Le tremblement de terre est un mouvement de l'écorce terrestre... Ft Himuro Kinbaku

Samedi 23 juin 2018.
Cantine de l’école.
11h30

Himawari sourit doucement en pénétrant la cantine. Elle prend une grande respiration, appréciant l’odeur de nourriture qui émane de la cuisine. Malgré la timidité de se retrouver entouré de gens inconnus, elle avait fait l’effort de venir passer un peu plus de temps au lit de trouver refuge dans sa chambre et de manger seule. La psychologue et l’assistance sociale avait bien raison pour une raison, elle devrait arrêter de craindre de vivre, elle s’était battue toute sa vie pour avoir un semblant de normalité, maintenant qu’elle était dans un nouveau lieu, c’était une chance inestimable que d’essayer de se faire des amis, mais pour le moment, elle devait s’habituer au moins à la foule d’étudiants qui voguaient ici. Déjà, si elle réussissait à s’habituer à la foule, ce serait déjà un plus.

Elle prend enfin son courage à deux mains et se faufile à l’intérieur pour essayer de rejoindre la file de gens qui s’amasse pour prendre leur repas. Elle le sentait, aujourd’hui serait une bonne journée, elle ferait au moins une rencontre, parlerait au moins avec une personne et la demoiselle de la cantine ne rentrait pas dans le lot des participants, parce qu’elle était obligée de lui répondre. Elle tiraille un peu sur les manches longues de son chandail en coton blanc. Un large dessin d’un paysage d’un champ de tournesols sur le devant. Le bout de ses doigts qui dépasse à peine des manches trop longues dévoile des ongles verts bien manucurés et délicats. Sa chevelure verte sursaute tranquillement à chacun de ses pas hésitant, tout comme la paire de boucles d’oreilles à l’effigie de la fleur solaire. Elle replace sa monture ronde sur son nez avant de finalement essuyer ses mains moites sur son jean étroit bleu délavé. Son éternelle paire de Doc Martens aux pieds, elle se glisse dans la file d’attente, juste derrière un homme qui la dépasse facilement de plusieurs têtes.

Himawari n’est déjà pas un grand Japonais, même parmi les siens et avec sa condition délicate, elle faisait encore plus petite à côté du jeune homme. Elle essaye de ne pas se sentir trop intimité, se disant que Tenshi devait bien faire la même grandeur et il était quelqu’un d’adorable, alors il n’y avait pas de raison que celui-ci ne soit pas une personne aussi adorable. Elle pourrait essayer de faire la discussion avec lui non ? Elle essaye d’élever la voix, d’interpeller la personne, mais la crainte d’être rejeté vient tirailler son esprit et aucun son ne sort de sa gorge, comme si un étau l’empêchait de parler. Elle pince les lèvres de frustration, ferme les yeux un instant pour ramasser son courage à deux mains et finalement trouve la force d’élever la voir juste assez haute pour se faire entendre. Elle avait trouvé l’action la plus logique pour lui poser une question… De sa position, elle ne voyait pas le menu, sa stature lui cachant le menu…

‘’Excusez-moi…’’ Commence-t-elle d’une voix fluette, mais brusquement un son d’horreur s’élève, un son reconnaissable entre tous…

La cloche d’urgence des seimes. Une nouvelle fois, elle perd sa voix, le son bloqué pendant que son esprit s’affole. Elle n’avait jamais été seule durant ces moments-là, elle s’accroche aux vêtements et au dos de la personne devant elle, pétrifier par la peur. Elle peine à lever le visage vers l’étranger, une expression de désespoir face à la situation et elle se mets à trembler de tout son corps comme une feuille sous un vent violent.

Son esprit n’entend que la sirène qui crie l’avertissement, la foule qui s’active, les gens qui se bousculent un peu en essayant d’écouter les plus vieux parler. Elle voit des formes indistinctes se glisser sous les tables, les voix sont peu à peu remplacées par le battement de son petit cœur frénétique. Sa respiration accélère et malgré elle, ses mains se resserrent autour de sa prise. Ce n’était pas comme si elle avait une énorme force pour une demoiselle de sa stature et condition, mais elle serre assez pour rendre la peau de ses jointures si tendues qu’elles deviennent livides, donnant l’impression que les os sont prêts à fendre la peau. Si elle n’avait pas tenu le tissu dans ses mains, probablement que ses ongles auraient perforer la peau fine de ses paumes.

Elle entend à peine l’homme s’exprimer, son corps tremblant devenant presque catatonique un moment, elle reconnaissait les signes d’une prise de panique. Se retenant de peine et de misère à simplement enfoncer la tête dans le corps contre laquelle elle s’agrippait, elle avale sa salive, essayant d’empêcher son esprit de simplement cédé à la vague d’angoisse qui grandit. Ce n’était pas son premier tremblement de terre et certainement pas son dernier, cependant, c’était le tout premier qu’elle vivait en dehors de la maison, loin de sa famille, loin de son lieu confort. Elle ferme les yeux, essayant de trouver un truc joyeux à penser, mais elle en est incapable, tout ce qu’elle désirait était de retrouver sa mère, sa mamie ou encore une figure familière qui pourrait simplement la détendre… Elle laisse échapper une plainte de ses lèvres roses et presque au même moment, l’étudiant bouge pour la presser contre lui.

Ce geste est suffisant pour la tire de sa panique, d’occuper son esprit sur autre chose que le tremblement de terre qui arrivait. Elle se laisse faire, acceptant avec un soulagement le corps ferme, elle se calle même contre celui-ci, concentrant son attention sur la chaleur de celui-ci et le sentiment de sécurité que la main dans son dos lui offrait. Elle cache un instant son visage délicat dans le chandail et respire juste un instant l’odeur pour continuer à se changer les idées. Tout était bon dans le moment pour éviter une crise de panique, même si pour ceci elle devait avoir l’air d’une creepe. Elle avale difficilement sa salive, sentant son corps être secoué au même rythme que l’écorce terrestre. Quand elle soulève enfin la tête, elle rencontre le visage rassurant et confiant de son partenaire d’infortune. Malgré elle, elle le dévisage, la bouche légèrement ouvert et la lèvre inférieure tremblante. Elle hoche doucement la tête, laissant ses pupilles brillantes d’humidité remplis d’espoir répondre à sa place.

‘’Je… Oui… Table… Coucher… Sécurité…’’ Souffle-t-elle.

Comme une formule magique, elle se sent un poil plus solide sur ses jambes, retrouvant l’habilité de marché et de suivre l’homme jusqu’à un lieu plus adapté pour la situation. En chemin, s’il n’avait pas été de la présence masculine, elle se serait clairement tombée, une secousse la déstabilisant assez pour lui faire perdre pied et entre en collision avec une chaise qui frappa l’une de ses jambes. Elle sait immédiatement que ceci marquera sa peau blanche d’un vilain bleu, mais tout ce qu’elle désire dans l’instant, c’était la sécurité d’une table et le réconfort du corps à côté d’elle, pour le reste, elle vivrait avec les conséquences des actions plus tard… Elle pourrait toujours s’excuser de son comportement hautement déplacé à l’étudiant plus tard…

Himawari hoche doucement la tête, suivant au mieux l’étudiant qui malgré lui, c’était retrouver à s’occuper d’elle. Elle pince finalement les lèvres, elle devrait avoir honte de dépendre autant d’une autre personne, encore plus de quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas le nom. Elle le suivit docilement, marchant du mieux que le lui permet son corps frêle le lui permet en faisant fi de la panique environnante. Étrangement, malgré tous les gens écoutent, se faufile sous les tables, presque tels des petits soldats bien entraîner, c’était ‘habituel’ au Japon et pourtant, la voilà, elle une Japonaise qui paniquait telle un poussin loin de sa mère. Cette sensation ne fut que plus palpable quand elle sent la pression de son partenaire se retirer, même à peine. Malgré elle, une plainte s’étire, se pressant presque immédiatement contre lui au péril de trébucher sur sol. Son cerveau ne fonctionnait pas de manière rationnelle et elle n’avait aucun contrôle là-dessus.

Ce n’est que proche de la table qu’elle ose enfin relâcher d’une main les pauvres vêtements qu’elle martyrise pour agripper la place. Elle se penche, ses genoux cognent le sol sans qu’elle ne le réalise vraiment et puis elle n’était plus à un bleu près… Tout en essayant d’ignorer les accessoires de cuisines qui offraient une danse des plus chaotiques en rebondissant dans tous les sens, elle s’exécute, appréciant l’apparat des plus calmes de l’homme. Il lui faisait penser à son paternel ou encore à son grand frère, tous deux avec cette aura de confiance qui se dégageaient d’eux. Ainsi, sans même le réaliser, elle lui faisait autant confiance qu’à un proche. Les catastrophes naturelles avaient le don de rapprocher les gens.

Maintenant coucher à plat ventre sur le sol, elle observe les environs. En plus du décor chaotique, beaucoup de personnes étaient cachées sous les tables, observant soient silencieux ou essayant de discuter ensuite eux pour se changer les idées. Lentement, mais sûrement, la pression semblait diminuer, mais beaucoup trop lentement aux yeux et oreilles de la verte qui s’accroche encore d’une main au flanc de son partenaire d’infortune. Ce fut la voir masculine qui attire son attention, l’incitant à quitter tourner la tête vers lui et à plonger ses pupilles clairs dans les siennes. Pour la première fois depuis le début de l’incident, elle peut observer ‘clairement’ les traits étrangers.

‘’Oh… Kobayashi Himawari… Enchanter Kinbaku-san. Vraiment désolée de… Tout ceci… D’ordinaire, je ne m’accroche pas au gens de la sorte… Mais merci…’’ Dit-elle avec un sourire timide.

Sous cet angle, elle put se concentrer un peu mieux pour observer le jeune homme qui se trouve devant elle, ou plutôt coucher avec elle. Elle est un instant fasciné par les yeux de ce dernier, ne comprenant pas comment il pouvait rester aussi calme malgré la situation. Ces traits sont coupés aux carrées et bien détaillés, signe d’une vie bien active. En plus de cette force de vivre, il dégage cette aura que celle qu'un sportif peut avoir, comme si rien ne pouvait les effrayer. Elle avait déjà vu ceci, chez le pratiquant d’un art martial, peut-être en faisait-il ? Elle avait remarqué ceci quand elle prenait en photo les différentes personnes venant des clubs sportifs ou martiales. Bien avant L'université de Kobe, à son ancienne école.

‘’Je… Tu n’as pas peur ? Tu sembles si calme Kinbaku-san.’’

Himawari prend une grande respiration, il lui faisait si bizarre d’entendre son nom de famille de sa bouche. Elle en ignore la raison, mais c’est ainsi. Peut-être était-ce lié au fait qu’il était un pilier solide et réconfortant dans un moment délicat ? Il est vrai qu’elle avait été prise complètement au dépourvue et qu’elle avait paniquer. En même temps, depuis plus de cinq ou six ans, elle avait pris l’habitude d’être dépendante de sa famille ou des rares amis qu’elle avait eus, c’était tout simplement dans sa nature. C’était une nature qu’elle voulait améliorer, changer pour être plus indépendante des autres, mais la chose se révélait être un poil plus difficile. Elle avait tout de même eu de très bons conseils de la part de Oribe-chan et de Williams-chan, deux membres du corps professionnel de l’école…

Le compliment la surprend grandement. Sa bouche s’entrouvre sur un O presque parfait de choque, ses yeux s’écarquille de surprise et sa pupille fixe Himuro sans comprendre avant de violemment rougir. S’il n’en avait pas été de la situation actuelle, elle aurait clairement pris la fuite telle une gamine embarrassée, mais heureusement, ce n’était pas le cas. Sa petite main, toujours accrochée à Himuro, tremble légèrement à cause des émotions qui veulent sortir, mais le moindre son semble incapable de s’échapper de sa petite bouche. Elle finit par la refermer, détournant la tête toujours rouge comme une pivoine. Elle une belle femme… Elle ne pouvait pas y croire, elle n’avait rien à voir au standard normal de la société japonaise, de plus avec sa chevelure verte, elle sortait énormément du lot et pas dans le bon sens… Elle savait qu’elle était prise de cours, d’ordinaire ce n’était que sa famille lui disait ce genre de chose, alors de la part d’un inconnu, c’était… Les mots sonnaient simplement différents. Le fait qu’il enchaîne naturellement sur la suite des choses, aide grandement Himawari à se calmer, mais surtout à dompter son cerveau. Elle ramène lentement son visage vers lui, posant ses pupilles dans les siennes en l’écoutant attentivement. Elle avait retrouvé une couleur de peau normale, aussi pâle que la porcelaine.

‘’Je vois… C’est louable. Je suis presque jalouse de ta confiance.’’ Dit-elle dans une demi-taquinerie avec une pointe de vérité. ‘’Tu as bien réagi, mieux que moi alors je crois que tu as réussi ton but Kinbaku-san. Je me suis senti en sécurité à tes côtés.’’ Annonce-t-elle avec un sourire et un petit rire heureux.

Sous sa dernière tirade, elle hoche doucement la tête, osant enfin le relâcher après une faible hésitation à cause de son cerveau qui se trouve encore sous l’effet de la peur. Elle observe les autres élèves qui commencent à sortir de leur cachette, certains aidant les autres. Elle imite les autres, s’extirpant avec Himuro de sous leur table protectrice.

‘’C’est vrai… Plus de peur que de mal.’’ Commence-t-elle en époussetant le devant de son corps, son pantalon et sa veste allant ramasser un peu de poussière.

Tout en passant au niveau de l’un de ses genoux, elle remarque une petite tache rouge et elle soupire. Tandis qu’elle tâte un peu, elle laisse une grimace s’échapper face à la douleur et marmonne mécontente ;

‘’J’espère qu'Okaasan ou ma Soba auront des trucs contre le sang… Maladroite comme je suis, j’ai réussi à m’écorcher le genou et ça à marquer mon jean… Je suppose que je vais avoir un bleu ou deux, la chaise a plutôt été très violente avec mon tibia. Et toi ? Elle ne t’a pas trop fait mal ? Je sais qu’elle tes rentrées dedans aussi…’’ Demande-t-elle en levant son visage vers lui, en l’examinant.

Parfois, elle oubliait qu’il n’y avait qu’elle qui marquait aussi facilement, tout ceci à cause de sa maladie.

‘’Oh oui, ce n’est qu’une éraflure, j’ai une peau plutôt facile, je ne marque à rien, il ne faut pas s’inquiéter Kinbaku-san. Je vais bien.’’ Reprend-t-elle avec un petit rire gêné. ‘’Je suis davantage inquiète face à la tâche que ça va faire sur mon pantalon.’’ Ajoute-t-elle en voulant dédramatiser la situation.

Toutefois, avec la médication que prenait la demoiselle, il y avait une médication anti-coagulante, minimisant ainsi la formation de calleux de sang. Ainsi, la tâche passa d’une grosseur du petit doigt avait pris celle de la grosseur d’un pouce, la demoiselle n’allait certainement pas coaguler immédiatement. La suite des choses prit une tournure plutôt inattendue, un étudiant en médecine ? Ah ! Elle comprit bien rapidement devant l’air déterminer du futur médecin que rien ne pourrait le faire changer d’avis, ainsi, elle pousse un soupir et le suit docilement dans la cuisine. De plus, elle avait assez côtoyé son frère et son meilleur ami pour savoir qu’elle ne se sortirait pas facilement de cette situation.

Elle récupère une chaise en prenant le chemin de la cuisine l’amenant et l’amère avec elle. Elle la dépose dans un coin plutôt isolé et absent de tout accessoire encombrant, mais où il y avait une portion de comptoir libre à utiliser pour Kinbaku-san. Tout en laissant l’homme chercher et préparer ce dont il avait besoin, elle défait son bouton de pantalon et le descend timidement. Elle profite de la longueur de son chandail pour bien se cacher derrière le tissu avant de s’asseoir sur la chaise en s’assurant que rien n’était visible. Avec sa petite stature, beaucoup de vêtements étaient trop grands, et c’était le genre de vêtements qu’elle préférait le plus.

Les jambes maintenant à nue, il pouvait maintenant apercevoir la blessure qui était clairement superflue, mais qui continuait à saigner juste un peu encore. Quelques colorations autour de la plaie et sur l’un de son tibia commençaient déjà à virer au bleu clair, signe qu’elle aurait un bon bleu. Elle se sent quand même à l’aise avec la situation, signe qu’elle est habituée à être autour de personne médicale ou de recevoir des attentions du genre.

‘’Bon… Je vais avouer que ce n’était pas le genre de chose que je m’attendais à faire en sortant à la cantine… Il faudra que je trouve une manière de te remercier… Tu as fait beaucoup pour moi… Hmm… Est-ce que tu manges toujours à la cantine ? Si oui, je pourrais t’offrir le repas ? Je suis une bonne cuisinière et ça me ferait plaisir de te faire un bento ou plusieurs… Tu as des allergies ? Des aliments que tu n’aimes pas ? D’autre que tu préfères ?’’ Demande-t-elle en tapant un peu du pied.

Le pantalon aux chevilles, les mains sagement sur les cuisses en retenant en place le chandail, elle essaye de se changer les idées face à la situation en posant des questions. Sur son genou éraflé, un filet de sang avait doucement glissé le long de son tibia, mais le sang semblait savoir arrêter après cette dernière goutte sanguine qui ressortait beaucoup trop écarlate sur la peau de porcelaine de la demoiselle.

Elle est assise tranquillement, gérant la situation comme si la chose était le plus normal du monde. Une partie de son cerveau avait placé Himuro dans la catégorie de corps du personnel de soin, ainsi, il se retrouvait avec un passe-droit que peux pouvait avoir en dehors, mettre les mains sur elle. Il est vrai aussi que leur situation avait été des plus particulières, elle avait été la première à littéralement se jeter sur lui. Malgré elle, cette pensée la faire rire un peu, dire que dans n’importe quelle autre situation, leur ‘relation’ n’aurait pas avancer aussi vite. En même temps, jamais elle ne serait attendue à se retrouver le pantalon aux chevilles. Les jambes légèrement écartées, la main presser contre le banc en tenant le tissu sombre en place pour tout cacher, elle attend sagement. Du fait de sa position, il est clair qu’elle s’est installée de sorte que le médecin en herbe puis bouger et manipuler sans encombrement le genou, un signe qu’elle semble habituer au contact médical.

‘’Tant mieux.’’ Souffle-t-elle poliment avec un peu de soulagement.

Après son monologue sur son envie personnelle de le remercier, il lui sort un extrait du serment d’Hippocrate, ceci la fait sourire joyeusement, reconnaissant les paroles que son frère avait lui-même étudier et donc il avait épinglé partout dans son appartement à l’époque pour l’apprendre par cœur. Il semble refuser l’idée de l’achat et elle esquive un mouvement de tête positif, comprenant et acceptant. Quand il poursuivit en approuvant l’idée du Bento, son sourire semble s’élargir encore plus, se rendant à ses pupilles qui se mettent à briller de joie.

‘’Ça me va parfaitement, Est-ce que tu as une journée de préférence ? Je sais que le mardi et le jeudi après les cours, j’ai mon club alors je pourrais nous faire des Bento pour le lendemain. Tu as une préférence pour la semaine prochaine ?’’

Elle l’observe ensuite avec attention, comme elle le faisait quand un infirmier ou un médecin s’activait. Elle avait toujours trouvé les faits et les gestes fascinants. Ils pouvaient avec une certaine grâce, transformant les plaies saignantes en quelque chose de lisse et rosé, tout simplement propre. De plus, tout en observant Kinbaku-san, elle ne peut pas s’empêcher de l’observer plus en détail, que ce soient les traits de son visage fin et pourtant bien découper ou encore la stature haute et droite, il y avait quelque chose d’hypnotisant chez lui qui faisait qu’elle était incapable de décoller des prunelles de sa personne. Il y avait quelque chose chez lui qui l’intriguait et elle en ignorait la raison.

Elle finit par détourner les yeux, les glissant vers les mains aux doigts longs qui s’enroulent autour de son genou. Sa prise est délicate malgré la force qu’elle avait ressentie dans ses mains quand il l’avait retenu contre lui. Elle se souvient également de la sensation de son corps contre elle, malgré l’apparence de l’étudiant modèle qu’il offrait, il y avait beaucoup plus sous cette façade et elle avait envie d’en découvrir plus sur cette personne. Elle secoue doucement la tête et sans quitter des yeux les phalanges qui s’activent agilement elle s’exprime ;

‘’Ça va, tu es très doux Kinbaku-san, malgré mon apparence, j’endure des douleurs bien pires. Ton toucher est très doux alors ne t’inquiète pas… Sinon, autres que les études en médecine, tu fais autres choses ? Quel genre de club tu fais ? Moi, je suis en design, art plastique et photographie. Je suis plutôt tranquille, j’ai un sphinx qui s’appelle Beerus et j’aime beaucoup dessiner les gens ou les prendre en photo et bien sûr la cuisine.’’ Ajoute-t-elle avec un petit rire en sachant qu’il connaissait déjà ce hobby.

‘’Le jour qui me plaira… Ce n’est pas le genre de réponse que je recherche, mais je suppose que je vais vivre avec.’’ Dit-elle avait un petit rire cristallin. ‘’Si je l’offre, c’est que j’ai envie de le faire. Si je demande un temps, c’est surtout pour accommoder avec l’horaire plutôt chargé des étudiants en médecine.’’ Explique-t-elle simplement. ‘’Mon frère aîné est un ancien étudiant en médecine, alors j’ai vu à quel point vous aviez beaucoup d’étude…’’

Elle se redresse un peu, étirant sa nuque de gauche à droite en essayant d’ignorer le long frisson qui parcourt son corps face à la tiédeur de la pièce. Ainsi, elle avait raison, il y avait beaucoup plus que cette image de droiture, ses paroles sur les limitations et son dédain de la chose dévoilait un petit côté rebelle qui fit sourire la demoiselle à la peau de porcelaine. Elle en vient à se demander si elle avait un tel côté ou si elle était peut-être confortable dans son besoin d’organisation ? En même temps, elle avait besoin d’un minimum d’organisation, entre son horaire de rendez-vous médical et son nouvel horaire d’école, elle devait s’assurer que rentrait dans l’ordre et qu’il n’y aurait pas de conflit d’intérêts entre un cours et un rendez-vous.

Elle a une petite pensée pour miss Williams qui l’aidait dans la gestion de son horaire, lui offrant une aide considérable dans la tâche. Ceci lui permettant de se concentrer un peu plus dans les études et les devoirs d’école. Tandis que son regard caressé le décore cuisinier, elle se demande déjà ce qu’elle va faire comme repas pour le bento avant que la réalisation ne la frappe en même temps que son monologue personnel sur sa personne. Tout en lui souriant, de l’espièglerie teinta sa voix fluette.

‘’Ah, mais je viens de réaliser Kinbaku-san, mais tu n’as pas répondu à mes questions sur tes goûts ! Tu as des allergies ? Des aliments que tu n’aimes pas ? D’autre que tu préfères ? Et je réalise que si tu es trop occupé le soir, ça peut être le lendemain, soit le mercredi ou vendredi midi, pour le repas… Encore une fois, c’est surtout pour accommoder à ta cédule, la mienne est plus légère…’’ Explique-t-elle avec un sourire timide mais souriant. ‘’J’aurais aimé m’y inscrire aussi, mais j’ai peur que ça m’épuise trop vite… J’ai une condition spéciale qui fait que je m’épuise vite… Mais ça me fera grandement plaisir de venir parfois si c’est permis, je peux toujours m’offrir comme modèle ou venir partager mon expérience.’’ Explique-t-elle plus calmement.

Sans pour autant rentrer complètement dans son problème de Lupus et d’Albinisme. L’atmosphère était confortable et elle ne voulait pas que changer ceci. Elle ne craignait pas de parler de ses maladies, elle les connaissait bien et se sentait à l’aise d’en parler, mais elle craignait d’attirer une sympathie ou une pitié qui ne l’intéressait pas. Surtout pas face à lui…

‘’Kendo et Photographie et tu es président ? Ça ne fait pas trop en plus de tes études ?’’ Demande-t-elle curieuse. ‘’Attends, j’ai bien entendu deux à trois heures de sommeil par jour ?!? Mais… C’est bien trop peu ! Un adulte en santé, entre 26 à 64 ans, doit au moins prendre 7 à 9 heures de sommeil ! Tu es étudiant en plus, ta santé est importante, le sommeil encore plus sacré ! Himuro-chan ! Regarde-moi un instant !’’ S’exclame-t-elle en voulant son attention.

Elle vient chercher son visage avec ses mains délicates, longeant la mâchoire du jeune homme pour lui relever le minois avec le sien. Elle plonge immédiatement ses pupilles inquiètes dans les siennes, ses dernières brillantes d’un vert vibrant. Si pendant quelques secondes ses lèvres son pincer, elle s’exprime à nouveau, l’inquiétude visible dans sa voix ;

‘’Je suis sérieuse et tu devrais aussi l’être, surtout dans le domaine où tu vas. Il est important de prendre aussi soin de toi et ton sommeil en fait partie, sinon si tu tombes malade, tu ne pourras plus faire ce que tu aimes le plus ; prendre soin des autres. Alors pour ceci, tu dois d’abord prendre soin de toi…’’ Termine-t-elle avec fermeté, ses doigts tenant toujours son visage, elle n’avait pas encore réalisé la familiarité avec laquelle elle s’était exprimée et encore moins le geste, trop prise dans son inquiétude du moment.

Si l’échange de la conversation était des plus agréables, les paroles de Himuro la font sourire. Encore une fois, il détourne légèrement l’attention, offrant qu’il s’adapterait à son horaire, mais en même temps, c’était lui qui avait clairement l’horaire le plus chargé d’eux deux. Elle hoche tout de même la tête, signe qu’elle acceptait et qu’elle n’allait pas renchérir. Son esprit bouillonne déjà d’idée sur le repas qu’elle va faire, ce qu’elle va mettre dedans, il lui faudrait sûrement plus qu’un Bento, il avait souligné avoir un fort appétit. Elle en vient à le comparer à son frère Seiji, l’aîné était un vrai trou noir en ce qui comptait la nourriture. Si en plus Himuro était un sportif, il devait manger le double…

Ils pourraient toujours combiner les deux activités ? Préparer une séance au club ou à l’extérieur et elle apporterait des Bentô. Ils pourraient partager un moment agréable de leur activité et quand ils auraient faim, ils pourraient manger tranquillement… C’était tout simplement parfait, elle pourrait toujours lui offrir l’idée, la partager ici et maintenant pour lui et voir ce qu’il en pensait. Elle hésite un instant, sentant le doute s’installer, elle allait peut-être, allait-elle trop vite ? Elle prenait peut-être pour acquis qu’il était réellement intéressé à elle, mais dans le fond s’était tout simplement par pure politesse…

Son esprit change du tout au tout quand il lui apprend son cycle de sommeil et elle agit de manière inattendue. Elle ne pourrait pas dire pourquoi elle s’attachait aussi rapidement à Himuro, mais pendant un instant, elle le traite comme s’il était un ami proche. Bon, elle avait aussi agi ainsi pour attirer son attention, s’il était moindre comme son frère, ce qu’elle avait pris pour acquis et elle prenait pour acquis pour tous les étudiants de médecin. Elle s'était donc emballée, oubliant la buanderie culturelle en venant chercher son visage.

La suite des événements déboule trop rapidement pour qu’elle en comprenne immédiatement la sévérité. Si elle avait été celle qui avait commencé l’avancement, elle s'était figé face aux mouvements d’Himuro. Son visage masculin si près du sien fait battre son cœur si rapidement et fort, qu’elle a l’impression de le sentir frapper contre sa cage thoracique. Elle laisse échappe un faible ‘Oh’ face la faible réprimande, mais elle ne bouge pas, son esprit anxieux la fige, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Elle est très alerte aux masculines qui se déplace sur elle, loin d’être déplacé, elle frissonne tout de même de surprise. Ses grands yeux dévoilaient la moindre émotion qui traversait son esprit, offrant un spectacle à la première loge à Kinbaki-san.

Tandis que le rouge lui monte au visage, un sourire gêné s’étire, malgré l’apparition de cette tierce personne, Hima n’a de yeux que pour le jeune homme donc la proximité la rendait nerveuse et heureuse à la fois. Avant maintenant, elle n’avait jamais été aussi près d’un homme autre que sa famille et son corps semblait réagir d’étrange manière qu’elle ne comprenait pas. Elle se sentait presque dans l’une de ces séries romantiques chinoise était tout simplement surréaliste mais combien romantique.

Spoiler:

‘’Oh…. Kami… Aidez-moi à oublier ceci… Je peux… Pas croire que, que, que…’’ Une autre plainte de honte s’échappe tandis qu’elle cachait finalement son visage dans le cou d’Himoru… ‘’Dites-moi que tout ceci n’est pas réel…’’

‘’Gomen…’’ Marmonne cette dernière en enfonçant un peu plus la tête dans la chair de l’homme.

Elle ne pouvait pas le croire, tout ceci était tout simplement absurde. Aussi tremblante qu’une feuille ballottée par le vent. Quand la pression des mains se firent moins présente sur elle, elle laisse une plainte s’échapper de ses lèvres, ses bras serrant un peu plus les épaules. Il lui fallut une longue minute avant de réussir à ce calme un minimum pour comprendre les paroles d’Himuro. Elle est surprise par les paroles et cette distraction des plus appréciée fait en sorte que son cerveau se concentre sur tout autre chose que la situation actuelle. Tout en sentant la main réajustée son chandail, elle hoche un peu la tête.

Elle redresse finalement la tête, tournant son minois vers lui. Elle reste un poil surpris par la proximité de leur visage, mais la peur est plus grande qu’autre chose. Les yeux humides, deux larmes perles au coin de ses yeux, tenant de peine et de misère face à la situation. Elle est si proche qu’elle sent le souffle d’Himuro sur son visage, elle ferme un instant les yeux, prenant une grande respiration pour calme son cœur frénétique. Elle se concentre plutôt sur la chaleur du corps de ce dernier, de son odeur, de ses bras autour d’elle, tout ceci était plaisant et réconfortant. Il avait raison, malgré la situation, rien de tout ceci n’était désagréable… Sous sa dernière tirade, elle rougit violemment, une moue se dessine malgré elle sur son visage et malgré la honte qui remonte en elle à cause de la position, elle se fait violence pour ne pas sauter vers l’arrière pour retourner sur sa chaise docilement.

‘’Tu as raison… Tu as été une vraie source de confort depuis le début…’’ Elle ferme les yeux, détourne la tête à l’opposé de lui pour cacher son visage et elle ramasse le courage de s’exprimer à nouveau. ‘’Je… Je ne crois pas que ce serait approprié de rester ainsi… Et puis je n’ai pas envie que d’autre profite de la vue, une personne est bien suffisante…’’

Sur ces dernières paroles, elle trouve la force de se redresser lentement, terminant de placer le chandail sous ses fesses avec ses mains. Elle retrouve le confort du siège et garde le silence. Le rouge toujours aux joues, elle évite de parler dans l’immédiate, essayant de garder la tête froide pour ne pas partir une crise de panique. Encore une fois, la situation est tout simplement absurde et elle ne peut pas croire que ce moment soit arrivé. Elle avait eu si peur que son corps, son cerveau avait à réagir de lui-même.

‘’La seule consolation que je peux me faire, c’est croire que je n’ai pas été trop déplaisante non plus… Si oui, que ma position m’est fait pardonner mon comportement…’’ Marmonne-t-elle.

Il y a quelques secondes de flottements et elle vient finalement frapper sa bouche avec ses mains, les yeux gros comme des billes, elle observait Himuro avec réalisation qu’elle avait dit la dernière partie à voix haute. Elle cache son visage dans ses mains, la rougeur à nouveau apparente sur son visage. Elle penche son corps vers l’arrière allant poser son dos contre le dossier en poussant un grognement de mécontentement avant de pousser honteuse…

‘’Tu n’as pas entendu la dernière partie d’accords… Ne dis absolument rien… Termine le pansement que je puisse ensuite aller disparaître dans ma chambre et mourir de honte…’’ Marmonne-t-elle d’une petite voix.

Elle faut au mieux pour ignorer tout ce qui vient de se passer. Comment, pourquoi, mais surtout… Comment ? Elle n’en revenait tout simplement pas. En plus de prendre le rôle de la victime, de se blesser un genou, de dépendre d’un pur inconnu -aussi aimable qu’il soit- elle s’était finalement humilié. Elle se demande jusqu’au son étourdissement pouvait aller ? Et elle croyait maintenant qu’elle était maladroite et pas juste un peu maladroite. Elle n’avait qu’une seule envie et c’était de prendre la fuite, dès qu’il aurait fini, elle trouverait refuge dans… Les mots d’Himuro la coupent dans sa réflexion et elle laisse échapper un soupir de soulagement. Elle se redresse, attrape son pantalon et qu’un mouvement accompagné d’un petit saut, elle remonte le jean. Il n’y avait qu’une petite bosse au niveau de son genou qui trahissait le bandage. Elle boutonne silencieusement et replace son chandail.

‘’Merci… Tes soins sont appréciés… Je… Crois que j’ai déjà eu tous les effets secondaires, en ta présence dans les dernières minutes alors…’’ Marmonne-t-elle. ‘’Je l’ignore, je ne suis pas très proche de ma colocataire, elle est quelqu’un de très occuper… Mais je suis sûre que ma mère pourrait venir me prendre. Mes parents seront sûrement rassurés que je leur donne des nouvelles… Laisse-moi seulement quelques secondes.’’

Elle sort son cellulaire de sa poche, un petit modèle plutôt simple blanc avec une case de fleur de tournesol qui colore joliment. Un charme à l’effigie d’une grenouille avec des yeux en forme de cœur qui tient entre ses pattes un tournesol bouge doucement, pendant qu’elle manipule son outil de communication. La sonnerie retenti qu’une seule fois avant que la voix féminine s’élève.

‘’Himawari ?! Ma chérie, tu vas bien ? Tu n’es pas blessée ? Dis-moi ou tu es et je viens te chercher.’’
‘’Je vais bien Okaasan, je suis avec un…‘’ Elle tourne la tête vers Himuro et elle hésite un instant avant de reprendre ; ‘’ ami, il a pris soin de moi, ne t’en fais pas… Cependant, je ne peux pas quitter encore, on doit attendre pour le rassemblement… Mais je vais venir à la maison ce soir et demain, par sécurité.’’
‘’Oh ce n’est même pas une question, tu rentres à la maison, tu me feras signe quand tu seras libéré et je viendrais. N’oublie pas de remercie ton ami, nous trouverons une manière de le remercie, tu pourrais peut-être l’invité et…’’
‘’Ça va Okaasan, je t’aime, on se voit plus tard.’’ Annonce Himawari en coupant l’appel. ‘’Hmm… Pardon… Ma mère te remercie chaleureusement...’’

Elle se doute qu’Himuro eût dû entendre la conversation entre elle et sa maternelle. Cette dernière avait parlé assez fort sous la panique pour l’obligée à reculer son oreille de l’appareil à quelques reprises.

‘’Je suppose que nous n’avons pas réellement le choix...’’ Souffle-t-elle en rougissant doucement.

Elle replace une mèche de cheveux verts derrière son oreille et en détournant un peu les yeux, elle murmure faiblement ;

‘’Je… Merci de prendre soin de moi Himuro-kun… Tu peux aussi m’appeler par mon prénom, après tout ce qui c’est passer, je crois que tu as bien mérité ce droit.’’ Termine-t-elle avec un sourire heureux, mais encore gêné. ‘’On devrait commencer à se rendre dans la cours non ?’’

Au même moment, la dire sirène souligner par son compagnon de fortune résonne dans l’air, faisant sursauter un peu la verte qui se rapproche immédiatement du corps d’Himuro. Sa petite main s’accroche à la sienne, entrelaçant ses phalanges avec les siennes sans lui demander permission.

‘’Ça dérange si on se tient la main… Jusqu’à l’extérieur ?’’

En ce moment présent, elle était prête à être la personne la plus docile qui soit et à accepter toute les demande de son sauver…

‘’Tu as fait déjà beaucoup, je ne voudrais pas t’imposer le détour.’’ Souffle Hima, mais une partie d’elle est presque anxieuse à le quitter dans l’immédiat. ‘’Mais si c’est vraiment dans le même coin, c’est vrai que ça leur éviterait de sortir… Ma grand-mère est à la maison aussi… Je parlais de rester avec toi… Avec l’obligation du point de rassemblement et le règlement.’’ Explique-t-elle en tiraillant ses doigts entre eux.

La tête baissée vers le plancher, elle observe ses pieds, attendant docilement les réponses d’Himuro. Son commentaire sur l’image du couple lui fait tilter la tête sur le côté, était-ce bien grave ? À moins qu’il ne dît ceci parce qu’il était lui-même gêné et qu’il avait une petite amie ? Peut-être qu’il ne voulait pas que les gens commencent des rumeurs qui pourraient lui nuire sa réputation. En même temps, elle ne connaissait rien de lui autre que son nom complet…

‘’Oh… Pardon, j’avoue que c’est peut-être trop…’’ Glisse-t-elle d’une petite voix, libérant leurs mains. ‘’Je n’ai pas trop d’expérience dans le domaine alors je n’ai pas pensé à ceci.’’ S’excuse-t-elle.

Elle se décale un peu, lui laissant tout l’espace qu’il avait besoin pour faire ce qu’il voulait… Et ce qu’il fit la prit grandement par surprise. Le fait de le sentir dans son dos ne l’alerta pas, mais celui de perdre le contact avec le sol, lui dit échapper un petit cri de surprise. Elle se raidit légèrement avait à mouler son corps à celui d’Himuro. Les yeux ronds par surprise, elle observe le sol qui se trouve… Loin. Elle observe un instant autour d’elle, peut habituer à avoir un tel vu sur son entourage, il fallait dire qu’elle était plutôt petite et sa périphérie visuelle était plutôt… Base.

‘’Je peux parfaitement marcher… Oh ? Jouer cool ? Mais l’es déjà, je ne vois pas pourquoi tu devrais le simuler.’’ S’exclame-t-elle avec un rire cristallin. ‘’Une fois sur place, il faudra me déposer par contre…’’ Marmonne-t-elle gênée.

C’est en laissant le rire secouer ses épaules qu’elle prend conscience de l’emplacement de la main d’Himuro. Elle se calme finalement, rougissant tout de même un peu face à ceci. Elle préfère se taire, ne voulant pas mettre plus de malaise dans le moment et puis elle était sûre que ce n’était pas voulu. Et puis tant qu’il ne bougeait pas la main, elle était sûre qu’il ne remarquerait pas lui-même. Elle garde un instant le silence, repensant à tout ce qui c’était produit dans les dernières minutes. Le seul point positif était la rencontre qu’elle avait faite avec Himuro. Malgré les petits moments cocasses embarrassants. Tandis qu’ils arrivent à l’extérieur, elle frissonne un peu sous le changement de température. Elle passe les bras autour d’elle, pressant la main masculine davantage contre son sein, mais elle ne souffle aucun mot. La tension pas trop dérangeante en soit, avec toutes les deux épaisseurs de vêtements qu’elle portait, la chose passait plutôt bien.

‘’Une fois libérer de ton obligation, tu vas faire quoi après ? Tu as des plans ce soir ?’’ Demande-t-elle en voulant faire un peu de conversation et continuer à se changer les idées.

(8. Fleur – Puissance – Emballage)

Elle secoue la tête en baissant les yeux sur l’imprimé de son chandail. La fleur aux pétales jaune et orange l’intrigue un instant. Elle se sentait étrange dans le moment présent, entre embarrasser et heureuse d’être dans une telle position, peu de gens et encore moins des hommes ne l’avait traité de la sorte, alors elle ne savait pas encore comment le prendre. N’avait-elle pas l’air trop prétentieuse de le laisser tout faire de la sorte ?

‘’Espérons simplement qu’il n’en a plus… De plus, je ne veux pas que tu sois blessé à cause de moi… Au moins à l’extérieur, rien ne risque de nous tomber dessus…’’

Tout en ignorant la situation de l’emplacement de sa main, elle continue d’observer au tour, avant de se distraire en lui posant des questions. Comme si tout était normal et qu’il n’avait pas une main au mauvais endroit. En même temps, elle savait qu’elle n’avait pas une énorme poitrine et avec le chandail en coton qui l’enveloppait, il ne verrait certainement pas la différence… Right ? Tout en essayant d’étouffer sa curiosité malaisée, elle s’était exprimée calmement malgré son cœur qui battait la chamade. Une partie d’elle avait réellement hâte que la journée soit terminée et qu’elle soit chez elle. Non pas qu’Himuro avait été une présence désagréable, loin de là, mais elle frappait le maximum de sa maladresse et elle ne voulait pas tester une autre malchance.

Depuis le tout début de leur rencontre, Himuro avait fasciné et émerveillé par la puissance qu’il avait faite preuve. Que ce soit par sa force physique, son calme légendaire ou ses connaissances en médecine et son ton digne d’un dirigeant, il avait réagi comme si le tremblement n’avait eu aucun impact sur lui. Même s’il lui avait dit qu’il avait ressenti de la peur et dit qu’il s'était inquiété pour sa famille, il restait si calme qu’elle se doutait presque qu’il fût réel. Tout en remontant son regard en serrant un peu plus les bras autour d’elle, elle observe un emballage de plastique s’élancer dans le vent, roulant chaotiquement sur le gazon. Un élève court déjà après le récupérant pour le mettre dans l’une de ses poches.

Elle ramène finalement son minois vers le visage d’Himuro, observant doucement les traits agréables de l’homme. Ainsi donc il ne faisait rien, c’était peut-être sa chance, sa mère avait tout de même envoyé l’invitation… En même temps, elle ne voulait pas paraître pour insistante, peut-être qu’il ne faisait que ceci par pure politesse, même s’il avait l’air très sincère depuis le début. Après une grande respiration, elle s’exprime à nouveau ;

‘’Je… Est-ce une invitation à faire un truc Himuro-kun ?’’ Taquine-t-elle doucement avec un petit rire. ‘’Pour ce soir et bien déjà rentré chez moi pour rassurer ma famille et prendre un bain pour relaxer… Probablement mettre de la glace sur mon genou et mon tibia pour minimiser les bleus.’’ Elle fait une faible pause, prend une grande respiration avant de ce lancer. ‘’Si tu es disponible et seulement si tu en as envie, je sais que ma mère a lancé l’invitation de t’avoir pour souper… Comme remercîment… Ne te sens pas obligé d’accepter si tu n'en as pas envie, on vient à peine de se rencontrer et je te demande déjà de venir rencontrer mes parents… Dit à voix haute ainsi, c’est vraiment bizarre… Dans tous les cas, sinon on peut toujours faire quelque chose une autre fois, il y a plein de manières de te remercier alors…’’ Souffle-t-elle rapidement d’un ton trop innocent.

Face à sa réponse, elle penche la tête sur le côté, elle l’observe à nouveau, elle en vient à réaliser qu’elle aimait beaucoup observer ses traits pour essayer d’y lire quoi que ce soit. En même temps, elle n’était pas une spécialiste pour lire les émotions des gens, alors c’était tout simplement une manière de se rassurer soi-même, même si la tentative était futile. Elle ne souffle aucun mot, hochant la tête en l’écoutant durant son monologue. Sous sa tirade du ciel ‘tombant’ elle laisse un large sourire s’étirer, ses épaules furent légèrement secouées par un rire silencieux.

‘’Le ciel tombé ? S’il vous plaît non, sinon je ne vois pas comment je pourrais me sortir de cette situation. Tu me vois heureuse, tu vas voir ma mère et ma grand-mère fait des excellents repas.’’ Annonce-t-elle joyeusement.

Ils arrivèrent enfin au lieu de rassemblement et de la manière la plus gentlemen qui soient, Himuro la dépose au sol, lui arrachant l’étrange sensation de papillon dans le ventre. Elle mit le tout sur le stress de la situation, et la nouveauté face à la proximité d’un corps masculin aussi près du sien. De plus, la suite des faits et gestes de l’étudiant ne fit que rendre encore plus confuse la demoiselle, ne comprenant pas le but principal que quand ses phalanges se pose sur son poignet. Elle bat des yeux plusieurs fois, avant de descendre la tête sur le contact de leurs mains avant de remonter la tête vers son visage, un peu confuse et rouge d’embarras. Bien sûr que tout ceci était pour s’assurer qu’elle n'allait bien et certainement pas pour autre chose ! À quoi donc avait-elle pu penser ? Elle détourne un peu la tête, observant les autres étudiants qui s’agitaient lentement autour d’eux.

‘’Je, oui. Je me sens bien, mon genou commence un peu à m’élancer, mais rien de bien grave. Sinon je n’ai pas de malaise encore ou quoi que ce soit. Je suis bien réveillée et mes sens vont bien.’’ Explique-t-elle simplement en lui faisant comprendre qu’elle n’avait pas d’effet secondaire dans l’immédiat.

De plus, la chaleur de sa peau était normale, sa pâleur habituelle chez elle et ses pupilles bien réveillés tandis qu’ils bougent légèrement sur certains points du fascia d’Himuro avant de se détourner vers l’extérieur.

‘’Hmm… Sinon, j’ai une question pour toi… Il est étrange cette manière que tu as de t’exprimer, toujours retourner une demande en… Je ne sais pas, tu ne sembles pas vouloir partager ton opinion ou envie, tu soulignes toujours quand j’en ai envie, si je le souhaite… Je ne fais pas de reproche, mais j’ai l’impression que tu essayes de simplement t’accommoder à moi… Ce n’est pas plutôt un travail d’équipe quand deux personnes essayent de faire des trucs ?’’ Demande-t-elle perplexe, et sincèrement intriguée.

De par son parcours chaotique et complexe avec ces maladies, elle avait quelques lacunes sur le côté social. Alors, ses ‘meilleures’ références étaient souvent tirées des séries chinoises ou japonaises, celle ou la drama et la romance cheesy coulait à flots et donc les situations étaient rarement proches de la réalité. Dans tous les cas, la demoiselle observe Himuro, dévoilant une nouvelle fois sa lacune en telle situation.

Elle hoche doucement la tête, approuvant silencieusement sa réponse face à son état physique. Autre que son genou, elle allait bien. Elle allait survivre, cette journée remplit de rebondissement et d’embarras comme une grande fille et passer un bon moment après autant de stresse. En même temps, cette journée mouvementée, elle aurait bien besoin d’un environnement familier. Autant plus que dans sa malchance de vouloir sortir de sa chambre pour essayer quelque chose de nouveau, elle avait fait une rencontre très intéressante ! Il serait menti de dire l’inverse. Himuro avait un petit quelque chose qu’Himawari ne savait pas encore ce que c’était.

Elle imite son compagnon, pliant doucement son corps pour venir poser son fessier sur le sol en étirant doucement ses jambes devant elle. Elle l’écoute attentivement, une expression plus sérieuse et intéresser par la situation. Elle l’écoute, essayant de comprendre son point de vue qui semble contradictoire avec ce que sa psychologue lui avait dit. Elle avait l’impression qu’il y avait beaucoup plus sous cette apparence que ce que les yeux lui offraient, ou encore qu’Himuro lui soufflait.

‘’Hmm… Je vois…’’ Souffle-t-elle pensive. ‘’Et pourtant, il y a bien une minorité qui est dans ses catégories. Je suis peut-être naïve, mais je préfère de loin être en marge de la société que d’être obligé de cacher qui et ce que je suis. De plus avec ma différence, je suis déjà partiellement loin du moule de la société alors si en plus je l’écoutais à la lettre, je ne sortirais pas de chez moi et je me laisserais mourir sans rien faire… Pourtant, j’ai des rêves comme les autres, alors ou est le mal de vouloir les vivres ?’’ Demande-t-elle simplement avec un sourire timide.

Elle avait remonté sa jambe saine, passer un bras autour et déposer sagement son menton sur son genou. Ses grands yeux verts sur lui, elle l’observe avec une douceur infinie teintée d’une naïveté claire, mais il y avait une intelligence curieuse qui brillait dans ses pupilles. Elle était réellement intéressée à connaître et à découvrir cet homme qui revêtait un voile de mystère.

‘’Je prends note de tes mots, et j’espère que tu es sincère en les annonçant. Je ferais au mieux de découvrir ta personne, je dois avouer que je suis maintenant intriguée. J’espère sincèrement qu’un jour, tu seras assez à l’aise avec moi pour agir de toi-même.’’ Annonce-t-elle en le voyant sourire.

Elle lui rend immédiatement le sien, partageant sans le vouloir un peu de malice. Ce n’était sûrement pas le même genre que lui, mais elle avait étrangement envie de jouer ce jeu de découverte qu’il semble offrir. Elle ne comprenait peut-être pas toute l’implication de ces paroles et encore moins les sous-entendus voilés, mais elle venait de mordre à l’hameçon et de tout sa bonne volonté.

‘’Oh, je travaille encore sur ce fait, j’ai toujours peur de déranger les autres ou d’attirer la pitié des gens à cause de mes maladies, alors… Je suis assez timide en soi.’’ Souffle-t-elle en enfonçant un peu plus la tête dans ses bras qui entoure son genou remonté. ‘’Mais ma psychologie n’arrête pas de me le répéter, que je devrais profiter de la vie au lieu de donner trop d’importance aux pensées des autres. Alors quand je vois quelqu’un d’aussi confiant que toi, je peine à croire que ce peut être une apparence, mais je comprends ce que tu veux dire, merci d’avoir partagé.’’ Termine-t-elle avec un sourire sincère.

Elle l’observe silencieusement, méditant un peu sur la conversation du moment. Quand elle remarque son mouvement dans sa direction, elle se fige un instant, curieuse de ce changement d’approche et elle ne peut pas empêcher ses grands yeux verts passer de ses lèvres à ses yeux tandis qu’il s’exprime. Elle savait que trop bien qu’elle fût encore bien naïve, combien de fois son frère lui avait-il répété ? Ou encore ses parents, surtout face aux garçons qui seront peut-être intéressés en elle. Ils lui avaient répétés inlassablement dans les derniers mois pour son arrivée ici, ils lui avaient répétés de faire attention, que les images étaient parfois trompeuses et qu’un jeune homme pourrait peut-être profiter de ceci. Toutefois, même si elle se doute avec les paroles offertes d’Himuro, que ce dernier ne soit pas ‘mauvais’ à proprement parler.

‘’Hmm… Êtes-vous en train de me dire que vous seriez une mauvaise influence pour moi monsieur Kinbaku ?’’ Taquine-t-elle les yeux remplissent de malice à son tour. ‘’Il serait dommage de déjà mettre fin à une relation si naissante.’’ Ajoute-t-elle avec une fausse moue triste. ‘’Elle me semblait prometteuse, remplit de surprises, mais je respecterai le choix de monsieur si c’est son souhait.’’

La malice est toujours présente dans son regard et dans le sourire en coin qui naît sur ses lèvres roses. Elle ignore pourquoi, mais elle a terriblement envie de titiller la bête. Elle se sentait confiante et joueuse, aller savoir pourquoi. Peut-être était-ce Himuro qui la rendait ainsi, elle se surprenait elle-même, mais ceci lui faisait un bien fou à la fois. Elle suit le regard de l’étudiant de médecine, reconnaissant l’un des responsables avec son gilet. Au moins, les choses avançaient et avec de la chance, ils seraient appelés pour confirmer leurs présences.

‘‘Oui, j’ai pensé à la même chose, mais mes snacks se trouvent dans ma chambre, alors dès qu’on aura l’autorisation, je pourrais avaler un petit truc. Que pourrais-tu faire de plus ? Tu as déjà fait le maximum Himuro-san.’’ Demande-t-elle avec un rire franc, mais son regard brillait d’une étrange curiosité.

Elle pourrait ensuite elle ramasser le désordre de sa chambre, attendre Himuro et ainsi, ils pourraient rentrer ensemble chez elle. Puis brusquement, ses yeux s’agrandissent de surprise et de honte. Elle frappe ses mains sur sa bouche qui s’était ouverte comme un O parfait. Elle se lève précipitamment, manquait presque de trébucher, mais elle se rattrape rapidement.

‘’Oh non, Beerus est seul dans ma chambre… J’espère qu’il va bien, je… Comment j’ai pu l’oublier… Il faut que j’aille vois le responsable… Je dois faire…’’ Commence-t-elle pendant qu’une vague de panique monte vicieusement en elle.