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- Le DoyenPersonnel ; directeur (pnj)■ Age : 17■ Messages : 7830■ Inscrit le : 20/11/2007
Mon personnage
❖ Âge : 69
❖ Chambre/Zone n° : Chez lui
❖ Arrivé(e) en : Depuis toujours
Le club de traditions organise une sortie scolaire pour ses membres et leurs amis - moyennant leur place - afin d’assister à une représentation inédite et exceptionnelle. Les derniers Taikomochi du continent seront sur scène en compagnie des Geisha de Kyôto. Il s’agit de la dernière représentation pour certains d’entre eux et l’émotion sera au rendez-vous, c’est certain !
Dans l'intimité de la loge, basculez dans la peau de l'un de ces derniers Taikomochi/Geisha (selon votre choix) et préparez-vous, physiquement et émotionnellement, pour votre dernière représentation.
L'écriture à deux plumes est un mélange entre un mini-RP et un texte solo. Cette épreuve prend le format du mini-RP (deux champions de deux forums différents rédigeant chacun 5 posts de 350 mots max) pour former un texte continu se rapprochant du Solo. Comme pour les autres épreuves, un thème est donné, mais celui-ci ne concerne pas nécessairement vos personnages et univers respectifs, même s'il vous sera possible de les évoquer.
En somme, il s'agit de continuer à tour de rôle une petite histoire, sur trois jours comme pour le mini-RP.
▬ Cette épreuve est une écriture à deux plumes.
▬ Vous avez trois jours pour échanger au maximum 5 réponses RP chacun, soit 10 réponses en tout.
▬ L'épreuve se termine le dimanche 16 octobre à 23h59.
▬ Les réponses sont limitées à 350 mots maximum.
- Funa TakagiInvité
Ce soir est sa dernière représentation.
Cependant, il ne le sait pas encore. Le destin lui en fera part ultérieurement par un chuchotement bien audible.
En attendant, Tokimochi Hikaru s’amuse platement à glisser le plectre de son instrument entre ses doigts. Son maquillage étant déjà complété à la perfection, son habit revêtu et bien serré sur son corps, il doit patienter malgré lui; les membres de sa troupe terminent leurs propres préparations et s’entrainent entre eux dans une tornade humaine. Dans les coulisses, le brouhaha quasi quotidien retentit dans ses oreilles et il pousse un soupir. C’est bien le meilleur moment pour réfléchir de nouveau à son choix de carrière, à son futur parmi ces gens si passionnés, si motivés à ce que la tradition geisha se poursuive.
En tant que taikomochi, il était certain qu’il était voué à cette profession pour le reste de ses jours. Après tout, son nom de famille inspirait déjà une place de prédilection dans ce milieu. De plus, la journée où il avait décidé qu’il serait taikomochi, un de ses oncles, pratiquant ce métier, l’avait pris sous son aile et lui avait promis qu’il apprécierait tout ce qu’il ferait jusqu’à sa mort. Hikaru frissonne et se demande si, finalement, la date de son décès est plus précoce qu’il ne le croyait.
En réalité, il ne prend plus du tout plaisir à faire ce qu’il fait. Un soir de karaoké, après s’être déhanché et avoir reçu les encouragements nécessaires pour tester du nouveau matériel comique auprès de ses amis, la constatation lui avait frappé au visage. Après huit ans d’acharnement, de formation, de représentations, de changements de troupes, voilà qu’il se rend compte qu’être taikomochi, en fait… c’est très restrictif. Un peu trop, même. Étant un jeune homme dans la mi-vingtaine qui aime faire rire et qui a l’esprit libre, cette carrière ne lui est peut-être pas dédiée.
Ça y est, on lui annonce qu’il est l’heure de se déplacer. Tokimochi se lève mollement, toujours enfoncé loin dans ses pensées. Il se ressaisit et se dit qu’il pourra réfléchir plus longuement après la représentation.
Cependant, il ne le sait pas encore. Le destin lui en fera part ultérieurement par un chuchotement bien audible.
En attendant, Tokimochi Hikaru s’amuse platement à glisser le plectre de son instrument entre ses doigts. Son maquillage étant déjà complété à la perfection, son habit revêtu et bien serré sur son corps, il doit patienter malgré lui; les membres de sa troupe terminent leurs propres préparations et s’entrainent entre eux dans une tornade humaine. Dans les coulisses, le brouhaha quasi quotidien retentit dans ses oreilles et il pousse un soupir. C’est bien le meilleur moment pour réfléchir de nouveau à son choix de carrière, à son futur parmi ces gens si passionnés, si motivés à ce que la tradition geisha se poursuive.
En tant que taikomochi, il était certain qu’il était voué à cette profession pour le reste de ses jours. Après tout, son nom de famille inspirait déjà une place de prédilection dans ce milieu. De plus, la journée où il avait décidé qu’il serait taikomochi, un de ses oncles, pratiquant ce métier, l’avait pris sous son aile et lui avait promis qu’il apprécierait tout ce qu’il ferait jusqu’à sa mort. Hikaru frissonne et se demande si, finalement, la date de son décès est plus précoce qu’il ne le croyait.
En réalité, il ne prend plus du tout plaisir à faire ce qu’il fait. Un soir de karaoké, après s’être déhanché et avoir reçu les encouragements nécessaires pour tester du nouveau matériel comique auprès de ses amis, la constatation lui avait frappé au visage. Après huit ans d’acharnement, de formation, de représentations, de changements de troupes, voilà qu’il se rend compte qu’être taikomochi, en fait… c’est très restrictif. Un peu trop, même. Étant un jeune homme dans la mi-vingtaine qui aime faire rire et qui a l’esprit libre, cette carrière ne lui est peut-être pas dédiée.
Ça y est, on lui annonce qu’il est l’heure de se déplacer. Tokimochi se lève mollement, toujours enfoncé loin dans ses pensées. Il se ressaisit et se dit qu’il pourra réfléchir plus longuement après la représentation.
- Spoiler:
- Bonjoooour/bonsoiiiiir à tous ceux qui liront ce texte! Pour le bien de cette épreuve, ma camarade et moi aurons comme avatar (et pseudo) le personnage que nous avons inventé de toutes pièces pour l'histoire que nous vous raconterons! En espérant que vous appréciez le tout et que vous ne soyez pas trop perdus !
349 mots
- Erika [SnKR]Invité
- Quelques mots de vocabulaire:
- Une meiko est une apprentie geisha.
Un shamisen est un instrument traditionnel japonais à trois cordes, représenté sur l'avatar.
Le jeune homme s’efforce de chasser ses doutes aussitôt qu’il pénètre dans la pièce où va se dérouler la représentation. Un fin sourire éclaire son visage au même instant que la lumière braquée sur lui. Lumière à laquelle son prénom fait référence : Hikaru. Pour se donner du courage, il se répète une nouvelle fois qu’il est fait pour ça. Pour le spectacle.
Le taikomochi s’avance sur l’estrade et s’installe aux côtés de ses compagnes de scène : une geisha, ainsi qu’une meiko, dont la formation arriverait bientôt à son terme. Faisant abstraction des invités déjà présents, il pose son instrument sur ses genoux.
Combien de fois avait-il fait cela ? Certes, il n’avait pas l’expérience de son oncle, mais il ne comptait déjà à combien de reprises il avait fait vibrer les cordes de son shamisen. Il se souvenait néanmoins parfaitement du jour où il l’avait tenu dans ses mains pour la première fois. Il avait encore à l’époque les yeux brillants d’excitation et le sourire béat d’un adolescent s’imaginant déjà dompter les notes et les mélodies.
Évidemment, l’apprentissage de la musique, comme des danses et des chants traditionnels, s’était révélé beaucoup plus ardu que prévu. Les enseignants étaient stricts et ne toléraient aucune erreur, lui répétant sans cesse à quel point les clients pouvaient être exigeants envers leur industrie de luxe. Concernant l’art de manier les mots et de conter, Hikaru s’était senti plus à l’aise. De nature extravertie, il avait toujours été à l’école celui qui se dévouait pour présenter les travaux de groupes devant toute la classe. Bien qu’on lui ait mainte fois reproché son manque de sérieux, c’était bel et bien dans le fait de se mettre en scène qu’il puisait son plaisir.
Le silence s’installe dans la pièce. Les artistes sont prêts. Les invités se sont figés, n’attendant que le début de la représentation. Le taikomochi pose son regard sur son public. Il est là pour les divertir. Il compte bien utiliser ses talents pour leur faire vivre une soirée mémorable. Et faire en sorte que lui aussi s’amuse.
Le taikomochi s’avance sur l’estrade et s’installe aux côtés de ses compagnes de scène : une geisha, ainsi qu’une meiko, dont la formation arriverait bientôt à son terme. Faisant abstraction des invités déjà présents, il pose son instrument sur ses genoux.
Combien de fois avait-il fait cela ? Certes, il n’avait pas l’expérience de son oncle, mais il ne comptait déjà à combien de reprises il avait fait vibrer les cordes de son shamisen. Il se souvenait néanmoins parfaitement du jour où il l’avait tenu dans ses mains pour la première fois. Il avait encore à l’époque les yeux brillants d’excitation et le sourire béat d’un adolescent s’imaginant déjà dompter les notes et les mélodies.
Évidemment, l’apprentissage de la musique, comme des danses et des chants traditionnels, s’était révélé beaucoup plus ardu que prévu. Les enseignants étaient stricts et ne toléraient aucune erreur, lui répétant sans cesse à quel point les clients pouvaient être exigeants envers leur industrie de luxe. Concernant l’art de manier les mots et de conter, Hikaru s’était senti plus à l’aise. De nature extravertie, il avait toujours été à l’école celui qui se dévouait pour présenter les travaux de groupes devant toute la classe. Bien qu’on lui ait mainte fois reproché son manque de sérieux, c’était bel et bien dans le fait de se mettre en scène qu’il puisait son plaisir.
Le silence s’installe dans la pièce. Les artistes sont prêts. Les invités se sont figés, n’attendant que le début de la représentation. Le taikomochi pose son regard sur son public. Il est là pour les divertir. Il compte bien utiliser ses talents pour leur faire vivre une soirée mémorable. Et faire en sorte que lui aussi s’amuse.
[345 mots]
- Funa TakagiInvité
Premier grattement qui émet une note au grain acoustique. Premier sourire et regard jeté vers sa gauche. Premiers mouvements gracieux de ses comparses qui lui donne le signal de débuter sa mélodie. Une danse des geishas mélangeant cérémonie de thé et démonstration des apprentissages sur la balance du corps fait surface. La musique du shamisen s'élève et atteint toute la salle qui observe la scène respectueusement.
Hikaru laisse le temps planer encore un peu. Maintes fois, ils ont répété cette section; une kyrielle d'échecs sur le tempo est derrière lui. Ce soir, il va montrer qu'il connait la représentation comme le fond de sa poche. Soudain, le bras levé de la meiko l'avertit de son prochain geste.
Haussant les sourcils exagérément et analysant la foule d'un sourire tout en dents, il lève à son tour son bras tenant le plectre et, en voulant poursuivre sa musique, le grattoir s'échappe de ses mains et glisse vers sa droite, tout juste derrière son coussin. Le silence revient, les geishas s'immobilisent, attendant le prochain son. Faisant un visage surpris, Hikaru fouille furtivement derrière lui et agrippe ce qu'il cherchait. Froncant les sourcils et arborant une expression de victoire, il dépose son outil sur l'instrument et ferme les yeux pour montrer son dévouement dans sa composition.
Pourtant, la tonalité sonne différemment. Et de petits rires fusent parmi les invités. C'est le moment. Il ouvre les yeux et les écarquille en remarquant qu'il n'a pas pris le plectre, mais plutôt le pinceau de maquillage de la meiko! Alors c'est pour cela que ça sonne si doux! Il dépose sa main devant sa bouche pour montrer un "oups", la meiko reprend son pinceau d'un air faussement contrarié, le jeune homme tourne son torse vers l'arrière pour prendre le plectre et il le présente fièrement au public.
Les rires reviennent à la charge, de même que sa bonne humeur. Tout va bien pour l'instant. Tout roule comme sur des roulettes! Et il n'a pas encore dit son dernier mot!
348 mots
Hikaru laisse le temps planer encore un peu. Maintes fois, ils ont répété cette section; une kyrielle d'échecs sur le tempo est derrière lui. Ce soir, il va montrer qu'il connait la représentation comme le fond de sa poche. Soudain, le bras levé de la meiko l'avertit de son prochain geste.
Haussant les sourcils exagérément et analysant la foule d'un sourire tout en dents, il lève à son tour son bras tenant le plectre et, en voulant poursuivre sa musique, le grattoir s'échappe de ses mains et glisse vers sa droite, tout juste derrière son coussin. Le silence revient, les geishas s'immobilisent, attendant le prochain son. Faisant un visage surpris, Hikaru fouille furtivement derrière lui et agrippe ce qu'il cherchait. Froncant les sourcils et arborant une expression de victoire, il dépose son outil sur l'instrument et ferme les yeux pour montrer son dévouement dans sa composition.
Pourtant, la tonalité sonne différemment. Et de petits rires fusent parmi les invités. C'est le moment. Il ouvre les yeux et les écarquille en remarquant qu'il n'a pas pris le plectre, mais plutôt le pinceau de maquillage de la meiko! Alors c'est pour cela que ça sonne si doux! Il dépose sa main devant sa bouche pour montrer un "oups", la meiko reprend son pinceau d'un air faussement contrarié, le jeune homme tourne son torse vers l'arrière pour prendre le plectre et il le présente fièrement au public.
Les rires reviennent à la charge, de même que sa bonne humeur. Tout va bien pour l'instant. Tout roule comme sur des roulettes! Et il n'a pas encore dit son dernier mot!
348 mots
- Erika [SnKR]Invité
- Vocabulaire:
- Un Hanamachi est un quartier où vivent et exercent les geishas.
Il n’y a rien de plus galvanisant pour Hikaru que d’entendre rire son public. Il reprend le morceau de même que les femmes leur danse. À présent, son sourire est sincère. Et la soirée ne fait que commencer. Il conserve cependant la rigueur attendue de son travail jusqu’à la fin de cette première partie de la représentation. Les dernières notes s’égrènent et le silence qui s’en suit est rapidement couvert par les applaudissements de l’auditoire.
Le taikomochi comme les geishas remercient l’accueil réservé à leur performance. En balayant la pièce du regard, les yeux du jeune homme s’arrêtent sur un visage : Shin Tanaka, chef d’entreprise fortuné à l’origine de cette soirée. Hikaru le connait de vue et de réputation, il s’agit là d’un client régulier fréquentant souvent son hanamachi.
Les deux femmes descendent de l’estrade pour se mêler aux invités et converser avec eux pendant une partie du repas servi pour l’occasion. Leur camarade se lève à son tour, dépose son shamisen au fond de la scène, à proximité des coulisses, puis rejoint les tables. C’est alors Monsieur Tanaka qui quitte sa place pour s’installer à côté du taikomochi, à la grande surprise de ce dernier. Mais l’homme arbore un grand sourire.
- Il semblerait que votre petit numéro ait plu.
Hikaru étire à son tour ses lèvres avant de répondre :
- Vous savez, un « numéro », comme vous dites, ne fonctionne que face à un public de qualité.
Il désigne alors de la main une bouteille de vin posée sur la table face à eux, demandant implicitement à son interlocuteur s’il souhaite être servi. Ce dernier acquiesce. Le jeune homme entreprend donc de remplir son verre puis renchérit :
- Vous avez de la chance ! J’ai un jour laissé échapper une telle bouteille de mes mains en servant un invité de marque… Bien évidemment celui-ci portait une chemise d’un blanc immaculé ! Cependant, je vous laisse deviner si l’incident était ou non volontaire.
Le chef d’entreprise éclate bruyamment de rire. Hikaru le rejoint dans son esclaffement : il semble avoir conquis l’hôte de la soirée.
Le taikomochi comme les geishas remercient l’accueil réservé à leur performance. En balayant la pièce du regard, les yeux du jeune homme s’arrêtent sur un visage : Shin Tanaka, chef d’entreprise fortuné à l’origine de cette soirée. Hikaru le connait de vue et de réputation, il s’agit là d’un client régulier fréquentant souvent son hanamachi.
Les deux femmes descendent de l’estrade pour se mêler aux invités et converser avec eux pendant une partie du repas servi pour l’occasion. Leur camarade se lève à son tour, dépose son shamisen au fond de la scène, à proximité des coulisses, puis rejoint les tables. C’est alors Monsieur Tanaka qui quitte sa place pour s’installer à côté du taikomochi, à la grande surprise de ce dernier. Mais l’homme arbore un grand sourire.
- Il semblerait que votre petit numéro ait plu.
Hikaru étire à son tour ses lèvres avant de répondre :
- Vous savez, un « numéro », comme vous dites, ne fonctionne que face à un public de qualité.
Il désigne alors de la main une bouteille de vin posée sur la table face à eux, demandant implicitement à son interlocuteur s’il souhaite être servi. Ce dernier acquiesce. Le jeune homme entreprend donc de remplir son verre puis renchérit :
- Vous avez de la chance ! J’ai un jour laissé échapper une telle bouteille de mes mains en servant un invité de marque… Bien évidemment celui-ci portait une chemise d’un blanc immaculé ! Cependant, je vous laisse deviner si l’incident était ou non volontaire.
Le chef d’entreprise éclate bruyamment de rire. Hikaru le rejoint dans son esclaffement : il semble avoir conquis l’hôte de la soirée.
[350 mots]
- Funa TakagiInvité
- Vocabulaire:
- Kanzashi: Accessoire ornemental trouvé dans les chignons des geishas et des meikos;
- Zori: sandales à la semelle fine portées par les geishas (vs les okobos qui sont les sandales aux semelles épaisses conçues pour les meikos)
Le rire gras de Tanaka-dono a une incidence involontairement efficace: les regards intrigués se posent désormais sur le dos du jeune homme, des murmures s'échappent entre les invités et une agglutination se précipite autour des deux personnages. Les épaules d'Hikaru se redressent, son torse se bombe glorieusement et il prend cette perche qui lui est tendue si allègrement.
Terminant de verser le vin dans sa propre coupe, il s'éloigne légèrement du lieu où se trouvent les boissons et il poursuit sa lancée verbale de petites anecdotes humoristiques.
- Si vous considérez que mon histoire est digne d'un tel éclat de votre part, j'ai bien hâte de vous entendre, vous et nos humbles invités, sur les prochains scoops que je vous partagerai. Tout d'abord, il y a de cela déjà quelques semaines, figurez-vous que notre chère geisha, Kikuchi-san, a pensé que les baguettes qu'elle posait dans ses cheveux faisaient partie de son kanzashi. Mais! En réalité, c'était les baguettes qu'avait utilisé notre chère meiko, Ueno-san, pour consommer de succulents sashimis au thon!
Le public se délecte de cette histoire. Kikuchi-san ne semble pas trop apprécier qu'on lui rappelle cet événement, car une moue se creuse subtilement sur le coin de ses lèvres. Elle l'efface en un clin d'oeil en se cachant le visage pour feigner un rire.
Puis, le taikomochi enchaine les anecdotes l'une après l'autre: Ueno qui prend les zoris de Kikuchi et qui trébuche au premier pas, une ancienne meiko qui souhait teindre ses dents en noir avec un crayon de type Sharpie, une geisha d'un autre hanamachi qui était venu en visite et qui avait cru que Kikuchi était plus jeune qu'Ueno, autant en âge qu'en expérience...
Bref, les paroles déferlent, les cordes vocales sont usées à bon escient, les gens manifestent un intérêt pour ce qu'il raconte. Il s'arrête, néanmoins, dans son élan pour s'occuper de son fidèle (et renommé) client. Il offre une courbette élégante pour autoriser les applaudissements d'autrui.
349 mots
- Erika [SnKR]Invité
Hikaru se délecte des retours joyeux des invités. C’est ainsi qu’il veut vivre et faire vivre son métier. Ce n’est sans doute pas sans raison que leur art est en train de disparaitre. Selon lui, les gens se désintéressent des traditions trop strictes : il faut donc accepter de les faire évoluer, de les moderniser pour qu’elles puissent subsister.
Le jeune homme ne compte pas s’arrêter là. Il a le public pour lui, autant en profiter.
- Me permettez-vous de vous présenter mon plus grand talent, et ce en toute humilité ?
Il se tourne légèrement vers leur hôte. Celui-ci acquiesce, toujours le sourire aux lèvres et son verre à la main. Hikaru incline le buste et se retire furtivement dans les coulisses. Sans perdre de temps, ne voulant pas faire patienter les invités trop longtemps, il se saisit du maquillage de la geisha. En quelques coups de pinceaux, il colore le coin de ses yeux de rouge, puis donne à ses lèvres une teinte écarlate. Un coup d’œil dans le miroir avant de retourner se mettre en scène.
Certains réagissent à son retour en arborant une expression de surprise, d’autres laissent échapper un nouveau rire. Le jeune homme ainsi grimé déploie un éventail attrapé au passage dans les affaires d’Ueno.
- Voilà, je dois vous avouer que j’ai failli ne jamais devenir taikomochi. Car, en effet, je suis tellement gracieux et délicat que l’on était à deux doigts de me donner le titre de geisha… J’ai refusé, bien évidemment, je ne souhaitais pas faire de l’ombre à mes camarades.
Jouant l’exagération pour accompagner ses paroles, Hikaru termine sa gestuelle théâtrale en désignant de la main Kikuchi et Ueno, dont l’air pincé le fait sourire.
- Mais ! Voyez par vous-même.
Il entame alors une chorégraphie, l’une des danses traditionnelles les plus connues. Il ne connait les gestes que grossièrement après avoir vu les jeunes femmes s’entrainer maintes et maintes fois. La maitrise des pas approximative est bien visible, même pour des non-initiés. Mais le public glousse, même ceux qui roulent des yeux esquisse un sourire. Hikaru est ravi.
Le jeune homme ne compte pas s’arrêter là. Il a le public pour lui, autant en profiter.
- Me permettez-vous de vous présenter mon plus grand talent, et ce en toute humilité ?
Il se tourne légèrement vers leur hôte. Celui-ci acquiesce, toujours le sourire aux lèvres et son verre à la main. Hikaru incline le buste et se retire furtivement dans les coulisses. Sans perdre de temps, ne voulant pas faire patienter les invités trop longtemps, il se saisit du maquillage de la geisha. En quelques coups de pinceaux, il colore le coin de ses yeux de rouge, puis donne à ses lèvres une teinte écarlate. Un coup d’œil dans le miroir avant de retourner se mettre en scène.
Certains réagissent à son retour en arborant une expression de surprise, d’autres laissent échapper un nouveau rire. Le jeune homme ainsi grimé déploie un éventail attrapé au passage dans les affaires d’Ueno.
- Voilà, je dois vous avouer que j’ai failli ne jamais devenir taikomochi. Car, en effet, je suis tellement gracieux et délicat que l’on était à deux doigts de me donner le titre de geisha… J’ai refusé, bien évidemment, je ne souhaitais pas faire de l’ombre à mes camarades.
Jouant l’exagération pour accompagner ses paroles, Hikaru termine sa gestuelle théâtrale en désignant de la main Kikuchi et Ueno, dont l’air pincé le fait sourire.
- Mais ! Voyez par vous-même.
Il entame alors une chorégraphie, l’une des danses traditionnelles les plus connues. Il ne connait les gestes que grossièrement après avoir vu les jeunes femmes s’entrainer maintes et maintes fois. La maitrise des pas approximative est bien visible, même pour des non-initiés. Mais le public glousse, même ceux qui roulent des yeux esquisse un sourire. Hikaru est ravi.
[349 mots]
- Funa TakagiInvité
Soudain, Kikuchi prend la relève en tapant dans ses mains et en déclarant aux hôtes qu'elle reprend officiellement les rênes de la soirée, surtout qu'Hikaru semble lui avoir volé la vedette. S'échangeant un regard habilement complice, le jeune homme comprend les raisons de la geisha et la laisse présenter sa partie.
Tandis qu'elle s'assoit, elle convie les personnes à un petit jeu qui inclut un bol au centre de la table devant elle. Elle explique les règlements: au rythme de la mélodie qu'elle chantera, et qui s'accélérera au fil du temps, Kikuchi et un invité doivent, chacun leur tour, taper le bol avec leur paume. Si quelqu'un décide de prendre le bol dans son tour, son concurrent doit alors taper le centre de la table avec son poing. La personne possédant le bol ne peut l'avoir que pour trois tours d'affilée maximum. Le perdant est celui qui tapera sur la coupelle avec le poing ou sur la table avec sa paume.
Tokimochi a toujours laissé sa partenaire de soirée animer seule ce jeu. Toutefois, ce soir, une illumination éclaire ses idées. Il se dit qu'il peut probablement tenter sa chance et repousser plus loin les limites d'un taikomochi. Joignant ses mains ensemble, il propose à Kikuchi de créer lui-même la mélodie qui s'intensifiera avec son shamisen et qu'elle pourrait l'accompagner au chant. La femme réfléchit à la suggestion et accepte, non sans camoufler sa légère appréhension. À cela, Hikaru lui lance un clin d'oeil.
Aussitôt, il file vers l'endroit où repose son fameux instrument de musique. Se positionnant et attendant le signal de sa compagne de jeu, il songe au morceau qu'il choisira. Puis, un éclair de génie lui traverse le cerveau. Ah, oui, voilà, il sait exactement quoi jouer. C'est parti.
Dès qu'il entend le début de l'activité, il gratte les cordes de son shamisen, échappant au départ une musique traditionnel, mais cette dernière se transformant graduellement en un générique d'ouverture d'un anime populaire.
Tandis qu'elle s'assoit, elle convie les personnes à un petit jeu qui inclut un bol au centre de la table devant elle. Elle explique les règlements: au rythme de la mélodie qu'elle chantera, et qui s'accélérera au fil du temps, Kikuchi et un invité doivent, chacun leur tour, taper le bol avec leur paume. Si quelqu'un décide de prendre le bol dans son tour, son concurrent doit alors taper le centre de la table avec son poing. La personne possédant le bol ne peut l'avoir que pour trois tours d'affilée maximum. Le perdant est celui qui tapera sur la coupelle avec le poing ou sur la table avec sa paume.
Tokimochi a toujours laissé sa partenaire de soirée animer seule ce jeu. Toutefois, ce soir, une illumination éclaire ses idées. Il se dit qu'il peut probablement tenter sa chance et repousser plus loin les limites d'un taikomochi. Joignant ses mains ensemble, il propose à Kikuchi de créer lui-même la mélodie qui s'intensifiera avec son shamisen et qu'elle pourrait l'accompagner au chant. La femme réfléchit à la suggestion et accepte, non sans camoufler sa légère appréhension. À cela, Hikaru lui lance un clin d'oeil.
Aussitôt, il file vers l'endroit où repose son fameux instrument de musique. Se positionnant et attendant le signal de sa compagne de jeu, il songe au morceau qu'il choisira. Puis, un éclair de génie lui traverse le cerveau. Ah, oui, voilà, il sait exactement quoi jouer. C'est parti.
Dès qu'il entend le début de l'activité, il gratte les cordes de son shamisen, échappant au départ une musique traditionnel, mais cette dernière se transformant graduellement en un générique d'ouverture d'un anime populaire.
349 mots
- Spoiler:
- Je vous invite à cliquer sur la phrase "générique d'ouverture d'un anime populaire" pour avoir une belle surprise
- Erika [SnKR]Invité
Les soudaines notes endiablées qui s’enchainent déstabilisent Kikuchi qui pose sa paume sur la table. Une moue frustrée apparait sur son visage l’espace d’un instant, avant de reprendre son sourire poli et de saluer le jeu de son adversaire. Les invités applaudissent ; Hikaru capte dans les regards que l’appréciation du public lui ait autant destiné qu’au vainqueur. Un autre homme demande à jouer.
- Je peux également chanter, si vous le souhaitez !
Il reprend sa mélodie d’anime, en adoucit le rythme et entonne de manière dramatique :
- Zaaankooku na tenshi no yooouu ni…
La partie voit déjà son terme arriver, l’adversaire de Kikuchi étant pris d’un fou rire. Contagieux, les gloussements se répandent parmi l’auditoire. Hikaru balaye le public d’un regard faussement étonné, comme s’il ne comprenait pas ce qui les amusait tant. Mais dans les yeux amusés, le jeune homme en croise deux qui, à l’inverse, lancent des éclairs. Visiblement, la tournure de la soirée ne plait plus du tout à la geisha, elle profite de ces courts instants d’euphorie pour le lui faire comprendre.
Peut-être vaut-il mieux qu’il se calme un peu. Il ne souhaite pas que la jeune femme aille se plaindre à son sujet parce qu’il était allé trop loin. Non, la soirée se déroule beaucoup trop bien pour lui pour risquer de tout gâcher. Les invités, eux, semblent ravis, il espère donc fort que Shin Tanaka fasse remonter de très bons retours sur sa performance. Car le taikomochi sait que sa carrière est menacée : les gens de son milieu ne voient pas son exubérance d’un très bon œil, à tel point qu’il a déjà failli se faire renvoyer à deux ou trois reprises.
La discipline est donc le maitre-mot de la suite du jeu. Après quoi, Kikuchi et Ueno performe une nouvelle danse. Hikaru joue, il se plonge dans sa musique. Il ferme les yeux, vit sa mélodie. Les notes joyeuses lui donnent envie de danser lui aussi. Emporté, il signe le dernier accord d’un grand geste. Il sent son plectre accrocher quelques choses. Un crac le ramène à la réalité.
- Je peux également chanter, si vous le souhaitez !
Il reprend sa mélodie d’anime, en adoucit le rythme et entonne de manière dramatique :
- Zaaankooku na tenshi no yooouu ni…
La partie voit déjà son terme arriver, l’adversaire de Kikuchi étant pris d’un fou rire. Contagieux, les gloussements se répandent parmi l’auditoire. Hikaru balaye le public d’un regard faussement étonné, comme s’il ne comprenait pas ce qui les amusait tant. Mais dans les yeux amusés, le jeune homme en croise deux qui, à l’inverse, lancent des éclairs. Visiblement, la tournure de la soirée ne plait plus du tout à la geisha, elle profite de ces courts instants d’euphorie pour le lui faire comprendre.
Peut-être vaut-il mieux qu’il se calme un peu. Il ne souhaite pas que la jeune femme aille se plaindre à son sujet parce qu’il était allé trop loin. Non, la soirée se déroule beaucoup trop bien pour lui pour risquer de tout gâcher. Les invités, eux, semblent ravis, il espère donc fort que Shin Tanaka fasse remonter de très bons retours sur sa performance. Car le taikomochi sait que sa carrière est menacée : les gens de son milieu ne voient pas son exubérance d’un très bon œil, à tel point qu’il a déjà failli se faire renvoyer à deux ou trois reprises.
La discipline est donc le maitre-mot de la suite du jeu. Après quoi, Kikuchi et Ueno performe une nouvelle danse. Hikaru joue, il se plonge dans sa musique. Il ferme les yeux, vit sa mélodie. Les notes joyeuses lui donnent envie de danser lui aussi. Emporté, il signe le dernier accord d’un grand geste. Il sent son plectre accrocher quelques choses. Un crac le ramène à la réalité.
[349 mots]
- Funa TakagiInvité
Son épaule s'est-elle disloquée? L'une des trois cordes de son shamisen s'est-elle enfuie de sa position? Le plectre s'est-il fractionné en heurtant un objet volant non-identifié qui passait tout bonnement par là lorsqu'il a soulevé le bras? Rien de tout cela. En fait, tandis qu'il ressent la goutte de sueur couler sinueusement sur le coin de sa tempe, il se dit qu'il aurait tellement aimé que cela soit l'une de ces trois options qui s'étaient déroulées au lieu de la réalité qu'il doit désormais confronter.
Son pouls augmente la cadence. Ses yeux n'ont plus d'attention et se mouvent sur les silhouettes floutées qui obstruent sa vue. Sa respiration, précipitée et sonore, mêle exercice effréné et angoisse grandissante.
Le premier repère qui l'alarme est le cri refoulé d'Ueno et l'halètement consterné de la geisha. En un instant, sa concentration réapparait et il observe la scène tout en confrontant ses peurs. Les veines de ses joues s'activent sans crier gare en remarquant la délicate peau de la jambe de Kikuchi. Pourquoi est-il en mesure de souligner si facilement le raffinement poreux de sa comparse? Parce qu'un bel éclair s'est fissuré en plein dans son kimono. Et cet éclair a été créé nul autre que part Hikaru lui-même, en collaboration avec son plectre. Elle était trop près - non, plutôt l'inverse - et le mouvement a été tel que l'air s'est amincie au moment du contact entre ces deux objets.
La foule commence à saisir la situation et des réactions jaillissent automatiquement. Certains invités émettent un rire jaune et malaisé, ne sachant pas si c'était prévu dans le numéro. D'autres sont sidérés, sachant pertinemment que ce genre de costume coûte une fortune, seulement pour l'acquérir. Le reste garde le silence, anticipant nerveusement la suite des événements. Hikaru se joint involontairement à cette fraction du public, car il n'a pipé mot depuis l'incident, du moins, rien d'autre que son souffle bruyant. Oups...
Son pouls augmente la cadence. Ses yeux n'ont plus d'attention et se mouvent sur les silhouettes floutées qui obstruent sa vue. Sa respiration, précipitée et sonore, mêle exercice effréné et angoisse grandissante.
Le premier repère qui l'alarme est le cri refoulé d'Ueno et l'halètement consterné de la geisha. En un instant, sa concentration réapparait et il observe la scène tout en confrontant ses peurs. Les veines de ses joues s'activent sans crier gare en remarquant la délicate peau de la jambe de Kikuchi. Pourquoi est-il en mesure de souligner si facilement le raffinement poreux de sa comparse? Parce qu'un bel éclair s'est fissuré en plein dans son kimono. Et cet éclair a été créé nul autre que part Hikaru lui-même, en collaboration avec son plectre. Elle était trop près - non, plutôt l'inverse - et le mouvement a été tel que l'air s'est amincie au moment du contact entre ces deux objets.
La foule commence à saisir la situation et des réactions jaillissent automatiquement. Certains invités émettent un rire jaune et malaisé, ne sachant pas si c'était prévu dans le numéro. D'autres sont sidérés, sachant pertinemment que ce genre de costume coûte une fortune, seulement pour l'acquérir. Le reste garde le silence, anticipant nerveusement la suite des événements. Hikaru se joint involontairement à cette fraction du public, car il n'a pipé mot depuis l'incident, du moins, rien d'autre que son souffle bruyant. Oups...
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- Spoiler:
- Je te l'ai dit personnellement déjà, mais ce fut tout un bonheur que de concevoir cette histoire avec toi! J'ai tellement apprécié que nos idées s'imbriquaient à la perfection et que notre petit Hikaru ait vu le jour! Au plaisir de se recroiser sur le chemin d'un possible prochain Interfo!
- Erika [SnKR]Invité
- Vocabulaire:
- La Okaasan [littéralement mère/maman] est la femme impliquée de la formation des geishas.
Un manzai est une comédie japonaise centrée sur deux personnages : le tsukkomi [intelligent et sérieux] et le boke [l'inverse].
Le temps s’est comme arrêté. Hikaru n’arrive pas fixer autre chose que la déchirure dans la soie luxueuse. Personne ne semble oser bouger et briser cet instant d’inertie, et pourtant, malgré son air figé, l’esprit du taikomochi bouillonne. Il imagine déjà la pluie d’insultes qu’il va recevoir de Kikuchi et le regard déçu, dégouté, de la Okasan.
Il se voit à genoux, la face contre le sol à demander pardon, puis vider son compte en banque pour pouvoir rembourser le kimono. Il sait que Shin Tanaka ne viendra pas sauver les apparences en lui offrant une bonne critique. Il entend déjà les remontrances de ses parents quant à son comportement. Il devine d’ici la profonde déception de son oncle.
La geisha finit par mettre un terme à cette ambiance de sidération en se précipitant dans les coulisses. Elle qui a d’habitude une si bonne maitrise d’elle-même cède à la honte et préfère cacher ses sanglots. Cela fait réagir Ueno qui, bien que moins expérimentée que Kikuchi, décide de prendre maladroitement les choses en main. Elle se tourne vers le public, sourit, tape dans ses mains et propose joyeusement de passer à la seconde partie de la soirée : un karaoké.
Les invités échangent des murmures, mais plusieurs hochements de tête répondent à la proposition de la meiko. Celle-ci, ignorant proprement Hikaru, descend de l’estrade pour inviter tout le monde à se lever et à la suivre.
Le taikomochi cherche parmi les gens un regard ami, au moins compatissant. Mais il ne trouve que de l’indifférence. Shin Tanaka passe la porte sans même un dernier coup d’œil derrière lui. Il n’ose alors pas bouger, encore moins aller voir Kikuchi. C’est peine perdue d’aller essayer de la consoler : sa fierté refuserait du réconfort de la part de celui à l’origine de ses tourments.
Hikaru se tourne vers la lumière toujours braquée sur lui. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose. Il ferait sans doute une meilleure carrière en tant que boke dans un manzai.
Ce soir était sa dernière représentation. Maintenant il le sait.
On le vire le soir même.
Il se voit à genoux, la face contre le sol à demander pardon, puis vider son compte en banque pour pouvoir rembourser le kimono. Il sait que Shin Tanaka ne viendra pas sauver les apparences en lui offrant une bonne critique. Il entend déjà les remontrances de ses parents quant à son comportement. Il devine d’ici la profonde déception de son oncle.
La geisha finit par mettre un terme à cette ambiance de sidération en se précipitant dans les coulisses. Elle qui a d’habitude une si bonne maitrise d’elle-même cède à la honte et préfère cacher ses sanglots. Cela fait réagir Ueno qui, bien que moins expérimentée que Kikuchi, décide de prendre maladroitement les choses en main. Elle se tourne vers le public, sourit, tape dans ses mains et propose joyeusement de passer à la seconde partie de la soirée : un karaoké.
Les invités échangent des murmures, mais plusieurs hochements de tête répondent à la proposition de la meiko. Celle-ci, ignorant proprement Hikaru, descend de l’estrade pour inviter tout le monde à se lever et à la suivre.
Le taikomochi cherche parmi les gens un regard ami, au moins compatissant. Mais il ne trouve que de l’indifférence. Shin Tanaka passe la porte sans même un dernier coup d’œil derrière lui. Il n’ose alors pas bouger, encore moins aller voir Kikuchi. C’est peine perdue d’aller essayer de la consoler : sa fierté refuserait du réconfort de la part de celui à l’origine de ses tourments.
Hikaru se tourne vers la lumière toujours braquée sur lui. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose. Il ferait sans doute une meilleure carrière en tant que boke dans un manzai.
Ce soir était sa dernière représentation. Maintenant il le sait.
On le vire le soir même.
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- Spoiler:
- Merciiiii pour ce rp
J'espère que notre petit Hikaru aura du succès dans sa nouvelle carrière
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