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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Le voyage n’a commencé que depuis seulement deux jours mais mon petit bout me manque un peu. Afin que je puisse participer au voyage Hanae le garde pour la semaine, pour son plus grand plaisir. Même si je lui fait parfaitement confiance pour s’occuper de lui, je n’y peux rien, j’ai besoin de l’appeler juste pour savoir comment il va. Un vrai papa poule. Sa petite voix qui traverse le téléphone me fait fondre. Heureusement que je me suis éloigné parce que, vous savez comme notre voix à tendance à changer lorsqu’on parle à un bambin. La virilité s’envole vers d’autres cieux.
Notre remise en couple n’est pas sans conséquences. A présent que les parents d’Hanae sont au courant, ils nous poussent à nous marier pour enfin officialiser notre relation comme il se doit. Le problème est que je n’ai premièrement pas envie de me marier, deuxièmement encore moins lorsqu’on me force la main, et troisièmement je ne suis même pas certain que notre couple soit dans une situation assez stable pour y penser de toute manière. Étonnamment, Hanae n’est plus aussi récalcitrante à cette idée qu’elle ne l’était auparavant. Je soupçonne que ce changement d’état d’esprit soit causé par son désir de me prouver que je n’ai plus rien à craindre et de retrouver l’approbation de son père. Une quatrième raison qui m’incite à reculer de la case mariage d’autant plus. Et puisque je suis l’homme et que nous sommes au Japon, c’est sur moi que repose toute la pression à présent. Mais je ne céderai pas.
Je raccroche dans un soupire et juste au moment où je m’apprête à rejoindre les étudiants, une voix familière me parvient. J’ai conscience qu’écouter les conversations des autres est incorrecte, mais le ton employé par Seito-kun fait écho à notre conversation de la dernière fois. C’est sans mal que je déduis qu’il parle à sa petite sœur. J’esquisse un sourire peiné à ses réponses. La pauvre a l’air de vouloir discuter avec lui malgré le fait qu’il la repousse constamment. Il s’y obstine mais elle ne lâche pas l’affaire. Plus tard elle lui reprochera de l’avoir toujours rejeté quand lui... Qu’avait Seito-kun contre sa sœur au juste ? Non, pas réellement sa sœur, mais plutôt les conséquences de sa présence... A l’entente du mot «contente», j’en déduisis qu’il devait parler à sa mère.
Je suis appuyé au mur adjacent du renfoncement où il est assis et me redresse. En se levant, Seito-kun me verra forcément. Et je ne doute pas qu’il n’appréciera pas le fait que j’ai happé sa conversation, mais étant donné l’huître à laquelle j’ai affaire... C’est en quelque sorte le seul moyen d’en apprendre plus sur son problème. Je ne peux effacer de mon esprit l’image de lui renversant toutes ces chaises les unes après les autres, ça m’est impossible. Seito-kun se lève et bien sûr, me croise.
« Désolé d’avoir entendu des bribes, je passais aussi un appel... »
Ce qui n’est qu’une partie de la vérité mais passons ce détail.
« Le spectacle de Kabuki t’as plu ? Je sais que certains ont trouvé ça un peu bizarre et ennuyant, le traditionnel a la vie dure ! Et oui j’entends vos petits chuchotements, pouvoir de prof. »
Je souris malicieusement à Seito-kun en espérant parvenir à quelque chose en débutant par une conversation lambda. Avec lui entamer un sujet aussi délicat de front ne reviendrait qu’à le braquer.
Notre remise en couple n’est pas sans conséquences. A présent que les parents d’Hanae sont au courant, ils nous poussent à nous marier pour enfin officialiser notre relation comme il se doit. Le problème est que je n’ai premièrement pas envie de me marier, deuxièmement encore moins lorsqu’on me force la main, et troisièmement je ne suis même pas certain que notre couple soit dans une situation assez stable pour y penser de toute manière. Étonnamment, Hanae n’est plus aussi récalcitrante à cette idée qu’elle ne l’était auparavant. Je soupçonne que ce changement d’état d’esprit soit causé par son désir de me prouver que je n’ai plus rien à craindre et de retrouver l’approbation de son père. Une quatrième raison qui m’incite à reculer de la case mariage d’autant plus. Et puisque je suis l’homme et que nous sommes au Japon, c’est sur moi que repose toute la pression à présent. Mais je ne céderai pas.
Je raccroche dans un soupire et juste au moment où je m’apprête à rejoindre les étudiants, une voix familière me parvient. J’ai conscience qu’écouter les conversations des autres est incorrecte, mais le ton employé par Seito-kun fait écho à notre conversation de la dernière fois. C’est sans mal que je déduis qu’il parle à sa petite sœur. J’esquisse un sourire peiné à ses réponses. La pauvre a l’air de vouloir discuter avec lui malgré le fait qu’il la repousse constamment. Il s’y obstine mais elle ne lâche pas l’affaire. Plus tard elle lui reprochera de l’avoir toujours rejeté quand lui... Qu’avait Seito-kun contre sa sœur au juste ? Non, pas réellement sa sœur, mais plutôt les conséquences de sa présence... A l’entente du mot «contente», j’en déduisis qu’il devait parler à sa mère.
Je suis appuyé au mur adjacent du renfoncement où il est assis et me redresse. En se levant, Seito-kun me verra forcément. Et je ne doute pas qu’il n’appréciera pas le fait que j’ai happé sa conversation, mais étant donné l’huître à laquelle j’ai affaire... C’est en quelque sorte le seul moyen d’en apprendre plus sur son problème. Je ne peux effacer de mon esprit l’image de lui renversant toutes ces chaises les unes après les autres, ça m’est impossible. Seito-kun se lève et bien sûr, me croise.
« Désolé d’avoir entendu des bribes, je passais aussi un appel... »
Ce qui n’est qu’une partie de la vérité mais passons ce détail.
« Le spectacle de Kabuki t’as plu ? Je sais que certains ont trouvé ça un peu bizarre et ennuyant, le traditionnel a la vie dure ! Et oui j’entends vos petits chuchotements, pouvoir de prof. »
Je souris malicieusement à Seito-kun en espérant parvenir à quelque chose en débutant par une conversation lambda. Avec lui entamer un sujet aussi délicat de front ne reviendrait qu’à le braquer.
Codage par Libella sur Graphiorum
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 29 ans
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❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Un volcan depuis des millénaires endormi, calme, sa chambre magmatique se gavant de lave ardente à l’abri des regards. Jusqu’à ce que la pression soit trop forte, que la chambre doive se rompre, que la cheminée s’embrase et souffle les premières fumées cendrées annonçant le déluge de flammes. Telle est l’image qui se calque sur le lycéen devant moi lorsque je l’observe se débattre avec ses propres émotions. La première étincelle incandescente traverse le cratère et les gouttelettes m’éclaboussent quand Mori-kun me répond.
Je sens leur morsures. D’un coup elle m’apparaissent sous la forme des griffes d’un petit chat s’agrippant à mes vêtements dans l’espoir d’atteindre un lieu plus sécurisé où il pourrait se lover sans jamais qu’on ne le repose au sol. Un lieu où il pourrait miauler son mécontentement sans qu’on ne lui en tienne rigueur. Quand ce genre de métaphore prennent vie dans mon esprit, la raison pour laquelle on affuble les artistes de divers surnoms fantaisistes me revient et me paraît d’un coup moins ridicule. Je préfère néanmoins avoir à calmer un petit chat en manque de repère qu’un volcan enragé à coup de boules de béton déversées dans son gosier.
« Hm moui... Ou des jeunes manquant de recule, en grandissant on change de point de vue sur ce qui nous paraissait ennuyant à mourir auparavant. »
Je le sais assez intelligent pour comprendre que le message s’adresse autant à ses petits camarades qu’à lui-même. Et assez également pour comprendre que c’est tout à fait volontaire de ma part. Mes yeux quittent sa personne pour se tourner vers un distributeur automatique présent dans le couloir, toujours là où il faut pour le consommateur.
« Tu veux boire quelque chose ? Je sens que ça te ferais du bien. Ramune ? »
C’est la première fois que j’ai peur de réveiller un volcan en pleine phase d’endormissement. Je me revois me faufiler dans la chambre de Chiaki, encore tout bébé, afin de m’assurer qu’il dort toujours, craignant que mon arrivée ne brise ses doux rêves et que je me proclame pire père de l’année. Je me rapproche du distributeur et choisi le goût litchi, espérant que Mori-kun n’en aura pas profiter pour me faire faux bonds en cavalant sur les quelques mètres qui le séparent de ses amis.
« Tu as déjà été à Tokyo avant ? »
Je sens leur morsures. D’un coup elle m’apparaissent sous la forme des griffes d’un petit chat s’agrippant à mes vêtements dans l’espoir d’atteindre un lieu plus sécurisé où il pourrait se lover sans jamais qu’on ne le repose au sol. Un lieu où il pourrait miauler son mécontentement sans qu’on ne lui en tienne rigueur. Quand ce genre de métaphore prennent vie dans mon esprit, la raison pour laquelle on affuble les artistes de divers surnoms fantaisistes me revient et me paraît d’un coup moins ridicule. Je préfère néanmoins avoir à calmer un petit chat en manque de repère qu’un volcan enragé à coup de boules de béton déversées dans son gosier.
« Hm moui... Ou des jeunes manquant de recule, en grandissant on change de point de vue sur ce qui nous paraissait ennuyant à mourir auparavant. »
Je le sais assez intelligent pour comprendre que le message s’adresse autant à ses petits camarades qu’à lui-même. Et assez également pour comprendre que c’est tout à fait volontaire de ma part. Mes yeux quittent sa personne pour se tourner vers un distributeur automatique présent dans le couloir, toujours là où il faut pour le consommateur.
« Tu veux boire quelque chose ? Je sens que ça te ferais du bien. Ramune ? »
C’est la première fois que j’ai peur de réveiller un volcan en pleine phase d’endormissement. Je me revois me faufiler dans la chambre de Chiaki, encore tout bébé, afin de m’assurer qu’il dort toujours, craignant que mon arrivée ne brise ses doux rêves et que je me proclame pire père de l’année. Je me rapproche du distributeur et choisi le goût litchi, espérant que Mori-kun n’en aura pas profiter pour me faire faux bonds en cavalant sur les quelques mètres qui le séparent de ses amis.
« Tu as déjà été à Tokyo avant ? »
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Gareth gazouille en japonais #00cc99
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Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Sa voix tremblotante a l’effet d’un petit pique au cœur. Ma pièce glisse dans l’interstice et le mécanisme bruyant de la machine meuble le silence. J’en prends une deuxième pour moi et la lui tends, sourire bienveillant aux lèvres. A sa réponse je me fais la réflexion de mieux travailler mes phrases d’approche, sous peine de me prendre un vent la prochaine fois. Dans un hochement de tête, un fauteuil à une place d’écart de Mori-kun m’accueille. M’intéresser à lui tout en respectant son espace s’avère difficile. Plusieurs fois je me suis demandé si j’étais à même de l’aider d’une quelconque manière. Présent juste à un mètre de lui, cette question a retrouvé la force de me tirailler. Elle réfute chacune de mes réponses d’un revers, peu convaincue et insatisfaite d’être emprisonnée à l’intérieur d’un esprit naïf.
Temps mort. J’ouvre ma bouteille et observe la bille transparente, coincée à l’intérieure dans la partie supérieure. J’imite mon élève en buvant une gorgée. Nous sommes au moins d’accord sur le fait que la boisson remplie parfaitement son rôle de diversion. Il faudra pourtant bien aborder un autre sujet lorsque l’air viendra à nous manquer. Mori-kun est plus rapide que moi pour briser la glace, surprenant. Sa question en revanche m’étonne moins.
« Hm... A partir du moment où tu parlais de capitale avec ... Elle. »
J’ignore par quel instinct, un triangle rouge m’est apparu juste derrière un mot plus précis. Je n’ai pas de soeur, m’avait-il dit ce jour-là. Comme la dernière fois, je ne passerai pas par quatre chemins. Jusqu’à maintenant, c’est qui me réussie le mieux, entre autre.
« J’ai l’impression qu’entre ta mère et toi c’est assez tendu. Vos problèmes familiaux ne me regardent pas en tant que prof, sauf quand ils peuvent agir sur tes résultats scolaires... »
Qu’un élève comme lui ait fini par redoubler m’a laissé bouche bée. Impossible de croire au fait que cela soit uniquement dû à un manque de travail ou au stress.
« Ça c’est en théorie, notes ou pas j’aurais été quand même là à boire cette Ramune trop sucrée avec toi. Tu ne veux pas vider ton sac ? Ça soulage, promis je ne relèverai pas les mots fleuris. »
Je me rappelle que je n’aime pas spécialement les boissons gazeuses, j’ai juste pris la première chose qui m’a sauté aux yeux pour qu’il ne s’enfuit pas.
« Tu te demandes peut-être pourquoi j’insiste... Parce que quand j’étais élève comme toi, j’aurais aimé qu’un prof prenne le temps de voir que je n’allais pas bien... »
L’idée de faire partie de ces professeurs cachés derrière leurs œillères devant le fait accompli m’horripile. On ne peut pas tout ignorer bien que faire l’impasse sur certaines choses est nécessaire à notre santé mentale.
Temps mort. J’ouvre ma bouteille et observe la bille transparente, coincée à l’intérieure dans la partie supérieure. J’imite mon élève en buvant une gorgée. Nous sommes au moins d’accord sur le fait que la boisson remplie parfaitement son rôle de diversion. Il faudra pourtant bien aborder un autre sujet lorsque l’air viendra à nous manquer. Mori-kun est plus rapide que moi pour briser la glace, surprenant. Sa question en revanche m’étonne moins.
« Hm... A partir du moment où tu parlais de capitale avec ... Elle. »
J’ignore par quel instinct, un triangle rouge m’est apparu juste derrière un mot plus précis. Je n’ai pas de soeur, m’avait-il dit ce jour-là. Comme la dernière fois, je ne passerai pas par quatre chemins. Jusqu’à maintenant, c’est qui me réussie le mieux, entre autre.
« J’ai l’impression qu’entre ta mère et toi c’est assez tendu. Vos problèmes familiaux ne me regardent pas en tant que prof, sauf quand ils peuvent agir sur tes résultats scolaires... »
Qu’un élève comme lui ait fini par redoubler m’a laissé bouche bée. Impossible de croire au fait que cela soit uniquement dû à un manque de travail ou au stress.
« Ça c’est en théorie, notes ou pas j’aurais été quand même là à boire cette Ramune trop sucrée avec toi. Tu ne veux pas vider ton sac ? Ça soulage, promis je ne relèverai pas les mots fleuris. »
Je me rappelle que je n’aime pas spécialement les boissons gazeuses, j’ai juste pris la première chose qui m’a sauté aux yeux pour qu’il ne s’enfuit pas.
« Tu te demandes peut-être pourquoi j’insiste... Parce que quand j’étais élève comme toi, j’aurais aimé qu’un prof prenne le temps de voir que je n’allais pas bien... »
L’idée de faire partie de ces professeurs cachés derrière leurs œillères devant le fait accompli m’horripile. On ne peut pas tout ignorer bien que faire l’impasse sur certaines choses est nécessaire à notre santé mentale.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
La torsion de ses muscles faciaux et le bruit de ses doigts sur sa bouteille ne trompent pas. J’ai eu raison de taire le mot sœur ou il se serait peut-être bien levé de son fauteuil par pur réflexe de répulsion. Mori-kun est tellement traversé par des émotions différentes que si moi je ne parviens pas à le lire, je doute qu’il y parvienne lui-même. J’aimerais tellement réussir à lui faire mettre des mots sur ce qui ne va pas. Je sais comme les ruminations finissent par nous ronger, dans le pire des cas, causer des nécroses qui ne guériront jamais.
Sa remarque me laisse pensif, est-ce qu’il sous-entend d’office que je ne sais pas de quoi je parle, ou est-ce vraiment une question. Il me perturbe avec cet air blasé mais heureusement, clarifie assez vite sa pensée. C’est vrai que je ne donne pas l’impression d’avoir souffert et pourtant, il m’arrive encore de me plonger dans mes pensées peu reluisantes. Cela arrive souvent lorsque plus personne ne peut en être témoin, que le rideau tombe et que la lumière s’éteint. La chaleur de mon lit n’est pas toujours aussi agréable et paisible que l’on peut l’imaginer.
« C’est sûr que là comme ça je n’en donne pas l’air, mais j’ai eu mon lot de problèmes, existentiels. »
C’est encore bien peu pour le convaincre, j’en ai bien conscience. Entendre un adolescent, encore si jeune, affirmer avoir déjà franchit le point de non-retour me rend triste. On ne finit jamais d’évoluer, encore moins à cet âge. Mon estomac se sert d’autant plus à mesure que ses genoux se rapprochent du sien, comme pour le protéger. Et ses yeux qui menacent de céder face au ras de marée salé qu’ils retiennent. Je hoche la tête lorsqu’il s’excuse, j’ai bien dis que je passerai les mots fleuris.
« Tu n’as rien d’un paresseux, on a tous des hauts et des bas, un échec n’est pas une fatalité, ça fait mal, on se sent nul mais on se relève pour mieux faire. Dans dix ans tu ne penseras même plus à cet examen loupé. »
J’ai envie de le prendre dans mes bras comme je le fais avec Asahi quand il est triste.
« Je n’ai rien de mieux à faire qu’être là. Parler n’aide pas quand on s’adresse à des personnes qui ne sont pas à l’écoute, c’est vrai. Mais je le suis, et pas parce que je suis prof ou parce que je veux me prouver que je peux t’aider. La vérité c’est que je ne sais même pas si je peux. J’en ai juste envie parce que je n’aime pas te voir aller mal, c’est aussi simple que ça. Si tu me voyais mal en point, je suis sûr que tu ferais pareil. »
Je m’adosse contre le fauteuil, prend du recul, de quoi le laisser respirer. Etant donné notre échange de la dernière fois, je n’opte pas pour lui raconter mon vécu. Tout ce que je veux, c’est qu’il comprenne que je souhaite être là pour lui autant qu’il m’est possible de l’être.
Sa remarque me laisse pensif, est-ce qu’il sous-entend d’office que je ne sais pas de quoi je parle, ou est-ce vraiment une question. Il me perturbe avec cet air blasé mais heureusement, clarifie assez vite sa pensée. C’est vrai que je ne donne pas l’impression d’avoir souffert et pourtant, il m’arrive encore de me plonger dans mes pensées peu reluisantes. Cela arrive souvent lorsque plus personne ne peut en être témoin, que le rideau tombe et que la lumière s’éteint. La chaleur de mon lit n’est pas toujours aussi agréable et paisible que l’on peut l’imaginer.
« C’est sûr que là comme ça je n’en donne pas l’air, mais j’ai eu mon lot de problèmes, existentiels. »
C’est encore bien peu pour le convaincre, j’en ai bien conscience. Entendre un adolescent, encore si jeune, affirmer avoir déjà franchit le point de non-retour me rend triste. On ne finit jamais d’évoluer, encore moins à cet âge. Mon estomac se sert d’autant plus à mesure que ses genoux se rapprochent du sien, comme pour le protéger. Et ses yeux qui menacent de céder face au ras de marée salé qu’ils retiennent. Je hoche la tête lorsqu’il s’excuse, j’ai bien dis que je passerai les mots fleuris.
« Tu n’as rien d’un paresseux, on a tous des hauts et des bas, un échec n’est pas une fatalité, ça fait mal, on se sent nul mais on se relève pour mieux faire. Dans dix ans tu ne penseras même plus à cet examen loupé. »
J’ai envie de le prendre dans mes bras comme je le fais avec Asahi quand il est triste.
« Je n’ai rien de mieux à faire qu’être là. Parler n’aide pas quand on s’adresse à des personnes qui ne sont pas à l’écoute, c’est vrai. Mais je le suis, et pas parce que je suis prof ou parce que je veux me prouver que je peux t’aider. La vérité c’est que je ne sais même pas si je peux. J’en ai juste envie parce que je n’aime pas te voir aller mal, c’est aussi simple que ça. Si tu me voyais mal en point, je suis sûr que tu ferais pareil. »
Je m’adosse contre le fauteuil, prend du recul, de quoi le laisser respirer. Etant donné notre échange de la dernière fois, je n’opte pas pour lui raconter mon vécu. Tout ce que je veux, c’est qu’il comprenne que je souhaite être là pour lui autant qu’il m’est possible de l’être.
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Gareth gazouille en japonais #00cc99
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❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Hmm, est-ce que nos possibilités d’échec ne dépendent que du nombre de doigts que la nature a bien voulu nous donner ? Alors la vie est bien plus longue que ce qu’un être humain peut en assumer. Mes mots le surprennent sans que je ne comprenne pourquoi. Qu’avais-je dis de si étonnant à ses yeux ? Il m’a semblé que c’est ma dernière phrase qui lui a fait relever la tête. Eh bien oui, j’ai pu voir qu’il se souciait de ses camarades en cours.
Quand il en aide un qui n’a pas pu tout noter, en lui passant sa feuille ou en soufflant l’avant dernière phrase. Quand il chuchote une réponse que l’autre ignore, alors interrogé. C’est peu dit comme ça, mais la salle des professeurs ne sert pas qu’à s’égosiller sur le dos des perturbateurs. Petites remarques misent bout à l’autre, un portrait se dessine, celui d’un garçon qui va vers les autres mais qui, pour une raison inconnue, peine à recevoir la même chose en retour. Ma bienveillance à son égard ne s’effondre pas au poids de ses mots lourds de sens.
« Oui. »
Davantage à présent qu’il livre le fond de sa pensée.
« Parce que sans elle tout irait bien, on ne ferait pas attention à toi uniquement pour te faire des reproches ou te rabaisser, tu n’aurais pas l’impression de ne pas avoir ta place dans le cercle ou même qu’on t’en rejette, d’être le problème qu’on cherche à écarter, celui qui fait tâche sur la photo de famille, tu pourrais espérer te sentir accepter. »
Le parallèle entre nos vies n’a pas été difficile à dresser. Ce désir qui prend aux tripes de vouloir voir disparaître la source de nos souffrances, s’il fait naître un sentiment de honte qui nous torture, n’en reste pas moins humain. Je me souviens encore de ce soulagement qui s’était insinué dans mes veines alors qu’il annonçait à la classe qu’il allait déménager. Ses copains qui pleuraient son départ et moi qui m’en réjouissais intérieurement.
Cependant, Mori-kun n’a pas l’espoir de la voir s’en aller avant qu’elle n’ait terminé ses études et trouver sa paire d’ailes. C’est à ce moment que les lignes de nos vies s’éloignent et quittent les rails qui ne se croisent jamais.
« Tu veux m’en dire plus ? »
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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♫ La personne que tu étais me manque ♫
Au fil de mes mots j’ai le sentiment de lui avoir ouvert le cœur pour en sortir une partie de ce qui cause sa douleur, et ce sans anesthésie. Comme s’ils s’étaient transformés en marteau-piqueur creusant la terre jusqu’à atteindre l’os, en passant par ses poumons qui se démènent à mener l’oxygène à bon port tout en sachant qu’il n’y a plus rien à faire.
« Respire Mori-kun, expire doucement... »
Je me sens coupable d’avoir creusé jusqu’à la nappe dont l’eau s’immisce dans ses alvéoles pour le noyer. Mais d’une certaine façon, ce choc le fait de nouveau se débattre plutôt que de se laisser couler. C’est peut-être un mal nécessaire finalement. Comment être sauvé si on ne fait pas remarquer qu’on en a besoin, qu’on est là, qu’on attend juste qu’une bouée veuille bien nous approcher sans se dégonfler sous la pression.
Même si je ne connais pas toute l’histoire et le contexte, une part de moi est en colère contre ses parents. Être exigeant envers son enfant est une chose, lui détruire son estime de soi en est une autre. Mes phalanges deviennent blanche à mesure qu’il me décrit son calvaire. Il faut cependant que je garde les idées claires, que je prenne un peu de recul.
Je comprends à quel point la naissance de sa sœur l’affecte parce qu’il y a perdu l’attention dont il jouissait auparavant. Cependant, Mori-kun semble aussi avoir un problème avec le partage, qui découle directement du comportement de ses parents vis-à-vis de lui mais, le sien est plus exacerbé, plus radical. Il veut tout, comme avant, comme lorsqu’elle n’existait pas et n’était pas même un projet. Et cela, c’est impossible. Tant qu’il continuera à espérer ce retour dans le temps, jamais il ne pourra avancer.
C’est ce que ses parents doivent prendre pour de l’immaturité. Espérer l’impossible, frapper du poing pour l’obtenir tout en sachant qu’il n’y a aucun espoir que le vœu se réalise. Sa sœur est là, et bien là, et elle le restera. Mais ils ont un fils, il est là, et il ne faut pas l’oublier. Et maintenant quoi Gareth ? Qu’est-ce que tu comptes dire à cet enfant qui s’accroche à toi, alors que tu n’es qu’un piètre nageur qui espère avoir assez de forces pour deux ? Je l’ai voulu, pas lui. Je dois assumer, pas lui.
« Je comprends que tu n’acceptes pas ce changement dans ta vie que tu n’as pas demandé. Parfois on se demande même pourquoi on est venu au monde alors qu’on ne l’a pas demandé... Enfin, petit ça m’arrivait souvent de me poser cette question... Mais on là, qu’on le veuille ou non... Comment on s’en sort avec ça... »
Je prends une gorgée, elle me paraît acide. J’espère qu’il me pardonnera de prendre le temps de peser mes mots. Mes dents martyrisent ma lèvre inférieure, telle une menace : trouve une réponse ou sinon...
« Tes parents en ont attendu trop de toi, comme s’il était évident que tu allais sauter de joie à la nouvelle. Ils ne sont jamais posés pour te demander ce que tu ressentais, ils n’imaginent pas être responsable de ce déchirement, c’est leur erreur... Ne jamais t’avoir assuré qu’ils t’aimeront toujours autant, parce qu’on a beau dire on a besoin de l’entendre, quand on est jeune ce n’est pas une évidence. »
J’adore mon petit-frère, mais j’ai moi aussi craint de passer au second plan à sa naissance, comme n’importe quel aîné. Cette partie était la moins difficile. J’ai presque peur d’aborder la plus délicate mais il le faut. Cette spirale intérieure, c’est lui qui doit la briser avant de pouvoir espérer quoi que ce soit. Je ne peux que lui tendre le marteau qui l’y aidera, à lui de le saisir.
« Ce que je vais te dire maintenant ne va peut-être pas te plaire mais, essaie de garder à l’esprit que je le dis pour toi, pour essayer de t’aider, je ne te juge pas... Tu te fais du mal en priant pour retrouver ta situation initiale Mori-kun... C’est à tes parents d’ouvrir les yeux sur ton mal-être, mais ta sœur, plutôt que juste la voir comme celle qui t’as tout pris, pourquoi ne pas tenter de la voir comme celle qui peut aussi tout te rendre ? »
J’inspire et passe ma langue sur mes lèvres sèches.
« S’il y a une personne qui ne te juge pas dans ta famille, c’est elle. Tous les deux vous avez un point commun, vous n’avez rien demandé. En la rejetant sans prendre le temps de passer juste un petit moment avec elle, tu reproduis le schéma de tes parents... Tu leur en veux parce qu’ils l’ont mis au monde, elle t’en voudra parce qu’elle n’a pas demandé à être ta sœur. Essaie, juste pour toi, ton propre bien-être, de ne plus nourrir cette colère envers elle, d’apprendre à la connaître. Tu verras que si ça marche, tes parents, par effet d’entraînement, ouvriront une petite brèche, ne verront plus juste un fils capricieux, puisqu’il ne comprennent pas ton rejet et sont aveugles. A ce moment-là, tu pourras t’y infiltrer et engager le dialogue en espérant qu’ils comprennent le mal que leurs mots te font... »
Ce ne serait que toucher à la surface du problème mais un grand pas en avant de fait.
« Et s’ils n’ouvrent pas les yeux malgré cet effort... C’est qu’il leur faudra un avis extérieur pour les y forcer. »
Je cherche son regard et lui sourit. Ce n’est pas pour rien que les professeurs sont amenés à rendre visite aux parents d’élèves. Si je peux lui servir de voix alors je m’y engage.
« Respire Mori-kun, expire doucement... »
Je me sens coupable d’avoir creusé jusqu’à la nappe dont l’eau s’immisce dans ses alvéoles pour le noyer. Mais d’une certaine façon, ce choc le fait de nouveau se débattre plutôt que de se laisser couler. C’est peut-être un mal nécessaire finalement. Comment être sauvé si on ne fait pas remarquer qu’on en a besoin, qu’on est là, qu’on attend juste qu’une bouée veuille bien nous approcher sans se dégonfler sous la pression.
Même si je ne connais pas toute l’histoire et le contexte, une part de moi est en colère contre ses parents. Être exigeant envers son enfant est une chose, lui détruire son estime de soi en est une autre. Mes phalanges deviennent blanche à mesure qu’il me décrit son calvaire. Il faut cependant que je garde les idées claires, que je prenne un peu de recul.
Je comprends à quel point la naissance de sa sœur l’affecte parce qu’il y a perdu l’attention dont il jouissait auparavant. Cependant, Mori-kun semble aussi avoir un problème avec le partage, qui découle directement du comportement de ses parents vis-à-vis de lui mais, le sien est plus exacerbé, plus radical. Il veut tout, comme avant, comme lorsqu’elle n’existait pas et n’était pas même un projet. Et cela, c’est impossible. Tant qu’il continuera à espérer ce retour dans le temps, jamais il ne pourra avancer.
C’est ce que ses parents doivent prendre pour de l’immaturité. Espérer l’impossible, frapper du poing pour l’obtenir tout en sachant qu’il n’y a aucun espoir que le vœu se réalise. Sa sœur est là, et bien là, et elle le restera. Mais ils ont un fils, il est là, et il ne faut pas l’oublier. Et maintenant quoi Gareth ? Qu’est-ce que tu comptes dire à cet enfant qui s’accroche à toi, alors que tu n’es qu’un piètre nageur qui espère avoir assez de forces pour deux ? Je l’ai voulu, pas lui. Je dois assumer, pas lui.
« Je comprends que tu n’acceptes pas ce changement dans ta vie que tu n’as pas demandé. Parfois on se demande même pourquoi on est venu au monde alors qu’on ne l’a pas demandé... Enfin, petit ça m’arrivait souvent de me poser cette question... Mais on là, qu’on le veuille ou non... Comment on s’en sort avec ça... »
Je prends une gorgée, elle me paraît acide. J’espère qu’il me pardonnera de prendre le temps de peser mes mots. Mes dents martyrisent ma lèvre inférieure, telle une menace : trouve une réponse ou sinon...
« Tes parents en ont attendu trop de toi, comme s’il était évident que tu allais sauter de joie à la nouvelle. Ils ne sont jamais posés pour te demander ce que tu ressentais, ils n’imaginent pas être responsable de ce déchirement, c’est leur erreur... Ne jamais t’avoir assuré qu’ils t’aimeront toujours autant, parce qu’on a beau dire on a besoin de l’entendre, quand on est jeune ce n’est pas une évidence. »
J’adore mon petit-frère, mais j’ai moi aussi craint de passer au second plan à sa naissance, comme n’importe quel aîné. Cette partie était la moins difficile. J’ai presque peur d’aborder la plus délicate mais il le faut. Cette spirale intérieure, c’est lui qui doit la briser avant de pouvoir espérer quoi que ce soit. Je ne peux que lui tendre le marteau qui l’y aidera, à lui de le saisir.
« Ce que je vais te dire maintenant ne va peut-être pas te plaire mais, essaie de garder à l’esprit que je le dis pour toi, pour essayer de t’aider, je ne te juge pas... Tu te fais du mal en priant pour retrouver ta situation initiale Mori-kun... C’est à tes parents d’ouvrir les yeux sur ton mal-être, mais ta sœur, plutôt que juste la voir comme celle qui t’as tout pris, pourquoi ne pas tenter de la voir comme celle qui peut aussi tout te rendre ? »
J’inspire et passe ma langue sur mes lèvres sèches.
« S’il y a une personne qui ne te juge pas dans ta famille, c’est elle. Tous les deux vous avez un point commun, vous n’avez rien demandé. En la rejetant sans prendre le temps de passer juste un petit moment avec elle, tu reproduis le schéma de tes parents... Tu leur en veux parce qu’ils l’ont mis au monde, elle t’en voudra parce qu’elle n’a pas demandé à être ta sœur. Essaie, juste pour toi, ton propre bien-être, de ne plus nourrir cette colère envers elle, d’apprendre à la connaître. Tu verras que si ça marche, tes parents, par effet d’entraînement, ouvriront une petite brèche, ne verront plus juste un fils capricieux, puisqu’il ne comprennent pas ton rejet et sont aveugles. A ce moment-là, tu pourras t’y infiltrer et engager le dialogue en espérant qu’ils comprennent le mal que leurs mots te font... »
Ce ne serait que toucher à la surface du problème mais un grand pas en avant de fait.
« Et s’ils n’ouvrent pas les yeux malgré cet effort... C’est qu’il leur faudra un avis extérieur pour les y forcer. »
Je cherche son regard et lui sourit. Ce n’est pas pour rien que les professeurs sont amenés à rendre visite aux parents d’élèves. Si je peux lui servir de voix alors je m’y engage.
Codage par Libella sur Graphiorum
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Mes intuitions sont rarement mauvaises et ce qui devait arriver arriva. Quand on retient trop longtemps ses émotions, elles finissent par exploser et tout ravager sur leur passage. Le volcan entre en éruption et je n’échappe à la coulée de lave qu’en me cramponnant sur un rocher surplombant le reste du cône volcanique. Son mouvement brusque pour se lever me fait légèrement sursauter, et je me lève à mon tour lorsqu’il choisit le distributeur comme réceptacle de sa colère. La même que celle de la dernière fois avec les chaises. Est-ce que ça lui arrive souvent ?! Je m’en veux de provoquer tout ceci, mais ce n’est pas en le brossant dans le sens du poils que quoi que ce soit changera ! Je me rapproche de lui mais me retient d’attraper son poignet pour m’assurer qu’il ne se l’est pas foulé.
« Tu vas te faire mal ! C’est bien toi qui m’intéresse mais ton problème, tu sais mieux que moi par qui il est causé. Tu dis qu’elle n’est rien et pourtant elle te met dans tous tes états, tu lui donnes beaucoup d’importance malgré toi. Tu dois bien t’en rendre compte même si tu essaies de te convaincre du contraire. Je me doute que trouver la force de faire le premier pas est difficile voire impossible actuellement, mais c’est à toi que tu dois penser. »
Qui le fera sinon ? Puisque ses parents s’en fichent. Tant qu’il n’estimera pas avoir à changer sa façon de voir les choses, c’est certain, rien n’ira mieux. Ça ne tient qu’à lui, je ne peux rien s’il ne le souhaite pas...
« Encore faut-il que tu en ai envie, d’aller mieux... C’est plus facile de laisser tout exploser, de ruminer, de ressasser, mais ça n’apporte rien à la fin si ce n’est un vide ! Je sais ce que c’est de détester quelqu’un à ce point, j’y ai passé vingt ans de ma vie. Ne plus avoir cette personne devant moi et ne pas en parler n’y a rien changé, son souvenir suffit à tout raviver. »
Encore aujourd’hui j’y suis empêtré et c’est Irumi qui tente tant bien que mal de me faire aller de l’avant. Ce n’est pas très concluant pour le moment, mais j’arrive déjà à me trouver dans la même pièce que Yukio sans avoir envie de lui sauter à la gorge. Ce qui est un progrès au vu de toutes les fois où je m’imaginais lui rendre tous les coups qu’il a pu me donner et de sa manie de se donner en spectacle et faire son intéressant dès qu’il ouvre son clapet.
« Tu ne peux pas empêcher tes pensées de s’y diriger, c’est comme un aimant, tu t’en éloigne mais c’est plus fort que toi, tu y reviens à chaque fois. C’est pour ça que tu as besoin de quelqu’un pour t’y arracher. Tu souffres déjà beaucoup, ça ne pourrait pas être pire d’essayer de changer la donne. Je ne te demandes pas de prendre une décision là comme ça, mais réfléchis-y, au moins... »
Je ne crois pas pouvoir dire davantage qui puisse avoir une quelconque utilité. La balle est dans son camp. Si la situation continue à se dégrader, je n’aurai pas d’autres choix que nous réunir tous les cinq dans une même pièce. Bien qu’elle soit radicale, je doute que ce soit la meilleure option... Pour l’heure je me sens totalement impuissant et rien ne peut m’affecter plus.
« Tu vas te faire mal ! C’est bien toi qui m’intéresse mais ton problème, tu sais mieux que moi par qui il est causé. Tu dis qu’elle n’est rien et pourtant elle te met dans tous tes états, tu lui donnes beaucoup d’importance malgré toi. Tu dois bien t’en rendre compte même si tu essaies de te convaincre du contraire. Je me doute que trouver la force de faire le premier pas est difficile voire impossible actuellement, mais c’est à toi que tu dois penser. »
Qui le fera sinon ? Puisque ses parents s’en fichent. Tant qu’il n’estimera pas avoir à changer sa façon de voir les choses, c’est certain, rien n’ira mieux. Ça ne tient qu’à lui, je ne peux rien s’il ne le souhaite pas...
« Encore faut-il que tu en ai envie, d’aller mieux... C’est plus facile de laisser tout exploser, de ruminer, de ressasser, mais ça n’apporte rien à la fin si ce n’est un vide ! Je sais ce que c’est de détester quelqu’un à ce point, j’y ai passé vingt ans de ma vie. Ne plus avoir cette personne devant moi et ne pas en parler n’y a rien changé, son souvenir suffit à tout raviver. »
Encore aujourd’hui j’y suis empêtré et c’est Irumi qui tente tant bien que mal de me faire aller de l’avant. Ce n’est pas très concluant pour le moment, mais j’arrive déjà à me trouver dans la même pièce que Yukio sans avoir envie de lui sauter à la gorge. Ce qui est un progrès au vu de toutes les fois où je m’imaginais lui rendre tous les coups qu’il a pu me donner et de sa manie de se donner en spectacle et faire son intéressant dès qu’il ouvre son clapet.
« Tu ne peux pas empêcher tes pensées de s’y diriger, c’est comme un aimant, tu t’en éloigne mais c’est plus fort que toi, tu y reviens à chaque fois. C’est pour ça que tu as besoin de quelqu’un pour t’y arracher. Tu souffres déjà beaucoup, ça ne pourrait pas être pire d’essayer de changer la donne. Je ne te demandes pas de prendre une décision là comme ça, mais réfléchis-y, au moins... »
Je ne crois pas pouvoir dire davantage qui puisse avoir une quelconque utilité. La balle est dans son camp. Si la situation continue à se dégrader, je n’aurai pas d’autres choix que nous réunir tous les cinq dans une même pièce. Bien qu’elle soit radicale, je doute que ce soit la meilleure option... Pour l’heure je me sens totalement impuissant et rien ne peut m’affecter plus.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Je suis en train de le perdre. Je crois. J’ai en même temps l’impression que je touche à quelque chose mais... C’est comme tâtonner dans le noir... Et avoir peur de tomber sur une lame aiguisée. Je n’y échapperais pas je crois. Pourquoi est-ce qu’il refuse de déposer les armes juste une seconde ?! D’avoir peur de ne pas forcément avoir raison sur toute la ligne.
« Mais tout comme toi à son âge Mori-kun ! Tes parents s’extasiaient tout autant quand tu commençais à prononcer tes premiers mots, quand tu leur faisais tes premiers dessins qui ressemblaient sûrement à des gribouillis, quand t’as réussi la première fois à faire du vélo sans les petites roues ! Tout ce que fait notre enfant est génial à nos yeux, parce qu’on l’aime. Tes parents se sont aimés, puis t’ont aimé toi et ils aiment maintenant ta sœur en plus de toi, ça ne diminue pas l’amour qu’ils te portent. »
J’encaisse son sarcasme et essaie de mieux expliquer ce que j’ai voulu dire.
« Il y a plein de façons de penser à soi. Si les engueulades ne changent rien, il faut tenter un autre angle. Toi qui aime lire, tu as dû remarquer que lorsqu’une guerre ne donne rien, le conflit se règle par la diplomatie et un armistice, juste avant que l’un des deux pays ne soit plus capable de se relever. Combien de temps tu penses encore tenir avant que ce soit ton cas ? »
Il va finir par se tuer à la tâche et le pire, c’est que je n’ai pas l’impression que ça l’inquiète. Il contient tellement de rage. Une rage que je parviens à remplacer in-extremis par de la curiosité. J’observe sa main meurtrie et prend une inspiration. Ses yeux croisent les miens et j’y retrouve la lueur dont j’ai l’habitude. J’ai aussitôt peur qu’elle s’éteigne dans la seconde. J’appuie mon épaule contre le mur.
« En primaire, j’avais un bourreau d’enfance... Étant métis et chétif j’étais une cible facile... J’ai passé un peu plus de deux ans à entendre que je n’étais pas à ma place, que je ne serai jamais comme les autres, que mes yeux étaient moches, que j’étais moche, que je sentais mauvais, que je parlais mal et qu’on ne me comprenais pas... Que je ne serai jamais japonais en somme, je me détestais de ne pas être comme il faut... Même chose au collège et au lycée, même si je me défendais mieux. Grandir avec ces mots-là, même en étant entouré, ça laisse des traces. Tu te sens rejeté par la Terre entière, la seule que tu connais. J’ai toujours des moments où je ne me sens pas à ma place, quoi que je fasse, même en étant prof. »
Surtout en étant prof... Des parents pas très rassurés à l’idée que j’enseigne à leur progéniture, j’en ai croisé... Ils sont rares et pourtant, sont ceux qu’on retient le plus. On omet sans mal les compliments que l’on reçoit pour se concentrer sur les critiques négatives, les doutes...
« Les gens se retourneront toujours sur moi comme face à un touriste alors que j’ai grandi sur la même terre qu’eux. Y’en aura toujours qui penseront que mes valeurs sont moins fortes que les leurs parce que j’ai une moitié différente... Il y a toujours des moments, où j’aimerai être quelqu’un d’autre. J’ai essayé de mettre tout ça de côté, mais les mots reviennent sans prévenir, ma haine avec, parce que je ne m’en suis pas défait... Je n’ai pas envie que tu traînes ce boulet comme moi... »
Croiser les bras sur le torse est signe qu’on cherche à se protéger et masquer une insécurité, je pense plutôt qu’il sert à la montrer. Mes ongles martyrisent mes bras sans que je ne puisse rien y faire.
« Mais tout comme toi à son âge Mori-kun ! Tes parents s’extasiaient tout autant quand tu commençais à prononcer tes premiers mots, quand tu leur faisais tes premiers dessins qui ressemblaient sûrement à des gribouillis, quand t’as réussi la première fois à faire du vélo sans les petites roues ! Tout ce que fait notre enfant est génial à nos yeux, parce qu’on l’aime. Tes parents se sont aimés, puis t’ont aimé toi et ils aiment maintenant ta sœur en plus de toi, ça ne diminue pas l’amour qu’ils te portent. »
J’encaisse son sarcasme et essaie de mieux expliquer ce que j’ai voulu dire.
« Il y a plein de façons de penser à soi. Si les engueulades ne changent rien, il faut tenter un autre angle. Toi qui aime lire, tu as dû remarquer que lorsqu’une guerre ne donne rien, le conflit se règle par la diplomatie et un armistice, juste avant que l’un des deux pays ne soit plus capable de se relever. Combien de temps tu penses encore tenir avant que ce soit ton cas ? »
Il va finir par se tuer à la tâche et le pire, c’est que je n’ai pas l’impression que ça l’inquiète. Il contient tellement de rage. Une rage que je parviens à remplacer in-extremis par de la curiosité. J’observe sa main meurtrie et prend une inspiration. Ses yeux croisent les miens et j’y retrouve la lueur dont j’ai l’habitude. J’ai aussitôt peur qu’elle s’éteigne dans la seconde. J’appuie mon épaule contre le mur.
« En primaire, j’avais un bourreau d’enfance... Étant métis et chétif j’étais une cible facile... J’ai passé un peu plus de deux ans à entendre que je n’étais pas à ma place, que je ne serai jamais comme les autres, que mes yeux étaient moches, que j’étais moche, que je sentais mauvais, que je parlais mal et qu’on ne me comprenais pas... Que je ne serai jamais japonais en somme, je me détestais de ne pas être comme il faut... Même chose au collège et au lycée, même si je me défendais mieux. Grandir avec ces mots-là, même en étant entouré, ça laisse des traces. Tu te sens rejeté par la Terre entière, la seule que tu connais. J’ai toujours des moments où je ne me sens pas à ma place, quoi que je fasse, même en étant prof. »
Surtout en étant prof... Des parents pas très rassurés à l’idée que j’enseigne à leur progéniture, j’en ai croisé... Ils sont rares et pourtant, sont ceux qu’on retient le plus. On omet sans mal les compliments que l’on reçoit pour se concentrer sur les critiques négatives, les doutes...
« Les gens se retourneront toujours sur moi comme face à un touriste alors que j’ai grandi sur la même terre qu’eux. Y’en aura toujours qui penseront que mes valeurs sont moins fortes que les leurs parce que j’ai une moitié différente... Il y a toujours des moments, où j’aimerai être quelqu’un d’autre. J’ai essayé de mettre tout ça de côté, mais les mots reviennent sans prévenir, ma haine avec, parce que je ne m’en suis pas défait... Je n’ai pas envie que tu traînes ce boulet comme moi... »
Croiser les bras sur le torse est signe qu’on cherche à se protéger et masquer une insécurité, je pense plutôt qu’il sert à la montrer. Mes ongles martyrisent mes bras sans que je ne puisse rien y faire.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
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❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Le festival d’émotions se déchaîne si fort sur les traits de Seito, que j’ignore sur laquelle il s’arrêtera. Laquelle me répondra, me criera que tout ça ne change rien ? J’attends. Comme on attend d’entendre le grondement de l’orage après que l’éclair ait ébloui le ciel. Sera-t-il sourd tel un ronronnement, ou tonitruant à l’image d’un rugissement. Aucun de ceux-là. Sa rage s’estompe mais la douleur persiste, un mugissement qui m’appelle et à la fois me repousse. J’esquisse un faible sourire.
Un super prof, je ne sais pas... J’essaie d’être présent, d’être cette oreille que beaucoup n’ont pas. Est-ce suffisant ? Le doute persiste encore. Néanmoins la coquille s’effrite ; j’aperçois l’ombre apeurée qui se démène pour se dissimuler à l’intérieur. Ses faibles rougeurs le rendent tout d’un coup attendrissant. L’envie de le rassurer en le prenant dans mes bras refait surface mais j’inflige pendant encore quelques instants mon poids au mur qui me soutient. J’avais bien deviné à sa manière d’en parler qu’il n’avait jamais vidé son sac auparavant. Savoir que j’ai pu l’aider ne serait-ce qu’à mettre des mots sur ses sentiments me soulage. Je ne peux que comprendre celui d’être enfermé par ses propres démons, lorsque le désir de s’en sortir n’est pas aussi puissant que celui de nourrir toujours plus notre rancœur. Parce qu’on se persuade que c’est ce qui nous fait tenir.
Je comprends également qu’il n’en a jamais parlé par peur d’être jugé. Il est vrai que pour certains, sa pensée peut paraître immorale. Le risque de perdre le peu de liens qu’il a pu créer le dissuade d’en faire part. Et ce n’est certainement pas vers un professeur qu’il se serait tourné en temps normal. Ses paroles me permettent de me rendre compte que j’ai été plus utile que ce que je pense réellement. C’est un nouveau poids qui s’enlève de ma poitrine. Il pensait être le seul hein, s’il savait... Je me redresse et lui fait signe pour qu’on retourne s’asseoir.
« J’essaie de faire de mon mieux, si j’ai pu te soulager rien qu’un petit peu, j’en suis heureux... Crois-moi, plus de gens que tu penses aimeraient être une autre personne. En fait, je pense que rare sont ceux pleinement satisfaits de leur personne... Dans un monde où on est sans cesse critiqué, il est difficile d’avoir une pleine estime de soi. Et quand on l’a, on passe pour un prétentieux arrogant, ce n’est jamais ce qu’il faut. Le plus dur c’est de choisir de faire avec ou tenter de changer... »
Je fais craquer ma nuque à gauche puis à droite, ne m’étant pas rendu compte d’à quel point je m’étais tendu.
« Ta peur d’être remplacé, me fait penser à une autre image. Tu as dû remarquer que j’aime bien ça, mais je les trouve mieux que les mots parfois... Comme beaucoup de gosses j’ai eu un doudou, je le traînais tellement partout qu’il en est devenu décrépit, un œil, une oreille voire un bras en moins, avant que ma mère ne le rapièce. On m’en a offert un nouveau tout neuf, tout pareil, mais je n’ai jamais voulu jouer avec. J’aimais mon vieux doudou, parce que c’est avec lui que j’ai crée mes premières histoires, que j’ai combattu les premiers monstres sous mon lit. Alors, quand tu te sens comme un vieux doudou, n’oublie pas que tu es le premier, celui qu’on ne peut pas oublier. Les premiers sont toujours spéciaux, regarde-nous ! »
Rire est ce qui nous manque à présent, relâcher la pression. Je laisse le mien parvenir jusqu’à lui en espérant dérider un peu ses traits jusqu’à faire apparaître ne serait-ce qu’un sourire.
« Même si tu n’aimes pas en parler, j’ai l’impression que ça t’as fait du bien. Ça vient peut-être du fait que tu as peur d’être mal jugé ? Tu peux venir me voir quand tu as besoin. »
Un super prof, je ne sais pas... J’essaie d’être présent, d’être cette oreille que beaucoup n’ont pas. Est-ce suffisant ? Le doute persiste encore. Néanmoins la coquille s’effrite ; j’aperçois l’ombre apeurée qui se démène pour se dissimuler à l’intérieur. Ses faibles rougeurs le rendent tout d’un coup attendrissant. L’envie de le rassurer en le prenant dans mes bras refait surface mais j’inflige pendant encore quelques instants mon poids au mur qui me soutient. J’avais bien deviné à sa manière d’en parler qu’il n’avait jamais vidé son sac auparavant. Savoir que j’ai pu l’aider ne serait-ce qu’à mettre des mots sur ses sentiments me soulage. Je ne peux que comprendre celui d’être enfermé par ses propres démons, lorsque le désir de s’en sortir n’est pas aussi puissant que celui de nourrir toujours plus notre rancœur. Parce qu’on se persuade que c’est ce qui nous fait tenir.
Je comprends également qu’il n’en a jamais parlé par peur d’être jugé. Il est vrai que pour certains, sa pensée peut paraître immorale. Le risque de perdre le peu de liens qu’il a pu créer le dissuade d’en faire part. Et ce n’est certainement pas vers un professeur qu’il se serait tourné en temps normal. Ses paroles me permettent de me rendre compte que j’ai été plus utile que ce que je pense réellement. C’est un nouveau poids qui s’enlève de ma poitrine. Il pensait être le seul hein, s’il savait... Je me redresse et lui fait signe pour qu’on retourne s’asseoir.
« J’essaie de faire de mon mieux, si j’ai pu te soulager rien qu’un petit peu, j’en suis heureux... Crois-moi, plus de gens que tu penses aimeraient être une autre personne. En fait, je pense que rare sont ceux pleinement satisfaits de leur personne... Dans un monde où on est sans cesse critiqué, il est difficile d’avoir une pleine estime de soi. Et quand on l’a, on passe pour un prétentieux arrogant, ce n’est jamais ce qu’il faut. Le plus dur c’est de choisir de faire avec ou tenter de changer... »
Je fais craquer ma nuque à gauche puis à droite, ne m’étant pas rendu compte d’à quel point je m’étais tendu.
« Ta peur d’être remplacé, me fait penser à une autre image. Tu as dû remarquer que j’aime bien ça, mais je les trouve mieux que les mots parfois... Comme beaucoup de gosses j’ai eu un doudou, je le traînais tellement partout qu’il en est devenu décrépit, un œil, une oreille voire un bras en moins, avant que ma mère ne le rapièce. On m’en a offert un nouveau tout neuf, tout pareil, mais je n’ai jamais voulu jouer avec. J’aimais mon vieux doudou, parce que c’est avec lui que j’ai crée mes premières histoires, que j’ai combattu les premiers monstres sous mon lit. Alors, quand tu te sens comme un vieux doudou, n’oublie pas que tu es le premier, celui qu’on ne peut pas oublier. Les premiers sont toujours spéciaux, regarde-nous ! »
Rire est ce qui nous manque à présent, relâcher la pression. Je laisse le mien parvenir jusqu’à lui en espérant dérider un peu ses traits jusqu’à faire apparaître ne serait-ce qu’un sourire.
« Même si tu n’aimes pas en parler, j’ai l’impression que ça t’as fait du bien. Ça vient peut-être du fait que tu as peur d’être mal jugé ? Tu peux venir me voir quand tu as besoin. »
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
♫ La personne que tu étais me manque ♫
Ou on peut aussi terminer cette conversation sur une note foireuse, oui ça me ressemble bien aussi. La moue de Seito me suffit à comprendre que je n’ai pas pris le bon sujet, bah j’aurais essayé et puis il y a d’autres choses positives qui ressortent de cet échange. Tandis qu’il se relève, il m’apprend que c’est sœur qui a récupéré le dit doudou. Pour moi c’est un effet bien trop personnel pour simplement être passé de la sorte, c’est une dépossession, oui je le dis. Les enfants ont besoin de pouvoir se raccrocher à ce qui les rassure, ce n’est pas pour rien qu’on leur en donne un très tôt. Et je ne croirai personne affirmant avoir passé l’âge sans preuves !
« Hmm... Voilà qui est fâcheux.
Pour ne pas dire scandaleux. Mon frère a interdiction d’avoir le mien, oui même maintenant. Il est bien sagement dans mon armoire et je le vois tous les matins. Il n’y a pas d’âge pour aimer son doudou. Et j’ai bien l’intention de fièrement défendre cette cause. Que Seito accepte à demi-mot de faire appel à moi en cas de besoin, me touche je dois le dire. Je pensais ne jamais parvenir à créer une brèche en lui et pourtant, en persévérant, une petite part de lui se sent prête à me faire confiance.
« Je ne suis pas inscrit au barreau mais compte sur moi. »
Je me lève à mon tour. Cette discussion m’a vidé de mon énergie et je ne dirais pas non à un petit remontant. Seito a l’air tout aussi épuisé, voire bien plus. C’est lui qui a fourni le plus d’efforts. D’un hochement de tête son salut lui est rendu et je l’observe s’en aller.
« Toi aussi Mori-kun, surtout toi. Il n’y a pas de quoi et met de la glace sur ta main. »
Je lance, tout en étant persuadé qu’il ne le fera pas. Les gosses... Penser cela me fait me sentir plus vieux que je ne le suis. Oui, un tour au bar s’impose, je trouverai forcément quelques collègues déjà sur place ou volontaires.
« Hmm... Voilà qui est fâcheux.
Pour ne pas dire scandaleux. Mon frère a interdiction d’avoir le mien, oui même maintenant. Il est bien sagement dans mon armoire et je le vois tous les matins. Il n’y a pas d’âge pour aimer son doudou. Et j’ai bien l’intention de fièrement défendre cette cause. Que Seito accepte à demi-mot de faire appel à moi en cas de besoin, me touche je dois le dire. Je pensais ne jamais parvenir à créer une brèche en lui et pourtant, en persévérant, une petite part de lui se sent prête à me faire confiance.
« Je ne suis pas inscrit au barreau mais compte sur moi. »
Je me lève à mon tour. Cette discussion m’a vidé de mon énergie et je ne dirais pas non à un petit remontant. Seito a l’air tout aussi épuisé, voire bien plus. C’est lui qui a fourni le plus d’efforts. D’un hochement de tête son salut lui est rendu et je l’observe s’en aller.
« Toi aussi Mori-kun, surtout toi. Il n’y a pas de quoi et met de la glace sur ta main. »
Je lance, tout en étant persuadé qu’il ne le fera pas. Les gosses... Penser cela me fait me sentir plus vieux que je ne le suis. Oui, un tour au bar s’impose, je trouverai forcément quelques collègues déjà sur place ou volontaires.
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