[TERMINE][Flashback]Oh dear, we are in trouble !

Demain, c'est déjà la rentrée. Entre mes nouveaux colocataire, Tsu' et surtout Maya, j'ai eu peu de temps pour voir mon grand-frère et lui annoncer la nouvelle. J'ai toujours un peu de mal à réaliser ce choix pris il y a quelques jours.

J'espère avoir pris le bon.

Je m'habille donc pour la saison, d'une veste en cuir par-dessus un hoodie, et des nouvelles converses grises, accompagnées d'un pantalon stretch. Je file bien vite au dortoir universitaire pour y retrouver mon frère et tape par quatre fois sur la porte.

J'ai du mal à tenir en place, là, dans ce couloir. On doit normalement aller faire un tour à l'animalerie avant d'aller manger un en-cas en ville. Je suis pressée de découvrir les petites bouilles, sans pour autant en adopter une. Mais surtout...

Je dois lui parler de beaucoup de choses !

Lorsqu'il ouvre la porte, et me salue, je sens un résidu de fatigue dans sa voix. Sur le coup, je me sens un peu coupable de le kidnapper le dernier jour de repos au lieu de le laisser comater à son envie...

MAIS ! C'est important. Non, c'est vital ! J'ai besoin de son aval de grand frère pour rester dans le droit chemin. Alors je me retiens de me montrer un peu trop excitée, trop enthousiaste, vu sa remarque sur mon énergie. Je me contente de sourire, au lieu de rebondir en taquinerie :

« Un peu, oui ! Faut dire que j'avais hâte de te voir ! »

Je le laisse sortir de sa chambre, et emboîte son pas dans le couloir. Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de lui demander comment ça s'était passé chez sa maman, au pays de Galles, alors je l'interroge :

« Alors, ces vacances, comment c'était ? »

On a juste effleuré le sujet au nouvel an.

Mon sourire s'agrandit à mesure de la discussion avec Gideon. J'essaye d'imaginer l'ambiance chez les Smith, la famille de mon frère, pendant les fêtes de Noël. C'est sûrement comme être dans un cocon, entouré des gens aimés.

« T'as un conte ou une histoire à partager de ton grand-père ? »

Je n'ai presque pas de famille du côté de ma mère, et c'est un peu compliqué du côté de mon père... alors forcément, voir mon frère si épanoui en parlant des siens, ça renforce mon sourire.

« Il s'appelle comment ton petit cousin ? »

C'est peut-être une question insignifiante, de se demander le nom d'un gamin dont je ne ferai probablement jamais connaissance... toujours est-il que la question a fleuri dans ma tête, et j'ai vraiment envie de savoir. Si ça tenait qu'à moi, je lui demanderai un arbre généalogique, avec photo et anecdotes.

C'est sûrement un peu bizarre, mais c'est juste que... j'ai longtemps cru être fille unique, alors... avoir tout un pan de famille indirect... c'est... Une de ses phrases me sort de ma réflexion, et stoppe ma marche. J'écarquille même les yeux :

« Venir ? Chez ta ma-maman ? »

Je ne serais pas de trop parmi sa famille  ?

Une prochaine fois ? Légèrement refrénée dans ma lancée, je hoche tout de même la tête. Je ne sais pas quand on en discutera à nouveau, mais une chose est sûre, c'est que je suis vraiment pressée ! J'adore vraiment les histoires, les contes ou même les anecdotes.

« C'est joli... Owen. ... D'ailleurs, ça me fait penser : le jour où tu auras des enfants, tu as déjà des idées de prénoms ? Gallois, japonais, français ou même ailleurs ? »

Je le prends possiblement de court en lui demandant ça maintenant. Mais c'est la suite logique de ma pensée. Je suis presque sûre qu'il a du déjà en discuter avec Sumire-chan... sauf qu'ils veulent peut-être garder ça secret pour le moment ?

On en revient au sujet de vacances chez son côté maternel. Même si je suis certaine d'être bien accueilli par sa famille, j'ai un peu peu de ce que je représente pour la maman de Gideon. Pour lui, elle est prête mais...est-ce que je le suis ?

D'un autre côté, ça me gonfle de joie.

« J'aimerais bien... »

Difficile d'en dire plus, un peu submergée.

Vraiment ? Oh... j'étais pourtant presque sûre de moi en pensant qu'ils en avaient déjà parlé. Comme quoi... je me suis sûrement fourvoyée parce qu'on en a déjà discuté avec les filles pendant un moment de divagation.  

« Oui... ! »

Quoi qu'il en soit, ils ont le temps d'y penser ; les études sont à peine entamées. Sauf accident, ils n'auront pas d'enfants avant des années. Enfin voilà ! Mon frère me pat-pat l'épaule, et je souris un peu, un poil plus apaisée.

« Oui... ! »

Je sonne vraiment comme un disque rayé.

« Tant que tu es avec moi, tout devrait bien aller ! »

Enfin, je voulais dire... que sa présence suffit à me rassurer. À ses côtés, je me sens plus libre, moins coincée, moins intimidée. Un peu comme avec les filles, mais peut-être un peu plus prononcé. Avec Maya, c'est différent, je suis toujours un peu sur mes gardes.

Bref, il change de sujet, et j'hésite sur quel moyen choisir. Marcher et parler plus librement mais dans le froid, ou faire la feignasse au chaud et devoir attendre de sortir du bus pour vraiment discuter... Je pourrais me dédouaner, et le laisser choisir mais :

« Va pour le bus ! On aura toujours un peu de marche à faire quoi qu'il arrive »

Et on a tout notre temps pour bavarder.

Des étoiles dans les yeux, j'écoute mon frère me narrer l'histoire du lac Bala. Du début à la fin – même si je l'attendais un peu, je reste accrochée à ses lèvres. Un petit frisson me parcourt même l'échine à la conclusion. Le froid, peut-être.

« Ça tombe bien, j'adore les histoires un peu dark avec une dose de moral ! Et les fées... un jour, on m'a dit que si j'étais un personnage de fantaisie, je serais une petite fée ! »

Je rigole un peu à cette affirmation. Le sentiment d'amertume ressenti à la suite d'une fin désastreuse, quelle soit triste, attendue ou non est un tantinet grisant. Je ne dis pas que toutes les histoires doivent mal finir... mais ça change de l'éternel happy ending.

Quand il me parle des histoires japonaises, les traits d'Hina me viennent de suite à l'esprit. À ses côtés, on a dévoré la mythologie de notre pays, ses histoires, contes et anecdotes... elle continue de nous raconter à distance ses trouvailles dans les dépoussiérages de recueils.

Mais je ne dirais jamais non à découvrir une nouvelle source d'histoires...

« Ah ? Bonne idée ! Je lui demanderai la prochaine fois alors ! »

Pour chasser le froid mordant du dehors, je me tapote les joues, non protégées par mon écharpe. Le bus ne devrait plus tarder à arriver. Je jette un regard à mon frère, je ne lui ai toujours pas dit la nouvelle, mais il y a du monde à l'arrêt de bus.

Et il y en aura sûrement aussi à l'animalerie.

Je ne me laisse pas démonter pour autant ! Il y a le trajet à pieds jusqu'au magasin, ou même au café. Je trouverai bien un moment en cet après-midi. D'ailleurs,  le bus arrivé, j'ai envie de la tease un peu en montant dedans :

« Devine ce dont je dois te parler ! »

Il est douée pour démêler la vérité, alors il a sûrement déjà compris ! Être avec Maya n'est pas la seule bonne nouvelle de la journée, mais celle-là, je peux lui en parler n'importe quand, sans savoir peur des oreilles indiscrètes.

Vu la destination, il y a pas tant de surprise !

Me faire embaucher à l'animalerie... ce n'est pas trop dans mon optique, mais je peux très bien comprendre d'où vient la réflexion. Je lui souris, avant de lui dire :

« T'es pas si loin de la vérité ! »

C'est un gros indice, certes... mais ce n'est pas pour autant tout chaud dans son bec ! Nan, en premier je dois faire un peu de repérage pour ce qui ne va pas tarder à venir. On finit de s’asseoir, et je prends le côté fenêtre. Pas que je suis malade en transport, mais j'aime imaginer la vie des passants.

Va-t-il réussir à choper la bonne réponse ?

Je me retiens de sautiller à sa trouvaille – qui était à la fois facile et difficile à trouver vu le passif ! Il a deviné presque le plus gros, et probablement le plus important pour mon avenir proche et futur. Même si Maya est aussi un gros morceau, ce n'est pas comparable.

« T'as vu juste ! »

Je me tourne vers lui, un grand sourire sur les lèvres, puis tire un peu sur mes manches, pas de stress, mais d'agitation. Il y a tant à dires, tant à espérer... comment à travers tous ces animaux, je vais réussir à en choisir un, et seulement un...

« Après, il y a plein de petites clauses tout en bas du contrat. Comme pas plus de 30 cm au garrot, pas de poils longs, surtout très propre, l'accord des colocataires, un budget limité – on doit encore en discuter, plus plein d'autres trucs... »

Il ne faut pas non plus que je me précipite.

Eh oui, les fameuses closes du contrat dont la mise en place a été parfaitement élaboré par Momo. Elle sait très bien comment m'épuiser dans ma recherche, fermer les portes sur mes choix, et me guider vers un accord à l'amiable. Mais j'ai gagné du terrain, et je ne compte pas lui laisser la possibilité d'en récupérer.

« Je ne pense pas, non ... ça reste vraiment possible ! »

Je lui souris, certaine que j'arriverai à retirer mon épingle du jeu.

« Je sais juste qu'elle aimerait bien que je me prenne un reptile, petit si possible comme un gecko léopard, qui ne demande pas beaucoup de place, d'entretien et de temps »

Ça ne me dérangerait pas d'avoir un reptile, même si mon cœur chavire plus pour un animal à poils, plutôt que d'écailles ou de plumes.

« Ce serait parfait pour elle, même si elle les déteste, juste pour ne pas avoir de traces de poils sur ses vêtements. Rien qu'un cheveu, ça la dérange... alors de la fourrure... »

Je soupire. C'est un peu comme si je jouais ma vie dans cette décision... alors je compte prendre le temps, visiter des refuges, des animaleries, ou le moindre endroit avec de possible inspirations. Je sais que quoi qu'il arrive, je ne regretterais pas mon choix.

Mais autant que ce soit le bon.

Quand mon frère me parle des poissons, je hausse un peu les épaules, sachant ce qu'en pense Momo. Je ne partage pas son point de vue, forcément... mais je ne me vois vraiment pas adopter un poisson comme animal de compagnie.

« Pour elle, les poissons, ce sont juste de la décoration, ou tout au pire, un repas... Alors ouais, je pense que ça ne lui a même pas effleuré l'esprit »

C'est vraiment réducteur comme manière de penser, et ça me fatigue. Même si je n'en ai jamais eu, j'ai vu beaucoup de vidéos sur le net, où le poisson sait attirer l'attention de son maître, et se laisse caresser par ce dernier. Pas mon délire, cela dit.

On descend du bus, et je me tourne vers mon frère pour lui répondre :

« Ce serait plutôt dans la chambre universitaire, à la rentrée, ça passe niveau taille. Comme ça, ça éloigne toujours plus la date d'adoption, tu vois ? »

On pénètre dans l'animalerie, et ne s'arrête que lorsqu'on arrive vers l'allée centrale, où les animaux sont gardés. Des rongeurs, dans tous les sens : lapin, chinchilla, cochon d'inde, hamster,... et j'en passe. Mon regard s'arrête sur une souris.

« Ah oui, elle n'a pas exclu les rats et les souris, mais je pense qu'elle ferait une syncope si j'en ramenais à la maison »

Surtout si je la garde sur moi. mode normal.

Petit hochement de tête à sa remarque sur la taille du terrarium. Pour assouvir notre curiosité, et pour la science ! Par contre, ça m'étonne un peu d'entendre Gideon avouer de comprendre Momo. J'incline la tête un peu sur le côté, alors que je lui pose la question :

« Pas ravi ? Qu'est-ce qui te dérange chez les souris, et les rats ? »

Il peut y avoir une infinité de raisons. Je sais d'ores et déjà pour l'adoption de mon futur animal de compagnie, de ne pas prendre un souris, ou un rat. Déjà, parce ils vivent très peu de temps, et je n'ai pas envie d'avoir le cœur brisé au bout de seulement un an.

Sûrement aussi du fait d'être effrayant pour le commun des mortels... je n'ose pas imaginer la tête de ma future colocataire si je déboule avec ce rongeur sous le bras. Puis, il y a cette odeur corporelle assez forte, même si on s'en occupe bien.

Fin voilà. Je pourrais aussi ajouter les bons côtés comme leur facilité d'apprivoisement, ou encore leur sociabilité... mais ce n'est pas mon frère dont je dois convaincre absolument. Ce rongeur ne partait pas gagnant au début de mes recherches, de toute manière.

J'invite donc mon grand frère à me suivre, et on marche tranquillement jusqu'à la zone des rongeurs. Je m'accroupis devant une de vitres derrière laquelle se repose un lapin. J'aime bien sa petite frimousse, toute calme et tout mignonne :

« Le lapin, c'est un bon challenger. Il est très sociable, peut apprendre à être propre, et éduquer à ne pas ronger les fils... mais le temps qu'on y arrive là, il aura eu le temps de grignoter tout ce qui dépasse, et il faut une très grande cage »

Mon regard coulisse vers mon frère avant de me relever :

« Tu connais un peu les rongeurs ? Ou je te les présente un à un pour avoir ton avis ? »

Quitte à le faire, autant ne pas l'ennuyer.

Je peux comprendre son malaise. Ça grouille, ça s'infiltre partout, ce sont des nuisibles et vecteurs de maladie, en plus d'avoir une odeur marquante. Rien de bien valorisant, en somme.

« Heureusement, tous les rongeurs ne sont pas nocturnes ! Les cochons d'Inde, et les lapins sont diurnes, pour en cités quelques uns. »

Je sautille presque à l'abri suivant  :

« Donc, deuxième challenger : les cochons d'Inde... ils sont adorables tout plein, méga affectueux en terme de câlins, drôle à regarder et à nourrir, vivent assez longtemps... mais ils sont grégaires, donc minimum par deux. Puis il sont sujets au stress et sont fragiles. »

On passe devant quelques vitres, où différents rongeurs se prélassent.

« Les hamsters, sont nocturnes, donc c'est mort. Pareil pour les chinchillas et les gerbilles ! »

On continue toujours un peu plus loin dans l'allée, jusqu'à la dernière cage :

« Troisième challenger, le furet. Ils sont vifs et intelligents, et sont très affectueux. Pareil que les chats, on peut leur apprendre à utiliser une litière. Il a besoin de se défouler une à deux heures par jour, hors de la cage... à soi-disant une odeur nauséabonde dont on peut se débarrasser par la chirurgie »

Je me retourne vers mon frère, à l'écoute  :

« T'en penses quoi pour le moment ? »

Je lui ai pas parlé aussi d'un potentiel chat.

Gideon confirme  la contrainte de prendre des cochons d'Inde. Je ne sais pas si c'est autorisé par l'administration d'avoir plus d'un seul animal. Mais qui dit, deux animaux, dit de fois plus de soin, nourriture, d'espace et d'une Momo doublement ennuyée.

« C'est bien embêtant parce que j'avais un petit coup de cœur sur les cochons d'Inde... Quant au furet, c'est juste une stérilisation... il me semble ! »

J'ai une doute. Va falloir me renseigner un peu plus sur cette opération. J'en ai entendu parler sur un des forums où j'ai posé diverses questions, mais sans avoir plus d'informations. Si ça se trouve, c'est quelque chose de déconseillé, et un peu tabou ?

Je ne suis pas si surprise de l'intuition de mon grand-frère. Après tout, j'ai vaguement évoqué les chats en parlant de litière... alors rien de plus normal si ça lui est venu en tête. Un sourire de travers – marquant mon ennui, s'étire sur mes lèvres en l'entendant parler des poils et de l'aversion de Momo.

« On a passé un deal si je venais à adopter un chat. Interdiction d'accès à son dressing et à sa chambre, brossage tous les jours et surtout, faire le ménage de fond en comble si le chat est à l'appartement... mais je ferai de mon mieux pour ne pas dépendre d'elle pour la garde du chat »

Je soupire doucement. Je sais, c'est une mauvaise idée de trimballer le chat de droite à gauche. Surtout que, du côté de Momo, la présence du chat serait difficile à accepter. Mais j'ai fait quelques recherches pour des pensions d'animaux, au cas où.

« Si j'adopte un chat, ce sera sûrement auprès d'un refuge... Pas que je ne fasse pas confiance en cette animalerie mais... j'aimerai faire une bonne action sur le long terme »

On change donc d'allée pour rejoindre celle des félins.

« Je ne pense pas prendre un chaton tout juste sevré, mais plutôt un chat âgé de quelques mois, ou même bien plus. La seule vraie condition, c'est de ne pas en choisir un avec des poils longs »

Je m'attendris en voyant deux chatons jouer à la bagarre dans leur abri.

« Je pense aussi que ça se décidera sur un coup de cœur ! »

Peut-être aurais-je une illumination divine ?

Mon sourire s'agrandit à la compréhension de mon frère. Un chat adopté en refuge, ça présente des risques. Même si les soigneurs peuvent nous aiguiller sur le caractère du chat, rien ne les préserve d'un passé douloureux et traumatisant.

Rendre un chat maltraité heureux... ce serait...

Une victoire ?

Probablement. Même si je ne vais par pour autant prendre un chat avec une histoire déchirante – on ne cherche pas le drame, rendre heureux un animal me comblerait ! Et si le chat présente un handicap quelconque, ça ne m'empêchera de faire  mon mieux pour qu'il se sente en sécurité !

« Oui, on pourrait le récupérer ensemble ! »

J'en trépigne d'impatience !

Gideon me demande alors mes préférences. Mh... difficile à dire. Si j'adoptais pour la race, ça aurait été un Maine coon, ou un norvégien. Mais les chats recueillis sont souvent de race bâtarde, ou ils n'ont aucun problème à être adopté, et ce, rapidement.  

« J'ai un petit faible pour les chats Tabby. Enfin ! Je veux dire tigrés... Roux ou gris ! »

Je m'approche d'une autre vitre en reconnaissant une de mes races préférées :

« J'aime beaucoup les Munchkin... ils sont trop mignons avec leurs courtes pattes et leur façon de courir est juste adorable ! Comme c'est une des races préférées de la population, ça doit être possible d'en adopter un abandonné en refuge »

Mais ça veut aussi potentiellement dire adopté dans la journée, ou peut-être plus dans la semaine. Alors je préfère les laisser à des gens plus demandant sur la race. Je réfléchis toujours à sa question, et un doigt sur le menton, je rajoute :

« Je suppose que... peu importe la race, la robe et le patron, mon chat idéal serait un chat heureux en ma compagnie. Et inversement ! »

Je me tourne vers mon frère, pour lui poser en retour :

« Et toi, tu te baserais sur quels critères si tu devais adopter ? »

Peut-être qu'il pourrait m'aiguiller un peu.

Gideon me fait par de son point de vue sur « l'adoption du chat idéal », je l'écoute avec attention, sur chaque point, lesquels sont marqués de bon sens. Je n'avais pas pensé au caractère de la race, pensant sûrement adopter un chat bâtard dont l'origine serait dur à décréter.

« Le coup de cœur... Si un chat me choisit, je ne pourrais être que combler ! Ce serait comme un grand honneur ! Et ça m'empêchera de réfléchir pendant des heures entre plusieurs chats remarqués »

En les voyant là, les chatons, c'est vraiment trop mignon.  

Même si je ne comprends pas vraiment ceux capables de les abandonner une fois adulte... je peux toutefois comprendre l'intérêt de les avoir bébés, à les voir grandir, s’habituer à nous, à partager des moments forts, et à gagner leur affection.

Ouais, ce sera sûrement difficile de ne pas craquer pour un chaton... mais je me suis promis de ne pas m'arrêter sur une petite bouille, et de prendre en compte les chats de n'importe quel âge... tant qu'il ne soit vraiment pas trop vieux et malade, j'aurais pas les épaules pour supporter ça.

Je n'ai pas envie d'avoir le cœur brisé.

« Tu penses peut-être adopter un jour ? »