Recensement des membres jusqu'au 30 Novembre!
Les comptes non recensés seront supprimés lors de la maintenance alors n'oubliez pas de poster dans ce sujet !
Les comptes non recensés seront supprimés lors de la maintenance alors n'oubliez pas de poster dans ce sujet !
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Vendredi, il est un peu plus de treize heures.
Aujourd’hui, Moon a déjeuné sur l’un des bancs dehors. Un onigiri, un fruit. Simple, rapide, elle en aurait même encore un peu faim. Mais elle ne peut pas prendre le temps d’acheter un encas au konbini, elle a rendez-vous.
Encore un rendez-vous. Encore avec un professeur ? Mais cette fois, pas pour flirter. Elle ne joue pas avec les hommes mariés. Enfin, plus. Elle a donné. Entre midi et deux, vendredi, c’est le seul moment que John et elle ont trouvé.
Moon éprouve une certaine admiration pour Monsieur Stoker. S’ils sont arrivés en même temps à Kobe, celui-ci dégage une confiance que Moon pourrait presque jalouser. C’est l’air de dandy, ça. Ou le monocle, peut-être. Chez quelqu’un d’autre, ce type d’accessoire pourrait avoir l’air ridicule. Pas sur John. Et Moon en était la première étonnée.
Son cartable à l’épaule, le menton haut, et le tailleur bien repassé, Moon se rend dans une petite salle de réunion. Tout à côté de la salle des profs. La seule qu’ils ont eu le droit de réserver. Une histoire toute bête de correction. Il y a quelques mois, la professeur de cinéma a accepté de participer à un colloque international en ligne. Avant-gardiste ! Une université américaine propose de discuter de l’avenir des archives et de la conservation des caméras des premiers temps. L’une des spécialités de Moon.
Un bémol. Un seul.
Toute la présentation doit être faite en anglais. Et si la jeune femme a des bases, sa grammaire et sa syntaxe ne sont pas parfaites. Si son accent japonais peut-être accepté par ses confrères américains, peut-être pas les maladresses de langue. Alors, elle a pris le temps d’écrire son texte. Elle l’apprendra, pour le jour J. Après tout, ce n’est pas le premier rôle qu’elle tiendra.
Devant la porte de la classe, elle toque pour manifester sa présence. John est déjà là. A l’heure. Un vrai gentleman.
De prendre sur son temps libre, sur son après-midi sans classe.
Aujourd’hui, Moon a déjeuné sur l’un des bancs dehors. Un onigiri, un fruit. Simple, rapide, elle en aurait même encore un peu faim. Mais elle ne peut pas prendre le temps d’acheter un encas au konbini, elle a rendez-vous.
Encore un rendez-vous. Encore avec un professeur ? Mais cette fois, pas pour flirter. Elle ne joue pas avec les hommes mariés. Enfin, plus. Elle a donné. Entre midi et deux, vendredi, c’est le seul moment que John et elle ont trouvé.
Moon éprouve une certaine admiration pour Monsieur Stoker. S’ils sont arrivés en même temps à Kobe, celui-ci dégage une confiance que Moon pourrait presque jalouser. C’est l’air de dandy, ça. Ou le monocle, peut-être. Chez quelqu’un d’autre, ce type d’accessoire pourrait avoir l’air ridicule. Pas sur John. Et Moon en était la première étonnée.
Son cartable à l’épaule, le menton haut, et le tailleur bien repassé, Moon se rend dans une petite salle de réunion. Tout à côté de la salle des profs. La seule qu’ils ont eu le droit de réserver. Une histoire toute bête de correction. Il y a quelques mois, la professeur de cinéma a accepté de participer à un colloque international en ligne. Avant-gardiste ! Une université américaine propose de discuter de l’avenir des archives et de la conservation des caméras des premiers temps. L’une des spécialités de Moon.
Un bémol. Un seul.
Toute la présentation doit être faite en anglais. Et si la jeune femme a des bases, sa grammaire et sa syntaxe ne sont pas parfaites. Si son accent japonais peut-être accepté par ses confrères américains, peut-être pas les maladresses de langue. Alors, elle a pris le temps d’écrire son texte. Elle l’apprendra, pour le jour J. Après tout, ce n’est pas le premier rôle qu’elle tiendra.
Devant la porte de la classe, elle toque pour manifester sa présence. John est déjà là. A l’heure. Un vrai gentleman.
Bonjour Stoker-san, merci de prendre le temps de m’aider à corriger mon texte.
De prendre sur son temps libre, sur son après-midi sans classe.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
John était du genre à aider les autres, peu importe qui étaient lesdits autres. Élèves, professeur, en soi tous étaient à égalité aux yeux du dandy. Bien sûr, ceux qui avaient une bonne dose d’élégance, de respect et de délicatesse passaient légèrement en premier, mais si peu...
Il était donc tout naturel pour lui de proposer son expertise dans son domaine à sa collègue de cinéma. De plus le sujet semblait bien intéressant, bien que majoritairement inconnu du prof d’anglais. Mais l’était le secret d’un véritable gentleman : il devait être un homme de culture, capable d’avoir au moins un minimum de connaissance, peu importe le domaine et le sujet. C’était donc l’occasion parfaite de combler cette lacune.
"Mais il n’y a aucun problème Kawaguchi-San, il est bien naturel de s’entraider entre collègues."
Inutile de préciser qu’il était arrivé en avance dans la salle. On ne fait pas attendre une dame. Et on ne lui parle pas trop gentiment sous peine de voir débarquer Sharon, mais ceci est légèrement hors sujet.
"C’est donc pour une présentation à des experts, sur le thème du cinéma."
Les circonstances étaient extrêmement importantes. Le langage à utiliser était totalement différent quand il s’agit de s’adresser à des débutants.
"Combien de temps avez-vous prévu, environ ? Et ce serait avec joie que je jetterai un coup d’œil à votre support visuel."
Tant de chose à faire et relativement peu de temps... un défi à la hauteur de son talent !
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Toujours aussi gentil, ce John. Moon en fondrait. Pas d’amour. Mais elle trouve son air gentleman attendrissant. Comme on trouverait un chiot mignon. Quoi que, vu sa stature, drôle de chiot.
Moon ferme doucement la porte. Pas question qu’on les surprenne ici. Pas qu’elle ait peur des rumeurs - après tout, elle s’attend à être victime de quelques unes dans les prochaines semaines -, mais qu’elle préfère travailler dans le calme et le silence.
Pas une once de sarcasme. Moon est vraiment impressionnée. C’est que John est attentif. Ils ont discuté du sujet au détour de la salle des professeurs. Et même si, c’est assez logique vu la spécialité de la professeur de cinéma, elle reste quand même attendrie par le professeur d'anglais.
Moon se mord la joue. Le contexte, c’est bien, raconter sa vie c’est peut-être un peu trop. Elle ne saurait dire pourquoi elle se sent à l’aise avec John. Certainement parce qu’il n’y a aucune ambiguïté dans leur relation.
Parce que ça doit certainement être le plus catastrophique !
Moon ferme doucement la porte. Pas question qu’on les surprenne ici. Pas qu’elle ait peur des rumeurs - après tout, elle s’attend à être victime de quelques unes dans les prochaines semaines -, mais qu’elle préfère travailler dans le calme et le silence.
Vous avez une bonne mémoire !
Pas une once de sarcasme. Moon est vraiment impressionnée. C’est que John est attentif. Ils ont discuté du sujet au détour de la salle des professeurs. Et même si, c’est assez logique vu la spécialité de la professeur de cinéma, elle reste quand même attendrie par le professeur d'anglais.
Il s’agit d’un colloque international sur les archives appareils et machines. J’ai déjà eu l’occasion de participer à un de ce genre pour le festival Toute la mémoire du monde à la Cinémathèque française, mais jamais en anglais. J’ai eu la chance d’avoir des traducteurs !
Moon se mord la joue. Le contexte, c’est bien, raconter sa vie c’est peut-être un peu trop. Elle ne saurait dire pourquoi elle se sent à l’aise avec John. Certainement parce qu’il n’y a aucune ambiguïté dans leur relation.
Bref. C’est une présentation d’une heure, avec powerpoint, à en visioconférence. Je peux lire le texte, mais je vais certainement l’apprendre par cœur. C’est donc surtout la grammaire et la syntaxe qui sont importantes, pas tellement l’orhographe.
Parce que ça doit certainement être le plus catastrophique !
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Une bonne mémoire, et surtout, l’habitude de la faire travailler. Aussi, son véritable petit secret, une bonne prise de notes. Prenez des notes pour tout, et bientôt vous dominerez le monde.
"Ce n’est qu’une question d’habitude."
Révéler son petit secret ? Jamais. Il devait garder les apparences après tout. Ce petit brin de mystère qui créait une profondeur bien inutile a sa personne de gentleman.
La mademoiselle avait donc participé à un festival de ces maudits Français. Personne n’était parfait après tout. Il en coutait à un anglais d’admettre que leur ennemi d’outre-Manche avait leurs spécialités. Enfin, ça, c’était bien évidemment dans un autre temps, même si cette rivalité existait encore un peu, par principe.
"Je ne préfère pas imaginer la difficulté de suivre un tel sujet sans la maitrise de ce complexe langue."
Il avait de maigres connaissances, mais elles étaient bien indignes à prononcer.
"En visioconférence vous avez donc la possibilité d’avoir des notes, voilà qui est un point important."
Il faut analyser chaque avantage.
"Je ne suis pas un grand orateur, mais je désapprouve l’utilisation de la part cœur, surtout pour une période aussi longue."
Il était donc temps de changer de langue.
"Et je pense que vous avez largement assez de connaissance pour improviser si besoin."
Il n’allait pas évaluer son niveau, c’était inutile. L’anglais était une langue universelle, qui ne savait pas parler ce magnifique langage ?
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Une habitude ? Moon va devoir prendre John comme professeur. Que dis-je ! Comme maître à penser. Bien sûr, sa mémoire est correcte. Elle l’a suffisamment fait travailler enfant et adolescente pour pouvoir s’en vanter. Mais il lui manque certainement ce genre de petits détails, qui font la différence.
Et puis, c’est bien le point positif de la technique : les mots les plus complexes ne se traduisent pas. Surtout les noms de caméra. Et sur ce point, Moon est assez assurée. Tout autant que sa capacité à réciter un texte. Autant, dans un cours magistral, ce n’est pas terrible - il faut savoir être perturbé par les questions des étudiants - autant, en colloque, c’est une toute autre histoire. Il faut parler, sans s’arrêter, sauf si ce n’est pour glisser quelques extraits. Gérer son temps. Ne pas dépasser d’une minute. Sans oublier de tout dire.
Mais elle n’est pas d’accord. Bien sûr qu’elle peut improviser, mais le sujet du colloque est spécifique, et il faut parfois savoir se cadrer :
L’anglais de Moon est simple. Très simple. En japonais, elle aurait certainement approfondi ses idées. Elle n'aurait pas simplement parlé de “mots”, mais de “concepts”. Et c’est tout ce détail de langage qui lui manque. Et surtout ! Elle a bien du mal à conjuguer autrement qu’au présent. Un comble pour une historienne.
Ne vous inquiétez pas pour le jargon technique. Je le maîtrise bien en anglais ! C’est nécessaire pour pouvoir rechercher, après tout la plupart des articles internationaux sont dans cette langue.
Et puis, c’est bien le point positif de la technique : les mots les plus complexes ne se traduisent pas. Surtout les noms de caméra. Et sur ce point, Moon est assez assurée. Tout autant que sa capacité à réciter un texte. Autant, dans un cours magistral, ce n’est pas terrible - il faut savoir être perturbé par les questions des étudiants - autant, en colloque, c’est une toute autre histoire. Il faut parler, sans s’arrêter, sauf si ce n’est pour glisser quelques extraits. Gérer son temps. Ne pas dépasser d’une minute. Sans oublier de tout dire.
J’entends votre point de vue.
Mais elle n’est pas d’accord. Bien sûr qu’elle peut improviser, mais le sujet du colloque est spécifique, et il faut parfois savoir se cadrer :
Mais je ne suis pas d’accord. Si je connais les mots, on me comprend.
L’anglais de Moon est simple. Très simple. En japonais, elle aurait certainement approfondi ses idées. Elle n'aurait pas simplement parlé de “mots”, mais de “concepts”. Et c’est tout ce détail de langage qui lui manque. Et surtout ! Elle a bien du mal à conjuguer autrement qu’au présent. Un comble pour une historienne.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Le jargon technique était toujours bien plus aisé que le langage quotidien, et de loin. Ça n’était qu’une poignée (bon, bien plus d’une poignée, mais c’était l’idée) de terme à retenir pour des situations extrêmement spécifiques et qui était rarement utilisé en dehors de leur contexte.
Restait ce problème de par cœur, autour duquel les deux avaient des avis bien différents. Peut être que c’était une différence entre maitriser ou non la langue, mais lui-même se sentait (et était) capable d’improviser quand il s’agissait du japonais. Bien sûr, ceci lui avait demandé de longues années, mais le travail avait payé (comme souvent).
John notait toutefois que l’accent était présent dans les paroles de la jeune femme, et que l’anglais semblait légèrement bancal. Rien de grave, mais il pouvait deviner qu’elle cherchait lesdits mots. Autant rester dans la lance que les deux parlaient sans problèmes.
"Certes, et vous marquez totalement un point."
Il n’allait pas dénier ceci. Un gentleman savait admettre sa défaite.
"Ma crainte est que vous paniquiez et que vous oubliez votre part cœur, ce qui serait un problème. Ou que vous lisiez trop machinalement vos notes."
C’était de dures critiques, en soi.
"Non pas que je sous-estime votre capacité, j’imagine bien que ce n’est pas la première fois que vous réalisez une telle présentation. Mais autant la rendre mémorable, ne pensez-vous pas ?"
La perfection, c’était la seule chose qu’il recherchait.
"Mais ce n’est que mon avis, c’est votre présentation et je suivrai vos désirs. Si vous désirez travailler votre prononciation, je suis disponible."
Il réajusta son (inutile) monocle et commença (enfin) à ce pencher sur le texte.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Définitivement, ils ne sont pas d’accord. Moon comprend le point de vue de John, mais le débat est un peu stérile. Si la coréenne ne se sent pas à l’aise pour maîtriser une troisième langue correctement, elle est néanmoins touchée par la confiance de John. S'il est aussi optimiste, c'est parce qu’il ne l’a pas entendu parler anglais suffisamment. Alors, que ce soit dans le but de vraiment s’améliorer, ou peut-être aussi de faire plaisir à son professeur du jour, Moon n’abandonne pas la langue de Shakespeare.
La phrase est un peu bancale. Traduire par : “je suis plus à l’aise avec le par coeur que par l’anglais improvisé”.
Manque quelques prépositions, mais globalement, c’est compréhensible.
Ah, les phrases semblent de moins en moins bien construites ! Mais après tout, il faut se lancer, et ne pas avoir honte, n’est-ce-pas ? Pas besoin d’être toujours parfait ? Le principal n’est-il pas de se faire comprendre et de pouvoir communiquer des idées ? Et puis, elle est japonaise, on sera certainement conciliant avec son niveau de langue.
Elle sort de son cartable un petit dossier. Tout le texte est tapé. Tous les mots. Un gros bloc qui semble davantage tenir de l’article que de l’exposé oral. Les longues phrases sont entrecoupées de quelques photographies des dits appareils. Un moyen pour elle de savoir quand elle doit changer de slide de diaporama.
Je sais mieux apprendre que parler.
La phrase est un peu bancale. Traduire par : “je suis plus à l’aise avec le par coeur que par l’anglais improvisé”.
Peut-être je peux essayer entre les deux ?
Manque quelques prépositions, mais globalement, c’est compréhensible.
Je vais montrer le texte à vous.
Ah, les phrases semblent de moins en moins bien construites ! Mais après tout, il faut se lancer, et ne pas avoir honte, n’est-ce-pas ? Pas besoin d’être toujours parfait ? Le principal n’est-il pas de se faire comprendre et de pouvoir communiquer des idées ? Et puis, elle est japonaise, on sera certainement conciliant avec son niveau de langue.
Elle sort de son cartable un petit dossier. Tout le texte est tapé. Tous les mots. Un gros bloc qui semble davantage tenir de l’article que de l’exposé oral. Les longues phrases sont entrecoupées de quelques photographies des dits appareils. Un moyen pour elle de savoir quand elle doit changer de slide de diaporama.
Voilà.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
L’anglais était bancal, approximatif, horriblement prononcé, mais John comprenait tout de même ce qu’elle voulait dire, ce qui était le plus important. Critiquer les efforts n’avait aucun intérêt, du moins sans ajouter une bonne dose de compliment pour rendre la chose acceptable.
"Je vois. Et je comprend.
Si elle préférait la part cœur, il ne pouvait pas changer ceci, et il n’allait point insister.
"C’est la meilleure des solutions. Retenir les points importants, pas la manière de les expliquer."
Il choisissait soigneusement ses mots et expressions. À quoi bon utiliser son parler habituel si elle ne comprenait rien ? C’était inutilement se compliquer la vie.
Il tiqua intérieurement quand elle prononça une phrase terriblement crue et dépossédée de toute élégance, mais elle avait l’avantage d’être pure et facilement compréhensible. C’était donc le moment d’attaquer l’énorme et horrible bloc qu’était l’exposé. Ça n’était pas compliqué à lire, mais c’était trop touffu. Les phrases étaient trop longues et n’étaient pas découpées, aérées, et sympathiques à prononcer.
"Avez-vous tentez de lire à haute voix votre texte ?"
Une question point une critique.
"D’une part pour votre prononciation, mais également pour le rythme de vos écrits."
Ce qui était sympathique à lire pouvait sonner horriblement faux.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Moon hoche la tête. Elle pense avoir plus ou moins compris ce que veut dire John par là. Décidément, elle est meilleure en compréhension orale qu’en expression. C’est souvent le cas. Avec un coup dans l’nez, elle n’aurait certainement que faire de son anglais, mais aujourd’hui, elle est un peu trop fière pour ne pas réfléchir à chaque mot.
Bien sûr, elle n’a pas rédigé le texte dans la langue de Shakespeare. Elle l’a traduit, certainement un peu bancalement, du japonais à l’anglais, parfois en s’aidant de traducteurs automatiques. Pas Google traduction, non : les professeurs d’anglais de l’Université tapent bien assez souvent sur l’outil et elle ne se risquerait pas à l’utiliser. Mais d’autres sites internets un peu plus sérieux. Ce qui donne un ensemble cohérent, mais pas aussi fluide qu’en japonais.
Elle a tout donné, dans cette traduction. Toute son âme, toute son intellect. Et pourtant, elle le sait, c’est perfectible. Sûrement parce qu’elle a honte, elle n’a pas osé se confronter à ses propres mots. Elle attendait ça de cette entrevue : qu’il l’aide à être plus pertinente.
Histoire de comparer.
En japonais, oui. En anglais, non.
Bien sûr, elle n’a pas rédigé le texte dans la langue de Shakespeare. Elle l’a traduit, certainement un peu bancalement, du japonais à l’anglais, parfois en s’aidant de traducteurs automatiques. Pas Google traduction, non : les professeurs d’anglais de l’Université tapent bien assez souvent sur l’outil et elle ne se risquerait pas à l’utiliser. Mais d’autres sites internets un peu plus sérieux. Ce qui donne un ensemble cohérent, mais pas aussi fluide qu’en japonais.
Mais je crois j’ai peur de pas savoir rendre meilleur.
Elle a tout donné, dans cette traduction. Toute son âme, toute son intellect. Et pourtant, elle le sait, c’est perfectible. Sûrement parce qu’elle a honte, elle n’a pas osé se confronter à ses propres mots. Elle attendait ça de cette entrevue : qu’il l’aide à être plus pertinente.
Vous voulez voir le texte japonais ?
Histoire de comparer.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Ah, le voilà, le problème. Elle avait donc traduit un texte. Oh, ça n’était pas une erreur en soi, il était nécessaire de commencer par quelque chose, mais la traduction est toujours limitée et limitante. Surtout avec un certain manque de connaissance. Le défi venait de grimper en difficulté.
"Donc une traduction du japonais, je présume, vers l’anglais ?"
Ce n’était que pour confirmer son hypothèse. Il avait assez d’éléments en main pour la savoir juste.
"Ça n’est pas grave, c’est ici que je rentre en scène."
Attention, le mieux était l’ennemi du bien, et John était parfaitement au courant. Il devait sublimer ceci dans le but d’être un peu au-dessus du niveau de Moon, afin de la faire progresser.
"J’aimerais en effet voir le texte en Japonais. Non pas pour avoir mot pour mot, mais pour comprendre globalement le sens des phrases."
La traduction mot à mot - que faisaient souvent les sites internet - était souvent... horrible. Peut-être que dans le futur les ordinateurs comprendront qu’une phrase se lit dans son ensemble.
"Ce que je peux personnellement vous conseiller, c’est d’abandonner les sites de traductions. Ils nous empêchent de comprendre la logique derrière les phrases."
Et ce, peu importe la langue.
"Par contre des sites font office de merveilleux dictionnaires. Il m’arrive encore de les utiliser pour le japonais."
Il n’avait aucune honte à avouer ceci. C’était un point faible, et il travaillait pour le rendre plus discret.
"Pour en revenir au texte, toutes les phrases sont justes, à quelques exceptions près, grammaticalement parlant. Ce qui est un très bon point."
C’était, après tout, le plus important. Sur ce point, elle pouvait être fière d’elle.
"Je peux faire quelques annotations ? Il n’y a pas besoin de tout reprendre, je vous rassure. Seulement reprendre quelques structures de phrases et changer quelques mots, rien de compliqué."
Pour lui, et pour elle, bien évidemment. Il n’allait pas mettre des mots affreusement complexes à lire et à prononcer, la pauvre.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Elle hoche doucement la tête. C’est qu’elle n’est pas très fière, Moon, d’avoir usé d’un traducteur pour son texte. Bien sûr, il faut faire avec les outils qu’on a chez soi, et la coréenne n’a plus de dictionnaires dans son appartement. Mais après tout, il a raison, les manières académiques, elle les a un peu abandonnés.
A la demande de l’anglais, Moon attrape son cartable, le pose sur ses cuisses, et fouille dedans. Elle en sort une petite liasse de feuilles. Le texte, en japonais, est beaucoup plus réfléchi. Il y a une certaine poésie de la langue qu’on ne retrouve plus dans le texte traduit. Elle le tire de son étui, et le glisse le long de la table, jusqu’à John.
Voici le texte, je vous laisse le loisir de le parcourir.
Enfin, loisir, c’est vite dit. Il s’agit davantage d’un coup de main que d’un loisir. Bien sûr que John ne s’amuse pas en corrigeant des copies supplémentaires lors de ses heures de pauses. Elle ne le connaît pas bien, mais elle l’imagine plutôt se balader dans les rues de Kobe, profiter du soleil, peut-être bien accompagné.
Alors que John a toujours les yeux rivés sur le texte anglais, Moon se permet de ranger son feuillet japonais. Quelques feuilles ont glissé et sont en désordre. La control freak ne peut pas se le permettre.
Merci.
Moon doit l’avouer, elle est assez rassurée par les mots du professeur. Après tout, dans sa traduction, elle n’est pas complètement à côté. Elle avait peur d’une appréciation beaucoup moins agréable. En fait, elle s’y était même préparée. Ça fait bien longtemps que personne n’a pris la peine de la corriger ou de la reprendre, mais ça fait parfois du bien.
Je vous en prie, j’ai d’autres copies vierges, celle-ci est faite pour que l’on puisse travailler dessus.
“On”, pas “vous”. Elle n’a aucune envie de lui laisser faire tout le travail. Il la corrige, mais ne fait pas tout à sa place, sinon, elle n’apprendra rien.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Il prit le texte dans les mains, et le parcourut en diagonale la première fois, afin d’en avoir le premier arome, la première respiration. John devait admettre qu’il avait toujours ce frisson de lire un texte - surtout dans une langue étrangère (sauf le français bien évidemment) - bien écrit. Effectivement, tout le gout était perdu dans cette traduction approximative. Diable, le voilà maintenant archéologue, restaurateur dans un musée, dans le but noble de faire découvrir ces écrits uniques au reste du monde.
Mais peut-être qu’il s’emportait un peu.
Relecture. Il s’imprègne un peu plus des phrases, de l’écriture. La prononciation japonaise étant radicalement différente (et également poétique de sa propre manière), des adaptations allaient être nécessaires.
"Bien évidemment, c’est votre texte, je m’en voudrai de le charcuter sans lui laisser une chance de se défendre."
À quoi bon faire le travail tout seul pour devoir le refaire dans une semaine ? Certes, Moon était une jolie femme, mais il était déjà marié, et c’était un engagement pour la vie.
Si John était un chef d’orchestre, son stylo était sa baguette, le texte, la partition, et la professeur de cinéma était bien évidemment la soliste. Tous les acteurs étaient tous en place, la correction commença donc. En musique, le premier mouvement devait toujours être rapide, pour agripper l’attention du public. Ici, il était lent, compréhensif, explicatif. Une véritable introduction.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Le coeur de Moon bat à mille à l’heure. Le papier dans les mains de John, c’est un peu comme son trésor à elle. Le dandy - qui ressemblerait presque au modèle de père parfait - va bientôt donner son avis. Enfin ! Moon n’en peut plus et est suspendue à ses lèvres. Bien sûr, c’est effrayant de se faire corriger. Encore à son âge, même ! Surtout à son âge, peut-être. Parce qu’elle est elle-même professeur, chaque évaluation est une torture.
Il lit, il lit, mais il ne dit rien. Qu’il accouche ! Moon n’en peut plus. Elle a l’impression de revivre toute sa scolarité. Depuis les premières classes, à la soutenance de sa thèse. C’est fou comme elle peut se sentir toute petite lorsqu’elle ne maîtrise pas un sujet.
Pourtant, c’est une femme de caractère, qui sait se montrer fière. Mais aujourd’hui, elle n’en mène pas large. C’est que l’anglais, ce n’est pas sa tasse de thé.
Surtout qu’il y a des chances que cette réunion soit filmée ! C’est que les colloques via zoom interposés, ce n’est pas encore à la mode. C’est pourtant bien pratique, pense Moon. Après tout, même si elle aime voir du pays, prendre l’avion pour une intervention d’une demi-heure ce n’est peut-être pas nécessaire. Elle a du travail ici, et ne peut pas se permettre des vacances !
“En route pour l’avenir”, est son crédo !
Il lit, il lit, mais il ne dit rien. Qu’il accouche ! Moon n’en peut plus. Elle a l’impression de revivre toute sa scolarité. Depuis les premières classes, à la soutenance de sa thèse. C’est fou comme elle peut se sentir toute petite lorsqu’elle ne maîtrise pas un sujet.
Pourtant, c’est une femme de caractère, qui sait se montrer fière. Mais aujourd’hui, elle n’en mène pas large. C’est que l’anglais, ce n’est pas sa tasse de thé.
Ne vous retenez pas, surtout pas ! Les idées doivent rester les mêmes, mais il faut que le tout soit cohérent. Je ne voudrais pas blesser les oreilles de mes collègues outre-pacifique.
Surtout qu’il y a des chances que cette réunion soit filmée ! C’est que les colloques via zoom interposés, ce n’est pas encore à la mode. C’est pourtant bien pratique, pense Moon. Après tout, même si elle aime voir du pays, prendre l’avion pour une intervention d’une demi-heure ce n’est peut-être pas nécessaire. Elle a du travail ici, et ne peut pas se permettre des vacances !
J’ai oublié de le dire, mais cette présentation sera certainement captée et mise en ligne. L’Université se tente au numérique.
“En route pour l’avenir”, est son crédo !
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
"Si j’étais mesquin, je dirais que nos collègues américains ne comprennent pas la beauté de la langue anglaise."
Mais c’était un tout autre débat qui était, au final, assez puéril. Les cultures étaient totalement différentes maintenant, presque incomparables malgré que l’une prenait racine chez l’autre. Mais c’était aux historiens de s’amuser sur le sujet, pas John (même si bien évidemment des bouts d’histoire étaient dévoilés en cours d’anglais au lycée).
"Ça n’est pas plus mal. Et ceci ne change pas grand-chose pour votre texte, après tout."
D’ailleurs, il commençait les annotations et les corrections. C’était, en quelque sorte, une traduction, mais elle était naturelle pour lui. Après tout, l’anglais était une langue qu’il pratiquait depuis sa tendre enfance.
"Hum, voici un premier jet pour l’introduction. Si un mot est trop complexe ou inconnu, signalez-le-moi. J’aimerais également que vous tentiez de prononcer cette introduction, en tant qu’entrainement."
Si Moon ne pouvait réciter son texte avec harmonie, alors tout le travail allait être gâché.
Mais c’était un tout autre débat qui était, au final, assez puéril. Les cultures étaient totalement différentes maintenant, presque incomparables malgré que l’une prenait racine chez l’autre. Mais c’était aux historiens de s’amuser sur le sujet, pas John (même si bien évidemment des bouts d’histoire étaient dévoilés en cours d’anglais au lycée).
"Ça n’est pas plus mal. Et ceci ne change pas grand-chose pour votre texte, après tout."
D’ailleurs, il commençait les annotations et les corrections. C’était, en quelque sorte, une traduction, mais elle était naturelle pour lui. Après tout, l’anglais était une langue qu’il pratiquait depuis sa tendre enfance.
"Hum, voici un premier jet pour l’introduction. Si un mot est trop complexe ou inconnu, signalez-le-moi. J’aimerais également que vous tentiez de prononcer cette introduction, en tant qu’entrainement."
Si Moon ne pouvait réciter son texte avec harmonie, alors tout le travail allait être gâché.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Moon ne répond pas à la première réflexion. Elle ne se permet qu’un petit sourire qui se voudrait complice, mais qui semble davantage gêné. Après tout, américain, australien, britanniques… au fond ils sonnent un peu tous pareil à ses oreilles. L’anglais, c’est l’anglais, et si elle avait les capacités pour pouvoir critiquer la réception de cette langue par les américains, elle s’économiserait ce cours supplémentaire.
Ses joues rougissent un peu, alors que John remarque que le fait que la présentation soit filmée ne change pas grand-chose à l’histoire. D’une part, elle a la sensation que cette distance, que l’espace entre elle et l’écran, ne lui permet aucune erreur. Être filmée, c’est laisser une trace.
Une trace indélébile. Qu’on ne supprimera jamais. Qui sera utilisée encore et encore par des étudiants en mal de sujets, qui vaguent de site en site internet dans l’espoir de trouver le sujet de leur thèse. Elle devrait lâcher prise, sur ce sujet, avoir confiance en elle. Mais, c’est tellement plus facile d’avoir confiance en elle lorsqu’elle parle la langue de son père.
Lorsque John lui tend le texte corrigé, Moon l’attrape, pour pouvoir le lire, faire attention à chaque remarque, les lire avec attention.
Elle prend son temps, pour bien comprendre. Elle ne voudrait pas se précipiter. Comme lorsqu’elle lit un texte de théâtre, elle entre dans son personnage. Prends une grande respiration. Lâche l’air d’un coup sec. Avant de commencer.
Souriante, le son passe mieux lorsqu’on l’est, elle essaye de lire le texte. Elle butte. Beaucoup trop souvent. Parfois, elle se reprend sans trop de mal, d’autres fois, le fait de se tromper la gêne et elle n’arrive pas à continuer avec fluidité. Quant à l’anglais, ce n’est pas terrible. Pas mauvais non plus. Elle manque d’expérience.
Ses joues rougissent un peu, alors que John remarque que le fait que la présentation soit filmée ne change pas grand-chose à l’histoire. D’une part, elle a la sensation que cette distance, que l’espace entre elle et l’écran, ne lui permet aucune erreur. Être filmée, c’est laisser une trace.
Vous avez raison.
Une trace indélébile. Qu’on ne supprimera jamais. Qui sera utilisée encore et encore par des étudiants en mal de sujets, qui vaguent de site en site internet dans l’espoir de trouver le sujet de leur thèse. Elle devrait lâcher prise, sur ce sujet, avoir confiance en elle. Mais, c’est tellement plus facile d’avoir confiance en elle lorsqu’elle parle la langue de son père.
Lorsque John lui tend le texte corrigé, Moon l’attrape, pour pouvoir le lire, faire attention à chaque remarque, les lire avec attention.
Merci.
Elle prend son temps, pour bien comprendre. Elle ne voudrait pas se précipiter. Comme lorsqu’elle lit un texte de théâtre, elle entre dans son personnage. Prends une grande respiration. Lâche l’air d’un coup sec. Avant de commencer.
Souriante, le son passe mieux lorsqu’on l’est, elle essaye de lire le texte. Elle butte. Beaucoup trop souvent. Parfois, elle se reprend sans trop de mal, d’autres fois, le fait de se tromper la gêne et elle n’arrive pas à continuer avec fluidité. Quant à l’anglais, ce n’est pas terrible. Pas mauvais non plus. Elle manque d’expérience.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Bien, John avait réussi à lui faire comprendre que la vidéo ne change rien. Après tout le seul changement est que c’est enregistré pour la postérité, si postérité il y a. maintenant qu’il y pensait, ceci lui donnerait de se donner en spectacle, le motivant à devenir le meilleur prof du monde. La vie n’était-elle pas un immense jeu de rôle ? Il gardait cette question pour ses amis philosophes.
"Mais c’est bien naturel."
La correction était faite (et visiblement, acceptée sans plus de discussion, une bonne nouvelle), il restait le baptême du feu. La mise en son. Alors il pourrait métaphoriquement fermer les yeux, ouvrir grand les oreilles, et se laisser bercer par la mélodie. Il n’était que politesse et bienveillance que d’applaudir légèrement à la fin de la performance.
"Excellent, gardez votre dynamisme et votre bonne humeur et la majorité du travail est fait."
Car c’était ça le secret pour ne pas endormir son auditoire.
"Et ne vous inquiétez pas trop pour les mots, le texte était compréhensible."
Et avait été subtilement travaillé dans ce but.
"Maintenant, les quelques expressions qui fâchent."
Le type de mot qu’il trouvait extrêmement important, sur lesquels il ne fallait pas se rater. Des annotations d’expression plus tard - et non, certainement pas en phonétique, car Moon n’allait pas s’en souvenir - il donnait lui-même les exemples, bien que pour ceci il devait abandonner son petit jeu de gentleman, dans le but évident de donner une expérience plus authentique.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Les mots de John sont rassurants. Si Moon n’est toujours pas confiante sur son niveau, et butte parfois sur la prononciation, elle est déjà plus à l’aise. Elle sait qu’il faut sourire, qu’il faut prendre son temps, qu’il faut garder la tête bien droite. Après tout, on n’attend certainement pas d’elle un anglais parfait. Les Américains, aussi, peuvent se montrer compréhensifs, non ? Quand elle entend dans un colloque un étranger parler japonais, même très mal, Moon est toujours impressionnée : “wow, ce chercheur a fait des efforts pour apprendre la langue de mon pays !” Certes, l’anglais est la langue internationale, mais on verra bien ses efforts.
Les mains sur les cuisses, le visage poli, Moon se courbe doucement. Elle se sent sur son petit nuage, ayant presque l’impression d’avoir terminé l’exercice, et ce cours particulier. Ce n’était pas si terrible finalement… Sauf si.
Sauf s’il n’est pas terminé, et qu’il y a encore des choses sur lesquelles bosser. Le sourire sur le visage de Moon s’estompe légèrement alors que John pointe les expressions. Les expressions ? Quelles expressions ? Elle mord doucement sa joue. Bien sûr que son anglais n’est pas terrible, après tout les dictionnaires ne sont pas aussi précis qu’un autochtone. Certaines phrases du texte de Moon sont traduites mot à mot, du japonais vers l’anglais.
Merci.
Les mains sur les cuisses, le visage poli, Moon se courbe doucement. Elle se sent sur son petit nuage, ayant presque l’impression d’avoir terminé l’exercice, et ce cours particulier. Ce n’était pas si terrible finalement… Sauf si.
Sauf s’il n’est pas terminé, et qu’il y a encore des choses sur lesquelles bosser. Le sourire sur le visage de Moon s’estompe légèrement alors que John pointe les expressions. Les expressions ? Quelles expressions ? Elle mord doucement sa joue. Bien sûr que son anglais n’est pas terrible, après tout les dictionnaires ne sont pas aussi précis qu’un autochtone. Certaines phrases du texte de Moon sont traduites mot à mot, du japonais vers l’anglais.
Lesquelles ?
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Peut-être que c’était l’expérience. Peut-être que c’était l’âge. Ou juste sa manière d’être. Une sorte de flegme assortie d’une excellente capacité à relativiser les choses lui permettait de garder son calme dans toutes les circonstances. Et parfois, il était trop calme, au point que ça en était désarmant.
"Mais de rien, c’est tout naturel"
Après tout, elle avait demandé de l’aide. Il était là pour ça.
"Et bien... penchons-nous sur celle-ci. Vous voulez mentionner un effet de continuité et d’accélération. Une fois que l’action est lancée, elle continue d’elle-même, oui ?"
Toujours demander confirmation.
"Votre manière de l’écrire est juste, mais bien longue. l’effet boule de neige explique le même concept en quelques mots."
Il continua en expliquant les autres expressions qui avaient attiré son regard.
- InvitéInvité
Entre midi et deux
feat. John
Un peu trop littérale, Moon se penche sur son feuillet, pour mieux pouvoir lire l’expression. Elle la détaille du regard, sans bien comprendre le problème. Son manque de culture anglaise lui fait défaut, mais elle a bien l’impression d’être correcte. Elle remonte alors le regard et hoche doucement la tête, interdite.
Bien sûr qu’il y en a une. Question idiote. Mais John, avec sa classe légendaire, ne le fait pas remarquer. Loin de là. Avec une certaine gentillesse, il relève élégamment le problème et propose une solution.
Comme la plupart des expressions anglaises. Elle prend alors toutes les informations de John, les dévore, les note. C’est vraiment enrichissant, comme conversation. Si elle ne doutait pas de toute la richesse de l’anglais, elle ne l’avait pas saisie. Elle n’est pas certaine de toutes pouvoir les retenir, il y a des subtilités qui prennent du temps. Mais elle fera tout son possible. Avec un doux sourire, elle relève les yeux.
Elle fait une légère courbette, et récupère du bout des doigts ses feuillets. Elle va reprendre tout ça une fois rentrée chez elle, et elle a déjà hâte de mettre en pratique ce cours particulier. Il y a bien longtemps qu’elle n’a pas eu l’impression d’apprendre si vite. Ce n’est pas désagréable.
Pour rendre à César ce qui appartient à César, et dans sa langue, s’il-vous-plaît.
C’est bien ça, il y a une meilleure manière de le dire ?
Bien sûr qu’il y en a une. Question idiote. Mais John, avec sa classe légendaire, ne le fait pas remarquer. Loin de là. Avec une certaine gentillesse, il relève élégamment le problème et propose une solution.
Oh ! Je ne connaissais pas du tout !
Comme la plupart des expressions anglaises. Elle prend alors toutes les informations de John, les dévore, les note. C’est vraiment enrichissant, comme conversation. Si elle ne doutait pas de toute la richesse de l’anglais, elle ne l’avait pas saisie. Elle n’est pas certaine de toutes pouvoir les retenir, il y a des subtilités qui prennent du temps. Mais elle fera tout son possible. Avec un doux sourire, elle relève les yeux.
Vous m’avez vraiment aidé sur le coup, Stoker-san, je vous en remercie !
Elle fait une légère courbette, et récupère du bout des doigts ses feuillets. Elle va reprendre tout ça une fois rentrée chez elle, et elle a déjà hâte de mettre en pratique ce cours particulier. Il y a bien longtemps qu’elle n’a pas eu l’impression d’apprendre si vite. Ce n’est pas désagréable.
Je vous dirai comment le colloque s’est déroulé.
Pour rendre à César ce qui appartient à César, et dans sa langue, s’il-vous-plaît.
Code by awful modifié par Gin
- InvitéInvité
Le langage, et surtout le vocabulaire, est une chose bien particulière. John était le premier à dire que le but d’une conversation est de se faire comprendre, non pas d’être exact. Si pour vous une armoire était "une chose dans laquelle on range des vêtements", le message passait. L’art venait en économisant les mots et utilisant de "belles" expressions (une chose qui était extrêmement subjective). Tout ça pour dire qu’il avait appris une nouvelle chose à la demoiselle. Lui qui parlait de l’économie de mots... l’ironie. Mais il n’était pas pompeux pour rien.
"Mais c’est bien normal. N’hésitez pas à revenir demander de l’aide en cas de besoin."
Professeur pour tout âge et pour tous les niveaux.
"Je serai ravi d’avoir des nouvelles."
Voir les résultats des élèves était toujours un grand moment de (parfois d’in) satisfaction.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum