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Elizabeth M. Jones
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Elizabeth M. Jones
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Mar 2 Mai 2023 - 0:11

Ft. Yukio Ogawa
Les examens. Une période qu'elle ne redoute pas, et qu'elle n'a jamais redouté malgré sa mémoire qui met un certain temps à se remplir. Tout au long de l'année, elle prend le temps de travailler, le temps de réécrire et relire ses notes colorées. Résultat : elle ne se retrouve pas dépassée une fois en période d'examens. Si l'Américaine manque de confiance en elle d'un point de vue relationnel, il n'en est rien lorsqu'il s'agit de ses études. Elle va y arriver, et elle le sait. Point. Parce que c'est ainsi que ses parents l'ont éduquée, et ce malgré une présence parfois réduite au domicile familial. 

Cette année est pourtant différente. Ou du moins sa fin. Certes, rien n'a changé : Elizabeth compte bien réussir son année et ce sans passer sur le fil. En revanche, en ce qui concerne la suivante... Elle y a pas mal réfléchit au cours de ces derniers mois, encore plus ces dernières semaines. Autant elle adore la philosophie, autant elle souhaite l'abandonner pour quelque chose qui lui plaît tout autant, tout en lui étant utile. Quelque chose qu'elle n'a remarqué que récemment, grâce à son nouveau rôle au sein du club de natation.

Bien que plus ou moins décidée, l'étudiante continue tout de même d'éprouver quelques petits doutes. Des petits détails, mais des détails pouvant avoir toute leur importance. Il fallait qu'elle en parle à quelqu'un, à un adulte responsable. Et qui de mieux que ce cher Ogawa ? Certes, il en a fait des folies, notamment le jour où il est tombé devant ses étudiants et a continué de donner son cours alors qu'il saignait. Mais s'il y a bien quelque chose qu'Elizabeth ne peut lui enlever, c'est bien cette passion qui émane de lui lorsqu'il donne son cours. Ce charisme qui captive. Et surtout, cette sincère attention qu'il accorde à ses élèves malgré les airs qu'il peut se donner.
Oui, de tous ses professeurs, il est de loin celui qu'elle préfère, celui qu'elle respecte profondément.

Aujourd'hui est le jour idéal. Les autres élèves n'avaient pas perdu de temps pour s'éloigner, bien décidés à profiter de leurs derniers instants de liberté pour se détendre avant le début des examens. Sautant sur l'occasion, la brune descendit tranquillement les marches de l'amphithéâtre et s'arrêter devant le bureau de son professeur.

▬ Ogawa-sensei, vous auriez un peu de temps à m'accorder ? J'aimerais discuter de quelque chose avec vous.
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Dim 7 Mai 2023 - 0:29




Les yeux qui brillent, le coeur qui bat, qui a parlé d'amour ?

Février 2018


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Dernier cours avant la fin du monde. Pour eux en tout cas. Ambiance à mi-chemin entre désir d'évasion et peur de l'enfer. Face aux regards plus attirés par les fenêtres que par les traits blancs sur le tableau, Yukio se sentait comme un marchand de liberté. D'humeur taquine, il était partagé entre l'envie de faire durer le cour pour générer de la frustration, et celle de l'écourter pour provoquer chez l'assistance une vague de reconnaissance admiratrice. Rester le professeur le plus cool du campus exigeait certains efforts, et l'historien était persuadé d'avoir la palme du swag. Annoncer à des rangées de bouches angoissées claquant des ratiches que le supplice prendrait fin avant le terme prévu, voilà qui serait, dans l'esprit collectif des étudiants en pleine excitation fébrile, un banger propre à illuminer la fin de journée.

Ménageant son effet comme le premier des histrions, le professeur posa sa craie, et laissa le silence emplir l'atmosphère, nourrissant de son mutisme une forme de malaise en formation dans l'air. Il écouta, attentif, l'humeur incommode du public réveillé par l'interruption soudaine de son flot de paroles. L'amphithéâtre bruissait des joues mordues par l'intérieur. Ça tremblait, ça transpirait, ça suait toute les larmes de stress de son corps sans même la politesse de s'éponger. La pesanteur du moment écrasait les épaules bien frêles des étudiants en plein collapsus. La pièce était une vraie cocotte-minute. Il fallait rompre le désarroi de la compagnie rapidement, sans quoi la queue de peloton allait avoir besoin qu'on sorte les sels de pâmoison. Déjà au bord de l'évanouissement, le brave Koto Maru, fidèle à sa nature de sonneur de cloches au pays des sourds, semblait se liquéfier comme une glace abandonnée en plein désert du Mojave.

En émancipateur magnanime, Yukio libéra finalement ses ouailles de son auguste homélie, en les gratifiant, non sans ironie, de quelques mots enchanteurs:


- Je vous sens tendus comme des crampes. Allez profiter des senteurs florales des pruniers renaissants.

Puis, devant le manque de réaction de l'assistance médusée, il ajouta, plus assertif:

- Allez allez, tout le monde dehors, le cours est terminé. Débarassez-moi l'estrade les forçats du bachotage !

Une légère cohue suivit l'annonce. En débandade consommée, les élèves vidèrent l'amphithéâtre, trop reconnaissants de pouvoir profiter de quelques minutes supplémentaires de dispense permissive. Lorsqu'ils eurent abandonné les lieux, emportant avec eux les murmures dissipés d'une caserne laissée sans officier, ne subsistait dans l'air que les bruits feutrés du pas calme d'Elizabeth. Descendant des hauteurs de l'hémicycle avec la grâce d'un ange auréolé de lumière, elle imprimait dans son environnement une forme de sérénité studieuse.

La voyant descendre sans se presser, Yukio attendit sans un mot, ponctuant sa discrétion d'un sourire accueillant. Vue la marche décidée de l'étudiante, il y avait vraisemblablement matière à discuter, ce qui n'augurait pas forcément d'un mauvais moment.

Atteignant la fin de sa course à trois pas du professeur, la jeune fille solda son parcours par une interjection polie. Sans même attendre qu'elle eut terminée sa phrase, l'enseignant répondit, affable et gai:


- Pour vous, Mademoiselle Jones, je ne manquerai jamais de temps. Les heures de mes journées sont précieuses, mais les passer à discuter avec vous est une excellente manière de les dépenser. De quoi vouliez-vous parler ? C'est votre camarade de chambrée c'est ça ? Elle vous a menacé ? Elle refuse de laver sa peluche et ça sent mauvais ? Elle a ramené des gar... Non ça non. Elle vous fait peur c'est ça ?

Une ride d'inquiétude était apparue sur son front. En l'espace d'un instant, il s'était rappelé de l'identité de la co-piaule de son interlocutrice, et la chose l'avait instantanément préoccupée.







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Mar 16 Mai 2023 - 11:08

Ft. Yukio Ogawa
Elle avait retenu son souffle, Elizabeth. Le poids de la pression l'écrasait, la nervosité tordait ses entrailles, l'étouffant alors que dans son esprit défilaient des questions par dizaines. Comme si son professeur avait une quelconque autorité parentale, comme si son avis était le dernier rempart entre elle et ses nouveaux projets, elle craignait de tout voir s'effondrer, de devoir faire marche arrière. Ce n'est que lorsqu'elle osa enfin lever les yeux qu'elle senti une partie de ses doutes s'envoler. Le sourire accueillant de son professeur, ainsi que son apparente bonne humeur, était tout ce dont elle avait besoin pour dissiper les nuages qui parasitaient ses pensées.

Elle demeurait silencieuse, d'abord confuse, puis amusée. Parce qu'Ogawa-sensei a toujours des idées farfelues à partager, des pensées qui défient toute logique. Parfois, il lui faisait penser aux grands sages de l'histoire, parfois à un simple d'esprit. Un mélange des plus perturbants, mais néanmoins passionnant.

▬ Ah non, ça c'est moi il n'y a pas encore si longtemps. dit-elle le plus naturellement du monde, clairement amusée. ▬ Entre nous, je me suis habituée à l'odeur de Monsieur Lapin depuis longtemps. Alors tout va pour le mieux, je suppose.

Elle joue le jeu. L'air de rien, ça la détend énormément, de quoi l'encourager à poursuivre cet échange sans craintes.

▬ En faite, j'aimerais discuter avec vous de la suite de mon parcours scolaire. Je pense me réorienter à partir de l'année prochaine, mais j'avoue que je suis encore un peu hésitante sur certains points.

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Lun 22 Mai 2023 - 23:52




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Février 2018


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Habituée à l'odeur de Monsieur Lapin... Pauvre enfant... Exposée au flot de particules Gamma, voilà qu'elle s'était changée en monstre vert. Plongée dans la marmite, désensibilisée, mithridatisée par les effluves quotidiens du lagomorphe pelucheux, elle n'avait désormais plus aucune chance de travailler pour une grande maison de parfumerie. Sabordée dans ses potentialités par les exhalaisons fumerolantes et fermentées du léporidé méphitique, elle se trouvait amputée de l'un de ses cinq sens. Triste anosmie que celle qui grandit avec la patiente qu'elle afflige, et qui, en définitive, telle la grenouille prise dans l'eau finalement bouillonnante, n'aura pas vu venir les affres de sa propre perte. La sûreté du campus exigerait, un jour, une saisie confiscatoire de l'objet du délit, et l'incinération sanitaire de celui que, déjà, certains surnommaient dans les noires allées des dortoirs, le "Lièvre nidoreux, seigneur de la Peste".

Pris de compassion envers son infortunée étudiante, aveugle face à l'horreur de sa condition, Yukio fut pris de l'envie miséricordieuse de lui tapoter l'épaule, mais la suite des paroles de la jeune fille l'en reteint.
Qu'oyait-il ? Que malédiction ? Que phrasé blasphématoire la gamine en perdition venait-elle de jeter au vent ? Une ré...o...rien...ta....quoi ? Mais enfin mais quand même.

Tel anathème aurait pu provenir d'un sanguin Pablo, d'un inconstant Seito, ou même d'un Mathéo influençable, mais voilà que Jupiter, saisi de voies impénétrables, faisait pleuvoir sur Terre les éclairs impromptus de la surprise stupéfiante. Improbable occurrence au pays des incertitudes ! Ebahissante embuscade porteuse de commotion, voilà que même les meilleures flanchaient devant l'invraisemblable, et soumettaient les âmes bienveillantes à des épreuves de foi. Heurté, choqué, percuté sur l'autoroute de ses projections par le camion de la réalité, le professeur d'histoire restait interdit. Journée surprenante s'il en était, qui le plongeait dans un bac de cire fondue sans l'en laisser sortir. Que voulez-vous ? Au soudard du régiment, on peut conseiller le troquet du coin, mais à l'élite de l'aéronavale, on n'indique pas le Nord. Vertigineuse ascension vers les sommets de l'effarement et de l'embarras. Légers tremblements emplis d'appréhension. Rouge de syncope plein les joues et le front. Yukio en vint à s'asseoir sur l'estrade, en chat échaudé craignant l'eau froide, dans un réflexe pour éviter une nouvelle perte de connaissance en plein amphithéâtre.

Calmant son hyperventilation, l'enseignant se concentra pour apaiser son esprit. On avait pas idée de lui faire des émotions pareilles. Les meilleurs éléments quittaient le navire, fuyant vers des contrées plus vertes, et c'était de sa faute. Il n'avait pas su être captivant. Il n'avait pas su conserver leur attention et leur admiration. Ils partaient, comme des pionniers en exode poussés par la faim vers le Nouveau Monde. La malédiction avait frappé de nouveau, voilà qu'on l'abandonnait, qu'on le laissait à sa solitude, comme il le méritait. Délaissé, isolé, orphelin, en déréliction, il ne lui resterait pour témoins à ses flots de larmes esseulées les échos d'une salle de classe vide de toute présence.

Avec une petite voix, presque timide, Yukio demanda à Elizabeth:


- J'ai fait quelque chose de mal c'est ça ? Mes cours ne vous plaisent plus ? Vous me trouvez nul et vous trouvez les autres professeurs plus passionnants alors vous préférez vous réorienter ? Vous ne m'aimez pas parce que je suis minable et incompétent ?

Il était au bord du chagrin. Déjà, il contenait son œil humide. Il avait failli à sa mission, perdu un marines en opération, il ne lui restait plus qu'à l'annoncer à la famille, le regard dans le vide, chargé de tous ces souvenirs de l'académie militaire, en vieux briscard traumatisé par l'enfer de la jungle.







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Sam 3 Juin 2023 - 15:47

Ft. Yukio Ogawa
Un instant de silence, pesant, étouffant. L'air autour d'elle s'en allait une fois de plus, privant également le professeur de ses bienfaits avec une violence encore plus prononcée. L'information creuse peu à peu son chemin, à la recherche de liberté. Et, une fois son objectif atteint, explose, détruits tous les murs et les barrières qui permettaient aux deux individus de tenir le coup. L'un soudainement détruit, brisé. L'autre en proie à une profonde inquiétude qui l'empêche d'exécuter le moindre mouvement. L'alarme s'active. Son esprit lui ordonne de faire un pas vers le professeur, de lui apporter son soutien. Mais rien n'y fait, comme si l'apparente peine de cet homme avait rendu la jeune femme incapable de traiter plusieurs informations en même temps. Alors ça la paralyse, jusqu'à ce qu'elle réalise. Jusqu'à ce que les sentiments de Yukio deviennent bien plus importants que ses propres tracas.

▬ Qu-quoi ? Mais enfin qu'est-ce que vous me dites là ? C'est une blague, c'est ça ?

Elle était, elle aussi, en état de choc. Habituée aux extravagances de son professeur, Elizabeth ne se serait jamais doutée que de tels doutes pouvaient lui peser sur le coeur. Encore moins qu'il lui en ferait indirectement part. Surtout que... C'est elle qui vient lui demander conseil de base. Non ?

▬ Sensei ! dit-elle les sourcils froncés. ▬ Aller vous plaindre de moi à la direction si ça vous chante, mais permettez-moi d'être honnête ; Je ne veux plus jamais entendre de telles inepties sortir de votre bouche. Vous êtes le professeur qui m'a le plus marqué au cours de mes études, et c'est bien pour ça que je suis venue vous voir aujourd'hui.

Elle laisse planer un court silence, soupire, puis vient s'assoir aux côtés de l'homme avant de fouiller dans son sac pour oui offrir un mouchoir qu'elle lui tend.

▬ C'est moi qui devrais pleurer là, pas vous. Prenez-donc. Je n'ai jamais dit que je comptais quitter votre cours.
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Jeu 8 Juin 2023 - 22:32




Les yeux qui brillent, le coeur qui bat, qui a parlé d'amour ?

Février 2018


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Se faisait-il vertement reprendre pour avoir humidifié ses yeux ? Le ton d’Elizabeth était à la fois dur et plein de commisération. Sa réaction l’avait surprise, pour sûr, et elle tentait avec agitation de se dépatouiller avec le nœud de nouilles dans lequel ses bras s’étaient empêtrés. Yukio était une sorte d’éponge gorgée d’eau, prête répandre sur le sol des larmes encore contenues, et son étudiante le portait avec effroi, soucieuse de garder l’éponge en mains sans toutefois la presser.

Le professeur se sentait décevant. Voilà qu’il incombait à l’élève d’être réconfortante. Si la pédagogie de la mise en responsabilité pouvait avoir son intérêt, l’enseignant se sentait là encore incompétent, à l’idée d’avoir réagi en ajoutant du poids sur les épaules de celle qu’il était censé aider. Dans une forme de cercle vicieux ajoutant de l’autodépréciation au sentiment d’imposture, il se conspuait de ses propres lamentations, et ce sentiment venait lui-même accélérer sa descente. Dans sa chute, seuls les mots de son interlocutrice, à coup sûr bien plus mature que lui, avaient le pouvoir de ralentir la ptose de son cerveau vers les tréfonds de la détresse. Pour le dire, même, elle confiait et faisait naître, en archange généreux, des plumes prêtes à couvrir des ailes, et à lui permettre de remonter.

Yukio avait toujours eu des problèmes avec l’autorité, mais la voix d’Elizabeth conjuguait à des accents impérieux la douceur bienveillante des altruistes militants. Elle avait un ton propre à calmer les ardeurs et les tourments, si bien qu’il ne s’en sentit que plus coupable. Ravalant sa fierté comme on déglutit ses angoisses, le professeur d’histoire baissa les yeux, écoutant les tirades de son élève comme un gamin sermonné par sa mère. Il s’en voulait un peu de l’avoir réduit, elle, à de telles extrémités. Ceci étant dit, il n’aurait, sans nul doute, pas accepté de remontrances venant d’une autre de ses disciples.

Les yeux baissés, la mine contrite, à la manière d’un enfant pris la main dans le pot de confiture, il ne se remit à parler que d’une petite voix, tout chose, ce qui tranchait assez foncièrement avec la régularité de ses rodomontades :


- Elles sont gentilles vos paroles. On ne m’avait jamais dit ça avant, ça fait bizarre.

Il sentit monter, un peu plus, l’envie de fondre en larmes. Il attrapa le mouchoir qu’elle lui tendait d’un geste rapide et craintif, comme un animal sauvage, mal apprivoisé, saisissant avec appréhension de la nourriture portée du bout des doigts. Puis, il porta à son visage le carré de tissu, y retenant à la fois ses glandes lacrymales et sa dignité.

Il reprit, toujours sur le même ton :


- Je suis désolé, vous m’avez fait peur. C’est que… Je vous apprécie beaucoup quand même, et ce que vous pouvez penser… Disons que ça compte pour moi.

Une petite pause, pour remettre un peu d’ordre dans les pensées se bousculant.

- Vous devriez me juger avec sévérité. Vous venez me demander de l’aide, et c’est moi qui vous plonge dans le désarroi. Ce n’est pas vraiment très professionnel, et pas vraiment très sympathique non plus.

Il poussa une grande expiration, comme pour jeter au loin le gros de sa honte, et lança, les cordes vocales un peu moins tremblantes :

- Allons-y, dites-moi tout. Quelle est donc cette histoire de réorientation ? Je suis peut-être un imbécile, mais même les pendules en panne donnent la bonne heure deux fois par jour. Je pourrais peut-être vous apporter un ou deux conseils utiles.







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Dim 9 Juil 2023 - 21:44

Ft. Yukio Ogawa
Déboussolée. La jeune femme ne savait pas où se positionner, comme perdue dans un océan de sentiments. Elle n'aimait pas voir son professeur ainsi, confesser de telles paroles et en même temps, une part d'elle se sentait flattée. Flattée d'avoir ce petit quelque chose qui fait la différence. "Gentilles" est-il vraiment l'adjectif le plus adapté pour décrire ses mots, ses pensées ? Elle n'en était pas certaine mais acceptait toutefois de les voir comme telles, si elles permettaient au professeur de remonter la pente.

Assise aux côtés de l'homme, elle sentait comme une vieille amie venue réconforter le plus faible de la bande. Et si elle ne prenait pas en comptes sa position d'élève, face à son professeur, elle se serait sans aucun doute permis d'en rajouter une couche. Peut-être même de lui offrir un peu de chaleur, à l'aide d'un quelconque petit contact physique. Une main glissant dans son dos, ou le poussant légèrement, une étreinte pleine de tendresse et de sincérité. Mais l'Américaine savait encore où poser ses limites, et se contenta donc d'offrir un sourire apaisant à son interlocuteur.

▬ Eh bien, je suppose que même les professeurs ont parfois besoin d'un petit coup de pouce de la part de leurs élèves.

Elle se mordille doucement la lèvres, hésitante. Pouvait-elle se permettre de laisser tomber une barrière ? Juste un instant, pour le bien de l'individu ? Elle n'est peut-être pas la mieux placée pour endosser le rôle de confidente, mais elle serait prête à écouter les tourments du professeur, en tant que personne, si la charge devenait trop pesante pour lui. Au point où elle en est...

Heureusement, l'homme finit par se reprendre, pour le plus grand bonheur de l'étudiante. Une petite dose d'autodérision, comme elle aime, et la machine se remet en marche, lui décrochant un sourire ravi.
La brune prit une profonde inspiration.

▬ Lorsque j'ai commencé mes études en philosophie, je ne savais pas réellement vers où j'allais. C'est juste que... j'aimais ça. Une pause, avant de plonger son  regard dans celui de son interlocuteur. ▬ Qu'est-ce qui vous a donné envie d'être professeur ? Pourquoi ce métier et pas un autre ?
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Mar 8 Aoû 2023 - 21:58




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Février 2018


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Elizabeth avait ceci d'énervant qu'elle posait souvent des questions pertinentes. Or, par un coup du sort bien malheureux, il s'avérait quand même assez fréquent que les questions les plus intéressantes fussent aussi les plus gênantes. Aller au fond des choses, ouvrir au scalpel les impensés des chemins empruntés par les individus, voilà qui se faisait rarement sans douleur, sans violence auto-infligée, et sans embarras face à autrui. D'une certaine manière, l'être humain était un animal constipé lorsqu'il s'agissait d'accoucher des raisons inconscientes qui dirigeait ses développements. Il fallait en passer par du déni, du doute, de la peur. La scotomisation, penchant naturel du quidam guidé par ses affects, était une seconde peau, et poser à quelqu'un une question qu'il ne s'était lui-même jamais posé, c'était donner, dans ce derme protecteur, un grand coup de sabre, au risque d'y inscrire une sanglante estafilade. Certains s'en rendaient compte dès l'enfance: poser des questions trop judicieuses et essentielles, c'était se vouer aux gémonies, se condamner au rejet. Personne n'aimait les questions gênantes. Du moins, pas au début.

De manière fortuitement heureuse, Yukio avait toutefois appris à accueillir les questionnements les plus innocents avec amusement, et pour paraphraser le long tarin du Sud-Ouest, il se servait lui-même avec verve les questionnements impudiques qui pouvaient déranger son confort moral, si bien qu'il n'était plus dérangé par l'indécence des interrogations d'autrui. Pour un lecteur béat de l'Ethique de Spinoza, c'était un acte de foi, un socle de pratique religieuse, presque. Les reflets déformés d'un miroir pouvaient avoir un intérêt, momentané, mais il trouvait, plus qu'en d'autres choses, de la satisfaction à refuser de s'y complaire, et à contempler la réalité dans son plus simple appareil. La réalité, nue, était belle pour qui le voulait. Mieux que belle, elle était désirable, et c'est parce qu'elle était désirable qu'elle était belle.

La voix posée, le regard au loin, presque perdu dans les nuages de ses propres réflexions, le professeur essaya de répondre, à sa manière, à son étudiante:


- Je ne crois pas que ce puisse être un défaut d'aimer la philosophie. Vouloir comprendre le monde et la condition humaine, c'est une aspiration plutôt saine, en particulier si l'on a pas l'orgueil de penser qu'un jour, on en sera pleinement capable. Je préjuge avec certitude que vous avez l'humilité nécessaire pour en être pleinement consciente.

Il fit une légère pause, réfléchissant avec une concentration intense à la suite de ses paroles. Ses traits se desserrèrent quand il bougea de nouveau ses lèvres:

- Pourquoi être professeur ? Certains vous sortiront peut-être qu'ils ont, depuis l'enfance, une vocation, et pour ce qui peut les concerner, ça sera peut-être vrai. Je ne vais pas vous mentir, ce n'était absolument pas mon cas. Comme à beaucoup de choses dans ma vie, j'y suis venu par défaut. Enseigner, je n'y avais jamais pensé avant d'essayer. En réalité, ça ne me faisait pas particulièrement envie, et pour être tout à fait honnête, ça me faisait presque peur. J'avais presque dans l'idée que devenir professeur, c'était, en quelques sortes, un aveu d'échec. J'avais bien assez de croix à porter sur mes frêles épaules pour me croire capable d'avoir une destinée, une mission, un sacerdoce, ou une quelconque vocation. Au fond, je suis devenu professeur parce que je pouvais. En vérité, c'est une raison suffisante à beaucoup de choses, et sur ce point, je préfère ne pas me gargariser de grands discours sur l'aspect sacré de ma fonction. Professeur, sur bien des points, c'est un métier comme un autre. J'aurais pu être luthier, ou ingénieur, ou souffleur de verre, ça n'aurait pas vraiment changé la face du monde.

Il souriait légèrement, et continua:

- En revanche, il serait faux de dire que je n'ai trouvé aucun plaisir dans la pratique de cet emploi. Professeur, c'est un métier frustrant, mais aussi très gratifiant, surtout quand on a des élèves comme vous. Je suis peut-être tombé là par hasard, mais je ne pense pas être mal tombé. Le métier a de beaux côtés. Je ne sais pas si j'aurais été plus heureux ailleurs, mais ici, je me sens utile, et je me sens bien. A mon âge, il faut savoir s'en contenter. Avec les années, l'on apprend à donner de la valeur à ce qui peut vraiment en avoir, et le fait d'avoir un travail épanouissant, ça en a, indubitablement.

Il compléta, malicieux:

- Et si vous me posez la question parce que vous vous taraudez sur les pistes à suivre pour votre avenir, sachez que vous ferez une merveilleuse professeure, j'en suis plutôt convaincu. Vous avez la pédagogie, la patience, le recul et l'altruisme qui sont nécessaires. Et s'il y a besoin de calmer une classe dissipée, vous avez le charisme qu'il faut pour taper un grand coup sur la table, ce qui est important, aussi.

Il faillit lui faire un clin d’œil, mais se ravisa, et se contenta d'un sourire facétieux.







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Sam 2 Sep 2023 - 1:37

Ft. Yukio Ogawa
Aimer la philosophie serait un défaut, aux yeux de certains ? L'idée lui semblait bien stupide et injuste. Elizabeth avait toujours vu, en cette matière, un moyen de s'évader vers de lointaines contrées, un moyen de cultiver son imagination, un moyen d'ouvrir son esprit. Les possibilités deviennent alors infinies. Et l'infini, c'est à la fois captivant et effrayant. Mais c'est précisément ça qui plaît à la jeune femme : pouvoir débattre, imaginer, créer quelque chose qui puisse lui donner des sueurs froides. Quelque chose de beau. Quelque chose de glauque. Quelque chose... Elle est de ces personnes qui ne croient pas spécialement aux fantômes, mais bien à quelque chose qui dépasse l'être humain. Une force. Quelque chose... Lizzy, elle ne cherche aucune explication. Aucune certitude. Cette insolence, elle la laisse aux scientifiques.

Ses lèvres s'écartèrent l'espace d'un instant, mais se refermèrent aussitôt. Prête à accueillir les aveux de son professeur, Elizabeth écoutait avec la plus grande attention, hochant la tête aux propos de cet homme qu'elle admirait tant. Et elle ne pouvait qu'être d'accord avec ses paroles. "Parce que je pouvais". Quatre mots qui retranscrivent à la perfection son cheminement de pensée. Quatre mots qui font écho à sa situation.

▬ Le charisme, je n'en suis pas si sûre. dit-elle dans un rire léger, presque nerveux. ▬ Je... Vous savez, je m'intéresse à beaucoup de choses, et rien en même temps. Rien qui puisse me donner envie d'en faire mon métier. Bien sûr, j'ai la natation qui est une véritable passion pour moi mais... Je n'ai pas envie de choisir la solution facile et de prendre le risque d'en faire une corvée. Alors... J'ai l'impression que le moins risqué,  que tout ce qu'il me reste à faire, c'est de faire quelque chose qui est à ma portée.  Quelque chose que je peux faire. Elle marque une pause, joue nerveusement avec ses doigts. ▬ En devenant présidente du club de natation, j'ai réalisé que j'aimais bien apprendre aux autres, leur venir en aide,... Me sentir utile... D'avoir assez de valeur dans un domaine, assez pour qu'on veuille se tourner vers moi.

Une confidence. Subtile. Indirecte. Mais qui en disait long sur les insécurités de la brune.
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Mar 26 Sep 2023 - 22:41




Les yeux qui brillent, le coeur qui bat, qui a parlé d'amour ?

Février 2018


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Il y avait, en vérité, bien des manières de se rendre utile, et plus encore de raisons d'en éprouver la volonté. Parmi toutes celles qui pouvaient peupler les caboches à aspirations qui trônaient sur la nuque des humains, susciter l'admiration ou l'attention de ses prochains n'était sans doute pas la meilleure, mais c'en était une. Il convenait simplement d'avoir conscience que l'on ne comblait pas le puits sans fond d'un besoin de reconnaissance avec les louanges nécessairement limitées de ses semblables. Durant son adolescence, Yukio avait éprouvé ce sentiment frustrant de n'être pas reconnu dans la justesse de sa valeur, et de devoir forcer les éloges à son égard par un surinvestissement ostensible dans l'expression de sa vertu. Il n'avait jamais trouvé dans ce comportement un quelconque apaisement, en percevant la nature spiralée par étapes. L'admiration, la gratitude, la légitimation, n'était jamais assez profonde. Aussi haut que l'on pouvait souhaiter monter, le ciel était sans fin, et il se trouvait toujours, dans le substrat du vide, quelque frustration résiduelle, obsédante, prête à vous insatisfaire, quelque lumière obsédante à trois encablures de l'horizon inatteignable.

Encore aujourd'hui, il lui arrivait de se sentir profondément inassouvi. En marionnette nietzschéenne, il s'abandonnait parfois à la morale des envieux, comparant sa condition à qui voulait bien se faire l'objet de sa déconsidération. Il détestait ça, car il détestait Nietzsche, et pourtant, parfois, ça revenait, un peu comme une mauvaise habitude. Il savait que ce n'était ni sain, ni profitable. Personne ne gagnait à vivre pour le regard d'autrui, à jamais décevant. Il savait pourtant combien il était difficile de guérir ce genre d'ambition. Le bonheur lui-même, après tout, était asymptotique. Lui-même ne s'était pas pleinement guéri. Il savait simplement qu'il ne trouverait pas ici la paix de ses passions. Il souhaitait consciemment se sentir utile, mais n'en éprouvait plus le besoin. L'enfance laissait souvent des blessures qui, bien que cicatrisées, ne cessaient jamais de saigner.

Il considéra son étudiante avec compassion. Il aurait voulu, encore une fois, la serrer dans ses bras pour la rassurer, mais il ne se l'autorisa pas. Avec un ton affectueux, presque paternel, il se lança dans des paroles qui se voulaient, en quelques sortes, réconfortantes. Il décida volontairement de rompre la distance, en utilisant le prénom de son élève:


- Elizabeth, je ne pense pas qu'on ait besoin d'une quelconque excuse pour se tourner vers vous. Vous avez suffisamment de qualités pour ne pas avoir à chercher de tels artifices. Croyez-moi lorsque je vous dis qu'il vaut mieux attirer à soi les quelques personnes qui vous apprécieront pour ce que vous êtes vraiment, plutôt que d'essayer de susciter l'admiration la plus large possible. Vous êtes brillante, vous êtes prévenante, vous êtes loyale et vous êtes sincère, pensez-vous vraiment que vous ayez besoin de quoi que ce soit de plus ?

Il fit une pause pour chercher ses mots, laissant son regard se glisser entre une certaine réprobation et un attachement non-feint, reprenant d'une voix bienveillante et affectée :

- Ce que vous me dites m'attriste un peu. De mon point de vue, vous avez absolument tout pour réussir, pour vous réaliser, pour vous épanouir, et ça me peine que vous éprouviez ce ressenti sur vous-mêmes. Je ne veux surtout pas vous culpabiliser, mais vraiment, ayez foi en mon jugement quand je vous dis que vous méritez bien mieux qu'une vie à vous pétrir d'angoisses sur la considération qu'on vous porte.

Il laissa à son interlocutrice quelques secondes pour accepter ses paroles, plongeant son regard conciliant dans celui de la jeune fille:

- J'ai un peu l'impression de vous faire un discours d'entraineur sportif, plein de mots creux, et je m'en veux, ce n'est pas l'impression que je veux vous donner. Je sais que je peux avoir une réputation de flagorneur, mais ce que je vous dis là, ce n'est pas pour vous flatter... Je voudrais... Je voudrais juste que vous puissiez voir à travers mes yeux à quel point vous êtes singulière. A votre âge, il est parfaitement normal de ne pas vraiment savoir ce que l'on souhaite faire, dans quoi se lancer. Ce n'est pas bien grave, ce côté là se travaille, et vous aider à préciser votre projet, c'est aussi mon rôle, mais si vous choisissez de vous lancer dans une certaine voie, j'ai envie que vous le fassiez pour vous, parce que ça répond à vos attentes à vous, et pas à celles que vous projetez sur autrui.

Il compléta, avec un trémolo dans la voix:

- Votre décision, promettez moi de la prendre sans chercher l'approbation de qui que ce soit, pas même la mienne. Pour le reste, je suis là pour vous aider, même si vous avez le don de me faire pleurer toutes les cinq minutes.







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Jeu 19 Oct 2023 - 0:30

Ft. Yukio Ogawa
Plus les minutes défilaient, plus les mots s'échappaient, plus son cœur se serrait, s'affolait. Comme une couverture chauffante recouvrant son corps tremblant en hivers, Yukio recouvrait son coeur de douces paroles, provocant en elle un profond sentiment de bien-être. Car peu habituée aux éloges. Car persuadée qu'elle n'a pas grand-chose pour elle, si ce n'est son physique. À ses yeux, il y a tellement mieux qu'elle. Des filles avec une véritable passion. Des filles qui savent où elles vont dans la vie. Des filles avec du talent. Et elle... Qu'est-ce qu'elle possède au juste ?

La jeune femme plie l'une des ses jambes contre sa poitrine, pose son menton sur son genoux, songeuse. Silencieuse pour mieux écouter, Elizabeth n'avait qu'une envie ; prendre son professeur dans les bras. Se blottir contre lui. Lui faire part de sa gratitude. Cacher son visage qui, peu à peu, prenait une teinte rougeâtre, non pas de gêne mais plutôt d'émotions. La gorge nouée. Les yeux qui piquent. Le souffle court.

L'étudiante tourne la tête afin de faire face à son professeur, plongeant son regard dans le sien. À court de mots, elle espérait que ses yeux parleraient pour elle. Oui, à travers les yeux du professeur Ogawa, elle se sent unique. À travers ses yeux, elle sent qu'elle a de la valeur. Et ce regard, qu'est-ce qu'elle aurait aimé le voir chez un homme avec qui un écart lui serait permis. Si on pouvait la regarder, comme elle en regarde certains.

Un bref petit rire.

▬ Je... Merci, Ogawa-sensei. Vos mots me touchent sincèrement ; c'est la première fois qu'on me parle de cette façon. Et... J'ai bien envie d'y croire, de faire ce que j'aime.

Elle ne veut pas le décevoir. Elle ne veut pas que tous ces mots perdent de leur sens. Alors, avec un sourire radieux, elle reprend la parole.

▬ Je vous promets de ne pas prendre ma décision à la légère, ni selon les autres.

Une petit pause, avant de reprendre sur un ton plus joueur.

▬ Me permettriez-vous de continuer à assister à vous cours encore quelque temps ? Genre, quelques années ? Et... de vous faire pleurer de temps en temps ?
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Mar 24 Oct 2023 - 22:52




Les yeux qui brillent, le coeur qui bat, qui a parlé d'amour ?

Février 2018


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Au travers de sa voix, de ses œillades légèrement fuyantes, et des afflux sanguins qui affleuraient à ses capillaires, l'émotion d'Elizabeth transparaissait, à l'image d'un dessin d'enfant crayonné, maintes et maintes fois gommé. A cette constatation, le professeur éprouvait un sentiment coupable et contrarié. Il n'aimait pas vraiment faire pleurer qui que ce soit, mais son propos n'était jamais plus pertinent que lorsqu'il arrivait, porté par les mots les plus sincères, à toucher le cœur de son vis-à-vis. Il savait, au fond de lui, qu'une larme n'est pas toujours versée en vain, et qu'il n'est parfois rien de plus nécessaire, mais il luttait pour ne pas s'en tenir rigueur, et pour tenir la pose. Heureusement pour lui, son étudiante semblait maintenir d'elle même une certaine contenance, et, audacieuse, elle se risqua même à plaisanter. Soulagé, Yukio la remercia intérieurement de lui épargner ainsi le plongeon vers la piscine de ses remords.

L'espace d'un instant, il songea à l'effet réputationnel qu'aurait une fuite d'étudiante en pleurs sortant dans le couloir, avec comme témoins tous les passants goguenards peuplant le campus. Il eut envie de grimacer. Il pensait déjà souffrir, à ses dépens, d'une certaine aura de sévérité excessive. S'il fallait en plus rassurer tout le monde sur le fait qu'il ne houspillait pas des étudiantes après ses cours au point de les faire fondre en larmes, on allait pas s'en sortir. Il ne se voyait pas vraiment prendre son bâton de pèlerin, sauter au hasard sur tous les étudiants en baguenaude, et leur crier "Je suis gentil vous savez ? Les autres vont vous dire que je suis méchant mais c'est pas vrai d'accord ? Est-ce que vous avez compris que je suis gentil ? Dites que vous avez compris sinon je vais pleurer svp.". Non, vraiment, à tous les coups, on allait encore dire qu'il agissait bizarrement.

Sorti de ses hypothèses stressantes par les calembredaines plutôt congruentes de Mademoiselle Jones, l'enseignant les écouta avec un petit sourire réjoui et affectueux. Lorsqu'elle eut terminé, il reprit, avec une voix badine et conciliante:


- Vous pouvez assister à mes cours autant que vous le souhaitez, et je vous donne même le droit de me faire pleurer, mais seulement entre 14 et 16 heures, je suis fonctionnaire, j'ai des obligations statutaires.

Il ponctua, sur un ton plus affecté:

- J'ai tout de même du mal à croire que ce soit la première fois qu'on vous parle comme je vous parle. Ceci dit ça expliquerait pas mal de choses...

Il compléta, un peu déconcerté:

- Vous savez, ce n'est pas parce que personne n'a jamais eu la présence d'esprit de vous lister l'ensemble de vos qualités que vous n'en avez pas. Pour dire les choses très brutalement, vous êtes quand même plutôt dans la moyenne haute niveau qualité générale du CV. Tant que vous n'assassinez personne, il n'y a pas vraiment de doute sur le fait que vous soyez digne d'avoir des amis, de suivre vos rêves ou même d'être aimée.

Il soupira à voix basse, consterné et emporté dans ses réflexions:

- Bon sang, mais les garçons de votre génération ils sont vraiment pas aidés. C'est pourtant pas bien compliqué.







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Ven 24 Nov 2023 - 23:57

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Un semblant de réflexion vint déformer les traits fins de l'étudiante qui, tant bien que mal, essayait de maitriser ses émotions. Plus encore ; les dissimuler. Elle faisait mine de négocier la demande du professeur, comme si elle pouvait se permettre de jouer avec sa corde sensible au beau milieu de l'amphithéâtre. Elle le pourrait, à n'en point douter... Si c'était son genre. Mais Elizabeth, elle est de ces élèves qui respectent leurs professeurs. Loin d'elle l'idée de faire disparaître Monsieur Ogawa sous le poids de ses émotions, de lui imposer un moment de faiblesse face à une troupe de jeunes adultes encore inconscients. Elizabeth, elle préfère encore subir, étouffer ces émotions provoquées par les mots du professeur à l'aide d'humour et d'optimisme. Car si son visage s'illumine bel et bien d'un sourire à la fois heureux, gêné et reconnaissant, son palpitant, lui, s'agite dans sa poitrine et ses pensées s'échappent, incontrôlables. "Ah Monsieur Ogawa, si vous n'étiez pas mon professeur... " Peut-être se serait-elle autorisé plus de folie. Peut-être... Elle ne le saura jamais et ce n'est pas plus mal ainsi. Peut-être qu'au fond, il vaut mieux qu'elle reste dans l'ignorance, que les choses restent comme elles sont. Ces pensées la retiennent, l'aident naturellement à conserver cette distance que son statut d'étudiante, face à un professeur, lui impose.

▬ N'en faites pas trop quand même hein ! dit-elle en riant, cherchant instinctivement à se concentrer sur de nouvelles émotions.

Un soupire. Un ton plus sérieux.

▬ Il faut croire qu'on aime se compliquer la vie.

Souhaite-t-il réellement s'aventurer sur ce terrain ? Maintenant ? Avec elle ? Elle en doute, Elizabeth, mais peut tout aussi bien se tromper, et ainsi abandonner son professeur à ses potentiels démons. Peut-elle se le permettre après tout ce qu'il vient de lui dire ? Elle serait rongée par la culpabilité si elle s'éloignait maintenant.

▬ Il y a-t-il autre chose dont vous souhaitez me parler,  Sensei, avant que je prenne congé de vous ?
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Mar 2 Jan 2024 - 23:59




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Elizabeth semblait plus calme, comme tranquillisée par le peu de sagesse que Yukio savait, malgré lui, transmettre. Ce n'était rien, à peine quelques mots, qui suintaient des réflexions évaltonnées, et des histoires simples. Il ne fallait souvent que ça, des paroles sommaires, mais posées avec bienveillance, pour inverser la vapeur embrouillante de quelque entêtante rumination. L'important n'était pas tant la substance des apophtegmes que la manière de les offrir à autrui, et le professeur, malgré ses pratiques déclamatoires, savait faire don d'une bienveillance sincère. Il n'en fallait pas plus.

L'enseignant regarda son élève de pied en cap, et lui rendit son rire avec authenticité. À y songer, il ne la voyait que rarement sourire, et constater que ses traits, pour une fois, n'étaient pas tirés par la solennité studieuse qui lui masquait d'ordinaire le visage, était agréable. Il avait presque envie de prendre une photographie, pour immortaliser le bref instant pendant lequel elle avait oublié le poids sur ses épaules, et qui ne manquerait pas de s'évanouir aussi rapidement qu'il était venu. Il fut pris d'une intense réflexion. Il devait bien se trouver un moyen de prolonger la grâce du moment. Il se concentra, mais rien n'y fit. Il avait beau passer en revue le répertoire de ses plaisanteries, elles étaient soit inappropriées, soit nulles, ce qui revenait au même. Il pesta contre lui-même, il faudrait bien, un jour, qu'il se force à retenir autre chose que des blagues grivoises.

Il voulut se frapper le front pour se punir de son incapacité momentanée à achever ses desseins, mais se retint, il fallait parfois avoir la force de s'avouer vaincu. Déconfit intérieurement, il lança sur un ton absent :


- Oui, complexe la vie…

Absorbé dans la contemplation de son impuissante turpitude, il laissa son étudiante continuer, et n’entendit que de manière lointaine le questionnement empreint de timidité d’Elizabeth.

" Y a-t-il autre chose dont vous souhaitez me parler, Sensei, avant que je prenne congé de vous ? "

Inattentif au possible, et ne faisant plus l’effort conscient qui lui était indispensable à la compréhension des potentiels implicites dans les paroles de ses semblables, il ne put que répondre sans réflexion aucune, de manière aussi candide que pragmatique :

- Bah, c'est à dire que c'est vous qui êtes venue me voir quoi…

Vraiment, ça n’était pas forcément la meilleure des réponses envisageables en pareille situation, mais, s’il eut été nécessaire de le défendre, il ne se trouvait dans sa réplique ni sécheresse ni méchanceté. Il était juste un peu fruste et prosaïque, parfois. On lui posait une question, il répondait, et sans volontarisme entretenu, il lui était compliqué de projeter, dans l’audition d’une question, autre chose qu’une sincère recherche de réponse. Le second degré était, chez lui, le fruit d’un apprentissage plus que l’expression d’une intuition naturelle, et, en conséquence logique, il se trouvait toujours pris en défaut lorsque, distrait par des pensées songeuses, il en oubliait d’analyser les phrases de ses interlocuteurs.

A la relecture interne postérieure de son propre énoncé, il tiqua néanmoins, il avait peut-être été un peu sauvage dans sa réponse. Il allait falloir se rattraper, quitte à enflammer la glace après l’avoir soufflée. Avec des yeux enjôleurs, qu’il accompagna d’une voix excessivement conciliante tout en plongeant son regard dans celui de d’Elizabeth, il ajouta promptement de manière déclamatoire, au risque de tomber dans un excès inverse à sa précédente répartie :


- …Et par le mystère labyrinthique du chemin emprunté par les sentiments attachés à la condition humaine, c’est moi qui en ressors aussi réjoui qu’enivré ! Elizabeth, votre question m’est douloureuse, car vous m’adjurez de dénuder les paroles que je souhaite, quand l’émoi de notre conversation m’a laissé coi. Comprenez, je ne peux vous faire part de quelque mot lorsque ma pensée se trouve chambardée par l’acuité de nos échanges.

Il continua, emporté dans son élan :

- Puisqu’il le faut bien, partez, passez cette porte, prenez congé de la soie mirifique que nous avons tissé ensemble ici-même, et laissez-moi m’en rapporter à mes tourments, fruits amers de l’écrasante et étouffante pesanteur du devoir. Mes épaules sont seules, mais elles ne sont pas frêles, et, en vous regardant vous éloigner de moi, je saurai bien, une fois de plus, composer avec la déception. La vie ne saurait se plier à mes attentes, je l’ai, je crois, accepté depuis longtemps, et, au fond, le cœur de ma peine ne bat que de la crainte mortelle qu’il n’en soit pas de même pour vous. Elizabeth, le fleuve de mes larmes n’a sa source que dans l’affluent des vôtres. Je vous en conjure, épargnez-moi ! Tel Orphée descendu aux enfers et conjuré de ses impatiences, passez le seuil, et ne vous retournez point, car je ne pourrais autrement le supporter. Je vivrai, à jamais, dans des projections que je connaîtrai comme fausses, mais par cet artifice seul, j’oserai, peut-être, espérer le salut.







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