[Terminé] Chaque pas vers toi est un pas vers moi [PV Elizabeth]

En retard. Elle est en retard. Ce n'est pas son genre pourtant, mais il faut croire que le sort s'acharne sur elle dernièrement, la plongeant dans de longues pensées avant de la ramener à la réalité au dernier moment. Toujours de la façon la plus brutale qui soit, bien évidement. Et comme Elizabeth ne sort jamais sans prendre le temps de bien se préparer - et surtout de s'armer de son plus beau sourire - elle perd encore du temps. Et son sourire, elle va en avoir besoin aujourd'hui, car celui qui l'accompagne en ville le mérite amplement en plus d'être l'une de ses victimes préférées. Mathéo est une proie facile, cela va sans dire,  mais cela n'empêche pas la brune de drôlement et sincèrement l'apprécier. Alors, lorsqu'elle arrive enfin à la hauteur du brun, elle s'en veut presque de l'avoir fait attendre dans le froid - après, qu'est-ce un quart d'heure dans une vie ? - Enfin ça, c'était jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche.

▬ J'aurais voulu te dire oui, et m'excuser pour mon retard, mais ça, c'était avant. Elle mime une mine boudeuse, le regard blasé. ▬ La prochaine fois que tu m'appelles encore  Senpai, je te noie, c'est clair ? Pas de ça entre nous !

L'espace d'un instant, la brune sembla bien exigeante, presque trop sérieuse. Mais rapidement, elle retrouva son sourire habituel et vint taper les épaules du jeune homme par dessus sa doudoune.

▬ Bon plus sérieusement, j'espère que toi tu vas bien ? 

Elle s'écarte et lui fait signe de la suivre. Après tout, ils ne sont pas là pour parler en faisant du surplace mais bel et bien pour aller acheter du matériel pour le club de natation. Ou du moins partir en repérage. Elizabeth n'allait certainement pas demander de l'aide à certains membres et ceux dont elle était la plus proches avaient sûrement mieux à faire avec l'arrivée des examens et leur vie privée. Mathéo aussi a une vie et des examens à passer mais elle a assez confiance en lui, sa générosité et son sens du devoir pour savoir qu'il lui sera d'une grande aide aujourd'hui et saura réussir ses examens demain. Et puis, elle avait bien envie de passer un peu de temps avec lui, loin des autres. Bref, l'occasion parfaite.

▬ Merci d'avoir accepté de m'accompagner. Je savais que tu ne pouvais rien me refuser !

Examens. Ce simple mot provoqua chez la brune un profond sentiment de malaise qu'elle ne chercha pas à cacher. Se dessine alors sur son visage une petite grimace, laissant clairement comprendre à son interlocuteur que le sujet peut s'avérer sensible. Bien entendu, la brune était prête à affronter cette épreuve, prête à valider son année. Après tout, sans être une travailleuse acharnée, Elizabeth n'en reste pas moins une bonne élève qui donne du sien tout au long de l'année afin de ne pas se laisser distancer. Non, le problème n'était pas les examens en eux-mêmes mais plutôt ce qui allait suivre. Car plus le temps passe, plus la jeune femme commence à dire qu'il serait peut-être temps qu'elle fasse des études pour son avenir et non pour ce qu'elle aime. Enfin, joindre les deux bouts est loin d'être impossible. Mais encore faut-il faire le bon choix.

▬ C'est très aimable de ta part mais ne t'en fais pas, je vais gérer. finit-elle par dire avec un petit sourire qui voulait tout dire : cette excuse, elle n'y croit qu'à moitié.

Mathéo, lui, est un travailleur acharné. Elle a déjà pu le constater, à tel point qu'elle se demande parfois quand est-ce qu'il trouve le temps de se détendre et de profiter de sa jeunesse. Certes, il faut assurer son avenir, mais tout de même. Vivre avec des regrets n'a rien de très agréable.

▬ Oh non, je ne suis pas frileuse. Puis ce n'est pas comme si on allait faire du surplace dehors.

Elle hausse les épaules. Parfois, elle sait être sérieuse, même avec le brun. Pourtant, ce n'est pas que l'envie de l'embêter un peu n'est pas présente. Mais il faut croire qu'il est parvenu à occuper assez ses pensées pour que l'instinct ne prenne pas le dessus et la pousse à la provocation.

▬ Je suppose que tu  bosses à fond pour les examens de ton coté. Tu penses que ça va aller ? Je ne te l'ai jamais demandé mais tu veux faire quoi plus tard ?

Les yeux ronds de surprise, Elizabeth dévisageait son camarade, comme si le peu de peau accessible à son regard allait lui offrir une quelconque information supplémentaire. Information dont elle-même ignore la nature, soi-disant passant. De ce qu'elle se souvient, Mathéo a vécu en france pendant plusieurs années. C'est dans sa peau, et du peu qu'elle l'a entendu parler français, c'est une petite merveille pour les oreilles. Un peu comme Nolan.

▬ Eh bien si tu te vois dans la peau d'un professeur, fonce. Tu as le charisme pour !

Elle est sincère. Lorsqu'il ne se fait pas tout petit, Mathéo a ce qu'il faut pour se faire écouter. Il faut juste oser parler devant toute une classe, et parvenir à la gérer. C'est souvent la partie la plus compliquée, mais certains y arrivent sans mal.

L'espace d'un instant, Elizabeth se remémore les cours du professeur Ogawa. S'il y a bien un professeur qui l'a marqué au cours de sa scolarité à Kobe, c'est bien lui ! Toujours de grands discours. Toujours les grands mots. Toujours cette petite touche de bizarrerie. Mais il sait capter l'attention de ses élèves, et transmettre sa passion. Si elle se réoriente, et qu'elle n'a plus l'occasion de suivre ses cours, il va lui manquer, c'est certain. Mais elle compte bien se tourner vers lui si nécessaire...
D'ailleurs...

▬ Hm, en toute honnêteté, je ne suis encore sûre de rien. Je ne savais vraiment pas quoi faire après mes années de lycée mais je ne voulais pas quitter les bancs de l'école pour autant. Alors j'ai continué d'étudier les matières qui me plaisaient. On m'a déjà parlé de devenir nageuse professionnelle mais... Je veux que ça reste une passion, tu vois ? Elle marque une petite pause avant de reprendre. ▬ Mais prendre la présidence du club de natation  m'a permis de comprendre que... J'aime assez bien apprendre aux autres en faite. Je ne sais pas expliquer. J'aime me sentir utile, transmettre des choses, avoir des responsabilités. Et, je sais aussi bien parler le japonais que l'anglais. Alors... je pense me réorienter, pour faire quelque chose où tout ça me sera utile .

Un coup d'oeil dans sa direction. L' Américaine esquissa une grimace, comme peu convaincue par les paroles du brun. Elle n'est pas certaine que "courageux" soit le mot le plus adapté mais soit. C'est sans doute dû au fait qu'il est parfaitement normal à ses yeux d'hésiter quand il s'agit de son avenir, et de changer de route si on estime avoir trouvé mieux. Puis il y a ce mot qu'il manque de prononcer... Un vrai fléau. Heureusement, Mathéo parvient à se rattraper au bon moment... Non sans pousser la brune à lever les yeux au ciel.

▬ Comme on appelle les autres en France, peut-être ?

Ça n'avait évidement rien d'une question. Mathéo peut aussi bien l'appeler par son prénom que par un surnom qu'elle ne s'en vexerait pas. Après tout, elle reste plus Américaine  que Japonaise.

En tout cas, la suite lui remonta un peu le moral, elle qui s'était mise à broyer du noir l'espace d'un instant. Elizabeth offrit un doux sourire au brun avant de venir se glisser devant lui pour lui barrer la route. Délicatement, elle vient entourer son visage de ses mains, se grandit légèrement afin de rapprocher son visage.

▬ Que de beaux mots. Mais tu as raison. répond-t-elle à voix basse.

Un instant de silence. Ses yeux glissent sur ses lèvres, pendant que son pouce caresse sa joues, telle une plume. Doucement, elle rapproche encore son visage.

Puis l'embrasse sur la joue.
À la dernière seconde.

Un nouveau sourire, amusé cette fois.
Elle relâche enfin le visage de l'étudiant, s'éloigne en riant.

Fourbe. Elle en a conscience, et elle pourrait presque se sentir coupable si la réaction de son cadet n'était pas aussi adorable. Aussi extrême. Presque délicieuse. Son nom entre les lèvres du brun sonnait comme une mélodie, et ce malgré la mise en garde qu'il signifiait. Mathéo n'est pas prêt à embrasser une fille et ça, Elizabeth en a bien plus conscience qu'elle ne le laisse paraître. Car se cache sous son rire une certaine peine : celle de constater à quel point le jeune homme ne semble pas assumer ce qu'il veut réellement. Et par ailleurs, ce qu'il ne veut pas. Si l'Américaine doutait encore - ne serait-ce qu'un peu -, elle était désormait fixée.

Se retournant vers son kohai, comme il aimait si bien le lui faire remarquer,  la demoiselle prit un air faussement coupable et attristé.

▬ C'est vrai. Je devrais aller au bout des choses, la prochaine fois.

Un sourire vient alors étirer ses lèvres, et ne fait que s'agrandir en entendant son kohai la "menacer".

▬ Ah oui ? J'ai bien envie de voir ça ! Tu me montres ?

Elle le voyait bien, que quelque chose dans sa provocation venait d'éveiller certains doutes chez le pauvre jeune homme. N'en déplaise à certains, elle ne dit rien pour autant, ne cherche pas à se rattraper, à le rassurer, bien plus intéressée parce qu'il allait bien pouvoir lui dire.

Quelle douce ironie, que d'entendre de tels mots franchir les lèvres de son kohai. Des mots qui résonnent avec ses propres agissements. Des mots qui lui rappellent ô combien Mathéo est sans aucun doute le plus innocent d'entre-eux. Au fond, elle ne peut pas lui en vouloir ; elle ne lui a que trop rarement parlé de sa petite personne, jamais de ses expériences, à raisons. Alors, touchée, doux sourire sur les lèvres, l'américaine fait signe au brun de la suivre, pour continuer leur route, tout en restant proche d'elle.

▬ Je te remercie pour le compliment, et de t'inquiéter pour moi. Mais... Tu ne m'apprends rien. Tu sais, toutes les filles ne sont pas forcément mieux, et j'en suis la preuve. Elle pousse un petit soupire, visiblement plus sérieuse. ▬ Je suis du genre séductrice, à ma façon, surtout lorsqu'une personne me plaît. Je sais avec qui je joue, et jusqu'où je peux aller. En réalité, j'ai l'habitude. Désolée de te décevoir mais... Je suis loin d'être une nonne !

Une simple phrase qui, elle l'espérait, en disait assez long sur ce qu'elle voulait dire. S'il savait... Plusieurs petits copains. Une nuit avec le frère de son ami d'enfance, aujourd'hui surveillant à Kobe. Plusieurs nuits avec Neil. Pour ne citer qu'eux. Sans oublier ses provocations. Parce que Lizzy, elle vit. Parce qu'elle ne va pas se priver de ce qu'on lui offre. Toujours dans le respect mutuel.

▬ Puis... Je n'ai pas ce qu'il faut entre les jambes pour te plaire. Et ne me dis pas que je me trompe ; tu peux mentir à n'importe qui, mais pas à moi !

Ses mots venaient de faire mouche, de toucher. Et visiblement, ils ont touché là où ça fait mal ou plutôt, là où ça terrifie. Si les premiers mots du brun n'avaient rien de bien surprenants, la suite glaça le sang de la brune ou plutôt, le fit bouillir. Elle était là, les yeux ronds de surprises, à essaye de savoir s'il plaisantait ou s'il était, au contraire, profondément sérieux.  Mais à en juger par ce qu'elle sait de lui, Elizabeth sentait une profonde tristesse s'emparer d'elle face à l'évidence ; la seconde option.

Entièrement tournée vers son camarade, l'Américaine finit par claquer sa langue sur son palais.

▬ Déjà non, je ne me base pas sur le fait que tu ne veux pas m'embrasser. Mais désolée de te décevoir, je suis juste observatrice et attentive aux membres de mon club. Ensuite... Comment ça,  pas normal ? C'est vraiment comme ça que tu veux voir les choses ?  Une pause, avant de reprendre. ▬ Takahashi-san, que tu te vois ainsi est une chose. Mais n'insultes pas les autres, tu veux ? Tu vaux mieux que ça. Elle s'approche de lui et vient saisit son visage entre ses mains, claquant légèrement. ▬ Ça n'a rien d'anormal,  tu m'entends ?

Pour le moment, elle demeurait douce, bien qu'un brin sévère. Mais elle espérait que Mathéo n'allait pas continuer sur cette lancée. Au pire, changer de sujet.

Elizabeth demeurait silencieuse, à la fois désolée et agacée. Désolée d'avoir visiblement effrayé et blessé son ami. Agacée qu'il se comporte de la sorte. Bien sûr, elle saisit l'idée. Celle que ce n'est pas si simple, surtout dans une société comme le Japon. L'un n'empêche pas l'autre ; elle qui est si ouverte, elle qui a l'habitude de sortir avec tous types de profils, elle déteste le propos tenu par Mathéo. Oh oui, elle le déteste, mais elle peut comprendre ce qui le pousse à penser de la sorte. Alors elle le laisse faire, sans lui en vouloir, sans le quitter du regard. Elle le laisse chercher ses mots, le regard adoucit.

▬ C'est vrai. commence-t-elle. ▬ C'est facile à dire. C'est vrai, je ne peux pas comprendre, car je ne suis pas à ta place. Car chacun a sa propre façon de ressentir les choses. Et j'aimerais pouvoir te dire que tu exagères et que ta vie n'est pas fichue... Mais ce ne serait qu'à moitié vrai ; on est au Japon, et je sais qu'ils peuvent être fermés sur certaines choses, dont ce sujet. Oui, c'est vrai, c'est gentil de dire ça. Elle marque une pause avant de reprendre. ▬ En revanche, je refuse de considérer ça comme quelque chose d'anormal. Tu peux à nouveau me dire que c'est facile, t'enfoncer dans tes idées, mais moi je ne changerai pas d'avis. Ce qui est anormal pour moi, c'est qu'on considère quelque chose qu'on ne choisit pas et qui ne fait de mal à personne comme anormal. Ce qui est anormal, c'est justement d'avoir ce genre de discussion.  Mais ça, c'est mon point de vue. Elle hausse les épaules. ▬ Je ne t'en veux pas de penser ainsi, et personne ne le peut. Mais si j'accepte ton point de vue, tu dois également accepter le mien.

Elle fait la moue, tout de même déçue d'un petit détail.

▬ Comprends par là  que... Moi je m'en fiche de tes préférences, dans le sens où ça ne me dégoûte pas. Alors non, Mathéo. Je ne compte rien dire. Tu n'as même pas besoin de me le demander. Ça reste entre toi et moi, ne t'en fais pas : fais-moi un peu confiance.

Parler avec Meyuki, quand elle a compris qu'elle se faisait harceler, lui avait parut bien plus simple. Pour le coup, elle n'a pas du tout assuré.

▬ Je suis désolée si je t'ai blessé, ou effrayé. Tu préfères rentrer ?

Elle aurait pu s'énerver. Elle aurait pu se vexer. Elle aurait pu lui en vouloir, d'oser lui dire en face que lui faire confiance, ce n'est pas si simple. Parce que quand on fait son possible pour ne trahir personne, ce genre de propos, ça blesse. Pourtant, malgré cette petite douleur qui lui perfore le coeur,  elle sourit. Un sourire empli de douceur et de compréhension. Ses lèvres s'ouvrirent, hésitantes, avant de se refermer. Le temps de réfléchir davantage, la jeune femme pousse un long soupire, son regard cherchant des réponses là où il n'y en avait pas.

▬ Eh bien... Ne te forces pas à le faire. Tu me connais assez pour savoir que je suis sincère avec toi. Le reste viendra naturellement.

Elle hausse les épaules, lève les yeux vers le jeune homme. Puis elle sourit de nouveau. Un sourire désinvolte, comme à son habitude.

▬ Puis ne prends pas mes gestes de façon trop personnelle ! Je suis du genre tactile, mais... Je ferai plus attention à l'avenir.

Elle fait un pas en arrière, fouille dans son sac pendant quelques secondes, avant d'en sortir un mouchoir qu'elle tend à son interlocuteur.

▬ À condition que tu m'offres un grand sourire. Je vais finir par penser que je suis un monstre. dit-elle, un petit rire traversant ses lèvres.

Parce qu'au fond, elle en est sans doute un. Pas de ces monstres qui s'amusent à détruire la vie des autres, mais de ces créatures qui tourmentent malgré elles. Des ces créatures qui, victimes de leurs insécurités, en viennent à blesser les autres pour se protéger.

▬ Comme si j'allais te laisser filer. Fais pas genre !

Comme si de rien n'était, ou presque. Elle revient se glisser aux côtés du brun, tout en gardant une certaine distance, lui indique que le magasin où ils se rendent est à deux rues de là. Ils y arrivent assez vite, pour le plus grand bonheur d'Elizabeth qui se sent aussitôt dans son élément.

▬ Bon, il faudrait que je récupère de nouvelles plaquettes et planches déjà. Il y en a qui ont fait la guerre. Une pause. ▬ On a un peu de tous les niveaux au club. Je pensais prendre des élastiques, ça peut aussi être utile pour ceux qui veulent se perfectionner davantage. T'en penses quoi ?

Il ne va pas bien, Elizabeth le sait, mais elle ne peut en faire davantage. Elle a été honnête, sincère et maintenant, c'est à lui de faire le reste du travail. C'est lui et lui seul qui doit apprendre à s'accepter tel qu'il est, sans elle. Sans les autres. La jeune femme ne peut que le soutenir et lui changer les idées quand cela est nécessaire. Alors, l'ouragan passé, elle le distrait comme elle le peut de la tempête, étouffant le son du tonnerre avec ses mots, tout en gardant une distance raisonnable. Elle ne cherche plus à l'embêter, à le taquiner, le laisse guider la conversation. Ainsi, le reste des achats se déroule dans le plus grand des calmes, même s'il n'est qu'apparent.

De retour sur le campus, le matériel rangé, la brune demeure silencieuse. Seul un "merci" franchit ses lèvres lorsqu'ils quittent la piscine pour se rendre aux dortoirs. Enfin, presque...
Elizabeth de tourne vers Mathéo, lui adresse un petit sourire entendu.

▬ Ça marche. À tout à l'heure dans ce cas ! dit-elle avant de se retourner, prête à continuer son chemin.

Mais avant même de pouvoir lever un pied du sol, elle sentit une main se poser sur son épaule, la forçant à faire de nouveau face à Mathéo qui... l'attire contre lui ?! Complètement prise au dépourvu, ne sachant comment réagir, elle se laisse faire, les yeux grands ouverts. Ce n'est que lorsque le brun s'expliqua qu'un léger sourire se glissa sur ses lèvres, et qu'elle enroula brièvement ses bras autour de ce corps bien plus imposant que le sien.

▬ Il n'y a pas de quoi. Lui dit-elle simplement.

Elizabeth salue une dernière fois son camarade, amusée mais attendrie.