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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 539■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Autant en emporte le vent
5 février.
Impossible de dormir. Des images, des souvenirs, des voix, des sourires. Mathéo est envahit.
Il fixe le plafond, les yeux dessinant des étoiles, il a besoin d’un peu d’espoir.
Impossible de dormir. En face, le sommeil de son colocataire le nargue de ses soupirs.
Il referme les yeux, voudrait apaiser son âme, effacer quelques charmes de son esprit.
Il tourne dans son lit, compte les moutons, se sent terriblement triste.
L’esprit embrumé de contradictions, il se demande quand en finira la chanson.
Ne pense pas à ci, ne rêve pas cela, arrête de vouloir ci, arrête d’espérer cela.
Au pas, son surmoi veille, il le matraque sans cesse.
Impossible de dormir. Il glisse sous la couette son téléphone, il faudrait qu’il se raisonne,
mais ça n’est pas facile, ses doigts pianotent déjà vers leur nouvelle cible.
Il coupe le son, plusieurs fois le vérifie
avant de se laisser aller aux plus honteuses fantaisies.
Impossible de dormir. Ses mains surchauffent, son corps s’échauffe,
ses reins déchantent, il se laisse aller à la décadence.
Il coupe la vidéo, attrape de quoi effacer les traces de ses méfaits
le corps ravie mais le cœur défait.
Combien de temps encore pourrait-il tenir ?
6 février :
Encore, les visages s’impriment. Il rêve déjà de muscles fébriles.
A la piscine, ses yeux vacillent, s’échouent en vagues sur certaines rives.
L’eau cherche à le nettoyer, il y a tant de ses pensées dont il voudrait se séparer.
Sur le campus, tout lui semble hostile. Du simple étudiant amical au kohai qui lui sourit.
Il lui semble le soir venu que tout est finit pour lui.
Il passe donc des heures à contourner son malheur.
Il passe des heures à espérer le bonheur.
Milles et une question qui jamais ne suffiront
Il aimerait pouvoir tourner cela en dérision.
Il cherche encore et désespérément
jusqu’à tomber sur des tas de forums étudiants.
L.G.B.T des lettres tracés sur des sites mal fagotés
Au fond, il aimerait que tout ceci lui soit familier.
Il se perd, découvre de nouveaux jours.
De vils amours aux jeux de groupes.
Il se perd, franchit la ligne : un compte et quelques phrases anonymes.
7 février :
Dans la journée, sa boite mail s’agite. On lui a écrit toute la nuit.
Des inconnus aux pseudos hardant
voudraient lui faire croire qu’il peut être lui.
Chacune de ses lectures est un ouragan.
Il lui semble frôler l’interdit.
L.G.B.T, l’une de ses lettres se propose finalement
de lui accorder un jour prochain un peu de temps.
Discuter de tout ce qui le tracasse, se renseigner sur tout ce qui le menace.
Il se demande si cela serait bien raisonnable
mais la souffrance est plus tenace
que sa peur et ses angoisses.
Il accepte un rendez-vous. Un jour d’amour, au jour de tous.
Se renseigner n’a jamais tué quelqu’un.
10 et 11 février :
Des discussions sans limitations
apaisent son âme en tourbillon.
Le stress le prend en tenaille
mais il a connu plus grande racaille.
L’espoir à nouveau le porte, cette fois peut-être qu’il pourrait être fort.
Il y a quelqu’un au loin qui pourrait l’aider, quelqu’un pour l’écouter.
Il se sent pousser des ailes, s’éprend de rêves secrets
Il devient fou, tente le tout pour le tout ; laisser de côté ses craintes, faire quelque chose d’inhabituel et pour une fois ne pas penser au lendemain et ses rituels mortels.
Dans sa cuisine, il fait fondre du chocolat.
Cette année sera pour lui aussi une grande saint valentin.
13 février :
Il hésite, il vacille, la peur à nouveau se saisit de lui.
Chaque question, chaque frisson, il les recueille
dans un petit carnet porte malheur.
Il a déjà des pages à foison
des lignes entières sur ses poisons.
La saint valentin sonnera pour lui un vent nouveau.
Il se demande ce qu’il adviendrait de lui, Mathéo.
S’il pouvait se libérer d’une partie du poids qu’il s’inflige…
Si seulement il pouvait être soulagé de quelques brides
de cette souffrance qui l’enferme dans le néant
à chaque fois qu’encore il ment.
Le rendez-vous est pris et il arrive.
Bientôt le verdict.
14 février :
Il a enfin osé, il a enfin demandé.
Aujourd’hui, la peur ne suffit à le dissuader.
Une sorte de courage retrouvé,
il affronte le monde avec légèreté.
Le cœur battant, il se surprend à aimer.
Il ne peut rien en espérer et encore moins l’assumer
mais il à la folie d’en profiter tant qu’il peut durer….
ce sentiment secret et passionné,
Dommage que chez lui rien de tout cela ne peut durer.
Dans sa chambre, il finira par pleurer.
#terminé