Epreuve 3 - Sword Art Online & Shingeki no Kyojin Rebirth

La salle de colle était d’un silence assourdissant autour d’elle, alors que Katerina était assise sur sa chaise. Le dos bien droit, tête baissée, ses poings étaient tellement serrés que ses jointures en étaient devenues blanches ; elle restait obstinément muette devant l’injustice de la situation. Non vraiment, elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait ici, en colle. Elle était innocente...pour une fois ! Mais ça, personne s’en préoccupait, comme d’habitude. Parce que Volkov est une mauvaise graine, c’est une délinquante, on ne  peut rien en tirer. C’était des phrases qu’elle n’avait que trop l’habitude d’entendre, et contre lesquelles elle avait fini par se blinder mais.. Ah, ça avait ses mauvais côtés. Ca voulait dire que dés qu’elle était impliquée dans une situation potentiellement chaotique, les professeurs du lycée avaient tendance à la croire coupable d’office, sans jamais écouter sa défense...Et elle en avait fait l’expérience, une fois de plus. Toujours on la jugeait, pour tant de raisons différentes. Parce qu'elle était vive, spontanée, avait du répondant, que parfois elle avait la mèche courte ; qu'elle avait, comme elle l'avait parfois entendu, trop de caractère (et certainement aucun instinct de survie en temps normal). Qu'elle ne supportait pas les décisions souvent iniques de ses professeurs. Parfois même, et c'était plus fréquent parmi ses pairs, on la jugeait sur la musique qu’elle écoutait - ça n’avait aucun  sens ! Shinzo wo Sasageyo était une chanson si cool, qui lui donnait la patate et surtout, la force d’affronter une nouvelle journée au lycée, et d’aucuns se permettaient de juger ses goûts puérils et immatures - voire carrément bizarres ! Non mais - de quoi je me mêle ?pensait-elle à chaque fois. Chacun ses goûts, sinon le monde était uniforme, gris et ennuyeux...triste.. Et pourtant..

Kate darda un regard furieux sur la personne qui l’accompagnait en colle. C’était de sa faute si elle en était là. Si elle était là. Elle avait donc décidé, tout bêtement, que c’était son ennemie, maintenant et jamais, jusqu’à ce qu’elle ait quitté les murs de cette école. Après, il était plus probable qu’elles ne se reverraient plus jamais, et c’était très bien comme ça. Parce qu’elle ne voulait pas la revoir. Elle voulait...elle voulait aller à l’université, loin d’ici, pour pouvoir commencer une nouvelle vie amusante, sans être bloquée par les gens de son passé - dans le cas présent, de son lycée. Il n’y avait personne qu’elle appréciait ici, élèves comme professeur. Alors franchement...Plus loin elle serait, mieux elle se porterait.

Que s’était-il passé, pour qu’elle soit aussi fâchée?  Le festival de l’école avait été ruiné, voilà tout, et ce souvenir lui donnait envie de hurler. La journée avait si bien commencé pourtant. Il y avait un très beau soleil, le festival en plein air battait son plein. Des délicieuses odeurs émanaient de chaque stand, lui donnant l’eau à la bouche ; Katerina s’était même laissé tenter à prendre quelques brochettes, et à les grignoter tout en déambulant. Les stands culturels avaient été, une fois de plus, fort intéressants ; elle avait presque eu l’impression de redécouvrir son lycée tant tout paraissait différent. Même les gens qu’elle n’aimait pas ici paraissaient presque sympathiques. Presque. Elle ne leur avait pas adressé la parole, et eux non plus. Parfait. Merveilleux. Oui, la journée avait été merveilleuse, jusqu’au moment où les compétitions de sport inter-classes avaient commencé. Elle était censée participer à celle de volley, très bien.  Le matin, elle avait déjà fait des démonstrations d’escalade, qui s’étaient bien passées ; elle n’était pas trop fatiguée, et même plutôt d’humeur à en découdre. Son esprit compétitif n'était pas difficile à stimuler.

Le drame était arrivé un peu plus tard dans la journée. Le match de volley était bien parti. Elle aimait bien ce sport, dynamique et rythmé, qui lui permettait de canaliser une bonne partie de cette réserve d’énergie incroyable qui semblait être la sienne...quand bien même il s’agissait d’un sport d’équipe. Les échanges de balle s’étaient succédés, vifs, nerveux, et Katerina commençait à bien s’amuser, un grand sourire se formant sur son visage. Elle avait même cru que son équipe allait gagner, c’est dire !

Et tout s’était cassé, oui, avait éclaté comme une bulle de savon, lorsqu’une balle fusant de nulle part avait menacé de heurter son visage. Peut-être que ce fut là le réflexe le plus stupide et lâche de l’univers : elle s’était précipité sur le côté pour l’éviter. Parfois, son instinct de survie décidait de se rappeler à son bon souvenir, occurrences si rares mais toujours remarquables d'une manière ou d'une autre.

Elle avait entendu un Blam et l’instant d’après, un des professeurs présents lui hurlait dessus, en une litanie de reproches, d’avanies et d’injures à peine voilées qu’elle n’aurait cru possible que dans des parodies. Dés qu’elle voulait se défendre, le professeur lui hurlait de se taire, qu’elle s’était comportée d’une façon honteuse, qu’elle faisait honte à leur école, et que de toute façon elle prouvait   bien par son comportement  au quotidien qu’elle se moquait de l’établissement et de sa réputation et qu’elle aurait deux heures de colle.Et bla bla bla. Son cerveau lui avait donné  l’impression de s’arrêter littéralement, alors que son cœur s’était emballé comme un cheval lancé au grand galop : muette devant cette injustice caractérisée, une fois de plus. Autour d'elle,  régnait un silence quasi-religieux. Oh, Volkov va avoir des problèmes devait être la pensée dominante dans les esprits des gens de son lycée.

Et c’était ainsi qu’elle se retrouva sur cette chaise. Elle aurait pu en pleurer, si cela avait été son genre ; mais elle préférait garder ses émotions pour elle. Pas question de les laisser croire qu’ils avaient gagné, qu’ils avaient réussi à l’atteindre. Jamais. C'était peut-être stupide, mais c'était le peu de fierté qui lui restait, et elle entendait le conserver.

Par contre, l’autre...Son regard se posa sur elle. Elle savait que c’était elle qui lui avait lancé cette balle à la figure, elle avait été dans l’équipe adverse, elle l'avait sans doute fait exprès pour la mettre hors de jeu...C’était à cause d’elle qu’elle se retrouvait en colle comme...comme une vulgaire délinquante ! Alors qu’elle n’avait rien fait - elle avait juste voulu se protéger !  Sa main se serra sur son stylo, qu’elle avait commencé à manipuler pour passer le temps. Du temps perdu, qu’elle aurait pu passer à faire tant de choses ! Mais non, maintenant, elle se sentait comme privée, spoliée même, de ces instants et des émotions qu’elle aurait pu ressentir pendant ces deux heures, si elle avait été ailleurs qu’ici.

Mais enfin les deux heures finirent par arriver à leur terme. Elle avait l’impression d’avoir vieilli de quinze ans, se sentait fatiguée, comme si sa joie de vivre avait été littéralement aspirée...et c'était peut-être le cas.

“Encore merci pour la balle, hein, j’ai adoré passer ces deux heures avec toi. Un plaisir, vraiment.” fit la rousse en quittant la salle à grandes enjambées. Mauvaise ? oui, certainement. Elle avait toujours eu la rancune facile, et là, ces deux heures de colle lui semblaient constituer un crime de lèse-majesté à son encontre.

Par contre sa hargne serait toujours là, bien présente, constante de son caractère qu'elle ne parviendrait jamais à corriger.

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Les prairies verdoyantes, les zones arides ou recouvertes d'un voile d'une blancheur immaculée toutes ses zones et leurs monstres aussi nombreux que diverses. Ils paraissent tous bien loin derrière elle et de ce qu'elle pouvait voir à quelques mètres d'elle, rien de ce qui se trouvait dans Sword art online ne pourrai atteindre le niveau de Malaise que Roselia pouvait ressentir et qui émanait de sa camarade de prison aussi simplement appelée salle de retenue.

Pourquoi la personne présente dans cette salle avec elle était-elle autant en colère contre elle ? Pour comprendre tout cela, il fallait se remémorer ce qu'il s'était passé il y a quelques heures de cela.

Aujourd'hui avait lieu le festival du lycée dans lequel Roselia avait été transféré il y a quelque temps de cela. C'était la première fois que la jeune fille participé à une véritable fête depuis sa sortie du jeu mortel qu'était Sword art online. Bien que les noms des joueurs n'avais été tenu secret du grand public certaines personnes étaient tout de même au courant comme la majorité des professeurs du lycée au sujet de Roselia qui d'habitude préférer éviter toute activité sociale et sportive pour se remettre de ses anciens réflexes qu'elle pouvait avoir dans Sword art online.

Mais l'ambiance et la foule lui avait donné suffisamment de courage pour se permettre de s'inscrire avec sa classe à un petit tournoi amical de volley. Mais son erreur à était de s'y inscrire... Bien qu'elle semblait guérir de ses années d'enfermement dans ce jeu mortel la jeune fille, n'était pas encore assez forte pour supporter une trop grande quantité d'adrénaline.

Au début, tout semblait bien se passer et avec l'aide de sa classe, elle remportait match après match. Ce n'est que lors de la demi-finale que les choses se sont dégradées. Le match était serré et l'écart de points au compteur était mince et si les choses continuées dans cette direction elle allait perdre...
Perdre cela signifié t'elle qu'elle allait mourir ? Si elle perdait, elle ne pourrait plus vivre ? Un sifflement aigu se mit à résonner dans sa tête et plus elle pensait à la défaite et moins elle entendait ce qui se trouvait autour d'elle. Jusqu'au point où tout ce qui se trouvait autour d'elle disparaissait les uns après les autres la laissant seule dans un monde figé et noir...

Lorsqu'elle put réouvrir les yeux, elle se trouvait au milieu d'un bain de sang et le son des épées semblait être omniprésent. Elle n'était plus sur le terrain de volley de son lycée, mais bien dans un étage du jeu de Sword art online. Son cœur de mie à palpiter en voyant d'autres joueurs disparaître les uns après les autres devant elle tuée par des tueurs de joueurs, aussi appelés des <> .
C'est alors qu'une personne chère a ses yeux allés se faire tuer à son tour et dans un élan de rage elle s'interposa et frappa de toutes ses forces dans la lame de l'assaillant qui recula. Malheureusement, la suite était bien trop floue pour qu'elle puisse s'en rappeler et lorsqu'elle fût rappelée à la réalité des choses elle entendit une jeune fille pleurer et une autre personne hurlée sur quelqu'un.

C'est alors qu'elle comprit que ce qu'elle avait pris pour une épée était en réalité un ballon et qu'elle venait de frapper d'une telle force que son adversaire avait préféré esquivé la balle. Cherchant du regard la personne en pleurs elle ne compris que trop tard, qu'il s'agissait d'une gamine habillée de blanc avec un serre-tête d'oreilles de lapin qui s'était mangé le ballon de plein fouet.

Si "Ise " voyait cela elle ne serait pas très contente de son ami. Ignorent toujours la plupart des personnes présente et bousculant le professeur, Roselia rassura la jeune fille et la pris dans ses bras pour s'excuser...

Ce n'est que quelques minutes après que la jeune fille se fit sermonner et qu'elle se manger deux heures de colle pour réfléchir à son comportement. Bien que remise de ses émotions, Roselia ne pouvait s'empêcher de voir sa camarade de colle comme un monstre sans humanité la prenant pour un de ses Pk.

Le sentiment de malaise qu'elle ressentait ce n'était pas celui de la culpabilité, mais celui de l'insécurité. Le, faite de ne plus avoir son épée pour la défendre, la fit bien plus stresser que ce qu'elle pouvait laisser croire.

En réalité, elle n'est pas ressortie pleinement de Sword art online et une part d'elle-même y réside encore...