Je ne dois pas etre la ( john)

Un peu de répis pour les braves, pour les courageux. Deux jours de libre, deux jours de repos, ce fiut une bénédiction pour lui, il les avait attendu avec hate. Il était en pleine période des examens, les semaines étaient chargées, fatiguantes. Il avait eut le nez dans ses cours, ses révisions. Il ne se permettait aucune pause, se coucher à des heures pas possibles. Ce rythme était infernal, dur a tenir. Le week end, celui ci, le jeune artiste s’autorisa une halte, se força à se reposer et à prendre du temps pour lui. Le vendredi soir, il avait envoyé un message à son père: Il était censé revenir chez lui or il avait changé d avis au dernier moment avec une fausse excuse d’avoir un gros devoir à rendre le lundi. Il voulait juste être tranquil, pouvoir se reposer sans se taper des préparations et des allers retours. Sorin avait abusé samedi matin, s’était fait une grosse grace matiné; il n’avait mis son réveil à sonner, s’était levé a onze heure. Il traina dans sa chambre, rangea, prit une bonne douche. Le midi, il avait décidé d’aller manger en ville, de se laisser charmer par un restaurant de sushis. Il en connaissait un ou deux. Il opta pour le deuxième, moins cher. Sorin devait apprendre à faire des économis, arrêter de demander de l’argent sans arrêt a son père. C’était une initiative qui était venue de lui même, à force, il avait eut l’impression d’abuser. Suite au repas rapide, il n y avait quasiment personne, il alla faire un tour dans ses boutiques fétiches, une ou il y avait du bon matériel de dessin et l’autre, une tonne de manga, roman. Il fit ses achats, retourna poser le tout dans son dortoire à kobe. Il avait prit des romans, des mangas et deux petits carnets. Sorin passa devant sa fenêtre. Le temps de dehors lui donna l’envie de sortir, d’aller se poser dans le parc. Il céda à son désir, prit son petit sac. Il faisait vraiment bon dehors, le soleil était haut dans le ciel, peu de nuages à l’horrizon. Il fit le tour du parc, vérifia s’il n’avait pas de surveillant ou un professeur. Une fois fait, le jeune artiste alla dans son coin préféré, une petite cachette bien à lui: Là ou il y avait son arbre préféré. Il avait l’habitude d’y monter, de s’installer sur l’une des plus grosses branches. Il le fit une nouvelle fois, se posa tranquillement et prit son manga. Il lu un certain temps avant de se faire surprendre par un drôle et étrange bruit. Il aurait dit un craquement de brindilles, quelqu’un l’avait trouvé, se rapprocha de son arbre. Cette tentative de camouflage fut une très mauvaise idée, le jeune allemand avait raté son coup et vint de faire une mauvaise chute. Il tomba de l’arbre, son livre aussi, sur sa tête.

“ aie”

Il avait eut une chance dans son malheur, il était retombé sur les fesses, rien de casser, juste une douleur au niveau du cul. Il se le frotta, riva les yeux sur ce trouble fête. Dès lors, ses petites joues viraient au rouge de gêne, c’était un adulte, soit un professeur ou un surveillant. Il devina la suite, il allait se faire engueulé.

“ monsieur, je.”

C'était la fin de la semaine, du moins pour les élèves. Pour les professeurs, c'était une autre paire de manche. Il n'était pas rare que John doit travailler un peu plus longtemps que prévu une fois chez lui. C'était la dure vie d'enseignant, et il était impossible d'y échapper. Au moins, au Japon, monsieur était bien payé. Enfin bon, il avait décidé de prendre l'air dans le parc, pour ce détendre un peu. C'est qu'un tel métier est très rapidement stressant et épuisant. Et habituellement, il ne se passait pas grand chose de particulier.

Habituellement.

Voir un jeune chuter d'un arbre, on ne voyait pas ceci tout les jours. Et il c'était précipité vers ledit jeune.

"Vous avez eu de la chance."

C'était un coup à tomber bien plus mal que ça et tomber inconscient. Ce qui aurait été terriblement dangereux, surtout avec peu de personnes dans les environs.

"Avez vous mal quelque part ?"

Dans tout les cas, l'anglais sortait son téléphone. Il avait une infirmière scolaire à appeler.

Une chute, une mauvaise rencontre. C'était son jour de malchance, il ne pouvait pas faire pire. Il avait chuté de son arbre tel un fruit mur, les fesses collées au sol. Une douleur était née à ce niveau, le jeune artiste tenta de l atténuer en frottant. Il parvint à la faire disparaitre petit à petit, un soulagement, il avait eut peur d’avoir un os de cassé. Une bonne chose de règler, il pouvait passer à autre chose; à cet invité surprise. Il était parvenu à trouver sa cachette, à le prendre la main dans le sac. Sorin aurait tant aimé se retrouver face à un étudiant, cela lui aurait évite une réprime voir pire une petite heure ou deux de colle. Il leva les yeux sur son visage, découvrit le professeur d’anglais en personne. Il avait eut un peu de chance dans son mauvais retour du karma, c’était normalement une personne assez cool, compréhensible. Il s’était empressé de venir à lui, était sur le point d’appeler l’infirmerie scolaire. Le petit allemand n’en demandait pas autant, allait bien. Il leva les deux mains en l’air, les agita.

“ Tout va bien !”

Sorin s’était empressé de se relever, de faire des petits bonds sur place dans le but de le rassurer, de le faire poser ou ranger son portable. Les professeurs avaient une fâcheuse tendance à surprotéger leurs élèves et tombaient dans la paranoïa. Le petit allemand ne voulait pas crée une alerte général, se faire remarquer dans toute l’école, encore moins pour rien. Il allait bien, il était juste tomber sur les fesses. A l’inverse de lui, son livre avait prit tarif, il l’avait retrouvé dans un très mauvais état par terre. Il était pleins de terre, tout abimé. Deux pages avaient été déchirer sur le haut, ’horreur se vit sur le visage du petit à cette constatation. Des petites perles de larmes commençaient à couler sur ses joues, il était triste de l avoir abîmer de la sorte. Ce roman, il l’aimait tellement, il s’en voulait. Sorin avait retiré la terre avec le revers de sa manche, le frotta au mieux.

“ Je vais pouvoir le réparer”

A chaque problème, il y avait une solution, un vieux dicton de son père. Il avait entièrement raison. Le jeune artiste arriva à se ressaisir, à trouver de lui même une solution à son problème: C’était simple comme bonjour, il allait tout simplement mettre deux bons morceaux de scotch dessus. Ca tombait bien, il en avait racheté. Sorin referma son roman, le rangea pour de bon dans son petit sac.

“ Je voulais juste me poser un peu.. Je ne faisais rien de mal”

Sorin l’avait devancé, avait cru sentir une once de reproche dans le regard de son interlocuteur. Il ne voulait entendre la question évidente et avait tenté par la même occasion d’atténuer sa punition. Hormis les quelques heures de colles possibles, bien chiantes et longues, il craignait plus la réaction de son père si ce dernier serait amené à le savoir. Il allait le disputer, le punir de sa tablette durant une semaine. Le silence s’était installé, angoissant, sorin avait finit par reprendre la parole sans réfléchir à ses mots

“..et vous ?”

Tout va bien, la phrase classique d’un garnement - ou de n’importe quel être humain en vérité - qui a causé un problème mais qui fait semblant que tout est bon. Ça ne l’est jamais. On n’apprend pas à un vieux singe comme John à faire la grimace.

"Vous ne devriez pas vous agiter autant."

Bon, le jeune semblait intact, mais il arrive que la douleur soit un peu délayée. L’anglais restait extrêmement vigilant. La preuve avec les larmes, même si la raison était différente. Si ça n’était que le livre qui était endommagé, ça n’était pas si grave. Un problème monétaire, pas de santé.

"Donnez-le-moi."

C’était gentil, mais ferme. Il n’y avait rien à réparer ici. C’était une perte de temps. Le livre, il se rachète. L’école était tout sauf en problème financier.

"Un arbre n’est pas un endroit pour se poser, jeune homme. Du moins, non dans ses branches."

Lire en dessous par contre était une autre affaire et très confortable.

"Je pense que faire la liste des dangers potentiels est inutile. Comme je le disais, vous avez eu de la chance."

Il ignora l’autre question. Il était certes sympathique, mais ça n’était pas la chose la plus importante ici.

Sorin faisait peu dans les émotions, il les cachait, les enterrait souvent au plus profond de son esprit, de son âme. Son père était la principale cause, un modèle malgré lui. Sorin le suivait, le prenait en exemple. L’homme était devenu froid, distant au décès de sa tendre épouse. Incapable de faire son propre deuil, de gérer sa souffrance, il du laisser Sorin en faire autant tout seul dans son coté. Le petit garçon avait eut pour seule modèle son père, du l’imiter afin de surmonter cette dure épreuve. Sa mère était le pilier de cette famille, sa mort avait brisé quelque chose en eux dont le jeune allemand en gardait des séquelles. La capacité de pleurer et de montrer ses émotions en faisaient parties, il en était presque incapable sauf dans des rares exceptions comme quand certaines de ses affaires personnelles étaient abimées ou s’abimaient.

Les livres, les romans étaient l’un des choses les plus importantes pour lui , il y tenait à la prunelle de ses yeux. Les abimer étaient le pire, une sorte de crime, de sacrilège où les pleurs étaient légitimes. L’un des seuls cas ou Sorin était capable de verser quelques larmes, de laisser ses émotions et son coeur parler. Petit à petit, à son rythme, Il parvint à sécher ses larmes, à se reprendre en main.. Il se frotta ses yeux, fit disparaitre les dernières gouttes, les rouvrit et fixa l'horizon. Face à lui, il y avait une personne assez compréhensive, amicale: Le professeur d’anglais n’exprima aucune colère, envie de le punir. Il était plus dans le désir de l ‘aider, de le consoler comme il le pouvait; Il avait voulu, demandé à récupérer l’objet abîmer sans l’obtenir.
L’artiste n’était pas prêteur pour un sous, suite à de mauvaises expériences, et il avait tendance à se débrouiller seul pour réparer ses conneries. Il avait déjà trouvé la solution à son problème, il l’avait déjà dans son esprit. C’était pas la peine de donner son précieux livre .

“ Merci mais ça va aller.. Enfin je crois.”

Sorin ne lui laissa aucune chance de le convaincre, d’insister sur le sujet. Il avait de suite refermé le roman, le rangea au fin fond de son sac. Cette histoire était “ règlée”, en pause, il la reprendrait une fois revenu dans sa chambre. Il en profita du changement de sujet pour l’enterrer pour de bon sans trop réflechir à sa réponse

“ Oh mais j’ai l’habitude”

Sorin avait été honnête avec lui, ne voulait pas lui causer une panique inutile or ce n’était pas forcément un bon aveu. Ca restait un professeur, l’un des membres du personnel du campus et il n’avait pas le droit de monter dans les arbres, c’était marqué dans le règlement intérieur autrement dit il risquait de perdre toute tranquillité d’y retourner une fois que l’autre aurait le dos tourné, voir quelques heures de colle .

“Euh.. C’un secret..”

Le jeune allemand avait réellement l’habitude de grimper dans les arbres, de se poser sur une branche pour lire ou dessiner. Il le faisait depuis son plus jeune âge, n’avait jamais eut de gros soucis. C’était juste sa présence inattendue qui l’avait fait tomber, rien de plus, rien de moins.

“ Oui oui.. Vous cherchez quoi ? Enfin vous etes la pourquoi ?”

Sorin tenta de changer de sujet, de se faire oublier un instant. Il n’était pas encore à l’abri d’une punition.