[Terminé] L'art de manger [Pv Nissa]

Il était neuf heure du matin, Beck avait passé sa soirée à cuisiner un bon petit repas pour le midi et avait décidé de passer au bureau pour mettre un peu à jour les dossiers de ses patients qui venaient la consulter régulièrement. Mais nous étions encore en période de vacances scolaire, alors pourquoi se prendre la tête à aller au rendez-vous ? La jeune femme avait prit rendez-vous avez Nissa avec qui elle était repartie du bon pied au bar à chat la dernière fois et à parler de Stella.

Il est vrai que la jeune femme avait entrepris quelques démarches pour se renseigner afin de pouvoir adopter la chatte en bonne et du forme. Elle souriait rien qu'à penser que la procédure était en cours et que la psychologue mettait tout en place pour pouvoir adopter l'animal dans de bonnes conditions. Elle avait pu constater que Nissa était sensible à ce genre de chose et les animaux pouvait être un point commun entre les deux protagonistes.

Beck prenait sa douche pour s'habiller d'une belle robe rouge fétiche et des petites sandales car aujourd'hui, le soleil était clément et il faisait assez chaud pour un mois d'août. Elle avait le bento préparé de manière assez conséquente, car d'après ce qu'elle avait compris, Nissa aimait bien manger et la psychologue voulait faire plaisir à son invité. Alors, une fois que tous les préparatifs étaient enfin prêts, la jeune femme se dirigeait vers la porte d'entrée et dira au revoir à son chat qui venait se frotter à la porte d'entrée.



Toujours avec sa voix toute douce, la jeune Oribe s'en allait de son appartement et refermant doucement la porte. La jeune femme remit ses clés dans son sac et s'en ira par les escaliers de la résidence de la zone 3 pour se diriger vers la porte principale. Elle marchait dans la rue, se hâtait à se rendre à son rendez-vous avec l'étudiante qu'elle trouvait vraiment sympathique et Beck avait cette tendance à donner la chance à l'humain, n'étant pas vraiment rancunière. Elle arrivait à la gare du métro pour prendre son tram et se rendre à l'établissement.

Le doyen lui avait donné l'autorisation de prendre possession de son bureau pour les vacances pour travailler et faire un peu de rangement. Elle était heureuse et regardait à travers les vitres du tram. Le paysage défilait sous ses yeux et émerveillait la jeune femme. La ville était tout de même propre contrairement à d'autres pays où la propreté reste négligé et à désirer. Une fois quelques minutes de transport fait, Beck descendra et se rendit au bâtiment où se trouvait son bureau après quelques minutes de marche. Le métro ne se trouvait pas bien loin de l'établissement de KHS et cela arrangeait bien la psychologue.

Une fois arrivée dans son bureau, la jeune femme disposa les boites de bento bien chargée pour ensuite attendre patiemment Nissa qui ne devrait pas tarder. La thérapeute jetait un oeil dans son ordinateur en attendant et consultant les dossiers de ses patients, voir si elle n'avait rien oublié. Toujours soucieuse du détail.

Bento:

Pendant ce temps là, la jeune femme tapait progressivement des mails. Elle était une bosseuse acharnée et elle ne prenait pas vraiment de congés car au Japon c'était plutôt mal perçu. Mais Beck ne voulait pas prendre de vacances, en tout cas quelques étudiants étaient encore présents dans l'établissement et il arrivait que certains maintiennent leurs rendez-vous auprès de la thérapeute.

Elle parcourait tranquillement ses mails, après tout le bento n'allait pas refroidir étant donné que ce sont des choses prêtes à manger sans modération. Elle avait compris que Nissa était une bonne mangeuse et elle avait prévue en conséquence ! Repartir du bon pied avec l'étudiante, c'était quelque chose d'intéressant et de positif dans l'expérience d'Oribe. Pouvoir ne pas être rancunière sur ce qui s'est passé lors de sa première consultation n'était que quelque chose qu'elle ne pouvait qu'effacer de sa mémoire.

Beck était perdue dans ses pensées, réfléchissant et se demandant comment elle pouvait avoir si peu d'amis et que les seuls personnes qu'elle pouvait avoir étaient des étudiants ou deux professeurs qu'elle ne voyait que très peu car occupés par leur cours. Le travail de psychologue n'est pas le même que de devoir enseigner des choses aux élèves, c'était tout autre bien qu'il n y ait pas de sous métier et que la jeune femme ne se considérait pas plus mauvaise que les autres.

On vient à frapper à la porte. Beck redressa le buste pour se lever de sa chaise et se diriger vers la porte pour ouvrir à son invité.



Oribe constatait la tenue de l'étudiante, bien apprêtée et qui s'était faite toute jolie pour l'occasion. Beck ne le montrait pas, mais elle était touchée de cette délicate attention ! Quand quelqu'un venait à se faire beau pour un rendez-vous, cela voulait dire qu'il respectait la personne qu'il avait en face de lui et non comme quelqu'un qui pouvait se ramener en survêtement, baskets.

Elle montrait à son invité la place qu'elle pouvait prendre devant les boites de Bento. Les contenants étaient neutres, ne comportant pas de dessins trop "cute" ou enfantins. Cela pouvait juste être des illustrations fleuries car Beck appréciait les fleurs. Elle affichait toujours ce sourire avenant et observait Nissa. Est-ce qu'elle allait se montrer comme la dernière fois, moins timide ? Seul la demoiselle pouvait le démontrer.

Bento:

Il est vrai que la période n'est pas facile. Chaque fois, il faut se surpasser lors des examens qui nous sont donnés. Des matières où l'on ne se sent pas forcément à l'aise ou d'autres où on a révisé tous les jours sans relâche puis devant la feuille c'est le trou noir. Alors qu'on connaissait notre leçon par coeur, le stress peut être ?

La psychologue comprenait Nissa, que les examens étaient quelque chose de très éreintant et très fatiguant psychologiquement. On se met une énorme pression et c'est cela le plus difficile : la confiance en soi.



Oribe savait que certains c'était facile d'avoir des informations haut la main et répondre à toutes les questions qui étaient donné et que dans son cas, c'est difficile car il faut travailler dur pour arriver à quelque chose. Beck avait passé des nuits blanches complètes sans devoir sortir de sa chambre pour en arriver à bout.

Les examens ne sont pas les mêmes. Mais la psychologue comprenait très bien le ressenti que pouvait avoir l'étudiante face à cet échec, bien qu'elle semblait apprécier la prof de cinéma. Après, malheureusement ce ne sont pas les professeurs qui choisissent les sujets pour les élèves. La jeune femme pensait à Moon qui allait partir de l'établissement et allait certainement lui manquer.



Elle affichait un grand sourire tout en ouvrant les deux boîtes qui se trouvaient devant nos deux protagonistes. La psychologue avait cuisiné la veille de bons petits plats qui étaient bien préparés et énergétique. Manger peut remonter le moral lui as t'on dit et le but de la manœuvre était de prendre du bon temps.

Beck a toujours été le coeur sur la main, a vouloir donner et pas un brin rancunière. Cette relation amicale partait du bon pied et ne s'était pas imaginé qu'elle partagerait un repas avec Tanaka. Mais cette personne semblait dire gentille que la japonaise ne pouvait que lui prouver sa sympathie.

Bento:

La jeune femme écoutait attentivement les déboires de l'étudiante concernant ses examens. C'est vrai que le théâtre et le cinéma ce n'est pas évident et si l'on se ramasse lamentablement, alors que nos parents croient en nous, c'est encore plus compliqué psychologiquement. Beck cherchait quelque chose pour remonter le moral à Nissa qui semblait un peu dépité de décevoir un proche.

Est-ce que les parents de Beck auraient fait la différence si elle s'était ramassé sur une matière ? La psychologue était assez troublée de voir des parents prêter autant d'attention envers leurs enfants. Elle n'était pas habitué à voir cela, bien que c'est surtout elle qui n'avait jamais eu l'opportunité de profiter de cela.



Oribe avait travaillé durant plusieurs heures à confectionner ce bento composé de différents plats. La thérapeute affichait un petit sourire en regardant Nissa en affichant toujours ce petit sourire. Elle ne semblait pas très enchanté par le plat mais la jeune femme savait qu'il fallait goûter avant de dire que l'on aimait pas.



La japonaise se levait de sa chaise en quête d'aller à son frigo pour regarder quelque chose de plus appétissant pour l'étudiante. Il était hors de question qu'elle reste le ventre vide et sortira de son frigo un autre bento qu'elle avait préparé en plus.

Bento:

C'est un beau projet que Nissa avait de devenir vétérinaire. Un métier qui demande beaucoup de minutie et de connaissances poussées. Elle avait l'air motivée dans sa démarche, la thérapeute appréciait ce genre de chose. Vouloir aller de l'avant malgré les échecs. C'est ce qu'on lui avait toujours appris. Toujours prendre le positif dans ce qu'on pense être négatif.

Beck adorait les animaux et beaucoup trop sont abandonnés car les gens les adoptent en pensant qu'ils ne grandissent que peu et restent des chiots ou des chatons. Des races croisées et recroisés pour pouvoir convenir à l'humain. Sommes nous égoïste ? La réponse reste logique.



Elle avait effectivement confectionné les bentos à l'identique pour que les deux protagonistes puissent manger et goûter à la même chose. Comme deux bonnes copines. Beck était très investie quand il s'agissait de cuisine et surtout quelque chose qu'elle appréciait beaucoup. Ce qui lui remontait le moral et qui semblait lui occuper l'esprit.

La thérapeute a peut-être loupée sa vocation concernant sa carrière de grande cheffe cuisinière dans un restaurant étoilé.



Elle fit signe à son amie qu'elle pouvait commencer à manger et détachant ses baguettes pour manger ses mets goûteux. La psychologue mangeait lentement et buvait quelques gorgées d'eau et puis continuant de manger quelques morceaux tout en regardant si Nissa touchait à son repas.

Bento:

Etre la meilleure, c'est l'objectif de tous les étudiants en ce bas monde. Toujours concentrer ses efforts sur ce que l'on a envie de faire le plus au monde. Nissa était l'une des étudiantes qui étaient la plus motivée dans ce qu'elle entreprenait, la psychologue appréciait de voir que cette dernière voulait tout donner et c'est ce qu'il fallait. Malgré sa timidité, elle allait s'en sortir et elle la sentait davantage plus confiante, plus à l'aise dans ce qu'elle disait et ce qu'elle entreprenait. Peut être que l'étudiante ne s'en apercevait pas, mais Beck l'avait bien remarquée.

La jeune femme continuait à manger son bento, le croquant des petits pois venaient à croquer sous sa dent et elle dévorait son repas avec une grande attention. Toujours le sourire aux lèvres. C'est sa grand-mère qui lui a donné le goût de la cuisine, elle se souvient dans sa tendre enfance qu'elle aimait faire des recettes traditionnelles japonaise et puis petit à petit, elle demandait à ses parents de regarder des émissions gastronomique ou des émission de cuisines ordinaires pour se donner de l'inspiration.

Pouvoir réaliser son rêve n'était ce pas ce que les humains voulaient tous ?



Beck rougissait aux compliments de son interlocutrice. Elle n'était pas habituée à ce genre de compliment, mais surtout le dernier à l'avoir fait c'est un autre étudiant avec qui elle avait passé du temps à faire de la cuisine et faire de la cuisine. Lui-même avait été son commis pendant quelques heures pour confectionner un bon petit plat après la plage.

Nissa semblait apprécier sa cuisine et c'est vrai que la jeune femme était contente que cela plaisait à son invité. Elle était heureuse même qu'elle voulait la désigner comme sa cuisinière attitrée d'office et semblait être sincère dans les compliments qu'elle lui avait fait.



Beck continuait à grapiller avec ses baguettes dans son bento, toujours avec ce sourire bien heureux. Les morceaux d'omelettes étaient légèrement sucrés, ce qui donnait un goût spécial à la recette et la présentation de son bento était simple mais efficace. En tout cas, cela semblait plaire à l'étudiante et la présentation d'un plat est important pour qu'on ait l'impression qu'il soit appétissant.



Comme on pourrait dire, une personne sachant bien cuisiner était bonne à marier. La jeune femme buvait à nouveau quelques gorgées d'eau après avoir terminée sa phrase et puis continuera à manger son riz avec appétit.

Bento:

Le discours de Beck n'était pas visé à ce que Nissa mette des bâtons dans les roues des autres étudiants. Non. Elle voulait simplement que Nissa se batte pour ses convictions et surtout pour ce qu'elle aime faire et être simplement donner le meilleur d'elle-même.

Nissa en était tout à fait capable. Elle donnait l'impression que sous ses airs réservés et timide, c'était une personne qui en voulait malgré les obstacles qu'elle pouvait avoir le long de son parcours professionnel. Être vétérinaire et sauver les animaux qui sont dans le besoin ou leur apporter des soins était une bonne motivation pro.

Les émotions de Beck ainsi que ces sentiments faisaient un tour dans sa tête en une fraction de seconde. Elle voulait protéger même si Nissa ne le voulait pas, la psychologue n'y voyait aucun inconvénient de proposer à l'étudiante des petits plats de temps en temps pour déjeuner. Pourquoi pas passer quelques pauses de midi ensemble ? La thérapeute ne le savait pas vraiment comment poser sa phrase sans que cela paraisse étrange dans le regard de son interlocuteur.



Comment dire à son invité qu'elle l'appréciait ? Comment dire à une étudiante à qui c'était mal parti il y a quelques mois alors qu'aujourd'hui, elle se sent bien à discuter avec ? Beck peut-être s'emballait un peu trop vite, elle ne voulait pas paraître trop rapide au niveau de ce qu'elle ressentait au sujet de la relation que Nissa et elle entreprenait. Même si dans un bureau, il y avait rien d'intime, mais la psychologue savait pertinemment que si quelqu'un les voyaient déjeuner ensemble, il y aurait certainement des rumeurs ou des messes basses les concernant.

Très souvent, dans les établissements les bruits courent très rapidement et plus vite que l'on croit. Rien qu'en y pensant, Beck se sentait nerveuse. Elle mangeait en silence pendant quelques secondes et perdue dans ses pensées.



Trop risqué de faire part de ce que la psychologue ressentait en ce moment même pour Nissa. Comme une petite sœur ou une personne dont elle se sentait proche. La thérapeute était heureuse de savoir que Nissa n'était pas fermé à la proposition du bento fait maison et préparé par ses soins. Une chose après l'autre.

Bento:

Beck ne voulait pas intimider Nissa. Elle ne voulait surtout pas la gêner et encore moins être insistante. Elle ne voulait pas que Nissa pense qu'elle était envahissante ou qu'elle cherchait à tout prix là sympathie de l'étudiante, comme une personne qui n'avait pas d'amis ou trop désespérée.

La thérapeute était contente de mener quelque chose de positif avec la demoiselle surtout vu comment leur rencontre avait été un poil tendu au mois de février. Mais Beck voulait éviter de penser à cet épisode, c'était du passé après tout et il fallait penser au présent. Comme elle l'aurait conseillé à ses patients en consultation ! Il fallait qu'elle applique ses propres conseils sur elle.



Beck n'était pas du tout contrarié et elle souriait éperdument à son interlocutrice. La jeune femme terminait son riz, toujours avec appétit. La psychologue regardait le soleil traversant les fenêtres et qui rendait la pièce davantage chaleureux. Partager un moment avec des étudiants sans ambiguïté, ce n'est pas quelque chose de mal et le doyen n'y verrait aucun inconvénient.

Bento:

Il est vrai que point de vue éthique, c'est pas très bien vu un membre du personnel et un étudiant sympathiser. Mais il y a rien d'ambigue là dedans, bien au contraire ! Beck voulait simplement être gentille et rendre service, se sentir d'avantage utile.

Est-ce que d'autres étudiants seraient envieux que Beck confectionne des bentos à Nissa ? La psychologue ne savait pas trop, mais il ne fallait pas être négative sur le sujet.



C'est une manière indirecte de demander à Nissa. La thérapeute était heureuse de connaître davantage les goûts de l'étudiante. Elle souriait doucement à la demoiselle avec beaucoup de sincérité et terminant définitivement son bento. La jeune femme était détendue, et bien repue.



Beck repensait à cette expérience avec Milan. À cuisiner du bon poisson à ses côtés et avoir dégusté tranquillement à son domicile. Il est certain que Beck n'ouvre pas souvent la porte aux inconnus ou personnes qu'elle ne connait que très peu. Mais elle pense au fond d'elle que certains pouvaient pénétrer dans son appartement sans émettre de jugement ou de devoir divulguer son adresses à d'autres étudiants.

Bento:

Beck devait reconnaître qu'elle était têtue et très enthousiaste. Elle ne savait pas où s'arrêter et c'est vrai qu'elle était assez expérimenté concernant la cuisine traditionnelle japonaise ou qui viendrait de d'autres pays comme les pâtes bolognaise comme le citait Nissa. Elle appréciait la cuisine étrangère comme cuisiner des naans au fromage qui est indou avec de la sauce sucrée ou bien épicée.

Beck passait ses soirées à tester de nouvelles recettes et à les noter dans un petit carnet pour ne rien oublier. Cela la rendait heureuse et elle était dans son élément. C'était comme une passion pour elle, mais ne s'en vantait pas auprès de tout le monde. Que peu qui l'a côtoyait de manière rapprochée comme aujourd'hui l'apprenait.



Elle dira cela de manière interrogative. La thérapeute aurait bien aimé la recette, même si la jeune femme connaissait et maîtrisait tous types de plat, elle n'en avait aucune connaissance. Si c'est un plat qui tient à cœur à Nissa, Beck voudrait bien lui faire même si ses compétences n'égalerait en rien le goût que l'étudiante connaissait. Ou peut être ? Mais Beck n'est peut-être pas aussi ambitieuse.



Nissa était fort sympathique. Elle appréciait ce genre d'ambiance, chaleureuse et surtout simple, sans prise de tête. Après, la thérapeute ne connaissait pas le ressenti à son encontre, après c'est une position difficile et de ce fossé qu'il y a entre le personnel et les étudiants. Il ne fallait pas s'autoriser de liberté, mais Beck ne faisait rien de mal. Ce n'est pas comme ci elle tentait d'influencer ou détourner un élève négativement ou chercher à lui nuire.

Bento:

C'est vrai que Nissa venait d'avouer qu'elle avait bu indirectement de la bière. Mais Beck, qui est t'elle pour juger ? De toute façon, elle n'a rien à voir avec l'étudiante et ce n'était pas sa mère, alors après tout elle faisait ce qu'elle voulait. La jeune femme vint à se lever subitement de sa chaise pour aller prendre un petit carnet dans son sac à main, un endroit où elle notait toutes les recettes qu'elle pouvait trouver.

Beck se sentait comme un poisson dans l'eau. Elle notait les instructions de Nissa. La psychologue essayerait cela un jour, surtout que la recette n'avait pas l'air bien compliqué !



Beck n'avait pas de vacances, c'était sûr. Mais la jeune femme pouvait passer du temps le dimanche ou peut être en soirée. Mais cela l'étonnerait que l'étudiante puisse se libérer dans ses moments là. Elle affichait toujours un petit sourire à son interlocutrice et puis reposera son carnet dans son sac à main pour venir s'asseoir en face d'elle.

Bento:

Il est vrai que c'est plus simple de regarder sur Google et voir si la recette respectait tous les ingrédients et les proportions. On ne peut pas rire avec la cuisine et les doses. Encore pire quand c'est de la pâtisserie, on a l'impression de faire de la sorcellerie. Il faut respecter les doses inscrites au gramme près ! Sinon c'est le foirage assuré.

La thérapeute écoutant les dires de la jeune femme qui parlait du déménagement de sa mère et qui semblait ne pas avoir la possibilité de la voir bien souvent. Il est vrai que cela lui faisait penser à sa propre famille qu'elle ne voyait pas souvent et qu'elle avait peut être une fois ou deux au téléphone.



La japonaise ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas. Les relations parentale et avec leurs enfants n'était point le sujet du jour. Aujourd'hui, c'est une journée plutôt tranquille alors les gens n'allait pas trop l'embêter avec les consultations intempestives ou qui serait complètement aléatoires. Combien pouvait débarquer dans son bureau par simple impulsion sans avoir pris rendez-vous ? Beck avait connue cette situation plusieurs fois.

Certains étudiants pensaient que c'était même un passe droit et leur faisant croire qu'ils pouvaient passer devant tous le monde. Très souvent, ce sont les étudiants qui ont la vie facile et dès qu'ils ont un petit pet de travers, ça y est c'est la fin du monde. Beck préférait traiter les cas plus urgent d'ordre psychologique et non des cas qui n'ont pas réellement d'importance bien que tous les patients doivent être traités à la même enseigne.

Elle reprit ses esprits en une fraction de seconde et puis souriant toujours à Nissa.

Bento:

Nissa venait à commencer à se confier légèrement sur sa mère. Il est vrai que les relations mères filles ce n'est pas chose simple, en tout cas de ce que Beck peut comprendre. Cela la faisait encore plus penser à la relation qu'elle avait avec ses parents. En tant qu'enfant, c'est un peu compliqué de pouvoir emmagasiner tout ça. Les adultes on tendance à oublier ce genre de détail.

La jeune femme continuait à grapiller un peu dans son bento et regardera l'étudiante.



La japonaise était triste pour Nissa, même si cette dernière ne voulait certainement pas s'attirer la sympathie de Beck. Elle l'écoutait attentivement et s'imaginait la vie que cela pouvait être, surtout avec ce genre de dicton comme elle aurait pu citer il y a quelques secondes mais Nissa est une femme forte. En tout cas, c'est ce qui l'avait marqué.

Beck était du genre à s'attacher un peu trop facilement aux gens et c'est vrai que c'était pas facile dans la vie de tous les jours. Surtout avec ce genre d'attitude, à vouloir être gentille et attentionnée avec tout le monde. Toujours vouloir donner, sans rien attendre en retour, que c'est beau ! La psychologue regardait de temps en temps le soleil par la fenêtre, elle avait une belle vue de son bureau dans le bâtiment de KHS. Et c'était comme son repère, bien pour cela que Beck se retrouvait souvent ici à archiver ses dossiers. C'était une amoureuse de son travail.

Bento:

Beck était alors rassurée qu'au final la relation entre sa mère et Nissa avait été bénéfique pour son développement personnel. La jeune femme ne savait pas trop comment, elle n'osait pas poser la question mais en tout cas elle était contente d'entendre cela. Alors suite à sa réponse, tout en terminant son repas, Beck affichait un petit sourire.

Son interlocutrice était curieuse de l'enfance de la psychologue. Elle n'était pas du tout gênée de répondre à l'étudiante. Par quoi devrait t'elle commencer? La thérapeute ne savait pas trop, même si la relation avec ses parents était tout a fait saine.



Est-ce qu'elle cherchait à éviter le sujet de la maladie de son grand père ? Beck savait pertinemment que c'était un moment difficile à évoquer. Aucune difficulté, c'était le passé alors pourquoi être si hésitant ? Elle reprit alors son récit.



D'un seul coup, le calme olympien de Beck se transformait en une fraction de seconde comme un moment de panique. Sur son visage, on pouvait voir d'un seul coup les yeux de la psychologue qui venaient à s'écarquiller d'inquiétude. Elle ne voulait pas que Nissa la trouve trop avenante ou même carrément louche. Surtout que Beck commençait à apprécier l'étudiante.

Toute ses conversations menées avec Nissa était une avancée pour la jeune femme. Elle comprenait que l'importance d'une relation n'est pas l'âge, mais la façon de penser et les centres d'intérêts. Les discussions qui sont établies entre deux individus sont très bénéfique pour une relation sérieuse et saine.

Bento:

Luers conversations s'était tournée vers Beck. La psychologue n'était pas habituée à être le centre d'une discussion et que quelqu'un s'y intéresse vraiment. Nissa semblait y prêter grande attention et la jeune femme prenait alors plaisir à discuter avec l'étudiante.

C'est vrai qu'au vu de la proximité des deux interlocutrices, Beck pouvait largement la tutoyer et elle trouverait cela bizarre que Nissa ne fasse pas de même. Dans son récit, on avait l'impression que la japonaise ne souffrait pas du tout de le raconter, comme ci les rôles étaient inversés et que l'endroit était approprié pour parler.



Beck ne voulait aucunement faire pitié avec son histoire. Il y avait un tas de personnes avec ce genre d'histoire banale, bien que le harcèlement n'en fasse pas parti. Mais pour le reste, concernant les parents complètement indifférent, préférant leur situation professionnelle à personnelles.... Ce n'était pas une situation des plus rares, surtout au Japon.

La psychologue affichait un petit sourire en regardant Nissa. Elle était contente qu'elle soit là à l'écouter et à prêter attention à ce que tout Beck pouvait dire. Prenait t'elle son histoire au sérieux ?



Est-ce que Beck avait été claire dans sa demande de tutoiement ? Enfin Nissa était une personne tout à fait intelligente et la jeune femme n'avait pas besoin de faire de dessin concernant leur relation. C'était quelque chose de doux et d'agréable, quelque chose de bien dans le coeur de Beck. Elle se sentait davantage mieux à parler avec Nissa et que leur relation avait été assez difficile au démarrage, mais ça c'est du passé.

Beck ne trouve pas cela étrange de raconter son passé. Cela peut permettre parfois de faire comprendre aux gens, que ce n'est pas parce qu'on est psychologue qu'on a pas de soucis et surtout que certaines situations permettaient à Beck de pouvoir donner quelques conseils aux jeunes.

Bento: