Sortir de sa zone de confort [PV: Gareth]

Le vendredi 20 avril 2018 :

Le vendredi sonne comme un week-end pour Gareth. Tous les professeurs n’ont pas la chance de n’avoir qu’un seul cours ce jour-là et qui plus est, à 8h30 ! Bien sûr, il ne se contente pas de flâner en attendant d’aller chercher son fils, Chiaki, à la maternelle, mais a le loisir de prendre son temps dans la correction de ses copies ou la préparation de ses cours. En réalité, le châtain fait toujours en sorte de maximiser son vendredi pour en avoir le moins possible à faire le week-end et en profiter. Aujourd’hui n’échappe pas à la règle.

Après avoir acheté un bento bien garni à la cantine, le professeur d’arts plastiques fait faux bond à ses collègues pour manger en salle des profs. Seule heure de midi qui échappe à la règle du repas entre collègues. De bonne humeur, Gareth entre avec le sourire et sursaute en remarquant Beck à la table du coin pause de la salle. Ce n’était pas la collègue avec laquelle il se sentait le plus proche mais ils avaient déjà pu discuter quelques fois. C’était une femme plutôt introvertie qui ne cherchait pas spécialement à approfondir les liens d’ailleurs. Pour Gareth, cela semblait pourtant important de pouvoir s’appuyer sur ceux qui partageaient la même pression que soi.

« Bonjour Oribe-san ! Je peux me joindre à vous ? Votre matinée s’est bien passée ? Ou comme moi, vous avez dû changer de chemise sous peine de passer pour Jack l’éventreur ? »

Une histoire de peinture rouge. Plus de peur que de mal.

Peut-être pas étrange mais une chose était certaine, c’était là une très rare occasion que Beck donnait à Gareth de partager son repas. Ce n’était pas faute de l’avoir déjà convié à les rejoindre mais le professeur d’arts plastiques et bien d’autres, avaient toujours reçu une raison toute légitime pour rester cloîtrer en salle des professeurs. Par politesse et bienséance japonaise, personne ne s’était jamais risqué à lui imposer sa présence, de peur qu’elle se sente prise au piège et dans l’obligation d’accepter.  Alors allez savoir pourquoi, cette fois-ci, Gareth tenta une approche et fut rassuré du sourire qu’il reçu en réponse. Il tira une des chaises en face de sa collègue et s’installa, sa boîte à repas tiède posée devant lui.

« J’ai de la chance ! »

La fumée qui grimpa devant son nez lui fit comprendre qu’il devrait attendre un peu avant d’entamer son poulet au curry. Une moue sur le visage, la faim se faisait sentir, il releva ses yeux gaiement vers Beck. Les étoiles devaient s’être alignées, pour que cette dernière reprenne la parole aussi rapidement ! Gareth lui offrit un sourire compatissant, elle avait beau en faire une banalité, ce ne devait pas être facile tous les jours. Aider Seito à se livrer sur son mal-être avait été une expérience éprouvante ; parce qu’il avait lamentablement échoué à ne pas s’y impliquer émotionnellement. Quelque chose d’inévitable. Il ne pourrait jamais être psychologue, c’était une certitude ! Prendre de la distance était trop difficile pour l’artichaut sommeillant en lui.

« Ce ne doit pas être si banal, je ne crois pas en l’adage qui dit qu’on s’y fait avec le temps ! Ou alors c’est moi qui ait le cœur trop mou ! »

Il rit doucement tout en cassant la liaison de ses baguettes. Ce curry n’allait pas le faire attendre plus longtemps, quitte à devoir souffler sur les volutes fumantes.

« Plutôt tranquille de mon côté, il y a eu un peu d’action quand mon tube de gouache m’a giclé dessus, mais l’infirmière a dit que je m’en remettrai, malgré mon imitation plus que crédible de la douleur. »

Gareth afficha un sourire en coin puis enfourna un morceau de poulet entre ses dents. Il pris le temps d’apprécier le moelleux de la viande et les épices qui l’accompagnaient avant d’ajouter :

« Ca a eu le mérite de faire rire les quelques mal réveillés de la classe. »

Par chance, le châtain n’avait jamais été du genre à perdre ses moyens devant ses élèves, même à ses débuts. L’humour s’était avéré le meilleur rempart au stress qu’il ait pu trouver. Curieux, Gareth laissa ses yeux bleus parcourir le repas de sa collègue. Le club sandwich lui fit un peu de peine. Heureusement qu’il y avait des onigiris à côté.

« Vous devriez goûter le curry de la cantine, je ne suis pas sûr qu’un club sandwich vous donne assez d’énergie pour supporter les crises existentielles adolescentes. »

Elle ? Que devait-il comprendre ? A force de ne pas la voir manger avec les autres, Gareth s’était persuadé que la psychologue n’était pas amatrice de compagnie. Sa remarque avait donc le don de l’étonner. Serait-ce tout compte fait une timidité bien dissimulée ? Pourtant, en l’instant, Beck ne lui paraissait pas devoir fournir d’effort pour lui adresser la parole. Une façade ? Trop peu d’indices pour en juger. Le châtain dévissa le bouchon de sa bouteille de thé glacé pour en boire deux bonnes gorgées. Un temps de silence durant lequel il réfléchit à une réponse au compliment de sa collègue.

« Là c’est vous qui l’êtes. Coupons la poire en deux, nous sommes chanceux. »

Plutôt satisfait de lui-même, il continua sur sa lancée. En voyant Beck ignorer sa remarque sur son club sandwich, Gareth se dit qu’il avait peut-être fait une boulette que la psychologue choisissait d‘éluder. Passons donc. On ne grillait pas deux fois sa chance. Un comique ? Dis comme ça, c’était loin d’être flatteur mais le châtain choisi de le prendre du bon côté.

« Hm ça dépend ! Il y en a toujours qui ne sont pas sensibles à mon humour. Sur l’ensemble, je m’en sors plutôt bien, même si faire comprendre par quels moyens l’art a été utilisé comme outil de propagande au fil des siècles, est compliqué à rendre risible. »

Il n’avait pas le talent d’orateur de Yukio, qui lui non plus ne manquait pas d’essuyer quelques ronflements rebelles au fond de ses classes. Mais assez parlé de leur travail respectif, l’heure était à la pause après tout !

« Sinon, qu’avez-vous fait de vos dernières vacances ? »

Gareth peina à comprendre la remarque. Bien évidemment que son cours n’avait pas vocation à devenir une propagande de l’art. Il transmettait son savoir et sa passion, c’était déjà bien assez pour montrer comme il était important et plus particulièrement dans sa vie quotidienne. Le châtain se contenta de hocher la tête car il ne voyait pas trop quoi répondre à cela. Il était bien rare qu’il se retrouve dans cette situation. D’ordinaire, c’était plutôt Yukio qui lui faisait douter d’ouvrir encore la bouche. Peut-être pour d’autres raisons cela dit.

Le professeur choisit de partir sur une conversation plus légère. Du moins, c’était ce qu’il pensait avant que sa collègue ne lui fasse savoir qu’elle était à la recherche de quelqu’un. La nouvelle le surprend et il ne peux s’empêcher de lever les sourcils. D’ordinaire, ce n’était pas quelque chose que l’on partageait aussi facilement. Beck avait également passer du temps avec Futaba, une de ses élèves en effet. Savoir qu’il n’était visiblement pas le seul à prendre un protégé sous son aile avait quelque chose de réconfortant.

« Oh... Et est-ce que vous avez fait des rencontres intéressantes ? »

De ce qu’il avait pu entendre, ce genre de rencontres se soldaient souvent par des échecs. Tout simplement parce qu’on se montrait sous son meilleur jour pendant quelques minutes mais une fois qu’on souhaitait approfondir, les divergences sautaient au nez. Ses vacances à lui étaient remplis de rebondissements, à commencer par sa mise en couple secrète avec Yukio. Le brun passait bien plus de temps chez lui, qui était d’ailleurs devenu leur chez eux, puisqu’il n’imaginait pas le savoir juste au-dessus de sa tête sans pouvoir dormir à ses côtés. Gareth avait également profité des vacances pour accorder plus de temps à son petit-frère toujours à Tokyo.

« J’ai fais différentes sorties avec mon fils et Yukio. Plage, aquarium, parc pour voir les cerisiers en fleurs. Vous êtes allé en profiter ? C’est un beau spectacle. »

Ce n’était un secret pour personne qu’ils étaient amis et Gareth n’avait donc aucun problème à admettre passer du temps avec lui, le contraire aurait été suspect.

« J’ai aussi passé pas mal de temps à jouer aux jeux vidéos avec mon petit-frère encore à Tokyo. A en avoir mal aux yeux, mais ça valait bien la peine ! »

Gareth fixa quelques secondes Beck... Oh ! Aaaah ! Il n’avait pas compris qu’en fait Futaba s’était présentée au speed dating... Donc l’étudiante était intéressée par les femmes. Beck aussi ? Il ne pensait pas l’apprendre de cette manière et espérait que Futaba ne cherchait pas à le cacher. Il fit cette conclusion car le Japon n’était pas le genre de pays où l’on organisait des speed-dating autre qu’entre hommes et femmes à la vue de tous. La vérité est que le châtain trouvait maladroit de révéler une telle chose... Il rit doucement, aussi gêné que sa collègue pouvait l’être.

« Je n’avais pas compris que... Hm... Oribe-san... Il faudrait peut-être éviter de révéler ce genre de choses. Déjà pour l’élève, qui ne tient peut-être pas à ce que son orientation se sache dans la sphère scolaire, et aussi pour vous. Rencontrer une étudiante à un speed-dating ça peut vite faire parler même s’il s‘agit de pur hasard... »

C’était un conseil pour lui éviter des problèmes. Le domaine de l’enseignement ne tolérait aucune ambiguïté sur les relations personnel/élève. Prendre un thé avec un élève qui avait besoin de se confier, comme il l’avait fait avec Seito était commun, mais tout était dans le contexte. Tout en espérant que la brune ne prendrait pas mal sa remarque, il mélangea son curry avec son riz et en prit une bouchée.

« Je ne vous imaginais pas grande amatrice de jeux vidéos ! Si je devais jouer à ce style de jeux, j’en aurais pour des années avant d’arriver à la moitié d’une trame. Je préfère ceux où il faut simplement lancer des parties, comme les MOBA, même si ce n’est que pour ne pas entendre mon petit-frère pleurer que je le délaisse. Je devine que Genshin Impact n’a aucun secret pour vous, je me trompe ? »

Bien le seul sur lequel il pensait sérieusement à mettre les pieds, pour les décors et les beaux personnages.

C’était bon à savoir. Gareth préférait que les choses soient claires et s’assurer que rien d’ambiguë ne ressortirait de l’échange entre la psychologue et l’étudiante. D’un sourire aimable, il pu balayer le quiproquo et continuer leur conversation.

« Je vois, aucun problème. »

Après tout, il avait tissé un lien bien particulier avec un élève lui aussi. Les circonstances étaient diamétralement opposée mais les similarités n’étaient pas difficiles à trouver. Le châtain prenait soin d’établir des distances claires, bien qu’il s’autorise à prendre implicitement le rôle de grand-frère dont Seito avait besoin pour trouver la force d’aller mieux. Parfois, certains avaient besoin de cette épaule compatissante. Parfois, certains refusaient de l’admettre, à l’image du jeune Pablo. Ne restait plus qu’à l’accepter tout en laissant la porte ouverte. Il s’était promit de faire taire ce besoin de prendre tous les petits louveteaux sous sa patte. Bien qu’au fond de lui, il ne se faisait pas confiance pour tenir cette promesse.

Le sujet devint plus léger et profitant que sa collègue lui réponde, Gareth pris une énième bouchée au curry. Plus épicée que les autres, il sentit les picotements envahir son nez et retint les larmes qui lui montaient aux yeux en les clignant plusieurs fois. Faisant abstraction de l’agression qu’il venait de subir, le professeur d’arts plastiques hocha la tête, s’empressa de faire passer deux gorgées d’eau sur sa langue puis répondit :

« On s’y perd facilement et finalement, je ne trouve ni le temps ni l’énergie pour avancer la trame. J’ai fini par désinstaller. Mes autres passions... Eh bien il y a le basket, j’en fais depuis le lycée et je suis le référent du club. Coacher est très différent que d’être sur le terrain mais parfois je m’autorise quelques matchs avec eux. Gagner la Winter Cup en 2016 m’a fait le même effet que si j’avais joué ! Et de votre côté, vous avez un sport favori ? D’ailleurs, être référente ne vous dis rien ? Ca aère l’esprit. »

Beck ne croyait pas si bien dire. Le basket était une bouffée d’air frais dans son quotidien de père et de professeur. Un moyen de renouer avec son lui plus jeune, plus insouciant, intéressé par l’adrénaline du ballon orange que du dîner du soir et des copies à réviser.

« Oui, ça casse la routine et ça maintient en forme quelque part ! »

Tout le monde ne partageait pas son enthousiasme cela dit. Pour ne pas y voir une tâche de travail supplémentaire, il fallait au moins être passionné par le domaine concerné par le club. Et puis, le travail de sa collègue était très différent du sien et demandait une empathie constante pour gérer ses petits patients. En totale connaissance de cause, Gareth sentait le besoin de rassurer sa collègue sur ses capacités de référente.

« Je peux comprendre. Si ça peut vous rassurer, votre implication dépend de vous. Certains profs se proposent en référent pour aider lors de démarches plus administratives, comme des demandes de budget, de matchs amicaux avec d’autres lycées ou des sorties, puis ne viennent pas souvent audit club. Mais votre travail doit déjà vous prendre pas mal d’énergie, c’est vrai. »

Beck ne lui avait donné aucune réponse concernant son sport favori, à en juger par ses réponses précédentes, le châtain en déduit qu’elle ne devait pas en avoir. Son plat terminé, il jeta sa boîte dans la poubelle et repris sa place. Il s’accordait encore un peu de temps de pause avant de se mettre au travail.

« Ca vous dirait d’aller dans une salle de jeux un de ces quatre ? Il faudra que je m’arrange pour mon fils mais, ce serait sympa avec des collègues. »

Quelques visionnages de sport de combats mais rien de plus, voilà qui était dommage. Pouvoir se défouler semblait vital à Gareth pour maintenir à flot son quotidien. Il ne s’imaginait tout bonnement pas arrêter son activité. Cela étant dit, son abonnement à la salle de sport prenait un peu la poussière, il faudrait qu’il se reprenne maintenant que tout était rentré dans l’ordre avec Yukio et que son moral était au beau fixe.

« Un club de jeux vidéos ? Vous allez rameuter tout le campus avec ! Mais ce n’est pas une mauvaise idée. Ou un club de jeux de sociétés ou JDR... Ca marcherait sans problème. »

Oui, aucune chance pour que ce genre de club restent sans membres. Au contraire, il risquerait surtout d’y avoir un vrai problème logistique... Cela demanderait aussi d’avoir des personnes de confiance pour surveiller tous les équipements, on ne sait jamais. En fait, ça pourrait bien être plus compliqué à gérer qu’il n’y paraissait.

A défaut de vouloir référer un club, sa collègue acceptait sa proposition de sortie sans hésitation. Gareth savait déjà quels collègues ne rechigneraient pas à les accompagner. En revanche, qu’entendait-il là ? Détester perdre, voyons Oribe-san...

« Moi, perdre ? Je crois que vous ne réalisez pas quelle légende se tient devant vous ! »

Le châtain rit de concert et consulta sa montre, soucieux de voir l’heure passer si vite.

« Excusez-moi Oribe-san, mais il va falloir que je me mette au travail. J’ai des cours à préparer et des copies à corriger. Je discuterai avec les autres pour voir quand on peut se faire ça... Vous êtes disponible samedi prochain ? »

Cela fait un bon moment que Gareth ne s’était pas amusé dans une salle d’arcade. Son emploi du temps bien rempli entre son travail et son fils limitait la plupart du temps ses moments de détente à rester à la maison. Non pas que ça le dérangeait mais se lâcher un bon coup n’était pas de refus.

Alors qu’il marchait tranquillement sur le trottoir, une petite douleur vive fit tressaillir son pied droit. Un caillou avait jugé drôle de s’y loger. Tellement de monde s’esquivaient sur le trottoir que trouver un endroit où s’arrêter était compliqué. Tant pis, sa collègue l’attendait sûrement déjà, il verrait à l’intérieur. Chance pour lui, l’entrée se présentait à quelques mètres et il s'en rapprochait en grimaçant à chaque pas. A peine la porte passée, Gareth s’en éloigna pour retirer sa chaussure et faire disparaître l’intrus.

Beck était déjà peut-être à l’intérieur, aussi le châtain balaya la grande salle des yeux pour la chercher. Il sourit en la trouvant à tapoter sur les touches au rythme de la musique qui s’échappait de la machine. Gareth se rapprocha discrètement sans se faire remarquer. Le métisse s’arrêta derrière elle, légèrement sur sa gauche.

« On a toujours la main on dirait ! J’espère que je ne vous ai pas fait trop attendre. »

Le texte dansant à l’écran incitait à recommencer une partie en insérant une nouvelle pièce dans le compartiment.

« On en fait une à deux ? »

C’est parti ! Loin d’être son jeu préféré, Gareth espérait tenir la cadence et ne pas faire un score ridicule. La musique, Genjou Destruction des Spyair, qu’il connaissait bien, lui faisait bouger la tête en rythme et ses doigts parvenaient miraculeusement à suivre ! A la fin, son score était très proche du record sur cette musique. Le sourire sur ses lèvres s’élargit de fierté alors qu’il jetait un œil au score de sa collègue.

« Alors, qui gagne cette première manche ? »

HS : Dé 100 -> 98

Oublier toutes les responsabilités qui composaient son quotidien nourrissait l’enthousiasme de Gareth. Ses doigts fins pianotaient sur les touches avec agilité, accompagnés du bruit des petites icônes confirmant sa bonne synchronisation. Trop absorbé par la partie, le châtain ne fit même pas attention aux quelques spectateurs qui s’étaient arrêtés dans leur dos. A la fin du temps imparti, le professeur lâcha un candide «Yes !» à sa victoire. Il offrit aussitôt un sourire rassurant à sa collègue.

« Ne dites pas ça. Je suis sûr qu’il y a des jeux où vous êtes meilleure que moi. On a toute la soirée poru vérifier ça ! »

Sur ces mots, Gareth se leva et laissa sa place à un duo d’amis. Les deux collègues continuèrent à se mesurer l’un à l’autre ou à faire équipe, lors de jeux pouvant avoir jusqu’à quatre joueurs. Beck s’avérait être une très bonne compagnie de jeux et Gareth espérait que le sentiment soit partagé. Les deux collègues épuisèrent leur stock de jetons respectifs, puis après avoir bu un verre pour faire une dernière pause, quittèrent la salle d’arcade. Ils remettraient ça, c’était certain !