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- InvitéInvité
Croquer autour d’un café
feat. Gareth
Les mains de Moon nouent soigneusement un carré de soie autour de sa gorge. Un vêtement fin, élégant, orné d’un discret “H”. Si le style de Moon n’est d’habitude pas ostentatoire, elle prend plaisir à se sentir luxueuse. Avec la paye des vacances, elle s’est permis ce petit carré Hermès. Un classique.
C’est qu’il commence à faire froid. En soirée, le vent se lève et se niche dans le creux de sa nuque nue. C’est qu’elle aime se sentir élégante, lors de ses sorties dans des cafés. De plus en plus rares, ce genre de sorties. C’est que depuis la fin du mois de septembre, elle s’est promis de passer moins de temps dans les blind date. Plus de temps dans les bras d’un certain professeur de design.
Et pourtant, aujourd’hui, elle se permet une petite tromperie.
Oh ! Détrompez-vous. Il ne s’agit là de rien de grave. Et surtout rien de luxurieux. Même si Monsieur Kobayashi a de bons arguments, Moon a arrêté de chasser. Et si elle a décidé de le rencontrer dans un petit café de Kobe, c’est pour apprendre à dessiner.
Il y a quelques mois, Moon a pris la référence du club d’arts plastiques. Et si elle était bien sûre d’elle lorsqu’elle a signé les papiers, au cours des semaines, sa confiance a petit à petit diminué. C’est qu’elle n’a pas le niveau pour épauler ses étudiants, et bien souvent ils sont meilleurs qu’elle. Bien que le statut de référent ne soit pas celui d’un professeur, Moon se sent bien inutile, face à toutes ces têtes blondes en soif de savoir. Elle veut apprendre à dessiner, elle aussi, pour pouvoir aider les étudiants en difficulté.
Dans un premier temps, elle a laissé une petite annonce sur la porte du club. Celle-ci a trouvé preneur ! Un petit lycéen qui s’est improvisé professeur lors de quelques cours. Si ceux-ci étaient intéressants, Moon a rapidement eu l’impression de stagner. C’est que la relation était compliquée : le jeune avait du mal à trouver sa place de professeur, et Moon de le considérer comme tel. Alors, elle a pris de bonnes résolutions : après les vacances, elle payerait un adulte, un vrai.
Et elle est tombée sur Gareth.
Enfin, tombée. Disons qu’ils se sont croisés dans la salle des professeurs. D’abord, ils se saluaient poliment, comme de simples collègues. Puis, ont commencé à discuter, quelques mots, pour prendre des nouvelles. Et petit à petit, parce qu’ils ont presque le même âge, ont commencé à avoir des discussions sympathiques. Difficile de les qualifier d’amis, mais Moon a pris le courage à deux mains, et a osé lui demander, un beau matin : “Kobayashi-san, s'il vous plaît, apprenez-moi à dessiner”.
Une requête qu’on a dû lui poser des dizaines et des dizaines de fois. C’est le professeur parfait pour Moon. A peu près son âge, des qualifications plus que suffisantes, une personnalité assez calme. Pourquoi Gareth et pas un certain roux ? Parce que ça suffit de mélanger personnel et professionnel ! Moon a le droit d'avoir du temps pour soi ! (Se dit-elle à elle-même).
Une robe assez légère, des collants fins, des petits escarpins et une veste en lin : Moon est sortie. C’est Gareth qui a donné le lieu de rendez-vous. Un petit café dans le quartier. Un établissement sympathique que Moon a eu la chance de fréquenter à quelques occasions. C’est qu’il a un atout charme : il est rempli de lapins. Parfois, ils viennent sur les cuisses, jouent avec des petites carottes en peluche, ou encore dorment contre les radiateurs. Peut-être que c’est pour les croquer ?
Elle pousse la porte vitrée et scanne la pièce du regard. Elle trouve sans peine Gareth : grand, châtain. Et alors qu’elle se rapproche de lui, une petite touffe de cheveux bruns. Moon fronce les sourcils : c’est pas la texture de poils de lapins, ça ! Et alors qu’elle se rapproche, elle découvre Chiaki. Le gamin du professeur d’arts plastiques, dont elle a tant entendu parler. Et alors que leurs regards se croisent, le visage de Moon s’illumine d’un large sourire :
Elle s’adresse à Chiaki, avant même de saluer Gareth.
Elle se retourne de nouveau vers l’enfant, alors qu’elle s'assoit et pose son sac sur ses cuisses :
C’est qu’il commence à faire froid. En soirée, le vent se lève et se niche dans le creux de sa nuque nue. C’est qu’elle aime se sentir élégante, lors de ses sorties dans des cafés. De plus en plus rares, ce genre de sorties. C’est que depuis la fin du mois de septembre, elle s’est promis de passer moins de temps dans les blind date. Plus de temps dans les bras d’un certain professeur de design.
Et pourtant, aujourd’hui, elle se permet une petite tromperie.
Oh ! Détrompez-vous. Il ne s’agit là de rien de grave. Et surtout rien de luxurieux. Même si Monsieur Kobayashi a de bons arguments, Moon a arrêté de chasser. Et si elle a décidé de le rencontrer dans un petit café de Kobe, c’est pour apprendre à dessiner.
Il y a quelques mois, Moon a pris la référence du club d’arts plastiques. Et si elle était bien sûre d’elle lorsqu’elle a signé les papiers, au cours des semaines, sa confiance a petit à petit diminué. C’est qu’elle n’a pas le niveau pour épauler ses étudiants, et bien souvent ils sont meilleurs qu’elle. Bien que le statut de référent ne soit pas celui d’un professeur, Moon se sent bien inutile, face à toutes ces têtes blondes en soif de savoir. Elle veut apprendre à dessiner, elle aussi, pour pouvoir aider les étudiants en difficulté.
Dans un premier temps, elle a laissé une petite annonce sur la porte du club. Celle-ci a trouvé preneur ! Un petit lycéen qui s’est improvisé professeur lors de quelques cours. Si ceux-ci étaient intéressants, Moon a rapidement eu l’impression de stagner. C’est que la relation était compliquée : le jeune avait du mal à trouver sa place de professeur, et Moon de le considérer comme tel. Alors, elle a pris de bonnes résolutions : après les vacances, elle payerait un adulte, un vrai.
Et elle est tombée sur Gareth.
Enfin, tombée. Disons qu’ils se sont croisés dans la salle des professeurs. D’abord, ils se saluaient poliment, comme de simples collègues. Puis, ont commencé à discuter, quelques mots, pour prendre des nouvelles. Et petit à petit, parce qu’ils ont presque le même âge, ont commencé à avoir des discussions sympathiques. Difficile de les qualifier d’amis, mais Moon a pris le courage à deux mains, et a osé lui demander, un beau matin : “Kobayashi-san, s'il vous plaît, apprenez-moi à dessiner”.
Une requête qu’on a dû lui poser des dizaines et des dizaines de fois. C’est le professeur parfait pour Moon. A peu près son âge, des qualifications plus que suffisantes, une personnalité assez calme. Pourquoi Gareth et pas un certain roux ? Parce que ça suffit de mélanger personnel et professionnel ! Moon a le droit d'avoir du temps pour soi ! (Se dit-elle à elle-même).
Une robe assez légère, des collants fins, des petits escarpins et une veste en lin : Moon est sortie. C’est Gareth qui a donné le lieu de rendez-vous. Un petit café dans le quartier. Un établissement sympathique que Moon a eu la chance de fréquenter à quelques occasions. C’est qu’il a un atout charme : il est rempli de lapins. Parfois, ils viennent sur les cuisses, jouent avec des petites carottes en peluche, ou encore dorment contre les radiateurs. Peut-être que c’est pour les croquer ?
Elle pousse la porte vitrée et scanne la pièce du regard. Elle trouve sans peine Gareth : grand, châtain. Et alors qu’elle se rapproche de lui, une petite touffe de cheveux bruns. Moon fronce les sourcils : c’est pas la texture de poils de lapins, ça ! Et alors qu’elle se rapproche, elle découvre Chiaki. Le gamin du professeur d’arts plastiques, dont elle a tant entendu parler. Et alors que leurs regards se croisent, le visage de Moon s’illumine d’un large sourire :
Bonjour toi !
Elle s’adresse à Chiaki, avant même de saluer Gareth.
Bonjour Kobayashi-san, merci de prendre de votre temps pour m’apprendre à dessiner.
Elle se retourne de nouveau vers l’enfant, alors qu’elle s'assoit et pose son sac sur ses cuisses :
Comment tu t’appelles ? Moi c’est Moon.
Code by awful modifié par Gin
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
On va voir des lapins ! Sûrement la phrase que Chiaki a répété le plus tout au long du week-end. J’ai fais l’erreur de lui en parler un peu trop tôt, j’ai retenu la leçon ! Ce serait mentir de ne pas admettre qu’il n’y a rien de plus adorable que son enthousiasme malgré tout.
Le froid toque aux portes de Kobe, les tenues légères rejoignent les placards. Un petit pull chaud crème pour Chiaki et un pantalon en coton bleu marine, ayant déjà vu les pires atrocités. Je sais qu’il ne fera que se traîner parterre à la poursuite des lapins. J’enfile mon pull blanc fin associé à un jean simple, attrape ma veste aviateur kaki d’une main et nous sommes partis ! Chiaki trottine jusqu’à l’ascenseur en chantonnant «lapins, lapins !», qu’il en oublie d’appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée comme il aime si bien le faire.
Donner des cours de dessins à une autre professeur, c’est quelque chose que je n’ai jamais fais. C’est au détour d’une conversation que Kawaguchi-san me l’a poliment demandé. Un beau matin en salle des professeurs, je lui avais répondu : « Si vous avez du temps, avec plaisir».
Des années que je n’ai pas été en tête à tête avec une autre femme que mon ex-compagne ou Irumi, ma sœur de cœur. C’est un sentiment... Etrange dirais-je. Cela n’a rien d’un rendez-vous. Kawaguchi-san, bien qu’étant une très belle femme, n’a pas chassé l’image de celle qui occupe toujours mes pensées. Pourtant, je sens naître une petite angoisse. Que je m’efforce de chasser, c’est en tant que collègue que nous nous voyons, pas de quoi se triturer la cervelle. Il m’a de plus semblé capter, à la volée, quelques échanges de regards entre elle et Yamashiro-san. Ce n’est pas la discrétion qui étouffe ce dernier soit dit en passant. Note à moi-même, en avoir le cœur net et le cuisiner un jour.
Rassuré par ce souvenir, nous arrivons au petit café. Chiaki fait une entrée fracassante. Je dois le retenir par la main avant qu’il ne se transforme en câlineur de lapins professionnel, ou traumatiseur, c’est selon. Je nous trouve une banquette un peu à l’écart et pose mes affaires. Kawaguchi-san arrive quelques minutes après, toujours aussi élégante même en dehors du travail ! Je devine tout de suite la cause de son air illuminé, je n’ai rien à envier aux autres mais n’ai pas ce pouvoir ! Chiaki lève la tête et appui ses coude sur la table.
« Bon’our ! »
« Bonjour Kawaguchi-san, il n’y a pas de quoi, ça me fait plaisir. »
Ma collègue s’assoit en face de nous et reporte son attention sur la vedette du moment.
« Moi c’est Chiaki ! Moon-chan, t’aimes les lapins ? Moi je veux pleiiin de lapins ! »
Chiaki ouvre grand les bras. Je grimace. L’éventualité qu’il ressorte du café sans lapin et en pleurant ne m’avait pas effleuré l’esprit.
« Je crois que je vais regretter d’avoir choisi ce café... M’enfin, ce ne serait pas drôle sinon. Alors, qu’est-ce que vous souhaitez apprendre exactement ? Que je cible un peu. »
Un serveur vient quelques secondes après prendre notre commande. Ce sera une limonade pour moi et... Rien pour mon fils qui a déjà quitté la banquette et caresse un ami à longues oreilles gris. Il va falloir que je le surveille, décidément je n’ai pensé à rien !
agoraLe froid toque aux portes de Kobe, les tenues légères rejoignent les placards. Un petit pull chaud crème pour Chiaki et un pantalon en coton bleu marine, ayant déjà vu les pires atrocités. Je sais qu’il ne fera que se traîner parterre à la poursuite des lapins. J’enfile mon pull blanc fin associé à un jean simple, attrape ma veste aviateur kaki d’une main et nous sommes partis ! Chiaki trottine jusqu’à l’ascenseur en chantonnant «lapins, lapins !», qu’il en oublie d’appuyer sur le bouton du rez-de-chaussée comme il aime si bien le faire.
Donner des cours de dessins à une autre professeur, c’est quelque chose que je n’ai jamais fais. C’est au détour d’une conversation que Kawaguchi-san me l’a poliment demandé. Un beau matin en salle des professeurs, je lui avais répondu : « Si vous avez du temps, avec plaisir».
Des années que je n’ai pas été en tête à tête avec une autre femme que mon ex-compagne ou Irumi, ma sœur de cœur. C’est un sentiment... Etrange dirais-je. Cela n’a rien d’un rendez-vous. Kawaguchi-san, bien qu’étant une très belle femme, n’a pas chassé l’image de celle qui occupe toujours mes pensées. Pourtant, je sens naître une petite angoisse. Que je m’efforce de chasser, c’est en tant que collègue que nous nous voyons, pas de quoi se triturer la cervelle. Il m’a de plus semblé capter, à la volée, quelques échanges de regards entre elle et Yamashiro-san. Ce n’est pas la discrétion qui étouffe ce dernier soit dit en passant. Note à moi-même, en avoir le cœur net et le cuisiner un jour.
Rassuré par ce souvenir, nous arrivons au petit café. Chiaki fait une entrée fracassante. Je dois le retenir par la main avant qu’il ne se transforme en câlineur de lapins professionnel, ou traumatiseur, c’est selon. Je nous trouve une banquette un peu à l’écart et pose mes affaires. Kawaguchi-san arrive quelques minutes après, toujours aussi élégante même en dehors du travail ! Je devine tout de suite la cause de son air illuminé, je n’ai rien à envier aux autres mais n’ai pas ce pouvoir ! Chiaki lève la tête et appui ses coude sur la table.
« Bon’our ! »
« Bonjour Kawaguchi-san, il n’y a pas de quoi, ça me fait plaisir. »
Ma collègue s’assoit en face de nous et reporte son attention sur la vedette du moment.
« Moi c’est Chiaki ! Moon-chan, t’aimes les lapins ? Moi je veux pleiiin de lapins ! »
Chiaki ouvre grand les bras. Je grimace. L’éventualité qu’il ressorte du café sans lapin et en pleurant ne m’avait pas effleuré l’esprit.
« Je crois que je vais regretter d’avoir choisi ce café... M’enfin, ce ne serait pas drôle sinon. Alors, qu’est-ce que vous souhaitez apprendre exactement ? Que je cible un peu. »
Un serveur vient quelques secondes après prendre notre commande. Ce sera une limonade pour moi et... Rien pour mon fils qui a déjà quitté la banquette et caresse un ami à longues oreilles gris. Il va falloir que je le surveille, décidément je n’ai pensé à rien !
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
- InvitéInvité
Croquer autour d’un café
feat. Gareth
La belle idée, les lapinous ! Le petit Chiaki semble déjà bien conquis par ces bêtes à poil. Le regard de Gareth le trahit : il n’a certainement aucune envie de s’occuper d’un rongeur. Et même si c’est mignon dans un café, une fois que ça a grignoté tous les câbles de votre super télé, le lapin tient plus du démon que de l’ange. Mais pour Chiaki, peu importe. Ce n’est pas lui qui paye l’électroménager.
Un argument qui aura certainement peu de poids dans l’envie de Chiaki, mais Moon fait de son mieux. Pour le moment, les lapins bondissent assez loin du trio. C’est pas plus mal. En fait, Moon n’a aucune envie de les caresser. Les poils blancs sur les vêtements noirs, ce n’est pas élégant.
Ou du moins, elle l’assume. Chiaki n’a pas l’air d’être un mauvais garnement, qui sait, peut-être qu’il a comme péché mignon de s’asseoir sur les genoux de son père pendant qu’il s’entraîne ? Image bucolique de la paternité. Moon, à force de rêver d’enfants, a tendance à les idéaliser.
Elle attrape son petit cartable, et le pose sur ses cuisses. Elle y glisse un main experte, prête à dégainer un carnet de croquis, lorsque le serveur arrive. Gareth commande d’abord, elle préfère suivre son exemple. D’habitude, elle se penche sur les cocktails et autres joyeuseries alcoolisées. Mais s’il prend une limonade, ce sera du citron pressé pour elle. Pas question de boire toute seule !
Le serveur disparaît, et Chiaki aussi. Moon, toujours interdite, garde son sac, et son carnet, et n’ose pas bouger davantage. C’est que le pauvre Gareth semble occupé à regarder son fils. Moon sait être patiente, et elle attend que l’attention soit sienne avant de poser le petit cahier à couverture rigide sur la table. Elle le pousse doucement vers le professeur de dessin, en espérant de ce fait retrouver son regard.
“C’est pas grand chose”, manque-t-elle de rajouter. Pourtant, elle se ravise. On sent que Moon est une bosseuse. Dans ce carnet, des dizaines et des dizaines de dessins. Évidemment, le trait est hâtif, les proportions ne sont pas toujours parfaites. Ce ne sont que des natures mortes : verre d’eau, pomme, fournitures scolaires. Sauf un : le visage mal proportionné d’une de ses étudiantes, qu’elle a fait lors des heures de club d’arts plastiques. La jeune femme avait besoin d’un modèle et Moon avait sauté sur l’occasion pour faire un portrait croisé. Les yeux sont trop proches, et les lèvres trop étirées.
Je n’ai pas le temps de m’occuper d’un lapin, c’est pour ça que je viens les caresser ici.
Un argument qui aura certainement peu de poids dans l’envie de Chiaki, mais Moon fait de son mieux. Pour le moment, les lapins bondissent assez loin du trio. C’est pas plus mal. En fait, Moon n’a aucune envie de les caresser. Les poils blancs sur les vêtements noirs, ce n’est pas élégant.
Ce n’est certainement pas un mauvais choix, il a l’air heureux. Ce serait moins long pour lui que de nous regarder dessiner.
Ou du moins, elle l’assume. Chiaki n’a pas l’air d’être un mauvais garnement, qui sait, peut-être qu’il a comme péché mignon de s’asseoir sur les genoux de son père pendant qu’il s’entraîne ? Image bucolique de la paternité. Moon, à force de rêver d’enfants, a tendance à les idéaliser.
J’ai pris quelques cours de dessin dans ma jeunesse, mais j’ai presque tout oublié. Et en début d’année, un lycéen m’a donné quelques cours privés. J’ai quelques bases de proportions, d’ombrages, je sais tenir un stylo, mais j’aimerais pouvoir m’améliorer. Déjà, apprendre à faire du dessin d’observation. Quelque chose de pratique pour les étudiants au club d’arts plastiques. De quoi pouvoir les aider à maîtriser les techniques simples. Ils n’auront certainement pas besoin de moi pour contourner les règles ensuite.
Elle attrape son petit cartable, et le pose sur ses cuisses. Elle y glisse un main experte, prête à dégainer un carnet de croquis, lorsque le serveur arrive. Gareth commande d’abord, elle préfère suivre son exemple. D’habitude, elle se penche sur les cocktails et autres joyeuseries alcoolisées. Mais s’il prend une limonade, ce sera du citron pressé pour elle. Pas question de boire toute seule !
Le serveur disparaît, et Chiaki aussi. Moon, toujours interdite, garde son sac, et son carnet, et n’ose pas bouger davantage. C’est que le pauvre Gareth semble occupé à regarder son fils. Moon sait être patiente, et elle attend que l’attention soit sienne avant de poser le petit cahier à couverture rigide sur la table. Elle le pousse doucement vers le professeur de dessin, en espérant de ce fait retrouver son regard.
Si vous voulez avoir une idée de mon niveau.
“C’est pas grand chose”, manque-t-elle de rajouter. Pourtant, elle se ravise. On sent que Moon est une bosseuse. Dans ce carnet, des dizaines et des dizaines de dessins. Évidemment, le trait est hâtif, les proportions ne sont pas toujours parfaites. Ce ne sont que des natures mortes : verre d’eau, pomme, fournitures scolaires. Sauf un : le visage mal proportionné d’une de ses étudiantes, qu’elle a fait lors des heures de club d’arts plastiques. La jeune femme avait besoin d’un modèle et Moon avait sauté sur l’occasion pour faire un portrait croisé. Les yeux sont trop proches, et les lèvres trop étirées.
Code by awful modifié par Gin
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
A sa petite bouche retroussée, on ne peut pas dire que Chiaki soit satisfait de la réponse. Ne pas avoir le temps, une notion bien trop abstraite pour un petit bout comme lui. Manque de pot, Kawaguchi-san vient de perdre tout l’intérêt qu’il lui portait. Enfin, je doute que ce soit ce qu’elle est venue chercher à ma rencontre. C’est peut-être mieux ainsi si l’on veut que ce soit productif.
Malgré mes doutes sur le choix du lieu, ma collègue tente de me rassurer et je l’en remercie. Le simple fait de penser au départ me fait légèrement culpabiliser.
« Oui, j’espère juste qu’il ne sera pas trop triste quand on partira. Et ne vous en faites pas, il adore dessiner, on se demande d’où il tient ça. »
Je souris légèrement tandis qu’une image du passé vient l’amoindrir sans aucune pitié. Si je pouvais éviter de parler comme elle... Et être un peu plus concentré sur la raison de ma présence, espérant que cette minucule seconde d’absence passe inaperçue. J’enchaîne en demandant plus de détail sur son expérience du dessin à ma collègue.
Quelle ait été assez humble pour demander de l’aide à un lycéen est admiratif et témoigne de sa volonté de progresser. Plus particulièrement de se rendre utile aux étudiants du club d’arts plastiques. Il est vrai que le poste est resté vacant un certain temps après le départ de Tenma-san et de mon cousin Ashton. Deux pensées à chasser aussi vite qu’elles sont apparues, décidément.
« Je vois, je pense que vous avez juste besoin de quelques rappels pour réveiller les automatismes de base. En tout cas vous ne lésinez pas sur les moyens pour y parvenir. Peu auraient osé demander l’aide d’un lycéen, il a pu vous aiguiller un minimum ? »
Mon regard s’échoue sur la main inquisitrice de mon fils, un peu trop affectueux avec ce pauvre lapin. Il prend ses oreilles à son cou et trouve une cachette gage de tranquilité. Après quelques conseils bien avisés et simplifiés au maximum sur le sens du poil à respecter, un cahier glisse vers moi.
« Excusez-moi, j’essaie de ne pas avoir la protection des rongeurs sur le dos ! Oui je veux bien voir, c’est toujours plus parlant ! »
Un carnet à dessin est pour moi aussi personnel qu’un journal intime. C’est avec précaution que je fais basculer le rabat cartonné. Le graphite trahi l’état d’esprit de celui qui le manipule. Des traits hâtifs, volontaires mais peu assurés et confiants. Alors elle repasse, griffonne, tente de trouver le meilleur angle, se trompe aussi. Mais jamais n’abandonne. Les pages défilent, l’effort lui, ne tarit pas. Aussitôt émoussé, les lames viennent en aiguiser la pointe, et puis elle recommence. Tant de vie racontée par des natures mortes.
Le menton au creux de la paume, je m’enferme dans l’histoire de ce carnet, fait un détour sur chaque petit dessin qui me rappelle mes débuts. Comme si j’avais soudainement rapetissé et sautillait sur le papier, tapait sur la paroi du verre d’eau, faisait rouler la pomme avant de m’avachir sur cette gomme bicolore asymétrique.
Jusqu’au portrait.
Un art à double tranchant. C’est souvent lorsqu’on se risque à dessiner l’humain que l’on déchante. Chaque petit défaut nous saute aux yeux, de la même manière que l’on se sent mal à l’aise devant ces androïdes aux allures humaines plus que douteuse. Ou encore ces bébés reborn, trop proches de la réalité et à la fois trop loin, pour s’en extasier.
Je quitte le monde du graphite pour retrouver celui du réel.
« Vous vous en sortez pas mal pour ce qui est des natures mortes. Il manque en effet plus de travail d’observation mais j’aime votre trait, je le trouve vivant, je m’y suis même un peu perdu. Pour le portrait, c’est sûrement ce qu’il y a de plus difficile à dessiner. Vaut mieux ne pas s’y frotter trop tôt et brûler les étapes, ça peut décourager. Même si, la aussi, l’important est de faire attention à la construction, parfois c’est même ce qui prend le plus de temps. »
Le serveur revient avec le citron pressé et la limonade. Je décale le carnet pour éviter qu’une goutte rebelle ne vienne le salir.
« Bon, il n’y a plus qu’à ! Pour réussir à dessiner d’observation, il faut parvenir à décortiquer l’objet en forme géométriques simples. C’est le meilleur moyen pour l’oeil d’apprécier les contours, angles et courbes de l’objet. Par exemple... Prenons la chaise haute devant le bar. Vous pouvez être tentée de commencer à tracer le rectangle de l’assise directement, puis ajouter le reste autour... Mais à un moment, vous allez manquer de repère et la symétrie pourrait se perdre. »
A mon tour de sortir mon matériel, un carnet format imprimante et ma petite boîte en métal contenant mes crayons de duretés différentes. Je le place au centre, un peu en bout de table, de façon à ce qu’elle puisse regarder et pouvoir dessiner de côté en tendant le bras au fil de mes explications.
« Quand on débute, le mieux est de commencer par une forme 3D qui englobe l’objet. Ici, un rectangle. Maintenant, ce qu’on cherche c’est reproduire les proportions. Il faut trouver une mesure. »
Je prends un crayon, le tien par la pointe et le tends devant moi en direction de la chaise.
« Le crayon sert de règle, vous pouvez prendre une écriture dessus comme repère. Vous fermez un oeil si besoin et... A l’oeil je vois que le repose pied peut servir, la chaise fait environ 5 hauteurs de repose pied et mon dossier en fait 2. Dites-moi si vous trouvez pareil. »
C’est un premier exercice qui peut sembler farfelu mais qui facilite grandement la vie, surtout lors de dessin en extérieur. A moins de ne pas avoir peur de se balader avec son mètre de poche.
agoraMalgré mes doutes sur le choix du lieu, ma collègue tente de me rassurer et je l’en remercie. Le simple fait de penser au départ me fait légèrement culpabiliser.
« Oui, j’espère juste qu’il ne sera pas trop triste quand on partira. Et ne vous en faites pas, il adore dessiner, on se demande d’où il tient ça. »
Je souris légèrement tandis qu’une image du passé vient l’amoindrir sans aucune pitié. Si je pouvais éviter de parler comme elle... Et être un peu plus concentré sur la raison de ma présence, espérant que cette minucule seconde d’absence passe inaperçue. J’enchaîne en demandant plus de détail sur son expérience du dessin à ma collègue.
Quelle ait été assez humble pour demander de l’aide à un lycéen est admiratif et témoigne de sa volonté de progresser. Plus particulièrement de se rendre utile aux étudiants du club d’arts plastiques. Il est vrai que le poste est resté vacant un certain temps après le départ de Tenma-san et de mon cousin Ashton. Deux pensées à chasser aussi vite qu’elles sont apparues, décidément.
« Je vois, je pense que vous avez juste besoin de quelques rappels pour réveiller les automatismes de base. En tout cas vous ne lésinez pas sur les moyens pour y parvenir. Peu auraient osé demander l’aide d’un lycéen, il a pu vous aiguiller un minimum ? »
Mon regard s’échoue sur la main inquisitrice de mon fils, un peu trop affectueux avec ce pauvre lapin. Il prend ses oreilles à son cou et trouve une cachette gage de tranquilité. Après quelques conseils bien avisés et simplifiés au maximum sur le sens du poil à respecter, un cahier glisse vers moi.
« Excusez-moi, j’essaie de ne pas avoir la protection des rongeurs sur le dos ! Oui je veux bien voir, c’est toujours plus parlant ! »
Un carnet à dessin est pour moi aussi personnel qu’un journal intime. C’est avec précaution que je fais basculer le rabat cartonné. Le graphite trahi l’état d’esprit de celui qui le manipule. Des traits hâtifs, volontaires mais peu assurés et confiants. Alors elle repasse, griffonne, tente de trouver le meilleur angle, se trompe aussi. Mais jamais n’abandonne. Les pages défilent, l’effort lui, ne tarit pas. Aussitôt émoussé, les lames viennent en aiguiser la pointe, et puis elle recommence. Tant de vie racontée par des natures mortes.
Le menton au creux de la paume, je m’enferme dans l’histoire de ce carnet, fait un détour sur chaque petit dessin qui me rappelle mes débuts. Comme si j’avais soudainement rapetissé et sautillait sur le papier, tapait sur la paroi du verre d’eau, faisait rouler la pomme avant de m’avachir sur cette gomme bicolore asymétrique.
Jusqu’au portrait.
Un art à double tranchant. C’est souvent lorsqu’on se risque à dessiner l’humain que l’on déchante. Chaque petit défaut nous saute aux yeux, de la même manière que l’on se sent mal à l’aise devant ces androïdes aux allures humaines plus que douteuse. Ou encore ces bébés reborn, trop proches de la réalité et à la fois trop loin, pour s’en extasier.
Je quitte le monde du graphite pour retrouver celui du réel.
« Vous vous en sortez pas mal pour ce qui est des natures mortes. Il manque en effet plus de travail d’observation mais j’aime votre trait, je le trouve vivant, je m’y suis même un peu perdu. Pour le portrait, c’est sûrement ce qu’il y a de plus difficile à dessiner. Vaut mieux ne pas s’y frotter trop tôt et brûler les étapes, ça peut décourager. Même si, la aussi, l’important est de faire attention à la construction, parfois c’est même ce qui prend le plus de temps. »
Le serveur revient avec le citron pressé et la limonade. Je décale le carnet pour éviter qu’une goutte rebelle ne vienne le salir.
« Bon, il n’y a plus qu’à ! Pour réussir à dessiner d’observation, il faut parvenir à décortiquer l’objet en forme géométriques simples. C’est le meilleur moyen pour l’oeil d’apprécier les contours, angles et courbes de l’objet. Par exemple... Prenons la chaise haute devant le bar. Vous pouvez être tentée de commencer à tracer le rectangle de l’assise directement, puis ajouter le reste autour... Mais à un moment, vous allez manquer de repère et la symétrie pourrait se perdre. »
A mon tour de sortir mon matériel, un carnet format imprimante et ma petite boîte en métal contenant mes crayons de duretés différentes. Je le place au centre, un peu en bout de table, de façon à ce qu’elle puisse regarder et pouvoir dessiner de côté en tendant le bras au fil de mes explications.
« Quand on débute, le mieux est de commencer par une forme 3D qui englobe l’objet. Ici, un rectangle. Maintenant, ce qu’on cherche c’est reproduire les proportions. Il faut trouver une mesure. »
Je prends un crayon, le tien par la pointe et le tends devant moi en direction de la chaise.
« Le crayon sert de règle, vous pouvez prendre une écriture dessus comme repère. Vous fermez un oeil si besoin et... A l’oeil je vois que le repose pied peut servir, la chaise fait environ 5 hauteurs de repose pied et mon dossier en fait 2. Dites-moi si vous trouvez pareil. »
C’est un premier exercice qui peut sembler farfelu mais qui facilite grandement la vie, surtout lors de dessin en extérieur. A moins de ne pas avoir peur de se balader avec son mètre de poche.
- Chaise haute:
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Croquer autour d’un café
feat. Gareth
Moon est attentive à chacune des expressions de Gareth, alors qu’il feuillette le cahier à croquis. Elle aime se penser au-dessus des critiques. Mais maintenant que le professeur d’arts plastiques juge les dessins, son estomac se noue. Elle se sent toute gamine, comme lycéenne, quand elle devait rendre ses contrôles. Parce qu’elle a envie de bien faire, Moon ne veut pas décevoir. Bien sûr, impossible de devenir bonne sans exercice. Mais elle, elle s'exerce depuis maintenant quelques mois.
Et si Gareth lui disait qu’elle n’était pas faite pour ça ?
Drôle d'éventualité, monsieur Kobayashi n’a pas la réputation d’être mauvais avec ses étudiants. Ni d’être méchant. Alors pourquoi un tel doute ? Est-ce qu’il est aussi patient avec ses étudiants qu’avec une adulte comme Moon ? Et à quoi pouvait-il s’attendre ? Le temps est long, interminable, et Moon regarde les mains du châtain sans pouvoir s’en détacher.
Ce n’était peut-être pas une très bonne idée, de prendre cours avec un lycéen. Même si Sorin se débrouille plutôt bien en dessin, est-ce qu’elle n’aurait pas dû tout de suite payer un professionnel ? Une classe, pour vraiment prendre en grade, avant de demander un coup de main à un collègue ? Il a certainement d’autres choses à faire, surtout avec son petit.
Un coup d'œil rapide vers Chiaki. Il a l’air de bien s’occuper de son môme. Moon n’imagine même pas le temps que ça doit lui prendre. Et puis, elle est où, la maman ? Elle a entendu des bruits de couloir. Comme quoi il élevait son enfant seul. Des familles monoparentales, ça fait toujours jaser. Surtout quand le seul parent, c’est le papa. D’habitude, Moon fait fi de ces rumeurs, mais elle se demande, maintenant, comment il arrive à gérer tout ça. Le gamin, les cours, la vie.
Mais c’est surtout parce que le temps est long, et qu’elle se languit de son avis.
Il y a longtemps qu’elle n’a pas eu à subir le courroux des commentaires. Des notes. A la limite, peut-être, sur des sites de vente en ligne. Mais les étoiles virtuelles n’ont pas le même impact qu’un regard.
Et il arrive quand, ce foutu citron pressé ?
Et finalement, brisant le silence, brisant l’attente, brisant la peur, Gareth parle. Il est doux, juste, prend le temps d’expliquer les points positifs, les points faibles. Moon est tentée de s’attarder sur les quelques mots négatifs : pourquoi est-il un peu perdu par le trait ? En effet, elle s’en doutait, son portrait n’est pas terrible…
Le citron pressé arrive, elle prend une grande gorgée, prête à se mettre au travail. Gareth prend le temps, de bien tout expliquer, et elle, prend le temps, de bien tout écouter. Sur un petit cahier à feuilles blanches, avant de commencer à croquer, elle note tous les conseils, toutes les explications, pour ne pas les oublier. L’oeil attentif, sur le carnet, sur la main, sur les crayons, Moon ne veut rien louper. Il ne faudrait pas qu’elle fasse perdre du temps à Gareth.
Un sourire, d’actrice, cache son appréhension. Elle a envie de s’améliorer, mais a un peu peur de ne pas le faire assez vite, et assez bien. Mais elle veut donner de son maximum. C’est drôle, la pression n’est pas du tout la même avec Gareth qu’elle l’était avec Sorin. Sûrement parce que ses conseils sont professionnels, avisés, et qu’elle a la sensation qu’il sait de quoi il parle. Pas possible d’expliquer ses échecs par une mauvaise pédagogie, Gareth prend son temps, et fait attention.
Le crayon au bout de la main, elle tend son bras. D’abord, elle cherche le repose pied. D’accord, un repose pied, c’est à peu près trois quart de crayon. Ensuite, elle cherche la chaise. Un repose pied, deux repose pieds, trois repose pieds, quatre repose pieds ? Un peu plus de quatre. Pas complètement cinq ? Elle refait l’exercice, une fois, en fermant l'œil. La perspective change un peu, et elle recommence. D’abord en hauteur, puis, le dossier.
Elle a bien vu, pourtant, dans les films et dans les musées, des artistes mesurer ainsi, mais elle n’a jamais vraiment saisi la pertinence. Surtout que la taille du crayon est beaucoup trop grande pour la feuille de Moon. Si elle additionne les cinq crayons, il lui faut une deuxième A4 !
Et si Gareth lui disait qu’elle n’était pas faite pour ça ?
Drôle d'éventualité, monsieur Kobayashi n’a pas la réputation d’être mauvais avec ses étudiants. Ni d’être méchant. Alors pourquoi un tel doute ? Est-ce qu’il est aussi patient avec ses étudiants qu’avec une adulte comme Moon ? Et à quoi pouvait-il s’attendre ? Le temps est long, interminable, et Moon regarde les mains du châtain sans pouvoir s’en détacher.
Ce n’était peut-être pas une très bonne idée, de prendre cours avec un lycéen. Même si Sorin se débrouille plutôt bien en dessin, est-ce qu’elle n’aurait pas dû tout de suite payer un professionnel ? Une classe, pour vraiment prendre en grade, avant de demander un coup de main à un collègue ? Il a certainement d’autres choses à faire, surtout avec son petit.
Un coup d'œil rapide vers Chiaki. Il a l’air de bien s’occuper de son môme. Moon n’imagine même pas le temps que ça doit lui prendre. Et puis, elle est où, la maman ? Elle a entendu des bruits de couloir. Comme quoi il élevait son enfant seul. Des familles monoparentales, ça fait toujours jaser. Surtout quand le seul parent, c’est le papa. D’habitude, Moon fait fi de ces rumeurs, mais elle se demande, maintenant, comment il arrive à gérer tout ça. Le gamin, les cours, la vie.
Mais c’est surtout parce que le temps est long, et qu’elle se languit de son avis.
Il y a longtemps qu’elle n’a pas eu à subir le courroux des commentaires. Des notes. A la limite, peut-être, sur des sites de vente en ligne. Mais les étoiles virtuelles n’ont pas le même impact qu’un regard.
Et il arrive quand, ce foutu citron pressé ?
Et finalement, brisant le silence, brisant l’attente, brisant la peur, Gareth parle. Il est doux, juste, prend le temps d’expliquer les points positifs, les points faibles. Moon est tentée de s’attarder sur les quelques mots négatifs : pourquoi est-il un peu perdu par le trait ? En effet, elle s’en doutait, son portrait n’est pas terrible…
Le citron pressé arrive, elle prend une grande gorgée, prête à se mettre au travail. Gareth prend le temps, de bien tout expliquer, et elle, prend le temps, de bien tout écouter. Sur un petit cahier à feuilles blanches, avant de commencer à croquer, elle note tous les conseils, toutes les explications, pour ne pas les oublier. L’oeil attentif, sur le carnet, sur la main, sur les crayons, Moon ne veut rien louper. Il ne faudrait pas qu’elle fasse perdre du temps à Gareth.
Commençons !
Un sourire, d’actrice, cache son appréhension. Elle a envie de s’améliorer, mais a un peu peur de ne pas le faire assez vite, et assez bien. Mais elle veut donner de son maximum. C’est drôle, la pression n’est pas du tout la même avec Gareth qu’elle l’était avec Sorin. Sûrement parce que ses conseils sont professionnels, avisés, et qu’elle a la sensation qu’il sait de quoi il parle. Pas possible d’expliquer ses échecs par une mauvaise pédagogie, Gareth prend son temps, et fait attention.
Je vais essayer…
Le crayon au bout de la main, elle tend son bras. D’abord, elle cherche le repose pied. D’accord, un repose pied, c’est à peu près trois quart de crayon. Ensuite, elle cherche la chaise. Un repose pied, deux repose pieds, trois repose pieds, quatre repose pieds ? Un peu plus de quatre. Pas complètement cinq ? Elle refait l’exercice, une fois, en fermant l'œil. La perspective change un peu, et elle recommence. D’abord en hauteur, puis, le dossier.
Oui, je vois bien cinq et deux, mais, à quoi cela sert-il de savoir combien de repose-pieds fait une chaise ?
Elle a bien vu, pourtant, dans les films et dans les musées, des artistes mesurer ainsi, mais elle n’a jamais vraiment saisi la pertinence. Surtout que la taille du crayon est beaucoup trop grande pour la feuille de Moon. Si elle additionne les cinq crayons, il lui faut une deuxième A4 !
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
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Plongé dans mes réflexions, je n’ai pas idée de la torture que j’inflige à Kawaguchi-san par mon silence. Elle semble bien prendre mes critiques sur ses travaux et plus que jamais déterminée à s’améliorer. C’est le bon esprit ! Il n’en faut pas plus pour me motiver d’autant plus à l’aider.
Ma collègue se met à la pratique et si elle ne parvient pas au premier essai à trouver une mesure identique à la mienne, cela ne tarde pas à se produire. Sa question est quant à elle, légitime. Pour les nons initiés, ce n’est pas aussi évident.
«Cela sert justement à pouvoir reproduire l’objet choisit à une taille plus petite tout en respectant ses proportions. S’il fallait convertir l’échelle de la chaise pour convenir à notre feuille, il faudrait se lancer dans quelques calculs, pas compliqués certes, mais entre vous et moi, nous ne sommes pas architectes et c’est peu intéressant. Avec notre nouvelle unité de mesure, on va pouvoir s’assurer de ne pas dessiner une chaise difforme comparée à l’originale. »
Je bois une gorgée de limonade avant de reprendre.
«Par exemple, on sait qu’un corps humain lambda fait environ sept têtes de hauteur. S’il en manque une, notre oeil remarque tout de suite le problème même sans savoir l’expliquer, on ressent que quelque chose cloche. Si c’est clair pour vous, on peut continuer ! »
Armé de mon crayon, je commence par lui montrer les étapes de constructions. Cela fait bien longtemps que je n’utilise plus systématiquement cette méthode pour mes dessins personnels. La force de l’habitude.
« On essaie de faire un cube un peu en biais pour respecter la position de la chaise, mais on ne cherche pas la perfection. Ensuite, il ne reste qu’à le diviser en cinq repose pieds avec des traits fins pour pouvoir gommer ensuite. Maintenant il nous faut chercher le plus de repères possibles pour rester fidèle à l’objet. C’est la partie observation sur laquelle s’attarder. C’est un peu technique et fastidieux au début et nuit au «plaisir de dessiner» mais je vous assure qu’à force de le faire, cela deviendra automatique. Le cerveau a besoin d’être entraîné à voir les proportions, c’est comme entraîner son corps au sport. Avec le temps, vous n’aurez plus à passer par toutes ces étapes, tout vous sautera aux yeux. »
J’essaie de me montrer rassurant et encourageant car c’est souvent à cause de ces passages obligés que les personnes désireuses d’apprendre à dessiner se découragent. Elles se mettent des freins et se persuadent qu’elles n’y arriveront jamais alors qu’il suffit d’un peu de patience et beaucoup de persévérance.
« Alors, je sais que mon dossier fait deux repose-pieds. On peut déjà en tracer une esquisse. Pour trouver la hauteur de l’assise, on peut, à l’oeil, diviser le dossier en deux. Quelle hauteur vous trouvez pour l’assise ? C’est le même travail pour les pieds. »
Environ un quart du dossier si elle regarde bien. Pendant que ma collègue entraîne son regard sur la chaise vide, Chiaki se rapproche de moi, et pas les mains vides. Il s’exclame de sa petite voix de bambin.
« Papa ! Il est tout doux, touche ! »
Mon bébé pose la boule de poils qu’il tenait dans ses mains sur mes genoux. Je suis bien étonné qu’il se soit laissé faire, il n’a pas l’air effrayé et renifle même mon pull. C’est vrai que ce lapin est adorable et je ne résiste pas à l’envie de le caresser. Chiaki joue doucement avec ses oreilles, je pourrais kyater comme ces filles dans les mangas, si nous n’étions pas en public, ahem.
« Il est mignon, tu restes gentil avec lui, hein ? »
« Oui ! Non, Kiwi reviens ! »
Kiwi ? Il en a assurément la couleur, ce petit lapin qui saute de mes cuisses pour se faufiler sous la table et taquiner une autre paire de jambes par surprise. Chiaki ne perd pas de temps pour se mettre à quatre pattes et le rejoindre. Amusé, je me penche pour regarder, qu’un coup de pied réflexe ne fasse pas regretter à Kiwi son côté aventurier.
agoraMa collègue se met à la pratique et si elle ne parvient pas au premier essai à trouver une mesure identique à la mienne, cela ne tarde pas à se produire. Sa question est quant à elle, légitime. Pour les nons initiés, ce n’est pas aussi évident.
«Cela sert justement à pouvoir reproduire l’objet choisit à une taille plus petite tout en respectant ses proportions. S’il fallait convertir l’échelle de la chaise pour convenir à notre feuille, il faudrait se lancer dans quelques calculs, pas compliqués certes, mais entre vous et moi, nous ne sommes pas architectes et c’est peu intéressant. Avec notre nouvelle unité de mesure, on va pouvoir s’assurer de ne pas dessiner une chaise difforme comparée à l’originale. »
Je bois une gorgée de limonade avant de reprendre.
«Par exemple, on sait qu’un corps humain lambda fait environ sept têtes de hauteur. S’il en manque une, notre oeil remarque tout de suite le problème même sans savoir l’expliquer, on ressent que quelque chose cloche. Si c’est clair pour vous, on peut continuer ! »
Armé de mon crayon, je commence par lui montrer les étapes de constructions. Cela fait bien longtemps que je n’utilise plus systématiquement cette méthode pour mes dessins personnels. La force de l’habitude.
« On essaie de faire un cube un peu en biais pour respecter la position de la chaise, mais on ne cherche pas la perfection. Ensuite, il ne reste qu’à le diviser en cinq repose pieds avec des traits fins pour pouvoir gommer ensuite. Maintenant il nous faut chercher le plus de repères possibles pour rester fidèle à l’objet. C’est la partie observation sur laquelle s’attarder. C’est un peu technique et fastidieux au début et nuit au «plaisir de dessiner» mais je vous assure qu’à force de le faire, cela deviendra automatique. Le cerveau a besoin d’être entraîné à voir les proportions, c’est comme entraîner son corps au sport. Avec le temps, vous n’aurez plus à passer par toutes ces étapes, tout vous sautera aux yeux. »
J’essaie de me montrer rassurant et encourageant car c’est souvent à cause de ces passages obligés que les personnes désireuses d’apprendre à dessiner se découragent. Elles se mettent des freins et se persuadent qu’elles n’y arriveront jamais alors qu’il suffit d’un peu de patience et beaucoup de persévérance.
« Alors, je sais que mon dossier fait deux repose-pieds. On peut déjà en tracer une esquisse. Pour trouver la hauteur de l’assise, on peut, à l’oeil, diviser le dossier en deux. Quelle hauteur vous trouvez pour l’assise ? C’est le même travail pour les pieds. »
Environ un quart du dossier si elle regarde bien. Pendant que ma collègue entraîne son regard sur la chaise vide, Chiaki se rapproche de moi, et pas les mains vides. Il s’exclame de sa petite voix de bambin.
« Papa ! Il est tout doux, touche ! »
Mon bébé pose la boule de poils qu’il tenait dans ses mains sur mes genoux. Je suis bien étonné qu’il se soit laissé faire, il n’a pas l’air effrayé et renifle même mon pull. C’est vrai que ce lapin est adorable et je ne résiste pas à l’envie de le caresser. Chiaki joue doucement avec ses oreilles, je pourrais kyater comme ces filles dans les mangas, si nous n’étions pas en public, ahem.
« Il est mignon, tu restes gentil avec lui, hein ? »
« Oui ! Non, Kiwi reviens ! »
Kiwi ? Il en a assurément la couleur, ce petit lapin qui saute de mes cuisses pour se faufiler sous la table et taquiner une autre paire de jambes par surprise. Chiaki ne perd pas de temps pour se mettre à quatre pattes et le rejoindre. Amusé, je me penche pour regarder, qu’un coup de pied réflexe ne fasse pas regretter à Kiwi son côté aventurier.
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C’est donc pour ça. Moon joue des mains et du crayon, et mesure plusieurs objets de la pièce pour s’entraîner à l'exercice. La chaise, c’est simple, mais quid de la table ? De la part de tarte au citron du voisin ? Et du comptoir ? Et puis, finalement, son attention retourne à l’objet du dessin, et elle s’assure de prendre les bonnes mesures.
Quand Gareth lui explique les proportions du corps humain, elle s’arrête, pose son crayon et l’écoute. Les yeux, attentifs, Moon boit les paroles du professeur d’arts plastiques. Ah oui. C’est donc ça, un professeur diplômé. Bien différent de son petit lycéen qui lui donnait des cours approximatifs. Mignon, mais avec ses propres techniques. Ce que dit Gareth est clair, sensé, Moon a la sensation qu’elle peut saisir les concepts et s’améliorer.
Elle comprend. C’est presque déjà le plus important.
Et un cinquième pour les pieds ? Plus qu’à s’entraîner. Et Moon est bosseuse. Quand elle a un objectif, pas question de se laisser abattre. Ses lignes ne sont pas les plus nettes, ses ombres les plus douces, mais elle fait preuve de pugnacité et croque une chaise aux proportions correctes. Il y a quelques petites incohérences de perspective. Les pieds, surtout, qui ne sont pas complètement parallèles.
Pour prendre un peu de recul, elle boit quelques gorgées, et s’adosse au canapé. Elle redresse son carnet à dessin, pour constater le problème de perspective.
Elle tourne son regard vers Gareth. Chiaki a volé toute l’attention de son père. Lui, et le lapin dénommé Kiwi. Moon esquisse un sourire. Elle n’est pas la seule à avoir un petit souci. L’enfant semble bien attaché au pauvre animal, qui le fuit :
Ce sera d’autant plus difficile de le lâcher !
L’animal est craquant, Moon ne connaît pas Gareth. Est-il du genre à laisser son cœur battre pour une boule de poil, qui fait briller les yeux de son petit garnement ?
Quand Gareth lui explique les proportions du corps humain, elle s’arrête, pose son crayon et l’écoute. Les yeux, attentifs, Moon boit les paroles du professeur d’arts plastiques. Ah oui. C’est donc ça, un professeur diplômé. Bien différent de son petit lycéen qui lui donnait des cours approximatifs. Mignon, mais avec ses propres techniques. Ce que dit Gareth est clair, sensé, Moon a la sensation qu’elle peut saisir les concepts et s’améliorer.
Elle comprend. C’est presque déjà le plus important.
Un peu plus du quart pour l’assise…
Et un cinquième pour les pieds ? Plus qu’à s’entraîner. Et Moon est bosseuse. Quand elle a un objectif, pas question de se laisser abattre. Ses lignes ne sont pas les plus nettes, ses ombres les plus douces, mais elle fait preuve de pugnacité et croque une chaise aux proportions correctes. Il y a quelques petites incohérences de perspective. Les pieds, surtout, qui ne sont pas complètement parallèles.
Pour prendre un peu de recul, elle boit quelques gorgées, et s’adosse au canapé. Elle redresse son carnet à dessin, pour constater le problème de perspective.
Je crois que j’ai un petit souci.
Elle tourne son regard vers Gareth. Chiaki a volé toute l’attention de son père. Lui, et le lapin dénommé Kiwi. Moon esquisse un sourire. Elle n’est pas la seule à avoir un petit souci. L’enfant semble bien attaché au pauvre animal, qui le fuit :
Kiwi ? Il a déjà un prénom…
Ce sera d’autant plus difficile de le lâcher !
Ne manquerait plus que vous vous attachiez à ce lapin.
L’animal est craquant, Moon ne connaît pas Gareth. Est-il du genre à laisser son cœur battre pour une boule de poil, qui fait briller les yeux de son petit garnement ?
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Il n’y a rien de plus plaisant que de voir ses élèves investis et concentrés, quel que soit leur statut. Si je crains au début de rebuter Kawaguchi-san avec mes conseils, je réalise que ma crainte n’a pas lieu d’être. Non seulement parce qu’en tant que professeur elle-même, elle est plus à même que certains étudiants à comprendre l’importance des bases fondamentales, mais aussi parce qu’elle assimile très vite ce que je peux lui expliquer.
« C’est ça. »
Pendant qu’elle s’exerce, je reporte mon attention sur Chiaki, un lapin dans les bras. Je pourrais presque craquer pour cette boule de poils si j’étais moins raisonnable. Il me semble que l’adoption est possible, sous certaines conditions. Pas à la première rencontre en tout cas. Plus important, mon élève du jour a terminé. La partie haute de la chaise est plutôt réussie. C’est au niveau des pieds qu’il y a en effet un problème, mineur cela dit.
« Oh, faites-moi voir. C’est vrai, les pieds ne sont pas bien parallèle, mais l’assise est fidèle. »
Alors que je réfléchis à un moyen simple de lui permettre de rectifier le tir, Kawaguchi-san relève le prénom du lapin.
« Oui ça a été rapide. Je ne voulais pas qu’il s’ennuie mais ça va se retourner contre moi... »
Et quand un bambin veut quelque chose, lui faire comprendre qu’il ne peut pas l’avoir c’est marché sur des œufs explosifs... Je déteste ces situations, j’ai toujours eu du mal à être ferme et sévère. Que ce soit en tant que père ou professeur, ce ne sont pas les adjectifs que je m’attribuerais.
« Je suis plus chien que rongeur alors ça ira pour moi. Chiaki par contre... Tant que ça se câline, il n’est pas difficile ! Il faut que je lui parle, excusez-moi une minute. »
Tentons d’éviter la crise en public au moment du départ. J’appelle mon fils, qui tente toujours de s’approcher de Kiwi, en vain. Il abandonne sa quête et me rejoint à contre cœur.
« Pourquoi Kiwi reste pô avec moi... ? »
Sa petite mine triste me serre le cœur.
«Tu sais il a un peu peur vu qu’il te connaît pas. Comme toi quand tu te fais des nouveaux copains au parc. »
« Il veut plus jouer avec moi ? »
« Si, mais laisse-le un peu pour l’instant. Il va revenir. D’accord ? »
« D’accord... Et après il va venir avec nous ? »
Nous y voilà. Comment dire ça... Misère. Ma voix est un peu hésitante, je guette sa réaction comme l’éruption d’un volcan en plein éveil.
« Non chéri. C’est sa maison ici, il va rester avec ses copains, sinon il sera triste. »
« Mais, mais.. Moi je vais être triste. »
Ses yeux commencent à se remplir de larmes et ses lèvres tremblent.
« Viens-là fais moi un câlin. Papa peux pas s’occuper de Kiwi, sinon il va être trop fatigué pour jouer avec toi. »
Je le hisse sur mes cuisses et le serre contre moi. J’ai beau lui expliquer du mieux que je peux, ça n’empêche pas ses sanglots de mouiller ses joues contre mon pull et répéter plusieurs fois qu’il veut Kiwi. Je n’aurais pas dû l’emmener ici, c’est ma faute et je m’en veux. Autant que d’imposer cela à ma collègue, qui n’est ici que pour apprendre à dessiner et non me voir réconforter mon fils pour un lapin.
« Je suis vraiment désolé que vous assistiez à ça. Je comprendrai si vous préfériez peut-être en rester là pour aujourd’hui... »
Ma gêne se mêle à de la honte. Et si elle pense que je suis incapable de gérer mon fils ? D’ordinaire je me fiche bien de ce qu’on pense de moi, mais pas quand le contact est aussi direct.
agora« C’est ça. »
Pendant qu’elle s’exerce, je reporte mon attention sur Chiaki, un lapin dans les bras. Je pourrais presque craquer pour cette boule de poils si j’étais moins raisonnable. Il me semble que l’adoption est possible, sous certaines conditions. Pas à la première rencontre en tout cas. Plus important, mon élève du jour a terminé. La partie haute de la chaise est plutôt réussie. C’est au niveau des pieds qu’il y a en effet un problème, mineur cela dit.
« Oh, faites-moi voir. C’est vrai, les pieds ne sont pas bien parallèle, mais l’assise est fidèle. »
Alors que je réfléchis à un moyen simple de lui permettre de rectifier le tir, Kawaguchi-san relève le prénom du lapin.
« Oui ça a été rapide. Je ne voulais pas qu’il s’ennuie mais ça va se retourner contre moi... »
Et quand un bambin veut quelque chose, lui faire comprendre qu’il ne peut pas l’avoir c’est marché sur des œufs explosifs... Je déteste ces situations, j’ai toujours eu du mal à être ferme et sévère. Que ce soit en tant que père ou professeur, ce ne sont pas les adjectifs que je m’attribuerais.
« Je suis plus chien que rongeur alors ça ira pour moi. Chiaki par contre... Tant que ça se câline, il n’est pas difficile ! Il faut que je lui parle, excusez-moi une minute. »
Tentons d’éviter la crise en public au moment du départ. J’appelle mon fils, qui tente toujours de s’approcher de Kiwi, en vain. Il abandonne sa quête et me rejoint à contre cœur.
« Pourquoi Kiwi reste pô avec moi... ? »
Sa petite mine triste me serre le cœur.
«Tu sais il a un peu peur vu qu’il te connaît pas. Comme toi quand tu te fais des nouveaux copains au parc. »
« Il veut plus jouer avec moi ? »
« Si, mais laisse-le un peu pour l’instant. Il va revenir. D’accord ? »
« D’accord... Et après il va venir avec nous ? »
Nous y voilà. Comment dire ça... Misère. Ma voix est un peu hésitante, je guette sa réaction comme l’éruption d’un volcan en plein éveil.
« Non chéri. C’est sa maison ici, il va rester avec ses copains, sinon il sera triste. »
« Mais, mais.. Moi je vais être triste. »
Ses yeux commencent à se remplir de larmes et ses lèvres tremblent.
« Viens-là fais moi un câlin. Papa peux pas s’occuper de Kiwi, sinon il va être trop fatigué pour jouer avec toi. »
Je le hisse sur mes cuisses et le serre contre moi. J’ai beau lui expliquer du mieux que je peux, ça n’empêche pas ses sanglots de mouiller ses joues contre mon pull et répéter plusieurs fois qu’il veut Kiwi. Je n’aurais pas dû l’emmener ici, c’est ma faute et je m’en veux. Autant que d’imposer cela à ma collègue, qui n’est ici que pour apprendre à dessiner et non me voir réconforter mon fils pour un lapin.
« Je suis vraiment désolé que vous assistiez à ça. Je comprendrai si vous préfériez peut-être en rester là pour aujourd’hui... »
Ma gêne se mêle à de la honte. Et si elle pense que je suis incapable de gérer mon fils ? D’ordinaire je me fiche bien de ce qu’on pense de moi, mais pas quand le contact est aussi direct.
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Attentive, elle hoche la tête. C’est bien ce qu’elle pensait, ce n’est pas parallèle. La jeune professeur de cinéma ne fait pas vraiment attention au positif. La fidélité de l’assise, ça lui passe au-dessus de la tête. Ce qu’il faut, c’est comprendre là où ses dessins pêchent, pour ne plus répéter ses erreurs. Malgré tout, de sa jeunesse, elle a perdu un poil de compétitivité. Le dessin, elle veut l’apprendre pour elle - et un peu pour ses étudiants -. Pas question d’en faire une histoire de carrière, ou d’être la meilleure. Elle veut juste progresser. Alors, la remarque, elle l’accepte d’un :
Moon dit ça, un peu comme une politesse. Les enfants, finalement, elle ne les connaît pas vraiment. Si elle rêve de pouvoir en avoir un à elle, c’est surtout un fantasme. Orgueilleuse, elle a la sincère conviction qu’elle aura un gamin à la fois sage et raisonnable. Elle est à mille lieues de la réalité. Aucun enfant n’est un mauvais enfant. Aucun parent n’est un mauvais parent. Tous font de leur mieux. Mais une chose est sûre : modeler un gamin à l’image qu’on s’est fait de lui n’est pas une bonne chose.
Mais Moon, elle ne s’en rend pas vraiment compte. Pour elle, suffit d’un peu de temps calme, pas d’écran, et une main ferme pour avoir un enfant sage.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle aimerait un mari droit. Un enfant, ça imite son parent. Et si elle avait un petit garçon, il voudrait certainement devenir comme papa ! Alors, avoir un papa désordonné, maladroit, et joueur, c’est l’assurance d’avoir un enfant de la même trempe. Un homme, Moon peut le gérer, un gamin, elle n’en est pas certaine.
Alors que son professeur s’éloigne, Moon continue de corriger son dessin. C’est bon, sa chaise semble assez fidèle. Elle continue en s’intéressant à la table. Toujours avec sa main, elle prend les mesures, puis trace les traits correspondants.
Mais difficile de se concentrer, en entendant les jérémiades du petit garçon. Alors, elle dépose son carnet sur la table, et regarde la scène. Elle se sent un peu voyeuse, mais elle n’ose pas s’interposer. Les larmes montent aux yeux du pauvre garçon. Et la gorge de Moon se noue. Pas les pleurs, pitié, pas les pleurs. Ça lui brise le cœur, et ça la crispe un peu, aussi. Heureusement, le professeur d’arts plastiques le calme, tout serré corps à corps.
Moon n’a pas vraiment le niveau du paysage. Chaque chose en son temps. Mais à minima, elle pourra copier quelques bancs et toboggans.
En effet, merci.Puis, elle reprend le trait des pieds, avec ses doigts comme repères, pour corriger leur alignement. Les yeux toujours concentrés sur le dessin, elle répond :
Peu importe, ça se retourne toujours contre nous.
Moon dit ça, un peu comme une politesse. Les enfants, finalement, elle ne les connaît pas vraiment. Si elle rêve de pouvoir en avoir un à elle, c’est surtout un fantasme. Orgueilleuse, elle a la sincère conviction qu’elle aura un gamin à la fois sage et raisonnable. Elle est à mille lieues de la réalité. Aucun enfant n’est un mauvais enfant. Aucun parent n’est un mauvais parent. Tous font de leur mieux. Mais une chose est sûre : modeler un gamin à l’image qu’on s’est fait de lui n’est pas une bonne chose.
Mais Moon, elle ne s’en rend pas vraiment compte. Pour elle, suffit d’un peu de temps calme, pas d’écran, et une main ferme pour avoir un enfant sage.
C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle aimerait un mari droit. Un enfant, ça imite son parent. Et si elle avait un petit garçon, il voudrait certainement devenir comme papa ! Alors, avoir un papa désordonné, maladroit, et joueur, c’est l’assurance d’avoir un enfant de la même trempe. Un homme, Moon peut le gérer, un gamin, elle n’en est pas certaine.
Au moins, les lapins, contrairement aux chiens, ça prend moins de place !Mais ça pue. Moon n’est pas vraiment sensible aux animaux. Sauf, peut-être, aux chats. Elle les trouve élégants.
Alors que son professeur s’éloigne, Moon continue de corriger son dessin. C’est bon, sa chaise semble assez fidèle. Elle continue en s’intéressant à la table. Toujours avec sa main, elle prend les mesures, puis trace les traits correspondants.
Mais difficile de se concentrer, en entendant les jérémiades du petit garçon. Alors, elle dépose son carnet sur la table, et regarde la scène. Elle se sent un peu voyeuse, mais elle n’ose pas s’interposer. Les larmes montent aux yeux du pauvre garçon. Et la gorge de Moon se noue. Pas les pleurs, pitié, pas les pleurs. Ça lui brise le cœur, et ça la crispe un peu, aussi. Heureusement, le professeur d’arts plastiques le calme, tout serré corps à corps.
Non, non.Moon est interdite. Elle ne sait pas vraiment quoi répondre. Bien sûr qu’elle est mal à l’aise. Le petit garçon ne semble pas vouloir se calmer. Et malheureusement pour les deux adultes, il ne risque pas de se calmer tant qu’il reste dans le café. La tentation est partout, et si ce n’est pas Kiwi, ce sera un autre.
Peut-être pouvons nous quitter le café, et aller dans un parc ? Il fait frais, mais il pourrait se dépenser… Et s’entraîner sur du paysage.
Moon n’a pas vraiment le niveau du paysage. Chaque chose en son temps. Mais à minima, elle pourra copier quelques bancs et toboggans.
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
Chiaki hoquette toujours contre moi bien que j’ai réussi à éviter la catastrophe, à savoir, la crise de larmes incontrôlée. Je n’oublierais jamais la première qu’il m’a faite. Où ? Au centre commercial voyons, il n’y a pas meilleur endroit. Et pour quoi ? Eh bien ne pas entrer dans le rayon bonbons n’était pas suffisant, erreur de débutant. J’aurais dû évincer l’idée même de passer devant son entrée pour me rendre à celui des céréales... A présent que je partage ce savoir ancestral, transmit de génération en génération, qui consiste à traîner son enfant parterre comme une serpillière, je ne veux plus, ne serait-ce que l’imaginer.
Ainsi, plus que par simple politesse, c’est avec une angoisse naissante mais bien dissimulée que je demande à ma collègue si elle est bien certaine de vouloir bouger. Car encore faut-il, que je parvienne à convaincre Chiaki d’abandonner Kiwi et tous les autres. Finalement, gérer un amphi de cent élèves, ce n’est pas si dramatique, c’est même d’une facilité déconcertante.
« Vous êtes sûre que ça ne vous dérange pas ? »
Parfaitement sûre. Misère, bon qu’est-ce qu’on a en plan A ? Lui promettre de revenir ? Non, c’est un coup à l’entendre réclamer son dû chaque jour jusqu’à ce qu’on reparte avec Kiwi sous le bras, moi vaincu, lui pleinement satisfait. Plan B ? Lui promettre de lui faire un gâteau au chocolat pour consoler son chagrin ? Ouais, c’est un peu acheter son silence, mais une solution efficace. Et en C, qu’est-ce qu’on a en C ? Pas de plan C ? Ben non hein, je n’ai déjà pas pensé au piège que je me suis tendu à moi-même alors un plan C, vous pensez bien !
« Bon, faisons comme ça alors, merci. »
J’appelle un serveur pour lui informer que nous allons payer nos boissons. Je n’en donne pas l’air mais mon cerveau carbure à mille à l’heure pour trouver une bonne stratégie. Je réponds à peine lorsqu’il nous rappelle le montant de notre maigre addition. Un coup d’œil à Kawaguchi-san qui sort déjà l’argent demandé. Ah oui, ce serait bien de sortir ton porte-monnaie à toi aussi Gareth. Je m’exécute et le saisi dans ma saccoche puis un éclair de génie me frappe ! Mais oui, Kawaguchi-san !
« On va aller au parc chéri, comme ça tu pourras montrer comment tu dessines les arbres à Moon-chan. »
« Non ! »
Bien, échec cuisant et catégorique. Si j’ai appris une chose en devenant papa, c’est la persévérance. Ma boisson payée, je me lève, Chiaki dans le bras droit. Il va falloir assurer si je ne veux pas me taper la honte.
«Tu sais, Kiwi est mignon mais après ça puent les lapins quand ça restent longtemps à la maison. Tu vas le laver tous les jours ? »
Mon bébé relève brusquement la tête pour me regarder, manquant de me mettre un uppercut au passage. Deux sillons barrent ses joues et son nez dégouline. Il fronce les sourcils, la question a l’air de le trotter.
« Non ! Veux pas laver un lapin qui pue ! »
« Bon, on va au parc alors ? »
« Oui. »
Ouf. J’échange un regard avec ma collègue qui peut facilement y lire mon soulagement tandis que nous passons enfin la porte. J’attrape mon paquet de mouchoirs dans la poche de ma veste et pose mon fils au sol pour lui essuyer le visage puis le nez. Ma tâche terminée, Chiaki retrouve mes bras et nous partons pour le parc le plus proche.
« Le dessin de paysage c’est de loin ce que je préfère. On est plus libre, les erreurs sautent moins au visage. Je n’en ai pas vu dans votre carnet, vous n’osez pas ? »
La majorité des élèves que j’ai ont peur de s’y lancer. Quand on voit un arbre, ses racines, ses feuilles, on se dit tout de suite que c’est trop complexe à poser sur papier. Pourtant, s’il y a bien un élément de la nature qui trouve sa beauté dans ses imperfections, c’est bien l’arbre. Aucune ligne n’est jamais droite, aucune branche n’est jamais identique à sa voisine, chaque feuille se fond dans le décor.
Nous arrivons à l’entrée du parc, moins habité que dans les beaux jours et les week-end, parfait pour un moment tranquille. L’air de jeux est déjà visible et plusieurs bancs se trouvent autour. De quoi donner matière à dessiner quel que soit l’angle de vue choisit.
« Je vous laisse choisir où vous souhaitez qu’on se pose. »
agoraAinsi, plus que par simple politesse, c’est avec une angoisse naissante mais bien dissimulée que je demande à ma collègue si elle est bien certaine de vouloir bouger. Car encore faut-il, que je parvienne à convaincre Chiaki d’abandonner Kiwi et tous les autres. Finalement, gérer un amphi de cent élèves, ce n’est pas si dramatique, c’est même d’une facilité déconcertante.
« Vous êtes sûre que ça ne vous dérange pas ? »
Parfaitement sûre. Misère, bon qu’est-ce qu’on a en plan A ? Lui promettre de revenir ? Non, c’est un coup à l’entendre réclamer son dû chaque jour jusqu’à ce qu’on reparte avec Kiwi sous le bras, moi vaincu, lui pleinement satisfait. Plan B ? Lui promettre de lui faire un gâteau au chocolat pour consoler son chagrin ? Ouais, c’est un peu acheter son silence, mais une solution efficace. Et en C, qu’est-ce qu’on a en C ? Pas de plan C ? Ben non hein, je n’ai déjà pas pensé au piège que je me suis tendu à moi-même alors un plan C, vous pensez bien !
« Bon, faisons comme ça alors, merci. »
J’appelle un serveur pour lui informer que nous allons payer nos boissons. Je n’en donne pas l’air mais mon cerveau carbure à mille à l’heure pour trouver une bonne stratégie. Je réponds à peine lorsqu’il nous rappelle le montant de notre maigre addition. Un coup d’œil à Kawaguchi-san qui sort déjà l’argent demandé. Ah oui, ce serait bien de sortir ton porte-monnaie à toi aussi Gareth. Je m’exécute et le saisi dans ma saccoche puis un éclair de génie me frappe ! Mais oui, Kawaguchi-san !
« On va aller au parc chéri, comme ça tu pourras montrer comment tu dessines les arbres à Moon-chan. »
« Non ! »
Bien, échec cuisant et catégorique. Si j’ai appris une chose en devenant papa, c’est la persévérance. Ma boisson payée, je me lève, Chiaki dans le bras droit. Il va falloir assurer si je ne veux pas me taper la honte.
«Tu sais, Kiwi est mignon mais après ça puent les lapins quand ça restent longtemps à la maison. Tu vas le laver tous les jours ? »
Mon bébé relève brusquement la tête pour me regarder, manquant de me mettre un uppercut au passage. Deux sillons barrent ses joues et son nez dégouline. Il fronce les sourcils, la question a l’air de le trotter.
« Non ! Veux pas laver un lapin qui pue ! »
« Bon, on va au parc alors ? »
« Oui. »
Ouf. J’échange un regard avec ma collègue qui peut facilement y lire mon soulagement tandis que nous passons enfin la porte. J’attrape mon paquet de mouchoirs dans la poche de ma veste et pose mon fils au sol pour lui essuyer le visage puis le nez. Ma tâche terminée, Chiaki retrouve mes bras et nous partons pour le parc le plus proche.
« Le dessin de paysage c’est de loin ce que je préfère. On est plus libre, les erreurs sautent moins au visage. Je n’en ai pas vu dans votre carnet, vous n’osez pas ? »
La majorité des élèves que j’ai ont peur de s’y lancer. Quand on voit un arbre, ses racines, ses feuilles, on se dit tout de suite que c’est trop complexe à poser sur papier. Pourtant, s’il y a bien un élément de la nature qui trouve sa beauté dans ses imperfections, c’est bien l’arbre. Aucune ligne n’est jamais droite, aucune branche n’est jamais identique à sa voisine, chaque feuille se fond dans le décor.
Nous arrivons à l’entrée du parc, moins habité que dans les beaux jours et les week-end, parfait pour un moment tranquille. L’air de jeux est déjà visible et plusieurs bancs se trouvent autour. De quoi donner matière à dessiner quel que soit l’angle de vue choisit.
« Je vous laisse choisir où vous souhaitez qu’on se pose. »
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
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Croquer autour d’un café
feat. Gareth
Arrivés au parc, Moon commence à se mordre les doigts. Il fait froid, y’a du bruit, et quelques mômes qui courent dans tous les sens. Les enfants, ça va quand ils sont un,ou deux au maximum. Mais quand ils hurlent ! Et qu’ils chantent ! Finalement, les balançoires et les toboggans risquent d’être plus dangereux qu’un simple lapin. Alors, elle s’excuse mentalement, à son pauvre professeur. Gareth va certainement devoir doubler de vigilance, dans cette forêt de garnements.
La jeune professeur noue son écharpe. Elle aimerait pouvoir plonger dans son manteau, et ne plus ressentir ce froid mordant. Jamais contente, celle-là ! En été, elle fuit la chaleur, et en hiver le froid. Elle est incapable de se souvenir des jours pendant lesquels elle rêvait de neige et de vent. Aujourd’hui, elle ne veut plus rien que le zénith.
Heureusement, quelques parents quittent les bancs, et récupèrent en même temps leurs enfants. L’air devient plus silencieux, et les épaules de Moon se détendent. Elle regarde tout autour d’elle. Les arbres doivent être si beaux, au printemps. Elle devine quelques cerisiers qui ont encore leurs feuilles oranges. Bientôt, ils seront complètement nus. Et seront un peu tristes.
La nature, c’est beau. Et Moon est un peu frustrée par les résultats de ses décors. Parce qu’elle ne maîtrise pas les couleurs, elle travaille essentiellement au fusain et au crayon à papier. Elle commence à se sentir à l’aise avec les contrastes et les différentes mines qu’elle utilise. Elle sait que pourtant, tout est d’abord histoire de lumière, et que si elle n’arrive pas à avoir des décors satisfaisant, c’est moins à cause de la couleur, qu’à cause de la lumière. Tout est au même plan, le premier, et elle n’arrive pas à faire exister chaque élément indépendamment.
D’une certaine manière, Moon préfère dessiner l’aire de jeu, plutôt que les arbres et la nature. Les toboggans et les balançoires sont des objets, comme la chaise qu’ils ont tout à l’heure croquer. Elle a la sensation de pouvoir mieux faire.
Ils s’installent. Le banc est assez frais, mais pas insupportable. Moon sort de son cartable ses affaires. Un petit carnet, et un crayon gras. Elle attend que Gareth soit prêt. Pas question de commencer avant son top.
Dans un paysage, il y a tant à faire, que Moon ne sait pas trop où donner de la tête.
La jeune professeur noue son écharpe. Elle aimerait pouvoir plonger dans son manteau, et ne plus ressentir ce froid mordant. Jamais contente, celle-là ! En été, elle fuit la chaleur, et en hiver le froid. Elle est incapable de se souvenir des jours pendant lesquels elle rêvait de neige et de vent. Aujourd’hui, elle ne veut plus rien que le zénith.
Heureusement, quelques parents quittent les bancs, et récupèrent en même temps leurs enfants. L’air devient plus silencieux, et les épaules de Moon se détendent. Elle regarde tout autour d’elle. Les arbres doivent être si beaux, au printemps. Elle devine quelques cerisiers qui ont encore leurs feuilles oranges. Bientôt, ils seront complètement nus. Et seront un peu tristes.
J’ai l’impression d’être trop brouillonne, de ne pas réussir à saisir les traits. Peut-être qu’il faut que je travaille en couleur ? En noir et blanc, ça ne rend pas comme dans la vie.
La nature, c’est beau. Et Moon est un peu frustrée par les résultats de ses décors. Parce qu’elle ne maîtrise pas les couleurs, elle travaille essentiellement au fusain et au crayon à papier. Elle commence à se sentir à l’aise avec les contrastes et les différentes mines qu’elle utilise. Elle sait que pourtant, tout est d’abord histoire de lumière, et que si elle n’arrive pas à avoir des décors satisfaisant, c’est moins à cause de la couleur, qu’à cause de la lumière. Tout est au même plan, le premier, et elle n’arrive pas à faire exister chaque élément indépendamment.
Allons ici.Moon pointe du doigt un petit banc vide, juste en face de l’air de jeu.
Comme ça, votre petit pourra s’amuser avec les jeux, et vous, pouvoir le surveiller sans vous tordre le cou.
D’une certaine manière, Moon préfère dessiner l’aire de jeu, plutôt que les arbres et la nature. Les toboggans et les balançoires sont des objets, comme la chaise qu’ils ont tout à l’heure croquer. Elle a la sensation de pouvoir mieux faire.
Ils s’installent. Le banc est assez frais, mais pas insupportable. Moon sort de son cartable ses affaires. Un petit carnet, et un crayon gras. Elle attend que Gareth soit prêt. Pas question de commencer avant son top.
Est-ce qu’il y a un ordre ? Il est préférable de commencer par l'arrière-plan ? Par les objets de l’aire ?
Dans un paysage, il y a tant à faire, que Moon ne sait pas trop où donner de la tête.
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
Le changement d’atmopshère entre le calme café et le parc est déroutant. J’ai pourtant l’habitude de tous ces cris mais ne pas les entendre ne me manque pas le moins du monde. Encore moins les mamans qui ne peuvent pas s’empêcher de venir me faire remarquer que je suis le seul homme avec son fils au parc, comme dans 95% des cas - et encore je suis gentil - et que c’est adorable de prendre congé pour passer du temps avec mon fils. Au début j’expliquais que je l’élève seul mais à force de provoquer le choc chez ces dames, je préfère confirmer leur supposition.
Kawaguchi-san a l’air de regretter une couche de vêtement en plus. Finalement ça risquerait d’écourter la séance. Les règles de bienséance m’oblige à ne pas lui proposer mon manteau. Je n’ai aucunement l’envie qu’elle pense que je tente quoi que ce soit. Plutôt reprendre le sujet principal de notre conversation. J’avais bien remarqué dans son carnet qu’elle s’attardait beaucoup sur les traits.
« Hmm en paysage ce n’est pas tant les traits mais la vue d’ensemble qui compte. Souvent, si on regarde de grandes peintures de paysages de près on trouve des défauts, mais une fois qu’on recule de quelques pas, on admire juste le beau tableau. C’est comme quand on a une belle vue devant les yeux, on ne s’attarde pas sur chaque petite chose. Les contrastes sont les plus importants, et oui c’est plus facile à faire apparaître avec des couleurs. Mais ça pardonne moins si on se trompe. »
Un noir trop intense ou trop clair peu toujours se rectifier, en revanche, une fois qu’on a posé une couleur, le retour en arrière est difficile pour peu qu’on ne maîtrise pas son cercle chromatique. Pour une personne aussi attachée à la perfection que Kawaguchi-san, ça pourrait la brider et l’empêcher de prendre plaisir à créer de peur de mal faire. Ma collègue choisi un banc qui me permet aussi de pouvoir surveiller Chiaki, une attention appréciable de sa part.
« C’est gentil d’y penser. J’espère qu’il sera assez sage pour que je ne nous interrompt pas trop. A l’avenir on pourrait voir s’il n’y a pas des pauses dans notre emploi du temps où l’on pourrait pratiquer, si ça vous convient ? »
Je me sens un peu coupable de gaspiller son temps de cette manière. Même si elle n’en dit rien, peut-être même qu’elle en est agacée. Ce n’est pas si grave mais ça me turlupine. Une fois assis sur le banc, place à la pratique. Kawaguchi-san me pose des questions que j’ai déjà entendu maintes fois, aussi ma réponse est déjà toute faite.
« D’abord il faut définir l’espace, pour s’y repérer plus facilement. On peut tracer la ligne de l’arrière plan qui correspond ici à la fin de l’aire de jeu et au début du jardin arrière. Puis une ligne verticale au milieu. A partir de là, c’est à votre préférence pour l’arrière-plan ou le premier. Je vous conseille de mettre un point de fuite au milieu, pour éviter d’avoir des objets tordu et donner la profondeur. »
La perspective n’est pas la notion la plus passionnante à appréhender en art et pourtant, elle est très importante. C’est grâce à elle que chaque élément prend sa place sur la feuille, qu’on a l’impression de pouvoir y mettre un pied. Je montre à ma collègue comment je trace les lignes partant du point, simple, peut-être même connaît-t-elle déjà la technique.
« Personnellement je commence toujours par les objets les plus proches de moi, ici le toboggan. » Sur lequel se tient Chiaki.
« Papa je glisse ! » me crit-il en sautillant avant de se lancer.
Je le félicite puis revient à mon dessin. Je croque rapidement tout en expliquant la démarche.
«Comme au café, on se contente des formes. D’abord des cubes pour toute la structure puis le toboggan c’en est un autre rattaché et allongé vers l’avant. Pour qu’on voit bien l’avant et l’arrière il faut que ce soit plus étroit en haut du toboggan. C’est assez clair ? »
Si oui, je la laisse s’y mettre à son tour. Ma collègue croque sur son carnet, pendant que je vois une petite tête brune se rapprocher. Chiaki s’empresse de regarder ce que fait Moon, quitte à faire de l’ombre sur son carnet. J’adore voir sa petite bouille sérieuse quand il est concentré sur quelque chose.
« Non Moon-chan c’est pas comme çaaa ! »
Je me laisse aller à un rire franc à ses bras ouverts comme s’il s’agissait de l’évidence pure. Passionné de dessin, je plaide coupable, pour un bambin Chiaki a un bon coup de crayon et je ne dis pas ça parce que c’est mon fils. Même si en l’occurence, question de perception, pour lui le toboggan est bien trop petit sur cette feuille. Il me prend mon crayon des mains et commence à lui montrer tout son petit talent.
« Tu es sûr qu’il est aussi haut le toboggan ? »
« Oui ! Et ça fait fouuush quand je glisse ! »
« Ouaah, il est grand alors ! Qu’est-ce que vous en pensez Kawaguchi-san ? »
J’aurais très bien pu l’arrêter mais j’avoue qu’une part de moi est curieuse de sa réaction. Les petits peuvent vite nous déconcerter par leur franchise. Chiaki permet aussi d’apporter un peu de légèreté. Ma collègue est sympathique mais j’avoue ne pas avoir encore réussi à réellement plaisanter avec elle, sans cette retenue professionnelle.
agoraKawaguchi-san a l’air de regretter une couche de vêtement en plus. Finalement ça risquerait d’écourter la séance. Les règles de bienséance m’oblige à ne pas lui proposer mon manteau. Je n’ai aucunement l’envie qu’elle pense que je tente quoi que ce soit. Plutôt reprendre le sujet principal de notre conversation. J’avais bien remarqué dans son carnet qu’elle s’attardait beaucoup sur les traits.
« Hmm en paysage ce n’est pas tant les traits mais la vue d’ensemble qui compte. Souvent, si on regarde de grandes peintures de paysages de près on trouve des défauts, mais une fois qu’on recule de quelques pas, on admire juste le beau tableau. C’est comme quand on a une belle vue devant les yeux, on ne s’attarde pas sur chaque petite chose. Les contrastes sont les plus importants, et oui c’est plus facile à faire apparaître avec des couleurs. Mais ça pardonne moins si on se trompe. »
Un noir trop intense ou trop clair peu toujours se rectifier, en revanche, une fois qu’on a posé une couleur, le retour en arrière est difficile pour peu qu’on ne maîtrise pas son cercle chromatique. Pour une personne aussi attachée à la perfection que Kawaguchi-san, ça pourrait la brider et l’empêcher de prendre plaisir à créer de peur de mal faire. Ma collègue choisi un banc qui me permet aussi de pouvoir surveiller Chiaki, une attention appréciable de sa part.
« C’est gentil d’y penser. J’espère qu’il sera assez sage pour que je ne nous interrompt pas trop. A l’avenir on pourrait voir s’il n’y a pas des pauses dans notre emploi du temps où l’on pourrait pratiquer, si ça vous convient ? »
Je me sens un peu coupable de gaspiller son temps de cette manière. Même si elle n’en dit rien, peut-être même qu’elle en est agacée. Ce n’est pas si grave mais ça me turlupine. Une fois assis sur le banc, place à la pratique. Kawaguchi-san me pose des questions que j’ai déjà entendu maintes fois, aussi ma réponse est déjà toute faite.
« D’abord il faut définir l’espace, pour s’y repérer plus facilement. On peut tracer la ligne de l’arrière plan qui correspond ici à la fin de l’aire de jeu et au début du jardin arrière. Puis une ligne verticale au milieu. A partir de là, c’est à votre préférence pour l’arrière-plan ou le premier. Je vous conseille de mettre un point de fuite au milieu, pour éviter d’avoir des objets tordu et donner la profondeur. »
La perspective n’est pas la notion la plus passionnante à appréhender en art et pourtant, elle est très importante. C’est grâce à elle que chaque élément prend sa place sur la feuille, qu’on a l’impression de pouvoir y mettre un pied. Je montre à ma collègue comment je trace les lignes partant du point, simple, peut-être même connaît-t-elle déjà la technique.
« Personnellement je commence toujours par les objets les plus proches de moi, ici le toboggan. » Sur lequel se tient Chiaki.
« Papa je glisse ! » me crit-il en sautillant avant de se lancer.
Je le félicite puis revient à mon dessin. Je croque rapidement tout en expliquant la démarche.
«Comme au café, on se contente des formes. D’abord des cubes pour toute la structure puis le toboggan c’en est un autre rattaché et allongé vers l’avant. Pour qu’on voit bien l’avant et l’arrière il faut que ce soit plus étroit en haut du toboggan. C’est assez clair ? »
Si oui, je la laisse s’y mettre à son tour. Ma collègue croque sur son carnet, pendant que je vois une petite tête brune se rapprocher. Chiaki s’empresse de regarder ce que fait Moon, quitte à faire de l’ombre sur son carnet. J’adore voir sa petite bouille sérieuse quand il est concentré sur quelque chose.
« Non Moon-chan c’est pas comme çaaa ! »
Je me laisse aller à un rire franc à ses bras ouverts comme s’il s’agissait de l’évidence pure. Passionné de dessin, je plaide coupable, pour un bambin Chiaki a un bon coup de crayon et je ne dis pas ça parce que c’est mon fils. Même si en l’occurence, question de perception, pour lui le toboggan est bien trop petit sur cette feuille. Il me prend mon crayon des mains et commence à lui montrer tout son petit talent.
« Tu es sûr qu’il est aussi haut le toboggan ? »
« Oui ! Et ça fait fouuush quand je glisse ! »
« Ouaah, il est grand alors ! Qu’est-ce que vous en pensez Kawaguchi-san ? »
J’aurais très bien pu l’arrêter mais j’avoue qu’une part de moi est curieuse de sa réaction. Les petits peuvent vite nous déconcerter par leur franchise. Chiaki permet aussi d’apporter un peu de légèreté. Ma collègue est sympathique mais j’avoue ne pas avoir encore réussi à réellement plaisanter avec elle, sans cette retenue professionnelle.
- Cubes dessinés par Gareth:
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
Hanae parle en japonais/anglais #cc99cc
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Croquer autour d’un café
feat. Gareth
Moon essaie d’écouter les conseils du professeur, mais entre le froid mordant et les bruits d’enfants, elle a bien du mal à se concentrer. Elle est de ceux qui ont toujours eu des environnements de travail confortables. Déjà, plus jeune, sa mère lui amenait des encas dans sa chambre bien chauffée les semaines d’examens. C’est drôle. D’habitude, quand elle pense à sa mère, ce sont des images assez difficiles qui lui viennent. Aujourd’hui, elle a une petite pointe de nostalgie.
Moon plisse les yeux, pour bien voir le paysage. L’espace à dessiner lui semble tellement plein. Elle a peur de ne pas réussir à bien saisir les contrastes. Pourtant, si elle fait attention, il y a des espaces plus sombres, sous le sol, à l’endroit où les arbres projettent leurs ombres. Et d’autres, plus lumineux, comme le toit de la petite cabane en bois, sur lequel le soleil frappe de ses derniers rayons.
Heureusement qu’il ne pleut pas.
Elle ne parle pas encore d’argent, mais Moon se sentirait mal de ne pas rendre à Gareth les bonnes manières. Que ce soit en matériel, ou autrement. Elle regarde Chiaki. Est-ce qu’il arrive à le garder ? Elle se demande qui prend soin du petit garnement quand Gareth est très occupé. Même si le travail de professeur, c’est à heures fixes, il arrive que le boulot rattrape la jeune professeur de cinéma, qui doit alors s’enfermer dans son bureau pour bûcher à ses copies.
Ils reprennent le cours du jour. Moon s’applique, à comprendre ce que lui apprend Gareth. Finalement, elle décide de dessiner le toboggan, c’est plus simple de prendre le même modèle. Pas besoin de comparer, elle sait que le sien sera bien moins joli ! Mais tout de même, c’est important d’avoir un modèle. Elle regarde les lignes de son professeur, et avant de les copier, essaye de les comprendre. Le point de fuite, elle l’a étudié à l’école, mais son lycée, ça remonte à quelques années maintenant.
Elle trace finalement les lignes, une fois qu’elle a compris, et se met à regarder la scène. Le petit Chiaki vole toute l’attention. C’est la star, l’acteur, le personnage, que le décor mais en valeur. Elle aimerait avoir un mignon, comme ça. Pas un qui pleure, comme le garnement du banc d’à côté, qui hurle à sa maman ne pas avoir envie de rentrer.
Non ! Il ne faut pas se déconcentrer. Gareth prend le temps de lui expliquer tout ça, plutôt que de s’attarder sur son enfant, pas question de lui faire perdre son temps. Alors, Moon revient à son dessin, et écoute bien. Elle essaie de découper en plusieurs cubes la forme du toboggan. Elle s’empêche de regarder Chiaki, et ses yeux font des allers-retours entre son carnet de croquis, et le paysage. Elle sait que ce n’est pas parfait, mais elle essaye au mieux.
Alors, elle ne voit pas le petit ange s’avancer.
Quand il l'interpelle, Moon sursaute.
Aucune idée, si Chiaki est bon ou mauvais professeur. Mais à cette heure, peu importe. Ils peuvent bien prendre une pause sur le cours, et laisser le petit garçon avoir son heure de gloire. Et il gribouille, sur le croquis de Moon. Enfin, il a un gribouillis assez affirmé. Comme quoi, la pomme ne tombe pas si loin de l’arbre.
Moon plisse les yeux, pour bien voir le paysage. L’espace à dessiner lui semble tellement plein. Elle a peur de ne pas réussir à bien saisir les contrastes. Pourtant, si elle fait attention, il y a des espaces plus sombres, sous le sol, à l’endroit où les arbres projettent leurs ombres. Et d’autres, plus lumineux, comme le toit de la petite cabane en bois, sur lequel le soleil frappe de ses derniers rayons.
Heureusement qu’il ne pleut pas.
Merci beaucoup pour le temps que vous me consacrez. J’aimerai beaucoup continuer ces cours, mais je ne voudrais pas vous prendre trop de temps.
Elle ne parle pas encore d’argent, mais Moon se sentirait mal de ne pas rendre à Gareth les bonnes manières. Que ce soit en matériel, ou autrement. Elle regarde Chiaki. Est-ce qu’il arrive à le garder ? Elle se demande qui prend soin du petit garnement quand Gareth est très occupé. Même si le travail de professeur, c’est à heures fixes, il arrive que le boulot rattrape la jeune professeur de cinéma, qui doit alors s’enfermer dans son bureau pour bûcher à ses copies.
Ils reprennent le cours du jour. Moon s’applique, à comprendre ce que lui apprend Gareth. Finalement, elle décide de dessiner le toboggan, c’est plus simple de prendre le même modèle. Pas besoin de comparer, elle sait que le sien sera bien moins joli ! Mais tout de même, c’est important d’avoir un modèle. Elle regarde les lignes de son professeur, et avant de les copier, essaye de les comprendre. Le point de fuite, elle l’a étudié à l’école, mais son lycée, ça remonte à quelques années maintenant.
Elle trace finalement les lignes, une fois qu’elle a compris, et se met à regarder la scène. Le petit Chiaki vole toute l’attention. C’est la star, l’acteur, le personnage, que le décor mais en valeur. Elle aimerait avoir un mignon, comme ça. Pas un qui pleure, comme le garnement du banc d’à côté, qui hurle à sa maman ne pas avoir envie de rentrer.
Non ! Il ne faut pas se déconcentrer. Gareth prend le temps de lui expliquer tout ça, plutôt que de s’attarder sur son enfant, pas question de lui faire perdre son temps. Alors, Moon revient à son dessin, et écoute bien. Elle essaie de découper en plusieurs cubes la forme du toboggan. Elle s’empêche de regarder Chiaki, et ses yeux font des allers-retours entre son carnet de croquis, et le paysage. Elle sait que ce n’est pas parfait, mais elle essaye au mieux.
Alors, elle ne voit pas le petit ange s’avancer.
Quand il l'interpelle, Moon sursaute.
Oh !Elle ne s’attendait ni à l’entendre, ni à le voir. Et elle sourit. Elle sourit parce qu’il est mignon, ce petit garçon. Plus mignon à chaque minute. La professeur de cinéma se penche, pour lui tendre le dessin.
Tu peux me montrer ce qu’il faut faire ?
Aucune idée, si Chiaki est bon ou mauvais professeur. Mais à cette heure, peu importe. Ils peuvent bien prendre une pause sur le cours, et laisser le petit garçon avoir son heure de gloire. Et il gribouille, sur le croquis de Moon. Enfin, il a un gribouillis assez affirmé. Comme quoi, la pomme ne tombe pas si loin de l’arbre.
Ah oui ? Il fait fouuush ? C’est que je l’ai pas bien regardé alors.Moon met une main au-dessus de ses yeux, et les plisse. Elle surjoue l’explorateur. Et elle regarde bien. Elle voit une petite fille qui monte sur le jeu et qui commence à descendre le toboggan. Moon commente :
Fooooush. Ah oui ! Il est super grand !Elle tend le carnet pour que Chiaki puisse prendre ses aises.
Et l’échelle à côté, tu penses qu’elle est grande, aussi ? Faut être un sacré grimpeur pour la monter !
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- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
Dessiner sans se laisser déconcentrer par le bruit environnant n’est pas facile pour tout le monde. Surtout lorsqu’on n’est pas encore très à l’aise avec son trait. Alors voir ma collègue plisser des yeux et lutter pour sa concentration me fait sourire, je compatis. Peut-être qu’un endroit plus calme conviendrait mieux la prochaine fois. C’est pour cette raison que je lui fais cette proposition. Comme je m’y attendais, elle ne veut pas s’imposer et c’est tout à son honneur. Pourtant, de mon point de vue ce n’est pas un travail en plus. Discuter avec une collègue tout en faisant ce qui me passionne le plus, le basket en deuxième position, ne m’apparaît pas comme un effort. Au contraire, c’est l’occasion d’apprendre à se connaître.
«Ce n’est rien ne vous en faites pas. Je pense qu’une fois par semaine est idéal. Vous avez les bases et pourrez vous entraîner par vous-même. Et puis avec les cours on ne peut pas vraiment discuter, ça changera un peu ! »
Le cours reprend et elle s’attaque au toboggan. Pour ne pas lui mettre de pression je me concentre sur Chiaki pendant un instant. Pour son plus grand plaisir puisqu’il se plaît à me montrer comme il glisse super vite. Je plains la maman d’à côté dont le petit pleure de devoir rentrer à la maison. Ah ah... Oui il y a ça aussi. Heureusement nous n’y sommes pas encore ! Chiaki tout droit descendu de son toboggan, fonce vers ma collègue. Il observe son croquis, à sa tête sérieuse on croirait moi en salle de classe. Jusqu’à ce que le professeur en herbe donne son verdict ! Kawaguchi-san a la meilleure des réactions, ce qui donne d’autant plus confiance à Chiaki qui en bon professeur, montre l’exemple.
« Oui ! Il va touuut en haut comme ça ! »
Evidemment ce n’est pas aussi droit qu’un enfant un peu plus âgé pourrait le faire mais je dois dire objectivement que pour son âge, il arrive à bien distinguer les formes selon ce qu’il veut dessiner. Bon, le toboggan qui part presque du haut de la feuille ce n’est pas très pratique, il faudrait ramper pour y glisser une fois arrivé sur la plate-forme, mais laissons l’art faire son travail. Je laisse mon élève du jour continuer la conversation. C’est bien qu’il puisse être en contact avec d’autres adultes. Je me demandais comment elle réagirait face à Chiaki et je ne suis pas déçue, on a l’impression qu’elle est habituée à en côtoyer.
« Oui faut bien regarder ! »
Il imite Kawaguchi-san en mettant ses mains devant ses yeux. Ils sont mignons tous les deux. Je fais comme eux et c’est en chœur que la glissade de la petite est commentée.
« Fooooush ! »
« Fooooush ! »
Chiaki s’appuie sur le carnet tendu pour être plus à l’aise et reprend son dessin de toboggan. Seulement, lorsque ma collègue mentionne l’échelle, son attention est tout de suite détournée du dessin. Les enfants et leur concentration.
« Moi je sais monter ! Regarde Moon-chan ! »
Je rattrape le crayon de justesse avant qu’il tombe au sol et rit doucement. Chiaki attend en sautillant que l’enfant devant lui termine son ascension puis commence son escalade, plein d’assurance. C’est une échelle qu’il a l’habitude de grimper aussi je n’ai plus besoin de l’y aider. Une fois arrivé en haut, mon fils hausse les bras, tout fier.
« Bravo chéri ! »
Et direction la queue sur le petit pont pour la glissade. Il nous a déjà mis de côté. Je me concentre donc de nouveau sur ma collègue.
« Grâce à vous il dormira bien ce soir. Vous êtes à l’aise avec les enfants. J’avais peur qu’il vous dérange alors ça me rassure. »
J’admet un peu gêné, l’index frottant ma nuque.
agora«Ce n’est rien ne vous en faites pas. Je pense qu’une fois par semaine est idéal. Vous avez les bases et pourrez vous entraîner par vous-même. Et puis avec les cours on ne peut pas vraiment discuter, ça changera un peu ! »
Le cours reprend et elle s’attaque au toboggan. Pour ne pas lui mettre de pression je me concentre sur Chiaki pendant un instant. Pour son plus grand plaisir puisqu’il se plaît à me montrer comme il glisse super vite. Je plains la maman d’à côté dont le petit pleure de devoir rentrer à la maison. Ah ah... Oui il y a ça aussi. Heureusement nous n’y sommes pas encore ! Chiaki tout droit descendu de son toboggan, fonce vers ma collègue. Il observe son croquis, à sa tête sérieuse on croirait moi en salle de classe. Jusqu’à ce que le professeur en herbe donne son verdict ! Kawaguchi-san a la meilleure des réactions, ce qui donne d’autant plus confiance à Chiaki qui en bon professeur, montre l’exemple.
« Oui ! Il va touuut en haut comme ça ! »
Evidemment ce n’est pas aussi droit qu’un enfant un peu plus âgé pourrait le faire mais je dois dire objectivement que pour son âge, il arrive à bien distinguer les formes selon ce qu’il veut dessiner. Bon, le toboggan qui part presque du haut de la feuille ce n’est pas très pratique, il faudrait ramper pour y glisser une fois arrivé sur la plate-forme, mais laissons l’art faire son travail. Je laisse mon élève du jour continuer la conversation. C’est bien qu’il puisse être en contact avec d’autres adultes. Je me demandais comment elle réagirait face à Chiaki et je ne suis pas déçue, on a l’impression qu’elle est habituée à en côtoyer.
« Oui faut bien regarder ! »
Il imite Kawaguchi-san en mettant ses mains devant ses yeux. Ils sont mignons tous les deux. Je fais comme eux et c’est en chœur que la glissade de la petite est commentée.
« Fooooush ! »
« Fooooush ! »
Chiaki s’appuie sur le carnet tendu pour être plus à l’aise et reprend son dessin de toboggan. Seulement, lorsque ma collègue mentionne l’échelle, son attention est tout de suite détournée du dessin. Les enfants et leur concentration.
« Moi je sais monter ! Regarde Moon-chan ! »
Je rattrape le crayon de justesse avant qu’il tombe au sol et rit doucement. Chiaki attend en sautillant que l’enfant devant lui termine son ascension puis commence son escalade, plein d’assurance. C’est une échelle qu’il a l’habitude de grimper aussi je n’ai plus besoin de l’y aider. Une fois arrivé en haut, mon fils hausse les bras, tout fier.
« Bravo chéri ! »
Et direction la queue sur le petit pont pour la glissade. Il nous a déjà mis de côté. Je me concentre donc de nouveau sur ma collègue.
« Grâce à vous il dormira bien ce soir. Vous êtes à l’aise avec les enfants. J’avais peur qu’il vous dérange alors ça me rassure. »
J’admet un peu gêné, l’index frottant ma nuque.
Gareth gazouille en japonais #00cc99
Gareth gazouille en anglais #9933cc
Chiaki gazouille en japonais/anglais #6699cc
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feat. Gareth
Et il file, le garnement, jusqu’à l’échelle. Moon le regarde, et lui fait des signes de la main. Le genre qui veut dire : “très bien, tu es un champion !”. Et il a l’air fier d'être un champion, en haut de l’échelle. Elle sourit, Moon, doucement, parce que ça fait longtemps qu’elle aimerait prendre soin d’un petit bout comme Chiaki. Elle sourit, mais au fond, ça lui pince le cœur. Elle sait que les années passent, et qu’elle n’a pas le droit de tarder. Il faut qu’elle trouve le bon. Pas le bon copain, à aimer. Le bon père, qui pourrait lui faire un enfant.
Ils n’en ont pas parlé, avec Ryuji. Pas encore. Elle a peur de sa réaction. Elle espère que sous ses airs de grand gamin, le rouquin a envie de famille. Si au fond, elle pense qu’il pourrait être heureux dans cette situation, elle a peur que ce ne soit pas dans ses plans. Pour un homme, le poids de l’horloge est moins important. Le poids de la société, aussi. Surtout.
Elle aurait besoin d’en parler à quelqu’un, de lâcher un peu de cette pression. Elle aurait besoin d’être rassurée, qu’on lui dise que c’est possible, que cet enfant, elle finira bien par le mettre au monde. Mais quand Gareth lui avoue être rassuré, Moon n’en parle pas, non. Elle conserve son sourire poli, et tendre et se contente de lui dire :
Elle le dit sur le ton de la blague, mais ce sujet aussi, ça lui fait du mal. Son petit ange, elle ne l’a pas vu depuis des mois. La dernière fois, c’était pour son anniversaire. Mais il y a le souci des parents. En fait, surtout du père. Moon ne supporte pas voir l’homme qui a longtemps partagé ses nuits, dans le rôle du gentil mari. Voir son filleul, c’est voir son père.
Pour le moment, il grandit sans elle.
Un frisson. Moon ne sait pas si c’est à cause de ses sentiments, ou à cause du froid qui s’installe. C’est qu’il commence à faire tard. Elle aimerait rentrer, avant qu’il ne fasse trop noir.
Ils n’en ont pas parlé, avec Ryuji. Pas encore. Elle a peur de sa réaction. Elle espère que sous ses airs de grand gamin, le rouquin a envie de famille. Si au fond, elle pense qu’il pourrait être heureux dans cette situation, elle a peur que ce ne soit pas dans ses plans. Pour un homme, le poids de l’horloge est moins important. Le poids de la société, aussi. Surtout.
Elle aurait besoin d’en parler à quelqu’un, de lâcher un peu de cette pression. Elle aurait besoin d’être rassurée, qu’on lui dise que c’est possible, que cet enfant, elle finira bien par le mettre au monde. Mais quand Gareth lui avoue être rassuré, Moon n’en parle pas, non. Elle conserve son sourire poli, et tendre et se contente de lui dire :
J’ai un filleul, à peu près le même âge que Chiaki. Même pas peur des enfants !
Elle le dit sur le ton de la blague, mais ce sujet aussi, ça lui fait du mal. Son petit ange, elle ne l’a pas vu depuis des mois. La dernière fois, c’était pour son anniversaire. Mais il y a le souci des parents. En fait, surtout du père. Moon ne supporte pas voir l’homme qui a longtemps partagé ses nuits, dans le rôle du gentil mari. Voir son filleul, c’est voir son père.
Pour le moment, il grandit sans elle.
Un frisson. Moon ne sait pas si c’est à cause de ses sentiments, ou à cause du froid qui s’installe. C’est qu’il commence à faire tard. Elle aimerait rentrer, avant qu’il ne fasse trop noir.
Il est déjà tard.Se contente-t-elle de dire, espérant que Gareth comprenne le sous-entendu.
Code by awful modifié par Gin
- Gareth N. KobayashiPersonnel ; prof d'arts plastiques■ Age : 28■ Messages : 1022■ Inscrit le : 27/08/2020■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 29 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1 (Appart)
❖ Arrivé(e) en : Septembre 2016
Croquer autour d'un café
La réponse de ma collègue a le don de me faire rire. C’est vrai qu’elle a eu un comportement tout-à-fait naturel avec Chiaki. Un autre collègue avait fait sa connaissance et on aurait dit que pour lui mon fils était un alien tant il se sentait intimidé. Une situation assez hilarante d’un point de vue extérieur.
« Ah ah je vois ça ! J’ai de la chance, j’en connais des plus turbulents. »
Enfin, lorsque Chiaki les rencontre à la crèche, on ne fait plus la différence. C’est à la maison qu’il est plus posé, et avec les copains, il fait les 400 coups aux auxiliaires. Honnêtement je préfère ça que l’inverse et leur souhaite un bon courage quotidiennement. On parle, on parle et Kawaguchi-san me fait remarquer l’heure tardive. J’ai remarqué un de ses frissons, le temps se rafraîchit à mesure que le soleil tire sa révérence.
« C’est vrai, je n’avais pas fait attention. On peut s’arrêter là pour cette fois. J’espère que ça vous a été utile. »
De mon côté, j’ai passé un agréable moment et mes craintes se sont avérées inutiles. Je me lève et m’avance un peu avant d’appeler mon fils.
« Chiaki, vient on va partir ! »
Sa réponse ne se fait pas attendre.
« Nooon, encore un peuuu ! »
Je lui souris alors qu’il retrousse sa bouche, affirmant son désaccord. Soyons clément.
« Cinq minutes, après on y va. »
Et il est repartit à l’attaque du toboggan, tout sourire. Etonnant comme un enfant peut faire cent fois la même chose sans jamais se lasser. Nous discutons donc de banalités durant encore cinq minutes avant que Chiaki fasse le caprice de vouloir que je le prenne dans mes bras du haut de la maisonnette. Nous marchons jusqu’aux transports, sa tête posée sur mon épaule. Après un bout de chemin dans la même direction, nos chemins doivent se séparer.
« Au r’voir Moon-chan ! »
Il lui fait un signe de main puis reprend sa place.
« Rentrez bien et passez une bonne soirée. »
agora« Ah ah je vois ça ! J’ai de la chance, j’en connais des plus turbulents. »
Enfin, lorsque Chiaki les rencontre à la crèche, on ne fait plus la différence. C’est à la maison qu’il est plus posé, et avec les copains, il fait les 400 coups aux auxiliaires. Honnêtement je préfère ça que l’inverse et leur souhaite un bon courage quotidiennement. On parle, on parle et Kawaguchi-san me fait remarquer l’heure tardive. J’ai remarqué un de ses frissons, le temps se rafraîchit à mesure que le soleil tire sa révérence.
« C’est vrai, je n’avais pas fait attention. On peut s’arrêter là pour cette fois. J’espère que ça vous a été utile. »
De mon côté, j’ai passé un agréable moment et mes craintes se sont avérées inutiles. Je me lève et m’avance un peu avant d’appeler mon fils.
« Chiaki, vient on va partir ! »
Sa réponse ne se fait pas attendre.
« Nooon, encore un peuuu ! »
Je lui souris alors qu’il retrousse sa bouche, affirmant son désaccord. Soyons clément.
« Cinq minutes, après on y va. »
Et il est repartit à l’attaque du toboggan, tout sourire. Etonnant comme un enfant peut faire cent fois la même chose sans jamais se lasser. Nous discutons donc de banalités durant encore cinq minutes avant que Chiaki fasse le caprice de vouloir que je le prenne dans mes bras du haut de la maisonnette. Nous marchons jusqu’aux transports, sa tête posée sur mon épaule. Après un bout de chemin dans la même direction, nos chemins doivent se séparer.
« Au r’voir Moon-chan ! »
Il lui fait un signe de main puis reprend sa place.
« Rentrez bien et passez une bonne soirée. »
#terminé
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