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Seito Mori
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Seito Mori
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Seito Mori

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Lun 16 Oct 2023 - 21:55
JEUDI 15 MARS 2018



Cette minute n'est pas homologuée dans la temporalité terrienne. Sinon Seito n'en ressentirait pas les effets avec une telle intensité. Son dos se tend alors que des mèches de cheveux lui chatouillent la nuque. Il ferme les yeux et inspire profondément. La chaleur du corps de Mathéo irradie jusqu'à son cœur frénétique. En n'émettant aucune objection, il accepte cette étreinte. Comme il accepte cette proximité. Le japonais ne sait quand ils seront amenés à réitérer l'expérience. Il a toujours le goût de sa bouche entre ses lèvres, la violette tapie sur son palais. Ses pensées s'éloignent de la salle de club. Il se voit demain face à ses parents. Le prendront-ils dans leurs bras pour le féliciter ? Y aura-t-il la même joie dans leurs yeux que dans ceux de Mathéo ? Seront-ils enfin fiers de ce qu'il a accompli ? La marche lui paraît gigantesque. Mais qu'importe si ses parents considèrent son passage comme un pas de souris, ce sera toujours mieux que ce vide intersidéral dans lequel il a évolué pendant des années.

Tout doucement ses muscles se dénouent. Il espère, stupidement, cette chaleur qui fait battre son cœur. Là, contre ce corps, le monde est beau. Parce que ce corps veut de lui. Seito n'est pourtant pas sorcier, il n'est même pas celui qui a ramené les confiseries. Il sait d'avance que c'est trop tard. Maintenant qu'il y a goûté, il ne pourra plus jamais revenir en arrière. S'en persuader ne lui a jamais réussi. Dès lors que l'émotion s'agrippe à son épiderme, il se sait foutu. La minute peut bien durer des heures. Quand bien même sa respiration ne s'assagit pas réellement. Il veut tout ressentir. Le moindre frisson, la plus petite angoisse. Il veut être. Des conséquences, il y en a toujours. Demain déjà, puis après les vacances. Loin de ce corps qui dit l'aimer. Il a beau ne pas y croire, il craint que Mathéo l'oublie. Que cette séparation le fasse changer d'avis. Et si ce n'est pas maintenant, ce sera plus tard. Car Seito est un abruti. Il dira ou fera quelque chose qui le compromettra. C'est comme ça qu'il fonctionne. C'est ce qu'il est, sa nature profonde.

Le sang afflue sur ses joues. Le japonais redresse le dos sans précipitation. Se peut-il que ce soit déjà la fin de ce rendez-vous insolite ? Ses pupilles suivent chacun des gestes du brun jusqu'à ce que son sourcil se soulève face au paquet qu'il lui tend. Il consent à se lever à son tour pour l'attraper.

« Qu'est-ce que c'est ? »

Il détaille l'étiquette du regard et manque de s'étouffer. Non pas à cause du contenu mais bien à cause de la révélation de Mathéo. Des yeux affolés se braquent sur lui.

« Sérieux ? »

N'est-ce pas étrange comme réquisition de salle ? Ogawa-sensei avait dû trouver cela puéril. Alors pourquoi s'était-il donné la peine d'offrir ces bonbons ? Bon sang, avoir un professeur dans l'équation rend cette fin d'après-midi bien trop réelle. Sa voix est hésitante

« J'imagine que y'a rien d'mal à... Bref. Il avait pas besoin de nous offrir quoi qu'ce soit. Si je le vois, je le remercierai. »

Le plastique crisse entre ses mains. Alors qu'il s'imagine déjà devoir faire face au professeur d'histoire, cette question pragmatique le sort de sa torpeur. Il pose le paquet sur la table à côté de lui et s'empresse de s'accroupir à côté de Mathéo.

« Attends, je vais t'aider à ranger. »

Même s'il est peiné de devoir détruire cette tour emblématique de leur petit monde, il ne peut malheureusement pas l'emporter tel quel chez lui. Cela soulèverait bien trop de questions auxquelles il ne souhaite pas répondre. Pour l'instant, Mathéo est un de ses secrets.

« J'vais prendre une boîte et on va répartir ce qui reste à nous deux. Comme ça j'pourrais la mettre dans ma valise et emporter un morceau de notre royaume avec moi pendant les vacances. Y'aurait pas eu les vacances, elle aurait trôné sur mon bureau et j'aurais tout mangé en faisant mes d'voirs. »

Ses lèvres s'étirent. Il s'applique alors à défaire chaque bonbon de leur support. Les deux boîtes se remplissent progressivement et avec elles s'évanouit le mirage de Satōkuni. Les assiettes sont empilées, les verres collectés. Ne reste plus que les grains de sucre au sol qui s'effacent eux aussi sous les coups de balai. Et soudain, toute trace de leur passage a disparu. Seito regarde bêtement le sol. Ici, il l'a embrassé. Ici, il l'a enlacé. Ici, leurs corps ont partagé, l'espace de quelques instants, une intimité déconcertante. Et dehors ? Après leurs souvenirs, qu'en restera-t-il ? Son visage s'abaisse, étonnement timide. A l'heure des au revoir, que doit-il faire ? S'ils étaient restés amis, la question ne se poserait pas. Mais maintenant qu'ils sortent ensemble – oh mon dieu, ils sortent ensemble – quelle est la marche à suivre ? Est-il forcé de l'embrasser ? Se forcerait-il réellement ? Et s'il ne fait rien, Mathéo s'en offusquera-t-il ? Considérera-t-il leur relation caduque ? Est-elle seulement légitime dès à présent ? Oh et puis merde ! Seito se débarrasse de la boîte qu'il a entre les mains et s'échoue sans prévenir contre le torse de Mathéo.

« Un énorme merci pour tout c'que t'as fait pour moi. »




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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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Dim 22 Oct 2023 - 22:45

Ils vécurent enfants et firent beaucoup d'heureux

15 mars 2018

Il acquiesça, caressant son visage des yeux. Seito s’en irait demain, le temps de vacances qu’il trouvait déjà trop longues. Ils ne se verraient plus avant la rentrée, n’auraient peut-être pas même l’occasion de se dire au revoir après la cérémonie de fin d’année… mais il aurait un souvenir de cette après-midi avec lui. Il emporterait, protégés dans sa boite, des bouts de leur trésor. Il lui donnait tous ceux qu’il souhaitait, de la poignée de bonbons aux miettes de sucre les plus subtiles s’il les voulait. Lui, les voulait. Il ne laissa rien se perdre en récupérant les bonbons que Seito ne pourrait emporter. Il n’était pas certain de réussir à les manger cependant. Un trésor, cela se chérit, cela se préserve. Il aurait aimé devenir magicien ou alchimiste le temps d’une toute petite heure, le temps de rendre impérissable les denrées doucereuses de sa boite. Chaque bonbon lui rappellerait ce jour là, ce moment incroyable, impensable, surréaliste durant lequel il s’était senti revivre pour la première fois depuis bien longtemps. Les quelques bonbons à la violette, camouflés sous le reste, rappelleraient à son coeur comme il avait vibré en embrassant Seito. Le rouleau de réglisse qu’il avait réussit à écraser avec en fermant sa boite lui remémorerait comme son corps avait désiré le sien après en avoir consommé; comme l’espace de quelques secondes, il aurait aimé le savourer tout entier. Y penser lui recolora les joues tandis qu’il l’aidait à ranger et nettoyer.

Cela avait été une après-midi aussi éprouvante que merveilleuse, comme un rêve lucide perdu entre deux cauchemars et il avait peur qu’il ne s’arrête, il craignait que ses songes les plus sombres ne le reprennent. Ils nettoyèrent les tables qu’il remis tour à tour en place à mesure que Seito balayait le sol. Chaque coup de balais lui serrait le coeur, y enfonçait une nostalgie qu’il jugeait malvenue. Ce n’était pas encore fini, il leur restait quelques minutes. Il glissa le paquet de bonbons piments sur le typerware de Seito, c’était plus approprié que ce soit lui qu’il les emporte. Tout comme lui, les piments avaient de quoi faire brûler bien des lèvres, bien des coeurs, bien des ventres. Mathéo jeta un œil à la salle, le club de traditions japonaises avait retrouvé sa forme initiale. Toutes traces de leur passage avait été effacé. Ogawa-sensei en serait satisfait, cela signerait définitivement leur contrat de confiance… Pourtant, il aurait préféré milles fois la trahir, cette confiance, si cela avait pu lui permettre de rester dans leur royaume encore un peu.

Tristement, il s’apprêta à rejoindre la sortie. Comment une fin se signait-t-elle exactement ? Suffisait-il de lancer le générique et de l’écrire, comme dans les films ? Lorsqu’ils sortiraient de la pièce, est-ce qu’un « FIN » s’afficherait à la place du monde ? Devraient-ils vivre sur ses trois lettres ? Le corps de Seito s’échouant contre le sien le sortit de ses pensées moroses, recolorant ce mot finit des couleurs de l’arc-en-ciel. Sa gorge se serra en l’entendant néanmoins. Cela sonnait comme un au revoir, le genre de ceux que l’on offrait en sachant qu’on ne se reverrait plus. D’un autre côté, cela le touchait d’avoir une énième confirmation, de savoir qu’il avait réussit à lui faire plaisir. C’était la preuve que ses sentiments, au moins en partie, avaient pu l’atteindre.

Tendrement, il l’étreignit. Une main au creux du dos, l’autre se perdant dans ses cheveux charbons. Il déposa un baiser sur sa tempe et chuchota, la voix tressaillante d’émotions : « Merci à toi, Seito... Merci d’être venu et d’avoir partagé ton temps avec moi… Grâce à toi, ça aura été la meilleure de mes fins d’année. ». Son coeur le surprit à voleter de nouveau, tourbillonnant dans sa poitrine. Il ne voulait pas le laisser partir, il aurait aimé rester dans cette pièce pour l’éternité. « Et encore félicitation pour tes examens, je suis vraiment fier de toi » glissa-t-il en lui caressant le dos du bout des doigts. En relevant la tête, ses yeux tombèrent sur la pendule accrochée au mur. C’était l’heure, s’ils ne quittaient pas la salle, on ne tarderait pas à passer les y déloger. Mieux valait se quitter selon leurs termes, dans la douceur de leurs gestes, d’un dernier regard échangé. Il vérifia qu’il ai bien tout pris, sa boite, le paquet de bonbons, son cadeau et l’accompagna jusqu’à la porte. C’était l’heure.

Il l’empêcha d’ouvrir la porte, la faisant coulisser dans le sens inverse pour la refermer lorsqu’il commença à la déplacer. Sa réaction le surprit lui-même, lui envoyant un shoot d’adrénaline directement dans le sang à la demande de son coeur paniqué. Ils ne pouvaient pas sortir comme ça, encore un peu, seulement quelques secondes. Dans le désespoir de cette fin de niveau – car il espérait qu’elle ne soit pas la fin de la partie – il l’attrapa par la nuque pour déposer un dernier baiser sur ses lèvres, l’électrisant d’une dernière passion humide. Il lui fallait y re goûter en pleine conscience, s’en imprégner, que leur contact, leur goût, leur chaleur lui restent jusqu’à la rentrée. « Ecris-moi, n’hésite vraiment pas… » glissa-t-il en les délaissant, à complet contre-coeur. Il espérait que ce dernier partage salivaire rendrait cette phrase plus impactante. En sortant du club, il se promit qu’il le contacterait lui-même s’il le fallait, qu’il ne laisserait pas les vacances tuer dans l’oeuf cette histoire nouvelle. Pas après tant des tempêtes à affronter pour lui assurer naissance.  






#terminé

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