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Seito Mori
Elève ; en 3ème année
Seito Mori
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Seito Mori

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Dim 1 Sep 2024 - 22:01
VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018




誕生日 おめでとう
(Joyeux anniversaire.)



Un souhait d'anniversaire dans son plus simple appareil. Aucune effusion de sentiments. Le but est atteint. Un jour trop tôt mais peut-il blâmer la poste pour son efficacité ? Dans l'enveloppe, un billet de cinq mille yens accompagne le papier blanc.

Dix-sept heures cinquante, une conclusion s'impose. Une larme s'échappe, roule le long de sa joue. Ploc. Sur le papier, les kanjis se déforment. Sa main essuie la suivante et tamponne nerveusement l'encre diluée. Épié, Seito relève les yeux sur la secrétaire.

« C'est rien. »

Incapable de mentir, il préfère ranger papier et billet dans l'enveloppe et sortir du bureau. Il est rare qu'il reçoive du courrier. Si rare qu'il avait été impatient d'aller le chercher en fin de journée. Dès que la séance de foot s'était conclue, il avait filé plus vite que le vent jusqu'au secrétariat.

Tout ça pour ça, à deux doigts d'en rire... jaune. Seito ne s'attarde pas dans le couloir. Il rejoint son dortoir, prend de quoi se laver et disparaît sous un jet d'eau chaude. En sortant, l'odeur de son maillot l'interpelle. Un aller-retour dans sa chambre, les fringues sales dans ses bras, direction la laverie.

Il n'y a pas un chat et c'est tant mieux. Le linge atterrit dans le tambour, la lessive est ingérée, la bête tourne. Mince, il aurait dû mettre le pantalon qu'il porte à laver aussi. Ses doigts se faufilent dans ses poches, en ressortent l'enveloppe. Il accuse le coup. Lentement, ses pieds reculent jusqu'à ce qu'il bute contre une chaise dans le coin et s'y assoit.

Joyeux anniversaire n'est pas le vrai message de cette enveloppe. Des jours et des jours qu'il attend un appel. Entendre la voix de sa mère l'inviter à rentrer ce week-end à la maison, manger une part de gâteau, lui parler de sa vie, comme il aimerait partager son bonheur malgré ses notes fluctuantes et ses mots de travers.

L'enveloppe tremble ou ce sont ses doigts, il n'est plus sûr de rien. Tout comme ses épaules qui soudain tressautent, emportant son cœur dans un grand huit douloureux. Peu de temps après, sa vue se brouille. Ses mains en essuie-glace suffisent dans un premier temps mais très vite, elles se mélangent aux larmes.

Seito quitte ses chaussures, ses talons grimpent sur l'assise. Ainsi recroquevillé, ses bras enserrent ses cuisses contre lesquelles il enfouit la tête et ses sanglots étouffés.

Le message est clair : il ne sera plus invité à aucun anniversaire. Le sien y compris.



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Kotai Kinzoku
A l'université ; 1è année
Kotai Kinzoku
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Kotai Kinzoku

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Lun 2 Sep 2024 - 2:13

In her shoes

ft. Seito Mori

Silence environnant, et pourtant les mots défilent sous ses yeux. Conversation légère qui évoque le temps qui passe, les émotions qui fleurissent et la fin d’année qui approche. A force de questions sans détours, elle avait finalement : sa senpai fêterait la nouvelle année aux côtés de sa petite amie. Une surprise qui lui pinça étrangement le coeur, lui qui était pourtant si sûr de se réjouir de son bonheur. Tsuni semblait de plus en plus pétillante à mesure que sa relation perdurait, et bien évidemment qu’il aimait la savoir heureuse et épanouie. Alors, si la petite voix triste et égoïste dans sa tête voulait bien se taire, il apprécierait.

Portable rangé un instant, il avait rejoint sa chambre à la fin du club de cuisine comme un personnage suivait le chemin programmé dans ses lignes de code. Deux mois s’étaient écoulés depuis son arrivée dans cet établissement, deux mois chargés d’émotions et de rencontres, et indépendamment de tout cela, il avait commencé à trouver ses repères, ses habitudes. Et en temps normal, il attendait le dimanche pour se rendre à la laverie. Il y avait certes du monde, mais en se levant tôt, il évitait généralement les ruées et les embouteillages. Il en aurait fait de même cette semaine s’il n’était pas justement pris ce dimanche en question. Une nouvelle séance de cinéma qui commençait un peu plus tôt qu’à l’accoutumée alors.. Il allait devoir trouver un créneau différent pour son linge.

Un détail sans doute. Il aurait pu s’y rendre du samedi bien sûr, ou même un peu plus tard dans la soirée, mais pourquoi reporter ce qu’il pouvait accomplir maintenant ? Lessive spéciale rangée avec soin dans un sac, en compagnie de son linge sale soigneusement plié, il avait passé une tenue plus décontractée que ses chemises et pantalons de toile stricts, les laissant rejoindre le tas organisé. Et il avait reprit sa conversation.

Paroles plus timides. Distantes. Il n’arrivait pas à passer outre son malaise et, comme trop souvent, il laissa la discussion s’éteindre devant lui. Tsuni avait mentionné vouloir passer un week-end sur Kobe. Il n’avait pas relancé. Plus tard, oui. Il y penserait à un autre moment, quand son esprit serait plus disposé à coopérer. A oublier qu’il finissait toujours au second plan. Ca n’avait pas d’importance.

Profonde inspiration. Le ronronnement d’une machine manqua de le faire soupirer, mais il devait le savoir. A cette heure, un vendredi, c’était même étonnant que toutes ne soient pas déjà prises d’assaut. La porte est ouverte, comme à l’accoutumée, une manière de laisser s’évaporer la chaleur humide dans laquelle baigne toujours ce genre de lieu et- Sur le pas de la porte, son regard se pose malgré lui sur la silhouette recroquevillée dans un coin. Épaules agitées. Corps tremblant, réprimant et gardant enfermé contre lui des sanglots qui résonnaient malgré tout. L’inconnu n’est qu’une masse informe, agrémenté d’une tignasse brune.

C’était plus simple de l’ignorer.

Se penchant sur une machine libre, il déplia soigneusement son linge, évitant de faire du bruit à défaut de pouvoir atténuer les bruissement du plastique de son sac. Il essaye de se hâter. Malaise croissant. Ce n’était pas ses affaires. Enfin si, celles qu’il mettait dans la machine bien sûr. Mais… Regard bref par dessus son épaule. Mordillement de lèvre. Il versa un bouchon de sa lessive dans le tiroir de la petite laveuse et abandonna le bidon et son sac vide - à l’exception d’un livre - sur le banc.

« … Est-ce que tu veux un thé ? »

Question maladroite. Il n’avait pas l’aisance de son aînée pour intervenir dans ce genre de situation mais… c’est ce qu’elle aurait fait, non ? C’est ce qu’elle avait toujours fait quand il pleurait.

« Il y a un distributeur à côté, je peux te prendre un truc en passant, si tu veux ? »

KoalaVolant

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Sam 7 Sep 2024 - 13:02
VENDREDI 9 NOVEMBRE 2018



Flou de mouvement, tristesse envahissante sur ses joues rougies par les assauts répétés. L'écume picote ses yeux mais rien ne semble pouvoir endiguer le flot incessant de ses larmes salines. L'environnement s'est effacé derrière la cachette de ses bras, protection bancale face au monde extérieur. Il lui faudrait gravir des montagnes pour qu'enfin, on lui fiche la paix. Pour qu'enfin il goûte à cette absence totale de vie, de celle qui file, liquide, entre ses doigts rongés par le stress. Elle le quitte comme on quitte un navire, les deux pieds sur la planche. Par-dessous tournoient les requins. Leurs ailerons se découpent entre les vagues intermittentes, tranchent la cohue marine, silhouettes sombres à la surface de l'eau. Pris de panique, le cœur s'emballe. Il galope hors de soi et s'écorche battement après battement contre les barreaux de sa cage. Tambourine sa liberté jusqu'à perdre haleine et frémit de détresse en comprenant que personne ne l'attend.

Personne ne t'aime.

Alors il se jette plus violemment encore. La douleur résonne, percute les parois de cet espace restreint. Aucune échappatoire dans ce corps gangrené, les échos se brisent contre sa trachée et leurs fantômes larmoyants traînent leur carcasse évanescente dans les limbes de son esprit déchiré. Ses bras se resserrent, maigre illusion d'une fort impénétrable. Le bois sous ses pieds craque, ses orteils dépassent dans le vide. Cercle parfait que ce ballet de requins dessine, inlassablement. L'eau l'appelle de ses chants de sirène, rencontre entre une crête téméraire et sa peau. Dans son dos, on le presse, on le pousse, on le chahute. Plus vite, lui souffle ses démons.

Saute Seito.

Cette voix... il la reconnaîtrait entre mille. Elle s'était tue, écrasée par l'amour de Mathéo, reléguée tout au fond de sa tête dans l'espoir – quel idiot d'y avoir cru – que jamais elle ne ressurgisse. Mais la voilà qui pointe le bout de son nez, assoiffée de désespoir elle se repaît. De sa bouche effrayante, les murmures s'amplifient. Sous ses griffes effilées, les plaies suppurent. Elle a raison, pourquoi hésiter ? Sur cette planche, il n'est plus que l'ombre de lui-même, ce même enfant de onze ans confronté à l'absurde réalisation qu'il ne restera pas unique. Les pleurs redoublent. Quitte à se noyer, autant plonger franchement.

Je ne t'abandonnerai plus.

Elle serait bien la seule à tenir sa promesse. Un pied dans le vide, Seito déglutit. Tant de larmes lui brouillent la vue. Il n'a jamais pleuré autant. Peut-être parce qu'il n'a jamais autant pris conscience de ce que cela signifie. L'enveloppe se tord dans sa paume contractée. Qu'ils s'étouffent avec leur pot-de-vin ! S'ils ne veulent plus avoir affaire à lui, il refuse de toucher à leur argent sale quand bien  même il se sent terriblement dépendant. Demain il aura dix-neuf ans. Mais de lui ne ressort que cet amas de chair tremblotant. Les requins s'impatientent, leur tourbillon l'hypnotise. Il se jette en pâture, volontairement. Les larmes le font siennes, en elles il se dilue.

Est-ce que tu veux un thé ?

La voix est tout aussi douce mais plus colorée. Seito redresse la tête nerveusement et dépose ses larmes couleur d'yeux sur l'inconnu. La gorge encombrée de sanglots, sa voix est rauque quand il prend la parole :

« J'ai l'air d'avoir besoin d'un thé ? »



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Lun 9 Sep 2024 - 7:52

In her shoes

ft. Seito Mori

« Oui. »

Réponse au tac-au-tac, sans l’ombre d’une hésitation. Du thé. De l’aide. De l’attention. On en avait tous besoin, éventuellement. Qu’on le veuille ou non. Bien sûr, on avait le droit de se recroqueviller sur soi, d’ignorer la canette ou la main qu’on nous tendait, de la craindre, de la repousser. On pouvait décider de se priver de tout et de plonger la tête la première dans les eaux glacées, pour se laisser couler au fond des abysses. Sans respirer. Silence oppressant. Le besoin ne disparaissait pas pour autant.

Les yeux noirs se détachent du triste spectacle et, sans rien ajouter de plus, Kotai s’esquive de la laverie. Il avait sa destination et un but. Un moyen d’occuper son esprit tout en ayant la vague impression de se rapprocher d’elle. Il ne le faisait pas pour ça. Pas consciemment en tout cas. A vrai dire, il ne savait même pas ce qu’il lui avait pris d’adresser la parole à ce visage flou, boursouflé de larmes. Miroir vers un passé pas si lointain. Soupir au bord des lèvres, ses pas se hâtent. Dans les couloirs résonnent des brides de discussions qu’il n’écoute pas.

Contre un billet, la machine recrache une, puis deux canettes fraîches. Bref moment de flottement alors qu’autour de lui, les murs sont différents. Il entend les rires moqueurs de son camarade et de sa bande, tandis qu’il abreuve le distributeur du reste de ses étrennes, pour des boissons qu’il ne pourra même pas goûter. Mais de la bouche ouverte de la créature de métal, il ne récupère que du thé glacé au lieu du café froid que les autres affectionnaient tant. Un changement. Pourquoi en avait-il deux par contre ? Fouillis capillaire. Visage dénué de traits mais qu’il se remémorait… presque. Humidité.

La laverie.

Un pas dans la salle et il se souvient. Amas de peine perché sur une chaise. Le malaise étouffe en grande partie sa compassion, ou la perception qu’il pourrait en avoir. Alors, toujours en silence, il s’approche juste et tend l’une des canettes à l’inconnu. Nul nécessité d’en dire plus. Ou même de dire quoi que ce soit. Qu’importe si l’autre acceptait ou rejetait la boisson. Qu’importe ses raisons. Il allait de toute manière resté planté là, jusqu’à ce qu’il la prenne ou que son refus soit suffisamment évident pour le faire se rétracter.

KoalaVolant

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