2024 - 21:48
Noboru fini même pas sa part de pizza, allant pas plus loin que les deux bouchées de mangé, observant Kotai vider la majorité de son assiette, reposant chaque part de plat dans la glacière avant de picorer tel un oiseau. Il sent les gouttes de sueur apparaître sur sa peau, il sent un frisson, il sent la tension monter, il sent un très mauvais présage arriver.

'Merci pour ce repas'

Ha. C'est marrant. Son cerveau à pas enregistré tout de suite, ayant quelques secondes de délai.

Ha. C'est marrant. Son cœur loupe un battement quand il se rend compte que même avec ça il est sur le point de merder.

Ha. C'est marrant, sa part de pizza vole quand la réalisation prend forme. Pendant que sa tête se décompose en quelques secondes. Que sa dernière chance est sur le point de partir loin. Très loin.

Ha. C'est marrant, il pensait avoir bien merdé avant avec Kotai mais... En fait non.

Non !

NON !

IL EST ENTRAIN DE LE FAIRE ENORE PLUS MAINTENANT !

Hahaha.

Il fait quoi la ? Il le frappe quitte a réussir à rien ? Histoire de bien finir comme un harceleur de plus à ses yeux ? Il dit rien, remballe tout et se barre avant lui ? Il se barre tout court ? En laissant tout en plan et en buvant le max d'alcool qu'il peut tolérer avant de dormir dans un hôtel au pif ?

Il passe une main dans ses cheveux, puis une autre, puis les deux en même temps dedans. Osant même pas regarder Kotai. En plein proie au doute, a la peur, à l’incertitude. Techniquement il s'était déjà excusé avant, il était même sincère et tout mais... Kotai doit vouloir plus que des excuses ? Un changement ?

Un renouveau ? Une évolution ? Une transformation ? Une- Comme si ça avait de l'importance en fai-Il peut pas déclarer qu'il s'en fiche de tout ? Qu'il s'en fiche des autres humains ? Qu'il s'en fiche d'avoir des amis ? Des connaissances ?

C'est dur comme truc...

S'excuser c'est pas le plus dur.

Commencer à changer c'est le plus dur.

Surtout que Kotai veut des changements des maintenant. Dès aujourd'hui. Il les veut pas demain, après-demain, la semaine prochaine, le mois prochain. Non. Lui veut une preuve comme quoi il est capable de mieux, qu'il est capable de se retenir, de changer, d'évoluer. De faire confiance aux autres.

Mais... Noboru sait pas s'il en est capable. A quel point. A quel niveau. A quelle vitesse.

Et... C'est dur d'accepter de l'aide. De savoir qu'une main est tendue pour lui, pas une venant de sa famille. Mais une d'une vague connaissance ayant peut être vu quelque chose de spécial, ou espérant simplement qu'il tienne ses promesses. Traçant un bout de chemin avec lui en espérant voir l'évolution, en espérant pouvoir être content d'être la, d'être en partie responsable de tout ça...

… Il fini par plus bouger, mains dans ses cheveux, mine toujours autant décomposée, parlant à voix haute sans s'en rendre compte.

-Pourquoi t'es encore la avec moi ? Tu vois bien que je suis pas foutu de changer. Tu vois bien que j'ai beau avoir dis des excuses, j'ai pas changé. Tu vois bien que je refuse ton ai-Non. En fait je sais même pas si c'est vraiment de l'aide ? Pas comme si j'en avais eu avant pour ça. Boarf. Ça doit pas être si mal être sur un campus sans amis tout en étant dans une ville sans amis, si ? De toute manière... Pas comme si que je savais si je serais capable de changer ou non... Je vois pas pourquoi tu voudrais essayer ? C'est débile comme truc...

Une 'poussière' vient soudainement embêter un de ses œil, finissant humide, avant qu'une larme commence à couler.

-Tu sais quoi ? Si je suis vraiment un cas irrécupérable, irrattrapable, condamné à être comme ça à vie... Je m'excuse de tout. Je m'excuse d'avoir rejoint le groupe FF. Je m'excuse d'avoir fait le raid. Je m'excuse de t'avoir invité au restaurant. Je m'excuse d'avoir fait les devoirs avec toi. Je m'excuse d'avoir été au cinéma avec toi. Je... Je... Je m'excuse de dimanche soir quand je t'ai secoué et...

Rah, c'est chiant cet œil, il pleure encore plus la, il essuie les larmes qui coulent encore plus.

-Je m'excuse du simple fait que t'aies pu me connaître. Que t'aies eu le malheur de m'avoir croisé. Tu... Tu peux partir si tu veux. Tu peux embarquer toute la bouffe en dédommagement... J'irais quitter le groupe FF, j'irais quitter le club cuisine, j'irais demander aux profs de changer de groupe pour les devoirs si on est de nouveau ensemble. Je...








-Je ferais en sorte que tu tombe pas sur l'humain impulsif, violent et irrécupérable que suis. Voilà. Ça... Ça sera peut être mieux comme ça hein ? Au moins t'auras pas à être déçu. T'auras pas à supporter un débile préférant tout faire par lui même car il à pas confiance aux autres. On se verra plus jamais mais c'est pas grave. Hein ?... Hein ?... Dis moi que ça sera le cas ?...

Ah. Y a quand même vraiment beaucoup de poussière dans l'air maintenant... Essuyant de plus en plus de larmes avec les manches de sa veste maintenant. Il a besoin d'aller dans un bar. Ou de défoncer des youyous de bas étage jusqu'à qu'il ait mal aux doigts, mal aux phalanges, mal partout. Ou taper dans un sac de frappe, encore et encore, jusqu'à que tout ses muscles soient réduits à l'état de slime.

C'est trop pour lui. C'est trop tout ça.

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Mar 16 Juil 2024 - 4:16

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Silence.

Parfois, il fallait juste laisse le temps à une personne de respirer, surtout quand elle est au beau milieu d’une crise. Alors, sans rien dire, il le laisse s’exprimer, enchaînant les phrases chargées de doutes et de fausses impressions. Il aurait pu le contredire à chacune d’entre elle, mais cela n’aurait fait qu’attiser la frustration du blond, et la sienne en le voyant ne pas chercher à l’écouter. Kotai prit une profonde inspiration, fermant brièvement les yeux et ne les rouvrant qu’au moment d’expirer tout aussi longuement. Sur le côté, ses mains récupérèrent sa sacoche, extirpant un petit paquet. Pas encore. Noboru avait décidement beaucoup de bêtises à exprimer.

Vague après vague, le blond s’enfonça de plus en plus. Culpabilité éclatant en une spirale de promesses stupides et qui allaient bien trop loin. C’était si ardu de ne pas l’interrompre, de ne pas mettre un terme à cette détresse inutile. Poing clos sur ses genoux, le jeune homme attendit néanmoins. Et quand, entre deux sanglots, son camarade sembla enfin avoir fini de tout déballer, Kotai lui offrit quelques instants de silence supplémentaires. Avant le reflux des vagues.

« Je suis désolé, mais j’ai l’impression que tu te trompes pas mal sur mes intentions. »

Nouveau vide. Il regarda la silhouette crispée et reniflante, déposant devant elle le paquet de mouchoirs qu’il avait récupéré.

« Je suis bien conscient que tu ne changerais pas en une semaine. Personne ne le peut. Quand un réflexe est aussi ancré en nous, il faut des efforts conscients et nombreux pour s’en débarrasser. »

Se penchant sur la glacière, il récupéra le thé et un gobelet propre, remplissant son verre et laissant l’autre à côté du paquet.

« En soit, on a passé assez peu de temps ensemble, mais à chaque fois c’était une surprise. Je n’avais jamais été au restaurant ou au cinéma avec un camarade classe. Jamais partagé le visionnage d’un stream. Jamais entendu que quelqu’un pensait qu’on pourrait être amis. C’est peut-être pour ça que je voulais m’accrocher. » Il hésita, lèvres pincées. Autant rester franc. « J’aurai bien aimé que tu sois mon premier ami. »

Levés vers le ciel, les perles noires se perdirent sur la toile d’azur. Réflexion inscrite sur son visage. Il ne voulait pas garder sa langue dans sa poche.

« Personne n’est complètement irrécupérable. On a toujours l’occasion de faire les bons choix et d’essayer de s’en sortir. Je l’ai déjà vu. » Prénom sur le bout des lèvres, il préféra lui laisser son anonymat. « Quelqu’un qui m’est proche avait des problèmes de gestion de sa colère en grandissant. Elle s’est beaucoup battue et elle s’est souvent disputée avec ses parents. Je crois qu’elle a même fini en garde à vue. Mais elle a fini par décider de changer et de devenir une meilleure personne. Ca a pris du temps, elle a rechuté parfois, mais elle va mieux maintenant. Elle est plus heureuse. »

Genoux à nouveau relevés, au creux de ses bras, un soupir lui échappa.

« Si tu n’es pas prêt à changer, c’est ta décision. Sache juste que tu n’as pas besoin de faire tout ça. Te priver de tout. Si tu souhaites que l’on s’évite, je respecterai la distance, mais tu n’as pas besoin de te punir davantage. A mes yeux, tu le fais déjà bien assez. »

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Mar 16 Juil 2024 - 10:48
Quoi ? Trompé ? Comment c'est possible ça ? Non, non, doit bien y avoir une part de vérité dans ce qu'il à dit la ? Kotai doit juste jouer au gentil en voyant comment il est actuellement ? Il regarde le paquet de mouchoirs posé à côté de lui, hésitant de le prendre pendant quelques secondes, avant de sortir deux mouchoirs, un pour ses larmes, l'autre pour se moucher.

Avant d'écouter Kotai parler, faisant pas du tout assez confiance en sa voix ou sa logique pour lui répondre, attentif, il écoute Kotai expliquer qu'il s'attendait pas à des changements immédiats en fait, qu'il a jamais fait ce qu'il a fait avec lui avec d'autres camardes de classe avant, qu'il aurait bien aimé que Noboru soit son premier ami.

Avant... Avant de raconter une anecdote. Une assez personnelle. Une d'une personne ayant pas mal de similitudes avec lui, qui se mettait en colère facilement, qui se disputait beaucoup avec sa famille, qui à fini en garde à vue, a ça lui rappelle bien sa propre personne effectivement...

Mais apparemment... Cette personne à réussi à changer elle. Avec du temps. Avec quelques rechutes. Mais en y arrivant à force d'effort. Devenant une meilleure personne. Noboru soupire, il sait pas vraiment s'il est capable de tout ça lui...

Kotai fini en expliquant qu'il lui laisse de choix de changer et que non, il a pas à se priver de tout, ou se punir d'avantage. Se punir d'avantage ? Hu ? Heh ? Il voit pas trop ce qu'il veut dire par la...

Noboru dit rien pour l'instant, essayant de se calmer un peu et réfléchir... C'est sur que changer irait l'aider, être moins impulsif, moins violent, plus calme... Ça aiderait dans pas mal de situations, mais il sait pas s'il pourrait y arriver, y arriver aussi bien que l'amie de Kotai, arriver à un niveau ou il serait content des progrès faits, Noboru sait vraiment pas s'il en serait capable, si ça serait possible...

Il soupire encore une fois, regardant les arbres autour d'eux, toujours en pleine réflexion. Erf... Compliqué, compliqué tout ça... Il finit par parler avant même de réfléchir à ce qu'il pourrait bien dire.

-Tu... Tu attends quoi de moi en me disant tout ça ? La perfection un jour ? Un Noboru parfaitement sociable, avec un bon caractère, parlant à tout le monde ? Le gommage de tout les défauts ? Ou... Un Noboru un peu plus imparfait ? Avec ses qualités, ses défauts, ses regrets, ses espoirs...

Il soupire, se rendant compte qu'il parle encore sans réfléchir mais quitte à être lancé... Autant continuer.

-Tu sais... Ça fait peur de changer. D'essayer... D'essayer d'être mieux. Je veux bien essayer de m'améliorer, mais je veux pas promettre d'être aussi calme, d'avoir autant changé, d'avoir eu autant d'améliorations que ta pote. C'est ta pote même ? Oh, s'en fout de ce détail. Bref. Euuuuh... Ouais. Ça. Hum... Je... Je veux bien faire des efforts pour m'améliorer. Mais je veux pas promettre la perfection ou un petit Noboru docile. Un qui s'énerve moins, qui est moins violent, ça, ça je peux essayer, pas en une heure, pas en un jour mais... Au fil du temps quoi. Tu vas sûrement en baver, je vais sûrement en baver, ça sera une grosse galère...





-Mais peut être qu'a la fin on pourra se dire qu'on a accompli un truc quoi. Si tu le veux bien. Si c'est assez pour toi... Ce qui l'est sûrement pas d'ailleurs. Peut être que je devrais promettre le petit Noboru docile. Ça au moins ça devrait être suffisant avec un peu de chance.

Cette discussion le fatigue plus qu'une journée extra longue de travail ou qu'une longue séance de sport à la salle... A certains moments il était à deux doigts de se lever et disparaître jusqu'au lendemain. Il l'est toujours d'ailleurs ? Hum. Euuuuh... Ouais. Juste un peu moins. Mais s'il fini par craquer c'est ce qu'il fera, voulant plus être violent face à Kotai. Il vérifie qu'il a ses papiers, de l'argent et ses clés sur lui d'ailleurs. Il s'en fiche si en dormant en ville et en séchant les cours il fini puni. S'il craque il s'en fiche de ce genre de conséquences.

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Mar 16 Juil 2024 - 13:02

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Ce qu’il attend ? Etait-ce seulement important ? Kotai prit un instant pour réfléchir, les yeux toujours perdus dans l’immensité bleue. Noboru semblait se focaliser là dessus, en dépit du reste, comme si le changement était quelque chose qu’il lui imposait et non quelque chose de nécessaire. Enième soupir.

« La perfection, il n’y a rien de plus ennuyeux. »

Et de plus subjectif. C’était quoi la perfection au juste ? Avoir des bonnes notes tout en jonglant équitablement avec ses amis, sa famille, ses hobbies ? Ne jamais dire une parole plus haute que l’autre mais savoir se faire respecter malgré tout ? Ne jamais user de violence et être capable de désamorcer n’importe quelle situation à la seule force de ses mots ? Obéir sagement aux gens que l’on admire tout en ayant assez de confiance en soi pour s’en sortir de manière indépendante ? La perfection n’était pas quelque chose que l’on pouvait atteindre. Pas en tant qu’être humain en tout cas.

« Ce n’est pas grave si cela prend du temps, le principal c’est d’essayer. Si tu tiens à avoir une promesse à tenir, fais la à toi-même, pas à un inconnu que tu as vu trois fois dans ta vie. »

Cela aurait plus de valeur ainsi, tout en étant plus simple à tenir. Peut-être ? Une quinte de toux secoua brusquement ses épaules. Le jeune homme attrapa son gobelet de thé pour hydrater sa gorge asséchée. Il avait trop parlé, et pas assez bu ni mangé. La boisson sucrée du début ne comptait pas, affreuse comme elle l’était.

C’était ça l’amitié ? La question s’imposa à lui avec froideur. Il ne savait pas trop. Certains pourraient argumenter qu’il avait déjà une amie, en la personne de sa senpai, mais à ses yeux c’était une relation bien à part, bien plus spéciale. De ce fait, il n’avait aucun référentiel à l’exception de ce qu’il avait pu observer silencieusement, depuis le banc de solitude qu’il n’avait jamais quitté. Quoi que ce fut, pour le moment cela causait plus de soucis que le bonheur qu’il voyait et enviait à chaque détour de couloir.

« Tu n’as pas besoin de changer drastiquement, seulement d’apprendre à contrôler un peu plus tes émotions. Prendre le temps de réfléchir et d’analyser la situation avant de t’énerver sur quelqu’un qui t’a heurté par accident, par exemple. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Beauté du ciel. Il était retourné à sa contemplation. A défaut de laisser son camarade au silence, il ne lui imposait pas son regard pour le moment. En espérant qu’il prenne le temps de réfléchir.

KoalaVolant

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Mar 16 Juil 2024 - 13:43
Noboru, encore un peu perdu, s'attendait pas à ce que Kotai réagisse aussi vite a ses dires, commençant par expliquer que non, il cherche pas la perfection, que c'est pas grave que ça prenne du temps, que l'important dans tout ça c'est d'essayer. Juste essayer. Simplement essayer. Avant de déclarer que s'il soit faire une promesse qu'il la fasse à lui-même, Noboru dit rien, pensif.

Il observe Kotai avoir une quinte de toux, prêt à intervenir si besoin mais il à la situation bien en main, buvant un coup et se rétablissant assez vite. Il surveille quelques secondes de plus avant de s'allonger à nouveau sur la nappe, bras croisé, réfléchissant à ce que vient de dire Kotai.

Une promesse à faire à soi même ? Mais laquelle ? Il... Il voit pas très bien ce qu'il pourrait promettre ? Du moins pas une qu'il pense être réalisable dans le futur pour le moment... Peut être qu'un peu plus tard il aura une idée, pour le moment il sait pas trop.

Sans parler qu'il a pas vraiment la tête à ça sur le coup, avec les montagnes russes d'émotions qu'il subit depuis tout à l'heure... Il préfère laisser ça pour demain, pour la semaine prochaine, juste... Juste pour plus tard. Quand il pourra vraiment réfléchir dessus.

Sorti de ses pensées subitement par Kotai parlant à nouveau il l'écoute, il l'écoute parler de contrôle des émotions, de réflexions, d'analyse de situations, bien des choses compliqués a faire de base, encore plus quand il est énervé, répondant à la question de Kotai dans la foulée.

-Que... Que c'est dur à faire ?... C'est logique à faire mais... Entre penser à ces étapes et les faire sur le coup... C'est difficulté des enfers ça. Il grattouille sa joue avant de continuer. Hum... Je suppose que c'est ce que tu veux ? Que j'essaie d'appliquer ça ? Mais euh... Je sais pas si je pourrais l'appliquer tout le temps ou avec le premier venu tu sais ?

Il espère juste que Kotai à pas des espérances trop hautes pour lui d'entrée de jeu... Il veut bien faire des efforts pour hum... Baisser les risques de violence sur autrui... Mais sais pas du tout combien de temps ça prendre avant d'arriver à un niveau à peu près acceptable. Et encore moins le temps que ça prendre pour que ça commence à être réduit... Des semaines ? Des mois ? Plus encore ?

Mais... Il veut bien essayer. Vraiment essayer. Au moins pour Kotai, au moins car malgré leurs différences ils ont l'air d'avoir beaucoup en commun, au moins pour lui faire oublier ce qui s'est passé dimanche dernier. C'est un bon début non ? Au moins il pourra peut être sauver les débuts de liens déjà formé et les renforcer ?

Mmmmh... On va dire que ça sera sa promesse V 0.1 ? D'essayer de pas être horrible avec Kotai ? Et de construire une amitié entre eux deux ? Ça sera plus facile d'essayer de tenir cette promesse qu'avec un type encore plus inconnu que lui en tout cas.

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Mar 16 Juil 2024 - 14:10

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

La réponse vient sans tarder et, sans surprise, elle était teintée de tous les doutes qui agitaient son camarade. Visage encore tourné vers l’azur, Kotai ferme les yeux, appréciant la caresse de la petit brise du début d’après-midi. Le temps est si beau alors que les nuages obscurcissent tant leurs esprits.

Prenant le temps de terminer son verre, il l’éloigne ensuite, bien que vide, et à son tour, il s’étend sur la nappe. Couché sur le flanc, en direction du blond, il garde les yeux clos et se recroqueville un peu sur lui-même. Avec un coussin dans les bras, nul doute qu’il aurait volontiers lâché prise et fait une sieste. Mais ils n’étaient pas là pour ça. En vérité, ils avaient ignoré presque d’emblée le pourquoi de leur présence ici aujourd’hui, le pique-nique se trouvant relégué à potentiel contentieux le temps d’un bref échange. Peut-être pourraient-ils recommencer une autre fois ? Redonner une chance à ce genre de sortie qui, il l’espérait, pouvait être un meilleur moment que celui-là.

« On s’en moque de ce que je veux. »

Léger bâillement, il le dissimula derrière sa main avant de se blottir un peu plus.

« C’est une décision que tu dois prendre pour toi, et toi seul. Moi, je suis juste là pour t’aider si tu en as envie et besoin. »

Fatigue dans la voix. Le stress dévorant des jours précédents profitait de ce petit instant de répit pour le prendre par surprise, rappelant à son corps à quel point il était exténué par tout ce sommeil manqué, par tous ces repas oubliés. Par sa chute dont il n’avait pas encore fini de cicatriser. Par son coeur qui ne faisait que s’inquiéter. Kotai lutta pour ne pas s’endormir, focalisant son esprit sur leur conversation, sur les doutes de son camarade.

« Mais si tu tiens à ce que je désires quelque chose, soit… Regardons un film ensemble ce soir alors ? »

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Mar 16 Juil 2024 - 14:37
Ah. On s'en fiche de ce que veut Kotai... Ok, il prend note, même s'il est pas trop sûr de ça, hochant la tête quand il ajoute qu'il est juste la pour aider si Noboru le veut et en a besoin, que c'est une décision qu'il doit prendre que pour lui. C'est... Pas faux ? Oui, c'est pas faux... Mais ça va lui prendre du temps avant de le comprendre.

Noboru est vraiment surpris par les paroles prononcé par Kotai peu après. Un film à regarder ensemble ce soir ? Euuuuh... S'il veut ? Le regarder où par contre ? Aller au cinéma et voir le premier film qui vient ou se poser dans un coin de la salle commune et en regarder un discrètement sur l’ordinateur, sans gêner les autres ?

Il sait pas trop ce que Kotai à en tête sur le coup mais euh... S'il veut bien faire quelque chose avec lui pourquoi pas oui. Peut être qu'il auront faim ce soir en plus, même si du côté de Noboru avoir faim est qu'un doux rêve...

Même chez ses parents il avait pas vraiment mangé mais vu qu'ils sont habitués à ce qu'il grignote pas mal car ayant mangé en ville ils ont pas fait la remarque, pas plus qu'il en ont fait sur sa tête en ce moment.

-... Je sais pas trop comment et ou tu veux regarder le film mais... Vas-y. Que ce soit regardé dans un coin de salle commune ou dans un cinéma en ville, peu m'importe.

Il ira juste peut être se changer et prendre une douche avant, pour essayer de se détendre et se changer les esprits, pour aller au-delà du moment difficile et des conversations complexes qu'ils viennent d'avoir. Sans parler des montagnes russes se déroulant depuis... Presque le début ? Pas longtemps après en tout cas, quelque chose comme ça ?

Vu comment il est encore plus épuisé après tout ça ouais... Il a l'impression d'avoir fait un marathon tout en faisant un tas d’exercices intellectuels en même temps la, épuisé sur tout les points... Et il sait qu'en plus il risque de pas retrouver un sommeil à peu près correct avant encore quelques jours au minimum suivant comment se finit cette journée...

Kotai à l'air d'être à deux doigts de crash et dormir douze heures de suite dans la foulée ... Lui il aimerait bien que ça soit le cas. Mais ça ne l'est pas.

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Mar 16 Juil 2024 - 15:39

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Les traits glacés du début avaient laissé place à une expression plus sereine. Il avait pu porter son message, il espérait que Noboru l’avait compris et qu’il y réfléchirait en temps et en heure. La mission qu’il s’était inconsciemment imposé était terminée alors il pouvait presque lâcher prise, non ? La voix de son camarade rattrapa sa conscience faiblissante. Une question. Une organisation. Ca n’était pas bien difficile d’y répondre.

« J’ai plus le droit de sortir. »

Pour le moment. Jusqu’à ce que toute cette histoire se tasse et qu’il puisse en discuter de vive voix avec son père. Oh, en soit il pouvait techniquement toujours sortir se balader en ville. Tant qu’il n’achetait rien. Ce qui était tout de même un peu embêtant pour un cinéma ou toute autre sortie nécessitant un petit pécule à dépenser. Une promenade dans un parc ou un tour à la bibliothèque de la ville, ça il pouvait se le permettre. Du lèche-vitrine aussi, quelque part, même si son portefeuille pouvait risquer de le démanger à un moment. Enfin, c’est pas comme s’il était très friand de shopping dans tous les cas.

« On se retrouvera en salle commune, j’ai un adaptateur pour brancher plusieurs casques ou écouteurs… »

Il n’avait pas eu le temps d’y penser la dernière fois, un peu pris de court par la proposition du blond et de son stream. Mais là il pouvait s’y préparer… Il pouvait voir les choses venir. C’était tellement plus simple comme ça. … Hmm. Il avait quand même apprécié la spontanéité de son camarade dans ces moments-là. Paupières entrouvertes, il le regarda, espérant silencieusement qu’ils pourraient en revenir à ces moments de simplicité.

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Mar 16 Juil 2024 - 16:59
Noboru reste allongé, il peut pas dire qu'il est confortable ou serin en ce moment mais c'est toujours mieux que de faire les cent pas autour de la nappe ou de rester debout sans but. Par contre... La réponse de Kotai le fait tiquer vitesse grand V, parlant dans la foulée.

-Comment ça tu peux pas sortir ? Il s'est passé un truc ? C'est... En rapport avec moi ? Ou avec ce qui s'est passé avant que t'arrive ?

La il comprend pas. Vraiment pas. Il est puni ? Il s'est auto mis cette punition ? Autre chose ? Hum... Il sait pas ou plus ? Euuuuh... On va dire plus allez. Donc. Il sait plus si Kotai est majeur ou non, mais même avec son allure de Crevette si c'est pas le cas il doit pas être loin...

Il peut bien essayer d'avoir une idée sur le pourquoi il peut plus sortir mais bon... Il doit y avoir des dizaines de possibilités... Il espère juste que c'est pas pour quelque chose de trop grave, ou que c'est pas une punition sévère pour trois fois rien imposé par des parents en quête de pouvoir tant que leur gosse à pas encore atteint la majorité...

Il hoche la tête quand Kotai propose la salle commune, ouais, s'il peut pas sortir c'est ce qu'il y a de mieux... Ah ! Pendant qu'il y pense il envoie quelques messages a ses parents aussi, organisant le retour de la glacière, encore pleine à manger en plus, ça leur fera du manger tout prêt comme ça.

-... Ça me va ouais. Surtout si t'as ce qu'il faut pour brancher plusieurs casques, ça sera mieux pour en profiter.

… Il se demande si Kotai ira lui casser les pieds pour qu'il mange tôt ou tard ou non, pas que ça irait le déranger s'il esquive, au contraire... Boire des cannettes de boisson énergisante supplémentaire le tente plus qu'essayer de manger un repas. Peu importe le repas. Froid, chaud, fast-food, non fast-food, japonais, pas japonais. Bref. La nourriture le tente pas. Même s'il à pas manger depuis... P'tet 24 heures presque ? Quelque chose comme ça ? Il a du manger quelques bouchées pendant qu'il cuisinait pour aujourd’hui mais c'est tout ? Euh ouais. Ça devait être quelque chose comme ça. Fin bon. Il se contente de regarder le ciel pour l'instant.

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Mar 16 Juil 2024 - 18:50

A l'ombre des arbres, une discussion s'impose.

ft. Noboru Fujiki

Toujours plus de questions. Il aurait aimé que Noboru revienne au silence maintenant que ce dernier était plus léger, plus agréable. Un soupir s’échappe des lèvres entrouvertes, mais le jeune homme ne bouge pas. Il est bien là, allongé sur la nappe. Il en oublierait presque la faim qui ronge son estomac, son genou qui le lance, sa tête qui lui tourne.

« Non non, rien à voir. J’ai seulement trop dépensé, ma mère m’a demandé de faire attention. »

Exigé plutôt, mais c’était un détail. Pour le moment, il se devait de l’accepter sans discuter. Faire avec, alors même qu’il savait parfaitement que ses dépenses n’étaient pas exorbitantes et que son père avait compté un minimum d’argent de poche dans la somme qu’il rajoutait tous les mois sur ce compte. C’était juste un énième rappel à l’ordre, un moyen de lui rappeler qu’il devait s’améliorer, se perfectionner… On y revenait.

Au travers des feuillages, un rayon de soleil se glisse et vient éclairer son visage. Par réflexe, il lève la main pour se cacher derrière, yeux déjà plissés par la fatigue. Proposition acceptée. Bien. Il essaierait de le garder jusqu’au couvre-feu si possible, et de lui changer les idées. … Pourquoi il faisait ça déjà ? Encore un soupir. Il finit par se redresser sur les coudes, un peu patraque.

« Je ne vais peut-être pas traîner. Tu as besoin d’aide pour apporter la glacière à tes parents ? »

KoalaVolant

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