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Seito Mori
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Mer 20 Mar 2024 - 21:17
JEUDI 05 JUILLET 2018



Tourne et retourne dans sa tête. S'éteint puis revient plus fort. Soulevant son cœur de ses vagues assassines. Tourbillonne jusqu'à dégobiller. Des échos qui vont et qui viennent. De cette peur assimilée transformée en indignation. Il a tenté de promettre. Parce qu'il se connaît. Les chiens sont lâchés et, leur cible dans le viseur, ils grognent. Ses phalanges accusent sa colère. Dès qu'elle franchit la porte, il sait qu'il ne pourrait pas rester de marbre. Un bref aller-retour vers Mathéo. Ici, elle n'a aucun droit. Ici, Moore-san est sur son territoire. Et Seito compte bien lui faire comprendre. D'une manière ou d'une autre.

Maintenir les apparences le temps de la session. Ce seul objectif représente un sacré défi. Il puise dans ses racines. Coule-toi dans le moule, ne sors pas du rang. Donner le meilleur de soi qu'importe l'enjeu et les regards qui le transpercent. Se sentent-ils à l'aise en sa compagnie ? Est-il toujours légitime en tant que président ? Il ouvre le bal du débat. Donne la parole à chacun, à temps égal. Même à elle. A l'intérieur, il bouillonne. Le doute n'est plus possible, sa décision est prise. Au diable les ennuis ! Il y a des limites à ne pas franchir. Et elle les a clairement dépassées. Et il ne parle même pas de sa déclaration.

Elle peut bien le trouver à son goût. Ses yeux glissent sur les lèvres de Mathéo, sur ses mains. Il s'en décroche à contre-cœur. Oui, il est beau. Mais plus que ça, il est compréhensif, patient, doux, mature et aimant. Un puits sans fond d'amour dont l'heureux élu n'est autre que Seito. Et il en est le premier surpris. Qu'il s'efface au yeux des autres, il en a l'habitude. Mais qu'il soit l'objet d'un horrible chantage, il s'y oppose fermement. Pire que ça, il en ressent un profond dégoût. Sa mâchoire se contracte en la dévisageant une seconde de trop. Le désespoir est un beau salaud pour pousser qui que ce soit à une telle bassesse.

Est-ce donc sa vraie nature ? Il en doute. Mais il doit le voir par lui-même. Le japonais n'a rien préparé. Ni même endossé son costume de super-héros. Aujourd'hui, il agit en civil. Il se jette à l'eau avec la conviction qu'il fait quelque chose d'important. Quand bien même Mathéo l'en aurait dissuadé. Pourtant, il doit bien admettre que mettre en péril la confiance qu'il a placé en lui le fait réfléchir à deux fois. Mais c'est justement parce qu'elle lui est si précieuse qu'il coupe court à toutes ses inquiétudes. Et puis l'heure tourne. Dans une dizaine de minutes, la session sera levée. Et alors, un tout autre débat s'ouvrira.

Les livres se referment, quelques fauteuils raclent le sol. La vraie session commence ici et maintenant. Seito attend le bon moment. Mais la vie n'est pas un film et il se doit de créer ce moment. Alors il se positionne à la porte et salue chaque membre à leur sortie. Puis il lui vient une idée. Il fait signe à Moore-san et deux autres membres de s'approcher. Une fille et un garçon pour noyer le poisson. A part eux, la pièce se retrouve vide. Il parvient à sourire pour leur faire part de sa fameuse idée. En impro totale, il leur fait une proposition.

« Pour la prochaine séance, ce serait super qu'on prenne par surprise les autres membres par quelques questions sur l'extrait à lire. Faire une sorte de mini-concours surprise. Les questions peuvent être un peu vicieuses, y'a matière pour. Vous en pensez quoi ? »

Le garçon de deuxième année accepte sur le champ, la fille est un peu intimidée. Seito laisse la senpai donner son avis puis conclut l'affaire. Il préparera lui-même quelques questions histoire de ne pas se retrouver trop vite à court. Finalement, il fait signe aux deux membres de partir. La porte ne s'est pas encore refermée qu'il se retourne et plante son regard charbonneux dans ses yeux verts. Nul besoin d'épiloguer. Ils savent tous les deux le sujet du débat. Seito fait un pas de côté pour bloquer partiellement l'accès à la porte, à présent fermée. Et crève l'abcès.

« Ça t'amuse de menacer les gens ? »



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Sam 23 Mar 2024 - 3:36
Thunderclaps
Ft. Seito

L'instinct d'Alya se traduisit par de vives ponctuations électriques, semblables à de succinctes décharges qui entraient dans ses veines et lui donnait des coups de jus à chaque fois qu'il prenait la parole durant la réunion.
Une chose était sûre : il savait - pourtant, elle garda son impénétrable visage de glace en choisissant de jouer au même jeu que lui.
C'était un divertissement dont elle prend le pouvoir en allongeant son temps de paroles plus que nécessaire lorsqu'il advient.
Alya titille sa patience, torture ses nerfs, tout en scrutant attentivement ses réactions pour confirmer son propre ressenti.
Sa mentalité de gagnante lui interdit d'être passive dans ce débat tacite. En rien elle accepterait d'être victime d'une quelque domination que ce soit.

La sportive a le temps de repérer Seito qui la dévisage avant qu'il ne détourne son visage pour masquer son imprudence. Si elle lui avait adressé d'un regard faussement interrogatif, elle se questionnait quant aux composantes de la situation.
Elle soupçonnait que Mathéo s'était confié à lui, car son attitude avait vraisemblablement changé, tout comme l'air était lourdement chargé en ondes négatives.

L'athlète referma précipitamment son livre dés que les chaises grincèrent à l'unisson. L'orage à venir lui explosa en plein la poitrine quand elle comprit à quel point elle avait été piégée par Seito.
Ce dernier se tenait contre la porte, saluant un à un les membres du club qui sillonnait en file ordonnée jusqu'à la sortie, et quand elle plongea au milieu de la foule pour se faire avaler par elle, le président la prit une nouvelle fois à revers par une roublardise claire sous couvert d'une activité de club proposée.

Alors comme ça Seito tu aimes les surprises, hein ? Tu ne manques pas d'air.

Quoi qu'il en soit, elle avait les nerfs solides et elle prit la décision d'encaisser le traquenard, son visage empreint d'une indifférence travaillée.
Dans une mauvaise volonté, elle s'affaira à prendre une feuille de papier et à griffonner des formes géométriques pour feindre l'inspiration, la pointe de son crayon pliant sous le poids de son amertume. Les traits gras et imprécis laissaient transparaître son impatience. Alya était à deux doigts de craquer, mais se reprit en cherchant une meilleure issue : elle avait plus rien à faire ici.
Alors qu'elle s'apprêtait à faire comprendre qu'elle n'avait pas prévu de faire des heures supplémentaires, le président lui coupa une nouvelle fois l'herbe sous le pied en congédiant les deux gêneurs.

C'était maintenant.

« Ça t'amuse de menacer les gens ? »

La nervosité gagna ses traits. Quand bien même le brun a déclenché les hostilités, la sportive n'était pas disposée à se laisser faire.
Elle emplit ses poumons d'une légère et discrète inspiration, bloquant l'air enfoui afin de se contenir pour s'empêchant de lui sauter à la gorge.

Est-ce que Mathéo lui avait demandé de le défendre ou est-ce, qu'au contraire, Seito agissait de son propre chef ? Que ce soit une option ou une autre, le résultat en demeurait pathétique.

Le soleil déclinant porta ses rayons pâles à travers le vitrage se jouant aussi d'eux. Les ombres en contre-plongée s'avalaient mutuellement jusqu'à ne former qu'une immense flaque noire se rependant du sol au plafond.

Tout son stress renfermé depuis le début de l'après-midi s'irradia sur le jeune homme dans une voix de stentor a en faire trembler les murs de la bibliothèque.

- Va te faire foutre, Mori. Cracha-t-elle, incapable de continuer à faire semblant. Au passage, t'agis pas plus intelligemment en me barrant la route. Maintenant, t'es gentil, débarrasse-moi le plancher.

Son attitude complètement braquée laissa entrevoir que sa couverture n'était pas aussi imperméable qu'au début de la session.

Sur-la-défensive, elle lui met un coup d'épaule, s'échappant par la fine ouverture qu'il avait laissée. Quel idiot ; à sa place, elle aurait complètement bouché la sortie.
Dans sa haine, elle nourrit la pensée que puisqu'il sortait avec Mathéo, leur union n'était pas le fruit du hasard : qui se ressemble, s'assemble.

Elle a beau trembler de tout son corps, Alya n'en laisse paraître qu'un regard rigide, lequel transforme la nature de la discussion et, par extension, l'authenticité qu'elle porte derrière sa carapace solide - puis, dans la même idée de reprendre la main, la Britannique opta à être aussi concrète que lui, ouvrant la porte avec rage.

- Ah, et, une dernière chose, si tu crois que je vais éviter les sessions de littérature pour te rendre l'affaire plus agréable, tu peux aller te brosser. Je serais là et je vais rester. Je resterais même jusqu'à ma derrière année.

Seito avait fait le mauvais choix en la confrontant frontalement. À l'opposé de son mec, lui au moins n'était pas hypocrite dans ses intentions. Pas étonnant que Mathéo se soit caché derrière lui, après coups.
Si elle avait beaucoup d'autres choses à invectiver au visage de Mori, elle le ferait sans à être acculée par cette foutue porte.

KraKhot
Seito Mori
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Seito Mori

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Mer 27 Mar 2024 - 19:34
JEUDI 05 JUILLET 2018



Gifle verbale, Seito encaisse. S'il le pouvait, il montrerait les dents. Mais il a vu pire alors il ne cille pas. Un rictus mauvais s'empare quand même de ses lèvres, incapable de rester impassible. Avec la même finesse, il rétorque :

« Pas plus intelligent que qui ? Que toi qui coinces les gens dans les buissons ? »

La senpai choisit donc la manière forte. En vérité, il s'en doutait. Au vu de ce qu'il sait, il ne pouvait en être autrement. Par contre, il ne s'attendait pas à ce que leur joute devienne physique aussi vite. Un écho de douleur dans l'épaule, il ne cherche pas à la rattraper. Parce qu'il n'y a plus rien à cacher, l'embrouille est réelle. Si elle souhaite amener la bataille sur un terrain plus boueux, qu'elle prenne en compte les risques et en subisse les conséquences. La porte ouverte sur le dehors, elle se croit maligne à lui imposer sa loi mais tout ce qu'il trouve à faire dans un premier temps est de sourire. Rien d'amical là-dedans. Son sourire est froid et moqueur. Il souffle du nez, saupoudrant de dédain cette bravade puérile.

« Oh mais je comptais pas t'empêcher d'venir. Tout le monde est le bienvenu au club, même les chanteurs. »

Le regard lourd, Seito la transperce du regard. L'air de dire qu'il a volontairement omis le maître du chanteur pour ne pas l'incriminer de suite si une oreille indiscrète venait à passer dans le couloir. Cependant, il ne compte pas en rester là. A vrai dire il n'a même pas commencé. Son agacement est plus profond et il estime être en droit d'exiger réparation. Le coin de ses lèvres s'affaisse légèrement. En esquissant un mouvement du menton pour désigner le couloir, il commente :

« Soit tu pars maint'nant et j'te fais chier à chaque fois qu'on s'voit, soit tu restes parce que t'es pas conne et on finit cette discussion. »

Sa détermination est telle qu'il refuse de la laisser filer aussi facilement. Après tout, elle n'avait laissé aucune chance à Mathéo. Pire que ça, elle avait usé d'odieuses méthodes pour le forcer à rester. C'est pourquoi il ajoute :

« C'est toi qui décides. Et t'en fais pas, je sais pas aussi bien chanter qu'toi. »

Puis il s'approche. Ses pupilles vibrent de dégoût. Son sourire n'est plus qu'un vestige sur le bas de son visage. Quelques pas en avant projettent son ombre sur la sienne. Vers ce terrain glissant qu'est le couloir. Seito n'a pas peur. Comme à son habitude, il va au devant des problèmes. Quitte à mordre la poussière et cracher du sang s'il le faut. La senpai doit reconnaître ses erreurs. Et surtout, elle doit comprendre que ses menaces peuvent être retournées contre elle si elle s'aventurait à les exécuter.

Mais pour cela, il est fair-play. Pour jouer dans la même cour, il se doit de suivre les mêmes règles. Sans la quitter des yeux, Seito la contourne. A plusieurs centimètres de distance comme si elle était radioactive. Et puis son dos échoue contre le mur. Son épaule affleure l'encadrement de porte alors que ses bras se croisent sur son torse. Il la soupèse du regard. Une fraction de seconde pendant laquelle il essaie de la déstabiliser avant de lui servir le même plat réchauffé.

« Oh, et une dernière chose avant que tu te décides... Si tu crois que j'vais m'arrêter de parler parce que tu vas dans l'couloir, c'est vraiment mal me connaître. J'en ai rien à foutre qu'on nous entende. Limite ça m'arrange comme ça tout l'monde saura c'que t'as fait et j'suis pas sûr que tout l'monde sera aussi sympa qu'moi en voulant juste discuter. »



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Alya Moore

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Dim 14 Avr 2024 - 22:08
Thunderclaps
Ft. Seito

Ses pupilles se rétractent à deux fentes menaçantes à mesure que leur rixe verbale s'étendait en longueur. Ses bras croisés dénotent son attitude fermée et son front plissé fait repérer une colère évidente.
Elle entrouvre la bouche. L'orifice étriqué permet à un fin filet d'air d'y pénétrer, lequel régule sa respiration avant qu'elle ne puisse prendre la parole.  

- Laisse tomber les accusations insidieuses, Mori. Sa tendance à adopter une approche stratégique et calculée en se concentrant sur les arguments logiques et les preuves concrètes, lui laissa peu de patience pour le jeu du chat et de la souris. Puisque tu ne sembles pas décider à me dire ce que tu sais pour faire avancer la discussion que toi-même, tu as initié, laisse-moi éclaircir la situation pour toi. Tu parles de Mathéo, et ce dernier t'a parlé de notre entrevue dans les buissons. Plus besoin de faire semblant que je ne le sais pas, ça nous donnera par ailleurs l'occasion de participer à un vrai débat plutôt qu'à une vulgaire querelle de cours d'école.

À en juger par sa propension du jeune président à dissimuler ses intentions par un langage imprécis, Alya ne l'estime pas digne d'intérêt. Les rictus qu'il ne parvenait pas à masquer pour se donner l'allure de contrôler la situation manifestaient tout le contraire à ses yeux.
Pour tout type de crédibilité, rien d'autre ne prévalait qu'une attitude parfaitement stoïque.

- Sauf si, bien sûr, ça ne soit que le seul langage que tu comprennes, et dans ce cas, je serais dans l'obligation d'abaisser le niveau de la conversation.

Toute l'intervention de son interlocuteur se voit discréditer par le rire succinct qui échappe au seuil de ses lèvres incapables de la moindre retenue émotionnelle. Ses mimiques et ses idées, déterminent déjà l'issue de la négociation.
Alya ne saurait élire gagnant un opposant avec ce genre d'attitude. Sa manière de communiquer, ironique et abstraite, entre en dichotomie avec les atouts verbaux qu'elle met au service du bien-fondé de leur altercation.

- Waaah le dilemme du faux choix. Ce n'est pas moi que tu vas enjoindre avec tes propositions à deux balles.

Habituée des débats, Alya se fit la réflexion que Seito appartenait plus à la catégorie des instinctifs qu'à celle des rationnels. Ce simple constat n'aidait pas à redorer l'image qu'elle lui portait.
La sportive n'aimait guère devoir composer des débats avec ce type de personnalité puisque leur réflexion et leurs opinions se concentraient vers une valorisation des perceptions intrinsèques au détriment de la pensée concrète. Cette mécanique était dépourvue de sens pour son propre spectre de compréhension - elle ne lui devait aucune explication, dépendamment ou indépendamment de ses relations avec Mathéo.

Lorsqu'il amenuise l'espace qu'il reste entre eux, la stature méprisante qu'il dégage lui fait ressentir des chocs électriques sous sa peau qu'elle canalise par un regard glacial imperturbable.
Ses paupières clignent lentement, et elle s'efforça de commander les battements de son cœur pour refroidir son corps afin de ne commettre aucune erreur qui trahirait son stress.
Il tourne près d'elle comme un lion affamé alors qu'elle reste de marbre.

- Eh bien, je t'en prie Mori, vas-y, cri à tout le monde ce que j'ai fait. Hurle-le si ça peut te faire te sentir mieux. Mais n'oublie pas que l'opinion publique ne s'érige pas en faveur de celui qui parle le plus, mais de celui qui fait le moins. Dans mon pays, tu aurais peut-être bénéficié de l'avantage, mais dans le tien, ne dit-on pas que c'est la conformité qui est de vigueur ? Pourtant, celle qui me conforme au silence des lieux, ici, c'est moi.

Anticipant les objections futures et hypothétiques, la brune y répondit de manière préventive en présentant sa version de la réalité sans présomption d'aveu, tout le soin de sa pensée développée gardée confiante par le maintien du contact visuel avec son interlocuteur.
L'ombre de ses sourcils froncés assombrit l'éclat dans son regard perçant, la pliure de ses paupières renforçant l'aspect sinistre de sa détermination à l'emporter.

- Par ailleurs, je te ferais remarquer que cette discussion est inutile. Ce qui est fait est fait, et comme tu ne peux pas revenir en arrière, alors à quoi rime cette discussion, si ce n'est que pour brasser de l'air ? Question rhétorique posée comme conclusion finale, son seuil de tolérance pour ce palabre avait vraisemblablement atteint sa limite. Si tu cherches des excuses de ma part, tu ne les auras pas. Je ne regrette rien. Ce n'est pas avec des mots qu'on efface des actions, et si tu cherches uniquement à m'intimider pour te venger, sache que tu ne produiras que l'effet inverse.

Sur ces entrefaites, elle pivota des talons pour appuyer ses propos. Alya estimait cette perte de temps comme trop importante en comparaison avec les affaires réelles qu'elle avait à mener.
Il ne s'agissait pas de fuir la discussion, mais de la clôturer avec logique et maturité.
Même si elle ne se remettrait pas en question, la douleur dans sa poitrine -semblable à de petites aiguilles chaudes- de s'être faite acculer et prise à partie, la commanda à s'enfuir, transmettre toutes les émotions négatives contenues dans ses cuisses et ses jambes.  
Pourtant, elle retient ses instincts pour ne pas perdre la face et agir de manière inappropriée dans les couloirs. Alya se remercia silencieusement de savoir contrôler ses pulsions - elle ne pourrait courir qu'à son arrivée sur la piste d'athlétisme : elle s'exercera aux yeux des autres, mais elle relâchera la pression à son propre secret.

Jamais elle ne ferait la promesse de faiblir devant quiconque, et surtout pas Mori.

KraKhot
Seito Mori
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Jeu 18 Avr 2024 - 18:37
JEUDI 05 JUILLET 2018



« Si ça t'fait rien, j'vais continuer à brasser d'l'air. C'est juste dommage que ce soit à côté d'toi. »

Oui, il l'a suivi. Oui, c'est complètement stupide. Mais il l'est. Bien des fois, il ne l'est pas. Mais cette fois-ci, on ne peut lui retirer cette appellation. Et il s'en fout d'être stupide. Parce qu'il a envie de l'emmerder, elle et ses grands discours. Il abhorre les airs supérieurs qu'elle se donne, lui rappelant sans cesse qu'elle vaut mieux que lui. Tant mieux pour elle si les considérations des autres lui passent au-dessus, il aurait aimé ne pas leur accorder autant de crédit lui-même. Mais elle oublie une composante essentielle du problème. L'étudiante s'en était pris à Mathéo et de ce fait à lui. Il n'est peut-être rien aux yeux de la jeune femme mais son petit-ami porte la moitié de son monde. Et il refuse que quiconque lui cause du tort. Elle se serait contentée de lui avouer ses sentiments, il n'aurait rien dit. Mais le forcer en le faisant chanter, ça l'écœurait.

« Pour quelqu'un qui prône le silence, tu parles beaucoup, tu sais ? »

Son regard accroche son profil alors qu'il se cale sur son enjambée rapide. La titiller ne fera qu'aggraver son cas, il en a bien conscience mais il ne peut s'en empêcher. Ce bagou moqueur est un doigt d'honneur à la société qu'elle a osé amener dans le débat. Comme s'il n'était pas conscient qu'il sort du lot avec ses excès de colère. Très vite, il poursuit.

« J'suis p't'être con mais j'suis surtout très chiant. Et cette discussion est forcément pas inutile si t'es pas capable d'en parler sans t'énerver. »

Combien de temps avant qu'elle ne le sème ou qu'elle ne le frappe ? C'est elle qui voulait du concret, il est prêt à lui en donner. Des mots dénués de tout faux semblant. Sur ça ils sont d'accord. Il lui offre en prime la leçon de morale. Tant pis si l'hôpital se fout de la charité.

« Tu sais que t'as fait d'la merde. Maint'nant, t'as plus qu'à l'reconnaître. J'm'en bats les cou*lles de tes excuses. C'est pas à moi que tu dois en faire, c'est à Mathéo. »

Le japonais ne mentionne pas ses regrets bien que cela lui paraisse évident qu'elle en aura, qu'elle le veuille ou non. Personne ne peut balancer de telles absurdités sans s'en vouloir. Sauf les psychopathes... Mais la probabilité que Moore-senpai – même si son cerveau est tenté de le croire – soit une psychopathe est si faible qu'il l'éradique de ses pensées. Pourtant, elle lui avait bien dit croire en l'impuissance des mots. Ce qui était à ses yeux une grossière erreur. D'autant plus flagrante qu'ils débattaient sans vergogne la portée des mots dans tous les extraits qu'ils commentaient au club de littérature. Devait-il croire qu'elle lisait sans s'arrêter sur le choix des mots ou bien qu'elle les jetait à la figure des autres sans réaliser leurs impacts ? Pouvait-on être à ce point imperméable aux émotions pour perdre de vue leur véhicule ? Cela lui échappait. Autant que de le croire capable d'une telle fourberie.

« Et, même si tu t'en fous, je cherche pas à t'intimider. Tu peux bien avoir des sentiments pour Mathéo, c'est pas ça le problème ! C'est que tu le menaces le problème. Que tu m'utilises pour ton putain d'chantage. »

Oui, voilà. L'acidité de sa salive vient de ce dégoût qui l'a animé dès l'instant où son nom s'est affiché dans les crédits. De savoir qu'il était à nouveau au cœur d'un problème. Abîmé par ce doigt qui le pointe et participe à détruire le mur d'allégresse qui l'avait protégé un temps des attaques extérieures.



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Jeu 25 Avr 2024 - 20:59
Thunderclaps
Ft. Seito

Alors qu'elle trottine dans les marches, des pas mesurés se font entendre dans la cage d'escalier. Seito la suit de près, sa voix acide s'élevant dans l'air vicié.
Elle discerne sa présence proche dans son dos, mais s'en sent plus à l'aise, car elle détient le pouvoir de libérer son expression sans crainte d'être jugée. Ainsi, sa mâchoire se relâche, et ses paupières retombent, sa tristesse amère laissant transparaître l'exacerbation du sentiment enfoui.

La sportive se sent incapable d'introspecter sur ses propres humeurs à l'instant même où l'action prend place, son énergie se décuplant davantage dans l'exercice que lui apporte la rixe.
Tandis que son interlocuteur préfère s'accrocher à des détails futiles pour se justifier, Alya, animée d'une patience rare, s'applique à prêter une oreille attentive à ses arguments, bien qu'elle les identifie comme à destination de se disculper que comme suffisamment valable pour lui faire perdre pied.

- Quand est-ce que j'ai prôné le silence au juste ? Tu prends simplement la version qui t'arrange.

Selon sa compréhension, Mori utilise les mots comme des boucliers pour la défier - néanmoins, ces derniers, une fois intégrés, ne paraissent plus l'ébranler d'aucune manière.  
Lorsqu'elle est capable de comprendre le fondement d'un problème et ses mécaniques, son agitation interne chute pour corriger ses ressentiments en une posture plus méthodique.

Par conséquent, ses pas s'alentirent dans l'escalier. L'une des baies vitrée du palier découpant le sol de carrés uniformes exposa une partie de son visage à une lumière jaune crue, pendant que l'autre demeurait dans la pénombre.

- Parce que je ne vois pas pourquoi m'énerver pour des broutilles. Je le répète, je ne suis pas du genre à regretter mes actions. Je les assume. T'es juste une conséquence de celles-ci. Alors qu'elle ébauchait une manifestation d'intérêt, celle-ci retomba brusquement quand le brun souligna ses actions avec véhémence, sa colère la remettant derechef sur la défensive. Alya stoppa net sa course et pivota vers lui, l'expression de son acrimonie se reflétant dans l'immense vitre suivante. Non mais quel mot est ce que tu ne comprends pas dans "je ne ferais pas d'excuses" ? je ? ne ? ferais ? pas ? ou d'excuses ? Pas la peine de me dire que si je dois en faire ça serait à Mathéo, puisqu'il n'y en aura pas. J'ai bien compris que tu l'as bien en bouche ton copain, et si tu veux mon avis, c'est pathétique. Il n'a qu'à se présenter devant moi s'il veut en discuter. Actuellement, c'est toi qui cherches les problèmes.

Chaque temps de progression de leur marche, tantôt alerte, tantôt lentement rythmé par les inflexions de leur état d'âme, laissait dans les couloirs l'empreinte sonore de leur pas. Les talons claquaient et les semelles s'ébattait sur les marches de l'escalier, créant une cacophonie discordante, annihilant ainsi toute trace de la courte sérénité précédente.

- Et maintenant ? Qu'est-ce que ça peut bien vouloir te faire ? Au risque de me répéter, puisque visiblement, tu ne m'écoutes pas, plus évertué à décharger ta frustration sur moi qu'à m'écouter, je le redis : c'est fait, c'est fait, on ne pourra pas revenir en arrière et cette discussion ne sert à rien. J'ai bien compris que tu veux rattraper l'injustice subie - et ? Le reconnaître apaisera ton petit cœur ? Je ne crois pas. Je ne te donnerais pas ce que tu veux Seito, car spoiler alert on n'obtient pas des trucs dans la vie juste parce qu'on le veut. Alors parle moi autant que tu veux si mon silence te tue, mais tu n'obtiendras pas de moi ce que tu es venu chercher.

L'information récemment apprise la pousse dans le sens contraire à ce qui est désiré. Jamais elle ne pliera à la pression de Seito Mori.

KraKhot
Seito Mori
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Seito Mori
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Mer 1 Mai 2024 - 18:10
JEUDI 05 JUILLET 2018



Être une conséquence. Seito n'a jamais rien entendu d'aussi insultant. Et le pire est qu'elle tape si justement dans le mille qu'il lui est difficile de garder un visage neutre dans l'agacement. Conséquence de l'amour de ses parents, conséquence d'un second enfant, conséquence de mauvaises notes en pagaille, conséquence d'un comportement erratique, de colères puériles, de bêtises éhontées, conséquence de mots de travers, de mots qui blessent, conséquence de larmes, conséquence de cris et de colère, de coups, de bleus, conséquence de sensibilité exacerbée, de surréaction anormale, d'un besoin permanent de rentrer dedans, conséquence d'exister sans l'avoir demandé, conséquence de continuer à vivre malgré les multiples défaites, d'être trop lâche pour répondre à l'appel du néant et finalement conséquence d'un chantage dégueulasse. La vie a un drôle d'humour. De l'amour de ses parents aux actions de la senpai, un gouffre les sépare et pourtant, les voilà face à face. Le cœur douloureux pour Seito, le verbe acéré pour l'étudiante.

Il se fiche pas mal qu'elle ait compris le lien qui les unit Mathéo et lui. Et il balaye sa remarque dans l'instant sans en comprendre la teneur du sous-entendu. Mais qu'elle le juge pour sa défense le fait halluciner. Qui ne se mettrait pas en travers d'une telle menace ? Bien sûr qu'il cherche les problèmes ! Pas pour en causer mais bien pour les résoudre. Car il a vu la détresse dans le regard de Mathéo, il a senti la tétanie entre ses bras, il a goûté à la peur sur ses lèvres. Et son amertume tapisse encore son palais. Le japonais peut bien passer pour un minable mais cela ne l'empêchera pas de se faire l'aimant à problèmes. Il estime avoir les épaules assez larges pour supporter ce poids. Mais il doute pouvoir supporter cette discussion davantage alors qu'elle l'assomme de propos plus affligeant les uns que les autres. Il donnerait cher pour la faire taire en une réplique. Sans ce talent, il craint que leur échange ne connaisse effectivement jamais de fin. Ce qui équivaudrait à un échec et l'idée même le rebute si violemment qu'il s'exclame :

« T'as cru que j'sortais d'un épisode de Doraemon ou quoi ? Bien sûr que j'sais qu'il faut pas juste le vouloir pour l'avoir ! »

Sinon, dieu sait qu'il utiliserait à outrance la poche à quatre dimensions de Doraemon pour régler tous ses problèmes. Le japonais se pince brièvement le nez puis sa main agacée s'emmêle dans ses cheveux alors qu'il soupire bruyamment. Bordel, entre les lèvres de la senpai, son prénom lui écorche les tympans. Elle ne mérite pas de le prononcer et, si elle en a eu le droit, il juge soudain qu'elle l'a perdu dès l'instant où elle a préféré la terreur à la discussion. Puisqu'elle ne propose rien de satisfaisant face aux dégâts qu'elle a causés, Seito se voit dans l'obligation de chercher des réponses ailleurs. Sans prévenir, il accélère le pas pour lui passer devant et s'arrête net, l'obligeant de fait à faire de même.

« D'accord Moore-san. »

Pas de senpai, il lui refuse même ce titre. Sûrement qu'à ses yeux, cela ne fera pas grande différence mais il se fout royalement de l'offusquer. D'ailleurs, tant mieux si c'est le cas car alors elle serait amenée à réagir normalement. Serait-ce trop demander qu'elle s'essaye à un brin d'empathie ?

« Mais alors dis-moi comment on fait. »

Son regard charbonneux se plante dans le sien. Ce n'est pas les premiers yeux verts qu'il affronte, il ne la craint pas. Sa voix n'est plus teintée de jugement, elle est néanmoins loin d'être avenante.

« Parce que j'cherche peut-être les problèmes. Mais toi, tu vas finir par les trouver si tu refais ça. Donc dis-moi. Comment je sais que tu m'utiliseras pas pour ton chantage ? Comment je sais que t'emmerderas pas d'autres gens de la même manière ? Comment j'peux te faire confiance alors que j'te vois toutes les semaines au club de littérature ? »



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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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Mar 28 Mai 2024 - 22:32
Thunderclaps
Ft. Seito

Alya remarqua son air déstabilisé à sa bouche descendue en une courbure plus basse, et à ses lèvres serrées formant une ligne blanchie sous la pression, comme s'il cherchait dans son corps un moyen de fuir ce qui le tracassait, et ce dont elle ignorait tout.
À cet égard, ils étaient similaires, c'est pourquoi la sportive pouvait si bien l'identifier. Elle désirait ardemment sentir l'afflux vital de son sang dans ses membres inférieurs, jusqu'à ce que son souffle se fatigue puis se tarisse, au lieu de ça, elle s'était réduite à lui faire la causette. Ce simple détail suffisait à faire preuve qu'elle lui accordait encore un peu de sympathie.
Son regard assuré et direct vacillait à présent, exprimant sa tension intérieure, pour autant, le lycéen ne détourna pas le regard, ce qui lui permettait d'entrevoir la faille dans sa défense. Avait-elle touché une corde sensible ? - pourtant, le goût de la victoire n'avait pas l'effet escompté. Elle ne ressentait aucune culpabilité, ni aucune joie, son corps vidé de sensations ; ce qui lui permettait d'être plus consistante que lui dans leur rixe verbale.

En revanche, il regagna vite quelques couleurs en lançant sa remarque digne d'une capucinade. De nouveau dynamisée, Alya leva les yeux en l'air dans une puissante expiration empruntée de jugement.
Elle n'avait pas besoin de partager la référence pour estimer qu'elle n'avait pas sa place dans le sujet.

Ses pas furent plus longs, autant que son mutisme. La vigueur de son interlocuteur se heurta à la froideur incontestée qui jugea sa prise de parole.
Détachée des coutumes japonaises, Alya ne releva pas le manque de suffixe après son nom. C'était une manière pour Seito de marquer leur désaccord par leur posture sociale, alors qu'elle n'en faisait pas de cas, acceptant sa stratégie inhérente aux subtilités verbales de son pays.

De tout go, le président du club piqua une soudaine accélération dans l'angle du deuxième étage pour lui couper derechef le passage -ma foi, ça devient une habitude.- Bloquée, elle tiqua avec sa langue et se dressa devant lui, indéfectible.
Sa posture droite aux épaules relevées ne se teintait d'aucune appréhension, seulement d'une faculté de maîtriser ses émotions qu'elle brandit comme la bonne méthode a adopté.

La pression semble être légèrement retombée, pourtant, Seito ne concède pas en l'empathie, gardant le cap sur les idées qu'il sert farouchement, protéger ses principes étant la seule défense qui lui restait.
Sa volonté de se référer à elle pour trouver des solutions était la seule action pertinente du début de soirée, néanmoins, elle reporta son avis à plus tard, submergée par le reste de sa tirade.

Dans un soupir de relâchement, Alya prit acte de sa propension à l'angoisse. Son cadet manifestait une inquiétude ostensible relatif à de ce qui pourrait arriver et se retrancha dans l'incertitude. Auprès d'elle, le jeune homme cherchait des réponses pour se préparer aux éventualités délirantes qu'il s'est inventé.
La sportive n'était pas en mesure de le sortir de sa prison de pensées, et quand bien même elle accepterait de le faire, elle se heurterait à un mur en plus d'en perdre sa dignité.
Munie de son discernement avéré à partir duquel ses expériences personnelles l'avait forgé, la Britannique savait qu'un grand nombre de réponses s'accompagnait d'un éventail de questions plus larges - et avec ça, Seito remettrait probablement en doute sa rédemption.

- Donc, tu me demandes de te fournir des réponses à toutes tes questions, tout en n'étant toi-même pas sûr de pouvoir me faire confiance. Dans ces cas-là, comment pourrais-tu croire du bien-fondé de mes réponses ?

Si elle a naturellement dissipé son acrimonie comme concession à l'échange devenu plus posé, sa riposte s'arque dans son raisonnement logique inépuisable.  
Elle ne pouvait décemment pas accepter de chasser les élucubrations de vis-à-vis sans preuve manifeste de considération à son égard.  

KraKhot
Seito Mori
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Seito Mori

[Flashback] Sage comme un orage Empty Re: [Flashback] Sage comme un orage

Dim 9 Juin 2024 - 21:01
JEUDI 05 JUILLET 2018



Seito soutient son regard que l'incrédulité agrandit soudain. Mais ! A-t-elle seulement écouté un traître mot de ce qu'il a essayé de défendre ? Son corps trépigne, ses pupilles s'agitent. Puis les mots sortent sans son consentement.

« Parce que j'peux pas croire que tu sois comme ça. »

Par comme ça, il entend cruel, vile, méchante, manipulatrice, destructrice, inconsciente. Mais plutôt que d'énumérer les chefs d'accusation dont il ne la croit pas capable, il reprend plus calmement.

« Non, en fait j'suis même sûr que t'es pas comme ça. »

Le japonais n'est pas adepte des paroles en l'air et, au vu de la gravité de la situation, ce n'est pas aujourd'hui qu'il compte s'essayer au mensonge. La senpai pourrait bien douter de sa sincérité que cela n'ébranlerait pas ses convictions. C'est la raison pour laquelle il ajoute :

« Parce que si t'avais été comme ça, tu te demanderais pas si je vais t'croire. T'en aurais juste rien à foutre. Mais c'est pas l'cas. Ça veut dire que quelque part, t'as pas envie que ça foute tout en l'air. »

Un psychopathe ne s'intéresse pas à autrui, c'est le b.a.-ba des enquêtes policières. Et Seito ne peut cacher son soulagement face à cette immense révélation. La jeune femme n'a pas réellement voulu ce désastre. La faute repose sur le refus de Mathéo qui l'a poussée dans ses retranchements et elle y a répondu de la pire des façons. Ce n'est pas bien différent de la véhémence qu'il avait témoigné à l'égard de sa sœur quand ses parents l'avaient ignoré au profit de la plus jeune. Il connaissait bien ce sentiment d'injustice et s'il osait replonger dans ses sombres souvenirs, il y verrait lui aussi une trace immonde de chantage affectif. Troublant de constater, des années plus tard, qu'il venait de prendre le même chemin que ses parents pour contrer l'absurdité d'un tel affront.

Cependant, il ne cille pas. Il maintient ses positions sans chercher à en imposer. La jeune femme doit le voir comme il est vraiment : entier. Pour qu'elle sache qu'il ne cédera pas face à son tempérament enflammé. Qu'il se soit déjà brûlé sévèrement, il n'a pas besoin de lui montrer mais il est impératif qu'elle comprenne qu'il est prêt à s'immoler pour ses principes. Et que le premier de ses principes consiste à protéger le peu de gens qui lui sont chers. On l'a souvent jugé immature, cru ou encore amoral. En vérité, il n'a jamais dévié du chemin de l'honnêteté. Peu importe le tranchant de ses propos et la portée de ses actes, il est resté fidèle à ce serment. La vérité peut revêtir un nombre incalculable de visages mais jamais, jamais elle ne trahit.

« Crois pas que j'vais t'pardonner si facilement pour c'que t'as fait mais ça – il fait un geste vague pour la désigner dans son ensemble – c'est juste une attitude que tu t'donnes parce que t'as merdé. Et je sais qu'tu l'sais. Comme je sais que t'es pas vraiment comme ça. »

Le barillet vide, Seito a tout déballé. Il ne saurait dire si les balles ont fait mouche mais il a le mérite d'avoir trouvé le courage de les tirer. Sans doute que Mathéo ne sera pas ravi de l'apprendre, mais il se console en se disant qu'il ne lui a rien promis. Quoi qu'il advienne, il fait la promesse immuable d'être à jamais sur la première ligne de front. Délire de super-héros ou réel syndrome du sauveur, la conclusion est similaire. Sa vie revêt plus d'importance s'il peut être l'unique victime d'un ennemi commun.



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