Re: Le truc qui fait boum, à tous les coups, c'est Bibidi Bobidi Bou ! [Terminé]

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LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

Ainsi donc la famille Barrossa glisse entre les rumeurs sans jamais se soucier de ces têtes qui se retournent à leur passage, sans jamais écouter les réactions que leurs tenues suscitent, sans jamais s'affoler d'un quelconque retour de bâton. Cela paraît trop beau pour être vrai, au point que Seito est un brin envieux. Il aimerait lui aussi maintenir le cap d'une absence totale d'opposition mais, bien qu'il se croit capable de les ignorer, il n'est jamais à l'abri de l'accès de colère qu'un propos ou une action de la part d'untel pourrait engendrer. Sans doute parce qu'il en déjà tellement bavé qu'il refuse de se faire marcher sur les pieds à nouveau. La rumeur qui lui avait prêté un penchant de Don Juan lors de la Golden Week l'avait gêné car elle avait freiné sa volonté d'être plus sociable. C'était la plus marquante, s'il y en avait eu d'autres à son sujet, il ne s'en souvient pas. Toujours est-il qu'il a des difficultés à se détacher du regard des autres, surtout depuis qu'il est sur ce campus et qu'il fournit des efforts pour lier des amitiés.

Raison pour laquelle la suite l'intéresse tant. Son visage se fait pensif à mesure qu'elle prêche une vérité qu'il serait temps, à bientôt dix-huit ans, de comprendre. Et, à mesure qu'il décrypte la tactique secrète pour départager le vrai du faux, il tente de l'appliquer à ses relations actuelles. En commençant forcément par la seule et l'unique Mitsuki. Une vraie, sans hésitation. Elle remplit toutes les cases : s'être fait du souci quand il s'était bousillé les phalanges la première fois, l'avoir aidé en camouflant le coquard de la Saint-Valentin, ne jamais l'avoir jugé pour ses sautes d'humeur et elle l'aimait d'une amitié solaire qu'il chérissait. Ensuite... il y a Riku, Tanaka-kun et Barrossa-kun. Pour Riku, il avait des doutes car elle s'était inquiétée ou tout du moins, elle s'était intéressée suffisamment à lui pour qu'il soit intimidé par ce rapprochement. Concernant ses deux autres colocs, ancien et nouveau, ils n'étaient ni vrai ni faux. Il les appréciait mais n'avait rien partagé de personnel avec eux. Pareil pour les gens avec qui il parlait régulièrement aux différents clubs.

Son analyse se termine donc par Mora-kun et Nolan. L'un est plus proche du vrai que l'autre. Pouvait-il vraiment compter Nolan comme un vrai néanmoins ? Il en doutait de par sa nature cachottière qui obstruait des échanges plus prolifiques avec ses pairs. Quant à l'espagnol... Le dernier exemple en date d'un retournement de veste avait été lors de sa rupture avec son ex. Ses réactions n'étaient pas celles attendues et de cette incompréhension avait naquis une insécurité si virulente qu'ils ne s'étaient pas reparlés jusqu'au retour des vacances. Pour autant, Seito ne conçoit pas le ranger dans la catégorie des faux. Cette rubrique se remplit sans même qu'il ait à réfléchir et quoi de plus beau invités que ses parents en tête de peloton. Si Gabriella savait à quel point elle a raison lorsqu'elle affirme que les rumeurs de sa personne ont plus d'importance à leurs yeux que lui-même... Mais c'est déjà la fin de cette leçon de vie et le japonais émerge doucement de ses pensées pour reprendre son ménage interrompu.

« Bof, j'étais pas super populaire dans mon ancien lycée. Enfin si, mais pas pour les bonnes raisons. » répond-il simplement.

Seito hausse les épaules, prétendant ainsi qu'il s'en fiche, ce qui n'est évidemment pas le cas. Et soudain, en s'attaquant à la partie avant de la pièce, là où se trouve l'espagnole et le tableau, il se rend compte qu'il n'a pas passé en revue leur relation à eux. Passant la serpillière à côté d'elle, il déclare sans la regarder :

« J'dirais qu'toi t'es une vraie. »

Le truc qui fait boum, à tous les coups, c'est Bibidi Bobidi Bou !

25 Septembre 2017

Il ne fera pas croire qu'il s'en fiche de sa réputation et du reste, ça se voit rien qu'à son attitude. Et son envie constante de "jouer au bonhomme". Si ce n'est pas le signe de quelqu'un qui pense trop à l'opinion des autres sur lui, je ne sais pas ce que c'est ! Je finis par retourner à mon tableau que j'ai bien fini d'ailleurs. Comme prévu, Seito a fait tout le ménage sans s'en rendre compte alors que je n'ai même pas fini ma tâche. Je m'arrête en plein mouvement quand il fait son observation.

"Oui, merci, t'as raison." dis-je surprise.

Moi je ne retourne jamais ma veste, je suis toujours très claire sur mon amitié ou affection. Bien sûr que je n'ai aucun mal à oublier une relation mais ça ne veut pas dire que je peux me retourner contre une personne sans raison valable ! Au moins, il a compris tout ce que j'essayais d'expliquer.

"Je pense que toi aussi dans le fond."

Sauf si il est plus stupide que je ne le pense !

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LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

Gabriella a beau être une emmerdeuse, elle n'en reste pas moins une personne franche et honnête. Des qualités que Seito recherche et admire chez les gens qui l'entourent. Mais la vérité est à double tranchant. Tantôt libératrice, tantôt étouffante, elle revêt l'ambivalence avec brio et se pare d'une innocence ostentatoire. Bien que souvent douloureuse à son égard, elle finit toujours par trouver son chemin et imprimer de son fer incandescent sa chair de pêcheur. Un fer que l'espagnole manie aisément et dont elle ne se prive pas d'en abuser. A raison. En un sens, Seito préfère cette agitation au calme plat et, bien qu'éternellement perdant, il se démène pour toujours répondre avec du mordant. Et lorsqu'il est récompensé par un échange de dynamites, alors seulement il se sent pleinement vivant.

A son tour de s'interrompre, le manche entre les mains, il pivote complètement faisant ainsi face à la brune. Qu'il la juge digne de confiance est une réalité tangible dans laquelle il évolue sans peine, mais qu'elle lui renvoie la pareille le surprend autant qu'elle le trouble. Parce qu'il ne croit pas lui avoir donné une seule raison au fil du temps de sa capacité à être un vrai tel qu'elle le décrit. Et quand bien même elle aurait précisé qu'il le serait au fond, peu importe si le fond est hors de sa portée, cet aveu a le mérite d'alléger son cœur d'un poids auquel il s'était habitué. Le japonais reste quelques secondes, planté là, sans dire un mot. Puis, soudain, le doute siffle sa perfide symphonie au point qu'il s'entend demander :

« Tu l'penses vraiment ? »

Bien sûr que oui, idiot, c'est une vraie ! Elle ne se serait pas gênée pour lui sortir une vacherie si ce n'était pas vrai. Depuis qu'il la connaît, elle n'a pas semblé avoir eu une once de remords, qu'importe le sujet abordé. Comme si aucun filtre ne s'appliquait à elle, sans doute un super-pouvoir de princesse. Il baisse la tête, rompant le contact visuel.

« Ré-réponds pas. C'est gentil, merci. J'aimerais que t'aies raison. »

Serait-ce de la gêne qui pointe le bout de son nez, ou plutôt devrait-il dire le bout de ses joues ? Embarrassé, il passe une main gênée dans ses cheveux et s'active pour terminer le nettoyage du sol. Son visage ne décolore pas de suite. Elle n'a pas idée du compliment qu'elle vient de lui faire. Son cœur cogne fort contre sa poitrine. Un sourire rêveur vient se coller sur ses lèvres tandis qu'il part ranger balai et seau. Quand il revient dans la classe, il s'occupe de remettre au sol toutes les chaises et constate que le tableau est enfin propre. Seito s'approche de Gabriella et tend sa main vers elle.

« Donne-moi le chiffon, j'vais le ranger avec le reste. Va te rincer les mains en attendant. »

Le truc qui fait boum, à tous les coups, c'est Bibidi Bobidi Bou !

25 Septembre 2017

Je le regarde avec l'air de dire "t'es débile ou quoi?". Je n'ai pas le temps de lui répondre qu'il dit de ne pas le faire. En tout cas, ça a l'air de lui faire plaisir. Mitsuki a raison quand elle dit qu'il est mignon, uniquement quand il rougit ! Sinon, il est juste bof quoi. Je finis mon nettoyage scrupuleusement, alors qu'il s'affaire de son côté. Je suis très fière de moi, je ne suis pas sûre que ce genre de manœuvre serait passée avec tous le monde.

"D'accord, merci." dis-je en lui donnant le chiffon. Je sors de la salle pour aller me rincer les mains au lavabo dans le couloir. Je retourne dans la salle pour récupérer mon sac.

"A toute à l'heure peut-être ! Sinon, bonne soirée."

Après tout, il n'est pas exclu qu'on se recroise dans les dortoirs ou à la cantine. Même si il y a peu de chance qu'on se reparle.

codé par Royals

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LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

Le chiffon dans les mains, Seito la regarde sortir de la salle de classe. Il a bien fini par remarquer la lenteur mesurée de sa camarade concernant le nettoyage du tableau. Le ratio a beau être clairement désavantageux, il ne lui en veut pas. A vrai dire, il est admiratif de cet aplomb qui la caractérise et qui la sort si souvent du chemin fangeux dans lequel il trempe en permanence. Le japonais soupire, amusé, et part rincer le chiffon. Une fois le matériel rangé dans le local attenant, il revient dans la salle à la suite de la brune qui ne perd pas plus de temps en bavardages. L'imitant, il saisit à son tour son sac à dos et la salue :

« Ouais, à toute, danse bien ! »

Soudain, il ressent le besoin de clarifier un fait qu'il a lâchement exprimé alors qu'il était énervé. Elle s'en fiche sûrement mais il ne peut laisser une parole injuste incriminer la mauvaise personne. C'est pourquoi, alors qu'elle s'apprête à franchir le pas de la porte, il l'alpague :

« Ah et Gabriella... »

Son visage se fait sérieux, son regard s'ancre dans le sien après qu'elle se soit retournée. D'une voix douce, il conclut :

« Pour c'que ça vaut, t'es pas méchante. »

Juste terriblement douée pour mettre le doigt là où ça fait mal. Le problème avec Seito est que son cerveau raffole de ces grains de sable qui enrayent les rouages de sa mécanique sommairement huilée. Le sac glisse sur son épaule et il quitte la salle en direction des vestiaires et, fatalement, de Mora. Autant dire que cette histoire de crush va lui donner du grain à moudre...

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