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- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-4
❖ Arrivé(e) en : Début Janvier 2018
Verres de contact: Bleu-Gris
24 février 2018
Je l’ai remarqué. Certains diront qu’il est comme d’habitude; froid, cerné, discret. Moi je sais qu’il peut être chaleureux à sa façon, que ses cernes marquent des yeux pétillants, que sa discrétion ne veut pas dire qu’il est distant. Enfin… Il était comme ça. Depuis un moment, depuis la Saint-Valentin même, je vois bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez Mathéo.
Au début, j’ai sûrement eut l’air d’un idiot de lui parler du petit nuage sur lequel je me trouve depuis que je suis avec Kaoru. Je veux dire… Ça arrive des mauvaises journées et dans ces cas là, je préfère simplement changer les idées de mon ami… Mais là, ça a duré une journée.. Puis deux… Puis cinq… Je ne sais pas quoi faire. Je n’ose pas lui demander ce qui ne va pas parce que j’ai l’impression qu’il essaie de le cacher et j’ai peur de l’offusquer… Alors je me suis dis que je tenterais de le réconforter peu importe ce qu’il a. Je ne suis juste aucunement doué à cela. J’ai tenté de le faire rire, de parler de tout et de rien, de lui faire quelques blague, de le taquiner gentiment… Bon.. Je fais ça en temps normal, mais là, j’a tenté d’y mettre bien plus d’énergie joyeuse et positive… J’ai aussi commencé à lui préparer des bento en même que ceux que je prépare pour Kaoru, une fois de temps en temps. La nourriture, n’est pas le meilleur moyen de remonter le moral? Ça et puis sortir un peu.
Ça tombe bien! À peine deux semaines après qu’il m’ait avoué n’avoir jamais été au théâtre et qu’il aimerait bien un jour tenter, je suis arrivé avec une paire de billets. Il y a une pièce qui a de bonne critique qui s’est installé pour un mois à Kobe et j’ai réussi à acheter des billets pour le 24 février et pour pas trop cher même malgré l’engouement de la pièce. Après… Le pas cher est très subjectif. Pour certain ça resterait impensable pour du théâtre juste parce que c’est du théâtre.
J’ai donc contacté Mathéo il y a une heure par texto pour confirmer (après lui avoir rappelé deux fois cette semaine) que c’est toujours bon et que j’air le rejoindre à sa chambre à l’heure. L’heure, c’est maintenant. J’enfile mon manteau et mes souliers et je sors pour… aller cogner à la porte d’à côté. J’attends cinq secondes et entre dans la chambre avant qu’on m’ouvre.
-Hey Mathéo-kun! Ça y est!! Prêt à passer une magnifique soirée??
Je me déchausse et m’avance un peu vers mon ami alors qu’un mouvement attire mon attention. Oh!! Le coloc est là… Oups!!
-Salut Heiki-san! Ça va bien?
J’ai un peu de misère avec lui. Je ne sais pas… Je ne l’ai pas croisé souvent et… Il me fait panser au Mathéo décrit plus haut mais en pire… Je ne le déteste pas pour autant ceci dit. Un autre mouvement attire mon attention sur le lit de Keito et en regardant la source, je sursaute.
-Oh mon dieu!! Mathéo-Kun, qu’est-ce que c’est que ça! Depuis quand t’as un chat???
Je regarde le félin un peu horrifié en reculant vers la porte. Le chat me regarde et semble vouloir se rapprocher de moi… Je n’aime pas ça du tout!! J’émet alors le même son de sifflement/crachement que font les chats pas contents et place mes doigts en croix.
-Vade Retro Chatanas!!!
Je dramatise peut-être un peu, mais j’aime vraiment pas les chats… Et on dirait qu’ils m’aiment BEAUCOUP trop en retour brrrr….
-Je.. euh.. Je vais t’attendre dehors.. tarde pas trop….
Je fixe le chat et ouvre juste assez la porte pour me glisser à l’extérieur de la chambre sans être suivit par cette créature démoniaque….
Un chat…
Il ne pouvait pas avoir un mignon petit chien plutôt???
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 551■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Nos coeurs sont d'éternels comédiens
24 février– Soirée
Devant l’une des glaces des sanitaires, Mathéo se regardait. Ses yeux étaient plus cernés que jamais, ses traits marqués par la fatigue et pour couronner le tout : sa barbe de quelques jours, qu’il n’avait pas eu le courage de raser. Il avait l’impression de sortir d’une capsule temporelle, de seulement se réveiller dans cette réalité, sans comprendre d’où ni comment il en était arrivé là. « t’as la dégaine d’un figurant alcoolique » jugea-t-il son reflet dans un murmure à peine audible. Il essayait. Réellement. Du mieux qu’il pouvait. De masquer les apparences, de prendre en compte tout ce qu’on avait bien pu lui dire pour l’aider. Rien n’y faisait. Il se sentait toujours aussi mal.
Après la tristesse était venue l’apathie. Puis après l’apathie, la colère, l’envie de tout envoyer en l’air et tout le monde. Pourquoi ne pouvait-il pas être tel qu'il était ? Pourquoi devait-il sans cesse se cacher et se protéger des autres ? Qu'est-ce qu'il leur devait au juste ? Rien ! Et pourquoi devait-il se sentir coupable d'aimer regarder des hommes ? En quoi ses yeux, posés sur un torse nu, étaient-ils plus écœurants que ceux qu'un autre homme poserait sur la poitrine d'une femme ? Pourquoi ne pouvait-il pas aimer qui il voulait ? En quoi cela regardait quelqu'un d'autre que lui et la personne concernée ? Il n'arrivait pas à comprendre. Sa colère avait néanmoins été docile, comme à son habitude - on ne change pas les bonnes vieilles habitudes paraitrait-il - il avait donc pu la contenir. Celle-ci ne s’autorisait à sortir qu’avec lui-même, en pensées ou lorsqu’il était seul dans sa chambre. Après la colère, la tristesse était revenue, le saisissant doublement plus fort que la première fois. Cela avait été le désespoir complet. Il avait ensuite essayé de se ressaisir et d’une certaine manière, Naoki l’avait aidé de par sa compagnie et ses attentions. Pour autant, il ne lui en avait pas parlé.
Il ne lui avait rien raconté de sa rencontre avec le faux bénévole à l’origine de son état, il avait cherché à ne rien laisser transparaître de celui-ci non plus, prétextant être fatigué à force de trop réviser pour les examens. Certains jours, il aurait pourtant aimé lui parler, se confier. Il aurait aimé qu’il le rassure, qu’il démente tous ces mots qui depuis ne le lâchaient pas d’une semelle et qui lui broyaient le coeur depuis que celui qui les lui avait craché à la figure les avait fait entrer dans son esprit. Il aurait aimé… mais il n’avait pas pu. Il avait bien trop honte. Il se sentait trop pitoyable. Il s’était mis dans cette situation seul, il devait assumer et s’en sortir seul. Et puis... avouer ce qui lui était arrivé à Naoki revenait à devoir lui avouer qu’il lui avait aussi menti en lui disant être intéressé par les femmes. Or, son mensonge était toujours d'actualité. Il n’avait ni envie de le décevoir, ni envie de le blesser et encore moins de mettre en péril l’amitié qu’ils commençaient à créer ensemble. Il se surprenait à y tenir beaucoup trop pour la risquer. Il avait peur. Sans doute plus encore que ce qu’il s’imaginait. Les yeux rivés sur son image, il soupira en se passant de la crème à raser sur le visage avant de l’attaquer avec son rasseoir. Il avait l’impression que les dieux étaient passés jouer avec son âme, la tordant, l’étirant, jusqu’à l’essorer assez pour qu’il n’y reste plus la moindre essence vitale. Il n’avait vraiment envie de rien d’autre que d’aller s’engouffrer dans son lit et ne plus en ressortir jusqu’au matin. Malheureusement pour lui – ou heureusement, il ne savait trop dire encore – d’ici quelques dizaines de minutes, Naoki viendrait le chercher pour sortir.
Le mois dernier, celui-ci lui avait promis de lui faire découvrir le théâtre un jour, ce jour s’annonçait être aujourd’hui. Il lui avait gentiment offert la place quelques semaines plus tôt alors, Mathéo avait accepté. Content sur le moment. Il l’avait accepté mais l’avait ensuite oublié, prit dans le cours du temps et de ses émotions. Seulement, son ami savait comment ne pas se faire oublier, lui. Il lui avait rappelé à deux reprises leur sortie cette semaine et son téléphone affichait encore le sms qu’il lui avait envoyé un peu moins d’une heure plus tôt pour lui rappeler une énième fois que ce soir, il ne pourrait lui échapper. Le théâtre l’attendait impatiemment.
Une fois rasé, il s’essuya le visage et finit de s’habiller, repartant aussitôt jusqu’à sa chambre. Il enfila ses écouteurs dans les oreilles, ne lançant pour autant aucune musique. Il n’avait même plus le coeur à ça. « Ah, Takahashi-kun ! Tu vas bien ? Est-ce que tu as reçu mon mail pour notre prochaine lecture de club ? » l’interpella un camarade du club de littérature au détour d'un couloir. Sans véritablement lui laisser une chance d’en dire davantage, il le salua d’un signe de la tête et fit mine de ne pas l’avoir entendu, lui passant devant pour fuir jusqu'à sa chambre. Ces derniers temps, ses écouteurs l’avaient sauvé de plus d’une conversation. Il avait évité ses clubs depuis la st valentin, si bien qu'il ne savait plus quel mensonge inventer pour se justifier lorsqu'il aurait à rendre des comptes. Dans sa chambre, il échangea un regard avec Keito, presque coupable, comme si ce dernier pouvait deviner ses méfaits… Il rangea ses affaires de toilettes et s’installa à son bureau pour faire mine d’étudier. Keito avait l’avantage de ne pas être énormément bavard mais même avec lui, il faisait en sorte d’éviter les conversations. En posant son téléphone sur son bureau, l’écran s’illumina et la date inscrite dessus attira son regard. Déjà le 24 février… les examens commenceraient dans deux jours…
Il se demandait si Seito s’en sortait avec ses révisions...
Il laissa son front cogner contre son bureau pour tenter de ne plus y penser. Il n’avait pas le droit. Lui aussi, il l’avait fuit depuis la st valentin. Est-ce qu’il l’avait remarqué, d'ailleurs ?… Est-ce qu’il lui en voulait ?… Bon sang, il ne savait comment il pourrait se justifier s'il lui demandait des explications. Et... est-ce qu’il lui manquait… ? Arf, n’importe quoi, voilà qu’il divaguait encore. Bien sûr que non, son kohai devait être focalisé sur sa préparation des examens et il n’y avait aucune raison pour qu’il se soucie de lui. Il soupira en se redressant, hésitant à attraper son portable pour lui envoyer un sms. C’était lui qui lui manquait, ça n’allait que dans un sens. Sa main se posa sur l’écran mais se désista avant de le déverrouiller. Les mots du faux bénévole lui revinrent en tête, plongeant un peu plus son coeur dans l’obscurité. « Vas t’faire exorciser ou finis en enfer, mais évite d’embarquer les autres dans la descente, espèce de taré. » Oui… il n’avait pas le droit d’embarquer le lycéen dans son enfer. Il devait l’en protéger coûte que coûte. Pourquoi lui écrire ? Il lui enverrait un sms le jour des examens, comme il lui avait dit qu’il le ferait et il ferait leur dégustation de bonbons après les résultats… c’était déjà bien trop.
Les cognements énergiques posés contre la porte d'entrée l’empêchèrent de se noyer dans le chagrin. Il n’eut pas le temps de se lever pour ouvrir que déjà la jolie frimousse de Naoki passait le bas de la porte, lui demandant s’il était prêt pour la soirée. « pas tellement » aurait-il répondu s’il avait été honnête mais il se contenta de bafouer un « E-Euh, O-Oui » terriblement gêné, les yeux pointés vers Keito pour implorer son indulgence. Naoki et le principe d’intimité, c’était quelque chose qui nécessitait encore quelques réglages. Lui s'était habitué à le voir débarquer n’importe quand dans sa chambre, il s’y était même fait, il ne s’en offusquait quasiment plus, mais ce n'était pas le cas de son colocataire et il ne le comprenait que trop bien. A vrai dire, il ne savait trop comment, Naoki avait réussit à se greffer dans son quotidien et à s’y fondre si bien qu’il lui semblait naturel de le voir régulièrement pop-up dans son espace vital. Cela lui faisait même bizarre lorsqu’il ne le voyait pas surgir au moins une fois par jour. « J’arriv- » commença t’il en se levant, avant d’être coupé par la crise existentielle de l’étudiant devant Chenille. Mathéo échangea un nouveau regard avec Keito, sans doute tout aussi perplexe. Maintenant qu’il y pensait, Naoki n avait encore jamais rencontré Chenille, la plupart du temps Keito l emmenait avec lui lorsqu il partait. Le peu de fois où Naoki était passé dans sa chambre alors que Chenille était censée être là, celle-ci vadrouillait dans les couloirs, Keito sur les talons, toujours partante pour un petit tour dans le batiment dès qu elle pouvait se faufiler hors de leur chambre. Il ne l avait donc jamais croisé. « C’est le- » tenta-t-il à nouveau de parler, en vain. Le jeune homme prit la poudre d’escampette.
« Désolé… Heiki-kun. Ça ne se reproduira plus... Je sors, j’essayerai de ne pas faire de bruit en rentrant. Passe une bonne soirée... » s’excusa-t-il en attrapant sa doudoune pour l’enfiler. Il s’inclina pour parfaire ses excuses et fuit tout aussi vite que son ami hors de la chambre, rejoignant ce dernier dans le couloir. « Naoki-kun… Si tu pouvais attendre que l’on vienne t’ouvrir, s’il te plaît. Je ne suis pas seul dans la chambre. » lança-t-il à son ami, la voix paradoxalement dépourvue de tout reproche, avant de relever, un peu benêt devant les faits : « tes yeux sont bleus... ». Il ne s’y ferait jamais. Chaque fois que l’étudiant en Art changeait de lentilles, Mathéo se sentait obligé de le remarquer à haute voix. Il secoua la tête pour s’en défocaliser et reprit : « Enfin... Bref. S'il te plait, fait attention la prochaine fois. Je n'ai pas envie de me disputer avec mon colocataire. ». Il soupira légèrement, se frottant la nuque. Il n'avait pas tellement envie d'empêcher Naoki de faire ce que bon lui semblait non plus, c'était le genre de situation qu'il n'aimait pas gérer. « ... On devrait y aller, ce serait dommage d’arriver en retard ». Il prit les devant, s’engageant dans le couloir pour en sortir. Sur le chemin, il commenta, les mains dans les poches de son blouson: « ... Le chat, c'est celui de Heiki-san. Il s'appelle Chenille. Il a toujours été là mais quand Heiki-san rentre chez lui, il a tendance à l emmener avec lui. Elle fuit facilement si on ne fait pas gaffe avec la porte donc il est souvent à lui courir après aussi. C'est pour ça que tu ne l'as jamais vu. Il posa sur lui des yeux intrigués. « ... Tu as peur des chats ? »
- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
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-Ouais promis, je ferai gaffe la prochaine fois!
De toute façon, je n’ai pas envie de me trouver face à face avec le chat. Il a ma parole à vie! Mathéo m’indique qu’on doit y aller et effectivement, je n’aime pas arriver juste à ce genre d’événement. Je préfère être d’avance et ainsi pourvoir absorber sans stress s’il y a un imprévu. Alors qu’on marche vers la sortie, Mon ami m’explique enfin cette histoire de chat. Ok. C’est le chat de Keito. Ça me rassure dans un sens… Il me demande alors si j’ai peur des chats. Moi? Peur?
-Jeee ne dirais pas peur. Enfin… C’est plutôt que je les détestes…. Vraiment beaucoup… Ils sont vils, sournois, fainéants, ils n’écoutent jamais et te traitent comme un esclave… Disons que je préfère nettement les chiens! Il sont enjoués, loyal, ils écoutent, ils te vouent leur amour tout leur vie de façon inébranlable!
Oui, j’ai peut-être un peu peur des chats, mais j’arrive à tolérer leur présence quand ils ne sortent pas de nul part comme celui de Keito. C’est pas comme les insectes qui me font frissonner de terreur. Une fois dehors, alors qu’on se dirige vers l’arret de bus, je me permet de revenir sur un autre sujet.
-Sinon… Tu trouves que ça me va bien les yeux bleus?
Je me retourne vers lui en marchant de reculons pour qu’il me voit alors que j’affiche un sourire charmeur. J’aime bien le taquiner et en même temps, j’essaie de savoir les couleurs qu’il aime bien que parfois, j’ai envie de me commander de nouvelles couleur juste pour le faire réagir encore et encore. Ça m’amuse qu’il remarque ce détails. Bien des gens ne se rendent pas compte de mes changement ou encore, il n’y prêtent juste pas plus attention qu’il ne le faut. Pour Mathéo, avec ses réactions, je ne saurais dire si ça l’agace, ça le perturbe ou ça le fascine….
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 551■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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24 février– Soirée
En écoutant Naoki se justifier, Mathéo ne put qu’en arriver à la conclusion suivante : son ami avait bel et bien peur des chats. Le portrait qu’il lui peignait de plus adorables félins sur Terre ne manquait pas de l’étonner. Ce n’était certainement pas ainsi qu’il les aurait décrit. Contrairement à l’étudiant, Mathéo préférait amplement les chats aux chiens, qu’il trouvait pour sa part bien trop collants et dépendants, bruyants aussi. Les chats, au contraire, étaient débrouillards et indépendants. Ils savaient se faire comprendre et du moment que leurs besoins étaient comblés, ils pouvaient vivre leur vie sans venir empiéter sur celle de leur compagnon humain. Il était vrai qu’ils étaient têtus en revanche et qu’il fallait s’accrocher pour espérer les voir obéir ou être dressés, mais Mathéo aimait cette part d’eux, il l’enviait même. Les chats savaient ce qu’ils voulaient et ils s’y tenaient, bon grès mal grès. Il se sentait bien avec eux. Il aurait d’ailleurs aimé avoir bien plus de points communs avec eux. Pour autant, il n’éprouvait aucune aversion pour les chiens, pas plus qu’il les détestait. Il pouvait même particulièrement s’attacher à l’un d’eux, tant qu’il n’avait pas à s’en occuper au quotidien. D’ailleurs, en écoutant la description que Naoki en faisait, il ne put s’empêcher de penser que ce dernier avait bien plus en commun avec eux qu’il ne semblait le percevoir. Cette idée l’attendrie.
« … La plupart des couleurs que tu utilises te vont bien » répondit-il à sa question, tachant de cacher autant que possible la légère gêne que celle-ci pouvait provoquer en lui. Naoki avait le chic pour le mettre mal à l’aise malgré lui. « … mais je préfère toujours ta couleur naturelle » précisa-t-il en lui jetant un regard. A vrai dire, quelle qu’était la couleur de ses yeux, Mathéo le trouvait très beau. Il était seulement surpris chaque fois que Naoki en changeait, particulièrement attentif au moindre de ses changements. « Et d’accord, pour les chats... » concéda-t-il, trop fatigué pour en débattre. « D’une certaine manière, les chiens et toi avaient quelques points communs » ne put-il s’empêcher de relever. Ce qui était bien un compliment. Naoki était toujours enjoué, à l’écoute si besoin et il le voyait également comme un homme assez loyal. En tout cas, il était pour lui un ami loyal. Et, il l’imaginait bien vouer un amour éternel à la personne qui l’accepterait. Avec Kaoru, il dégoulinait parfois tellement d’amour que cela en devenait indécent.
Sur le chemin, Mathéo resta majoritairement silencieux, répondant brièvement par-ci par là à Naoki qui heureusement pour eux avait toujours un sujet de monologue à lancer. Lors d’un moment de silence qui devint gênant même pour Mathéo, celui-ci le lança sur son histoire avec Kaoru. De quoi relancer la machine jusqu’à leur arrivée au théâtre. Il ne savait jamais tellement quoi en penser en revanche. Kaoru n’était pas une mauvaise fille, elle s’était d’ailleurs toujours montré très correcte devant lui, mais il avait toujours eu un peu de mal à la cerner. Un peu… un peu comme avec Wayne-san. Bien que la comparaison ne pouvait pas non plus en arriver à ce point. Parfois, il se surprenait néanmoins à ressentir une sorte d’agacement en entendant Naoki lui raconter son histoire d’amour, sans réussir pour autant à mettre le doigt sur ce qui pouvait le déranger. Il était parfois arrivé à la conclusion un peu rapide d’une jalousie mal placée. Etait-il jaloux ? L’idée le déprima encore plus. C’était tellement inconvenant.
Une fois arrivé devant le théâtre, attendant tous deux sagement dans la file d’attente pour entrer, il finit par sortir du silence pour demander : « Quel genre de pièce est-ce que c’est au fait ? Je ne sais plus si je te l’avais demandé. Est-ce qu’il y a… des règles particulières à respecter dans un théâtre ?».
- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
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Et Nous voilà enfin en file pour entrer. On est en avance, mais pas trop alors la fil n’est pas trop longue encore. C’est alors que Mathéo m’en demande un peu plus sur la pièce qu’on va voir ainsi que les règles de bienséance.
-Alors, c’est une pièce qui, selon la description, se veut un mélange entre un style traditionnel et moderne. Ça se passe dans un Tokyo futuriste affecté par les mauvais rouages de l’industrialisation. C’est alors que s’y réveil un oni endormi depuis plusieurs années et qui fera la rencontre d’une jeune femme et ensembles, ils auront pour objectif d’arrêter les multinationales qui ont « détruit » la ville et redonner une vie convenable aux habitants des bas quartiers… Jusqu’à présent, les critique sont super bonnes concernant la pièce. Niveau règles, il n’y a pas de règles spécifiques. C’est comme aller au cinéma en fait. On est silencieux, on ferme nos téléphone, on écoute et on se laisse transporter. On rit, on crie, on pleure si besoin. Tu vas voir, c’est génial!
Et finalement les portes ouvrent. On entre rapidement et on trouve nos places. Je discute encore un peu de théâtre avec Mathéo avant que la pièce ne commence enfin une vingtaine de minutes plus tard. La pièce s’installe rapidement comme je l’ai décrite, mais avec encore plus, comme l’enjeu de l’oni qui veut sauver l’humanité alors que celle-ci le rejete complètement par sa nature. Un amour interdit entre lui et la jeune femme à qui il apprend à devenir une excellente samourai pour défendre la ville. C’est plein de majestueux décors pourtant minimalistes. Des chants, des chorégraphies, des combats, de l’action, beaucoup de romance et surtout un fort message écologique… Des rires, des frayeur, de l’engouement, de la douceur et j’avoue avoir versé quelques larmes à la fin quand l’oni meurt dans l’accomplissement de l’objectif. La ville est libérée grâce à lui et la jeune femme, mais l’acceptation sociale si basse aura causé sa perte. Il s’est sacrifié pour le bien de tous malgré tout…
La pièce a méritée son tonnerre d’applaudissement et son ovation même. J’indique à Mathéo qu’il faut se lever par respect, même si cela va de sens puisque c’est comme suite à n’importe quel spectacle de scène. Une fois le tout terminé, il est temps pour nous de quitter la salle.
-Ça te dit de ramasser une bouchée à un stand et de se promener doucement dans une rue tranquille?
L’air est froid, mais bon. De plus, j’ai l’impression que la promenade lui ferait du bien et… j’ai quelques sujets que j’ai bien envie d’aborder avec lui…..
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 551■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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24 février– Soirée
Le synopsis offert par Naoki ne manqua pas d’étonner Mathéo. Celui-ci s’était attendu à tout sauf à une pièce politisée et l’implication d’un Oni rendait le scénario des plus… cocasses. Il doutait sérieusement de sa capacité à en apprécier le génie. Il ne se sentait d'ailleurs pas plus en mesure d’en relever les subtilités. Il espérait que son ami ne lui en voudrait pas s’il ne savait alimenter le débat à la fin de la représentation. Pourtant, la déconvenue ne l’angoissa pas et malgré le coeur qui lui manquait et l’état d’épuisement dans lequel il se trouvait, ses lèvres esquissèrent un très léger mais perceptible sourire en coin. L’excitation de Naoki avait quelque chose chose d’adorable. « Je te crois » se contenta-t-il de lui répondre lorsque ce dernier affirma que ce serait une expérience géniale. Il n’en était pas convaincu mais il voulait bien jouer le jeu pour lui faire plaisir.
En entrant à l’intérieur du théâtre, Mathéo s’empressa d’éteindre son téléphone portable, de peur d’oublier de le faire avant le début de la séance. Naoki avait le don de lui faire perdre la tête rapidement et il se remercia d’en avoir prit la précaution en constatant la facilité avec laquelle ce dernier réussit à le garder occupé pendant leur vingt minutes d’attente une fois assis sur leurs sièges. Parfois, sa conscience s’éteignait, lui laissant les yeux dans le vide, lasses. Il retombait dans la mélancolie, regrettant de ne pas pouvoir souffrir en silence dans son lit. Son attention cherchait à s’agripper aux mots de son ami avec acharnement mais son coeur éreinté lui mettait des bâtons dans les roues. Il ne put faire autre chose que de l’écouter en silence, tentant par ci par là de répondre par des onomatopées plus ou moins convaincantes pour montrer qu’il suivait toujours le fil de la conversation, bien qu'en réalité, il n’écoutait qu’à moitié. Heureusement, Naoki avait l’art du monologue et semblait décidé à lui faire la conversation malgré tout. Il s’en serait voulu davantage encore si le silence s’était glissé entre eux à cause de lui.
L’éclairage s’éteignit, laissant la lumière s’emparer de la scène pour son plus grand soulagement. Mathéo crut qu’il pourrait enfin prendre le temps de dépérir sur son siège en paix mais cela était sans compté l’étrange captation de ses yeux par les comédiens. Le jeu des lumières, les costumes, leurs voix qui portaient au travers de la salle et l’histoire étonnante qui se jouait sous ses yeux eurent raison de son essouflement. Il resta suffisamment concentré pour suivre l’ensemble de la pièce. Lorsque le public riait, il ne riait pas. Il se fit même la remarque qu’il pourrait faire un effort pour faire plaisir à Naoki qui lui riait à côté de lui mais il n’arriva pas à se forcer. En revanche, il fut particulièrement touché par le personnage de l’Oni et son histoire d’amour interdite. Les scènes entre lui et l’humaine lui serrèrent le coeur. Celles qui illustraient le rejet dont l’humanité faisait preuve envers lui eurent elles l’occasion de lui faire froncer les sourcils. Il ne put s’empêcher de faire un parallèle avec sa propre situation bien que les deux n’aient rien à voir concrètement parlant. Il y aurait toujours des personnes rejetées par d’autres qui ne pourraient jamais les comprendre. Le constat était triste mais étrangement, il se sentit moins seul, il se surprit à s’attacher à l’Oni. Alors, forcément, lorsque ce dernier se sacrifia à la fin pour sauver la ville et cette humanité qui le rejetait pourtant avec force, il ne put s’empêcher de retomber dans les abysses de son coeur assombri par la mélancolie. Les larmes lui montèrent aux yeux. C’était… injuste. Beau, mais terriblement injuste. Il aurait préféré que l’histoire finisse mal mais que l’Oni vive heureux avec la personne qu’il aimait. Cela lui aurait semblé plus juste. Heureusement, le bruit assourdissant des applaudissements le sortit de ses émotions et il réussit à contenir celles-ci en se levant pour applaudir à son tour. Avant que la lumière ne le rende de nouveau visible, il en avait déjà masqué toute trace sur son visage. La salle commença à se vider après les salutations des comédiens sur scène et il suivit Naoki jusqu’à la sortie, silencieux comme une tombe.
Lorsqu’il releva les yeux sur lui, ils étaient déjà dehors. L’air froid ambiant lui piquait les joues depuis plusieurs dizaine de secondes mais il ne l’avait pas remarqué. Il eut la sensation étrange d’un temps passé trop vite. « Hm… Oui, si tu veux. Je t’invite, pour te remercier de m’avoir invité au théatre. Choisi ce que tu veux manger » répondit-il, sortant de son brouillard. En se remettant en marche, il estima qu’il serait bien trop impoli de continuer à ne rien dire alors il fit de son mieux pour relancer la conversation. Il était de piètre compagnie ce soir, il en avait bien conscience. « C’était mieux que ce que je m’étais imaginé. J’avais peur que ce soit un peu ridicule de voir des personnes jouer sur scène. Mais, en fait, on oublie vite la scène et les décors. Et ça à son charme. L’histoire était prenante, j’ai beaucoup aimé. » confia-t-il, aussi sincère que possible. « Tu aimerais jouer sur scène comme ça ? » demanda-t-il, cherchant à masquer les apparences que le ton lasse de sa voix trahissait pourtant.
- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Début Janvier 2018
On m’offre en quelque sorte de la nourriture gratuite, je ne refuserai pas. Je prends la direction d’un stand au menu varié et délicieux. Il n’est pas loin, à peine 5 minutes de marche. J’y ai déjà acheté quelques trucs à l’occasion et je n’ai jamais été déçu. Ils font fort dans les classiques japonais de la street food. Tandis qu’on s’y rend, Mathéo me fait le compte rendu de son appréciation et j’en suis visiblement très heureux!! J’ignore d’abord la question.
-Je suis tellement content que ça t’aie plu!! J’avoue que j’ai eut un peu peur vu que c’est quand même assez différent du cinéma parce qu’on doit laisser notre esprit imaginer la moitié des composantes pour complété l’univers contrairement à un film ou tout est imagé en détail. Mais je me doutais que ça pourrait quand même te plaire! Sinon, pour répondre à ta question, ouais! J’aimerais vraiment pouvoir jouer sur scène comme ça! Ça m’a prit quelques années pour le réaliser, mais plus j’avance sur cette voie, plus j’ai envie d’en arriver là un jour; être sur scène, incarner un personnage et faire vivre une aventure en passant par toutes les émotions et surtout, pouvoir toucher le plus profond de chacun de leur coeur…. Je crois… Que le théâtre, comme les film, nous permet de cultiver notre coeur d’enfant, mais il a cette particularité de plus où l’on doit travailler notre imagination, comme les histoires que nous racontent nos parents lorsqu’on est tout petit, juste avant de dormir….
J’ai encore monopoliser la conversation, mais l’arrivé au stand me permet d’arrêter. Je n’ai pas le choix si je veux commander. Je songe d’abord à des tomorokoshi, du mais grillé, mais ma faim semble plus grande que ce que je n’aurais cru et me laisse finalement tenter par des okonomyaki. Ce sont des espèce de crêpe salées fourrée à… ce qu’on veut et je ne manque pas de garnir la mienne. Je laisse ensuite Mathéo choisir et payer, puis on reprends tranquillement la route. Cette fois, je bifurque dans une ruelle très tranquille. Il n’y a presque pas de passant, mais elle est tout de même bien éclairée, gardant ce sentiment de sécurité. Je Profite du silence pour engloutir ma crêpe tandis qu’on longe lentement la rue.
J’ai peut-être l’air tête en l’air, spontané, voir égoïste, mais je ne suis pas idiot et je reste observateur. Je crois avoir réussit à changer les idées de Mathéo, mais… pas assez. Il a toujours l’air un peu… effacé, trop tranquille, froid, voir distant. Enfin, vous allez dire qu’il est comme ça d’habitude, mais… d’habitude y’a une bienveillance subtile, une flamme cachée sous la glace qui réussit à nous atteindre. Je ne sais pas ce qui le tracasse depuis un moment et ça commence à m’agacer qu’il ne me disent rien. J’attends qu’il termine sa bouchée et je choisis de laisser planer le silence… Un peu comme laisser une porte à Mathéo pour qu’il s’ouvre de lui-même.
Cependant, soit il est têtu, soit je suis impatient -probablement les deux- mais je ralentit soudainement la cadence de marche de moitié, m’arrêtant presque et je lâche un soupir.
-Dit… Tu veux vraiment pas me dire ce que t’as dernièrement?
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 551■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Nos coeurs sont d'éternels comédiens
24 février– Soirée
Naoki parlait souvent beaucoup. Certains diraient « beaucoup trop » mais Mathéo aimait cette facilité et cette fluidité avec laquelle le jeune homme pouvait s’exprimer. Si ça le surprenait toujours un peu, ce n’était que positivement. Il aimait l’écouter. Sans doute parce qu’il lui faisait découvrir des pans du monde qu’il ne pouvait considérer, insoupçonnés. La passion avec laquelle il lui parlait du théâtre et du jeu d’acteur lui ravivait le coeur. Un peu, péniblement, parce que ce dernier n’appréciait pas de se faire rappeler à l’ordre par tant de lumière et d’innocence. Il voulait continuer de sombrer, il voulait rester enfermé dans son obscurité la plus profonde. Mais, au fond, il lui en était tout de même reconnaissant. « Heureusement que tu es là Nao’... » pensa Mathéo en contemplant son ami, éprouvant un soulagement amer. Il se sentait chanceux d’avoir son amitié… alors qu’il ne la méritait clairement pas.
« … Je vois. Ça donne envie. La prochaine pièce de théâtre que j’irai voir… ce sera celle où tu joueras dans ce cas » lâcha-t-il en arrivant devant le stand où les avait conduit le futur comédien. Il aurait aimé lui offrir un sourire pour l’encourager et soutenir la sincérité de ses propos, car ils l’étaient, mais il n’y arriva pas. Au lieu de ça, il détourna les yeux, regardant faussement la vitrine du stand. Il n’avait pas franchement envie de manger en réalité. Il laissa Naoki choisir ce qui lui faisait envie et commanda ensuite quelques takoyaki pour lui. Après avoir payé et remercié le vendeur, il reprit sa route dans les pas de l’étudiant. Contrairement à Naoki, il fit tarder le plaisir, observant lassement ses brochettes de poulpe. Comme il n’avait pas grand appétit, il prit de toutes petites bouchées, grignotant le beignet tout autour. Et, à nouveau, il se perdit dans le silence, se contentant de suivre instinctivement, sans même se demander vers où ils se dirigeaient. Alors, forcément, lorsque Naoki finit par le confronter, il ne le vit pas venir. « Hm ? » demanda-t-il, un peu prit de court. Est-ce qu’il avait bien entendu sa question ?… Ou est-ce qu’il avait raté un bout de conversation ?
Pour s’en sortir, il prit une grosse bouchée de nourriture, s’offrant quelques secondes de répit, les yeux un peu coupables, qu’il détourna du jeune homme. « Je suis seulement fatigué... » mentit-il de nouveau. Il n’était malheureusement plus à ça près, avec ses mensonges. « Désolé... » souffla-t-il en regardant sa brochette, tristement. « Je sais bien que je ne suis pas de bonne compagnie en ce moment... ». C’était une évidence et il en était le premier chagriné parce qu’il essayait réellement de ne pas faire subir son fardeau aux autres. Face à l’air peu convaincu de son ami, il soupira, lui tendant ses brochettes. « … Tiens, si tu les veux. Je n’avais pas si faim en fait. »
- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-4
❖ Arrivé(e) en : Début Janvier 2018
Simplement fatigué? Mon oeil. Je fait non de la tête lorsqu’il me propose de finir sa collation. Ça me coupe un peu l’appétit tout ça et j’ai déjà ma nourriture à terminer. J’aperçoit alors le banc tout prêt de nous et une idée commence à se dessiner dans mon esprit. Une idée horriblement géniale. Non. Je ne vais quand même pas oser? En même temps… J’ai l’impression que je dois employer les grands moyens. Des moyens à la Naoki. Je regarde alors Mathéo avec sérieux, mais légèreté, la bêtise continuant de faire son bout de chemin dans ma tête. C’est dangereux, mais ça vaut le coup.
-C’est bon.. Je ne pourrai j’amais t’obliger à me parler alors je respecte si t’as envie de rien dire… Par contre…
Je saisit alors très doucement les épaules de Mathéo et le pousse un peu en direction du banc puis insistes d’une légère pression pour qu’il s’assied. Une fois mon ami en place, je me penche un peu vers lui.
-Tu reste assis là et tu m’écoutes!! Moi, j’ai des choses à dire.
Je me redresse et recule un peu pour que Mathéo me vois. Heureusement qu’un lampadaire m’éclaire dans la noirceur de la nuit et qu’il n’y a pas trop de passant pour couper l’espace entre nous. Je me racle la gorge et prend une position… Droite, la main sur la poitrine.
It’s Showtime!
Je commence alors à chanter des paroles improvisée sur l’air de la chanson thème de pokémon. J’y met plein d’émotions, des mouvement, comme dans une vrai comédie musicale.
-Un jour je serai ton meilleur ami
Je me battrai sans répit
Je ferai tout pour être vainqueur
Éloignant les ennemis
Je parcourrai ta chambre entière
Traquant avec espoir
Toi Mathéo et tes mystères
Tes secrets oui tu va voir
Mathéo,
C'est notre histoire
Ensemble pour la victoire, Mathéo
Rien ne nous arrêtera
Notre amitié triomphera
Mathéo,
Même à notre âge
Un voyage d'apprentissage
Ça demande du courage
Je serai l’meilleur, Je vais t’attraper, Mathéo!!!
Et je termine à genoux devant lui, les bras grands ouverts. Là, s’il n’a pas comprit après ma prestation, il est vraiment un cas désespéré… Bon. J’aurais pu aussi lui dire calmement « Écoute, je te considère un peu comme mon meilleur ami et j’aimerais que ce soit réciproque alors tu peux te confier à moi, je suis là pour toi » Mais c’est loin d’être aussi marrant, surtout connaissant le côté… parfois rigide de Mathéo.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 551■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Nos coeurs sont d'éternels comédiens
24 février– Soirée
Forcé de s’asseoir, Mathéo s’exécuta, sentant le stress l’envahir. Les choses étaient déjà assez compliquées et difficiles à vivre comme ça, il n’avait pas besoin d'une dispute supplémentaire. Son coeur se serra lorsque Naoki lui déclara avoir des choses à lui dire. Si c’était pour lui expliquer qu’il en avait marre de lui et de sa mauvaise humeur, il pouvait comprendre mais il aurait aimé en être épargné. Ce n’était pas comme s’il le faisait exprès… Il était d’ailleurs le premier à en souffrir. Il aurait aimé passer cette soirée tranquillement et profiter du moment présent avec l’étudiant. Il essayait vraiment mais c’était au dessus de ses forces. Il n’y pouvait rien. Et si c’était pour lui reprocher d’être de mauvaise compagnie alors que Naoki avait fait l’effort de l’inviter au théâtre, il s’en passerait aussi. Il le savait bien, ça le faisait suffisamment culpabiliser comme ça. S’il lui rétorquait qu’une amitié se construisait sur la confiance et s’apprêtait à lui faire tout un discours sur le pourquoi du comment il devrait pouvoir lui donner la sienne…. Haaaah… Il était bien trop épuisé pour entendre tout cela.
Quoiqu’il puisse dire, cela ne changerait rien : il ne pouvait rien lui raconter, il aurait aimé, vraiment. Il sait que ça le soulagerait, qu'il pourrait potentiellement avoir son soutient. Mais, c’était impossible. Ce serait lui avouer qu’il avait menti, que leur amitié était basée sur un mensonge. Ce serait pire encore. Du soutien à la haine, il n'y aurait plus qu'un pas. Il l'appréciait trop pour risquer de perdre son amitié.
Alors, il l'écouta malgré tout, sachant qu’il ne pourrait pas fuir éternellement de toute façon. Naoki serait capable de lui courir après s’il cherchait à s’enfuir, ce serait bien absurde, ils n'en avaient pas besoin. Autant dire que lorsque son ami commença à chanter, il eu du mal à réaliser ce qui était en train de se passer. Est-ce qu’il… lui chantait réellement le premier générique de pokémon ? N’était-il pas en train de se tromper dans les paroles ? Soudain, il réalisa. Les lyrics le percutèrent de plein fouet. A mesure que Naoki offrait de sa prestation, il se décomposait sur son banc.
« toi Mathéo et tes mystères » - sauvez-le. Il s’empressa de balayer l’espace pour vérifier qu’il n’y ai personne pour assister à la scène. Les mains devant lui, il chercha à faire s’arrêter l’étudiant mais fut incapable de sortir un seul mot. Il resta, les mains soulevées, complètement sidéré.
« Mathéo, c’est notre histoire » - au secours. Naoki, tu es si gênant. Son visage devint pivoine, s’il avait pu exploser sous la chaleur nouvelle qui le gagnait, il l’aurait fait.
« Mathéo, rien ne nous arrêtera » - Si, par pitié, que quelqu’un t’arrête. Il recouvrit son visage d’une main, se cachant derrière. Par tous les dieux, pourquoi lui faisait-il cela ??? Il écarta les doigts, n’osant plus que le regarder au travers. Cela ne finissait-il jamais ? Comptait-il faire la chanson entière ?? Quand avait-il seulement eu le temps d’inventer ces paroles ? Uuuuuurrrrh. Il sentit son coeur dégouliner dans sa poitrine.
« Mathéo, même à notre âge... » - Il est possible de mourir ? Oui, merci. Tout de suite serait le mieux.
« Je serais le meilleur, je vais t’attraper, Mathéo ! » - … Son coeur cessa de battre. Mort imminente. Il laissa la main échouée sur son visage tomber sur sa cuisse, tuée par le choc. Il se sentait plus retourné que la fois où il s’était retrouvé à devoir faire du serpent des neiges avec Milan et vomir partout. Sa respiration se débloqua lorsqu’il finit par manquer d’air, ce fut la première à reprendre du service. Il tenta de dire quelque chose mais le tout resta inaudible. Une deuxième fois, toujours rien. A la troisième, il se jeta sur lui pour l’obliger à se relever. Il fallait commencer par là oui. Avant que quelqu’un ne le voit à genoux devant lui. Uuuurh, l’embarras était en train de le tuer, pourquoi ne l’achevait-elle pas ??
Une fois tous deux redressés, il échoua son front contre son épaule pour s’y cacher le visage, les deux mains agrippées fermement sur ses épaules. S’il le lâchait, il sentait qu’il pourrait faire un malaise. « Bon sang… » lâcha-t-il en français, toujours aussi ébranlé. Il retrouva partiellement son japonais : « Naoki… Par pitié, ne refais plus jamais ça ». Il en oublia néanmoins ses politesses, supprimant le « kun » derrière son prénom. L'heure était trop grave, il n'arrivait toujours pas à déterminer s'il voulait le tuer, se tuer ou s'il était profondément touché. « C-C’est très… t-très g-gentil mais… v-vraiment, plus j-a-m-a-i-s » bafouilla-t-il, le coeur à rompre, tellement il se devait désormais de battre vite pour rattraper le retard accumulé après s’être arrêté complètement. « C’est… Je… »
Il releva la tête, affichant au grand jour toute la gêne qui lui colorait à outrance le visage. « M-Merci. J’ai compris. O-On peut rentrer maintenant. »
- Naoki HaradaA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 451■ Inscrit le : 07/02/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-4
❖ Arrivé(e) en : Début Janvier 2018
Et j’entends qu’il s’exprime dans une autre langue.. Je ne sais pas ce qu’il dit, mais il me demande un truc avec encore un terme que.. J’imagine être français. C’est mignon l’entendre parler français tiens... Même si je n’ai pas tout compris, j’en saisis tout de même le sens et.. Ok j’échappe un rire. Je suis vraiment fier de mon coup là. La réaction de Mathéo vaut milles chansons. Je le laisse néanmoins parler jusqu’à ce qu’il me remercie et me demande de rentrer. Je me permet de lever une main pour lui tapoter amicalement le dos, arborant toujours mon grand sourire empli de fierté.
-Ouais.. On rentre!! Je suis contente que t’aie aimé ma prestation!! Haha!!
Ok, je ne peux m’empêcher de le taquiner encore un peu, mais tranquillement, on reprends notre marche jusqu’à l’arrêt de bus le plus près. Malgré l’aventure que je viens de faire vivre à mon ami, je discute tout de même un peu avec lui, de sujet beaucoup plus anodins, comme Kaoru, comme le fait que c’est triste qu’il n’y ait pas de club de théâtre sur le campus, quelle température il va faire demain. Une fois de retour, on doit hélas se séparer pour entrer dans nos chambres respectives. Je lui souhaite une bonne nuit.
Quelle belle soirée!! Je passe un peu de temps à jouer sur l’ordi alors que je reçois un texto de.. Ah! Mathéo!
"Merci de m avoir fait découvrir le théâtre ce soir Naoki-kun. Ainsi que pour le reste de la soirée, ça m a fait du bien. "
J’appuie dans le but de lui répondre et j’en reçoit déjà un deuxième.
"Merci d être mon meilleur ami" accompagné d’un emoticone d’une pokeball.
Je me contente finalement de luis répondre avec l’emoticone d’une coeur, tout simplement et pose mon téléphone, le sourire pendu au oreille comme un gamin qui vient de recevoir le plus beau des cadeaux pour son anniversaire.
#Terminé