Tout ce qui fait chier le monde attire ma sympathie [Terminé]

Tu es tellement en forme en ce moment que tu n’as pas eu trop envie de te lever aujourd’hui. Et ça n’est pas le genre de chose qui t’arrive normalement. Qui l’eu cru que ce faire rejeter en amour allait autant te détruire ? Il faut que tu arrives à te calmer pour te reconcentrer sur les choses importantes. Et puis tu as un... plan pour "récupérer" Nissa. Après tout, elle n’a pas dénié son amour pour toi, elle a "simplement" dit qu’elle n’est pas prête. Tu n’es simplement pas patiente, et il faut que tu revoies tes priorités. C’est elle la plus importante, pas vraie ?

Enfin bon, même avec ça, tu restes en vrac, à fleur de peau, et encore plus que d’habitude ce sont tes sentiments et émotions qui te dirigent. Sauf que tu les vis puissance mille. Pas très pratique, c’est sur.

"Hey."

Ta voix se fait bien insistante, car tu as l’impression qu’il ne t’a pas vu. Tu es trop petite pour lui ou quoi ?!

"Tu peux lâcher ma main et le livre ?"

Tu as été plus rapide que lui pour saisir ledit livre, mais là il te bloque un peu. Et comme vous êtes dans la bibliothèque, tu ne peux pas être trop agressive.

"Je te le filerai la prochaine fois qu’on sera en club, si c’est ça."

Parce que bon, tu le reconnais. Ce n’est pas forcément un mec sympa. Ni un enfoiré. Il est juste... là.

Wouah. Tu as déjà vu beaucoup de réactions de la part des mecs, mais c’est bien la première fois que tu en vois un littéralement fuir le contact. Qu’il ne sache pas où se mettre ou l’endroit où poser son regard est une chose, mais qui se rétracte ainsi est ridicule. Et un peu vexant il faut le dire. Pense positif : tu as des gants, ça t’évite le contact direct. Ouf. Tu devras quand même les désinfecter au cas où. Il ne faut pas prendre de risques. Mais ce sera à faire une fois véritablement au calme.

"C’est à dire, l’inverse ? Tu vas attraper le livre et ma main ?"

Qu’il tente, et il risque de se prendre le livre dans la tronche. Enfin, ça, c’est en théorie, tu es dans la bibliothèque, tu devras être plus subtile que ça.

Et tu as raison en un point : il insiste pour avoir le livre.

"Et ?"

Son argument est invalide.

"Que tu lises rapidement ou non ne change rien au fait que je vais prendre ce livre."

Et vu que tu sais comment le repousse, quelques un de tes doigts effleure les siens. L’horreur ! Mais s’il se rétracte encore, le livre sera tien.

"Oui bien évidemment que j’ai compris que tu pourras le lire rapidement une fois que tu le récupèreras."

Le fou, il tente de faire quoi, le pauvre ? Tu es bien trop têtue et forte tête pour que tu lâches (littéralement et métaphoriquement) l’affaire (le livre) avant lui ! Ce misérable ne sait pas à qui il a affaire ! La reine des chie... des princesses énervantes, certainement. Reine des sadiques, bientôt. Du moins d’après ta pauvre victime du jour.

"Pardon ? Je ne vois pas de quoi tu parles."

Si, tu sais très bien, tu fais simplement semblant. Ça n’est pas interdit. Tu n’as pas fait exprès. Oups.

Bon, ça ne prend pas vraiment.

"Tu sais si tu hurles comme ça tu va te faire virer. Sans le livre que tu n’auras pas de toute façon."

Bien évidemment que tu insistes !

"Et quoi ? Je t’ai effleuré sans le vouloir du coup tu va mourir ?"

MAIS C’EST UNE SUPERBE NOUVELLE ÇA !

"Je comprends, nous les femmes nous sommes de dangereuses créatures."

Tu t’approches d’un pas, souriant d’avance car tu sens qu’il va reculer.

"Mais je suis innocente."

Aussi innocente qu’un criminel de guerre, mais la n’est pas la question. Tu es innocente, bien finale.

"De quoi ? Mais non. Qu’est-ce que tu es médisant, ça ne me ferait pas plaisir."

Ça te remplirait de joie, ce qui est bien évidemment totalement différent. C’est un cran au-dessus de te faire plaisir. Même deux crans au-dessus.

"C’est le principe, si je donne l’impression d’être dangereuse tu ne t’approcherais pas et ça serait terriblement ennuyant."

Bon, c’est un peu vexant, mais tu ne lui écrases pas le pied tout de suite. Tu es une déesse magnanime.

"Le voir en premier, rien n’est moins sur."

C’est impossible à confirmer de toute façon.

"Ah, tu en as plus besoin que moi ? Et pourquoi donc ?"

Pas sûr qu’il arrive à te convaincre. Et puis... tu serres le livre un peu contre toi. Tu doutes qu’il aille le chercher de cette manière.

"Voila une accusation bien lourde de ta part."

IL en est sur, mais sur de quoi ? Il ne peut pas savoir, il n’a pas de preuve ! Et jamais il n’en aura, haha !

"Ah bah super, félicitation. Misogyne et en plus tu en veux a une certaine caractéristique. Sympa comme gars."

Il a précisé blonde après tout. Bien sûr que tu sais que c’est diriger contre ta personne, mais si tu peux le faire passer comme un enfoiré au passage, autant en profiter. D’un piège deux coups, comme on dit. Par contre... t’embêter est une mauvaise idée.

"Pour te les casser, il faudrait encore en avoir. Difficile à dire quand tu as aussi peur face à une fille."

Oulah, mais ça tire à balle réelle ici, appelez la police !

"Par contre t’est nul pour mentir. C’n’est même pas plausible comme situation. Ah non, pardon. Renverse les livres au sol, je te filme."

Quelle menace moisie de sa part. Comme si ça allait fonctionner avec toi !

Bon, il n’a pas peur de toi. OK. Super. Ça ne fait pas avancer les choses. Ça t’arrangerait qu’il ait peur de toi pour te laisser tranquille avec ton livre. C’est qu’il commence à être franchement énervant à insister comme un gamin !

"Non, je dis que tu prévois de mentir. Ce qui est pareil, quand on y pense."

En soi, le mensonge n’est pas un problème. Le vrai problème, c’est qu’il veut te faire passer pour une coupable. Le fou, tu es innocente dans cette histoire !

"Oh, mais tu peux faire ça si tu veux, tu va simplement être tout seul en colle. Et en plus j’aurai le livre. Pour moi c’est gagnant-gagnant, donc vas-y, je ne vais certainement pas t’empêcher."

Alors que tu finis ta phrase remplie de dédain, le voilà qui fait tomber un livre par terre. Un chat. C’est un chat. Quoique non, les chats sont mignons et, contrairement à lui, utile.

"Bon, je vais chercher la bibliothécaire, surtout ne bouge pas, d’accord ?"

Tu fais un sourire innocent avant de t’éclipser, le précieux livre en main.

Alors que tu pars tranquillement, le voilà qui te rattrape. C’est presque s’il te retient - mais il l’aura fait il aurai manger ses dents - et qu’il se met devant toi.

"Ah ? Et en quoi on s’est mal compris ?"

Tu commences à vraiment t’énerver. Il devient véritablement embêtant. Ton ton devient véritablement hautain et dédaigneux, se misérable ose continuer d’utiliser ton précieux temps. Tu as un livre à lire.

"Alors maintenant tu va me laisser passer ou"

Pas le temps de finir ta phrase, il est tellement doué qu’il tape assez violemment dans une étagère. Tu as peur qu’elle te tombe sur la tronche, elle et son contenue - et ça aurai fait terriblement mal -, mais finalement le tout se renverse du "bon" coté. Ah non, quelqu’un d’autre se paye le tout dans la face : la bibliothécaire.

"Oui, bien sur, comme si j’ai la force de faire ça."

Doit-on véritablement préciser que tous les regards sont dirigés vers vous ? Mais toi, contrairement à lui, tu ne restes pas plantée là, et tu aides les autres à libérer la pauvre femme de l’emprise de l’étagère.

Aperçu de la bibliothécaire:

La Loi de Murphy, vous connaissez ? D’après elle, tout ce qui est susceptible d’aller mal ira forcément mal. Mon horoscope de ce matin m’avait glissé quelques signes avant-coureurs mais je n’y avais pas fait plus attention que cela ; c’est que j’y crois moyen à ces prédictions, même si elles me font souvent sourire. Puis, de toute façon, cela ne pouvait pas m’empêcher d’aller travailler, de remplir mon rôle de bibliothécaire et ce, même si j’en suis une parmi d’autres en rotation aux bibliothèques de l’Université de Kobe ou de son lycée…

Pourtant, tout alla de mal en pis. A peine sortie de chez moi, voilà qu’un de mes talons se casse. Heureusement, ça s’est produit au pas de ma porte, j’ai pu prendre une paire de rechange et me diriger vers mon métro. Ah, le métro, parlons-en ! Déjà dès le matin les quadras étaient déchaînés, comme si les températures encore un peu élevées de ce faux-départ d’automne leur montaient à la tête. Je ne compte pas le nombre de mains qui ont tenté, avec plus ou moins de subtilité, de se glisser sur mon corps. Certes, j’admets lire quelquefois certains récits à ce sujet qui parviennent à m’émoustiller mais c’est de la fiction. Je n’admets pas, en revanche, que l’on ose faire cela, surtout en 2017. Dans quelle époque vit-on… Enfin bon, quelques regards secs et cela suffit en général pour les calmer ; ce qui par contre n’est pas mon cas, et mon arrivée au travail est loin d’être sereine.

Je pointe, salue les quelques collègues que je croise et m’apprête à trouver un peu de réconfort avec un café. L’une des collègues avait ramené une cafetière dans notre petit local de pause et nous avions pris l’habitude de faire notre propre café, de faire nos commères, bref, le quotidien classique d’une bande de vieilles filles… Mais évidemment, là encore, Murphy en avait décidé autrement et je n’ai trouvé personne en ouvrant la porte, pas un chat et même plus de quoi me faire du café et hors de question d’en prendre au distributeur ! Mon agacement monte en flèche, ma journée s’annonçait très rock ‘n roll.

J’ouvre donc la bibliothèque à l’heure prévue et m’installe à mon poste à la même heure que d’habitude. Je n’aime pas particulièrement l’administratif et je dois avouer qu’aujourd’hui, c’est pire : cette satanée machine de malheur s’est mise en tête de me résister et de m’empêcher de mettre à jour la liste des livres rendus et ceux en prêt. Qui allait devoir contacter manuellement chaque étudiant en retard ? Bingo ! c’était moi : Chie Matsumoto, trente-deux ans bien tassés, déjà très très tendue. Les pauvres gosses, je pouvais déjà sentir leurs oreilles siffler après la gueulante qu’ils allaient se prendre.

En parlant de gueulante, le devoir m’appelait. J’avais déjà remarqué les deux étudiants qui osaient maintenant créer du drama dans MA bibliothèque : un certain M. Mori et une Mlle Wayne. Le premier était plutôt taciturne et discret d’habitude et quant à la seconde, elle pouvait être presque invisible mais se révèle bien souvent être une vraie furie. Bien évidemment, ce n’étaient pas ces deux gamins gentillets qui avaient mis les pieds dans mon temple de la connaissance, mais bel et bien deux garnements que je m’apprêtais à gronder comme il se doit.
Je me lève alors, retrousse les manches et prend mon air le plus sévère possible, en espérant qu’une simple remarque ne suffise, j’étais peut-être remontée depuis le matin mais ils ne devaient pas devenir mes souffre-douleurs pour autant. Sauf si… Sauf si en passant dans l’allée parallèle à la leur je me fais agresser physiquement par une pile de bouquins qui manque de m’ensevelir. Heureusement, ce genre d’accident sont habituels quand on voue sa vie à la bibliothèque et j’esquive la majorité des pauvres livres jonchant le sol. Là, c’en est trop.

- Un coup de main ?

Je passe ma tête dans un espace entre deux meubles avant de m’incruster pile entre les deux étudiants. Je fulmine, on pourrait presque apercevoir de la fumée et des flammes sortir de mon nez et de mes oreilles. C’en était vraiment trop et ces deux-là allaient en payer le prix.

- Vous allez me faire le plaisir de baisser d’un ton ou deux, de vous mettre à quatre pattes pour me ramasser tout ce boxon et d’aller illico-presto pointer vos museaux devant le bureau de la CPE. Et je vous conseille de ne pas me faire répéter.

J’accompagne la parole par le geste, en posant une main sur l’épaule de chacun des deux fautifs. Ma prise est ferme, heureusement que je m’étais occupé de ma manucure plus tôt dans la semaine, sinon j’aurais pu laisser des traces. Je fais finalement un pas en arrière pour observer les deux étudiants pendant qu’ils s’exécutent, tout en ordonnant un peu sèchement aux autres de filer droit et de reprendre calmement leurs activités. Intérieurement je suis soulagée et m’autorise un demi-sourire presque satisfait. J’en parlerai aux autres à la pause, malgré le nombre d’étudiants ici, rares étaient les esclandres de ce genre et on se chauffait souvent entre collègues sur le nombre de malotrus qu’on épinglerait bien au mur. J’avais fait d’une pierre deux coups, je me prépare déjà à être la vedette de la machine à café.

Tu as peut être un instinct moisi, surtout avec la colère, mais la tu... vous avez vraiment foutu la bibliothécaire en rogne. Et quand elle dit un ordre, tu obéis. Oulalala, tu es vraiment dans la mouise... sauf qu’il en rajoute une couche !

"Contrairement à toi, je ne fais pas semblant."

Et normalement, quand tu fais une erreur, tu l’assumes. Normalement. Parfois, tu la répares. Alors la c’est juste NORMAL d’aider la pauvre biblio, nan, mais ho !

"Nan, mais ça va aller oui !"

Tu as détesté la manière dont il a dit "à quatre pattes" (que tu as, forcément, TRÈS MAL interprété), et tu lui jettes un regard foudroyant alors que tu ramasses des livres.

"Tiens, rend toi au moins utile comme pseudo étagère."

Tu lui fous une pile de livres dans les mains. Vraiment, il est inutile ce mec. Insupportable. Et il continue de s’énerver au lieu d’aider ! Voilà pourquoi tu n’aimes pas les mecs, tous plus incapables les uns que les autres !

Et quand il finit par se moquer de toi, c’est toi qui sors de tes gonds.

"Alors..."

Le coup de pied mesquin. Sans prévenir. Paf, direct, entre les deux jambes.

"Tu va te mettre à quatre pattes pour nous aider, ou je dois recommencer ?"

Parfois, tu oublies ou tu es, et surtout qu’il y a des témoins. Mais tu te retournes tout de même pour aider à nouveau, comme si de rien n’était. Tu le regretteras plus tard.

La bliothécaire:

Alors là… Alors là c’en était vraiment trop.

Autant je pouvais éventuellement, peut-être, comprendre que deux jeunes adultes puissent se chicaner, autant la violence physique n’avait aucun intérêt dans MA bibliothèque. Aucun des deux jeunes n’en démordait, chacun campait sur ses positions. Ma patience a des limites et elles venaient d’être franchies.

– Mais vous allez vous cal—

Avant que je puisse finir ma phrase, Wayne venait d’asséner un violent coup de pied entre les jambes de Mori qui, tout naturellement, avait fini par céder, non sans se retenir sur la pauvre bibliothèque et d’envoyer valser une série de livres en sa direction et indirectement… ma direction. Impossible d’éviter, esquive impossible, l’impact est net, sans bavure et sans appel : je finis sur mes fesses, presque ensevelie sous mes pauvres livres chéris mais amortie par d’autres, bien heureusement.

Je me relève, finalement, aidée par quelques étudiants qui s’étaient rameutés autour de la rixe. Après avoir remercié ces bonnes âmes et dépoussiéré ma tenue de travail, je remonte mes manches et entreprends de replacer les livres dans leur place réservée, dans un silence que je prends soin de rendre long et pesant, sans poser le moindre regard sur les deux étudiants en cause, ni sur qui que ce soit en fait.
Une fois la tâche effectuée, je remonte les manches d’un cran et serre légèrement mon poing droit. En me retournant, il vient se loger sur ma taille et j’observe Mori et Waye.

– Bien. Maintenant que j’ai bien la confirmation qu’aucun de vous deux n’a plus rien à faire ici, je vais vous inviter à sortir de ma bibliothèque.

Je joins une nouvelle fois le geste à la parole en les poussant tous deux en direction de la sortie, non sans faire un arrêt au bureau afin de saisir mon téléphone portable, que je déverrouille immédiatement pour prendre une photo de chacun d’entre eux. Ils seront ajoutés à la liste noire, histoire que mes collègues ne les laissent pas pénétrer en ces lieux.

– Passez voir la CPE de ma part, tiens. Vous pouvez également l’avertir de votre bannissement à compter d’aujourd’hui de la bibliothèque, pour une dizaine de jours minimum.

Cette affaire enfin réglée, je reprends ma place et vaque à mes tâches quotidiennes, sans oublier d’avoir lancé un regard noir aux autres étudiants encore hébétés par la scène, le genre de regard qui voulait dire « si vous ne voulez pas connaître le même sort, tenez-vous à carreau et marchez droit. Dans le silence », ou quelque chose du genre.

Maudits gosses.

Bon, ton coup a été efficace. Très efficace. Trop efficace. Alors oui, c'est "bien" pour le moment, mais les conséquences qui vont t'arriver dans la tronche seront terribles. Vraiment terrible.

Déjà, tu te fais "gentiment" escorter dehors. Normal, après le bazar que vous avez créé. Direction le CPE. Encore, pour toi. Il va commencer à être trop habitué à te voir, ce qui n'est pas une bonne chose.

"T'es content ?"

Bien évidemment que tu lui craches dessus (métaphoriquement). C'est de sa faute, c'est lui qui a tout commencé !

"Tu aurai été malin tu aurais lâché le bouquin. Mais non, monsieur doit faire le malin."

Tu soupires.

"mais bon, ça m'apprendra à me dire qu'un mec peut respirer et réfléchir en même temps."

Oui, tu es de très mauvaise humeur.

Oh non, le pauvre. Punie comme toi. Et sa plaidoirie est ridicule. Absolument ridicule. C’est très drôle à voir. Un véritable drame digne des tragédies grecques. Il faut qu’il se mette à genoux et qu’il implore les dieux (ici, la bibliothécaire) s’il veut avoir un maigre espoir de s’en sortir.

Spoiler : même toutes les offrandes qu’il pourrait faire ne pourraient le sauver (ni toi, d’ailleurs). Au moins, c’était très très très drôle à voir. Au moins il est assez malin pour finir par se résigner. Ou alors c’est juste qu’il est complètement HS.

"Nan, mais je comprends que tu as du mal avec la notion de réfléchir. Ne t’inquiète pas, je te pardonne."

Retour à l’envoyeur ! Et paf.

"Et pourquoi, sinon tu va faire quoi ? Me frapper ? Oulah, mais ça serait me toucher. Ça pourrait t’infecter ! Mon pauvre, tu es coincé avec moi mon gars."

Et tu vas le torturer pour ses crimes !

Une demande ? Qu’il tente. Ça sera fun. Tu es certaine que tu peux le gérer. Surement. Certainement. Après tout, vu les dégâts que tu as faits... bref. Reste à entrer dans le bureau du CPE (et ce n’est pas la première voit que tu la vois) pour expliquer tout ce bazar. Mais tu n’as même pas le temps de respirer qu’il balance une version des faits plus que fausse. Enfin, tout n’est pas faux, mais tout est au minimum exagéré, bien évidemment.

"Je tiens a préciser que je n’arrache jamais un livre des mains, ça serait risquer de l’abimer. À vrai dire tu avais lâché le livre, hum ?"

Tu ne mens pas, toi. Tu assumes tes bêtises. Normalement.

"Ca ça n’était pas dénoncé. Tu n’as pas voulu qu’elle règle notre différend, c’est tout."

Pas entièrement faux non plus. Quant ut veux tu es douée avec les mots.

"Pour le reste oui, il a été un peu insultant et je me suis emporté, ça, c’est de ma faute."

Mais il l’avait cherché, ce vilain. Bien évidemment. De toute manière tu ne te fais pas vraiment d’illusion sur le fait que tu vas prendre pour ton grade.

Blablabla, c'est ta faute. Pas entièrement. Il faut croire qu'il se pense vainqueur maintenant que tu as avoué comme une adulte responsable ce que tu as fait. C'est bien un truc de gamin d'agir comme lui, hum ? Ça n'est pas toi qui ferais ça. Et puis il continue de tenter de se sortir de ce pétrin dans lequel il s'est foutu tout seul dedans comme un grand. C'est encore, encore, et toujours pathétique et ridicule. Ça c'est sur que ce n’est pas un homme mûr (ceux que tu aimes... non, attends).

À ton tour. Bon, est-ce qu'il y a vraiment besoin de préciser ? Tu manges tes dents. Ça n'est pas la première fois que tu viens à cause de violence. Par contre, elle te fait comprendre très clairement que ça doit êtr la dernière, car la prochaine fois... L'exclusion ne sera pas temporaire, plus du genre définitif. Outch. Bon, tu sors que tu es un peu désolée, que ça ne ce reproduira pas, tout ça... mais il reste a voir si c'est sincère et qu'un autre incident du genre ne va pas arriver a nouveau.

Au final, tu en prends pour ton grade. Bien plus que lui. Mais c'était attendu, d'une certaine manière. La oui, en sortant il peut faire le malin.