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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
Affalé au bout du lit de Nolan, le dos contre le mur et les jambes pendant dans le vide, Seito offre l'illustration parfaite de l'adage qui dit : après l'effort, le réconfort. Il avait passé l'après-midi à bûcher sur l'examen de mathématiques, matière némésis pour laquelle il ne comptait plus les heures de révision. Le calvaire était enfin fini. Aucune des matières suivantes ne l'effrayait, il ne voyait donc pas d'inconvénient à lâcher un tout petit peu de lest alors que l'épreuve de musique l'attendait le lendemain matin. Et quoi de mieux pour cela qu'une session de jeu. Depuis que Nolan lui avait offert Animal Crossing, il y jouait régulièrement mais jamais trop longtemps car la console lui était prêtée. Bien que courtes, ses sessions étaient multiples de sorte qu'il avait plutôt bien avancé dans l'aménagement de son île. Mais plus qu'un seul prêt, cette excuse lui permettait de squatter la chambre du Rinbo à son bon vouloir. Cette routine s'était définitivement installée après le cadeau du jeu, Nolan lui prouvant une bonne fois pour toutes qu'il comptait sur ces moments pour faire perdurer leur amitié.
Et ça marchait. Entre deux poissons pêchés, la conversation allait bon train. Elle n'était pas toujours continue mais elle avait le mérite d'être alimentée par de nombreuses découvertes enrobées d'une bonne dose de banalités. A mesure que le temps passait, Seito se livrait et il en était de même pour Nolan. Leur amitié n'avait jamais été aussi forte qu'en ce jour où il l'avait texté dès la sortie de son examen en lui demandant s'il pouvait venir dans sa chambre. Et maintenant qu'il y était, une quarantaine de minutes s'était écoulée durant lesquelles il avait commenté avec moults détails les exercices qui composaient son test, ô combien les statistiques lui avaient donné du fil à retordre mais avec quel brio – du moins il lui semblait – il avait réussi à démêler une logique entre les chiffres et les lettres d'équations tordues. X et Y avaient été démasqués et ils allaient payer pour leur crime ! Bien sûr, il avait après cela pris la température de la journée de Nolan et il récoltait à présent des clochettes sur ses arbres.
« Wow, trente mille clochettes d'un coup, j'suis trop riche ! »
Il consulte son inventaire et réfléchit à la suite. Dépenser cet argent durement acquis pour une pièce supplémentaire dans sa maison lui semble inutile face à la Grande Vague de Kanagawa qu'il peut acheter auprès de Rounard. Il s'empresse de rentrer dans le bateau et, sans prendre la peine de vérifier, il achète l’œuvre.
« Trop bien, un nouveau tableau dans mon musée. »
Seito ne ratait jamais une occasion de s'exprimer, quand bien même Nolan ne comprenait sûrement pas de quoi il parlait la plupart du temps. Amenant son personnage jusqu'au musée, il parle au hibou.
« QUOI ?! Oh mais non, c'était une contrefaçon ! J'suis un boulet, p*tain ! » Il continue à pester dans sa barbe, sort du musée et tombe nez à nez avec : « UNE MYGALE ?! » Il s'arme de son plus beau filet et s'approche pas à pas de l'insecte en marmonnant : « Me saute pas d'ssus, me saute pas d'ssus, me saute paaaas... TROP FACILE ! »
Sa prise dans le filet, il relève la tête et sourit gaiement à son acolyte. C'est d'ailleurs l'euphorie du moment qui le pousse à enchaîner les dingueries, le tout sur un ton positivement informatif. Le nez de nouveau sur l'écran, il équipe la canne à pêche et part sur le ponton.
« Oh, j't'ai pas dit. Mathéo m'a promis une dégustation de bonbons français si je réussissais mes exams. Il est vraiment trop gentil, il a pas arrêté de m'encourager. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Je m’étonne moi-même. Me lever tôt exprès pour réviser mon épreuve de musique de demain. D’habitude j’aurais préféré ronfler comme un camion jusqu’à au minimum onze heures. Entre solfège et répétitions, j’en ai eu plein la tête au bout de quatre heures. J’ai bien mérité de passer l’après-midi à flemmarder avec mon Rinbo dans ma chambre. De son côté, ce sont les maths qui lui ont donné du fil à retordre, mais il a vaincu ! Du moins, Seito le pense, et à mon avis vu comme il en parle, je pense que ça va le faire !
Pendant qu’il continue sa partie d’Animal Crossing, moi je me bats contre d’autres équipes sur Battle Bay, un jeu comme LoL mais cette fois sur des bateaux. On discute en même temps avec Seito selon nos actions, bref, moment de détente absolu !
« Et nous on a gagné, j’ai trop carry eheh ! »
Je consulte mon menu avec les statistiques et d’autres informations pendant que Seito joeu les collectionneurs.
« Oh fait voir ! »
Au début j’avais proposé à Seito de simplement prendre la console avec lui pour jouer quand il en a envie. Finalement, je préfère largement son idée qu’il vienne dans ma chambre pour le faire. On passe du coup plus de temps ensemble comme des siamois mais vu qu’il s’entend bien aussi avec Orion, c’est pas dérangeant. Ca me fait plaisir qu’il s’amuse et apprécie le jeu, je le trouve limite mignon à s’extasier sur toutes ses trouvailles. Ce n’est pas mon genre de jeu mais j’aime bien m’intéresser à ce qu’il fait dessus.
Je fais une pause et décide de prendre mes petits chons avec moi. De retour sur le lit, je les pause entre mes jambes pliées en tailleur et leur fait des gratouilles pendant qu’ils couinent tout doucement. Seito les fait sursauter en gueulant et je ris en les voyant se faufiler sous mes cuisses.
« Ouah y’a même de l’arnaque dans le jeu ? Ils abusent ! »
Je passe mon t-shirt au-dessus de la tête de Rainbow et Brownie pour les amuser, ils donnent des coups de tête ou lèchent la peau de mon ventre, ça chatouille ! Nouveau cri du Rinbo. Curieux, me voilà penché vers son écran, la tête frôlant son bras pour voir ladite mygale.
« Eerk elle est énorme, bien joué ! En vrai, tu l’aurais attrapé ou t’aurais couru ? »
Personnellement j’aurais tracé une flèche ! C’est moche les araignées, avec leurs pattes là brrr. Seito est tout euphorique de l’avoir attrapé. Mes caresses aux petits potes continues et voilà qu’ils sont en mode pancakes sur le matelas, les yeux fermés. Oh, pas dit quoi ? Ah... Mathéo, un gars sympa, je ne peux pas dire le contraire, pour avoir fait une course de luge et discuté avec lui ensuite. Mais tellement sympa que Seito l’apprécie beaucoup. Les doigts dans les fourrures toute douce, je sens une pointe d’agacement que je n’arrive pas à faire disparaître.
« On peut la faire quand tu veux ta dégustation de bonbons français, pas besoin d’attendre que tu réussisses tes exams... C’est bête comme condition... »
J’aurais aimé être moins bougon mais bon, ça me saoule d’un coup. Déjà pourquoi il veut la faire avec lui ? J’suis français aussi et le sucre c’est notre ami commun. Juste parce qu’il est «trop gentil et qu’il l’a encouragé», pff moi aussi. J’me rends même pas compte que je fronce les sourcils, les yeux baissés sur mes cochons d’Indes.
Japonais #0d4b7a - Français #00cc66 - Espagnol #ff3333 - Anglais #990099
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
« L'attraper avec mes mains ?! Boarf, j'sais pas trop... Ça fait flipper un peu quand même en vrai. Mais imagine si en courant, elle court plus vite... »
Seito rigole et jette un coup d’œil rapide sur les cochons d'Inde à côté de lui. Même s'il ne les câline pas souvent, il ne peut nier qu'ils sont mignons. Et la position qu'ils adoptent quand ils sont à l'aise est beaucoup trop ressemblante à des dorayakis, ce qui l'amuse d'autant plus. Un sourire aux lèvres, le japonais retourne à sa pêche. Il ne remarque pas le changement d'attitude de Nolan et répond sans relever la tête.
« C'est p't'être bête mais ça motive. » La canne à pêche se casse. « Rho, toujours quand il faut pas. » Il part en crafter une. « Ou alors c'est moi qui suis c*n pour avoir besoin de ça pour réussir, j'sais pas. »
Un haussement d'épaules ponctue sa remarque. Vu le nombre de cannes à pêche à son actif, il est sûrement responsable de la déforestation. Penser à Mathéo lui soutire un pincement au cœur. Léger mais suffisant pour qu'il ajoute, un poil dépité.
« Et puis c'est même pas sûr que ça se fasse de toute façon. Il a l'air occupé en ce moment. Comme Pablo d'ailleurs... » Lèvres pincées, il poursuit. « Il avait dit ça comme ça mais il le pensait p't'être pas vraiment. Ou c'était juste pour être gentil et m'faire bosser. Genre la carotte pour faire avancer l'âne, un truc du genre, tu vois ? » Une botte, sérieux ? « Et vu que j'suis trop c*n, bah... j'y ai cru. »
Il glisse son regard sur les rongeurs. Ses doigts se desserrent de la console tandis qu'il la pose sur ses cuisses. Sans qu'il puisse le contrôler, ses craintes ressortent, plus voraces que jamais.
« Après, même sans ça, j'suis obligé de réussir. J'te jure que si je rate encore une fois, mes parents me déshéritent. Alors, même si j'le fais pour des bonbons imaginaires, ça reste une bonne motivation. »
Doucement, il relève les yeux pour épouser le visage de Nolan et lui sourit maladroitement. Contrairement au français, il n'a pas beaucoup d'options. Pas de botte secrète, juste une botte trouée pêchée dans la mer avec une canne à pêche toute rafistolée.
« J'suis pas un futur champion des Jeux Olympiques comme toi. Alors faut que j'me bouge pour rentrer à la fac. »
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Bien ce que je pensais, dans la vraie vie, personne ne veut une mygale dans sa main.
« Beurk nan pas avec les mains ! Moi de toute, je cours dans le sens opposé ! »
La conversation aurait pu rester légère mais je sens un pincement au cœur au fur et à mesure que Seito me parle de Mathéo. Le problème, enfin mon problème, c’est pas qu’il ait besoin de ça pour réussir. Non, c’est que je ne comprends pas à quel moment il s’est mis à peser dans la balance, notre balance ? Le pire c’est que Seito en rajoute sans se rendre compte que je me renfrogne au fur et à mesure. Mais moi je le regarde, et je vois bien que ça l’affecte, plus qu’il veut le montrer. On n’est pas meilleurs amis pour rien, sa voix aussi le trahit. J’ai envie de le secouer pour lui dire qu’on s’en fout de lui et que j’suis là moi ! Mais je ne fais rien et continue de câliner mes chons.
En dehors de ça, je comprends qu’il a beaucoup de pression en ce moment, c’est peut-être ça qui me retient de faire ce qui me démange. Il faut qu’il cartonne cette année ou avec ses parents ça risque de barder... Quand mon Rinbo termine, je souris timidement. Vaut mieux pas crier victoire trop vite non plus, mais c’est tout ce dont je rêve. Je n’aime pas qu’il doute de lui comme ça alors, j’essaie de l’encourager.
« Tu vas réussir c’est sûr ! T’as été sérieux jusqu’à maintenant, y’a pas de raison ! »
Je reviens ensuite sur ce qu’il a dit plus tôt. A commencer par Pablo. Va savoir pourquoi, depuis après la Saint-Valentin, il n’est plus tout à fait comme avant. On le voit moins et quand il est avec nous, ça lui arrive d’être dans ses pensées. Est-ce qu’il se serait pas pris un râteau d’un crush ? Enfin bref, la réponse on ne l’aura sans doute jamais. Par contre pour ce qui est de Mathéo...
« C’est vrai que Pablo est bizarre ces temps-ci, il dit rien en plus... Mais pourquoi ça te prends autant la tête comme ça pour Mathéo ? C’est pas juste un mec sympa du club.. ? Ou il est soudainement devenu important... Au point d’être une motivation... »
C’est vrai quoi, pourquoi il a besoin de ça pour se motiver et surtout avec lui ? Depuis quand ils sont proches au point que ça compte autant pff... Il n’a même pas dit que ce serait cool qu’on le fasse ensemble comme il aurait dit d’habitude. Il faut croire que c’est moins intéressant que passer du temps avec son Mathéo. J’ai du mal à cacher l’agacement dans ma voix, le rictus désagréable sur mes lèvres et la pointe de crainte aussi. Qu’il finisse par s’éloigner un jour et préfère partager plus de choses avec lui que moi...
Japonais #0d4b7a - Français #00cc66 - Espagnol #ff3333 - Anglais #990099
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
« Faut pas juste que je réussisse... Mais ouais, je fais tout pour en tout cas. »
Seito ne concourra pas aux Jeux Olympiques mais les attentes de ses parents sont similaires. A leurs yeux, passer en troisième année est une formalité. Ce qui les importe réellement, ce sont ses notes. Au-dessus de 90 ou rien. Il n'y est pas encore, il ne sait pas s'il en est seulement capable. Et à force d'efforts, il en vient à se questionner sur la raison d'une telle performance. Briller, oui, mais dans quel but ? Impressionner la famille éloignée, les voisins, les collègues de bureau ? Le japonais a bien du mal à accepter l'idée d'être un faire-valoir. Cette responsabilité l'étouffe.
Il soulève à nouveau la Switch devant ses yeux, croyant clore la conversation sur cet encouragement teinté d'amertume. Mais Nolan rebondit en mentionnant l'espagnol, ses doigts se figent sur la console. Les questions s'enchaînent et le paralysent. Leur contenu applique une pression continue sur sa nuque qui vole en éclats dès lors qu'il perçoit la contrariété dans le ton qu'emploie le français. Un bref coup d’œil sur lui confirme son changement d'attitude, Seito plonge son attention sur l'écran.
« Je me prends pas la tête. »
Finalement il n'a plus envie de pêcher. Son personnage fait marche arrière et part en direction de sa maison. Le jardin manque cruellement de fleurs. Il plante quelques roses sans réelle conviction. Puis il bifurque sur la plage et récolte des coquillages. Mais rien de ce qui l'apaise en temps normal ne fonctionne. Ses pensées, flottant alors légèrement dans la brise, s'agitent et serpentent à la base d'une spirale qu'il ne parvient pas à contenir. Son front se ride d'incompréhension tandis qu'il collecte une énième palourde. Et, sans y mettre les formes, il demande :
« Pourquoi tu m'demandes ça comme si t'étais vénèr' ? »
Il relève la tête et plante son regard charbonneux dans le vairon de Nolan. Ça l'agace ces non-dits. Déjà qu'il a la tête comme une citrouille à la farcir en continu d'une multitude d'informations diverses et variées, il n'a pas besoin d'y ajouter de la divination et de l'ésotérisme social. Si Nolan a quelque chose à lui dire, qu'il lui dise franchement. Sans prendre de détours. D'autant qu'il sait pertinemment, depuis le temps, que Seito est tout sauf doué pour interpréter correctement les sous-entendus ou les émotions sous-jacentes.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
« Ouais j’sais... »
Ces examens ne sont qu’une étape. Tant qu’on n’est pas sorti de l’université, on n’a rien accompli. Enfin, pour des études classiques, en sport c’est différent. C’est aussi une forme de marathon si on y pense bien. Toutes ces années à potasser bouquins sur bouquins jusqu’à franchir la ligne d’arrivée, le fameux diplôme, ce bout de papier pour lequel on se détruit. Déprimant...
Autant que la conversation qui suit. Bien sûr que si il se prend la tête. L’ambiance a changé, je le sens et le vois. La pêche est finie on dirait. Seito me pose la question qui lui ride le front depuis tout à l’heure. J’sais pas si je suis plus soulagé qu’il se rende compte de ma réaction ou plus agacé qu’il ait à la poser. Je soupire bruyamment, plus d’humeur à caresser Brownie et Rainbow.
« J’suis pas vénèr’... »
J’en prends un dans chaque main, me traîne sur le lit pour en sortir et les poser dans la cage, que je referme. Puis je reprends ma place à côté de Seito, la tête contre le mur, les yeux fixant le haut de celui d’en face. Ce n’est pas mon genre de tourner autour du pot pour dire ce qui me dérange. Et Seito ne comprendra pas si j’en dis pas plus de toute manière.
« C’est que ça fait un moment que tu parles souvent de Mathéo et j’pensais que c’était juste un pote mais maintenant t’as l’air dépité parce qu’il vit sa vie sans forcément t’parler. Comme si c’était devenu ton super ami tellement plus calé sur vos livres, que c’est plus intéressant de bouffer des bonbecs français avec lui que moi et ça me gonfle, voilà. »
Je me sens stupide en écoutant ce qui sors de ma bouche mais j’y peux rien, ça me tape sur les nerfs.
Japonais #0d4b7a - Français #00cc66 - Espagnol #ff3333 - Anglais #990099
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 07 MARS 2018
Seito lève les yeux au ciel. Bah voyons... Et les poules ont des dents. Depuis quand faut-il lui tirer les vers du nez ? Son visage s'aggrave à mesure qu'il suit les moindres faits et gestes de Nolan, appuyant un regard impatient sur son visage. Il ne s'attend à rien de spécial, il n'a aucune idée de la teneur des reproches qui vont lui être faits. Tout ce qu'il sait est que Nolan a quelque chose sur le cœur et que s'il ne l'évacue pas dans l'instant, le poison se répandra dans ses veines jusqu'à ce qu'il suffoque sous ces faux-semblants. Et s'il y a bien une chose que Seito ne souhaite pas, c'est de se prendre la tête avec son meilleur ami en ce début de soirée. Il aurait pu tourner sa question de sorte qu'elle ne soit pas si agressive mais il est las de ces conventions et se repose sur leur amitié, certain que le lien qui les unit est résistant.
Malgré le langage corporel du français, Seito ne s'attendait pas à ce que la jalousie entache les murs qui les entourent. A mesure qu'il éructe tout ce non-sens, son visage se défait. Il ne comprend pas un traître mot de ce qui lui est reproché. Car il n'a pas l'impression que tout ce qu'il liste soit réellement un problème. Ce n'est qu'un prénom, un bon ami dans son cercle de connaissances et une poignée de bonbons. Rien d'insurmontable, rien de répréhensible. Il s'en veut soudain d'avoir étalé ses craintes sous le nez de son Rinbo. Mais il n'y peut rien si on peut lire en lui comme dans un livre ouvert. Tout ce qui l'impacte ricoche sur sa peau à l'infini et spirale dans sa tête jusqu'à ce qu'il y mette un terme personnellement. Face à tant de bêtises, il ressent le besoin de rétablir une vérité.
« Il est pas plus intéressant que toi... »
Cela étant dit, il sauvegarde sa partie et éteint la console. Le temps du jeu est révolu, les adultes doivent parler. Il se lève du lit et part poser la console sur le bureau de Nolan. Un soupir lui échappe. Alors qu'il se retourne, il demande :
« Depuis quand ça t'fait chier que j'parle de quelqu'un d'autre ? En plus, j'parle pas tout le temps de lui. J'parle aussi de Pablo pourtant tu dis rien. Alors c'est quoi le vrai problème ? »
Il chiffonne son visage et balaye sa chevelure d'une main anxieuse puis reprend sa place sur le matelas. Cependant, il instaure plus de distance. Comme s'il ressentait le besoin de se protéger contre les réponses à venir de Nolan. Ce qu'il ne lui laisse pas l'occasion de faire de suite. Il verrouille son regard troublé dans le sien et reprend :
« J'te jure, je comprends pas. Pourquoi manger des bonbons avec lui t'emmerde ? Je sais bien que t'es français mais t'as pas l'monopole des trucs français. Toi aussi, tu parles de plein d'autres gens. Parce qu'on n’est pas dans la même classe, pas dans les mêmes clubs. »
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J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Seito me contredit sur le fait que je me sentes moins intéressant et je soupire. Peut-être que ça me rassure un peu qu’il le dise. Depuis quand il parle de quelqu’un d’autre tout court, ce serait mieux comme question. Pablo c’est aussi mon pote, on est souvent ensemble tous les trois, comme un trio. C’est pas un mec qui s’immisce avec des belles paroles pour ensuite faire silence radio, pff. Le vrai problème, j’arrive pas à le verbaliser.
De toute manière j’en ai pas le temps, Seito n’en a pas fini. C’est la première fois qu’on a un désaccord qui nous pousse à dire les choses clairement, sans qu’il ne se soit passé quoi que ce soit. J’aime pas voir sa tête.. Contrariée ? Et je vois bien qu’il s’est mit plus loin de moi en reprenant sa place, mais bon faut que ça sorte. Y’a pas de logique ni de sens à ce que je ressens, c’est juste là et ça fait ch*er tant que ça y reste.
Je l’écoute sans rien dire, les yeux dans les siens. Plus il décrit la situation plus j’me sens con mais je peux pas m’empêcher d’avoir peur que ça commence comme ça puis que ce soit tout le reste. J’sais très bien que j’ai pas l’monopole des trucs français, c’est qu’un prétexte, il comprends rien bordel ! Je passe mes mains sur mon visage pour cacher ma frustration. Faut vraiment tout lui dire de A à Z, il peut pas avoir plus d’esprit de déduction là ?!
« Mais j’men fous des bonbons ! Ca ou autre chose, c’est pareil... Pablo c’est notre pote à tous les deux, et p*tain ça a pris du temps pour s’faire. Toi et moi aussi d’ailleurs... »
Je souffle un bon coup pour me calmer. J’ai pas envie de me disputer avec lui, mais j’suis pas doué quand le sujet c’est mon attachement... Je préfère toujours le montrer que le dire, les mots c’est pas mon truc sauf dans mon carnet parce que personne ne regarde. Les gens dont je parle, des camarades de classe, on s’en fout. Ils comptent même pas comme un quart de lui ! A part Yû parce que ça fait des années et Orion parce que c’est mon coloc... Et l’autre, ça fait deux mois qu’il lui parle et...
« Rinbo, t’as des étoiles dans les yeux quand tu parles de lui... En deux mois t’en parles comme tu parles de moi, comme si ça y est, t’étais en train d’trouver un autre meilleur pote... »
Si au début je fixais Seito dans les yeux, je les détourne sous la gêne qui pointe son nez. Il fait comme si c’était qu’un pote alors que quand il en parle, on dirait le mec le plus cool du campus, s’agirait d’être honnête un peu. Soit c’est ça, soit en fait tout ce que j’ai remarqué jusqu’à maintenant veut dire quelque chose de plus et c’est un autre sujet.
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MERCREDI 07 MARS 2018
La véhémence de Nolan le surprend. Il imprime un léger mouvement de recul et par réflexe, ses mains s'agrippent à la couverture sous ses doigts. Est-ce qu'il l'engueule vraiment ? Ahuri, Seito ne détache pas les yeux du français. Le moindre neurone disponible rejoint les rangs de ses semblables pour tenter de comprendre ce qui lui est reproché. Car il a beau avoir en sa possession toutes les pièces du puzzle, il ne parvient pas à les imbriquer les unes aux autres. Et il n'en a pas envie. Tout comme il refuse de s'embrouiller avec Nolan sur un sujet aussi stupide que des bonbons et un prénom qu'il prononce un peu trop. D'autant que ce n'est pas vrai. Il mentionne Mathéo raisonnablement. Et oui, il est peut-être un peu plus présent mais qu'est-ce que ça peut faire ?
« Qu'est-ce que le temps a à voir là-d'dans ? »
Est-ce un reproche ? Pointe-t-il du doigt son manque flagrant d'aisance à se faire des amis ? Son regard s'assombrit. Il a des difficultés, il en a conscience. Mais il refuse qu'on le condamne pour le temps qu'il a mis à s'ouvrir aux autres. Si Nolan savait avec quelle minutie il s'est éloigné des autres. Un coup d'état savamment orchestré pour montrer à la face du monde ô combien il existe. Et mieux se condamner par derrière, soudain esseulé. Sauf que c'est justement là où le bas blesse. Son meilleur ami ne le sait pas. Parce qu'il ne lui a pratiquement rien dit sur sa vie d'avant, sur ce qu'il est vraiment. Oh comme il a peur qu'il le découvre. Comme il craint son rejet dès lors qu'il réalisera qu'aucun Rinbo digne de ce nom ne commettrait de pareilles horreurs. Ses pupilles vibrent sous la détresse qui le prend au cœur.
Et soudain, la vérité éclate. Le vrai motif de tout ce raffut. Seito écarquille les yeux de stupeur. Il cherche dans le moindre recoin de sa cervelle alarmée la phrase, le geste, l'événement qui aurait pu mener à cette horrible conclusion. Une erreur, cela ne peut être que ça. Nolan fait erreur, il ne peut pas réellement croire que Seito cherche à le remplacer. Il n'y a aucune logique dans ses propos. Le bon sens s'est étouffé avec sa salive. Et il se noie dedans. Ses phalanges broient la couverture alors qu'un filet d'angoisse s'enroule autour de son cœur. Il doit dire quelque chose. Même si les mots lui échappent, même si la tête lui tourne. Il se doit de répondre. Pour démolir cette affirmation sans fondements. Il baisse à son tour la tête et murmure :
« Un Rinbo, ça se remplace pas comme ça... »
Si les rôles avaient été inversés, le français l'aurait-il abandonné ? Non. Imaginer une telle fin lui fait trop mal au cœur. Il rabat ses pieds contre lui et enserre ses cuisses de ses bras. Une expiration chaotique lui échappe. Le japonais ne voit qu'une seule solution pour rétablir l'harmonie entre eux. Et il ne perd pas plus de temps pour lui en faire part, platement.
« J'arrêterai de parler de lui si ça te plaît pas. »
Son menton s'échoue sur ses genoux, les yeux s'aimantant nerveusement sur Nolan.
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J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Je me rends compte que j’ai haussé la voix à la réaction de Seito. Purée, j’vois bien qu’il comprend rien à ce que je bave. Au final c’est pas tant sa faute que le fait qu’il n’a en fait rien fait de mal ? Pourtant, ça continue de me pincer à l’intérieur, je sens que si je ne dis pas tout, l’abcès ne sera jamais crevé et ne fera que grossir. Il essaie en plus, de comprendre voire de lire dans mes pensées pour éviter la discorde. Depuis la dernière fois j’ai conscience d’à quel point ça le terrifie qu’il y ait un problème entre nous.
Ma mâchoire se crispe à sa question. Mais c’est évident nan ?! Les liens ça prend du temps pour se créer ! Il a bien dû déjà se faire des amis avant qu’on se connaisse. Je continue jusqu’à enfin mettre les bons mots sur ce qui me démange. Je ne sais pas ce que je dois penser de sa réaction. Seito me fixe avec des grands yeux. P*tain... Il aurait pu me dire n’importe quoi que j’aurais trouvé à redire. Je crispe mes mains sur le drap et le fixe sans répondre, je viens de prendre une gifle. J’ai la bouche entrouverte comme un poisson qui manque d’air.
Je me sens stupide. Si j’arrête d‘écouter ma jalousie, il n’a jamais changé. Seito me dit tout, on est toujours autant fourrés ensemble voire plus. Il n’y a pas une seule chose qu’on ne se confie pas. Et moi je doute comme un con d’un truc qu’existe même pas. Je le regarde se recroqueviller sur lui-même, comme s’il avait peur que je lui saute dessus pour le punir. Arrêter de parler de lui. Moi-même s’il me sortait ça, je l’enverrais chier. J’ai pas besoin qu’il fasse ça, juste faire taire cette voix de m*rde dans ma tête et être rassuré.
« Non, le problème est pas là. »
J’inspire et souffle bruyamment. J’approche mon poing fermé de son genou et le tape doucement dessus.
« Pardon Rinbo, j’me sens con d’avoir imaginé que tu pouvais me délaisser... C’est juste moi qu’ai flippé, j’suis tellement habitué à ce qu’on fasse tout ensemble que j’me suis monté la tête. T’as raison, un Rinbo c’est même irremplaçable. »
Pour la première fois depuis un petit moment, je lui souris. Désolé, peiné de faire une histoire pour pas grand chose. J’espère qu’il n’est pas fâché contre moi...
« Tu m’en veux ? »
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
Son regard flanche à nouveau. Mais alors quoi ? Seito est à court d'idées et il a beau faire les plus improbables associations d'idées, aucun livre ne lui dicte la solution du problème. Et il lui est difficile d'admettre son échec. Il se sent idiot en plus d'être profondément attardé dans les sciences relationnelles. Être mis ainsi devant le fait accompli est presque cruel de la part de Nolan. Mais encore une fois, il ne peut pas le savoir et c'est entièrement sa faute. Si seulement il lui avait livré l'intégralité de sa vie. Mais alors il ne serait pas sur son lit à l'heure actuelle...
Les phalanges du français effleurent son genou, il relève la tête en une fraction de seconde. Pour de vrai ? a-t-il envie de lui demander mais il n'en fait rien. Il se contente d'observer l'éclairci qui clairsème son visage souriant. Les excuses du français résonnent au plus profond de lui sans qu'aucun écho ne trouve preneur. Il y a un bug dans la matrice. L'inverse est viable : il est celui qu'on délaisse. Dans ce foutoir, une chose est sûre, il ne lui en veut pas. Il hoche la tête négativement.
« Je suis désolé si je sais pas toujours m'y prendre, que j'parais con quand il s'agit de dire ou de faire les bonnes choses au bon moment. C'est juste que t'es mon premier... »
Bon sang, comme c'est embarrassant comme révélation. L'heure n'est plus aux tergiversations cependant. Il lui doit des explications et même si elles sortent de manière bancale, elles n'en restent pas moins nécessaires pour tirer au clair la confusion de Nolan. Ses bras se resserrent sur ses tibias alors que ses paupières ferment boutique.
« Putain... j'ai jamais eu de meilleur ami, ni même vraiment d'amis, OK ? »
Seito soupire et se mord la lèvre. Son regard oscille timidement vers son ami mais trouve son ancrage sur ses ongles rongés.
« Tu vas m'dire que c'est pas possible, que tout l'monde a des amis, que j'ai dix-huit ans donc que j'ai forcément eu des amis, que j'ai d'ailleurs d'autres amis que toi ou Pablo. Alors ouais, j'en ai eu quand j'étais p'tit. Mais après, les années de collège ont été... compliquées. J'y ai pas trouvé ma place, j'ai fait que d'la merde. J'ai longtemps voulu que... » Foutu pour foutu. « …que ça s'arrête mais j'suis trop lâche pour ça. »
Il marque une légère pause, pleinement conscient d'avoir révélé un pan immense de sa personnalité. La mélancolie se réfléchit dans ses veines comme des filons d'or qu'un chercheur persévérant aurait déniché. Et le voilà qui pose les yeux sur ce fameux orpailleur.
« Je t'en veux pas. Je comprends juste pas pourquoi tu flippes. C'est moi qui devrais flipper de m'retrouver tout seul à cause de mes conneries. Un jour... mon père m'a dit que j'détruisais tout c'que j'touche. Je- J'ai peur qu'en vous ayant touché tous les trois, je vous... détruise ? Je sais pas. J'ai pas envie de vous faire du mal. Ni à toi, ni à Pablo... ni à Mathéo. C'est pas un Rinbo, c'est même pas un super-héros mais j'aime bien qu'il... tolère mes conneries. »
Ses doigts s'enfouissent dans sa tignasse brune, tirant sur son cuir chevelu alors qu'il cache la moitié de son visage contre ses genoux.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Seito n’arrive jamais à concevoir qu’on puisse s’excuser auprès de lui. Je me demande si un jour il arrivera à se donner un peu plus de valeur... Alors oui, ça peut arriver les maladresses mais ici, c’est moi qui lui ai pris la tête pour rien. Je ne fais que secouer la tête pour ne pas l’interrompre. Son premier quoi ? Oh... Mais quoi, comment ça lui n’a jamais eu d’amis ? Meilleur ami je veux bien, ça se trouve pas en claquant des doigts mais j’ai du mal à l’imaginer sans amis, il est génial pourtant !
« Toi... ? »
J’suis trop étonné pour sortir autre chose. Et j’aurais préféré que la suite n’existe jamais. Il vient d’avouer ce que je crois ? Genre mon Rinbo. Imaginer que j’aurais pu ne jamais le connaître, ça fait tellement mal au cœur. On en n’a jamais trop parlé, pas en détail en tout cas. En fait, j’ai surtout raconté mes années d’école en France mais Seito m’a toujours dit qu’il ne s’était rien passé de spécial de son côté et je l’ai cru.
« Rinbo... Mais qu’est-ce tu racontes... Comment ça, que ça s’arrête.. Wow... T’as intérêt à être trop lâche, fais jamais ça... P*tain... Pourquoi tu m’as jamais rien dit ? »
Pourtant on se dit tout, il n’y a pas un seul truc qu’on ne se raconte pas. Ca m’inquiète parce que c’est signe que c’est très grave, comme le fait qu’il ne me parle jamais de ses parents. Qu’est-ce qu’il veut dire par «j’ai fais que de la merde» ? Est-ce que c’est vrai ou est-ce qu’on le harcelait et qu’il se met encore en tête que c’est de sa faute ? Je ne peux pas savoir avec lui. J’ai pas trop le temps d’en demander plus, c’est pas fini. Son père mais si je pouvais, je lui en mettrais une ! Comment on peut être aussi dégueulasse ?!
« Quel conn*rd... Pardon ! Mais c’est ouf de dire ça à son fils. L’écoute même pas Rinbo, c’est faux, complètement faux ! S’il y a une personne qui a détruit quelque chose, c’est lui en te balançant cette m*rde ! J’flippe parce qu’après Malory, t’es la seconde personne dont j’suis aussi proche, j’ai pas envie d’perdre mon meilleur ami. Alors j’me prends la tête pour rien. Et on en fera d’autres des conneries mais ça veut pas dire que ça cassera tout ! Eh... »
Je me rapproche de lui sur le lit, tire sur ses mains pour qu’il arrête de s’arracher les cheveux et le fait basculer contre moi. Mes bras l’entourent et je pose ma tête sur la sienne.
« T’as pas remarqué que de câlins en câlins tu squattes beaucoup plus ma chambre ? On est loin de la destruction ! Enfin mon bordel, c’est pas toi qui le cause en tout cas ! Enlèves-toi cette idée de la tête, parce que si j’dois le faire, ce sera comme un pétard qui t’es tombé d’ssus ! »
Pour joindre le geste à la parole, je le décoiffe bien comme il faut avec ma main droite !
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
Le japonais ne sait pas lui-même ce qu'il raconte. De l'extérieur, il constate qu'il se confie et cela suffit amplement. Parce que Nolan est la première personne de son âge, à quelques années près, à qui il dévoile l'envers du décor. Jusqu'à présent, il ne s'est livré qu'à un psychologue et l'exercice, bien que similaire, ne revêt pas la même saveur. A chaque nouvelle étape, son lot de surprises. Et s'ouvrir aux yeux de ses amis après s'être ouvert à nouveau à ses parents en fait partie. Pour autant, il ne se sent pas encore prêt à parler de la Chose. De sa sœur, bon sang. Dès lors qu'il s'engouffrera dans ce trou noir, il n'y aura pas d'aller-retour. Il sait par avance qu'il se fera bouffer et digérer douloureusement dans les entrailles d'un monstre qu'il ne se sent pas de taille à affronter. Alors, quand Nolan lui demande l'évidence, il répond en toute simplicité.
« Parce que le sujet est jamais venu. »
Ce qui est un fait. Il n'existe aucun bon moment pour dire une chose pareille. Un exemple. Le curry était bon ce midi, n'est-ce pas ? Ah ouais, super ! Au fait, j'ai eu des pensées suicidaires quand j'étais plus jeune et jusqu'à pas si longtemps mais maintenant ça va beaucoup mieux. Vous voyez, ça ne fonctionne pas. Inutile de réitérer les exemples, la conclusion demeurera identique. Le sujet est si déprimant qu'il ne vaut pas la peine d'être mentionné. Et puis il n'y a pas lieu d'épiloguer étant donné que cette spirale infernale est derrière lui. Cela fait maintenant plusieurs mois consécutifs qu'il n'a pas eu la moindre pensée noire. Le français peut se féliciter d'en être l'une des raisons. Même s'il ne lui dit pas tout, Nolan compte pour lui. A un point tel qu'il ne lui serait jamais venu à l'idée, contrairement à son Rinbo, d'imaginer une césure dans l'ode qui s'écrit jour après jour sur leur amitié.
Et quel plus bel exemple de cette confiance que lui porte Seito alors qu'il se laisse envelopper de ses bras. Ses muscles se détendent à mesure que la chaleur irradie de son menton calé contre son cuir chevelu et il ferme les yeux. Sa posture est toujours un brin rigide mais le progrès est si probant que c’est à peine visible. L'insulte résonne toujours dans sa boîte crânienne. Le japonais ne s'en est pas offusqué car il n'en est pas à sa première insulte contre son père. Conn*rd est presque doux tant il s'est montré ordurier par le passé. A la question de son ami, Seito opine de la tête et souffle :
« J'espère que ça te dérange pas. »
Importuner Nolan n'a jamais été son but. Maintenant que le français l'a pointé du doigt, il est vrai que Seito passe beaucoup de temps avec lui. Seul à seul. Plus qu'avec Pablo. Peut-être parce qu'il a l'impression que les choses sont plus simples en sa présence. L'humeur de l'espagnol est toujours tangente et, bien qu'ils se soient rapprochés, il fait face aux mêmes zones d'ombre que les siennes et n'y voit décemment pas le courage de les éclairer sans son consentement. Lui-même détesterait qu'on le mette devant le fait accompli alors il respecte la décision de Pablo de ne pas s'épancher davantage sur sa personne. Ce qui n'empêche pas qu'il soit curieux. Au risque de se faire mordre.
Quant à Nolan, cela le touche plus qu'il ne le laisse paraître d'apprendre être une personne chère à son cœur. Il a toujours des difficultés à le croire mais force est de constater qu'après une énième affirmation, il en vient à envisager cette éventualité comme fiable. Son cœur frémit d'une joie lumineuse alors que l'idée se fraye un chemin dans son cortex cérébral et illumine chaque terminaison nerveuse d'une étincelle chatoyante. Ses lèvres s'entrouvrent pour le remercier mais Nolan ne lui laisse aucun répit et préfère le menacer avec un décoiffage dans les règles. Seito gigote en éclatant de rire et hoquette :
« Hey ! Mais qu'est-ce que vous avez les français avec ça ?! Mathéo aussi m'a décoiffé plusieurs fois la tête. »
Il parvient à se dégager de l'étreinte sans forcer et affiche un visage contrit alors qu'il réalise avoir prononcé le prénom de la mésentente. Aussitôt, il s'excuse.
« M*rde, j'avais dit que j'parlais plus d'lui, pardon. »
Ses yeux fuient le regard de Nolan. La réalisation qu'il soit en tort est difficile à surmonter. Pourtant, en tant que chevalier de l’honnêteté, il se doit de rétablir l'équilibre. Et admettre ses torts en fait partie. Seito fait la grimace alors qu'il avoue :
« T'as p't'être raison, j'parle souvent de lui... »
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Ouais, bien sûr, je sais bien, mais quand même... Même sans me parler de ses pensées noires... Me dire la vérité sur ses années passées, qu’il puisse vider son sac. Je réalise que le tout doit le peser depuis si longtemps et je comprends mieux qu’il ait autant de mal à avancer sereinement avec les autres, avec moi. Je n’ajoute rien, fais juste la moue. C’est un sujet encore trop sensible je crois, c’est déjà beaucoup que Seito me l’avoue alors que ce n’était pas prévu. J’essaie plutôt de le rassurer sur notre lien et l’importance qu’il a pour moi. Mince, il a encore pris ma remarque de travers ! C’est qu’il a un don pour ça, j’vais lui offrir un GPS des mots !
« Jamais de la vie ! »
Là, c’est clair. Et pour que ça le soit encore plus, un petit tour chez le coiffeur made in Nolan ! Ah voilà, il sort enfin de sa coquille ! Ca m’enlève un poids de l’entendre éclater de rire, l’ambiance devenait pesante. Que... Wow, wow, wow... A peine une bombe explose qu’il y en a une autre, c’est un remix de Fukushima et Nagasaki ou quoi ?!
« Rinbo... Comment ça, plusieurs fois ?! Oublie l’idée de ne plus m’en parler, au contraire je crois que t’as beaucoup de choses à me dire... Y’a quoi entre v... Non laisse-moi reformuler parce que j’te connais ! Il t’as fais quel genre de charme pour arriver à te toucher les cheveux ?! C’est l’accent français ?! »
J’ai un petit sourire malicieux et entendu, je veux tout savoir ! Je sens que toutes les pièces à conviction que j’ai rassemblées vont finir par former le puzzle.
« N’essaie même pas de nier, s’il faut que j’te cuisine façon coq au vin, j’vais l’faire ! »
Foi de Rinbo ! Accomplir notre mission jusqu’au bout, c’est un de nos credo !
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 07 MARS 2018
« Enfin, plusieurs... deux fois quoi. » se sent-il obligé de commenter avant que Nolan ne change complètement d'avis et l'invite à parler tout son soûl de Mathéo. Seito cligne des yeux à plusieurs reprises, incapable de déterminer si c'est un piège. Car il ne croit pas avoir tant de choses à dire comme le prétend le français. Ou plutôt, il croit lui avoir déjà tout dit. Alors il fronce des sourcils perplexes et se creuse la tête. Où Nolan veut-il en venir ?
Non.
Seito ouvre deux grands yeux bruns. Si grands que ses origines asiatiques en sont gommées. Si bruns qu'ils absorbent toute la lumière de la pièce au point de le plonger dans les ténèbres de l'incrédulité.
NON.
Bon sang, ce sourire est effrayant. Pire, il est machiavélique et porteur d'un sous-texte que Seito n'ose pas déchiffrer. Pourtant, il sait qu'il va devoir faire cet effort pour répondre le plus justement possible à son ami.
« De charme ? » répète-t-il bêtement.
De nouveau, ses paupières papillonnent. Tout en lui s'agite, se fait et se défait. Un chaos généralisé qui se traduit par un empourprement graduel. Laissant place à son unique mécanique de défense dans cette situation : la parole.
« Tu parles français aussi, j'te signale. »
Premier degré. Des mots au sens direct, sans escarmouches ou colifichets. L'essentiel pour servir de boussole dans ce brouillard sensoriel.
« J'ai rien à nier. C'est arrivé deux fois. Une fois à la bibliothèque, une fois le jour de la Saint-Valentin. Mais j't'ai déjà dit que c'était des chocolats d'encouragement pour les exams. Il m'a même retenu de me ronger les ongles en me tenant la main. » Il montre ses ongles détruits à Nolan. « Ça a pas marché longtemps. »
Le japonais hausse les épaules. Son anxiété ne pouvait pas être contenue outre mesure, il lui fallait un défouloir. Ses ongles en ont fait les frais. Ce qui est bien mieux que ses phalanges, même si son pouce fait vraiment peine à voir.
« J'crois que dans tes super-pouvoirs, y'a aussi la guérison parce que... c'est vraiment bizarre... mais ça m'a pas si dérangé qu'ça qu'il me touche... »
Il approche doucement ses doigts de la main de Nolan et en caresse brièvement le dessus, songeur. Pas un frisson, pas de mouvement de recul ou de rigidité morbide. Une simple chaleur communicative entre leurs peaux et la sensation enivrante d'avoir vaincu un mal centenaire.
« Comme avec toi ou Pablo ça me dérange quasiment plus. » conclut-il, les yeux brillants.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Ouais, ouais, deux fois, c’est énorme pour lui, il s’en rend même pas compte ! Quelque part ça fait plaisir, ça veut dire que son aversion des contacts physiques est bien en train de disparaître, si ce n’est pas déjà le cas. J’ai par contre fait une énooorme erreur. Parler de charme à Seito, et faire un sous-entendu dans la même phrase. J’ai bugué le Rinbo !
« Mais rien à voir ohlala... Ca va être difficile...! »
Je plaque mes mains sur les coins de mon nez, dépité d’avance. Je l’aime fort mais c’est pas le couteau le plus affûté du tiroir parfois. Enfin, Deux couteaux pas très affûtés valent mieux qu’aucun, nan ? J’crois que c’est pas ça la phrase, bref. A la bibliothèque oui, à la Saint-Valentin, bien évidemment, tout le monde fait ça ! Offrir des chocolats d’encouragement et faire des câlins-cheveux ! Oh on se tient la main aussi !
« Hein hein, vas-y continue Rinbo, j’é-cou-te ! Vais t’acheter le vernis dégueu là aussi... »
Malgré mes remarques, mon sourire s’agrandit. Un nouveau pouvoir à mon actif ? On dirait plutôt un passif alors parce que je l’active pas ! Je regarde ses doigts qui se promènent sur ma main sans aucune tension ou tremblement. Dire que j’ai osé douter de lui malgré tout le chemin pour arriver là.
« J’suis content que t’ai plus de problème avec ça Rinbo ! Si ça te permet en plus, de tenir la main à ton senpai adoré... »
Eh, j’perds pas l’nord, j’ai des informations capitales à obtenir, moi. Parce que j’ai toujours pas obtenu les preuves qu’il me faut pour clore mon dossier !
« Bon, on va activer le GPS des mots sinon avec toi, à la remise des diplômes universitaires, on y est encore ! Ca ta fait quoi que lui te touche, hm ? C’était normal sans plus ou y’avais autre chose ? Genre que t’as pas quand c’est moi ? »
L’interrogatoire est lancé.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 07 MARS 2018
La moindre réaction de Nolan est analysée par son cerveau en ébullition. Se pourrait-il que ses réponses l'agacent tant elles sont idiotes ? Mais alors, quelle est la bonne réponse ? La difficulté est une donnée subjective. Ce qui peut être difficile pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre. Et dans ce cas précis, il se tient clairement dans le camp des vaincus. Nolan refuse de le mettre sur la piste alors il patauge dans des explications toutes plus terre-à-terre les unes que les autres. Ce qui semble amuser grandement le français au vu de son sourire qu'il voit s'agrandir à mesure qu'il énumère les faits comme une liste de courses.
Il ne sait pas ce qui le retient de lui frapper l'épaule pour effacer cette courbe de son visage insolent. Les chocolats de Mathéo, le restaurant avec Pablo, toutes ces attentions sont motivées par l'amitié qu'ils se portent mutuellement. Rien de ce qu'il dit ne mérite une telle hilarité. Comme il déteste évoluer dans cette purée de pois. Alors il se raccroche à sa victoire. Son haptophobie recule et tend à disparaître progressivement, au prix d'efforts constants qu'il s'impose au quotidien. Lisser ses angoisses est un travail de longue haleine, le japonais est heureux qu'un tiers le remarque. Son ami, de surcroît. Seito sourit franchement avant de lever les yeux au ciel.
« Adoré... j'ai juste dit que je l'aimais bien. »
Le lycéen secoue la tête et vient remettre de l'ordre dans ses cheveux. Quand à la suite, il prend un air faussement outré et pouffe de rire. Nolan n'a pas complètement tort et il lui en est reconnaissant malgré tout. Qu'il lui donne de la simplicité et il y répondra avec une sincérité désarmante. A peine le temps de se remettre en tailleur qu'il est bombardé de questions. Frontales, claires et drôlement spécifiques. Son visage accuse l'incertitude.
« Je sais pas pourquoi tu veux savoir tout ça Rinbo, mais je vais te répondre. »
Il recale quelques mèches hors de ses yeux et plonge dans ses souvenirs. Les plus récents étant ceux de la Saint-Valentin, il y a trois semaines. L'empreinte de ses doigts contre ses phalanges, les fourmis sur son cuir chevelu au passage de sa main, son genou connecté au sien, son cœur battant à tout rompre contre le torse de l'étudiant. Cliniquement, les symptômes sont différents. C'est indéniable. Seito déglutit et répond posément :
« Je me suis senti... bien ? Comme si c'était normal, comme si y'avait aucun problème à ce qu'on soit proches. Je- C'est vrai qu'on s'est beaucoup touché... j'avais pas réalisé. Parce qu'il m'a aussi fait un câlin et je l'ai bien vécu. Genre j'étais vraiment... bien. »
Ses doigts frôlent la couverture, y dessinent des spirales. Il se souvient avoir regretté la fin de cette étreinte tant elle lui avait paru naturelle.
« Je sais pas trop s'il y avait autre chose mais ouais... c'était différent. »
Brièvement, son regard se perd dans le vairon de son ami. Une question lui brûle les lèvres. Et son Rinbo est tout indiqué pour lui répondre maintenant que le sujet est sur la table, aussi délicat soit-il. Alors, après avoir pesé ses mots, il demande le plus innocemment du monde :
« Est-ce que c'est normal d'avoir envie qu'un ami te fasse des câlins ? »
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J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Hm hm tu l’as dis et c’est bien ce qui m’intéresse Rinbo. Il y a trop de petits détails loin d’être anodins dans tout ce qu’il me raconte. Sans parler des choses que j’avais déjà un peu remarqué, comme sa manière de parler de Pablo quand c’était compliqué entre eux, comme ça le rendait particulièrement triste de ne pas réussir à être ami avec alors qu’il aurait pu simplement, passer son chemin et aller voir ailleurs. Ou le fait qu’il me mate à la plage, oui, j’ai pas oublié ! Et même s’il peut en faire à tout le monde, ses compliments sur le physique sont souvent, disons trop ciblés pour ne pas trahir son intérêt pour les muscles... Faut pas que je ris purée ! Je cache ma bouche avec ma main droite pour me retenir, les doigts repliés sur mes lèvres.
« Oui oui... »
Ce que j’aime avec Seito c’est que même sans savoir à quoi ça rime, il répond toujours franchement aux questions. Pfffrt ! Je l’imagine en suspect dans une affaire et se vendre aux policiers sans détours « Oui j’ai volé ce livre de collection, et ? ». Ouais, je ne le vois pas voler autre chose même dans un univers alternatif. Enfin breeef ! Mes réponses arrivent et elles sont croustillantes !
Quand Seito révèle qu’ils se sont beaucoup touchés, je le regarde comme un merlan frit. Comment ça ? Développe donc ! Un câlin aussi ?! Je pose mon menton dans ma paume gauche, le coude perçant mon genou. Toujours avec l’énorme sourire qui, je sais, lui tape sur les nerfs. De mieux en mieux ! A ses doigts qui dessinent des spirales sur mon drap, j’en déduis que se ressasser son moment avec Mathéo a réveillé des trucs.
« Différent... ? »
Nos regards se croisent, j’aimerais bien être dans sa tête pour savoir à quoi il pense. Ah ouais... BEN ON Y EST ENFIN ! Ah mon p’tit Rinbo, heureusement que je suis là, j’ai un mystère à t’éclaircir !
« Alors... Laisse-moi passer au niveau 2 du GPS de mots. »
Je plante chacun de mes index dans mes joues et les appuis dessus en les faisant tourner, le tout en louchant à cause du courant qui passe.
« Quand on a envie qu’une personne nous fasse des câlins, ça peut vouloir dire qu’on ne la voit pas juste comme un ami. Tu te souviens quand on parlait de papillons dans le ventre et tout ça l’autre fois ? Que tu disais... Ne pas avoir ressenti ce à quoi tu t’attendais avec Mitsuki ? Là, c’était le cas ? »
Il va pouvoir comparer les deux moments et voir s’il y a eu quelque chose en plus. Le truc qu’il lui manquait avec Mitsuki peut-être. Je reste calme en apparence mais j’ai hâte d’avoir sa réponse. J’arrive pas à croire que ça se trouve, il a un béguin pour Mathéo... Oh purée, Rinbo, tu vas passer par toute la cuisine française !
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MERCREDI 07 MARS 2018
« Euh... y'a combien de niveaux à ton GPS ? » demande-t-il, préoccupé.
Non pas que ça l'inquiète réellement mais il aimerait énormément savoir à quelle sauce il va être mangé. Car pas même le meilleur décapant ne saurait effacer ce sourire démoniaque des lèvres de Nolan. Le français devrait se méfier, il ressemble étrangement aux filles surexcitées par une rumeur croustillante dans un drama de bas-étage. Mais pour une fois que les rôles sont inversés et que Nolan peut lui faire profiter de son savoir, Seito n'ose pas le couper. Surtout qu'il souhaite réellement savoir s'il est dans la norme. N'ayant pas d'autres points de repère que les relations qu'il s'est créées sur le campus, il ne sait jamais où se situe la limite. Ce qu'il est bon de faire avec un ami, ce qui dépasse ce stade. Bien qu'il n'y fasse pas attention de son côté, il a conscience que les gens accordent de l'importance aux préjugés et au double sens. Et se sachant ignare à ce sujet, il préfère demander confirmation à un maître en la matière. Le nombre de fois où il l'a vu pouffer de rire avec Pablo sans en comprendre le sens...
La grimace du français le détourne momentanément de son objectif. De sorte qu'il est frappé de plein fouet par cette réponse ambiguë que lui livre Nolan. Évasive jusqu'à ce qu'il mentionne un exemple concret en la personne de Mitsuki. L'ombre de ses cils obscurcit son regard alors qu'il relâche celui de son ami. Il se souvient très bien de cette discussion. De sa peine, de son échec. Mais jamais il ne s'est contraint à une comparaison. Ce n'est pas idiot mais cela lui semble tellement réducteur qu'il émet de sérieux doutes à se plonger dans un tel capharnaüm. Mais il est déjà trop tard. Lorsque ton regard pénètre trop longtemps au fond d'un abîme, l'abîme, lui aussi, pénètre en toi. Ses doigts crochus capturent chacune de ses pensées et les confinent dans un bocal à la vue de tous. Elles tapotent contre le verre, s'emmêlent et agonisent de ne pouvoir être tues. Ainsi exposées, elles hurlent une vérité qu'il se refuse d'écouter. Et il craint le moment où, turbulentes, elles fissurent le verre et anéantissent tous les murs qu'il s'est construit.
« C'est pas pareil... Ça s'peut pas... »
Sa voix souffre d'un cruel manque de conviction. Il inspire doucement, tentant vainement de faire de l'ordre dans ses ressentis alors que son cœur annonce l'arrivée imminente d'un régiment de soldats éreintés. S'il ne voit pas Mathéo comme un ami, cela veut-il dire qu'il le voit comme un meilleur ami ? Est-il possible d'avoir trois meilleurs amis ? Cela semble beaucoup à gérer pour quelqu'un qui comme lui n'a pas tant d'expérience. Et s'il venait à décevoir l'un d'eux une fois de plus ? Sur son front se dessine l'inquiétude. Il inspire profondément. Face à une telle anarchie, seule la logique fait foi. Et son raisonnement lui a été inculqué par ses parents, eux-mêmes garants des dictats d'une société vieillissante.
« Tu peux pas comparer Mitsuki à Mathéo. Tout simplement parce que c'est un mec. J'peux pas avoir des papillons dans l'ventre, ou je sais pas quoi d'autre, pour un mec. Et c'est pas parce que j'ai ressenti ça avec aucune autre fille pour le moment que ça veut dire c'que je crois qu'tu penses. »
Et ce n'est clairement pas lui qui va crever l'abcès. Seito se décale jusqu'au mur où il cale son dos ainsi que l'arrière de sa tête. Un soupir lui échappe.
« C'est pas pareil qu'avec Mitsuki mais... je sais pas. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
« Aucune idée, mais avec des mises à jour, quasi illimité ! »
Donc, s’il se perd dans la cambrousse, je trouvais bien un moyen de le ramener vers la civilisation la plus proche, qu’il ne s’inquiète mêêême pas pour ça ! De toute manière, je crois que Seito a d’autres raisons d’être inquiet. Silencieux, je le laisse réfléchir à la comparaison que je viens d’énoncer. Je sais qu’il aura un avis là-dessus. J’ignore en revanche quelle réaction il aura. Enfin, j’ai déjà compris qu’il ne s’imagine pas avec un autre genre d’une fille, mais à quel point va-t-il s’insurger ? On remonte le chemin du GPS pour trouver un premier sentier de terre praticable.
« Pourquoi ? »
Le mieux c’est de ne pas le brusquer, j’aimerais mieux éviter qu’il se lève et plaque la porte en me traitant de con. Et puis, Seito n’a pas l’air très convaincu lui-même par son affirmation. On suit toujours la direction du GPS, ah, une route ! Mais maintenant il mouline un peu pour savoir s’il faut prendre à gauche ou à droite ! Son déni ne m’étonne pas du tout. Alors c’est ce qu’il pense, que son corps ne peut pas réagir parce que c’était celui d’un mec. Ce serait valable s’il était sûr de son orientation. Le problème c’est que j’ai assez de piste pour le faire en douter. Il contourne un peu ma question le bougre !
« T’as pas vraiment répondu à ma question. J’te demande pas si tu peux ou pas ressentir ça, j’te demande si c’est arrivé. Ton corps en à rien à faire de fille ou garçon, il réagit c’est tout. Possible, pas possible, ça c’est juste la société qui l’établit. Et bien sûr que tu peux avoir des papillons pour un mec. J’sais que c’est pas ce qu’on apprend quand on grandit, que ce soit le pays, même s’il y en a des plus ouverts que d’autres, mais encore moins au Japon. Et j’compte pas sur tes adorables parents pour t’avoir mis d’autres idées dans l’crâne ! »
Je parle, je parle mais bon, il n’y a qu’un seul moyen pour qu’il me croit sur parole sans pouvoir contester. C’est soudain mais j’ai l’estomac qui se serre. J’en parle très rarement, peu de personnes sont au courant de ce que je pense lui révéler. Mais après tout ce qu’il m’a dit, c’est à mon tour de lui faire confiance. J’espère juste qu’il n’aura pas une réaction... Négative. Je pense pas, Seito a plus l’air de croire que c’est impossible qu’être vraiment dégoûté par la chose.
« Moi ça m’est déjà arrivé, d’avoir un crush sur un mec. Même que, c’était mon amoureux de vacances, quand j’avais 14-15 ans par là. Il était même ici à un moment, Stefan. »
A la Golden Week aussi d’ailleurs, mais ça, je ne sais pas si Seito en a connaissance et s’il a pu le croiser. J’ai un peu les joues qui prennent des couleurs à cette révélation, plus par appréhension que par gêne d’en parler.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
« Hé ! Parle pas de mes parents comme ça. Pour une fois, ils ont rien fait. Tu dis qu'j'ai pas répondu à ta question mais je sais juste pas comment y répondre. »
Et ça l'agace de ne pas savoir. Seito n'est même pas certain que ce soit arrivé. Ou il a si peur de l'admettre que tout s'embrouille dans sa tête au point qu'il ferme les yeux et grimace. Il ne veut pas sortir de la norme. Il n'a pas ce luxe. Pas après tout ce qu'il a fait subir à ses parents, pas après le ravage de son adolescence. Découvrir à dix-huit ans que les filles ne l'intéressent pas serait un désastre. Et pourtant... tout porte à croire qu'il n'est pas maître de son destin. Que son corps, ce fourbe, a décidé de rajouter des bâtons à ses roues déjà voilées. Mais il refoule. Il refourgue toutes ces sensations en masse. Et qu'importe si Nolan est ouvert à cette possibilité. Pas comme Pablo... Mon dieu, Pablo...
« Nani ? »
Il bat des paupières, tiré hors de ses pensées au lance-pierres. Le japonais se doute que son ami ne lui avoue pas ça pour le consoler. Mais il ne s'attendait clairement pas à ça. Plus qu'étonné par cette confidence, il se contente de le dévisager silencieusement. Il entrouvre la bouche, réfléchit, la referme, l'ouvre à nouveau. Toujours rien. Seito ne se souvient pas de ce Stefan mais mettre un visage sur ce prénom est le dernier de ses soucis. Cet aveu ne le dégoûte pas, il tombe simplement comme une pierre dans un lac et les ridules l'éclaboussent sans prévenir. Le silence se prolonge. Infini. Moralisateur. Débilitant. Et soudain, un flash. Un éclat de conscience fustige la politesse.
« Mais... ça t'est passé depuis, non ? »
Parce que depuis qu'il le connaît, Nolan ne s'est intéressé qu'à des filles. Riku puis Tsumugi, toutes les deux blondes d'ailleurs, mais il digresse. Leur amitié aurait-elle évolué ainsi s'il avait su dès le départ que les garçons lui plaisaient ? Il ne croit pas mais cela le perturbe. Et plus il cogite, plus il s'enfonce.
« Enfin... tu peux pas aimer les filles et les garçons... T'as bien une préférence ? »
Ses yeux se perdent dans le regard bicolore du français. Il le sonde à la recherche de la vérité absolue. Celle qui viendra confirmer qu'un choix doit être fait et que la neutralité n'a pas sa place dans la sexualité. Il se fiche pas mal que Nolan puisse aimer les garçons, mais les deux... Bon sang, ça paraît insensé. Mais alors qu'en est-il de ses nombreuses réactions en présence de certains membres de la gente masculine ? Que ce soit un échauffement des joues, un bafouillement ridicule ou pire, une tension sous la ceinture. Il a tous les symptômes du problème évoqué.
« P*tain... »
Le japonais se plie en deux, la tête entre ses jambes en tailleur. Ses mains viennent fourrager ses cheveux alors qu'il prend pleinement conscience de la situation. Il n'en a soudain plus rien à faire que Nolan puisse trouver les deux sexes plaisants. Il veut, il veut juste...
« Je... je veux pas que mon corps réagisse comme ça. J'ai juste pas trouvé la bonne fille, Rinbo. Mais ça va venir... Faut que tu m'crois. »
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Rien fait, rien fait, ouais c’est bien le souci ! Mais bon, j’y suis peut-être allé un peu fort. J’ai aucun regret maintenant que je sais comment on le traite, sa mère doit être pareille, alors même tarif pour les parents indignes.
« Pardon, pardon... Ben c’est juste oui ou non, je sais pas comment t’expliquer plus... »
Pour le coup, ma question est parfaitement claire ! Quand on te demande si t’as chaud tu dis oui ou non ? Ben là j’te demande si t’as eu chaud dans les bras de Mathéo lààà ! Il veut pas se poser la question parce qu’il a peur que ce soit oui. Pour essayer de le débloquer un peu, je prends sur moi et lui révèle que j’ai déjà été attiré par un mec. En y réfléchissant, Stefan est vraiment différent de moi, plus calme et réservé, un peu solitaire, aujourd’hui j’me dis que c’est ce côté-là qui avait dû me fasciner, je crois. Le silence de Seito est une torture. P*tain, il va me repousser ? Me dire que j’suis pas normal ? Me dire qu’en fait je peux m’être trompé rend mes doigts tremblants, j’ai la gorge nouée. Je serre mes poings pour cacher les tremblements et détourne les yeux.
« Ca te choque hein... ? »
Seito parle enfin et... J’sais pas tout de suite quoi répondre. Je garde la tête baissée, il parle comme si c’était un problème... Je soupire avant d’ouvrir la bouche.
« C’est pas un truc qui passe comme un rhume Rinbo. »
Sa prochaine question me fait lever la tête si vite que ma nuque en craque. Je grimace puis le regarde dans les yeux pendant plusieurs secondes, sidéré. Il vient vraiment de dire ça ? Ce niveau d’ignorance est abyssal... J’veux dire, c’est pas sa faute et j’sens toute son innocence dans sa question. Il croit vraiment ça ? C’est pas juste un esprit que je dois ouvrir, il y a d’abord une grosse porte de bunker à démolir.
« T’as la réponse dans ta question. Préférer une chose entre deux veut pas dire que t’aime pas l’autre ? T’aimes bien plusieurs types de livres avec des préférences. Je préfère les filles, je les trouve jolies juste en regardant. Je suis pas attiré par les mecs si j’ai pas de sentiments amoureux, ce qui peut arriver, j’suis comme ça. »
Je hausse les épaules, comme si je venais d’expliquer que la Terre tournait autour du Soleil et pas autrement. Quelque part, c‘est un peu ça. J’ai l’impression d’avoir retiré un premier cadena. Sauf que... Seito est désemparé à l’idée de pouvoir ressentir quelque chose pour un garçon. Il me fait de la peine p*tain, rien que l’idée qu’il est déjà en train de se trouver un défaut supplémentaire, là c’est moi qui ai envie de frapper dans un mur !
« J’te dis pas le contraire t’inquiète. Peut-être bien que y’a une fille mystère qui remplie tous les critères de ton p’tit corps et qu’elle s’est pas encore pointée. Mais peut-être aussi qu’il aime bien les mecs. Ca s’appelle être bisexuel. Les goûts sont pas binaires pour tout le reste, y’a pas de raison qu’ils le soient pour les attirances physiques, juste parce qu’un vieux au crâne chauve a un jour décrété que ça devait être comme ça. ‘Fin... Ils étaient plusieurs crânes chauves, les cheveux à la place de la cervelle. »
Je pose ma main entre ses omoplates pour qu’il me regarde.
« Pourquoi tu ne veux pas à ce point ? »
J’ai envie de comprendre jusqu’où ça lui pose problème, de quoi il a peur si l’idée ne le rebute pas. J’en ai une idée mais autant lui demander que de faire des suppositions.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
Il a fallu que Nolan lui parle de livres pour que Seito craque. C'est idiot mais dès lors qu'il mentionne ses préférences littéraires, il comprend. Il comprend qu'il est dans la sauce, dans la panade, dans la merde. Jusqu'au cou. Parce qu'il ne peut pas nier n'avoir rien ressenti. Ce serait faux. Archi faux. Et Seito n'est pas un menteur. Il ne veut pas l'être. Mais bordel, l'abîme dans laquelle il tombe est effrayante. Une seconde avait suffi pour qu'il bascule dans cette abysse délirante. Sa tête explose. La pression de ses doigts sur son crâne ne change pas le constat. Accablé par ce sous-texte qu'il aurait aimé ne jamais comprendre, il se recroqueville. Petite boule de chair insignifiante que la vie s'amuse à faire rouler sur des chemins accidentés. Les ecchymoses sur sa peau ne sont rien en comparaison de ses bleus à l'âme.
Inspirer, même profondément, ne suffit pas à lui emplir les poumons. Et cette main qui se veut réconfortante devient soudain une torture dont il se passerait bien. Sa colonne irradie de cette brûlure que sa paume imprime. Il ne relève pas les yeux, il n'en a pas la force. Dans le noir de son cocon, c'est à peine s'il se sent bien. Alors, dans les yeux de son ami, il craint de dépérir. Ce n'est pas de Nolan dont il a peur mais de lui-même. De son cœur qui l'exhorte de plaider coupable, prêt à livrer lui-même les preuves qui l'accablent. Ses omoplates se resserrent contre la main du français. Quant à sa respiration, elle se fait saccadée à mesure que des images du désastre défilent dans sa tête. Diapositives maquillées qui prennent tout leur sens dès lors que la lumière adéquate les projette sur le mur de sa conscience. Il réalise s'être voilé la face tout du long. Et il panique.
« Je- Je savais que c'était moi le problème... Mitsuki a rien fait, j'aurais dû l'aimer... L'aimer de tout mon cœur mais... j'ai cru que ça allait partir... que c'était des trucs passagers que je ressentais... pas que... pas que... »
Pas qu'il aime uniquement les garçons. Mais ce n'est pas le pire. Découvrir sa préférence est une chose mais l'expérimenter en est une autre. A quel moment a-t-il pu croire que sa fébrilité était le fruit de son imagination ? Que les soubresauts de son cœur n'avaient aucune foutue importance, à la limite de s'inventer une maladie pour en expliquer la raison. Il existe des milliers de raisons pour lesquelles il ne veut pas de ce penchant. Citer ses parents en tête de liste serait le plus habituel. De part sa culture, il est vrai que développer une telle attirance est, à défaut d'être proscrit, une inclinaison à cacher. Et Seito a peur de ce placard dans lequel il sera forcé de se terrer s'il advenait que son pressentiment est fondé. Mais plus que tout, il a peur d'être délaissé par cette découverte. Contre toute attente, il parvient à lâcher, la gorge nouée :
« Pablo va me détester... »
Ses dents mordent violemment dans la chair de sa joue. De l'angoisse pure en intraveineuse, tout son corps est en émoi. L'étau se resserre sur son cœur, accentuant ses difficultés à respirer aisément. Il se sent comme un poisson hors de l'eau. Ses branchies ventousent l'air nerveusement. Dans un souffle, il ajoute :
« Et Mathéo... s'il l'apprenait... il voudra sûrement plus jamais me parler... »
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Ah Mitsuki, niveau personnalité, elle avait tout pour lui plaire. Une vraie complicité entre les deux, mais ce qui avait manqué, c’est l’attraction physique. Je crois que ça a été une des plus grosses preuves que j’avais mis de côté sur l’orientation de Seito. Quand on dit ne rien ressentir de si spécial avec sa copine, il faut se poser des questions. J’ai toujours autant de mal à voir Seito s’enfoncer encore plus dans la tête que c’est lui le souci. Bordel j’ai envie de le prendre par le col et le secouer. Je sais que ça n’aiderait rien, juste que j’suis à moitié désemparé. J’sais pas comment faire pour qu’il finisse pas la journée en boule dans son lit en se traitant de tous les noms.
« T’es pas un problème Rinbo, ça arrive de pas être sûr de soi. Pas que t’aimes les mecs, faut que t’arrives à le dire. Eh respire, lève la tête ! »
Je frotte son dos de ma main quand il se crispe et que sa respiration s’accélère. J’espère qu’il va pas me faire une crise de panique ! Je crois qu’il ne m’écoute qu’à moitié tellement il imagine déjà le pire, ce que ça implique, ce que ça changera dans sa vie de le savoir. C’est lui qui lui vient en tête en premier ? Je m’attendais à ce qu’il me parle de ses parents, c’est toujours eux d’abord, mais bon vu comme il le traitent déjà...
« Pablo ? »
Je ne comprends pas pourquoi c’est la première chose qui lui vient en tête. Il a dit quelque chose qui fait penser que ce serait sa réaction ? Quant à Mathéo, un mec qui fait un câlin à son kohai pour l’encourager... Ce serait crédible s’il était pas si coincé. Non vraiment, il est devenu plus japonais que français, il l’a dit lui-même. Donc gros doute !
« J’en serais pas si sûr pour Mathéo... Rinbo, regarde-moi ou tu vas finir par t’étouffer ! »
Cette fois je l’attrape par les épaules et le force à se redresser pour voir ses yeux. Son visage est tout rouge et ses yeux perdus.
« Respire, calme-toi. Fais comme à la course, inspire bien et tu souffles trois fois... Encore. »
Je lui demande de recommencer jusqu’à ce qu’il reprenne une respiration normale en gardant une voix calme et sans le quitter des yeux. Ca va un peu mieux, mes mains quittent ses épaules et j’attrape une bouteille d’eau près de mon lit, que je lui tends.
« Bon, explique-moi déjà, pourquoi Pablo te détesterait ? Parce que de toute manière, s’il te déteste pour ça alors c’est un abr*ti qu’en vaut pas la peine. Un vrai ami ça juge pas sur les attirances physiques. »
Le ton de ma voix change d’un coup, ferme et intransigeant. Là-dessus, pas de demi-mesure à faire. Il l’accepte comme il est ou rien. On parlera de Mathéo ensuite, là ça m’interpelle trop.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 07 MARS 2018
Nolan fait bien de le relever. Car il venait à sérieusement manquer d'air dans sa cachette. La lumière est aveuglante. Les joues cramées par l'effort, il cligne des yeux à plusieurs reprises avant de les poser sur son ami. Son corps paniqué se hérisse de piques alors que deux mains fermes lui maintiennent les épaules en place. Bien que les paroles soient bienveillantes, le ton du français est incisif. Impérieux, exactement ce dont Seito a besoin pour se recentrer. Si bien qu'il s'exécute et prend une grande inspiration. Suivie d'une profonde expiration en trois temps. Et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il sente son rythme cardiaque décélérer. A mesure qu'il respire, ses épaules s'abaissent. Pour autant, son mental ne s'apaise pas. Ses pensées forment un gros sac de nœuds que la moindre secousse emmêle davantage.
« Merci... » murmure-t-il en saisissant la bouteille. Il la débouchonne et, alors qu'il s'apprête à en boire une gorgée, il demande, soudain soucieux : « Tu... tu as déjà bu dedans ? » Puis réalise comme il est idiot de poser encore cette question à ce stade de leur amitié et pique un fard. « Eurh... Réponds pas... c'est con... »
Seito soupire et pose un regard encore hésitant sur le goulot avant de gommer tout son inconfort en se désaltérant copieusement. C'est qu'il avait soif avec toute cette agitation. Et chaud de par ses pommettes brûlantes. La curiosité de Nolan le met mal à l'aise. Le plastique craque sous ses doigts. Il prend une nouvelle gorgée puis repose la bouteille sur la table de chevet. Maintenant qu'il s'est mis dans le pétrin tout seul comme un grand, autant poursuivre sur la même ligne éditoriale.
« L'année dernière, à la Golden Week, un gars m'a donné son numéro quand on était dans un centre commercial avec Pablo. J'étais sur le c*l, et quand j'en ai parlé à Pablo, il m'a demandé où était le mec, pour... pour le frapper. Heureusement, c'est pas allé plus loin... Mais même s'il m'a dit que tant que ça le touchait pas, ça lui posait pas problème, il était quand même contre... ça. »
En se remémorant cet événement, il se souvient de sa véhémence. De l'horreur de ses propres propos. A traiter cet inconnu de malade, ce dont il se persuadait d'être à chaque fois que son bas-ventre se raidissait pour la gent masculine. Sa voix se fait implorante, son regard désespéré.
« Alors j'peux pas être ça... Tu peux pas comprendre, je- j'ai déjà eu tellement de mal à me faire des amis. Même si c'est pas le cas pour toi, j'veux pas qu'ils m'abandonnent tous parce que j'aime les... »
Le japonais baisse les yeux. Avoir peur de ces mots ne fait qu'accroître la peur de la chose en elle-même. Jamais encore il ne s'était interdit de dire quoi que ce soit et c'est allé contre sa nature de ne pas aller au bout de sa phrase. Car ici, on parle bien d'être soi. Peu importe le prix. Et il sait ô combien le prix est élevé. Des batailles similaires, il en a livré plus d'une. Elles ne concernaient pas sa préférence sexuelle mais touchaient à son identité en tant qu'individu. Au mérite de son existence dont l'utilité était ébranlée par l'apparition d'une sœur non désirée. Faire honneur à ce combat est un devoir. Quitte à ce que les mots lui arrachent la bouche. Son cœur pèse une tonne.
« Je pourrais jamais dire à mes parents que j'aime les garçons. »
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J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
Si j’ai bu... Mais il va pas me dire qu’il croit au baiser indirect ?! Je fronce les sourcils en penchant la tête, heureusement, Seito se reprend et je me retiens de rouler des yeux. Ah la la... Au moins, ça nous fait une petite pause, le temps qu’il se reprenne et que je calme mon cerveau en surchauffe. Je suis impatient d’avoir des réponses mais le laisse prendre son temps. Il n’y a quasi plus d’eau dans la bouteille quand Seito la pose.
J’écoute sans le quitter des yeux. Un gars lui a donné son numéro ?! Première nouvelle ! Vu notre discussion, ça m’étonne pas qu’il ne m’en ait pas parlé. Par contre, la suite m’enchante moins et ma mâchoire qui se serre le montre clairement. J’ai jamais compris les mecs qui s’énervent quand un autre s’intéresse à eux. A quel moment ça sous-entend qu’ils sont eux-même gay ?! Il suffit de dire désolé j’suis pas intéressé et basta !
Mais nan, y’a encore des c*ns qui pensent que c’est écrit sur le front et que les aborder c’est estimer qu’ils ont l’air p*dé pour reprendre leurs termes. Rien que penser que Pablo en fait partie, ça me fout la rage. D’autant plus quand j’entends Seito qui est plus inquiet à l’idée de perdre son amitié parce qu’il est gay que par celle que son soit-disant pote serait susceptible de le lâcher pour l’être. Les jointures de mes poings deviennent blanches à force de les serrer, j’pensais pas que ça me foutrait les nerfs à ce point, mais c’est justement parce qu’on parle de Pablo que je réagis comme ça, c’est pas un inconnu que je pourrais juste traiter d’imbécile.
Seito parvient enfin à le dire à voix haute, même si c’est pour lâcher une triste vérité qui me fait relâcher un peu ma pression. Momentanément, grande chance qu’elle revienne une fois que j’ouvrirai la bouche.
« Je peux pas comprendre ce que c’est d’avoir du mal à se faire des amis, enfin si, mais pas pour les mêmes raisons, bref... Mais je sais une chose pour l’avoir vécu, avoir des amis qui t’apprécient seulement quand tu corresponds à leurs critères et rentrent dans leur case, y’a rien de pire. Tu penses que ce serait être un vrai ami de t’abandonner juste parce que tu aimes les mecs ? T’es capable de te faire des amis, t’en as la preuve avec moi, avec lui, avec Mathéo. Alors tu n’as plus de raison de penser qu’il vaut mieux être avec des personnes qui ne t’acceptent que si tu leur correspond plutôt que d’être seul. Parce que moi je te laisserai jamais seul. Faut que tu choisisses de qui t’as envie d’être entouré. Et pas seulement parce que tu veux être dans leur cercle mais aussi parce qu’ils te respectent. T’as pas à te conformer pour les autres. T’as vraiment envie d’étouffer en ne pouvant pas être toi-même par peur qu’il te rejette ? »
Comme des flashs, plusieurs situations me reviennent. Des moments où j’embêtais Pablo en simulant du flirt avec lui dans un délire à la con. Il rigolait jusqu’à un certain point où il m’envoyait bouler. Je me suis toujours dis que c’était parce que j’avais atteint sa limite de patience mais en fait, c’était plus profond que ça ? Oui, bien sûr que ça l’est. Pablo est chrétien et la religion a une place dans sa vie, ainsi que les traditions.
Comment j’ai pu manquer qu’au détours d’une conversation sur un couple gay, il avait fait savoir que chacun fait ce qu’il veut, mais quand je l’ai taquiné, encore une fois, Pablo s’est braqué tout de suite. En fait, chaque fois qu’une personne dit tant que c’est pas vers moi ça va, c’est quasiment toujours un p*tain d’homophobe qui veut se faire bien voir et ne pas se mouiller en faisant des vagues.
« J’vais être franc avec toi Rinbo, si jamais tu le dis à Pablo un jour, qu’il a pas la bonne réaction, qu’il refuse de revoir sa manière de penser et t’insulte, j’lui en mets une. Ça me tue de te voir toujours estimer les autres plus que toi, de jamais juger que tu mérites qu’on s’excuse envers toi si on te vexes, de toujours juste tout bouffer dans la g*eule comme si tu le méritais ! Toi tu trouves ça normal mais moi je déteste que tu te rabaisses comme ça... »
Ma voix est plus basse sur la fin, ça me rend triste qu’il se voit comme un mec qui doit se contenter de ce qu’on veut bien lui donner sans jamais oser demander plus. Comme tout à l’heure où j’ai été complètement stupide et comme d’habitude, il a pris les torts pour lui. Je sais que c’est à cause de ce qu’à dit son père, qui n’a pas dû en rester là, mais p*tain j’espère qu’un jour il aura plus d’estime de lui-même parce que pour moi c’est insupportable.
« Pour tes parents... Désolé j’ai une vision assez occidentale alors si c’était moi, je choisirai de vivre pour moi, mais au Japon j’sais que c’est pas comme ça... Faut rendre les parents fiers, plus qu’en France, pas leur faire perdre la face... J’comprends que tu puisses pas leur dire, en tout cas pas maintenant... »
Je me recule sur mon lit pour que ma tête tombe sur mon oreiller et replis les jambes pour ne pas gêner Seito. Avoir ce genre de conversation c’est assez éprouvant, pour lui dix fois plus mais c’est comme si j’étais investi d’une mission que je n’avais pas le droit de rater. Celle de faire accepter Seito ce qu’il est et de le convaincre de s’autoriser un peu d’amour propre.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
MERCREDI 07 MARS 2018
S'inquiéter du cours du navet lui paraît à présent ridiculement insignifiant. En investissant la chambre de Nolan en cette fin d'après-midi, il n'aurait jamais cru avoir une conversation aussi sérieuse et il écoute, hébété, la hargne du français. Son ami semble être animé d'une mission. Comme si Seito avait crié au loup et qu'il devait s'en occuper. Mais rien n'avait préparé Seito à un tel assaut. Bombardé de toute part, ses oreilles bourdonnent. Esquiver les obus ne lui vient pas à l'idée. Il reste assis bien droit, les yeux fixés sur l'assaillant. Incapable de dévier la moindre trajectoire. Plusieurs éclats lui entaillent sévèrement la peau. Un liquide chaud se répand sans qu'il en comprenne la cause ni qu'il agisse pour l'en empêcher. Le seul signe de vie restant sont les battements de son cœur. Roulement frénétique. Mille tours/minute.
Chacun de ses mots raye le disque de sa conscience. Chacune de ses phrases le perfore, tous ces points comme des milliers d'aiguilles. Un trou après l'autre, l'édifice devient poreux. Son cœur se fait éponge d'une détresse assassine. Il en comprend le sens. Il distingue les nuances. Y perçoit la maturité dont il ne fera sûrement jamais preuve. Et comme il se sent largué. Un poids mort que ses parents se traînent, que ses amis se passent. De main en main, le boulet s'alourdit. En effet, Nolan ne peut pas le comprendre. Mais il ne lui en veut pas. Il ne souhaite à personne ce mal-être qui l'étreint et le contraint. Et il lui semble avoir déjà trop dit. Ça le tue. Il n'aurait jamais dû ouvrir cette boîte, s'engouffrer par cette porte, se faire coincer dans ces filets. Lui qui est si mauvais nageur, le pari était risqué. Les trésors n'existent que dans les livres de pirates.
Son visage se défait. Cela se lit dans son regard éteint puis au coin de ses lèvres que la gravité épouse. La cornée humide, il encaisse chaque gifle mentale avec l'aplomb d'un punching-ball qu'un boxeur excité éreinte de ses multiples coups. Jusqu'à l'uppercut. Choisir est un luxe hors de sa portée. Si des amitiés se lient, ce n'est pas de son fait. Il ne fait rien pour, il se contente d'exister. Que certaines personnes y voient en lui un attrait lui échappe. Bien sûr qu'une fois le lien noué, Seito rend la pareille, se complaît en petites attentions, s'essouffle en compliments. Non par flatterie, mais par réelle admiration et remerciement implicite. D'être là, à ses côtés, malgré ses défauts, ses peines et ses cicatrices. Alimentant, dans les tréfonds de son âme, une peur maladive, chancre incurable d'un cœur que la solitude induit. Étouffer un moindre mal face aux ténèbres.
« Pour pas être seul, oui... »
Il pâlit. S'effacer au profit des autres. Céder les lauriers et se contenter d'un sourire, grappillé comme un voleur d'étoiles que le scintillement aurait attiré. Au risque de se brûler les doigts. Tout plutôt que de faner. Coquelicot rougeoyant qu'une terre bourrée de pesticides asphyxie, il craint de ne pas avoir la force de refleurir à nouveau s'il venait à manquer de nutriments une fois de plus. Chat casse-cou à qui il ne lui reste plus qu'une vie et qui, par la force du désespoir, se persuade qu'il a assez vécu et que la mort ne l'effraie pas. Tant de mondes parallèles. Vie végétale, animale et humaine, toutes se plient à ce constat affligeant qu'il n'a vécu que la moitié d'une vie. Toujours un pied dans l'ombre, prêt à s'y terrer au moindre danger. Il craint l'oiseau de proie et ses serres acérées. S'imaginant déjà lui planter le dos et lacérer son avenir en suspension. Alors oui, il accuse le choc.
« N-non, fais pas ça. » balbutie-t-il.
Tout mais pas ça. Il refuse d'être l'instigateur d'une mésentente. La lumière des projecteurs l'aveugle en plus d'échauffer ses angoisses. Il coule un regard suppliant à Nolan.
« Rinbo... promets-moi que tu lui diras rien. Je veux pas qu'il l'apprenne de quelqu'un d'autre que moi. Je tiens trop à lui pour ça. S'il te plaît... »
Et alors qu'il croyait avoir enfin assisté au bouquet final, quelle n'est pas sa surprise lorsque le clou du spectacle se plante dans son cœur. S'enfonçant cruellement dans sa peau comme toutes ces convenances qui l'engluent dans un marasme tel qu'elles sont la cause de tous ses rêves d'évasion. Tout mensonge a une conséquence. Et en cet instant précis, il n'a jamais autant regretté avoir menti. Si Nolan savait pour la Chose, il ne s'offusquerait pas de son comportement erratique. Il ne chercherait pas d'excuses dans la culture japonaise pour dédouaner les agissements de ses parents. Oh que non. Il ferait bien pire. Parce qu'il comprendrait que Seito est un p*tain d'imposteur. Et il retirerait ce qu'il lui a promis précédemment, qu'il ne le laisserait jamais seul. La terreur est si pressante qu'il se résout au silence. Une fois de plus. Même si cela lui crève le cœur. Pour le bien de leur amitié, il sera ce qu'il veut qu'il soit. Un japonais malmené par les conventions que la découverte de son orientation paralyse.
« Pas juste maintenant, jamais. »
Son ton est catégorique. S'ils venaient à l'apprendre, cela ruinerait le nouveau départ de leur relation et il finirait dans un camp encore pire que celui dont ils le menaçaient l'année dernière. Il en tremble rien que d'y penser.
« Je compte déjà les rendre fiers en passant en troisième année. Pour le reste, j'aimerais être moi, j't'assure. Mais... je suis pas sûr de savoir vraiment comment. »
Le japonais se glisse vers le fond du lit et s'amarre, dos et tête, contre le mur. Ses ongles endiguent sa nervosité, il la sent électriser sa peau.
« Alors je m'adapte... mal la plupart du temps. Je comprends même pas comment t'as fait pour savoir. Est-ce que... ça se voit que je suis pas... » Il allait dire normal mais la voix de la raison le retient. « …hétéro ? »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-103
❖ Arrivé(e) en : Avril 2016
J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
J’ai bien compris sa manière de penser et de fonctionner et je crois que Seito le sait à présent. Si j’ai bien conscience de balancer beaucoup de choses sans prendre de gants, je sens aussi que c’est nécessaire pour qu’il ouvre un peu les yeux. Je m’attends pas à ce qu’il décide soudainement de changer mais au moins que Seito réalise comme sa vie a changé, comme lui aussi a un impact sur elle. On se contente pas d’être proche de lui juste parce qu’il aurait un pouvoir d’attraction magique. Non, c’est parce que l’attention qu’il porte plus aux autres qu’à lui, l’humour qui ne le quitte jamais, la franchise qui lui vaut des heures de colles qu’il aurait pu évité, les bonnes idées qui traversent son crâne, suffisent à ce qu’on ait envie de rester en orbite autour de lui.
Je ne suis pas étonné qu’il panique à l’idée que je me dispute avec Pablo, mais je serais un piètre meilleur ami de ne pas intervenir en cas de nécessité. Il y a une chose sur laquelle je peux le rassurer en revanche.
« Je lui dirai rien, t’as ma parole, de toute façon, c’est pas à moi de le faire. Mais ça change pas ce que je ferai si ça se passe pas comme prévu. »
Et rien de ce qu’il dira ne me fera changer d’avis. Tout comme lui est catégorique sur sa décision de ne jamais informer ses parents de son homosexualité. C’est son choix, je comprends que ce soit impossible pour lui qu’ils le rejettent. J’avoue ne pas savoir tout de suite quoi répondre quand Seito me dis ne pas savoir comment être lui. Si seulement une formule magique existait. Je me contente de faire la moue et d’y réfléchir.
Sa question me coupe le fil de mes pensées. Je note que mon Rinbo cherche ses mots et l’entendre l’assumer une nouvelle fois pleinement me fait sourire.
« Si ça se voit... Je dirais pas que n’importe qui peut s’en douter. C’est parce que j’ai passé beaucoup de temps avec toi que tu m’as mis la puce à l’oreille. Avec tes compliments vachement penchés sur les muscles krkrkr... »
J’arrive pas à me retenir de ricaner. Non mais c’est vrai, il a ce don de balancer de compliments d’une franchise hallucinante, sans se rendre compte de ce que ça pourrait laisser penser !
« J’veux dire, j’sais que dans ta tête c’est juste ta franchise qui parle, mais un mec hétéro ça complimente pas ses potes en disant «t’es un dieu», tu vois ? C’est subtile en fait, ton intérêt parle tout seul quoi ! Ca, me mater à la plage et que tu regardes pas les filles, genre du tout, je continues... ? »
J’éclate de rire et j’espère que ça aidera à faire redescendre un peu l’atmosphère tendue. C’est assez complexe de lui expliquer mon raisonnement. Il s’agit plutôt de plusieurs petites choses mises l’une à côté de l’autre. Des remarques, des regards... C’est pour ça que lorsque Seito me dit ne pas savoir être lui-même, ça m’échappe. Jusqu’à ce que je recolle les morceaux de tout ce qu’on s’est dit. L’absence de craintes de me parler de tout ça mais sa panique à l’idée que Pablo et Mathéo soient au courant.
« T’arrives bien à être toi avec moi. J’pense que le plus dur c’est de plus avoir peur de ce que pensent les autres... Tu pourras être toi-même si tu t’entoures des bonnes personnes, qui vont t’accepter. On revient à ce que je disais tout à l’heure. C’est pas en traînant avec des gens dont t’as peur du jugement que tu pourras lever les masques. »
C’est la seule solution que je vois. Ce n’est pas la plus simple, trier son entourage, mais ça fonctionne, et surtout, ça libère. Bon, c’est bien beau tout ça... Je me redresse d’un coup sur les fesses, le regard brillant !
« Assez théorisé Rinbo ! Avec tout ça, si je te demandes de penser à quelqu’un de beau, attirant, qui te plaît, tout ça, tu vois qui ? C’est pas obligé d’être une seule personne. »
Une précision totalement innocente. On a bien papoté, tourné autour du pot, débattu, maintenant, il faut qu’il extériorise son attirance ! Je sais pas pourquoi ça m’excite comme un gosse. Je serais juste content qu’il n’ait pas honte d’admettre ce qui l’attire et encore moins devant moi.
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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MERCREDI 07 MARS 2018
A peine lui a-t-il promis de ne rien dire que Seito s'autorise à respirer. Une grande expiration qui, à défaut d'être discrète, a le mérite de soulager son anxiété. De façon passagère puisqu'il réalise avoir en face de lui un ami prêt à le défendre, quoi qu'il en coûte. Et ça lui fait tout drôle de se sentir ainsi protégé. Même un Rinbo a besoin d'un confident pour supporter le lourd fardeau qui lui incombe. Il espère néanmoins qu'ils ne parviennent jamais à cette extrémité sans quoi il serait forcé de s'écarter définitivement de leurs vies à tous les deux dans le but de les laisser vivre la leur pleinement. Provoquer un accident sur l'autoroute du destin est une aberration suffisamment haïssable pour qu'elle ne se produise pas une seconde fois. Son cœur est déjà dans la balance, prêt à être jugé pour un crime qu'il avoue avoir commis mais dont il ne s'est pas encore excusé totalement. Coupable, il l'est. La rédemption lui tend les bras et il compte bien gravir les échelons du pardon, un barreau à la fois. Et il se serait bien passé de cette nouvelle inculpation.
C'est pourquoi il a besoin de preuves. N'importe quoi pour ancrer ce nouveau lui à la réalité qui les entoure. A ces ongles rongés, à cette couverture froissée, à cette chambre universitaire devenue pour l'occasion confessionnal. Il n'y connaît pas grand-chose en religion catholique mais il sait qu'évacuer ses péchés est primordial pour vivre une existence accomplie. Dans le shintoïsme, le kegare en est la représentation physique. Une substance chimérique que sa tante n'a eu de cesse de l'incriminer, vil porteur d'une maladie corrosive que nul amour ne semblait pouvoir dissoudre. Il en a fait des cauchemars, persuadé qu'il serait emporté dans les limbes infernales où trépassent les traîtres et les meurtriers, avant de s'en forger un habit provocateur. Frôlant le dégoût de soi à chaque parole déplacée, mais jouissant d'un pouvoir illimité en se nourrissant des réactions outrées de sa famille. Il en avait abusé jusqu'à son expulsion. A présent dévêtu de ce manteau d'airain, il se sent terriblement nu.
Trop exposé pour encaisser le plus improbable des chefs d'accusation. Sa franchise ?! De tout ce qui pouvait lui être reproché, Nolan choisit de planter son pieu dans son atout majeur ? Aussitôt il s'offusque :
« Quoi ?! Mais c'est pas que centré sur les muscles ! Qu'est-ce que tu racontes ? Je- Je dis aussi des compliments sur plein d'autres parties du corps... et... et de l'esprit ! »
Rappelez-lui de ne jamais s'auto-représenter lors d'un réel procès, il perdrait à coup sûr. Le rire moqueur du français confirme que son plaidoyer n'a pas fait mouche. Pire, Nolan poursuit avec un exemple qui, mis en lumière, est fort embarrassant. Mais qui n'est rien comparé à la bombe qu'il lâche ensuite. Seito s'étrangle avec sa salive et se met à tousser fortement, devenant progressivement tout rouge à mesure qu'il réalise l'ampleur des dégâts. Et forcément, sa bouche profite de ce nuage nucléaire pour apporter son ogive à l'édifice.
« Tu m'as grillé ce jour-là ?! » Aussitôt, il met ses deux mains devant sa bouche et écarquille si grand les yeux que ses orbites manquent de rouler sur le lit. « Je t'ai pas maté, j'ai juste été surpris par tes pecs. Je m'attendais pas à c'que tu sois aussi bien foutu et je- » Oh p*tain. C'est précisément de ça dont on l'accuse. Le rouge coquelicot s'empare de son teint déjà bien empourpré. Mortifié, il souffle : « N-non. Continue pas... »
Le rire de Nolan fend le silence qui s'en suit et il cache son visage derrière ses mains moites. Ses doigts s'entrouvrent légèrement tandis que son ami lui prescrit une ordonnance de bonne amitié que son cerveau scanne et imprime en des milliers d'exemplaires avant de les placarder sur chaque mur de son labyrinthe mental. S'entourer était l'objectif premier. Bonnes ou mauvaises s'apparentent à un objectif secondaire, de ceux que tu lorgnes dans les jeux vidéo mais qui s'avèrent bien souvent trop difficiles pour être accomplis avec succès. Seito souhaite aspirer à cet idéal mais fait face à une contradiction si forte qu'elle suscite en lui un malaise plus fort encore. Nolan l'a connu précisément au moment où le japonais a remis son masque. Au vu de la destruction qu'il a causé sans, il n'est pas certain que le retirer à nouveau soit approprié. Ses parents n'approuveraient sûrement pas. Personne ne souhaite qu'il soit vraiment lui-même. Ce n'est qu'un piège philosophique dans lequel il ne tombera pas. Quand bien même l'appel d'une telle liberté est diablement tentant. A peine le temps de réellement intégrer ses paroles qu'il sursaute face à l'entrain soudain de son ami.
« Oula, t'as l'air bien trop enthousiaste par tout ça, c'est flippant. »
Flippant est un mot bien trop faible comparé à la question fatidique qui sort de ses lèvres. D'ailleurs, aucun mot ne peut refléter ce qui se produit dans son esprit alors que chaque adjectif rebondit dans son cortex et pollue la moindre de ses pensées jusqu'à court-circuiter les commandes de sa raison. Résultant en un florilège d'images diverses et variées qui défilent sur son écran frontal à vive allure, imitant le film se jouant apparemment à l'article de la mort. Il tente de lutter de toutes ses forces, barricadant ses pensées d'une énième esquive.
« Ça servirait à quoi que je te le dise alors que je suis persuadé que t'as déjà une idée de la réponse ? Qu'est-ce que ça change que je le dise ? »
Sa télé cérébrale n'est pas de cet avis. Parasitée dans un premier temps par des ondes espagnoles, elle affiche leur vraie rencontre, celle où leurs tempéraments se sont entrechoqués, ses yeux verts, hypnotiques, sa main enserrant son cou, son parfum boisé, leur proximité à l'échange d'une cigarette, ses talents de danseur, son aisance et son charme naturel, à communiquer, à montrer son corps, ce corps fin mais athlétique, son sourire lumineux, sa peur surprenante des poupées, sa détermination face à l'adversité, sa générosité. Le cœur de Seito brûle du désir de le protéger, fervent défenseur de son bien-être. Mais soudain, l'écran se brouille et change de chaîne. Traversant la frontière espagnole, ses pensées rejoignent les terres françaises et présentent leur vraie rencontre à la bibliothèque, celle où ils avaient dépassé la hiérarchie et s'étaient découverts un intérêt mutuel, son goût pour les sucreries, sa patience, son ton posé et réfléchi, son rire si challengeant à provoquer, son sérieux à toute épreuve qu'un brin de folie ébranle, une folie sous la forme d'un royaume pour lequel il a souhaité que Seito soit le deuxième roi – son roi ? – sa douceur et ses encouragements répétés, la chaleur de ses bras. Les battements de son cœur l'assourdissent à mesure que chaque souvenir afflue.
Seito reprend fébrilement conscience de son environnement. Il a chaud, il a froid. Perdu et impatient. Il est tout et rien à la fois. Et c'est trop pour sa petite tête, pour son petit corps, petit point insignifiant dans le grand univers. Il inspire.
« Bon, très bien... Mais avant que je te dise quoi que ce soit, je veux que tu me promettes que tu le diras jamais à personne. »
Le japonais décolle son dos du mur et glisse sur la couverture à quelques centimètres de Nolan. Son visage apparaît soudain solennel alors qu'il tend sa main gauche vers lui, l'appelant du regard à faire de même. Leurs petits doigts s'entremêlent. Un geste enfantin pour certains mais d'une importance capitale pour Seito.
« Rinbo, tu promets ? »
La promesse scellée, Seito n'a pas d'autre choix que de répondre honnêtement à la question posée. Il se recule légèrement et pose ses fesses sur ses talons.
« OK, alors... » Soudain bien silencieux, il fuit Nolan du regard. Et après un temps infini, il avoue tout bas et avec un débit de paroles concurrençant le dieu du rap en personne : « Ne ris pas mais j'ai bien pensé à plusieurs personnes et c'est justement le problème parce que c'est bizarre de trouver plein de personnes belles et attirantes et qui me plaisent, c'est limite un truc de gros pervers. Mais vraiment si je te dis tu promets de rien dire, hein, je te fais confiance comme j'ai jamais fait confiance à personne et je sais que c'est l'hôpital qui se fout de la charité, que je suis pas quelqu'un de fiable mais je sais que toi tu le seras, que j'ai pas à m'en faire et j'ai envie de croire que je peux tout te dire, même ça, même si bordel, ça me fait flipper de ouf. Parce que je pensais pas que ça viendrait aussi facilement, genre c'était là depuis tout ce temps et ça attendait que tu poses LA question. Et maintenant que tu l'as posé, je flippe de ouf. J'te jure, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure et, faut vraiment pas que tu te moques, ou que tu fasses le moindre commentaire, enfin si tu peux me juger si tu veux, on partage sûrement pas les mêmes goûts et tu-. » Il reprend enfin son souffle et, les joues brûlantes, il se jette à l'eau. « BON OK, j'arrête de parler. Enfin non, je... je... j'ai pensé à Pablo et Mathéo. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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- Nolan Le LidecA l'université ; 2è année■ Age : 28■ Messages : 1098■ Inscrit le : 17/01/2021■ Mes clubs :
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J'ai la voix amoureuse quand je parle de toi
Feat Rinbo
« Ouiiii... »
Offusque-toi, j’te croiiiis ! Il s’en souvient même pas ! C’est encore plus drôle ! La tête qu’il tire, je vais mourir !
« Je l’ai même dit ! Mais ta mémoire a dû effacer l’info krkr... PFAHAHAHAHA ! Oh p*tain... Je t’aime Rinbo ! Hihihi... Fiou... Toi j’te jure... »
J’essuie mes yeux humides avec le haut de mon t-shirt et continue de ricaner par intermittence. Seito me tuera un jour et il pourra être fier que ce soit de rire ! S’enfoncer de cette manière, ça relève du don divin là ! Evidemment que je suis enthousiaste ! Je sens qu’il a encore d’autres bombes en réserve. Qu’est-ce que ça change ? Mais tout !
« Ça change qu’en le disant ça t’aide à l’assumer et ça devient plus... Concret ! Et puis comme ça, je saurais quel genre t’aime et j’te chuchoterai «eh Rinbo tu le trouves comment lui, pas mal nan » ? Eheheh... »
Ben ouais, à défaut de parler de fille, on peut quand même débattre sur les mecs ! Ce serait marrant. Seito a encore peur que son secret sorte de ces murs et je peux comprendre.
« Bah bien sûr ! »
Pour qui il me prend le Rinbo rooh ? Je noue mon petit doigt au sien et scelle la promesse.
« J’te promets Rinbo, t’inquiète. Tu peux baver autant que tu veux avec moi, j’ai des mouchoirs dans le tiroir. »
Bon ok, j’arrête de l’embêter avant qu’il me balance ma switch à la tronche. Je vois à sa tête qu’il est en train de réfléchir, de peut-être penser à qui hante ses pensées la nuit. Je ne pensais pas qu’en posant cette question, j’avais en fait poser LA bonne question ! Seito est à la limite du malaise tant il parle vite et sans reprendre son souffle. Eminem serait jaloux. Je lui souris et hoche la tête chaque fois qu’il faut que je désarçonne une de ses craintes. Pour avoir dit qu’il n’est pas fiable, je lui balancerais bien mon oreiller mais ce n’est pas le sujet. C’est clair qu’en matière de mec on ne risque pas d’avoir les mêmes goûts, vu que je ne les regarde pas du tout de cet œil-là ! Ça ne m’empêche pas de reconnaître quand des beaux se pointent cela dit, j’ai pas de problèmes avec ça. Il continue, je l’interrompt ou on y est encore au couvre-feu.
« Eh, respire, tu peux me faire confiance, foi de Rinbo ! »
Les noms des coupables de beaugossitude tombent ! Eh ben voilà, c’était pas compliquééé ! Ah ah, si ça l’était mais j’ai un sourire jusqu’aux oreilles aux prénoms qui sortent de sa bouche. Je suis un c*n qui s’assume vous savez.
« Aïe aïe aïe mucho caliente ou la ville de l’amouuur ! »
Des mots qu’il comprend forcément pour les avoir déjà entendu. Je ris franchement, lui fait un check sur le genou et essaie de me calmer. Il faut avouer que les deux n’ont rien à voir l’un avec l’autre ! C’est simple, leur seul point commun c’est d’être métisses, et pas mal foutu comme il dit, il faut l’admettre.
« Bon j’avoue que tu m’aurais dis d’autres noms, ça m’aurait surpris. Dire qu’au début je me disais juste que t’étais peut-être exigeant en matière de fille mais en fait, t’as bon goût en mec ahah ! J’vais pas te juger, dire qu’ils sont moches c’est avoir de la m*rde dans les yeux ! Moi ce qui m’étonne le plus, c’est qu’ils ont des caractères totalement opposés ! T’as le feu et... Le marsmallow ? Ouais rien à voir mais t’as compris ! Ah ou l’eau p’têt pour Mathéo, pour être dans le thème. »
Est-ce que je m’emballe ? Oui. Est-ce que je compte arrêter ? Nope. Bon, je lui accorde une trêve quand même sinon il finira noyé dans sa gêne.
« Bon allez, plus sérieusement. Déjà, y’a rien de bizarre à trouver plusieurs personnes belles et attirantes. Moi aussi je trouve plusieurs filles jolies, y’en a plus que d’autres. Et... Avec les pensées qui vont avec. T’as rien d’un gros pervers, ou alors on l’est tous ! »
La raison pour laquelle il ne veut pas que les deux sachent est on ne peut plus claire maintenant. C’est là qu’on attaque le chapitre deux. Rinbo, t’es pas le seul gay de la tanière, j’te le dis !
« Tu veux mon avis ? Pablo j’peux pas dire parce que jusqu’à preuve du contraire, son truc c’est les filles. Par contre Mathéo, après tout ce que tu m’as dis Rinbo, y’a pas moyen qu’il y est pas un truc de son côté aussi pour toi. Il est hyper tactile ! Et pas comme un bro. Toucher tes cheveux, faire un câlin comme ça normal, te tenir la main parce que faut pas que tu te ronges les ongles... Si moi j’te dis ça, c’est quand même qu’on peut se poser la question, crois-moi. »
En grooos, à moins que je fasse fausse route, t’as une touche Rinbo ! J’vais pas lui dire ça parce qu’il va vriller, déjà que là... Comment dire, ça fait beaucoup.
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