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- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
Assise à son bureau, Moon regarde les grandes fenêtres de sa salle. Il fait si chaud dedans, et si froid dehors, qu’une fine pellicule de buée s’est installée sur le verre. Une mousse d’eau, qui pleure le long des carreaux.
C’est mercredi, et la salle est vide. Il n’y a qu’elle, son livre de poche, et ses pensées. Le roman, elle l’a laissé devant elle. Pure hérésie, il repose tête en bas, ouvert sur la page à laquelle elle s’est arrêtée. Moon a oublié son marque page, et plutôt que de corner, elle préfère poser son livre de cette façon. De toute manière, le bouquin est presque terminé, après son cours, elle s’y replongera.
Elle s’est arrêtée, au beau milieu d’une phrase. Une pensée intrusive. On est déjà en novembre, c’est bientôt l’hiver. C’est bientôt noël. C’est bientôt le nouvel an. C’est déjà bientôt 2018. Elle n’a même pas fait attention à l’automne. Tout est passé si vite, que les feuilles oranges sont déjà sur le sol. C’est à cause du boulot, sûrement. Depuis la rentrée, Moon n’a pas eu une seule seconde pour réfléchir. Réfléchir à ses envies. Réfléchir à ses passions. Réfléchir à Ryuji. C’est au point mort, elle et lui. Rien de mal. Rien de bien. Depuis leur discussion houleuse, c’est un statu quo. Peut-être qu’elle commence à en vouloir davantage, elle aussi.
Elle sort son téléphone portable de son sac à main. Aucune notification. Comme ça l’aurait étonnée. Pourtant, monsieur Yamashiro n’a pas cours cet après-midi. Avec le temps, elle a appris son emploi du temps par cœur, pour pouvoir le saluer lors de ses trous. Il ne lui écrit pas souvent, elle non plus. Elle aimerait bien qu’il le fasse plus, mais elle ne le lui dira jamais. Elle range le portable, et se concentre de nouveau sur la fenêtre.
Les cours ont repris il y a déjà trois mois. Certains élèves sont déjà bien en retard. C’est que sa classe n’est pas facile. Pas de pratique, que de la théorie. Et elle ne supporte pas les bavards. Elle a bien un support, qu’elle pourrait envoyer aux retardataires, mais Moon ne le fait pas. Elle ne veut pas donner l’impression de tout fournir. Les plus sérieux prendront leurs notes. A la limite, si on vient la voir, au début d’un cours, pour lui demander un peu d’aide, peut-être qu’elle pourrait se montrer clémente.
C’est que ce n’est pas une mauvaise personne, Moon. Elle fait un peu peur, parfois, avec ses chignons relevés et ses tailleurs serrés. Elle impressionne, tout autant qu’elle séduit. Surtout les étudiants. Oui, beaucoup plus que les étudiantes. Elle voit, dans le regard des jeunes femmes, l’incompréhension. Pourquoi une professeur porte des lèvres rouges et des escarpins hauts ? Pas besoin de s’habiller comme pour un blind date. Oui mais Moon, elle est toujours habillée comme pour un blind date. On ne sait jamais. Mieux vaut prévoir.
Elle pose un coude sur la table, et sa tête dans sa main. Son regard ne quitte plus la buée sur la fenêtre. Le cours commence dans une bonne demi-heure, peut-être même trois quart d’heures, et elle s’ennuie. Elle n’a envie de rien. Ni de son livre, ni d’un film.
Peut-être un message de Ryuji.
C’est mercredi, et la salle est vide. Il n’y a qu’elle, son livre de poche, et ses pensées. Le roman, elle l’a laissé devant elle. Pure hérésie, il repose tête en bas, ouvert sur la page à laquelle elle s’est arrêtée. Moon a oublié son marque page, et plutôt que de corner, elle préfère poser son livre de cette façon. De toute manière, le bouquin est presque terminé, après son cours, elle s’y replongera.
Elle s’est arrêtée, au beau milieu d’une phrase. Une pensée intrusive. On est déjà en novembre, c’est bientôt l’hiver. C’est bientôt noël. C’est bientôt le nouvel an. C’est déjà bientôt 2018. Elle n’a même pas fait attention à l’automne. Tout est passé si vite, que les feuilles oranges sont déjà sur le sol. C’est à cause du boulot, sûrement. Depuis la rentrée, Moon n’a pas eu une seule seconde pour réfléchir. Réfléchir à ses envies. Réfléchir à ses passions. Réfléchir à Ryuji. C’est au point mort, elle et lui. Rien de mal. Rien de bien. Depuis leur discussion houleuse, c’est un statu quo. Peut-être qu’elle commence à en vouloir davantage, elle aussi.
Elle sort son téléphone portable de son sac à main. Aucune notification. Comme ça l’aurait étonnée. Pourtant, monsieur Yamashiro n’a pas cours cet après-midi. Avec le temps, elle a appris son emploi du temps par cœur, pour pouvoir le saluer lors de ses trous. Il ne lui écrit pas souvent, elle non plus. Elle aimerait bien qu’il le fasse plus, mais elle ne le lui dira jamais. Elle range le portable, et se concentre de nouveau sur la fenêtre.
Les cours ont repris il y a déjà trois mois. Certains élèves sont déjà bien en retard. C’est que sa classe n’est pas facile. Pas de pratique, que de la théorie. Et elle ne supporte pas les bavards. Elle a bien un support, qu’elle pourrait envoyer aux retardataires, mais Moon ne le fait pas. Elle ne veut pas donner l’impression de tout fournir. Les plus sérieux prendront leurs notes. A la limite, si on vient la voir, au début d’un cours, pour lui demander un peu d’aide, peut-être qu’elle pourrait se montrer clémente.
C’est que ce n’est pas une mauvaise personne, Moon. Elle fait un peu peur, parfois, avec ses chignons relevés et ses tailleurs serrés. Elle impressionne, tout autant qu’elle séduit. Surtout les étudiants. Oui, beaucoup plus que les étudiantes. Elle voit, dans le regard des jeunes femmes, l’incompréhension. Pourquoi une professeur porte des lèvres rouges et des escarpins hauts ? Pas besoin de s’habiller comme pour un blind date. Oui mais Moon, elle est toujours habillée comme pour un blind date. On ne sait jamais. Mieux vaut prévoir.
Elle pose un coude sur la table, et sa tête dans sa main. Son regard ne quitte plus la buée sur la fenêtre. Le cours commence dans une bonne demi-heure, peut-être même trois quart d’heures, et elle s’ennuie. Elle n’a envie de rien. Ni de son livre, ni d’un film.
Peut-être un message de Ryuji.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
ça pleure sur la fenêtre
La jeune femme au ong cheveux brun s’est levée tôt ce matin et elle a suivit ses cours avec assiduité. Elle se doutait que reprendre des cours et se faire transférer en plein année n’allait pas être de tout repos, mais l’un de ses cours était bien moins fourni dans sa fac précédente, alors elle constate qu’elle a accumulé un retard non négligeable. Elle a cours dans cette matière, avec cette prof après la pause déjeuner, mais la jeune femme ne veut pas laisser ça comme ça. Elle quitte la cafétéria, rendant son plateau-repas à peine entamé à la dame de service avec un sourire et elle embarque la pomme qu’elle mangera sans doute plus tard.
Emmitouflée dans son immense écharpe couleur rouille et sous un manteau particulièrement chaud, Futaba bénis l’inventeur des collants en polaire qui gardait ses petites jambes bien au chaud pour traverser la cour entre la cafet et la salle où elle aurait cours. Elle avait une demi-heure d’avance, mais si elle voulait partir sur de bonnes bases avec cette prof, il fallait qu’elle fasse les choses bien, elle prit une photo d’elle-même, les doigts levé en signe de victoire et tirant la langue, devant un mur de la salle de classe et la postant en légendant “Ne jamais baisser les bras, les profs sont là pour vous aider si vous demandez gentiment ! Croisez quand même les doigts pour moi !” et elle frappa à la porte avant d’entrer.
Elle sentait la pluie qui avait presque percé son manteau et la professeur semblait ne pas l’avoir remarquée. Elle prit une seconde pour observer sa prof. Elle porte un tailleur serré, de magnifiques escarpins et ses cheveux sont relevés. Elle est vraiment très belle. Futuba s’éclaircit la gorge pour signaler sa présence et salue sa prof en s’inclinant.
Bonjour, vous êtes bien Kawaguchi-sensei ? Je suis désolée de vous importuner, je me nomme Yamashiro Futaba. Je suis une de vos nouvelles étudiantes.
Une fois certaine d’être face à la bonne personne, Futaba prend sur elle pour expliquer qu’elle vient d’être transférée et qu’elle a l’impression que le cours qu’elle a suivit dans son ancienne université est moins complet que celui donné ici et qu’elle voudrait éviter de prendre du retard. Arrivée depuis peu, l’Idol n’a pas encore eu l’occasion de vraiment se faire à la vie scolaire, ni de se présenter correctement à tous ses professeurs. Cependant, elle refuse catégoriquement de faire honte à son frère en se plantant lamentablement aux examens. Elle sort le syllabus de son ancienne université et le montre à la prof, comme une pièce à conviction importante.
Je sais que vous êtes sans doute aussi en pause et je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps que nécessaire mais… Je veux vraiment réussir ce cours et je me suis dit que vous étiez la personne la mieux placée pour ça.
Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts pour que Kawaguchi sensei soit du genre à aider les étudiants en difficultés. Sinon, elle devrait emprunter et photocopier les notes d’un ou une autre étudiant ou étudiante pour les photocopier et pouvoir les retravailler à sa propre sauce. La sauce Futaba Fufufu
Emmitouflée dans son immense écharpe couleur rouille et sous un manteau particulièrement chaud, Futaba bénis l’inventeur des collants en polaire qui gardait ses petites jambes bien au chaud pour traverser la cour entre la cafet et la salle où elle aurait cours. Elle avait une demi-heure d’avance, mais si elle voulait partir sur de bonnes bases avec cette prof, il fallait qu’elle fasse les choses bien, elle prit une photo d’elle-même, les doigts levé en signe de victoire et tirant la langue, devant un mur de la salle de classe et la postant en légendant “Ne jamais baisser les bras, les profs sont là pour vous aider si vous demandez gentiment ! Croisez quand même les doigts pour moi !” et elle frappa à la porte avant d’entrer.
Elle sentait la pluie qui avait presque percé son manteau et la professeur semblait ne pas l’avoir remarquée. Elle prit une seconde pour observer sa prof. Elle porte un tailleur serré, de magnifiques escarpins et ses cheveux sont relevés. Elle est vraiment très belle. Futuba s’éclaircit la gorge pour signaler sa présence et salue sa prof en s’inclinant.
Bonjour, vous êtes bien Kawaguchi-sensei ? Je suis désolée de vous importuner, je me nomme Yamashiro Futaba. Je suis une de vos nouvelles étudiantes.
Une fois certaine d’être face à la bonne personne, Futaba prend sur elle pour expliquer qu’elle vient d’être transférée et qu’elle a l’impression que le cours qu’elle a suivit dans son ancienne université est moins complet que celui donné ici et qu’elle voudrait éviter de prendre du retard. Arrivée depuis peu, l’Idol n’a pas encore eu l’occasion de vraiment se faire à la vie scolaire, ni de se présenter correctement à tous ses professeurs. Cependant, elle refuse catégoriquement de faire honte à son frère en se plantant lamentablement aux examens. Elle sort le syllabus de son ancienne université et le montre à la prof, comme une pièce à conviction importante.
Je sais que vous êtes sans doute aussi en pause et je ne veux pas vous ennuyer plus longtemps que nécessaire mais… Je veux vraiment réussir ce cours et je me suis dit que vous étiez la personne la mieux placée pour ça.
Il ne lui restait plus qu’à croiser les doigts pour que Kawaguchi sensei soit du genre à aider les étudiants en difficultés. Sinon, elle devrait emprunter et photocopier les notes d’un ou une autre étudiant ou étudiante pour les photocopier et pouvoir les retravailler à sa propre sauce. La sauce Futaba Fufufu
- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
Il est perdu, le regard de Moon, dans les nuages. Ou dans ces petites gouttelettes de pluie. Bel et si bien qu’elle n’entend pas la porte de sa salle de classe s’ouvrir. Elle ne sent pas non plus, le parfum sucré de Futaba qui envahit l’espace. C’est qu’elle ne s’attend pas à de la compagnie. A la limite, pas celle de la jeune idole. Plutôt celle de son frère.
Elle sursaute, alors, quand l’étudiante se présente. Une main sur le cœur, comme pour calmer ses battements. Ils s’emballent. Moon a l’impression d’avoir été pris sur le fait. Comme si Futaba pouvait lire dans ses pensées. Comme si elle avait saisi ce qui se tramait dans l’esprit de la professeur de cinéma. Des histoires de romance.
Ce n’est pas le genre de Moon, de balbutier. Elle redresse le dos, et pose ses deux mains sur ses cuisses. En temps normal, pour se réveiller, elle a l’habitude de se donner ses petites claques sur les joues. Mais c’est trop impressionnant pour le faire devant Futaba.
Et si Futaba ne reconnaît pas Moon, Moon reconnaît Futaba. D’abord, il y a l’air de famille. Y’a pas à dire, y’a du Yamashiro dans le sang. La couleur particulière des yeux, la texture de la chevelure. Puis, il y a tout le reste. Ryuji est bavard, et fier. Alors, il a laissé échapper, comme de si rien n’était, dans le détour d’une discussion la profession de sa sœur. Une idole dans la famille ! C’est tout aussi impressionnant que flippant. En bon protecteur, il ne semble pas adorer que des vicelards s’entichent d’elle. Mais si elle est heureuse, après tout…
Il n’y a pas que les vicelards qui peuvent s’enticher de Futaba. Moon aussi, le peut. Après avoir appris la nouvelle, elle a fait quelques recherches sur Google. Pas besoin d’être 007 pour tomber sur les vidéos de Futaba. Quel talent ! Quelle beauté ! A force de s’intéresser à la petite sœur de Ryuji, c’est Moon qui est devenue fière.
Mais pas question de le lui dire. Pas ici, pas maintenant. Ce serait trop bizarre. “Bonjour, c’est moi, c’est Moon, tu sais on s’est vu par Facetime ! Oui j’me tape ton frère. Bah oui tu le sais, j’me tape toujours ton frère parce que tu lui as tiré les oreilles. Si jamais tu ne lui avais pas dit de remonter ce foutu escalier je me taperais plus ton frère !”. Trop grossier, Moon. Trop grossier ! La professeur perd un peu ses moyens. La surprise a raison d’elle.
Et voilà qu’elle continue à balbutier. Ce n’est vraiment, mais vraiment pas son genre. Ni la meilleure entrée en matière. Elle pourrait inventer une excuse, maintenant, tout de suite, lui dire qu’elle était un peu endormie, que c’était sa pause, qu’elle a eu une grosse semaine ! Mais ce ne serait pas raisonnable. Autant crever tout de suite l’abcès.
Pas assez clair.
Elle sursaute, alors, quand l’étudiante se présente. Une main sur le cœur, comme pour calmer ses battements. Ils s’emballent. Moon a l’impression d’avoir été pris sur le fait. Comme si Futaba pouvait lire dans ses pensées. Comme si elle avait saisi ce qui se tramait dans l’esprit de la professeur de cinéma. Des histoires de romance.
P-Par-.. Excusez-moi ?
Ce n’est pas le genre de Moon, de balbutier. Elle redresse le dos, et pose ses deux mains sur ses cuisses. En temps normal, pour se réveiller, elle a l’habitude de se donner ses petites claques sur les joues. Mais c’est trop impressionnant pour le faire devant Futaba.
Et si Futaba ne reconnaît pas Moon, Moon reconnaît Futaba. D’abord, il y a l’air de famille. Y’a pas à dire, y’a du Yamashiro dans le sang. La couleur particulière des yeux, la texture de la chevelure. Puis, il y a tout le reste. Ryuji est bavard, et fier. Alors, il a laissé échapper, comme de si rien n’était, dans le détour d’une discussion la profession de sa sœur. Une idole dans la famille ! C’est tout aussi impressionnant que flippant. En bon protecteur, il ne semble pas adorer que des vicelards s’entichent d’elle. Mais si elle est heureuse, après tout…
Il n’y a pas que les vicelards qui peuvent s’enticher de Futaba. Moon aussi, le peut. Après avoir appris la nouvelle, elle a fait quelques recherches sur Google. Pas besoin d’être 007 pour tomber sur les vidéos de Futaba. Quel talent ! Quelle beauté ! A force de s’intéresser à la petite sœur de Ryuji, c’est Moon qui est devenue fière.
Mais pas question de le lui dire. Pas ici, pas maintenant. Ce serait trop bizarre. “Bonjour, c’est moi, c’est Moon, tu sais on s’est vu par Facetime ! Oui j’me tape ton frère. Bah oui tu le sais, j’me tape toujours ton frère parce que tu lui as tiré les oreilles. Si jamais tu ne lui avais pas dit de remonter ce foutu escalier je me taperais plus ton frère !”. Trop grossier, Moon. Trop grossier ! La professeur perd un peu ses moyens. La surprise a raison d’elle.
O-oui. Bien sûr.
Et voilà qu’elle continue à balbutier. Ce n’est vraiment, mais vraiment pas son genre. Ni la meilleure entrée en matière. Elle pourrait inventer une excuse, maintenant, tout de suite, lui dire qu’elle était un peu endormie, que c’était sa pause, qu’elle a eu une grosse semaine ! Mais ce ne serait pas raisonnable. Autant crever tout de suite l’abcès.
Excusez-moi Yamashiro-san, je ne m’attendais pas à vous voir ici.
Pas assez clair.
Je dois vous remercier pour la robe. Elle est comme neuve, vos talents sont vraiment impressionnants.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
À voir la tête de la pauvre prof, Futaba se dit qu'elle aurait sans doute dû faire plus de bruit. Elle voulut s’excuser mais Kawaguchi sensei prit la parole en acceptant de l’aider. Soulagée, Futaba eut un grand sourire quand quelque chose que son professeur lui dit la fit tiquer. Elle ne s’attendait pas à la voir ? Et bien oui, en pleine pause… Mais le ton avait quelque chose de mystérieux, de presque… personnel à bien y réfléchir.
Puis quand elle eut l'information manquante, la pièce du puzzle s’emboîta immédiatement pour former une image complète et parfaitement claire dans l’esprit de la jeune Idol. La robe. La robe que Yuyu-chan lui avait amené pour qu’elle la répare. La robe de sa demoiselle. La robe… de… sa COPINE !!
Oh mon dieu… ONEEEE-SAMAAAAAAAAAAAAA
La réponse n’avait pas tardé, Futaba s’était retenue de peu de lui sauter au cou pour la saluer comme une digne sœur, mais elles étaient toutes deux dans un cadre élève-professeur. Elle avait donc levé les bras, mais gardait les poings serrés au niveau de son coeur, trépignant comme une enfant devant une pile de cadeaux le soir de Noël. Enfin, elle la rencontrait enfin après tout ce temps où Yuyu-chan l’avait gardée pour lui tout seul, refusant de l’amener aux repas de famille ou en vacances. Et là, elle apprenait qu’elle allait pouvoir la voir en cours, super souvent !
Oh non…
Elle réalisa à cet instant précis que son frère, aussi gentil soit-il risquait de lui rouler dessus avec un camion pour ne pas qu’elle vende la mèche à qui que ce soit. Elle cligna des yeux, l’excitation retombée.
Yuyu-chan va me tuer s’il apprend que j’ai compris ! Oh mais je… raaah comment on fait ? Qu’est-ce qu’on… mais je… tu… vous… on est toujours… Enfin tu.. vous êtes ma prof ? Comment on va gérer ça ?
Et voilà que la demoiselle hyperfixait déjà sur un épineux problème et son cerveau, tournant dans tous les sens, l’empêchait de s’y attarder correctement pour trouver une solution qui serait aussi simple que radicale : appeler son frère.
Puis quand elle eut l'information manquante, la pièce du puzzle s’emboîta immédiatement pour former une image complète et parfaitement claire dans l’esprit de la jeune Idol. La robe. La robe que Yuyu-chan lui avait amené pour qu’elle la répare. La robe de sa demoiselle. La robe… de… sa COPINE !!
Oh mon dieu… ONEEEE-SAMAAAAAAAAAAAAA
La réponse n’avait pas tardé, Futaba s’était retenue de peu de lui sauter au cou pour la saluer comme une digne sœur, mais elles étaient toutes deux dans un cadre élève-professeur. Elle avait donc levé les bras, mais gardait les poings serrés au niveau de son coeur, trépignant comme une enfant devant une pile de cadeaux le soir de Noël. Enfin, elle la rencontrait enfin après tout ce temps où Yuyu-chan l’avait gardée pour lui tout seul, refusant de l’amener aux repas de famille ou en vacances. Et là, elle apprenait qu’elle allait pouvoir la voir en cours, super souvent !
Oh non…
Elle réalisa à cet instant précis que son frère, aussi gentil soit-il risquait de lui rouler dessus avec un camion pour ne pas qu’elle vende la mèche à qui que ce soit. Elle cligna des yeux, l’excitation retombée.
Yuyu-chan va me tuer s’il apprend que j’ai compris ! Oh mais je… raaah comment on fait ? Qu’est-ce qu’on… mais je… tu… vous… on est toujours… Enfin tu.. vous êtes ma prof ? Comment on va gérer ça ?
Et voilà que la demoiselle hyperfixait déjà sur un épineux problème et son cerveau, tournant dans tous les sens, l’empêchait de s’y attarder correctement pour trouver une solution qui serait aussi simple que radicale : appeler son frère.
- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
La révélation a déclenché chez Futaba une réaction électrique. Et bruyante. Un “Onee-sama” auquel Moon ne s’attendait pas. C’est qu’entre elle et Ryuji, ce n’est pas encore tout à fait officiel. Ils se font discret, tout autant dans l’Université… Qu’ailleurs en fait. Elle ne sait plus bien pourquoi, mais la trentenaire voulait prendre son temps. Ça fait quatre mois qu’elle prend son temps.
Vraie tempête qui arrache tout sur son passage, Futaba passe du tonnerre à la drache. Inquiète, soudainement, de ce que pourrait penser son frère, et tous les autres. Un peu anxieuse, la gamine, non ?
Bien sûr que Moon n’avait pas prévu une telle situation. Elle pensait la petite-soeur Yamashiro à Tokyo, sur une scène à danser, plutôt que dans une salle de classe. Mille questions lui viennent : pourquoi venir à Kobe ? Est-ce qu’elle arrête sa carrière ? Il s’est passé quelque chose de grave qui l’ait poussée à tout arrêter et de se rapprocher de son frère ? Un truc dans la famille ? Non Ryuji lui aurait dit… Un stalker ?
Mais ce n’est pas l’heure pour les questions, Moon doit agir en adulte et répondre à Futaba.
Quelques remords piquent la gorge de Moon. C’est pas très sympa, de mentir à son petit-ami. Même d’omettre la vérité. Mais Ryuji ne fera pas l’idiot trop longtemps, il va bien présenter les deux femmes en bonne et due forme ? Surtout s’il connaît l’emploi du temps de sa sœur. Il n’y a pas quatre cent professeurs de cinéma sur le campus.
Tout peut se régler entre Futaba et Moon, pas besoin de rajouter Ryuji dans l’équation. Du moins, pas pour le moment.
Vraie tempête qui arrache tout sur son passage, Futaba passe du tonnerre à la drache. Inquiète, soudainement, de ce que pourrait penser son frère, et tous les autres. Un peu anxieuse, la gamine, non ?
Allons, allons, ce n’est pas si grave.
Bien sûr que Moon n’avait pas prévu une telle situation. Elle pensait la petite-soeur Yamashiro à Tokyo, sur une scène à danser, plutôt que dans une salle de classe. Mille questions lui viennent : pourquoi venir à Kobe ? Est-ce qu’elle arrête sa carrière ? Il s’est passé quelque chose de grave qui l’ait poussée à tout arrêter et de se rapprocher de son frère ? Un truc dans la famille ? Non Ryuji lui aurait dit… Un stalker ?
Mais ce n’est pas l’heure pour les questions, Moon doit agir en adulte et répondre à Futaba.
Ryuji ne va pas te tuer, si tu veux, on fait semblant de n’avoir rien vu jusqu’à qu’il nous présente officiellement. Si ça peut te rassurer ?
Quelques remords piquent la gorge de Moon. C’est pas très sympa, de mentir à son petit-ami. Même d’omettre la vérité. Mais Ryuji ne fera pas l’idiot trop longtemps, il va bien présenter les deux femmes en bonne et due forme ? Surtout s’il connaît l’emploi du temps de sa sœur. Il n’y a pas quatre cent professeurs de cinéma sur le campus.
Pour ce qui en est du reste, personne n’est au courant pour Ryuji et moi. Surtout pas les étudiants. Donc on fait comme si de rien n’était ! Pas de traitement de faveur. Je te vouvoierais devant tout le monde, et pour le reste, tu poses des questions quand tu veux, et je t’interroge quand j’en ai besoin. Deal ?
Tout peut se régler entre Futaba et Moon, pas besoin de rajouter Ryuji dans l’équation. Du moins, pas pour le moment.
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- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
Elle est PARFAITE !! Moon est tout simplement la grande soeur idéale pour Futaba, la jeune Idol en est certaine et ses yeux, emplis d’étoiles regarde sa professeure avec admiration. Elle la rassure, elle lui propose un mode de fonctionnement, elle lui explique qu’en dehors des cours, elle peut être sa soeur et qu’en cours elle sera sa prof. Rien de compliqué tant qu’elles décidaient de s’y tenir toutes les deux et Futaba s’y tiendrait pour préserver le secret de son frère et de sa chère et tendre.
Oh je sais, c’était plutôt façon de parler mais… Ooooh vous vivez une relation secrète c’est tellement romantique !! Oh et si jamais il y a un souci avec une autre robe, n'hésite pas ! Je serais toujours ravie de t’aider !
Seulement, Futaba avait l’habitude de tout partager avec son frère et l’idée de lui cacher quelque chose comme le fait qu’elle avait rencontré sa dulcinée la mettait un peu mal à l’aise, elle partagea ce sentiment avec Moon, lui expliquant qu’elle n’avait pas pour habitude de lui cacher des choses, que ce qui s’en rapprochait le plus, c’était les jeux de piste qu’elle lui envoyait pour lui faire comprendre quand elle venait en visite.
Si tu es d’accord, j’aimerais lui dire, au moins, que j’ai rencontré ma prof, Kawaguchi sensei, pour lui donner l’opportunité de nous présenter… Je sais que j’en demande beaucoup, mais je n’aime pas lui cacher des choses. Aux autres ça ne me dérange pas, mais… Nous sommes une famille maintenant, tu peux compter sur moi pour t’aider dans tous les domaines que je maîtrise !
Elle était si surexcitée qu’elle en avait presque oublié la raison de sa venue quand son regard se posa que son syllabus. Il était troué, rangé dans un classeur, entrecoupé de notes prises au vol sur des feuilles à part et il y avait beaucoup de petit post-it coloré pour séparer les différentes sections. Futaba le posa sur le bureau de Moon avec un regard qui en disait long sur son ennui vis à vis de son niveau qui était légèrement en retard.
Je suis désolée de revenir à ça mais… Je pense que je vais avoir besoin d’aide pour le cours… Voilà celui que j’ai reçu, on s’est arrêté principalement sur le cinéma muet et nous n’avons rien vu de plus récent. Je pense que ton cours est plus avancé…
Les futures heures de bibliothèque et de bûche qui l’attendaient n’allaient pas être de tout repos, mais Futaba ne voulait surtout pas rester à la traîne. Elle n’avait pas repris ses études pour rien et elle refusait de se laisser engluer dans la médiocrité alors que sa carrière et sa vie entière en dépendait. Elle regarda l’heure sur son téléphone, peu de temps avait passé, à peine une dizaine de minutes, donc il restait encore un peu de temps avant que le cours ne commence.
Je ne peux pas me permettre de prendre trop de retard dans les cours, j’ai réussi les examens de transfert, mais je ne vais pas prendre le reste pour acquis. En plus le cours de cinéma est une des raisons principales qui m’a fait demander mon transfert, ma carrière en dépend
Elle l’avait dit plus pour elle-même que pour Moon, toute plongée qu’elle était dans la contemplation de son syllabus.
Oh je sais, c’était plutôt façon de parler mais… Ooooh vous vivez une relation secrète c’est tellement romantique !! Oh et si jamais il y a un souci avec une autre robe, n'hésite pas ! Je serais toujours ravie de t’aider !
Seulement, Futaba avait l’habitude de tout partager avec son frère et l’idée de lui cacher quelque chose comme le fait qu’elle avait rencontré sa dulcinée la mettait un peu mal à l’aise, elle partagea ce sentiment avec Moon, lui expliquant qu’elle n’avait pas pour habitude de lui cacher des choses, que ce qui s’en rapprochait le plus, c’était les jeux de piste qu’elle lui envoyait pour lui faire comprendre quand elle venait en visite.
Si tu es d’accord, j’aimerais lui dire, au moins, que j’ai rencontré ma prof, Kawaguchi sensei, pour lui donner l’opportunité de nous présenter… Je sais que j’en demande beaucoup, mais je n’aime pas lui cacher des choses. Aux autres ça ne me dérange pas, mais… Nous sommes une famille maintenant, tu peux compter sur moi pour t’aider dans tous les domaines que je maîtrise !
Elle était si surexcitée qu’elle en avait presque oublié la raison de sa venue quand son regard se posa que son syllabus. Il était troué, rangé dans un classeur, entrecoupé de notes prises au vol sur des feuilles à part et il y avait beaucoup de petit post-it coloré pour séparer les différentes sections. Futaba le posa sur le bureau de Moon avec un regard qui en disait long sur son ennui vis à vis de son niveau qui était légèrement en retard.
Je suis désolée de revenir à ça mais… Je pense que je vais avoir besoin d’aide pour le cours… Voilà celui que j’ai reçu, on s’est arrêté principalement sur le cinéma muet et nous n’avons rien vu de plus récent. Je pense que ton cours est plus avancé…
Les futures heures de bibliothèque et de bûche qui l’attendaient n’allaient pas être de tout repos, mais Futaba ne voulait surtout pas rester à la traîne. Elle n’avait pas repris ses études pour rien et elle refusait de se laisser engluer dans la médiocrité alors que sa carrière et sa vie entière en dépendait. Elle regarda l’heure sur son téléphone, peu de temps avait passé, à peine une dizaine de minutes, donc il restait encore un peu de temps avant que le cours ne commence.
Je ne peux pas me permettre de prendre trop de retard dans les cours, j’ai réussi les examens de transfert, mais je ne vais pas prendre le reste pour acquis. En plus le cours de cinéma est une des raisons principales qui m’a fait demander mon transfert, ma carrière en dépend
Elle l’avait dit plus pour elle-même que pour Moon, toute plongée qu’elle était dans la contemplation de son syllabus.
- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
La Futaba est plus raisonnable que Moon. Au point que la jeune professeur se sentirait presque coupable de lui avoir proposé le mensonge. Un mauvais réflexe, qu’elle devrait mettre au placard. Parfois, il est plus simple d’éviter la vérité, plutôt que de la confronter. Comme pour balayer ses pensées, elle ventile devant son visage.
Moon n’ose pas imaginer le malaise de Ryuji s’il apprenait plus tard le mensonge. Pas cool de ne pas pouvoir compter sur deux femmes importantes dans sa vie. Sa copine, et sa sœur. Quoi que, sa “copine”, ce n’est pas encore dit. Tout comme être “une famille”. Moon se crispe un peu à la remarque. Elle n’en est pas encore à cette étape de leurs relations. Futaba est adorable, mais elle a la sensation que tout va trop vite. Elle n’est pas certaine de vouloir supporter le poids d’être une belle-sœur.
Elle n’a jamais été une sœur, tout court. Moon est fille unique. Sa mère a mis tous ses espoirs et ses efforts dans sa gamine. Un peu trop, même. Moon a longtemps rêvé d’une timeline dans laquelle elle aurait quelqu’un sur qui veiller. A qui apprendre à se maquiller, à s’habiller. Mais l’enfant rêvé n’est jamais arrivé et ses parents vieillissent seuls dans leur petite maison coréenne.
Heureusement pour elle, la question de la famille est aussi vite arrivée que balayée. Elle contient un soupir de soulagement. Elle n’avait pas vraiment envie de s’éterniser sur sa relation avec “Yuyu-chan”. Elle est bien plus à l’aise dans son rôle de professeur. Contrairement à celui de belle-soeur, elle le maîtrise.
Moon, silencieuse, feuillette le classeur. Elle lit les pages sérieusement. Effectivement, Futaba est en retard. Un peu de pré-cinéma, de films muets américains, le début du montage, et les années précédant la parole. Puis c’est tout.
Parce que ce serait trop simple, sans “mais”.
La professeur se baisse, et sort de son cartable un petit ordinateur portable. Même si elle est encore très attachée aux supports papiers, elle ne peut pas se permettre de conserver toutes ses archives sur elle. Elle ouvre un petit dossier, au nom de son cours.
Elle s’arrête finalement, et interroge le regard de Futaba. C’était peut être trop rapide pour elle ?
Tu as raison, dis-lui, c’est plus sage.
Moon n’ose pas imaginer le malaise de Ryuji s’il apprenait plus tard le mensonge. Pas cool de ne pas pouvoir compter sur deux femmes importantes dans sa vie. Sa copine, et sa sœur. Quoi que, sa “copine”, ce n’est pas encore dit. Tout comme être “une famille”. Moon se crispe un peu à la remarque. Elle n’en est pas encore à cette étape de leurs relations. Futaba est adorable, mais elle a la sensation que tout va trop vite. Elle n’est pas certaine de vouloir supporter le poids d’être une belle-sœur.
Elle n’a jamais été une sœur, tout court. Moon est fille unique. Sa mère a mis tous ses espoirs et ses efforts dans sa gamine. Un peu trop, même. Moon a longtemps rêvé d’une timeline dans laquelle elle aurait quelqu’un sur qui veiller. A qui apprendre à se maquiller, à s’habiller. Mais l’enfant rêvé n’est jamais arrivé et ses parents vieillissent seuls dans leur petite maison coréenne.
Heureusement pour elle, la question de la famille est aussi vite arrivée que balayée. Elle contient un soupir de soulagement. Elle n’avait pas vraiment envie de s’éterniser sur sa relation avec “Yuyu-chan”. Elle est bien plus à l’aise dans son rôle de professeur. Contrairement à celui de belle-soeur, elle le maîtrise.
Je regarde ça.
Moon, silencieuse, feuillette le classeur. Elle lit les pages sérieusement. Effectivement, Futaba est en retard. Un peu de pré-cinéma, de films muets américains, le début du montage, et les années précédant la parole. Puis c’est tout.
Au sujet de l’histoire du cinéma, ce sont les bases. C’est très important, et tes connaissances sont précieuses, tu peux être rassurée là-dessus. Mais.
Parce que ce serait trop simple, sans “mais”.
Nous avons terminé le chapitre du cinéma muet au premier trimestre. Nous avons étudié l’arrivée du parlant, le début de l’industrie Hollywoodienne, la couleur, les films pendant la guerre en France, les films d’après-guerre en Italie, et nous commençons notre chapitre sur la nouvelle vague Française.
La professeur se baisse, et sort de son cartable un petit ordinateur portable. Même si elle est encore très attachée aux supports papiers, elle ne peut pas se permettre de conserver toutes ses archives sur elle. Elle ouvre un petit dossier, au nom de son cours.
Tu as une clé USB ? Je peux te donner les supports pour que tu puisses travailler de ton côté. Je sais que c’est fastidieux, mais je suis disponible pour toute question. N’hésite pas à poser toutes les questions nécessaires. Si tu as un disque dur chez toi, n’hésite pas à le rapporter lors du prochain cours, j’ai également de nombreux films. Comme tu n’as pas vu les extraits, je peux te les fournir.
Elle s’arrête finalement, et interroge le regard de Futaba. C’était peut être trop rapide pour elle ?
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Ca pleure sur la fenêtre
Futaba déglutit, mais se concentra très rapidement. Elle savait qu’elle aurait du retard à rattraper dans ce cours, on le lui avait soufflé et elle avait bien fait de venir poser la question à sa professeure. D’ailleurs, elle n’avait pas fait de remarque sur le fait que Futaba avait réclamé revenir à son cours, la jeune femme en était soulagée, elle n’aurait voulu la contrarier pour rien au monde.
Elle hocha la tête et sortit une clé USB de son sac à main. Elle n’allait nulle part sans elle, la clé contenait toutes ses notes de cours ainsi que quelques logiciels de montage qu’elle avait choisis pour essayer de passer à un autre format de vidéo, avec des choses plus travaillées. Elle avait commencé à essayer de faire des teasers pour certains événements auxquels elle participait, elle aimait être indépendante pour tout ce qui concernait son métier.
J’espère que je vais arriver à combler ce retard rapidement, je promets d’être appliquée en classe.
Elle s’était inclinée, mais au fond de ses yeux marron brûlait le feu d’une étudiante prête à tout pour réussir. Son hyperfixation et sa culture personnelle lui permettrait sans doute de parer à quelques lacunes et pour le reste, elle allait devoir travailler énormément. Chaque temps libre devrait être dédié à rattraper son retard si elle voulait s’en sortir. Son cerveau jonglant comme une balle de ping-pong, elle secoua la tête pour elle-même. Elle allait devoir se ménager des temps de pause et de calme si elle ne voulait pas subir de sentiment d’envahissement. Ce ne serait pas facile à gérer.
Merci beaucoup pour ton aide, ça compte beaucoup pour moi de venir ici, surtout en section cinéma et théâtre.
Elle indiqua tout de même à Moon que sa clé USB était une 64G et que, peut-être, elle pourrait récupérer certaines choses en attendant de récupérer son disque dur. Tout dépendrait de la qualité des films, plus ils seraient en haute définition, moins elle pourrait en mettre sur son disque dur. Seulement, avec les plateformes de streaming légales, peut-être qu’elle pourrait aussi récupérer certains titres ailleurs de manière personnelle.
Les élèves ont déjà reçu ce que nous allions travailler ce trimestre ou ce sera l’objet du prochain cours ? J’ai envie de prendre le train en marche. Enfin façon de parler, je ne vais pas vraiment prendre un train en marche !
L’Idol avait pris l’habitude de justifier presque tout ce qu’elle disait et qui pouvait prêter à confusion quand les personnes en face n’avait pas de second degré. Sans savoir si c’était le cas de sa belle-soeur, Futaba justifia par habitude. Elle ne la connaissait encore pas très bien et elle n’avait pas envie de déclencher une discussion sur la sécurité alors qu’elle avait déjà envie de se mettre au travail. Et de coudre aussi un peu, mais avant cela, elle allait devoir travailler pour mériter son moment de détente.
Futaba consulta sa montre, le temps avançait beaucoup trop vite et elle mordilla longue de son pouce. Elle avait pris cette habitude récemment depuis que la pression du métier d’Idol s’était fait un peu plus forte. Heureusement, elle n’en était encore qu’au début de sa carrière et ses followers la soutenait dans la reprise de ses études, tant qu’elle continuait de partager son quotidien avec eux.
Je pense que le prochain cours démarre bientôt, à moins que je ne me trompe ? Je suis pas encore très à l’aise avec l’emploi du temps. Et je ne voudrais pas t’empêcher complètement de profiter de ta pause aussi…
Elle hocha la tête et sortit une clé USB de son sac à main. Elle n’allait nulle part sans elle, la clé contenait toutes ses notes de cours ainsi que quelques logiciels de montage qu’elle avait choisis pour essayer de passer à un autre format de vidéo, avec des choses plus travaillées. Elle avait commencé à essayer de faire des teasers pour certains événements auxquels elle participait, elle aimait être indépendante pour tout ce qui concernait son métier.
J’espère que je vais arriver à combler ce retard rapidement, je promets d’être appliquée en classe.
Elle s’était inclinée, mais au fond de ses yeux marron brûlait le feu d’une étudiante prête à tout pour réussir. Son hyperfixation et sa culture personnelle lui permettrait sans doute de parer à quelques lacunes et pour le reste, elle allait devoir travailler énormément. Chaque temps libre devrait être dédié à rattraper son retard si elle voulait s’en sortir. Son cerveau jonglant comme une balle de ping-pong, elle secoua la tête pour elle-même. Elle allait devoir se ménager des temps de pause et de calme si elle ne voulait pas subir de sentiment d’envahissement. Ce ne serait pas facile à gérer.
Merci beaucoup pour ton aide, ça compte beaucoup pour moi de venir ici, surtout en section cinéma et théâtre.
Elle indiqua tout de même à Moon que sa clé USB était une 64G et que, peut-être, elle pourrait récupérer certaines choses en attendant de récupérer son disque dur. Tout dépendrait de la qualité des films, plus ils seraient en haute définition, moins elle pourrait en mettre sur son disque dur. Seulement, avec les plateformes de streaming légales, peut-être qu’elle pourrait aussi récupérer certains titres ailleurs de manière personnelle.
Les élèves ont déjà reçu ce que nous allions travailler ce trimestre ou ce sera l’objet du prochain cours ? J’ai envie de prendre le train en marche. Enfin façon de parler, je ne vais pas vraiment prendre un train en marche !
L’Idol avait pris l’habitude de justifier presque tout ce qu’elle disait et qui pouvait prêter à confusion quand les personnes en face n’avait pas de second degré. Sans savoir si c’était le cas de sa belle-soeur, Futaba justifia par habitude. Elle ne la connaissait encore pas très bien et elle n’avait pas envie de déclencher une discussion sur la sécurité alors qu’elle avait déjà envie de se mettre au travail. Et de coudre aussi un peu, mais avant cela, elle allait devoir travailler pour mériter son moment de détente.
Futaba consulta sa montre, le temps avançait beaucoup trop vite et elle mordilla longue de son pouce. Elle avait pris cette habitude récemment depuis que la pression du métier d’Idol s’était fait un peu plus forte. Heureusement, elle n’en était encore qu’au début de sa carrière et ses followers la soutenait dans la reprise de ses études, tant qu’elle continuait de partager son quotidien avec eux.
Je pense que le prochain cours démarre bientôt, à moins que je ne me trompe ? Je suis pas encore très à l’aise avec l’emploi du temps. Et je ne voudrais pas t’empêcher complètement de profiter de ta pause aussi…
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Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
Le visage de Moon s’étire dans un large sourire. Elle aime ça, les étudiants impliqués. C’est son point faible. Aussi la raison pour laquelle son métier lui plaît tant. Elle aime avoir l’impression d’être utile pour eux, de pouvoir leur apporter des connaissances, dont ils pourront ensuite se nourrir dans leur vie. La professeur attrape du bout des doigts la clé USB.
Merci pour la clé, merci pour son application. Moon a de la chance, dans la section cinéma, la plupart des étudiants sont volontaires. Cette orientation est difficile à prendre, et de nombreux passionnés l’écoutent. Elle ne supporterait pas, donner classe au lycée. Elle n’aime pas avoir à demander l’attention.
Elle branche la clé USB sur son ordinateur, et crée un petit dossier sur celui-ci. Elle est comme ça, Moon, trop rangée. Maniaque, même. Son ordinateur est une extension de sa maison et tous les fichiers qui s’y trouvent doivent avoir leur place. Pas question d’avoir cent documents dans le dossier “téléchargement”. Dans ce petit dossier, elle y pose des fichiers WORD avec les informations de cours, des PowerPoint supports, et quelques films.
Les plus importants. Les plus difficiles à trouver, surtout.
Ou les acheter, ou même les pirater. Chacun fait comme il le souhaite. Moon, elle télécharge à tout va. C’est bien son seul crime. Mais difficile de donner cours aux étudiants sans matière. Et pas question de tout acheter en DVD. Trop cher, trop encombrant.
L’ordinateur mouline, le transfert va prendre une quinzaine de minutes. Rien d’anormal, avec cette quantité de données. Heureusement, il reste encore du temps avant la classe. Les deux femmes peuvent encore papoter en attendant que les premiers étudiants s’installent. Ensuite, de retour au vouvoiement.
Moon, elle ne tutoie aucun de ses étudiants.
La trentenaire a une petite idée de la réponse. A priori, une idole comme Futaba ne se lance pas dans des longues études de recherche, donc si elle se trouve là, c’est pour développer ses talents d’actrice. C’est tout drôle, pour Moon, dont la première carrière était sur les plateaux de tournage. Carrière qu’elle aime oublié. Enfant star, l’acting est un mauvais souvenir.
Merci.
Merci pour la clé, merci pour son application. Moon a de la chance, dans la section cinéma, la plupart des étudiants sont volontaires. Cette orientation est difficile à prendre, et de nombreux passionnés l’écoutent. Elle ne supporterait pas, donner classe au lycée. Elle n’aime pas avoir à demander l’attention.
Elle branche la clé USB sur son ordinateur, et crée un petit dossier sur celui-ci. Elle est comme ça, Moon, trop rangée. Maniaque, même. Son ordinateur est une extension de sa maison et tous les fichiers qui s’y trouvent doivent avoir leur place. Pas question d’avoir cent documents dans le dossier “téléchargement”. Dans ce petit dossier, elle y pose des fichiers WORD avec les informations de cours, des PowerPoint supports, et quelques films.
Malheureusement, certains films sont lourds, je les télécharge en haute qualité. Mais je peux t’en fournir une dizaine.
Les plus importants. Les plus difficiles à trouver, surtout.
Je te mets aussi sur ta clé une filmographie, tu pourras emprunter à la bibliothèque les DVDs des films restants.
Ou les acheter, ou même les pirater. Chacun fait comme il le souhaite. Moon, elle télécharge à tout va. C’est bien son seul crime. Mais difficile de donner cours aux étudiants sans matière. Et pas question de tout acheter en DVD. Trop cher, trop encombrant.
L’ordinateur mouline, le transfert va prendre une quinzaine de minutes. Rien d’anormal, avec cette quantité de données. Heureusement, il reste encore du temps avant la classe. Les deux femmes peuvent encore papoter en attendant que les premiers étudiants s’installent. Ensuite, de retour au vouvoiement.
Moon, elle ne tutoie aucun de ses étudiants.
Ne t’inquiète pas, il nous reste encore une bonne vingtaine de minutes, et personne n’est encore arrivé. Tu disais que la section cinéma et théâtre comptait beaucoup pour toi. Pourquoi ?
La trentenaire a une petite idée de la réponse. A priori, une idole comme Futaba ne se lance pas dans des longues études de recherche, donc si elle se trouve là, c’est pour développer ses talents d’actrice. C’est tout drôle, pour Moon, dont la première carrière était sur les plateaux de tournage. Carrière qu’elle aime oublié. Enfant star, l’acting est un mauvais souvenir.
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Ca pleure sur la fenêtre
L’étudiante hoche sagement la tête aux remarques de sa professeure/belle-soeur avec attention. Elle allait récupérer une partie de la filmographie étudiée en cours, ce qui était plutôt une bonne chose et apparemment, elle pouvait trouver le reste à la médiathèque. Futaba pria pour que le ou la médiathécaire qui travaillait ici soit plus agréable que l’espèce de vieille chouette de son ancienne université. Elle eut un frisson rien que de repenser à la jeune femme qui, âgée de 40 ans à peine, ressemblait déjà à une mamie. Pourtant loin du cliché, elle avait un carré plongeant et ne portait pas de lunettes, mais elle était intransigeante sur l’attitude à avoir dans sa bibliothèque et, la fois où Futaba avait amené une projet de couture pour profiter du silence n’avait pas eu l’air de lui plaire. Certes, ce n’était pas le premier endroit où on allait pour coudre, mais la jeune femme s’était assise avec un livre audio, un casque pour ne déranger personne et cousait en silence…
Quand Moon l’interroge sur le pourquoi des études de cinéma, Futaba prend une seconde pour réfléchir et ordonner ses pensées. Peut-elle être parfaitement transparente avec Moon ? Est-ce la professeure ou la belle-soeur qui lui pose la question ? Futaba décide d’être honnête, de toute façon elle n’a pas grand chose à cacher et sa chère belle-soeur saurait bien tout d’elle si Yuyu-chan ne lui avait pas déjà tout dit.
En fait, j’ai pris une année sabbatique avant de reprendre des cours dans mon ancienne université avant le transfert. J’ai une petite notoriété qui commence à prendre sur Instagram et je n’ai pas envie d’être oubliée dans six mois parce que je ne me serais pas donnée à fond dans ma carrière…
Je pense qu’étudier le cinéma peut m’aider à m’améliorer tout en m’assurant d’avoir un diplôme et un filet de sécurité pour l’avenir.
C’est qu’elle est plus réfléchie qu’elle n’en a l’air, sous ses airs un peu superficiels et son attitude parfois enfantine. Elle n’est peut-être pas toujours sérieuse, mais elle est sérieusement impliquée dans son travail, même si, pour le moment, il ne lui permet pas de vivre. Elle cherche souvent de nouveaux challenge à mettre en avant et sa communauté a décidé de soutenir sa décision de reprendre des études. Ses parents aussi. Même Yuyu-chan a fini par se faire à l’idée. Alors elle ne peut pas les décevoir en prenant les choses par-dessus la jambe.
Elle danse d’un pied sur l’autre, comme souvent quand elle doit rester dans une position statique. Elle ne tient pas souvent en place Futaba, elle aime quand ça bouge, quand ça danse, quand ça fait du bruit. Et en même temps, son cerveau tourne à pleins régimes, elle se pose au moins douze mille questions à la minute, toutes oubliées plus vite qu’elles ne sont apparues dans son palais mental.
Et toi ? Qu’est-ce qui t’a poussé vers l’enseignement ? Ce n’est pas difficile de former les gens ? Enfin j’en connaissais qui n’étaient pas des flèches ou qui n’en avaient rien à faire alors...
Peut-être pas ici, dans cette école, mais dans la vie, Futaba en avait croisé plusieurs et parfois, elle trouvait que les gens qui décidaient de devenir prof devaient soit avoir une sorte de vocation soit être un peu tarés pour accepter de s’enfermer dans des salles de classes face à des étudiants qui, souvent, bâillaient aux corneilles ou envoyait des sms pendant les cours. C’était une des règles que Futaba s’était imposé à la reprise des cours, elle refusait d’envoyer des sms ou de faire des stories pendant que ses professeurs enseignaient. Par contre, chaque inter-cours était voué à communiquer avec ses followers. Elle leur faisait un update de la journée, partageait toujours ses repas et parfois même ses activités de club ! Mais les cours, jamais. C’était son petit jardin bien à elle.
Quand Moon l’interroge sur le pourquoi des études de cinéma, Futaba prend une seconde pour réfléchir et ordonner ses pensées. Peut-elle être parfaitement transparente avec Moon ? Est-ce la professeure ou la belle-soeur qui lui pose la question ? Futaba décide d’être honnête, de toute façon elle n’a pas grand chose à cacher et sa chère belle-soeur saurait bien tout d’elle si Yuyu-chan ne lui avait pas déjà tout dit.
En fait, j’ai pris une année sabbatique avant de reprendre des cours dans mon ancienne université avant le transfert. J’ai une petite notoriété qui commence à prendre sur Instagram et je n’ai pas envie d’être oubliée dans six mois parce que je ne me serais pas donnée à fond dans ma carrière…
Je pense qu’étudier le cinéma peut m’aider à m’améliorer tout en m’assurant d’avoir un diplôme et un filet de sécurité pour l’avenir.
C’est qu’elle est plus réfléchie qu’elle n’en a l’air, sous ses airs un peu superficiels et son attitude parfois enfantine. Elle n’est peut-être pas toujours sérieuse, mais elle est sérieusement impliquée dans son travail, même si, pour le moment, il ne lui permet pas de vivre. Elle cherche souvent de nouveaux challenge à mettre en avant et sa communauté a décidé de soutenir sa décision de reprendre des études. Ses parents aussi. Même Yuyu-chan a fini par se faire à l’idée. Alors elle ne peut pas les décevoir en prenant les choses par-dessus la jambe.
Elle danse d’un pied sur l’autre, comme souvent quand elle doit rester dans une position statique. Elle ne tient pas souvent en place Futaba, elle aime quand ça bouge, quand ça danse, quand ça fait du bruit. Et en même temps, son cerveau tourne à pleins régimes, elle se pose au moins douze mille questions à la minute, toutes oubliées plus vite qu’elles ne sont apparues dans son palais mental.
Et toi ? Qu’est-ce qui t’a poussé vers l’enseignement ? Ce n’est pas difficile de former les gens ? Enfin j’en connaissais qui n’étaient pas des flèches ou qui n’en avaient rien à faire alors...
Peut-être pas ici, dans cette école, mais dans la vie, Futaba en avait croisé plusieurs et parfois, elle trouvait que les gens qui décidaient de devenir prof devaient soit avoir une sorte de vocation soit être un peu tarés pour accepter de s’enfermer dans des salles de classes face à des étudiants qui, souvent, bâillaient aux corneilles ou envoyait des sms pendant les cours. C’était une des règles que Futaba s’était imposé à la reprise des cours, elle refusait d’envoyer des sms ou de faire des stories pendant que ses professeurs enseignaient. Par contre, chaque inter-cours était voué à communiquer avec ses followers. Elle leur faisait un update de la journée, partageait toujours ses repas et parfois même ses activités de club ! Mais les cours, jamais. C’était son petit jardin bien à elle.
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Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
Un à un, les films de Moon se chargent sur la clé de Futaba. Elle va être pleine, la petite clé. Moon espère que ça ne sera pas trop d’informations pour l’étudiante, d’un coup. C’est bien, de vouloir rattraper son retard, mais Futaba n’est certainement pas qu’étudiante en cinéma. Et les autres matières demandent tout autant d’attention, si ce n’est plus.
Mais elle est touchée, par l’entrain de la jeune femme. La plupart des étudiants de Moon ont choisi le cinéma comme matière secondaire. Certains se destinent à un futur de plasticien et prennent la vidéo pour médium, d’autres voudraient être acteurs et privilégient les classes de théâtre. Quelques uns sont vraiment passionnés par la matière, mais dans le lot, rares sont ceux qui prennent vraiment le temps d’étudier l’histoire et la théorie du cinéma. Après tout, certains ne sont venus que pour apprendre comment tenir une caméra et monter un film.
Moon ne peut pas leur en vouloir. C’est difficile, l’histoire du cinéma. C’est abrupt. Il faut apprécier l’histoire, d’abord. C’est une matière universitaire qui se rapproche davantage de la recherche que de la pratique d’un métier. Et même si tous les cinéastes populaires le disent : il faut nourrir sa cinéphilie avant d’apprendre comment utiliser une focale, les étudiants et cinéastes en herbe ne sont pas toujours d’accord.
C’est drôle, tous ces étudiants influenceurs qui prennent des cours de cinéma. Ca, Moon ne l’avait pas anticipé. Il y a Shintaro, aussi, un gamin qu’elle aime bien, de première année. Avant les vacances d’été, il avait demandé à Moon des conseils pour améliorer la qualité de ses vidéos. Elle avait accepté, avec un grand enthousiasme. Évidemment qu’il y a beaucoup d’avenir dans ces métiers de l’image, et pas question de se fermer sur ce sujet. Moon est une femme qui vit avec son temps.
Un tintement sonne la fin du téléchargement, Moon tire la clé et la rend à Futaba. Il y a beaucoup de films, dans le lot, très différents les uns des autres. Certains sont très classiques, d’autres pleins d’effets spéciaux. Certains sont simples à reproduire avec nos outils modernes, comme les surimpression des impressionnistes français.
Et puis, faire des études artistiques, ce n’est pas toujours évident, il faut déjà que les parents l’acceptent.
Mais elle est touchée, par l’entrain de la jeune femme. La plupart des étudiants de Moon ont choisi le cinéma comme matière secondaire. Certains se destinent à un futur de plasticien et prennent la vidéo pour médium, d’autres voudraient être acteurs et privilégient les classes de théâtre. Quelques uns sont vraiment passionnés par la matière, mais dans le lot, rares sont ceux qui prennent vraiment le temps d’étudier l’histoire et la théorie du cinéma. Après tout, certains ne sont venus que pour apprendre comment tenir une caméra et monter un film.
Moon ne peut pas leur en vouloir. C’est difficile, l’histoire du cinéma. C’est abrupt. Il faut apprécier l’histoire, d’abord. C’est une matière universitaire qui se rapproche davantage de la recherche que de la pratique d’un métier. Et même si tous les cinéastes populaires le disent : il faut nourrir sa cinéphilie avant d’apprendre comment utiliser une focale, les étudiants et cinéastes en herbe ne sont pas toujours d’accord.
Je ne sais pas si les cours d’histoire t’apporteront tout ce que tu recherches, mais j’espère qu’en étudiant les films, et leurs techniques, ça te donnera des idées pour améliorer la qualité de tes vidéos.
C’est drôle, tous ces étudiants influenceurs qui prennent des cours de cinéma. Ca, Moon ne l’avait pas anticipé. Il y a Shintaro, aussi, un gamin qu’elle aime bien, de première année. Avant les vacances d’été, il avait demandé à Moon des conseils pour améliorer la qualité de ses vidéos. Elle avait accepté, avec un grand enthousiasme. Évidemment qu’il y a beaucoup d’avenir dans ces métiers de l’image, et pas question de se fermer sur ce sujet. Moon est une femme qui vit avec son temps.
Je donne principalement des cours de recherche, un peu de pratique, mais je n’ai pour le moment axé aucune de mes classes sur la réalisation de contenu pour les réseaux sociaux. J’y penserai, tu n’es pas la première étudiante qui vient dans cette classe dans ce but. N’hésite pas, dans l’année, de me faire des propositions ou de me demander de l’aide, savoir ce dont vous avez besoin m’aide à adapter mes cours.
Un tintement sonne la fin du téléchargement, Moon tire la clé et la rend à Futaba. Il y a beaucoup de films, dans le lot, très différents les uns des autres. Certains sont très classiques, d’autres pleins d’effets spéciaux. Certains sont simples à reproduire avec nos outils modernes, comme les surimpression des impressionnistes français.
Je ne me destinais pas à être professeur quand j’étais jeune, mais j’ai vraiment aimé la recherche. Plus je travaillais, et plus j’étais touchée par les formes du cinéma. Surtout le cinéma français. Les années sont passées, et j’ai eu envie de transmettre cette passion. A l'université, surtout, pour toucher des jeunes passionnés. Ce n’est pas facile tous les jours, mais on a la chance, contrairement à nos collègues de lycée, d’avoir des jeunes qui ont choisi d’être ici.
Et puis, faire des études artistiques, ce n’est pas toujours évident, il faut déjà que les parents l’acceptent.
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Ca pleure sur la fenêtre
Futaba récupère sa clé avec tous les nouveaux films à regarder. Elle va avoir un sacré boulot à rattraper si elle veut se maintenir à niveau et ne pas repiquer sa première année, mais elle en est capable. Elle remercie Moon avec un sourire et s'incline légèrement. Elle écoute attentivement son professeur et au fond d'elle-même, elle sait. Elle sait que ces cours n'auront pas une application directe sur ses vidéos, mais que ça concerna plutôt la direction artistique globale de ces dernières. Elle sait qu'elle n'en retirera sans doute pas de tendances à jouer, mais qu'elle pourrait trouver un élément de costume ou une façon de filmer qui soit plus originale et lui permette de conserver ses abonnés.
Elle savait aussi que si un jour, elle voulait passer d'un téléphone à un grand écran, il faudrait qu'elle se batte avec acharnement et avoir un diplôme dans le cinéma et comprendre les tenants et aboutissants du cinéma grâce à son histoire, cela lui donnerait peut-être même un avantage. Mais expliquer tout cela à son professeur, bien qu'il s'agisse également de sa belle-soeur était difficile. L'étudiante sursaute quand Moon lui annonce qu'elle n'est pas la seule étudiante à s'être lancée dans une carrière sur les réseaux sociaux. Peut-être que cette autre étudiante pourrait devenir une bonne amie pour elle ! Futaba sourit à cette idée.
Elle avait vraiment envie de pouvoir continuer la discussion et jeta un coup d'oeil à l'heure avant de voir un mail sur son adresse professionnelle, celle qu'elle utilisait pour les quelques partenariats qu'elle arrivait à décrocher. Elle se mordilla la lèvre et décida de ne pas regarder ça immédiatement. La sonnerie allait sans doute bientôt retentir alors si elle voulait vraiment pouvoir profiter de l'expertise de son professeur pour les quelques minutes restantes, il allait falloir faire le tris dans ses milliers de questions pour ne pas perdre bêtement du temps. Cependant, Futaba avait beaucoup trop de choses en tête, mille questions sur le cours, sur sa relation avec Yuyu-chan aussi, même si elle n'était pas sûre que ce soit une vraiment une bonne idée de lui poser la question. Elle ouvrit la bouche avec l'envie de poser mille questions, mais la seule qui sortit fut :
- Honnêtement, il y a déjà eu beaucoup d'élèves transférés qui ont réussi à prendre le train en marche suffisamment bien pour ne pas se ramasser ? Je n'ai pas très envie de louper ma première année alors que j'ai enfin décidé de reprendre après avoir fait un an de pause pour les réseaux...
Elle savait aussi que si un jour, elle voulait passer d'un téléphone à un grand écran, il faudrait qu'elle se batte avec acharnement et avoir un diplôme dans le cinéma et comprendre les tenants et aboutissants du cinéma grâce à son histoire, cela lui donnerait peut-être même un avantage. Mais expliquer tout cela à son professeur, bien qu'il s'agisse également de sa belle-soeur était difficile. L'étudiante sursaute quand Moon lui annonce qu'elle n'est pas la seule étudiante à s'être lancée dans une carrière sur les réseaux sociaux. Peut-être que cette autre étudiante pourrait devenir une bonne amie pour elle ! Futaba sourit à cette idée.
Elle avait vraiment envie de pouvoir continuer la discussion et jeta un coup d'oeil à l'heure avant de voir un mail sur son adresse professionnelle, celle qu'elle utilisait pour les quelques partenariats qu'elle arrivait à décrocher. Elle se mordilla la lèvre et décida de ne pas regarder ça immédiatement. La sonnerie allait sans doute bientôt retentir alors si elle voulait vraiment pouvoir profiter de l'expertise de son professeur pour les quelques minutes restantes, il allait falloir faire le tris dans ses milliers de questions pour ne pas perdre bêtement du temps. Cependant, Futaba avait beaucoup trop de choses en tête, mille questions sur le cours, sur sa relation avec Yuyu-chan aussi, même si elle n'était pas sûre que ce soit une vraiment une bonne idée de lui poser la question. Elle ouvrit la bouche avec l'envie de poser mille questions, mais la seule qui sortit fut :
- Honnêtement, il y a déjà eu beaucoup d'élèves transférés qui ont réussi à prendre le train en marche suffisamment bien pour ne pas se ramasser ? Je n'ai pas très envie de louper ma première année alors que j'ai enfin décidé de reprendre après avoir fait un an de pause pour les réseaux...
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feat. Futaba
Elle n’a pas l’air à l’aise, la Futaba. Son regard flirte avec l’écran de son téléphone. Moon aimerait bien la libérer, tout de suite. Mais la jeune étudiante relance la discussion. La professeur ne veut pas la contraindre à rester au bureau. Qu’elle parte faire ses affaires ! Tout le monde est occupé, et il faut prendre du temps pour soi, surtout avant que le cours commence. Elle préfère que Futaba consulte ses mails maintenant.
Parfois, Moon aimerait interdire les téléphones et les ordinateurs dans les amphithéâtres. Mais elle sait que ça la ferait passer pour une vieille c*nne. Dans son temps, il n’y avait pas tout ça. Parfois, elle a l’impression qu’on ne l’écoute pas. Parler pour aucune oreille, c’est lourd. Elle a besoin que les regards soient rivés sur elle. Pas sur des écrans.
La question de Futaba sèche un peu Moon, qui, interdite, entre-ouvre ses lèvres. Elle réfléchit quelques instants :
Il y a beaucoup à rattraper. Futaba arrive à l’une des pires périodes. Les cours vont bientôt s’arrêter, pour les examens. Puis, les vacances. Elle va devoir s’empêcher de fêter de manière trop arrosée noël et le nouvel an. Il faut qu’elle profite de ce temps pour rattraper. C’est l’examen, surtout, qui fait peur à Moon. L’évaluation porte sur tout le programme, d’avril à novembre.
Moon parle à l’étudiante, et non à la belle-sœur. Si elle fait ce métier, ce n’est pas pour observer l’échec dans les yeux de ses élèves.
Parfois, Moon aimerait interdire les téléphones et les ordinateurs dans les amphithéâtres. Mais elle sait que ça la ferait passer pour une vieille c*nne. Dans son temps, il n’y avait pas tout ça. Parfois, elle a l’impression qu’on ne l’écoute pas. Parler pour aucune oreille, c’est lourd. Elle a besoin que les regards soient rivés sur elle. Pas sur des écrans.
La question de Futaba sèche un peu Moon, qui, interdite, entre-ouvre ses lèvres. Elle réfléchit quelques instants :
Je..Elle ne veut pas dire de bêtises.
Je ne voudrais pas dire de bétises. Je suis arrivée dans cette école en avril dernier, et je n’ai encore eu aucun étudiant en cours d’année. Je ne vais pas te mentir, ça va être difficile…
Il y a beaucoup à rattraper. Futaba arrive à l’une des pires périodes. Les cours vont bientôt s’arrêter, pour les examens. Puis, les vacances. Elle va devoir s’empêcher de fêter de manière trop arrosée noël et le nouvel an. Il faut qu’elle profite de ce temps pour rattraper. C’est l’examen, surtout, qui fait peur à Moon. L’évaluation porte sur tout le programme, d’avril à novembre.
Si tu as besoin, avant décembre, je me vais me rendre disponible pour les étudiants en retard. Ma boîte mail est ouverte à toute question, et je suis présente en dehors des heures de cours à l’Université. On va tout faire pour que tu puisses réussir l’année sans redoubler.
Moon parle à l’étudiante, et non à la belle-sœur. Si elle fait ce métier, ce n’est pas pour observer l’échec dans les yeux de ses élèves.
Code by awful modifié par Gin
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Ca pleure sur la fenêtre
L'étudiante sourit à son professeur. Vraiment, Ryuji a toujours eu des goûts un peu douteux pour tout, mais en matière de femmes, il avait fichtrement bien choisi celle-ci ! Elle l'avait mise à l'aise, l'aidait à reprendre pied et elle la traitait avec respect malgré la situation un peu particulière dans laquelle elles se trouvaient. Futaba n'aurait pas cracher sur un câlin, mais l'atmosphère était légèrement différente, comme si leur relation de sœurs n'avait plus court à l'instant présent. Son téléphone se remit à vibrer, deux nouvelles notifications. Elle n'était pas certaine que ce serait poli ou bien perçu, mais elle allait devoir bientôt reprendre son activité si elle ne voulait pas finir complètement à la ramasse.
Mmmh je suis désolée, je vais devoir y aller, je pense que ça va bientôt sonner pour annoncer le cours ! En tout cas, je suis vraiment vraiment contente d'être ici et de...
Un bruit de sonnerie qui retentit, Futaba sursaute et tourne son regard vers la porte. Les autres étudiants allaient bientôt débarquer dans la classe après leur repas, ils allaient prendre place et si Futaba se montrait trop proche de Moon, cela risquait de leur attirer des ennuis. Belle-soeur ou pas.
Je pense que je ferais mieux d'y aller. Merci beaucoup pour votre aide.
L'étudiante s'inclina bas pour remercier son enseignante et vérifia qu'elle avait bien toutes ses affaires. Son sac, sa clé USB avec tous les films à regarder, son cahier, son téléphone. Tout était là, elle cessa de s'inquiéter et sourit à Moon de son plus beau sourire :
Encore mille mercis Professeur Kawaguchi !
Mmmh je suis désolée, je vais devoir y aller, je pense que ça va bientôt sonner pour annoncer le cours ! En tout cas, je suis vraiment vraiment contente d'être ici et de...
Un bruit de sonnerie qui retentit, Futaba sursaute et tourne son regard vers la porte. Les autres étudiants allaient bientôt débarquer dans la classe après leur repas, ils allaient prendre place et si Futaba se montrait trop proche de Moon, cela risquait de leur attirer des ennuis. Belle-soeur ou pas.
Je pense que je ferais mieux d'y aller. Merci beaucoup pour votre aide.
L'étudiante s'inclina bas pour remercier son enseignante et vérifia qu'elle avait bien toutes ses affaires. Son sac, sa clé USB avec tous les films à regarder, son cahier, son téléphone. Tout était là, elle cessa de s'inquiéter et sourit à Moon de son plus beau sourire :
Encore mille mercis Professeur Kawaguchi !
- InvitéInvité
Ca pleure sur la fenêtre
feat. Futaba
Satanée cloche.
Le livre de Moon attendra après le prochain cours. La professeur de cinéma n’a pas envie, mais pas du tout envie d’accueillir les étudiants. Finalement, elle aimait bien cette discussion informelle avec sa belle-sœur et nouvelle élève. Alors que Futaba s’excuse et rejoint sa place :
Elle ne précise pas “au sujet du cours”. Les premiers étudiants entrent. Ils saluent la professeur et retrouvent leurs places habituelles. Moon pianote sur son ordinateur, branché au vidéoprojecteur. Aujourd’hui, ce sera classe sur Godard. L’extrait d’A bout de souffle est chargé.
Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo roulent dans les rues de Paris. Jump-cuts, montage non-linéaire. Premier chapitre sur la nouvelle vague.
#terminé
Le livre de Moon attendra après le prochain cours. La professeur de cinéma n’a pas envie, mais pas du tout envie d’accueillir les étudiants. Finalement, elle aimait bien cette discussion informelle avec sa belle-sœur et nouvelle élève. Alors que Futaba s’excuse et rejoint sa place :
Avec grand plaisir, Mademoiselle, n’hésitez pas si vous avez une quelconque autre question.
Elle ne précise pas “au sujet du cours”. Les premiers étudiants entrent. Ils saluent la professeur et retrouvent leurs places habituelles. Moon pianote sur son ordinateur, branché au vidéoprojecteur. Aujourd’hui, ce sera classe sur Godard. L’extrait d’A bout de souffle est chargé.
Bonjour à tous.Les étudiants sont en place. Quelques retardataires empruntent la porte du fond pour ne pas déranger le cours. Moon appuie sur l’interrupteur, noir.
Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo roulent dans les rues de Paris. Jump-cuts, montage non-linéaire. Premier chapitre sur la nouvelle vague.
#terminé
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