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Jin Ashina
Personnel ; prof de sport
Jin Ashina
■ Age : 26
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■ Inscrit le : 14/11/2023

■ Mes clubs :
(Solo) Tu es partie, mais pas mon amour pour toi. F14jXyB


Mon personnage
❖ Âge : 27 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 2 - Maison
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Jin Ashina

(Solo) Tu es partie, mais pas mon amour pour toi. Empty (Solo) Tu es partie, mais pas mon amour pour toi.

Hier à 13:27
Le vent d’hiver mordait doucement les joues de Jin tandis qu’il marchait le long de la plage déserte. À cette période de l’année, Kobe semblait plongée dans une torpeur mélancolique. Les éclats de rire et le tumulte de l’été avaient laissé place à un silence appaisant, ponctué par le cri des mouettes et le clapotis discret des vagues. Le sable, humide et froid, s’étirait devant lui, parsemé des traces éphémères laissées par des promeneurs solitaires. Ashina avançait lentement, les mains enfouies dans les poches de son manteau épais, son écharpe relevée jusqu’à son menton.

Au loin, quelques navires fantomatiques émergeaient du léger brouillard qui flottait au-dessus de l’eau, leurs silhouettes floues semblant appartenir à un autre monde. L’air marin portait une odeur salée, mélangée à la fraîcheur hivernale, réveillant en lui des souvenirs qui ne demandaient qu’à resurgir des abysses de son esprits.

Le japonais baissa les yeux vers le rivage, observant les vagues lécher paresseusement le sable. Il avait l’impression que chaque mouvement de l’eau correspondait à un battement de son cœur, lourd et régulier, rempli d’un vide qu’il peinait à combler. Harumi. Son nom résonnait dans son esprit comme une douce litanie, à la fois réconfortante et douloureuse.

Ses pas le ramenèrent des années en arrière, à une époque où la plage n’était pas à ses yeux un lieu de solitude, mais de vie et de joie. Il se revoyait, adolescent, courant après Harumi sur ce même rivage. Elle portait un yukata léger, ses cheveux marrons flottant au gré du vent. Elle riait, un rire clair et cristallin qui le faisait sourire sans qu’il puisse s’en empêcher.

-« Jin, si tu continues à manger autant, tu ne pourras plus courir ! » s’était-elle moquée en lui lançant un coquillage qui tomba mollement sur le rivage avant qu'une vague ne l'emporte dans son sillage.

L'amoureux s’était précipité vers elle, feignant une attaque, et elle avait reculé en riant de plus belle avant qu’ils ne s’écroulent tous deux sur le sable. Harumi avait toujours eu ce don : rendre les moments ordinaires extraordinaires.

Ashina se souvenait aussi de ces soirées où, assis côte à côte, ils regardaient le soleil se coucher sur la mer. Elle parlait de ses rêves, de son envie de voyager et de découvrir le monde, tandis que Jin, plus réservé, se contentait de l’écouter, absorbant chaque mot comme une vérité sacrée.

-« Tu sais, Jin, cette plage sera toujours notre point de départ. Peu importe où nous irons, on pourra toujours revenir ici, comme si rien n’avait changé. »

Mais tout avait changé.

La réalité le ramena brutalement au présent. Le vent glacial traversa son manteau, et il releva le col pour se protéger. La plage, si vivante dans ses souvenirs, était aujourd'hui un cimetière, et le silence pesant semblait refléter celui de son cœur.

Le marcheur solitaire continua à marcher, ses chaussures laissant des empreintes profondes dans le sable humide. Le bruit de ses pas résonnait dans sa tête, un rappel de sa solitude. Harumi n’était plus là, et pourtant, elle était partout. Dans la manière dont les vagues s’écrasaient contre le rivage, dans le cri des mouettes, dans le parfum de l’air.

Jin s’arrêta soudain, levant les yeux vers l’horizon. Le brouillard s’éclaircissait légèrement, laissant entrevoir une mer grise et infinie où les rayons pâles du soleil se reflétaient à peine. Le veuf inspira profondément, remplissant ses poumons d’air froid, comme s’il espérait y trouver la force de continuer.

-« Harumi...»

Sa voix fut presque emportée par le vent, pourtant le solitaire restait là, immobile, fixant l’horizon comme s’il s’attendait à la voir apparaître. Alors, il poursuivir, sa voix se brisant légèrement.

- « Tu es partie, mais l’amour que j’ai pour toi… L’amour ne s’en va pas, Harumi. Il est là, immuable, enraciné en moi comme cet océan qui ne cesse jamais de revenir au rivage. »

Il baissa les yeux, serrant les poings dans ses poches.

-« J’espère que, où que tu sois, tu es heureuse. Peut-être que tu es dans un endroit meilleur, ou peut-être que tout s’arrête vraiment après la mort. Peut-être qu’il n’y a que le néant. »

Il marqua une pause, cherchant ses mots.

-« Mais même si c’est le cas, même si tu n’existes plus que dans mes souvenirs, je te promets de te garder vivante, Harumi. Dans mes pensées, dans mon cœur… Tu seras toujours là. »

Le vent se leva, soulevant quelques grains de sable autour de lui. Jin ferma les yeux un instant, sentant une larme rouler sur sa joue avant d’être emportée par le froid.

-« Je chérirai chaque instant que nous avons partagé, chaque sourire, chaque regard. Tu vivras éternellement à travers ces souvenirs, comme une étoile dans un ciel obscur. »

Il inspira de nouveau, cherchant un semblant de paix dans ses propres mots.


Jin se redressa alors, levant légèrement le menton comme s’il s’efforçait de défier la tristesse qui l’envahissait. Il n’y avait personne autour pour entendre son aveu, personne pour voir sa vulnérabilité. Mais cela n’avait pas d’importance. Ce moment n’appartenait qu’à lui et à Harumi.

Il fit un pas en arrière, laissant la mer reprendre sa danse éternelle, puis tourna lentement les talons. Ses empreintes sur le sable, tout comme ses paroles, finiraient par disparaître, emportées par le vent ou les vagues. Mais dans son cœur, Harumi resterait indélébile.

Alors qu’il reprenait sa marche, une mouette passa au-dessus de lui, son cri brisant le silence. Jin leva les yeux, esquissant un léger sourire.

-« Merci, Harumi. »

Le sportif continua à marcher le long de la plage, son pas plus assuré, son cœur encore lourd, mais légèrement apaisé. Car même dans l’absence, il y avait une forme de présence, une lumière qui, bien que faible, brillait encore dans les méandres de son âme.
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