Seito Mori
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Sam 5 Nov 2022 - 17:31
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Des années qu'il souhaitait ce rapprochement, des années qu'il luttait seul pour se faire entendre. A invoquer les démons de la mauvaise foi, de la rancœur et du mépris. A se forger une personnalité qui ne lui correspond pas dans le but de déplaire et d'inciter les autres à le rejeter plus violemment encore, ultime justification à ce comportement erratique. Cela ne se peut pas. Et pourtant le fait est qu'il est plus heureux aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été depuis six ans. Rien ne l'agace, rien ne l'arrête. Une vue dégagée s'offre à son regard curieux. Il suffisait pour cela d'abattre les murs derrière lesquels il s'était blotti. Et maintenant ? Maintenant, il doit avancer. Aller de l'avant. Et s'épanouir sous cette lumière qui lui faisait cruellement défaut. Il doit réapprendre à aimer, à faire confiance, à vivre tout simplement. Sauf qu'il n'est plus sûr de savoir faire. Et pourtant, comme il lui a été facile, une fois la porte ouverte, de vider son sac. Tout était enfoui si profondément en lui qu'il en a été le premier surpris. L'abcès percé et voilà qu'il se montrait expansif sur ses sentiments. La peine devait saturer jusqu'à son épiderme pour ressortir aussi subitement.

Le déblocage n'était pas de son fait. Tandis qu'il persistait à nager à contre-courant, il avait fait une rencontre. Un adulte. Un professeur. Qui avait fait fi de son idiote rébellion. Ses doigts avaient effleuré le problème, ses ongles avaient écorché ses convictions et sous le crépit du faux-semblant, Kobayashi-sensei avait aperçu un début de vérité. Il aurait dû prendre peur. Tant d'autres s'étaient enfuis auparavant. Seito ne s'en serait pas incommodé. Pire, il en aurait tiré la funeste satisfaction que ses frontières étaient robustes et toujours aussi infranchissables. Mais la preuve était que son armure avait perdu de sa superbe. Après tant d'années de lutte intestine, la pourriture avait infesté ses défenses, gangrené ses réflexes. Au point que, dans un moment de faiblesse, il avait accueilli cette lueur avec méfiance dans un premier temps, puis avec soulagement en finalité. Partager avec autrui, ne serait-ce qu'un infime pourcentage de son fardeau, avait nourri l'espoir fou qu'il pouvait s'en sortir. Soudain, tout n'était pas perdu. Il y avait une chance, malgré les dés pipés, que le destin lui sourit enfin. Ce coup de pouce se tenait devant lui à présent.

La sonnerie avait retenti. Ignorant le raclement des chaises et le pépiement des plus impatients, Seito avait traîné sciemment pour être le dernier à sortir de la classe. Le professeur d'arts plastiques rangeait lui-même ses affaires lorsque le japonais l'avait abordé. L'hésitation l'avait rendu hésitant mais il s'était vite ressaisi au profit d'une annonce particulière. Sans tourner plus longtemps autour du pot, il lui avait déclaré avoir quelque chose à lui confier. Mais pas dans l'instant, et surtout pas ici. Et puis, dégainant sa confiance comme un ticket d'or, il lui avait demandé si ce que le professeur lui avait dit sur le toit tenait toujours. Ses yeux avaient brillé d'un éclat particulier lorsqu'il lui avait confirmé que l'offre n'avait pas expiré. C'était mardi. Le reste de la semaine s'était écoulé sans encombres. Une pointe d'impatience avait même élu domicile la veille alors qu'il anticipait les mots qu'il choisirait pour lui annoncer la nouvelle. Il n'y avait pourtant pas dix manières de le dire. Et encore moins dix manières de lui en être reconnaissant. Alors pourquoi diable avait-il eu autant de mal à s'endormir ? Fort heureusement, il connaissait la parade et avait lu jusqu'à l'épuisement.

Samedi matin. La séance avec le psy s'est finie sur une note joyeuse. L'amélioration est notable. Il y a encore du travail de fond mais les résultats vont dans le bon sens et c'est tout ce qui importe. Au sortir de la consultation, il a le cœur qui bat fort dans sa poitrine. Parler avec ce médecin était du menu fretin comparé à ce qui l'attend à présent. Le lycéen s'engouffre dans le métro et en ressort une dizaine de minutes de plus tard en direction d'un café. Seito est le premier arrivé. Il jette un œil à son portable, constate qu'il est en avance. Les mains dans les poches, il triture le tissu troué de la doublure. Enturbanné dans une écharpe, les sept petits degrés se font sentir et pigmentent ses joues d'un hâle rosé.




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Lun 28 Nov 2022 - 21:28
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
C’est bientôt la Winter Cup. Nous ne sommes pas qualifiés suite à notre défaite à l’Interhigh mais cette période me redonne l’énergie qu’il me manquait ces deux derniers mois. On ne parle que de ça et c’est l’effervescence. Je digère encore mal de devoir être spectateur cette année, sans oublier notre victoire à la première à laquelle j’ai participé. L’année prochaine, je compte bien tout faire pour qu’ils et elles aillent le plus loin possible ! Les entraînements se font plus intenses, je les sens motivés, le moral est revenu. Surtout leur capitaine. Devenir président lui a bien réussi même s’il grommelle encore de temps en temps.

Tout ça pour dire que ce mois ne pouvait pas mieux se conclure avec Mori-kun qui, tout guilleret, semble avoir une bonne chose à m’annoncer. Il ne m’en a pas dit davantage mais son regard pétillant ne trompe pas. Sans même savoir de quoi il est question, je suis déjà heureux de pouvoir tirer un trait sur sa mine défaite et son air résigné à la souffrance.

C’est également touchant que mes paroles sur le toit n’aient pas été oubliées. A force d’échange, c’en est la preuve parfaite que je suis parvenu à être quelqu’un en qui il a confiance. Rien n’est plus gratifiant pour moi que cela, plus que n’importe quel éloge  que l’on pourrait me faire.

La semaine se déroule sans accroc et plus les jours s’enchaînent, plus ma curiosité est mise à rude épreuve. Qu’a-t-il donc à m’annoncer qui doive attendre le week-end. Une part de moi espère une amélioration avec ses parents mais, l’autre craint de se faire de faux espoirs. Rien ne sert de se triturer la cervelle, j’ai également mes plans de mon côté.

Noël approche. Plus qu’un mois avant de voir les foules se presser au KFC le plus proche. Une drôle de coutume lorsqu’on a goûté au Noël occidental, mais qui a le don de réunir. Ce matin, Chiaki et moi sommes dépêchés, enfin je m’emballe, je nous ai dépêché au centre commercial pour acheter de nouvelles décorations. Lui trouvait plus intéressant de flâner contre mon épaule, comment lui en vouloir. Un sapin d’une taille modeste mais qui ira bien avec le salon, des guirlandes et tout l’attirail. Ne manquera plus qu’à mettre des cadeaux en dessous. Je me demande ce qu’il fera à Noël... Je devrais lui demander, être tout seul dans son appartement serait bien dommage.

L’après-midi arrive, je dois rejoindre Mori-kun devant un café et prends le bus. Chiaki toujours perché, j’arrive cinq minutes avant l’heure, il est déjà là. Si le froid lui colore les joues, ce sont mes oreilles qui ne paient pas de mine, j’ai oublié mon bonnet. Vivement qu’on entre se réchauffer.

« Bonjour Mori-kun. Tu pouvais m’attendre à l’intérieur tu sais ! Entrons vite. »

Mon fils se contente de le regarder de ses grands yeux. Son bonjour se limitera à un coucou de la main, pas très loquace aujourd’hui. Enfin je le connais, quand il l’aura décidé, je regretterais son calme.


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Dim 4 Déc 2022 - 17:49
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



« Bonjour Sensei ! » sourit-il avant d'afficher un air interrogateur.

Ah bon ? Et bien non, il ne savait pas. Comment aurait-il fait pour le repérer s'il avait déjà été dans le café ? Et puis il aurait pu croire à une farce. Non, l'attente vaut le soulagement que lui procure la présence du professeur à ce rendez-vous non conventionnel. Par contre, quelle est cette... chose ? Seito prend une inspiration et tente de ne pas s'en formaliser. A la place, il s'engouffre dans le café après avoir tenu la porte au professeur. Une table dans le coin de la pièce, proche de la fenêtre, est libre et on les y installe prestement. Une fois assis, Seito ne parvient pas à détacher son regard de l'enfant. Qui le regarde toujours avec des yeux de biche. Il est tout petit, tout chétif, tout collant. Comme elle. M*rde, voilà trop longtemps qu'il le fixe. C'est gênant. Très vite, il détourne le regard et en profite pour retirer écharpe et manteau qu'il pend au dossier de sa chaise. Il souffle brièvement sur ses doigts et frottent ses paumes de main l'une contre l'autre.

« J'm'attendais pas à ce qu'il fasse aussi froid. » meuble-t-il, un brin intimidé.

Maintenant qu'ils sont face à face dans ce café, Seito est fébrile. Il sait bien que personne ne peut les reconnaître. Pourtant, la situation l'intimide. Une étrange impression de faire une énième bêtise le tenaille. Sans qu'il parvienne à poser le doigt sur le véritable problème. Si tenté qu'il y en ait un. Bon sang, la serveuse lui a fait peur. Un sursaut léger le sort de sa torpeur.

« Un... euh... un chocolat chaud, s'il vous plait. » commande-t-il sans réfléchir.

Son regard navigue sur le professeur, son enfant puis le reste de la salle tandis que la serveuse finit de noter leurs choix. Il lui sourit nerveusement et revient porter son attention sur Kobayashi. Plutôt que d'annoncer sans préambule la raison de leur rencontre, Seito se force à faire la conversation. En s'intéressant notamment à ce mini-pouce. Après tout, il arrive que la Chose soit mign... attendr... intéres... Bref, il hoche la tête dans sa direction et demande :

« Il s'appelle comment déjà ? Et il a quel âge ? »

Une question à la fois, juste ciel, ou le professeur va définitivement comprendre que Seito n'est pas dans son élément. Alors qu'il a vraiment quelque chose d'important à lui confier.



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Mar 20 Déc 2022 - 20:08
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
C’est avec beaucoup d’amusement que j’observe l’échange de regard entre Chiaki et Seito. Visiblement, c’est avec les enfants de manière générale que mon élève a du mal. Encore engourdi par le froid, c’est dans un silence complet qu’il scrute tous les faits et gestes de l’adolescent devant lui. Quitte à mettre ce dernier mal à l’aise.

« Oui, c’est assez brutal aujourd’hui. »

Ou bien, son malaise n’est pas uniquement dû à mon fils et je me trompe sur toute la ligne. La serveuse parvient à surprendre Seito par son arrivée malgré sa voix accueillante au possible.

« On va prendre la même chose. Vous avez des... Contenants adaptés pour les petits ? »
« Bien sûr, je vous apportes ça ! Je vais demander à ce que ce ne soit pas trop chaud pour lui. »

Je remercie la serveuse pour son attention puis la regarde s’en aller. Si je peux éviter que Chiaki renverse son chocolat partout, il vaut mieux prévenir. Nous voilà de nouveau tous les trois et l’attitude de Seito ne laisse aucune place au doute. Le pauvre doit réaliser où il se trouve et avec qui, ce n’était peut-être pas clair dans sa tête avant que j’arrive ?

« Il s’appelle Chiaki et il a 2 ans et demi. D’ailleurs ou tu l’intimides, ou tu le fascines vu son regard. »

Comprenant que l’on parle de lui, Chiaki se blottit plus fort contre moi et cache son visage dans mon pull. Je caresse son dos en souriant puis retourne mon attention sur Seito.

« Et si tu te détendais un peu ? On ne fait rien de mal, c’est un lieu public, et j’ai mon fils avec moi, alors on est loin du rendez-vous galant interdit digne d’un drama japonais. »

Sans compter qu’il n’est pas si rare que des élèves voient leur professeur hors des cours, que ce soit pour des heures supplémentaires ou simplement pour discuter d’un sujet sensible. Etre professeur au Japon ne se résume pas qu’à transmettre son enseignement devant le tableau noir. Heureusement ou malheureusement selon la fragilité morale de chacun.

« Tu as l’air d’aller mieux ces derniers temps, je suis content pour toi. »

J’attrape les petites mains glacées de mon fils pour les réchauffer. Lui imite Seito en soufflant dessus, non sans lui lancer un petit regard guilleret.

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Sam 31 Déc 2022 - 15:01
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Seito laisse échapper un rire nerveux. Qu'est-ce qu'un petit de deux ans pourrait bien lui trouver ? A part le fait qu'il ne le connaît pas, rien. Ses joues froides marquent la couleur de la gêne alors qu'il marmonne, embarrassé :

« Ça m'étonnerait que j'sois fascinant. »

Un nouveau coup d’œil au bambin lui confirme la tendance. La peur de l'inconnu est plus forte qu'une curiosité stérile. Chiaki est à moitié aussi réelle que la Chose. Ses doigts triturent l'extrémité des manches de son pull à capuche alors qu'il cherche quoi dire ensuite. Mais le professeur rompt le silence. Le japonais braque un visage abasourdi sur son interlocuteur.

« Je- J'ai jamais pensé ça. »

Bon... ce n'est pas totalement vrai mais il serait contre-productif de le mentionner. Ses paupières papillonnent, il rougit et s'enfonce sur sa chaise comme le petit garçon l'a fait précédemment. Pas de caresse rassurante de son côté mais une nouvelle affirmation suffit à lui mettre du baume au cœur. Il déglutit. Ses yeux se posent sur les doigts minuscules de Chiaki.

« Ça se voit tant que ça ? »

Un sourire timide étire ses lèvres. Il inspire profondément. Quinze jours se sont écoulés depuis son anniversaire. Une goutte d'eau dans l'océan tumultueux de sa vie. Cependant, il sait que le sensei a raison. Il se sent bien mieux, c'est un fait.

« C'est pour ça justement que je voulais vous voir. »

Bien que l'envie de déguster un bon chocolat chaud soit une motivation suffisante pour se retrouver ici. Seito a pourtant retourné les mots dans tous les sens, il ne parvient pas à choisir sous quel angle l'annoncer. Et sans le vouloir il finit par prolonger le mystère de cette entrevue. L'incrédulité teinte sa remarque d'une note positive.

« Je... Je sais pas ce que vous avez dit à mes parents mais ça a marché. »



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Mar 7 Fév 2023 - 16:43
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Comme je devais m’y attendre, ce n’était pas demain la veille que Mori-kun accepterait un quelconque compliment. Pour le coup, je ne peux pas y faire grand chose. C’est à lui de parvenir à avoir un regard moins sévère envers lui-même. Difficile lorsqu’on a des parents qui nous rabâchent leur déception au quotidien.

« Laisse donc les autres en juger ! »

Et par là j’entends, ceux qui méritent vraiment d’être écoutés. Sa réaction m’attendrit, du chemin a été parcouru depuis notre première rencontre. Aucun de nous n’aurait jamais pensé se retrouvé là dans un café le plus calmement du monde.

« On ne voit même que ça ! »

Je lui souris, un poids en moins sur la poitrine. Il ignore à quel point ses mots me rassurent. Quelques jours après la conversation avec ses parents, j’ai commencé à remettre en question ce que j’avais pu leur dire. Est-ce qu’ils l’avaient mal pris ? Est-ce que j’allais aggraver les choses ? Aurais-je dû m’exprimer autrement ? Le pire étant l’absence total de moyen d’en avoir les réponses autrement qu’en patientant. Une vraie torture.

« Vraiment ? Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ? J’avais peur que ça ne change rien, pire que ça empire les choses. Hum... Tu es sûr, ça va mieux ? »

Mes yeux brillent d’un espoir sincère, je suis heureux pour lui. Maintenant, je veux tout savoir.

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Lun 20 Fév 2023 - 23:04
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



La curiosité avec laquelle le professeur s'empare de la nouvelle est effarante. Au-delà de ça, elle le conforte dans l'idée qu'il a bien fait de lui demander cette entrevue. Bien qu'inhabituelle. Seito se sent bien petit hors du cadre de l'école, comme s'il n'existait pas vraiment en dehors. Qu'il n'avait pas sa place dans ce monde. C'est déjà un miracle qu'il semble l'avoir trouvé à l'école. Pour le reste, il lui est toujours aussi difficile de se projeter. Même après l'étonnant dénouement du week-end de son anniversaire. Un pas après l'autre est toujours mieux que d'avancer à l'aveugle.

Un sourire timide se dessine sur ses lèvres. Par où commencer ? Doit-il lui peindre tous les détails ou n'effleurer que la surface de cette toile surréaliste ? Et s'il n'y avait finalement pas de quoi fouetter un chat ? Après tout, il ne doit pas être le seul adolescent à ne pas s'entendre avec ses parents. C'est même plutôt commun d'être en désaccord. Jusqu'à quel âge peut-on mettre ça sur le dos d'une crise de puberté ? Si tenté qu'il soit réellement pubère. Mais bon sang, peut-il au moins une fois dans sa vie court-circuiter son cerveau turbulent ?

« O-oui, je suis sûr. » parvient-il à répondre au prix d'un effort considérable.

Aller mieux, aller bien, des notions familières qui lui semblent pour autant étrangères. Le japonais rassemble ses mots, jetant brièvement un regard au petit garçon. Et alors qu'il trouve enfin le chemin par lequel passer, la serveuse en efface les contours en leur apportant leurs boissons. Sa bouche entrouverte se referme aussitôt, il se tasse au fond de son siège pour lui laisser la place de les déposer sur la table une à une. Il incline la tête pour la remercier, elle en fait autant puis repart prestement, le laissant face à ses pensées décousues.

Précautionneusement, la pulpe de ses doigts vient effleurer la tasse. La témérité se confronte à une chaleur fumante qu'il apprécie. Les mots ne viendront jamais dans le bon ordre alors autant se lancer.

« Ils m'ont souhaité un joyeux anniversaire. »

Sa voix est teintée d'une fragilité que peu de gens peuvent se targuer d'apercevoir. Il savait bien qu'il ne parviendrait pas à raconter dans l'ordre chronologique. Tant à dire et il ne trouve rien de mieux qu'un banal résumé.

« Dit comme ça, c'est... bête. Mais ça faisait longtemps qu'ils ne me l'avaient pas souhaité comme ça. Avec un gâteau. Un fraisier, mon préféré. Et mes amis aussi m'en ont acheté un. Ces deux jours étaient fous, c'est plus que... »

L'émotion l'étreint au point qu'il doit s'interrompre quelques secondes pour chasser le flou de ses yeux embués. Il s'éclaircit la gorge et s'empare de sa tasse qu'il rapproche de ses lèvres. La fumée s'enroule autour de ses doigts alors qu'il souffle dessus. Il en sirote une gorgée, rapidement, pavant son œsophage d'une brûlure passagère mais diablement distrayante. Mais il lui faut poursuivre. Délivrer un peu plus ce pourquoi il s'émeut. Alors il repose sa tasse.

« Je pensais rentrer chez moi et vivre un week-end horrible. Mais quand je suis arrivé, ils m'ont accueilli comme si de rien n'était. Comme si j'étais le bienvenu dans cette maison. Comme si... j'avais ma place à côte de l-, à côté d'elle. »

Bien qu'il se soit promis de ne plus l'appeler la Chose, il a encore beaucoup de chemin à parcourir. Les habitudes ont la vie dure et il ne s'est pas fait prier pour en abuser. Seito pose son regard sur Chiaki. Sans animosité, il l'observe.



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Lun 13 Mar 2023 - 18:40
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Seito n’a jamais été du genre timide. Que ce soit dans ma classe lorsqu’il est interrogé ou lors de nos discussions en dehors des cours. Au contraire, sa franchise brute de décoffrage m’avait plusieurs fois décontenancé. Le voir se faire tout petit sur son siège tout en ayant le regard brillant n’est pas un spectacle auquel j’aurais pensé assisté un jour. C’est si différent de lui mais en même temps, j’ai le sentiment de le voir pour de vrai pour la première fois. Sans cette armure dont l’acier fatigue mais tient bon, sans sa cuirasse bosselé mais parant les coups de la vie, sans son katana émoussé capable de laisser malgré tout ses traces. Tout l’accoutrement d’un samouraï envolé, qui révèle à l’intérieur un garçon bien trop petit pour le porter et trop épuisé pour le retirer tout seul.

Deux mots avaient suffit pour lui en donner la force. Joyeux anniversaire. La fragilité que Seito accepte de me montrer, n’est qu’une preuve supplémentaire de la confiance tissée. Après n’avoir été autorisé longtemps qu’à lever le masque de son kabuto, j’avais le droit de voir ce qu’il cachait au monde. Entendre qu'il s'était aussi fait des amis attentionnés me réjouissait, lui qui peinait à se rapprocher des autres. La roue tournait.

« Que tu pouvais imaginer... »

Il n’y a rien de bête à vouloir que nos parents fête notre naissance. C’est une manière de nous rappeler chaque année qu’ils sont heureux de notre existence. Noyer ce jour dans l’oubli volontairement avec l’intention de blesser, n’est rien d’autre que la nier en bloc.

« Bien sûr que tu as ta place et il était temps qu’ils se rendent compte que tout ce que tu veux c’est qu’ils te le montrent. Je suis vraiment heureux pour toi. Si tu savais à quel point ça a été dur de tenir ma langue et rester poli... »

Je ris doucement mais n’en menais pas large devant ses parents. J’ai bien cru leur sortir leur quatre vérités plus d’une fois. Quand je vois l’expression sur son visage, je remercie le ciel de m’avoir fait rester calme. En l’instant je n’ai qu’une envie, ébouriffer sa tignasse brune mais heureusement pour lui, mes bras sont déjà pris. Après que la serveuse nous ait apporté nos chocolats, Chiaki ne tint pas longtemps à l’odeur sucrée. L’ouverture de son récipient finit entre ses lèvres et il avale trois gorgées goulûment. Si je ne l’avais pas arrêté pour qu’il ne finisse pas trop vite, il n’en resterait plus rien.

« Mori-chan, jo’eux a’iversaire ! »

Chiaki le fixe avec son sourire de bambin adorable. Haanw ! Cet enfant me fait craquer. Un brin en retard mais qui s’en souci devant une bouille pareille ? Je caresse ses cheveux puis m’arrête à ses derniers mots. Ah oui, sa sœur, de ce côté j’imagine bien que le chemin sera plus long.

« Et avec, elle, comment ça s’est passé ? »

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Jeu 23 Mar 2023 - 20:20
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Cela dépasse le stade de l'imagination. Car soudain, il n'était plus le fils ingrat, l'intrus dysfonctionnel, le problème insoluble. Il avait sa place parmi les membres de cette famille soudée. Ses paroles avaient été entendues puis écoutées. Mieux encore, quelques questions avaient fleuri démontrant un intérêt certain pour ce qu'il avait à dire. Plus que tomber des nues, il n'est pas encore sûr à l'heure actuelle d'avoir réellement vécu le moment. Et il est tout aussi étonné que le professeur d'être parvenu à ne pas vriller. Parce que jusqu'à ce week-end historique, on ne peut pas dire qu'il savait s'y prendre avec ses parents. L'inverse étant tout aussi catastrophique.

« C'est c'que j'me dis tous les jours. » pouffe-t-il avec légèreté.

Se taire est une torture, rester correct un effort considérable. Parler oui, mais jamais à tort et à travers. Mesurer ses propos, peser le pour et le contre, tempérer ses ardeurs. Tant de contraintes qui lui collent à la peau et dont l'issue est fatale dès l'instant où il fait un écart, ne serait-ce qu'infime. Kobayashi-sensei a bien du courage d'avoir confronté ses dragons. Plus impressionnant : il en est ressorti vivant et vainqueur !

Chiaki choisit de se manifester de la plus adorable des façons, coupant court à son remue-méninge. Le regard de Seito se braque sur le petit. Halluciné qu'il les ait compris, ses yeux sont écarquillés à outrance. On dirait presque qu'il est indigné par cette remarque impromptue. Comme si Chiaki se révélait être un espion infiltré. Sous couvert de traits d'enfant, il détient la connaissance d'un monde que l'on ignore et qu'il se garde bien de communiquer. Seito ne trouve pas la page dans son mode d'emploi pour une telle situation alors c'est un brin perplexe qu'il balbutie :

« Oh, bin... merci... toi. »

Prononcer son prénom lui est aussi difficile que pour la Chose. L'hésitation l'a fait buter sur le mot au point qu'il se contente de généraliser son appellation. Fort heureusement – rectification : évidemment – , le sensei  bifurque sur cette dernière. Le lycéen fronce les sourcils.

« J'crois pas qu'elle m'en veuille. J'suis même pas sûr qu'elle comprenne vraiment ce qui se passe. Mais en vrai, je sais pas ce qu'on comprend à cinq ans. J'ai du mal à réaliser qu'elle a déjà cet âge-là... »

Il soupire. C'est tellement étrange de parler d'elle sans une once d'animosité. De la qualifier de sœur sans pour autant avoir la sensation de la connaître. Il hausse les épaules.

« Je dirai pas que ça s'est bien passé mais ça s'est pas mal passé non plus. »

Plus vite que son ombre, son cerveau saute du coq à l'âne et la réalisation le fusille sur place. Lui-même surpris, les mots franchissent la barrière de ses lèvres sans crier gare.

« Vous savez quoi ? Aujourd'hui, ça fait un an tout pile que j'suis arrivé sur le campus. C'est fou. Y'a un an, j'avais aucun avenir, pas d'attaches, je respirais mais même ça, j'le faisais pas bien. C'est bizarre de se dire que tout a changé en si peu d'temps. Ça fait même carrément flipper. Parce que p't'être que dans un an, ça aura rechangé et ce sera de nouveau... »

La merde absolue. Il secoue la tête de droite à gauche.

« Ouais nan, vaut mieux pas penser à ça. J'veux pas gâcher ce qui s'passe maintenant. C'est trop important. Encore une fois, ça va sans doute vous paraître bizarre mais j'crois que j'ai jamais été aussi heureux de ma vie. Genre j'me sens vraiment bien. Comme si j'avais un gilet pare-balles et que plus rien pouvait m'atteindre. »

Un sourire doux se dessine alors qu'il porte la tasse à ses lèvres.

« J'raconte n'importe quoi... Il est bon ce chocolat chaud, vous trouvez pas ? »



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Mer 29 Mar 2023 - 23:37
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Je crois bien que c’est la première fois que j’entends et vois Seito pouffer. Un petit son léger qui en dit tellement plus. Le cadenas qui tenait prisonnier ses émotions positives avait enfin cédé. Je ne peux faire l’impasse sur l’évolution de sa relation avec sa soeur. Tout aussi difficile à réparer que celle d’avec ses parents. Seito est si rompu à l’exercice de la haïr que l’idée même de ressentir la plus minime des émotions positives à son égard relève d’un rêve utopique. Il n’envisage même pas celle que Megumi puisse souffrir de son comportement et de l’environnement général qui l’entoure dans la sphère familiale.

« On comprend pas mal de choses déjà à cinq ans. »

Et mon fils nous l’a prouvé à tous les deux qu’on en comprends déjà également beaucoup à deux ans et demi. C’est décontenancé que Seito avait bafouillé des remerciements attendrissants. Soudain le centre de l’attention, Chiaki s’était mit à se dandiner sur mes genoux en levant la tête vers moi, tout fier. J’avais posé un baiser sur son front puis il était retourné à l’assaut de son chocolat tiède. Je n’avais pas eu l’occasion de développer la question de la compréhension juvénile car Seito continua sur sa lancée.

« C’est vrai que si je fais le parallèle entre notre première rencontre et aujourd’hui, c’est le jour et la nuit ! Ca me fait plaisir de te voir comme ça, j’espère que ça durera, tu as raison reste positif. Comme quoi on ne peut jamais savoir ce qui peut se passer, ce qui peut changer même sur un aussi court laps de temps. »

De quoi garder espoir même dans les moments les plus durs et sombres. Pendant une seconde, je me demande si cela pourrait s’appliquer à moi et Hanae. Ou si nous avions déjà épuisé toutes nos cartes de bonne fortune. Une partie de moi, minuscule, la regrettait, se réveillait parfois avec l’idée d’aller la voir et céder à cette pression sociale rien que pour avoir le bonheur de la retrouver. Jamais je ne la laissais faire son chemin bien longtemps, il n’y aurait sans doute jamais de retour en arrière. Concentrons-nous sur le présent, comme mon élève en était devenu capable aujourd’hui.

« Mais non. Et oui il est très bon ! Chiaki nous a déjà devancé d’ailleurs. »

Le même sourire doux étire mes lèvres et durant quelques secondes, un silence apaisant s’installe alors que nous apprécions nos tasses. Après quelques gorgées sucrées, le moment me paraissait idéal pour revenir sur un sujet épineux.

« Parlant de ça, j’aimerais revenir sur ce que tu as dit tout à l’heure sur ta sœur. C’est important que tu saches comme j’ai dis, qu’à cinq ans on comprend très bien le concept de rejet. Megumi a sûrement compris que, d’une certaine façon tu as un problème avec elle, même si elle ne sait pas l’expliquer. Que ce soit dans ta façon de la regarder, de réagir à sa présence, de lui parler et de parler d’elle. Malgré ça, elle est tenace, vous avez ça en commun, j’ai vu qu’elle tenait beaucoup à toi. En fait, je me demande même si elle n’essaie pas de te donner ce qui te manquais, de l’affection, sans comprendre que tu la tiens pour responsable d’avoir perdu celle de tes parents. Les enfants fonctionnent beaucoup à l’instinct. »

Je bois une nouvelle gorgée et assemble mes pensées.

« De la même façon que le rejet de tes parents t’as fais beaucoup de mal, le tien envers elle doit lui en faire aussi. Plus elle grandira, plus elle se demandera pourquoi son grand-frère la déteste autant, ce qu’elle a bien pu faire pour ça ? Jusqu’au moment où elle finira par te détester et ça aura des conséquences sur votre vie en famille. Je sais que le chemin est encore long mais je vous ai trouvé mignons au Kobai-sai même si tu ronchonnais. Profite de ce changement pour essayer de renouer avec elle, il n’y a que du bon qui peut en sortir, parole de grand-frère ! »

Un instant, je le regarde, tentant de lire ses expressions. Je m’attends à sa réticence à mes paroles, j’y suis même habitué. J’ai gagné une première bataille, je compte bien gagner la seconde.

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Dim 2 Avr 2023 - 23:45
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



L'image de son arrivée sur le campus refait surface. Et avec elle le souvenir de Mitsuki, de sa relation avortée. Des troubles qui ont causé ce tracas. Puis surgit la guerre du dorayaki. Et avec elle ses sentiments disproportionnés pour Pablo. Le dysfonctionnement de son corps en sa présence. Cette volonté idiote de persévérer peu importe les coups. Vient alors le speed-dating le plus fructifiant de l'histoire. Et avec lui sa grande amitié avec Nolan. Leur complicité en tant que Rinbos malgré son comportement détestable. Leur rapprochement continu qui a repoussé les barrières de son haptophobie. Et toutes les autres personnes qui ont croisé sa route et qui ont participé à forger ce qu'il est devenu en ce court laps de temps. Un an. Deux petits mots de rien du tout derrière lesquels se cache une réalité délirante que son esprit fait défiler à toute berzingue, comme s'il était soudain à l'article de la mort.

Et c'est peut-être ça en vérité. La mort de sa solitude à laquelle il assiste incrédule. Et soudain effrayé que les kamis se rient de lui et s'amusent à tourner la grande roue du destin pour qu'il se prenne en pleine figure un horrible retour de bâtons. Après tout, le bonheur ne peut se mesurer qu'après avoir été malheureux et l'inverse, bien que menaçant, est un fait avéré. Et si, en cet instant figé dans le temps, il avait atteint le haut des montagnes russes et que seule la descente l'attendait au tournant ? Il n'est pas certain d'en apprécier les sensations fortes, c'est pourquoi il fait la sourde oreille et décide d'ignorer la sirène stridente qui retentit dans sa boîte crânienne. Le chocolat chaud est un moyen comme un autre de noyer ce gros poisson. Seito en boit quelques gorgées. La chaleur se répand dans sa poitrine, prévenant le froid polaire que souffle le sensei face à sa remarque précédente.

Il repose sa tasse, les doigts légèrement crispées sur la anse. Être moins sur la défensive ne signifie pas qu'il est totalement en paix au sujet de Meg-. Ses doigts se rétractent alors que la soucoupe sert de refuge à son regard fuyant. Il sait pertinemment qu'il n'aurait pu éviter le sujet pour toujours, pour autant il aurait aimé qu'en ce lieu, le sensei ne se préoccupe que de lui. Aussi égoïste cela puisse paraître. Seito se questionne sur les motifs peints sur la céramique, le symbolisme qu'il pourrait en tirer, la justification de l'artiste derrière, le nombre d'exemplaires vendus. Tout plutôt que de croquer dans la pomme empoisonnée que lui tend Kobayashi. Mais il a beau se braquer, il écoute. La vérité ruisselle sur ses épaules, dégouline sur ses joues, se fraye un chemin visqueux sur ses cuisses jusqu'à joncher le sol d'un dégoût certain pour sa personne.

« Je suis pas le grand-frère qu'elle mérite. » répond-il après un long silence. « Je suis pas sûr que je le serai un jour. »

Ses doigts viennent dessiner le rebord de la tasse alors qu'il cherche ses mots pour la suite. Il n'y a plus lieu de se cacher devant le professeur. Le pot-aux-roses et l'odeur entêtante qui en découle lui a déjà foutu en l'air les narines, il ne devrait pas se formaliser en l'inhalant à nouveau. Le regard toujours baissé, Seito poursuit :

« Je dis pas que j'essaierai pas mais... je me demande si ça vaut vraiment le coup. Si vous avez raison alors elle devrait savoir que c'est peine perdue. Elle ferait mieux de donner cette affection à quelqu'un qui le mérite vraiment. »

Quelqu'un qui n'est pas lui. Le japonais a beau être plus heureux, il n'en reste pas moins convaincu de ne pas être le cheval sur qui parier. Il a tant à rattraper et tant de possibilités d'échouer à nouveau. La chute serait alors fatale. Mais pourquoi se faire du mal ici et maintenant ? L'espoir peut-il vraiment être permis ? Seito relève lentement les yeux, jetant un bref coup d’œil sur le sensei avant de demander, sceptique :

« Vous vous entendez vraiment mieux avec votre frère ? »



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Mar 4 Avr 2023 - 16:41
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Si seulement un jour, Seito parvenait à se voir autrement qu’à travers ses propres yeux. Bien sûr pour le moment, il ne s’était pas comporté comme un grand-frère agréable mais ça ne voulait pas dire que c’était impossible. Il se voit de manière si négative, comme s’il n’avait absolument rien à offrir aux autres. C’était pourtant tout l’inverse, après tout, le vent venait de tourner. Malgré cela, Seito continuait à penser que c’était dû au hasard, sans se rendre compte qu’on a tous une part de responsabilité dans les relations qu’on construit, bonne ou mauvaise.

« Comme tu étais persuadé que jamais tes parents n’auraient refait attention à toi. Rien n’est gravé. »

Je remets Chiaki en place sur mes genoux avant qu’il ne glisse trop. Dans la façon de baisser la tête de Seito, je comprends que le chemin vers l’acceptation de sa propre personne est encore long. Cela n’empêche pas ses paroles de me toucher tant elles sont dur envers lui-même. Ma peine se voit sûrement sur mon visage. Je réfléchis à ses mots sur le mérite dans un premier temps.

« Avant de te parler d’Asahi et moi, je reviens sur ta notion de mérite. Megumi... reste encore petite, elle ne peut pas penser ça de toi. Pour elle tu es son grand-frère et c’est tout. L’affection ça se donne à ceux dont on a envie, pas au mérite. D’ailleurs ça ne se contrôle pas, personne ne se dit «ah lui mérite mon affection». On rencontre une personne, on l’apprécie et il en découle une relation. Si tu as des amis c’est qu’ils estiment que tu en vaut la peine, c’est à toi de leur montrer qu’ils ne se trompent pas et inversement pour eux envers toi. Tu as des qualités même si tu n’arrives pas à les voir. La preuve, sans faire semblant tu t’es entouré. »

Un faible sourire avant de reprendre. Penser à mon petit-frère me met la petite boule au ventre. Passer du temps avec lui me manque, s’appeler souvent n’est pas suffisant.

« Mon frère et moi nous nous sommes toujours bien entendu en fait. La phase où j’étais un petit peu jaloux n’a pas duré très longtemps, c’était plutôt pendant ses deux premières années je dirais. Quand j’ai commencé à pouvoir aider ma mère à s’occuper de lui, jouer avec lui, le voir courir dans mes bras s’il avait peur, ou dans mon lit la nuit après un cauchemar, et voir mes parents contents en nous voyant ensemble, ça a disparu. Comme si... Bon j’avais qu’une dizaine d’années alors ce n’est pas une pensée formulée mais, j’ai compris qu’en fait je devais veiller sur lui et que plus on ferait des choses ensemble, plus on serait proches. Aujourd’hui je sais que je pourrais toujours compter sur lui et pareil de son côté. C’est un allié pour la vie, je suis content d’avoir un petit-frère. »

Je m’arrête lorsqu’une idée me vient. C’est bien beau de dire à Seito de se rapprocher de sa sœur, mais il n’a peut-être aucune idée de quoi faire puisqu’il s’est voué pendant cinq ans à l’éloigner de lui.

« Pourquoi ne pas lui faire découvrir un de tes comics préférés ? Le lire avec elle. Mon frère adorait me regarder dessiner, du coup avec les années, il a commencé à me donner des idées et on a inventé nos propres personnages et puis ça a fini en univers fictif. Créer votre petite bulle, tu verras que c’est génial. Je t’assure que ça te fera du bien, vous ne serez plus en compétition pour de l’attention, mais plutôt une super équipe. »

« Papa, ton chocolat ? »

Il me fait comprendre qu’il veut le boire avec ses petites mains. Quel morfale cet enfant.

« Papa parle trop c’est ça ? »
« Oui. »

Et il me dit oui en plus ! Je ris et lui pince doucement sa joue potelée. A moi maintenant de faire attention à ce qu’il ne s’en mette pas partout. Une serviette en bavoir pour éviter la casse, opération réussie.

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Sam 8 Avr 2023 - 15:40
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Seito se doit de rectifier immédiatement les dires du professeur.

« C'est pas grâce à moi, c'est grâce à vous. Vous auriez pas été là, ils m'auraient dit de faire mon sac et j'aurais jamais revu le campus. »

La menace est réelle depuis les vacances scolaires. La probabilité qu'il finisse dans un centre pour jeunes adultes difficiles avait été évoquée et il ne pouvait pas nier la peur qu'il avait eu à ce que ce plan machiavélique soit mis à exécution. A défaut d'en mourir, il basculerait complètement du côté obscur de la force sans option de retour. Et s'il y a bien une chose qui l'effraie dans ce monde, c'est d'être abandonné. Bien sûr cela le conforterait dans l'idée qu'il avait anticipé ce remplacement depuis la naissance de la Chose, mais il ne pourrait supporter cette soudaine solitude après avoir connu l'ivresse des étreintes et de leur soutien inconditionnel.

Le sensei prend des allures de psychologue alors qu'il se permet d'émettre des théories concernant le ressenti de sa sœur à son égard. Un écho de sa séance matinale que le fait grincer des dents. Pourtant grand bavard, il exprime une certaine lassitude à éplucher ainsi les couches successives de sa vie herbacée. Heureusement qu'il a de quoi piocher dans des événements positifs récents pour désamorcer cet agacement sous-jacent qui pointe le bout de son nez. Parler de la Chose aussi ouvertement est toujours aussi déstabilisant. Il serait malencontreux qu'il en révèle l'existence à ses amis alors qu'il semble enfin tenir en équilibre.

« Je les ai déjà déçus. J'ai failli tout gâcher et j'peux vous assurer que, pour c'que j'ai fait, je méritais pas leur amitié. Mais ouais, j'suis entouré. Plus que c'que j'ai jamais été. Mais j'suis pas totalement d'accord avec vous. Parfois, même quand on en a très envie, on arrive pas à la donner notre affection. C'est au-delà du mérite. C'est genre dans l'ordre des choses si ça se fait pas. Peut-être que le fil rouge du destin a été brisé entre nous justement parce que j'ai fait que des mauvais choix. »

Ayant baigné dans la religion shinto depuis sa plus tendre enfance, ce concept de destinée est ancré au plus profond de sa chair. Le professeur n'est pas idiot. Il sait bien que dans la société nipponne, ceux qui sortent du rang se font sabrer. Et qu'il n'y a pas d'échappatoire dès lors que le chemin emprunté s'assombrit. La rédemption, c'est bon pour le cinéma. Dans la vraie vie, un individu qui refuse la naissance de sa sœur est inapte. Il n'a pas sa place parmi ses pairs.

« C'est là où vous comprenez pas. J'ai jamais ressenti tout ça pour elle. » Menteur. « J'veux pas veiller sur elle. Mes parents le font très bien tout seuls. » Sale menteur. « J'ai autre chose à faire que jouer avec elle. » Hypocrite. « Et j'fais pas de câlins. Pas souvent en tout cas. Pas quand j'peux l'éviter. »

Et la dînette dans le jardin ? Et sa petite main accrochée à son jean au Kobai-Sai ? Et les fraises de sa part de gâteau qu'elle a transféré une à une dans son assiette ? Du vent ? Le japonais triture la peau autour de son ongle de pouce sans vergogne. Tout plutôt que de réaliser pleinement la transition qui s'opère. A la proposition de Kobayashi, il s'imagine aux côtés de la Chose sur son matelas. Un instant suspendu où il détaille à grand renfort d'onomatopées les aventures rocambolesques d'un Spider-Man survolté et où la petite fille s'émerveille devant chaque case de BD et rigole face à cette lecture en trois dimensions.

L'intervention de Chiaki le sort de ses rêveries et il réalise avoir lui-même délaissé son chocolat chaud. En y trempant les lèvres, il est heureux de constater qu'il est encore tiède. L'effronterie du petit garçon le fait rire, ce qui a le mérite de détendre l'atmosphère étrangement chargée. Le japonais se permet de répondre, taquin :

« Ouais, t'as raison. Et en plus, c'est que pour dire des choses sensées. C'est énervant... »



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Dim 9 Avr 2023 - 2:05
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Je ne réponds rien à la première remarque de Seito. Il n’a pas tort mais justement il manque le point qui est important. Tous les changements ne viennent pas forcément de lui, que son entourage puisse en provoquer devrait lui donner plus d’espoir. Mais sa détresse est si ancrée en lui qu’il se persuade simplement que rien de bon ne peut venir de lui. Il n’est même pas encore capable de comprendre pourquoi des personnes s’attachent à lui.

Cela me procure d’autant plus d’énergie pour essayer de lui faire comprendre qu’il est trop pessimiste alors que tout reste encore à faire. Peut-être un peu trop. Je le sens réticent à mes paroles, autant que je ne manque pas sa maîtrise de lui-même qui lui permet de ne pas m’envoyer balader. J’ai appris à reconnaître son langage non verbal qui annonce la tempête grondante à quelques kilomètres, appris à manier le gouvernail pour savoir ensuite la contourner. C’est pour cette raison que je termine sur une note un peu moins moralisatrice avec une idée pour initier un rapprochement avec sa sœur.

Ses premiers mots sont sans équivoque. J’ignore ce que Seito a pu faire à ses amis, quelque chose d’assez important pour qu’il s’estime ainsi indigne de leur amitié ? Ou alors c’est une fois de plus son jugement biaisé qui lui interdit toute erreur ? Je n’ai aucun moyen de le savoir sans réveiller la tempête et aucun marin ne veut affronter la nature de front. Le bateau tangue déjà bien assez des vents violents qui le menacent.

J’ai toujours trouvé que se cacher derrière l’excuse du destin était une idée des plus lâches. Si on n’arrive pas quelque chose, c’est que le destin l’a décidé ainsi, si on agit mal, c’est aussi le destin, si on blesse les autres, le destin est coupable. Elle a bon dos la destinée. Alors quoi, la vie n’a plus qu’à être subit sans que l’on ne puisse rien y changer ? Autant l’abandonner dans ce cas. Autant poser les armes, tirer le drapeau blanc.

Suite de sa réponse. Cette fois concernant directement Megumi. Je sais qu’il y a une part de vérité cachée sous les mots de Seito, mais au fond, mon intuition me souffle qu’il en exagère les traits. Alors oui, il ne sera certainement jamais le frère gaga de sa sœur chérie mais sa haine d’antan n’a plus la même ferveur. Son échange avec Megumi au Kobai-sai m’a laissé apercevoir une minuscule éclairci au milieu des nuages gris. Il n’y a que lui qui refuse de la voir. Pas aujourd’hui.

Je n’ai pas le temps de lui répondre car Chiaki choisit le bon moment pour réclamer plus de lait chocolaté. Il ne sait pas à quel point il m’aide à cet instant précis. Sa candeur parvient à soutirer un rire à Seito que je n’aurais jamais pu espérer. Quelqu’un en profite même pour me délivrer le fond de sa pensée. Ben d’accord... En plus il influence mon fils. L’ingratitude !

« Papa éve’vant ! »
« Eeeh vous êtes pas gentils tous les deux... »

Sensées peut-être, mais énervantes quand même. Je sais qu’il ne pense pas à mal et doit être habitué à ma tendance à m’étaler pour étayer mes propos. Une vieille habitude des cours d’arts plastiques dont je peine à me détacher. Un peu trop dans le sentiment. Bon, calmons-nous, avant que ma démarche ait tout l’effet inverse. Je sais qu’il a entendu mes paroles et qu’elles lui feront échos en temps et en heure.

« Pardon si ça t’ennuie... Je... Hm... Je sais que ça fait beaucoup à digérer et je m’emballe peut-être un peu. J’ai toujours pensé qu’on était maître de son destin, si on est capable de faire de mauvais choix, on peut aussi en faire des bons, tant que les autres nous en laisse la chance. Si je te dis tout ça, c’est parce que je crois  sincèrement en toi. »

A haute voix c’est un aveux un peu gênant, qui m’en détourne les yeux de lui mais c’est la vérité. La chose la plus importante que je veux lui dire. S’il ne croit pas en lui-même, je le ferais pour lui jusqu’à ce qu’il en soit capable.

« Mais assez parlé de choses sérieuses, vu que je suis énervant. »

Je plisse des yeux, feignant d’être touché par ses paroles. A mon tour de taquiner. Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace ! Même si je ne suis pas si vieux et est encore un singe dans la fleur de l’âge. Mon dos n’est même pas encore argenté ! Après quelques secondes, un sourire balaie le moindre doute sur mon état d’esprit.

« Et si tu me parlais de ton anniversaire avec tes amis ? Qu’est-ce que vous avez fait ? Et je vais commander un autre chocolat, puisqu’on m’a volé le mien. »

Chiaki nous fait part de son plus beau rire cristallin, sans aucun remord. Quand il me demande s’il peut aussi en avoir un autre, je suis obligé de lui dire non. Ca finira par lui donner mal au ventre. Il chouine un peu mais j’arrive à le distraire avec une autre occupation. Je lui ai emmené ses crayons de couleur et des feuilles.

« Tiens, dessines Mori-kun, avec sa belle moustache de chocolat ! »
« D’accord ! »

Et c’est comme ça que mon cher élève devient le modèle d’un chérubin déterminé. Je pose Chiaki à côté de moi sur la banquette et il se met sur les genoux pour commencer son dessin.

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Sam 15 Avr 2023 - 17:52
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Son sourire se fait plus ténu alors que le professeur s'offusque. Il incline respectueusement la tête, regrettant presque instantanément cette bravade.

« Gomenasai, sensei. »

Cette familiarité qui s'installe entre Kobayashi-san et lui est apaisante mais il ne peut s'empêcher d'en ressentir de l'effroi. Une nouvelle personne à décevoir, lui souffle sa conscience éreintée. Et avec elle, une flopée d'exemples, dont il se serait bien passé, flotte dans sa caboche. Une moue peinée efface l'étincelle de paix et il se fait petit. Les épaules rentrées, il écoute sans broncher les justifications du professeur jusqu'à la remarque finale. Seito tressaille. Un aller-retour, vif, à peine perceptible, de son regard sur le père de famille et qui s'échoue sur ses cuisses. Son cœur accuse le soubresaut, ses pensées encaissent le contre-coup.

Seito n'est pas idiot. Citer des passages entiers de multiples ouvrages, épiloguer des heures durant sur un sujet de niche, résoudre des énigmes pour passer le temps, n'est que le début d'une longue liste de ce qui l'anime. Il serait alors aisé de croire que rien ne le dépasse. Que peu importe le sujet qui se présente à lui, il le compulse et en ressort grandi. Mais ce serait une erreur, un ramassis de fariboles ! Parmi toute la diversité de ce monde, il y a un terrain dans lequel il n'a aucun repère. Un petit mystère, un secret bien gardé que ces sentiments sur ses terres en jachère. Il observe la graine, s'étonne de la voir germer. Mais à aucun moment il ne conçoit la possibilité qu'elle soit viable et comestible.

Intoxiqué par la tournure des événements, le jeune homme a toujours pris soin de ne jamais arroser une culture vouée à l'échec. Après la réconciliation, bien que les racines renouvelées soient encore fragiles, il se surprend à attendre la pluie. Qui ne se fait pas prier et menace de goutter sur ses joues réchauffées. Il renifle, sa main chassant une poussière humide au coin de son œil droit.

« Vous êtes pas énervant. » marmonne-t-il.

C'était de l'humour mal placé, comme trop souvent avec lui. Le japonais relève timidement les yeux, les joues rougies par l'embarras. Mais il se détend à l'image du sourire que lui renvoie le professeur. Il ne le déteste pas ? S'il s'intéresse alors cela signifie que non. Seito s'autorise à respirer plus amplement. Il hoche la tête et esquisse un début de sourire à son tour.

« J'vais p't'être prendre un truc à grignoter, j'ai pas mangé ce midi. »

Son attention est attirée par le caprice de Chiaki et il craint un instant que la quiétude du salon en soit perturbée mais il n'en est rien. Kobayashi parvient à le distraire en se servant de lui comme appât pour une activité passionnante. Premier degré, Seito s'agite :

« Hé mais j'ai pas de moustache ! » Ce qu'il vérifie aussitôt. Et il comprend. « Ah ! C'était une blague... » Il secoue la tête et rigole de sa propre idiotie. Un regard sur le crayon de couleur dans la main du petit garçon, il corrige : « Dessine-moi plutôt en super héros. Avec une cape, un masque et tout. Ça j'veux bien. »

La serveuse repasse et ils commandent chacun un supplément. Absorbé momentanément par le bruit des crayons sur le papier, Seito s'autorise un commentaire.

« Meg- » Ce n'est pas sorcier, ça n'a à l'être. Il inspire. « Megumi aussi aime bien dessiner. »

Comme un aveu honteux, infirmant le postulat initialement défendu de ne pas se soucier de sa personne. Soudain, et c'est bien sa veine, il réalise ne pas avoir répondu aux questions précédentes du professeur et il se rattrape. Son regard se pose sur lui.

« Au fait, pour vous répondre, Pablo et Nolan ont organisé un truc incroyable. Ça a commencé par une choré dans les vestiaires avec le club de foot en chantant joyeux anniversaire. J'dis que ça a commencé parce que j'pensais vraiment que ce serait le truc le plus dingue et que ça s'arrêterait là. Mais non, ils avaient décoré la chambre de Pablo et de ses colocs avec des ballons et une banderole juste pour moi. Et au milieu d'la pièce y'avait un fraisier. Et encore une fois, j'ai cru que c'était enfin fini. Mais non ! En plus de tout ça, ils m'ont aussi offert des cadeaux ! Et après on a fini la soirée en regardant un film. C'était... Avec le week-end après... Je trouve même pas les mots. »

Les souvenirs affluent, distillant la tendresse de ses instants sur son visage apaisé.



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Mer 19 Avr 2023 - 0:19
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
« Je te taquine. »

Je ne manque pas la pellicule d’eau salée qui s’échappe de son œil à sa main. Eh bien... Seito a déjà pleuré devant moi, lorsque nous étions seuls dans la salle d’art plastiques. Ici, cette larme prend un tout autre sens. J’en suis presque autant touché que lui semble l’être par mes paroles. Seito paraît surpris de voir mon sourire malgré sa plaisanterie. Il devrait me connaître depuis le temps. La familiarité s’est installée entre nous aussi facilement qu’entre... Un grand-frère et son cadet. Je me demande ce qu’il en pense. Je suis peut-être le seul à me faire cette réflexion plus poussée. Pour lui, je reste très certainement un professeur, un confident mais professeur avant tout.

Qui a besoin de doubler sa consommation de chocolat chaud ! Seito fait bien de parler de quelque chose à grignoter, pourquoi se limiter à une boisson. Interrompu par Chiaki, dont l’estomac m’étonnera toujours, je règle une petite affaire diplomatique. Ne m’en veux pas Seito mais là tout de suite, tu es ma meilleure offre de négociation. Sa réaction me fait rire franchement. Encore mieux que ce que j’imaginais. Mon fils observe Seito de ses grands yeux à la mention d’un super héros. Il réfléchit, est-ce vraiment plus drôle qu’une moustache en chocolat ? Hmm...

« Une caaape... Un maaasque... Enumère-t-il. ...Et une choco-moustache ! »

Chiaki lève les bras, fier de sa trouvaille, avant de rire derrière ses petites mains et se mettre au travail.

« Je crois qu’il a fait son choix, sans rancune Mori-kun. »

Ce n’est pas moi qui vais l’en empêcher. La serveuse revient vers nous pour prendre nos nouvelles commandes. Me souvenant du Kobai-sai, je commande des dorayakis en plus pour nous trois. Parlant de cela, je fixe Seito qui vient de faire un effort insoupçonné. Prononcer le nom de sa sœur. Qu’il ne me dise pas ensuite qu’il se fiche d’elle. Menteur. Je lui fais mon sourire «ah je croyais que tu t’en fichais d’elle ?» sans pour autant le relever.

J’avais presque oublié ma question initiale. L’anniversaire ! C’est attendri que j’écoute son récit, ponctuant la conversation de petites onomatopée de surprises face au dévouement de ses deux amis. Pablo et Nolan, deux tempêtes amies avec une eau calme qu’il ne vaut mieux pas faire sortir du lit. Je n’ai pas besoin qu’il le dise pour comprendre que c’était l’un des plus beaux jours de sa vie. Ses yeux pétillants parlent d’eux-mêmes. J’ai rarement vu des amis aller si loin pour faire plaisir. Ils ont frappé fort, et je me doute que la propension de Seito à se rabaisser six pieds sous terre y est pour quelque chose. Si Seito n’a toujours pas compris qu’il en vaut la peine, je ne sais pas ce qu’il faut faire d’autre. Une sérénade ?

« Vous formez un drôle de trio tous les trois ! Entre un turbulent tagueur de casier, un clown branché sur secteur et un super-héros en apprentissage, Kami-sama donne-nous la force de les supporter ! »

Je joints mes mains dans ma prière, fermant les yeux, avant de les rouvrir pour narguer mon élève.

« Je suis content pour toi, ça se voit qu’ils ont misé juste sur toute la ligne. Une choré, t’as une choré, qui peut s’en vanter ? Faudra la leur rendre, je donnerai tout pour voir ça... Tu as eu quoi comme cadeaux ? »

Ma casquette de professeur s’envole au vent pour laisser place à mon âme d’adolescent enfouie. Relâcher la pression en se gavant de sucre, il n’y a rien de meilleur. La serveuse revient pile au bon moment avec nos commandes. De quoi stopper un bambin dans son dessin. Chiaki saisi le manju plus vite que son ombre. C’est effrayant parfois. Je n’ai même pas eu le temps de tendre la main.

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Sam 22 Avr 2023 - 18:15
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Seito ne peut s'empêcher de rire à l'évidence. Leur trio est tout bonnement improbable. Le plus beau revirement étant sa relation avec Pablo. Il ne l'a jamais dit à voix haute, par crainte que cela soit mal interprété, mais bon sang il les aime de tout son cœur. Et c'est aussi galvanisant qu'effrayant. Parce qu'il sait par avance qu'au moindre déséquilibre, il en éprouvera les secousses au centuple. Tout comme il est persuadé qu'il en sera responsable. Mais l'heure n'est pas aux théories. Les yeux brillants, il n'a d'yeux que pour le positif.

« J'suis même pas sûr que les chanteurs de J-pop ont droit à une choré pour leur anniversaire. » répond-il amusé.

De la poudre aux joues, ses mains amorcent la négation en s'agitant frénétiquement devant lui.

« Oula non ! J'vous assure que vous voulez pas voir ça. La danse, c'est pas pour moi. Et puis j'leur ai déjà offert un cadeau à leur anniversaire. Bon, c'était moins fou que ce qu'ils ont fait pour moi mais je crois que ça leur a plu quand même... »

Même s'il estime que ce n'est pas suffisant. Cependant il n'a clairement pas l'argent pour faire plus. Et son indépendance est très loin d'être acquise.

« J'ai eu le jeu Animal Crossing, Nolan va me prêter sa console pour y jouer. Et il m'a aussi offert tout un set d'écriture avec le porte-carnet, le carnet, les stylos, et tout. J'ai aussi eu un crayon de papier de la part de Pablo. Mais pas n'importe lequel ! Y'a Don Quichotte – insérer ici une prononciation espagnole plus que douteuse – dessus. C'est un héros espagnol ! Et puis un mug pour m'hydrater pendant que j'écris. »

Il ne mentionne évidemment pas la possibilité d'y verser un peu de whisky pour tester. La prévention des risques de l'alcool, très peu pour lui. Ses yeux se posent goulûment sur la part de mille-crêpes au matcha que la serveuse dépose devant lui et il ne lui faut pas plus de temps que Chiaki pour taper un croc. Absolument divin, son palais et son estomac le remercient. Après plusieurs bouchées gouleyantes, il soupire d'aise et reporte son attention sur le sensei.

« J'vais essayer d'écrire un roman pour de vrai. Histoire de faire honneur à tous ces cadeaux. J'ai quelques idées mais rien de concret. Faut que je prenne le temps de tout poser à plat avant de commencer à écrire. Et ça, c'est pas évident à faire. Moi j'ai plus tendance à foncer tête baissée et à écrire sans trop savoir où j'vais. Il faudrait au moins que je sache comment ça se termine pour pouvoir y arriver. Et peut-être que ça, je le ferai lire à mes parents ou... que je le lirai à ma sœur si je le termine un jour... »

Son regard se pose sur le petit garçon. A peine le temps de manger qu'il a repris son dessin. Il faut dire qu'on ne fait pas attendre un super-héros moustachu.



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Mar 2 Mai 2023 - 18:31
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Ca m’étonnerait beaucoup qu’ils en aient une en effet ! Non vraiment, c’est un privilège qu’il a eu que peu auront parmi leur souvenir. Comme quoi, il n’y a pas besoin de faire dans l’extravagant hors de prix pour toucher quelqu’un. Juste un peu d’investissement. Et une danse, je me demande si Seito sait danser. Bon, ça m’étonnerait très honnêtement, à moins qu’il s’entraîne en cachette la nuit. Je ne tarde pas à voir ma pensée se confirmer. Qu’il me dise que je ne veux pas voir ça a l’effet inverse.

« Aaah quel dommage... Mais en même temps, ça sonne comme un défi, je veux absolument voir ça ! C’est le principal, un cadeau qui plaît. »

Je ne sais pas encore comment, mais j’arriverai à le traîner sur un rythme un jour, avant mes trente ans... Ou mes trente-cinq... Il lui reste combien d’années d’études déjà ? Pour en revenir aux cadeaux, combien de fois ai-je reçu des cadeaux farfelus aux prix exorbitants sans bien savoir quoi en faire ensuite ? Offrez moi du matériel de dessin ou des mangas et j’étais aux anges. Ses amis ont bien vite compris ce qu’il lui ferait plaisir, c’est là-dessus qu’on reconnaît ceux qui se soucient vraiment de nous.

« Eh ben, c’est vrai qu’on t’as bien gâté. Ils t’ont offert plein de choses que tu aimes et ont vraiment fait attention à tout, c’est mignon. J’ai lu Don Quichotte, je pense que tu aimerais beaucoup ! »

Grâce à mon héritage anglais, j’arrive à le prononcer sans trop le massacrer.

« Ah ? Je pensais que tu en faisais déjà un. Mais en fait tu as plutôt commencé plusieurs histoires. Tu arriverais à garder de l’intérêt et le plaisir d’écrire en connaissant déjà la fin ? Je dis peut-être ça parce que j’ai l’habitude d’être du côté lecteur. Tu voudrais écrire un roman de quel style ? »

Chiaki choisit un autre manju en meme temps que moi un dorayaki. Je reprends avant de mordre dedans. Son dessin avance bien, il se concentre sur la cape, un peu... Longue ? Il risque de se prendre les pieds dedans le pauvre.

« C’est une bonne idée de leur montrer une fois fini, ils pourront pas dire que ce n’est pas accompli ! Et si Megumi a aimé en plus, ça te feras une alliée de choc. Je pourrais lire moi ? »

Je demande sur un ton suppliant légèrement exagéré. C’est que j’aimerais beaucoup voir sa plume, et qu’il parvienne à vivre de sa passion. Il faut y croire dans la vie. Je serais le premier à demander ma dédicace si ça arrive.

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Sam 13 Mai 2023 - 15:47
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Plus que gâté, ses amis l’ont enseveli sous une montagne de cadeaux alors qu’il n’attendait absolument rien de leur part. Que ce jour n’avait aucun foutu intérêt sur le calendrier. Une année de plus et alors ? Il aurait survécu sans encombre, du moins c’est ce qu’il croit. En comparaison, ses parents ne lui avaient rien offert de physique. A part le fraisier. Mais Seito avait autant besoin de mots que d’attentions physiques. Il fait mine de s’en passer, pire de s’en être débarrassé, mais pour peu qu’on s’intéresse, ne serait-ce qu’une énième de seconde à lui, il revit. Comme une plante desséchée sous une goutte de pluie. Leur amitié s’est renforcée. Déjà innée avec Nolan, les fondations se sont véritablement consolidées avec Pablo. Il ne se comporte pas de la même manière avec les deux mais quand ils sont trois, il se sent invincible.

Toute peur le quitte. Soudain, la vie vaut la peine d’être vécue. Elle scintille et se dévoile dans toute sa splendeur. Et même si elle peut encore faire mal, sa portée est amoindrie par cet aura de bienveillance avec lequel ils l’enserrent de leurs bras amicaux. Alors, il réalise ce que leur absence lui causerait et il pâlit. Mais pour l’heure, il va bien. Et c’est tout ce qui compte. Car il va même jusqu’à s’investir dans le futur. Un roman ne s’écrit pas en un jour. Il est l’œuvre de plusieurs mois de travail, de plusieurs années parfois. Et il représente ce qu’il veut devenir, ce qu’il veut être. Qu’importe les remarques de ses parents. Et s’il lui faut redoubler d’efforts pour les faire changer d’avis, il compte bien relever le défi.

« J’ai écrit quelques trucs mais c’était pas un roman. Le plus long, c’est une nouvelle. Et ça m’a déjà pris beaucoup de temps. Justement parce que je savais pas trop où aller. Alors un roman... »

Il pique un morceau de crêpes et réfléchit sérieusement à la colle du professeur.

« Je crois que oui. Parce que c’est moi qui l’ai décidé. Et j’aurais juste prévu la fin, pas ce qui se passe entre. Et on dit souvent que c’est pas la fin qui compte, c’est le chemin parcouru, non ? J’pense que c’est pareil ici. J’ai envie d’écrire un truc qui m’permet de voyager, d’apprendre de nouvelles choses. Mais forcément, si j’ai beaucoup de recherches à faire, ça prendra plus de temps à écrire. Et puis j’aimerais bien que ce soit un peu… poétique. »

Sa sensibilité ressort par petites touches mais ne disparaît jamais bien longtemps. Le besoin d’expier ses torts, de coucher sur le papier ce qui l’anime de l’intérieur. Sentiments, passions, négatif comme positif, rien n’échappe à sa plume dès lors qu’il se met à écrire. Il concentre toute son énergie à la pointe de son stylo jusqu’à dissiper toute perturbation externe. Ce ne sont pas des mots, c’est une délivrance. Et il sent que c’est le moment opportun pour débuter son premier roman. Une évidence qui s’impose sans explication. Seito conclut posément.

« Une sorte de voyage initiatique en quelque sorte. »

Il sourit timidement au professeur, un brin gêné d’avoir à nouveau soulevé le tapis sous lequel il cache bêtement sa vraie nature. Quelques bouchées de son mille-crêpes permettent de rétablir le silence. Qu’il brise dès l’instant où le sensei se fait curieux. Il relève les yeux sur lui et rougit.

« J’imagine que oui… Vous m’avez aidé, vous continuez à m’aider. » Son regard file sur le dessin pour échapper à la honte de tels aveux. « Sans vous, je serais pas là maintenant. Alors oui, vous pourrez lire… Je promets pas que ce soit une bonne lecture par contre... »

Ni qu’il parvienne à l’écrire soit dit en passant mais il se garde bien de le mentionner. Ce salon de thé est un havre de paix et il se doit d’en respecter la règle première : Toi qui entre ici, déchausse tes peurs et ôte ton pardessus limitant. Prends place dans un fauteuil de douceur et mange une part d’allégresse. Aujourd’hui, plus que jamais, tu en as le droit.



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Ven 19 Mai 2023 - 17:55
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Je doute que Seito se rende compte qu’il peut déjà être fier d’avoir terminé une nouvelle. Il possède un vrai talent, que je ne peux qu’admirer sur ses copies, à mon regret, et pourtant qui me donne d’ors et déjà le plaisir de le lire. J’imagine ainsi sans difficulté la beauté des textes qu’il peut produire, libéré de toutes les chaînes méthodiques de la rédaction scolaire, en proie à un monde imaginaire dont il est seul maître.

« Oui je vois, il y a un monde entre les deux. »

Une gorgée de chocolat m’aide à faire passer la dernière bouchée de mon dorayaki. Les yeux suppliants de Chiaki pour y avoir droit me font céder, pour son plus grand plaisir. Il n’en aura pas plus cependant. Seito prend le temps de réfléchir à ma question précédente, je ne peux qu’approuver sa réponse. La partie recherche m’a toujours fasciné, plus que celle de la synthèse des informations retenues.

« Plutot d’accord avec toi. Je suis souvent resté sur ma fin en terminant un roman, avec l’impression qu’elle n’avait pas été réfléchit en amont, mais sans regret si la lecture globale m’avait plu. Après tout pour en être déçu, il faut déjà nous avoir accroché tout du long ! J’ai toujours préféré la partie recherche et découverte. C’est vrai que tu aimes la poésie, je suis curieux de voir ce que ça donnera. »

Et d’en savoir plus sur le style qu’il envisage d’adopter pour son futur roman. Son idée a tout pour m’intriguer ! Je me fais pensif. Un voyage initiatique hein... J’en ai tellement lu, depuis tout jeune, j’aime voir les héros se motiver, réussir, échouer, grandir et évoluer avec eux à mesure de leurs aventures. Je ne cache pas mon intérêt.

« Ooh... Plutôt fantastique ou réaliste ? »

J’ai bien sûr envie de lui demander ce qu’il a déjà en tête mais s’il a une idée, ça relève du privée. Il ne pourra la révéler qu’une fois posée sur le papier et si le cœur lui en dit. Je ne résiste pas au désir de lui faire savoir que j’aimerais lire son roman un jour. Sa réponse me touche, je n’en attendais pas tant. Gêné, je contemple ma tasse, sourire aux lèvres. Ce n’est pas souvent que Seito me fait part de sa gratitude et je ne lui en demande d’ailleurs aucune. Je fais ce qui me semble juste et me tient à cœur.

« Je... Je suis content d’avoir pu t’aider jusqu’ici, et tu peux compter sur moi pour continuer. Je suis sûr que ce sera une bonne lecture. Je t’ai observé écrire en salle d’arts plastiques, ça se voit que tu y mets tout ton être. »

Et lorsqu’on s’abandonne complètement à coucher ses sentiments, il n’en ressort que les plus authentiques des émotions. Personne ne pourra me dire le contraire à ce sujet. Il n’y a rien de plus libérateur que de pouvoir extérioriser ce qui bouillonne à l’intérieur. Par un sourire complice, j’assure à Seito que mes paroles n’ont jamais été aussi sincères que maintenant.

« J’ai finiiii ! Mori-chan regaaarde ! T’as une graaande cape au chocolat et tu lances la choco-moustache ! »

Je regarde le dessin de Chiaki avec fierté, il s’améliore de jour en jour ! J’admets que j’y veille personnellement parce que ça aide beaucoup au développement de la créativité. Seito en super-héros porte un costume rouge avec des gants et bottes jaunes. Ah, il s’est basé sur Anpanman, le héros à la pâte de haricots rouges. Les jambes sont un peu petites pour le torse, ça donne un côté cartoon très amusant et mignon. La choco-moustache prend presque tout son visage et est tellement courbée qu’elle fait penser à un boomerang. Marrant que Chiaki veuille qu’il la lance ! Le poing droit levé, on peut être sûr que la ville ne craint plus rien !

« Et la cape pourquoi elle est si longue ? »

Chiaki me regarde comme si j'avais posé la plus bête des questions, la bouche retroussée.

« Mais papa ! Parce que s’il a faiiim ! Comme ça il mange du chocolat ! »
« Oh bah oui, c’est vrai, pardon ! »

Ça tombe sous le sens, où avais-je la tête ? Je tourne mon regard vers Seito pour avoir son verdict.

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Dim 21 Mai 2023 - 18:25
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Seito ne saurait dire s'il a déjà détesté un roman. Qu'il n'est pas apprécié le style d'écriture, oui. Mais de là à ne pas le finir, jamais. Quand il commence quelque chose, il a besoin d'en connaître la fin. Alors oui, certains livres sont sûrement moins aboutis que d'autres mais à ses yeux, ils n'en restent pas moins bien. Après tout, ils ont été écrit et commercialisé. En cela, c'est un exploit qu'il est bon de célébrer, peu importe leur contenu. Pour l'instant, il ne peut en dire autant de son côté. Et même si cela le fait rêver et qu'il s'est promis d'essayer, le doute de la viabilité de son entreprise l'habite. L'ombre de ses parents qui le préférerait moins extravagant à vouloir une vie rangée et ennuyeuse. C'est idiot mais il préfère de loin vivre sans le sou plutôt que de vivre bâillonné.

« Réaliste. J'aimerais me baser sur des faits historiques. L'imagination totale me fait un peu flipper. Je crois pas que je suis totalement prêt pour ça encore. Mais p't'être que j'écrirais un truc différent quand j'm'y mettrais vraiment. Des fois, juste j'écris et j'vois où ça mène. »

Peut-être qu'il y intégrera quelques fragments de son histoire. Un personnage qui se découvre une sœur. Un désaccord parental violent entre un empereur et son fils. L'absolution par un sensei bienveillant que la vie a choisi de mettre sur le chemin du héros en perdition. Il remercie le destin de lui avoir fait une fleur et il y met du cœur pour ne pas la voir faner. Sans trop l'arroser, il se permet néanmoins de la remercier pour la première fois. Le professeur mérite tous les éloges pour avoir bravé ses tempêtes et ses parents et en être ressorti indemne. Il semble d'ailleurs qu'il en soit touché. Seito se trouble d'avantage. Il avale la dernière cuillère de son mille-crêpes et repousse l'assiette. A la remarque de Kobayashi, ses joues rosissent. Il hoche la tête et souffle :

« Écrire me fait du bien. »

Son prénom scandé par le petit garçon le fait sursauter. Le japonais relève vivement les yeux et pose un regard perdu sur l'enfant alors qu'il déblatère les propriétés dessinées de son héroïsme. Deux clignements d'yeux, puis trois et il se penche au-dessus de la table pour observer à son tour le dessin. Porter une cape en chocolat doit être lourd mais faisable. Pour la moustache par contre... ses gènes rigolent (sous cape). Jusqu'à ce qu'il comprenne que ce n'est pas une moustache ordinaire et là son visage s'illumine. Ce petit a de la ressource et ça lui plaît. Au point que lorsque Chiaki renvoie l'ascenseur à son père avec une désinvolture théâtrale, Seito éclate de rire. Et il s'empresse de confirmer :

« Bah oui, sensei. C'est é-vi-dent ! »

Il pouffe de plus bel et se penche d'avantage au-dessus de la table. Ses doigts font glisser une feuille de papier vierge vers lui et il saisit de son autre main le dorayaki restant. Il est malpoli de jouer avec la nourriture mais il ne compte pas la gâcher alors il se l'autorise. Et tant pis pour l'éducation de cet enfant, il est certain que Kobayashi est parfaitement apte à rattraper ses errements. Alors, après s'être assuré qu'il avait l'attention de Chiaki, Seito pose le dorayaki sur la feuille et demande au petit garçon s'il peut lui emprunter un stylo. Son approbation ne se fait pas attendre et il s'élance dans la complétion de son dessin. De part et d'autre du dorayaki, il dessine des bras, des mains avec des gros doigts puis en dessous, il fait les jambes et les pieds. A l'arrière du dorayaki, il fait un semblant de cape qui vole au vent. C'est très grossier mais être exposé dans un musée n'est pas le but de la manœuvre. Puis ses pupilles brunes captent le regard du petit garçon à qui il sourit malicieusement.

« J'te présente Dorayaki-man. Et regarde... il peut se transformer... »

Sans attendre plus longtemps, il choppe le dorayaki et le fourre tout entier dans sa bouche. Il le mâche le plus vite possible et une fois chose faite s'exclame :

« En Doraya-plus ! »



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Ven 2 Juin 2023 - 19:37
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
« C’est vrai que créer tout un monde ça fait rêver mais il faut penser à un tas de choses ! Je te souhaite d’y arriver en tout cas, et un jour on t’appellera Mori-sensei ! »

Comme il est coutume d’appeler les écrivains en tout genre. Je souris en terminant mon chocolat tiédi, jetant un œil au dessin visiblement presque fini de Chiaki. Seito confirme ce que j’ai remarqué depuis longtemps. Je n’ai jamais vu son visage aussi détendu que lorsqu’il a son crayon dans la main pour écrire. Ou aujourd’hui, où il me fait le joli cadeau de l’entendre rire franchement pour la première fois. J’avais grandement besoin de ce moment, cette bulle pleine de légèreté et d’insouciance. Cette me journée me donne le sentiment d’une récompense inattendue à la fin d’une course de longue haleine.

A la fin, le vainqueur se voit offrir aussi en bonus, le magnifique sourire d’un bambin fier de son dessin ! Voyons voir ça. Chiaki nous explique les supers-pouvoirs de Seito dans son costume et il faut avouer que si on est fan de chocolat, on l’adopte tout de suite. J’ose poser une question au designer, digne héritier d’Edna Mode en personne - tant qu’elle ne sait pas pour la cape -, au sujet de cette dernière. Telle n’est pas mon erreur ! Et voilà que son client en rajoute et se moque en plus !

« Excusez-moi, les experts en mode justiciaire ! J’ai dû sécher quelques cours en la matière. »

Je souris et ébouriffe les cheveux de mon fils. Son attention est vite attirée par Seito qui rapproche une feuille de lui et prend le dernier dorayaki. Qu’est-ce qu’il compte faire ? J’espère qu’il ne va pas lui donner des idées de bêtises... Tout mais pas ça... Ils ont un don à cet âge pour retenir tout ce qu’il ne faut pas ! Chiaki, en bon public, tend sans se poser de questions, un crayon à son aîné et attend, curieux. Le dorayaki est content de se voir pousser des membres, en pâte de haricot rouge j’imagine ? Vu la couleur. Oh oh, ce sourire ne me rassure pas...

« J’ai peur... »

J’en ris tout de même. Mais que ! Je plaque ma main sur ma bouche en voyant la sienne plus proche du hamster trop gourmand que de l’humain. Malgré elle, mon rire n’est pas retenu en entier.

« Oh noon ! Mori-chan, après, après il faut Doraya-encore ! Papaaa, je veux faire ! »

Voilà, on y est. Pas idée d’inspirer ce genre de choses hein ! Heureusement qu’il n’en reste plus, ça me laisse une chance de sauver l’humanité d’une catastrophe.

« Ta bouche est trop petite, tu seras Doraya-moitié toi ! »

Chiaki pouffe dans ses mains et se laisse tomber sur mon torse. Il se relève si vite qu’il manque de me donner un upercut avec sa tête. Cet enfant me tuera un jour.

« Mori-chan, t’aimes mon dessiin ? Même que, même que, si ta choco-moustache est cassée, tu manges la cape et tout repoussée ! »

Je suis souvent impressionné par les idées qu’il peut déjà avoir à son âge. J’étais loin d’être aussi créatif à sa place.

« D’ailleurs il te faut un nom de super-héros ! Moustache-man ? Cacao-boy ? Chocoboom pour la choco-moustache boomerang ? »

Je pouffe à mes idées toutes plus douteuses les unes que les autres et me prends au jeu. Chiaki s’excite près de moi, Chocoboom a l’air de lui plaire. J’essaie de le faire se calmer un peu pour qu’il ne fasse pas trop de bruit. Même si vu son âge, il s’attire plutôt des sourires attendris des autres clients.

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Dim 4 Juin 2023 - 18:15
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Oups, le petit garçon a un poil trop apprécié la blague et se propose même d'en être le prochain cobaye. Fort heureusement, le professeur rembarre la demande avec un répondant qui le fait rire à nouveau.

« Vaut mieux ça que d'être Doraya-sphyxié, j't'assure. » ajoute-t-il à l'adresse de Chiaki.

Seito sourit et se laisse attendrir par l'enthousiasme débordant de l'enfant. Le dessin sous les yeux, il inspecte le tracé douteux mais néanmoins très créatif une fois les explications données.

« Nooon, c'est pas vrai ? Une cape régénérative ? Mais c'est du génie ! Même Superman serait super jaloux. »

Le sensei propose de nommer ce nouveau super-héros et les yeux de Seito pétillent d'excitation. C'est à peine s'il remarque être aussi impliqué dans ce choix que Chiaki.

« Chocoboom sans hésiter ! » Et lorsque le petit garçon surenchérit, il tend son poing fermé vers lui. « T'as trop raison ! Viens, on fait un check ! »

Le petit garçon semble perplexe un moment mais dès lors que son père lui montre la marche à suivre, il s'empresse de cogner son petit poing contre le sien. Le sourire de Seito s'agrandit.

« T'as l'air d'avoir plein de bonnes idées, j'vais t'engager pour faire nos costumes. J'ai un ami qui s'appelle Nolan et avec lui, on forme un duo de super-héros. Les Rinbos ! On a fabriqué nous-mêmes nos costumes mais j'avais clairement pas pensé à une cape en chocolat alors que le chocolat c'est la base. Tout c'qui est sucré, c'est la base. »

C'est comme si le sujet des super-héros couplé au chocolat avait activé un interrupteur secret et que Seito affichait enfin son vrai visage devant Kobayashi et son enfant. Libéré du carcan des responsabilités, il se montre aussi juvénile qu'un petit garçon de deux ans. S'adressant toujours à Chiaki, il lui demande :

« Toi aussi t'aimes bien le chocolat ? C'est quoi ton bonbon préféré ? »



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Mar 6 Juin 2023 - 16:37
Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir
Je ne pensais pas Seito aussi créatif pour les jeux de mots. Le pire, c’est la facilité avec laquelle il a capté l’attention de Chiaki. Je ne peux m’empêcher de penser que contrairement à ce qu’il croit, il ferait un grand-frère génial s’il se comportait de la même manière avec sa sœur. Je continues d’y croire pour deux, il faudra au moins ça. Les voir échanger me pose naturellement en spectateur. Chiaki n’a pas l’occasion de discuter avec des aînés de l’âge de mon élève, toujours avec des bambins comme lui ou des adultes, ça lui apporte un peu de changement. Je n’ai pas envie de m’immiscer dans leur nouvelle complicité en train de naître. Bon, je risque de devoir jouer les dictionnaires par moment mais c’est un détail. Chiaki n’a pas l’air préoccupé par les mots compliqués, je laisse donc couler.

« Ui une cape rative ! »

Il ne se tourne vers moi que lorsque Seito tend son poing vers lui, un peu perdu sur la marche à suivre. Je ferme mon poing et lui montre qu’il doit taper avec le sien. Son sourire et de retour aussitôt !

« Chocoboom check ! »

Ils sont adorables, vraiment trop mignons. Voilà que Seito s’emballe, je pouffe en me souvenant des fameux super-héros qui ont protéger Kobe fin octobre, tout fier de leurs R à l’envers sur leur torse bombé ! Chiaki est clairement emballé par l’idée, super-héros, Rinbo, cape et chocolat dans les mêmes propos, il n’en fallait pas plus !

« Moi aussi, moi aussi veut être Rinbo ! »

Chiaki se penche en avant sur la table, les pieds gigotants. Il est en train de me le rendre hyperactif ! Le pire, c’est que je n’ai pas plus envie que ça de le calmer.

« Aaah mais c’était ça vos costumes à Halloween ? A cause de vous je n’ai pas pu dévorer autant de personnes que je voulais ! »

J’adore Halloween, mon costume de l’année dernière en Ryuuk de Death Note en témoigne. Cette fois, c’était en zombie. Qu’est-ce que je ferai l’année prochaine... ? Bah, on verra bien ! Pour l’heure, la discussion tourne autour du sucre, encore et toujours. Seito est un accroc au sucre, c’est hallucinant ! On ne penserait pas en le voyant que c’est son carburant principal. Quoi que, c’est la première fois que je le vois aussi expansif et joyeux ! Son rire est communicatif et nous touche tous les deux.

« Oui, c’est trop bon le chocolat ! Euuh les Puchi Purin Choco* et les Gummy anpa- anpa**.. »

« Anpanman. »
« Anpanman ! Et toi Chocoboom-chan ? »

Chocoboom-chan. Ça me fait rire, cette association qui retire toute tentative d’intimidation. La douceur du chocolat qui explose en bouche, hm... En fait, ça colle plutôt bien à Seito quand on le connaît mieux !

*petits chocolat fourrés à la crème pâtissière en forme de pudding
**bonbons gélifiés au jus d’orange, de raisin ou de pomme


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Sam 10 Juin 2023 - 15:13
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



« Régénérative. » corrige-t-il.

La Chose aussi écorche les mots. Évidemment que le petit garçon veut être Rinbo, qui ne voudrait pas l'être ? Seito ne tue pas dans l’œuf ses espoirs mais se permet d'émettre les conditions d'adhésion à cette élite très select.

« Faut prouver ta valeur si tu veux être un Rinbo. Être courageux, aventurier, toujours faire passer les autres avant toi. Oh et j'allais presque oublier mais faut aimer rire. C'est indispensable pour être dans l'équipe. »

Pas besoin d'aller à la gym quand on rigole suffisamment pour se faire les abdos. Et c'est une chose dont il ne s'est jamais soucié avec Nolan tant ils se montent des délires sur tout et n'importe quoi. Il acquiesce à la remarque du professeur.

« Oui ! Costumes faits main, d'où la qualité un peu... Disons que Nolan avait oublié le mètre ruban alors on a dû se mesurer à la règle. Bon, c'était marrant ! Et ouais, on a protégé tout le campus des monstres d'Halloween ce soir-là. Même que y'avait Pablo, enfin Morado avec nous donc on était invincibles ! »

Ses yeux pétillent de joie à l'évocation de ce souvenir heureux. La photo de leur exploit siège d'ailleurs sur le mur au-dessus de son lit et il aime à contempler ce trésor avant de s'endormir. Revenant porter son attention sur Chiaki, il est indéniablement ravi de son choix de bonbons.

« Mais tellement... Surtout ceux à la pomme. » surenchérit-il.

Et alors le surnom le surprend. Il écarquille très légèrement les yeux. Rinbo, Chibi-kun et maintenant Chocoboom... Décidément, il n'avait jamais eu autant d'attrait qu'en cette année. Troublé, il laisse échapper un « Oh » puis baisse les yeux. Il apprécie le surnom, il ne s'y attendait tout simplement pas. Pourquoi ce petit garçon, qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam avant aujourd'hui, lui octroie-t-il un tel privilège ? Doit-il lui trouver un surnom en retour ? Il hésite mais sur le coup, l'inspiration semble lui faire défaut. Un sourire gêné affine ses lèvres alors qu'il décoiffe ses cheveux.

« Euh... Et bien... Je dirais... les Kawarinbo. » Sa voix se fait plus assurée. « Je sais même pas pourquoi j'ai hésité. Même si j'avoue que j'aime aussi beaucoup les Pachi Pachi au cola. C'est beaucoup trop marrant de manger du sucre pétillant. Ça crépite sur la langue, t'as déjà essayé ? »

Puis il relève les yeux sur Kobayashi et l'inclut à la conversation :

« Et vous Sensei ? »



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Dim 18 Juin 2023 - 19:53
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« Rénénérative ! »

Je tapote la petite tête de Chiaki et ris doucement. Il écoute Seito, fasciné par tout ce qui sort de sa bouche même sans forcément tout comprendre. Etre un Rinbo, en voilà un objectif qui ne va pas quitter mes oreilles de si tôt.

« Veux rire tout le temps moi ! »

C’est évidemment la condition la plus importante qu’il retient !

« Et il sera courageux j’en suis sûr, aventurier c’est déjà le cas ! Pour ce qui est de faire passer les autres avant lui, je compte sur toi pour lui apprendre. »

Rien qu'imaginer Nolan et Seito se démener pour se mesurer à la règle est hilarant. Ils ne sont pas prêts d'oublier ce petit contre-temps. S'ils avaient pu s'y prendre correctement, leur costume, déjà pas si mal pour des amateurs, auraient été géniaux !

« J’aurais adoré voir ça ! Vous vous êtes bien amusés, j’ai vu ça oui. Pablo aussi joue les justiciers ? Ca fait plaisir de voir que le campus ne risque rien. »

J’imagine que son pouvoir doit être le Magic Tag ou un truc dans le genre ? Comme je disais déjà, quel trio effrayant ! Ils étaient quand même mignons avec leurs costumes, la relève des Powers Rangers ! Dont l’un d’eux a comme carburant principal, le sucre, sans aucun doute. La surprise de Seito au surnom que lui donne déjà Chiaki me fait sourire. Après tout, ils se sont mis d’accord, alors bien sûr qu’il serait utilisé tout de suite ! Je suis heureux que mon fils le rencontre maintenant que son regard est en train de changer sur sa vie de manière générale. S’il l’avait rencontré plus tôt, je doute que le contact serait aussi bien passé entre eux.

« Ui ! A la pomme, c’est trop boon ! Les Kawarinbo ? C’est quoi papa ? » me demande Chiaki en se tournant vers moi.

« C’est vrai qu’il en a pas encore goûté, pas bon pour ses petites dents de lait. C’est des sucettes avec deux goûts dedans ! »

Pour le moment, je préfère qu’il ne passe pas trop de temps avec une sucrerie dans la bouche comme les sucettes. Cela en plus du fait qu’on ne sait jamais si la sucette se détache, il pourrait s’étouffer avec.

« Ooh ! Je veux ! Avec des Pachi Pachi qui font psst psst dans la bouche ! »

Ceux-là, il les connaît bien par contre ! J’ai adoré voir ses yeux écarquillés à la réaction des bonbons pétillants dans sa bouche. Un émerveillement dont je ne me lasse pas. Quant-à moi, hmm...

« Moi je pourrais manger des kit kat toute la journée, au caramel, goût cheese cake, daifuku azuki, même patate douce ! T’as dû déjà en manger en grand connaisseur de snacks ! »

J’avoue, c’est mon pêché mignon. Je ne crois pas qu’il y ait un goût qui me rebute, et pourtant, il y en a des quantités !

« C’est vraiment dommage que je sois nul en pâtisseries, sinon il y a des tonnes de choses que je ferais... Hm en fait il vaut peut-être mieux pour la balance que je sois nul haha. »

Ashton me manque d’autant plus dans ces moments où l’envie de pâtisserie se pointe. Je n’ai pas son talent.

« Papa il avait brûlé le gâteau au chocolat ! »  

Mais c’est qu’il me trahi ce petit ! Je pince doucement sa joue potelée, ce qui le fait ricaner.

« Dis donc, c’était notre secret ça ! En plus, il n’y a qu’un côté qui a brûlé... »

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Dim 2 Juil 2023 - 15:24
SAMEDI 25 NOVEMBRE 2017



Seito hoche la tête à la question du professeur. Tous les gens proches de lui finissent par revêtir un costume de super-héros. Comme un rappel que chacun, à son échelle, peut changer le monde et qu'il n'y a pas de petit talent du moment que le cœur y est. Ses parents jugeraient sûrement cela puéril alors il est reconnaissant que le professeur lui réponde avec autant de chaleur. Et il semblerait qu'il se soit fait un nouvel ami en la présence de son fils. Un instant, il s'imagine raconter l'histoire des Kawarinbo à la Chose. Apprécierait-elle ses aventures ou a-t-elle déjà le crâne bourré d'idioties ? Métro, boulot, dodo. Rien de plus, rien de moins dans cette course effrénée vers le succès. Peut-on être la meilleure dans une classe de maternelle ? Seito se reconnecte à la réalité en apprenant que les Kawarinbo sont méconnus de Chiaki. Les sourcils relevés, il pivote vers Kobayashi.

« Il connaît pas ? » L'explication d'une telle folie tombe. « Ah ouais... et puis c'est p't'être un peu gros pour lui. »

Dommage, il était presque prêt à demander sa date de naissance pour lui offrir le jour venu. Le japonais sait si peu sur les enfants qu'il ne sait pas quand ils perdent leurs dents de lait. A quel âge a-t-il jeté les siennes ? Cela remonte à trop longtemps. Il acquiesce à la description et ajoute :

« Bi-goût pour être bi-costaud. »

L'enthousiasme du petit garçon le fait rire. Seito imite à son tour les Pschhht dans la bouche en mimant des petites explosions avec ses doigts. Puis, incluant Kobayashi à cette discussion sucrée, il ne peut qu’acquiescer à ses choix.

« Tellement un bon choix sensei ! Ceux au matcha, c'est une tuerie. »

Il ne peut que rejoindre la déception du professeur. Lui-même n'est pas un très grand cuisinier. Sa mère a toujours cuisiné et pour l'aider, il a uniquement joué le commis. Laver et couper les légumes, faire la vaisselle sont ses activités principales sur un plan de travail. S'il venait à vivre seul, son régime se résumerait sûrement à des pots de ramen instantanés. Et s'il y a bien une chose dont il ne s'est jamais soucié, c'est son poids. Mais l'intervention de Chiaki occulte totalement cette remarque et Seito éclate de rire.

« C'est bien Chiaki, t'es quelqu'un d'honnête ! » le félicite-t-il gaiement. Puis, s'adressant au professeur : « La prochaine fois, préparez-en deux en même temps. Comme ça, avec deux moitiés bien cuites, vous aurez un gâteau entier ! » Il pouffe de rire. « J'suis sûr qu'au club de cuisine, ils vous donneraient plein de conseils pour réussir vos gâteaux. La moitié d'un bon gâteau, c'est déjà la moitié de mangée. Au pire, vous laissez Chiaki faire le prochain. Chocolat et coquilles d’œuf, ça a de l'avenir. »

Les yeux malicieux et les pommettes saillantes, il gratifie le petit garçon d'un sourire lumineux.

« En tout cas, les pâtisseries ici sont super bonnes. Merci beaucoup pour l'invitation, enfin pour avoir accepté d'être là. »

Il se sert de l'eau, en propose à ses deux interlocuteurs et en boit quelques gorgées. Dans sa tête tourbillonnent soudain tous les non-dits. Ces petites choses qui demandent encore de l'amélioration et qui, mises bout à bout, perturbent ce nouvel équilibre d'une vie plus saine. Il ne sait pas ce que cela va donner dans les mois qui viennent. Si cette paix retrouvée va tenir. Mais force est d'admettre qu'il se sent soulager d'avoir enterré la hache de guerre. De la terre sous les ongles, il contemple le champ de bataille, dépenaillé mais serein. Et certain que la sincérité sera toujours à l'ordre du jour.

« Je vous apprécie beaucoup Sensei. » souffle-t-il, les yeux baissés.



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Mar 8 Aoû 2023 - 22:50
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Arg Mori-kun, attends, laisse-moi t’expliquer pourquoi il ne connaît pas et ne me condamne pas trop vite ! Ouf, mon explication l’a convaincu. J’ai bien cru perdre toute estime de mon protégé expert en sucreries. Ce serait tout de même oublier à quel point Seito peut être adorable. Qui aurait cru qu’il suffirait d’un bambin d’à peine 3 ans pour dévoiler cet aspect de lui. Je les regarde tendrement échanger, le laisse montrer son âme de grand-frère qui bien qu’enfouie, demeure bien présente.

« Veux être costaud comme toi ! »

Chiaki lève ses petits bras et les replis pour exhiber ses muscles saillants, il est pas beau mon fils ? Pour qu’il devienne costaud et fort, il faut que je continue à lui donner des bonbons avec parcimonie, surtout mes kit kat chéris. Deux grands esprits se rencontrent à ce sujet !

« Ah oui, je suis moins fan des matcha mais ils se mangent bien aussi ! »

Plus que mon gâteau au chocolat à moitié brûlé et vendu sans hésitation par mon fils, ce petit traître trop mignon pour en subir les conséquences. Seito prend un malin plaisir à se moquer de moi et son idée de deux moitiés bien cuites à le don de me faire rire. Ingénieux, je dois l’avouer ! J’apprécie la complicité née entre nous et la légèreté qui en ressort.

« Très drôle ! J’aimerais bien t’y voir moi. Mais tu me donnes une bonne idée pour le club cuisine. Par contre chocolat-coquille d’oeufs, c’est pas un peu trop visionnaire ? »

« Owii, papa je pourrais faire ? Dis ? Dis ? »

Bon... On dirait qu’encore une fois, les deux super-héros sont ligués contre moi. En bon papa poule affectueux voulant le bonheur de son poussin, je vais donc devoir m’essayer à la saveur coquille d’oeuf, joie.

« D’accord, d’accord, ça ajoutera du croquant je suppose. Mori-kun pourra goûter aussi. »

Je plisse les yeux en direction de Seito, lui faisant passer le message que je ne serai pas le seul à souffrir de cette épreuve gustative. Chiaki se tortille à mes côtés, bien heureux à l’idée de recouvrir le plan de travail de farine. Bah, ça vaut bien de voir leur deux sourires jusqu’aux oreilles ! Un noble sacrifice. J’ai passé un très bon moment avec Seito et ne regrette pas de lui avoir glissé l’idée du café lorsque nosu étions sur le toit. Il n’a même pas à me remercier, depuis que j’ai décidé de le prendre sous mon aile, il m’est inenvisageable de ne pas être présent pour lui chaque fois qu’il en a besoin. C’est de cette manière que je me sens le plus utile et cela me conforte d’autant plus dans ma vocation.

« Oui, c’était un bon choix. C’est normal, merci à toi de partager tout ça avec moi, ça me fait vraiment plaisir. »

Et les derniers qu’il prononce me touchent profondément. Seito m’apprécie, beaucoup. Je m’en doute puisque le cadre qui nous entoure le prouve à lui seul, mais l’entendre l’affirmer, c’est tout autre chose. Ça me met du baume au cœur, toutes ces fois où il est venu vers moi pour avoir une oreille, ce n’était pas juste pour entendre le professeur semer des pistes de solutions et s’en aller ensuite. Cela ne l’a jamais été, depuis le premier jour où il aurait préféré continuer à balancer ses chaises plutôt qu’oser croire que quelqu’un pourrait lui tendre la main.

« Oh... Moi aussi Mori-kun, et je suis heureux qu’on puisse discuter comme ça tous les deux. »

D’avoir découvert un garçon sensible et drôle sous toute cette souffrance et cette colère. Je m’abstiens de lui dire, que j’ai appris à le voir presque comme un petit-frère, par crainte que ce soit mal venue. Peut-être plus tard. Une chose est certaine, même à la fin de ses études, je continuerais à être présent pour lui. Et on continuera à se gaver de pâtisseries en parlant d’histoire à écrire de de héros dévoués. En attendant, nos assiettes sont vides et l’heure tourne. J’aurais voulu qu’on reste encore un peu mais toutes les bonnes choses ont une fin.

« On ne devrait pas tarder, l’heure défile. Laisse-moi t’inviter, pour fêter toutes ses bonnes nouvelles ! »

C’est de bon cœur que je lui propose. Seito me remercie plus qu’il ne faudrait, il le mérite amplement ! Une fois nos commandes payées, nous sortons du café pour nous saluer avant de se séparer.  

« Rentre bien Mori-kun, on a passé un bon moment, on pourra revenir ! »
« Au revoir Chocoboom-chaan ! Tu gardes bien mon dessin hein ? »

Je suis certain qu’il est entre de bonnes mains !

agora



#terminé

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