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- Le DoyenPersonnel ; directeur (pnj)■ Age : 17■ Messages : 7830■ Inscrit le : 20/11/2007
Mon personnage
❖ Âge : 69
❖ Chambre/Zone n° : Chez lui
❖ Arrivé(e) en : Depuis toujours
C’est l’heure d’une petite interrogation surprise ! Vous qui aimez donner votre avis, cette dissertation devrait vous mettre en joie. En voici le sujet : Discuter, est-ce renoncer à la violence ? Vous avez 4 heures.
Dans cette épreuve, pas de forme imposée, pas de défi. Simplement votre imagination. Que ce soit au travers d'un souvenir personnel ou non, mettez votre personnage en scène vis-à-vis de la thématique proposée.
▬ Cette épreuve est un solo.
▬ Vous avez 24 heures pour poster votre réponse.
▬ L'épreuve se termine le dimanche 16 octobre à 23h59.
▬ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.
- Michi ShingujiInvité
Go for the throat
tw; intimidation, transphobie
Avant moi, il y avait un autre moi.
Je suppose qu’il ne l’a pas eue facile. J’ai supprimé tout ce que je ressentais, tous mes souvenirs, par pure autoprotection. Peut-on vraiment m’en vouloir ?
Je n’en ai jamais parlé.
Je ne jugeais pas ça intéressant.
Pas important, sans doute.
Enfin, c’était jusqu’à ce qu’ils ne commencent à m’écrire des injures sur mon pupitre. Jusqu’à ce que la maîtresse me batte à froid. Ça s’est passé tellement vite.
L’instigateur était mes cheveux coupés.
Mais ne sais-tu pas, Kohana ? Si c’est différent, ici, ça peut être un problème.
Donc mon existence même était-elle un problème ? Par chance que je n’en ai jamais parlé.
Car moi, j’étais différent. Peut-être que ça ne se voyait pas, jusqu’à ce que j’ai fait le mouvement ; mal couper mes cheveux.
Je n’ai jamais été du genre à communiquer. Les Shinguji sont très froids. Ma mère ne parlait pas beaucoup, je crois que je n’ai jamais eu une discussion à cœur ouvert avec elle. Elle était très timide et peu démonstrative. Et mon père ? C’était à peine s’il me parlait pour m’exprimer autre chose que sa déception face à mes comportements.
Et moi, là-dedans ?
J’essayais de tout garder pour moi. Peut-être que si je prétendais assez longtemps, que j’étouffais mes ressentis, ils disparaîtraient.
Je ne rentrais jamais tôt de l’école. Je devais nettoyer leurs conneries, celles qu’ils avaient écrites et dessinées sur mon pupitre. Bien que l’une d’entre ces injures n’avait attiré mon attention.
« Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! »
Un étrange sentiment d’euphorie mêlée à une colère passagère me prenait au poitrail. Il était vrai que j’étais… Plus petite.
Mais savaient-ils mon plus grand secret ?
Impossible. Je ne l’avais dit à personne.
Comment pourraient-ils le savoir ?
Je secouais la tête pour chasser cette anxiété passagère que je continuais de frotter. Pourquoi les professeurs fermaient-ils les yeux sur ces comportements ?
Ça m’éviterait du tord.
Ça m’éviterait de trop…
« Shinguji, même si tu frottes, ça ne partira pas. On va en réécrire demain. »
Une voix me faisait sursauter, comme si la paralysie me prenait d’un coup, mon sang était glacé et je m’immobilisais. N’étais-je pas toute seule dans l’école ?
Je tentais de régulariser mon souffle pour me calmer. Si je l’ignorais, ça passerait.
« T’as perdu un truc ? J’ai trouvé ça, l’autre jour. Tu devrais arrêter de laisser ton cadenas ouvert, surtout lorsque tu écris des trucs aussi choquants. »
Hiroto, si je pouvais t’effacer de ma vie, je le ferais.
Je serrais ma guenille au creux de ma main droite que je cédais à ses provocations. Je me retournais vers lui, de quoi parlait-il ?
Mais c’était lorsque je les voyais que j’échappais un léger soupir de surprise.
Les lettres à Marigold, ma correspondante du Royaume-Uni. Si une lettre en soit ne me dérangeait pas trop d’être lue…
« C’est quoi, ce truc pervers de te faire passer pour un garçon ? T’es lesbienne, c’est ça ? En plus de couper tes cheveux comme ça. »
Marigold connaissait mon plus grand secret.
Que je n’étais pas né dans le bon corps.
Un sourire carnassier venait tordre le visage d’Hiroto alors que je fronçais les sourcils pour montrer mon mécontentement. Et si j’écartais les lèvres, c’était pour étouffer mes paroles, reprendre mon sac et m’avancer telle une fusée vers lui, lui arrachant les lettres des mains. S’il n’a pas de preuves, personne ne le croirait.
Même s’il avait écrit « Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! » sur mon pupitre.
Je m’en fichais.
Tout le monde s’en fichait de moi.
« Mais tu vas parler, à la fin ?! »
Et s’il m’attrapait par le bras, c’était pour me faire valser, mais pas le genre de danse qu’on aime regarder. Il m’a plaquée contre le mur avoisinant la porte de sortie de la classe, me laissant échapper un couinement endolori alors que je me retrouvais coincé entre lui et le mur.
Je me sentais tel un lion en cage.
Et pour la première fois de ma vie, j’expérimentais le sentiment qui m’impacterait le plus à la suite des choses.
La rage.
« T’es retardée ou bien ? T’as jamais dit un mot depuis qu’on est en première année ! T’es stupide ? Ta mère t’a bercée trop proche du mur ? T’as une conscience, je l’ai bien lu dans tes écrits. Alors pourquoi ? »
Mais Hiroto, je voulais t’apprendre quelque chose.
Discuter ne me ferait jamais renoncer à la violence.
Car chez les Shinguji, on ne communique pas.
On assume.
Mais devant Hiroto, j’étais petite. Et il voulait que je parle.
Je pouvais sentir la rage engourdir le bout de mes doigts alors que je me rappelais une chose qu’un de mes cousins m’avait appris.
« Kohana-Chan, si tu es en danger, vise la gorge. »
Hiroto continuait de me dénigrer et me rabaisser. Si c’est ce que c’est, discuter, je ne voulais rien en savoir. Alors j’ai fait ce que devais faire.
J’ai fait un homme de moi, et je me suis battu pour la première fois.
D’un geste imprévisible, j’ai joint mon index et mon majeur, et j’ai visé la pomme d’Adam d’Hiroto, d’un impact probablement trop brusque. Et si Hiroto était menaçant, le voir s’effondrer alors qu’il s’étouffait était un spectacle étrangement satisfaisant.
Il cherchait désespérément son air, en toussant pour sa survie, et je ne pouvais qu’admirer le spectacle, alors que je me penchais à sa hauteur.
« Si tu continues de me faire chier, Hiroto-Kun, je te ferai pire la prochaine fois. »
D’un murmure dont je ferais sûr qu’il s’imprimerait dans son esprit, c’était ainsi que j’avais eu mon dernier contact visuel avec mon intimidateur, avant de reprendre ce qui m’appartenait pour quitter la salle de classe dans l’écho de ses étouffements.
Étrangement, je n’ai pas vraiment eu d’ennuis par la suite. Pas de convocation chez le directeur, pas de conséquences, pas de retenue. Cependant, je n’ai plus jamais revu Hiroto de ma vie. Peut-être avait-il été transféré dans une autre école ?
Qui sait.
J’avais réussi à effacer ses injures de mon pupitre, mais dans un coin, j’en avais gardé seulement une.
« Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! »
Peut-être un trophée, ou que ma jeune dysphorie le considérait comme une forme de validation.
Qui sait.
J’ignore si discuter est renoncer à la violence. La famille Shinguji ne communique pas.
Après tout, une action vaut mille mots, et les mots ne peuvent pas toujours nous sauver. Sinon, je n’aurais pas passé trois ans au lycée sans adresser le moindre mot à mes camarades de classe.
Sinon, qui sait ce qu’Hiroto m’aurait fait ?
Je n’ai pas envie d’y penser.
Avant moi, il y avait un autre moi.
Je suppose qu’il ne l’a pas eue facile. J’ai supprimé tout ce que je ressentais, tous mes souvenirs, par pure autoprotection. Peut-on vraiment m’en vouloir ?
Je n’en ai jamais parlé.
Je ne jugeais pas ça intéressant.
Pas important, sans doute.
Enfin, c’était jusqu’à ce qu’ils ne commencent à m’écrire des injures sur mon pupitre. Jusqu’à ce que la maîtresse me batte à froid. Ça s’est passé tellement vite.
L’instigateur était mes cheveux coupés.
Mais ne sais-tu pas, Kohana ? Si c’est différent, ici, ça peut être un problème.
Donc mon existence même était-elle un problème ? Par chance que je n’en ai jamais parlé.
Car moi, j’étais différent. Peut-être que ça ne se voyait pas, jusqu’à ce que j’ai fait le mouvement ; mal couper mes cheveux.
Je n’ai jamais été du genre à communiquer. Les Shinguji sont très froids. Ma mère ne parlait pas beaucoup, je crois que je n’ai jamais eu une discussion à cœur ouvert avec elle. Elle était très timide et peu démonstrative. Et mon père ? C’était à peine s’il me parlait pour m’exprimer autre chose que sa déception face à mes comportements.
Et moi, là-dedans ?
J’essayais de tout garder pour moi. Peut-être que si je prétendais assez longtemps, que j’étouffais mes ressentis, ils disparaîtraient.
Je ne rentrais jamais tôt de l’école. Je devais nettoyer leurs conneries, celles qu’ils avaient écrites et dessinées sur mon pupitre. Bien que l’une d’entre ces injures n’avait attiré mon attention.
« Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! »
Un étrange sentiment d’euphorie mêlée à une colère passagère me prenait au poitrail. Il était vrai que j’étais… Plus petite.
Mais savaient-ils mon plus grand secret ?
Impossible. Je ne l’avais dit à personne.
Comment pourraient-ils le savoir ?
Je secouais la tête pour chasser cette anxiété passagère que je continuais de frotter. Pourquoi les professeurs fermaient-ils les yeux sur ces comportements ?
Ça m’éviterait du tord.
Ça m’éviterait de trop…
« Shinguji, même si tu frottes, ça ne partira pas. On va en réécrire demain. »
Une voix me faisait sursauter, comme si la paralysie me prenait d’un coup, mon sang était glacé et je m’immobilisais. N’étais-je pas toute seule dans l’école ?
Je tentais de régulariser mon souffle pour me calmer. Si je l’ignorais, ça passerait.
« T’as perdu un truc ? J’ai trouvé ça, l’autre jour. Tu devrais arrêter de laisser ton cadenas ouvert, surtout lorsque tu écris des trucs aussi choquants. »
Hiroto, si je pouvais t’effacer de ma vie, je le ferais.
Je serrais ma guenille au creux de ma main droite que je cédais à ses provocations. Je me retournais vers lui, de quoi parlait-il ?
Mais c’était lorsque je les voyais que j’échappais un léger soupir de surprise.
Les lettres à Marigold, ma correspondante du Royaume-Uni. Si une lettre en soit ne me dérangeait pas trop d’être lue…
« C’est quoi, ce truc pervers de te faire passer pour un garçon ? T’es lesbienne, c’est ça ? En plus de couper tes cheveux comme ça. »
Marigold connaissait mon plus grand secret.
Que je n’étais pas né dans le bon corps.
Un sourire carnassier venait tordre le visage d’Hiroto alors que je fronçais les sourcils pour montrer mon mécontentement. Et si j’écartais les lèvres, c’était pour étouffer mes paroles, reprendre mon sac et m’avancer telle une fusée vers lui, lui arrachant les lettres des mains. S’il n’a pas de preuves, personne ne le croirait.
Même s’il avait écrit « Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! » sur mon pupitre.
Je m’en fichais.
Tout le monde s’en fichait de moi.
« Mais tu vas parler, à la fin ?! »
Et s’il m’attrapait par le bras, c’était pour me faire valser, mais pas le genre de danse qu’on aime regarder. Il m’a plaquée contre le mur avoisinant la porte de sortie de la classe, me laissant échapper un couinement endolori alors que je me retrouvais coincé entre lui et le mur.
Je me sentais tel un lion en cage.
Et pour la première fois de ma vie, j’expérimentais le sentiment qui m’impacterait le plus à la suite des choses.
La rage.
« T’es retardée ou bien ? T’as jamais dit un mot depuis qu’on est en première année ! T’es stupide ? Ta mère t’a bercée trop proche du mur ? T’as une conscience, je l’ai bien lu dans tes écrits. Alors pourquoi ? »
Mais Hiroto, je voulais t’apprendre quelque chose.
Discuter ne me ferait jamais renoncer à la violence.
Car chez les Shinguji, on ne communique pas.
On assume.
Mais devant Hiroto, j’étais petite. Et il voulait que je parle.
Je pouvais sentir la rage engourdir le bout de mes doigts alors que je me rappelais une chose qu’un de mes cousins m’avait appris.
« Kohana-Chan, si tu es en danger, vise la gorge. »
Hiroto continuait de me dénigrer et me rabaisser. Si c’est ce que c’est, discuter, je ne voulais rien en savoir. Alors j’ai fait ce que devais faire.
J’ai fait un homme de moi, et je me suis battu pour la première fois.
D’un geste imprévisible, j’ai joint mon index et mon majeur, et j’ai visé la pomme d’Adam d’Hiroto, d’un impact probablement trop brusque. Et si Hiroto était menaçant, le voir s’effondrer alors qu’il s’étouffait était un spectacle étrangement satisfaisant.
Il cherchait désespérément son air, en toussant pour sa survie, et je ne pouvais qu’admirer le spectacle, alors que je me penchais à sa hauteur.
« Si tu continues de me faire chier, Hiroto-Kun, je te ferai pire la prochaine fois. »
D’un murmure dont je ferais sûr qu’il s’imprimerait dans son esprit, c’était ainsi que j’avais eu mon dernier contact visuel avec mon intimidateur, avant de reprendre ce qui m’appartenait pour quitter la salle de classe dans l’écho de ses étouffements.
Étrangement, je n’ai pas vraiment eu d’ennuis par la suite. Pas de convocation chez le directeur, pas de conséquences, pas de retenue. Cependant, je n’ai plus jamais revu Hiroto de ma vie. Peut-être avait-il été transféré dans une autre école ?
Qui sait.
J’avais réussi à effacer ses injures de mon pupitre, mais dans un coin, j’en avais gardé seulement une.
« Kohana Shinguji ressemble à un garçon ! »
Peut-être un trophée, ou que ma jeune dysphorie le considérait comme une forme de validation.
Qui sait.
J’ignore si discuter est renoncer à la violence. La famille Shinguji ne communique pas.
Après tout, une action vaut mille mots, et les mots ne peuvent pas toujours nous sauver. Sinon, je n’aurais pas passé trois ans au lycée sans adresser le moindre mot à mes camarades de classe.
Sinon, qui sait ce qu’Hiroto m’aurait fait ?
Je n’ai pas envie d’y penser.
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