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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
LUNDI 13 AOÛT 2018
Seito ne sait pas bien pourquoi il continue à retourner chez ses parents. Il n'en ressort jamais rien de bon. Et c'est pire maintenant qu'ils croient à nouveau qu'il ne vit que pour lui faire du mal. Il pensait avoir rétabli la vérité. La Chose, cela faisait des mois qu'il ne l'avait pas surnommé ainsi. Il n'imaginait pas recevoir leur bénédiction mais il se sentait spolié d'un amour qu'il n'avait jamais cessé de désirer. Son absence érodait méthodiquement ses efforts au point qu'il se surprenait à voir ressurgir de sombres peurs qu'il croyait à jamais enfouies. Pourtant, il n'est pas seul. Mais l'amour de Mathéo, l'amitié de Nolan et Pablo ne suffisent pas à équilibrer la tendance à défaut de l'inverser. L'écart se creuse, le vide l'appelle. Une pensée négative contre un baiser. Une angoisse avortée contre un rire. Sans s'épancher sur ce qu'il ressent, il se sait visible. Les maux lui traversent le visage sans qu'il s'en cache. Et sa joie n'en est que plus exagérée lorsqu'il tente de passer outre les émotions qui l'affectent.
L'avantage des rattrapages est que, tous les matins, son cerveau est occupé. A des choses bien inutiles mais ce n'est pas comme s'il avait son mot à dire. Et finalement, ça l'arrange bien de canaliser ses pensées sur un but précis. Comme ce matin, après ce nouveau week-end des enfers. Déjà deux heures que Seito planche sur des exercices d'anglais. Et qu'il est toujours aussi incapable de traduire convenablement le texte qu'il a devant les yeux. Le professeur risque encore de lui dire qu'il ne suffit pas de recopier le texte présenté pour répondre à la question. Sa patience atteint ses limites. Et la présence de Pablo à ses côtés ne joue pas en sa faveur. L'espagnol est en effet une distraction de tout instant. Son regard glisse sur sa copie où la langue lui est bien plus familière. Il donnerait tout pour échanger son anglais contre du japonais. La classe est trop silencieuse pour qu'il chuchote alors il prend une feuille vierge et écrit :
You want to hang after ?
Il fait ensuite glisser la feuille vers Pablo et lui tapote le coude. L'idée est bonne puisque l'anglais lui donne une excuse. Mais son pauvre niveau rend la suggestion ironique. Pas sûr que Pablo souhaite se pendre. Mais avec un peu de chance, il voudra bien traîner avec lui après le cours.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Pablo K. MoraElève ; en 3ème année■ Age : 30■ Messages : 492■ Inscrit le : 25/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 18 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Je suis la vie qui s'enfuit, mélancolique et flottante
Le 13 aout
Les cours de rattrapage sont peut-être la partie la moins fun de ce retour sur le campus. Mais heureusement, j’suis pas seul là-dedans. Seito est là aussi, et à deux c’est tout de suite beaucoup moins naze ! Et puis contrairement à la dernière fois, je m’applique un peu plus pour faire certains exercices. La discussion avec le prof de sport me reste en tête et même si j’ai pas encore gravé ma décision dans le marbre, ça reste pas idiot de se laisser quelques possibilités. Mais bordel, les kanjis japonais…
Je pousse un gros soupir, la joue écrasée contre ma main, griffonnant sur ma feuille pour essayer de traduire les symboles alignés en colonne. Je fronce les sourcils, essayant de déterminer le kanji de « livre » est 本 ou 木, ne me rappelant pas s’il y a le trait en plus ou non et finissant par partir sur le 2e choix. Enchaine plusieurs réponses sans être sûr de moi, puis passe à la partie « calligraphie » ou on doit les dessiner. A ce moment, Seito me fait glisser un papier, où les mots me font pouffer.
Not a part of the program, bro ! You wish me dead ? Thought you’d like me a little more !
Je dessine un petit crâne à coté et lui rend sa feuille discrètement, dessinant le premier kanji de l’exercice suivant, pour éviter que le professeur qui surveille nous tombe dessus. Sans grande difficulté d’ailleurs, pour celui là (土), car j’ai un moyen memotechnique : si on parle de la terre, le trait du dessous doit être plus grand pour focus sur le « sol ». Par contre, le kanji du katana… J’sais que y’a un point ou faut faire attention, mais pas moyen de me souvenir. Je trace le trait principal, puis dessine le trait qui remonte avec grande hésitation sur « quand m’arrêter » et si je dois dépasser ou non… Je donne un petit coup de coude à Seito et insiste du regard entre lui et ma feuille, pour qu’il jette un œil et me dise si je dois poursuivre ou non, la pointe de mon stylo plantée à l’intersection du kanji.
Les cours de rattrapage sont peut-être la partie la moins fun de ce retour sur le campus. Mais heureusement, j’suis pas seul là-dedans. Seito est là aussi, et à deux c’est tout de suite beaucoup moins naze ! Et puis contrairement à la dernière fois, je m’applique un peu plus pour faire certains exercices. La discussion avec le prof de sport me reste en tête et même si j’ai pas encore gravé ma décision dans le marbre, ça reste pas idiot de se laisser quelques possibilités. Mais bordel, les kanjis japonais…
Je pousse un gros soupir, la joue écrasée contre ma main, griffonnant sur ma feuille pour essayer de traduire les symboles alignés en colonne. Je fronce les sourcils, essayant de déterminer le kanji de « livre » est 本 ou 木, ne me rappelant pas s’il y a le trait en plus ou non et finissant par partir sur le 2e choix. Enchaine plusieurs réponses sans être sûr de moi, puis passe à la partie « calligraphie » ou on doit les dessiner. A ce moment, Seito me fait glisser un papier, où les mots me font pouffer.
Not a part of the program, bro ! You wish me dead ? Thought you’d like me a little more !
Je dessine un petit crâne à coté et lui rend sa feuille discrètement, dessinant le premier kanji de l’exercice suivant, pour éviter que le professeur qui surveille nous tombe dessus. Sans grande difficulté d’ailleurs, pour celui là (土), car j’ai un moyen memotechnique : si on parle de la terre, le trait du dessous doit être plus grand pour focus sur le « sol ». Par contre, le kanji du katana… J’sais que y’a un point ou faut faire attention, mais pas moyen de me souvenir. Je trace le trait principal, puis dessine le trait qui remonte avec grande hésitation sur « quand m’arrêter » et si je dois dépasser ou non… Je donne un petit coup de coude à Seito et insiste du regard entre lui et ma feuille, pour qu’il jette un œil et me dise si je dois poursuivre ou non, la pointe de mon stylo plantée à l’intersection du kanji.
- Petit lexique avec les kanjis qui se ressemblent:
- 本 (livre)
木 (bois)
土 (terre ou sol).
士 (guerrier)
力 (pouvoir)
刀 (katana)
- Tenue de Pablo:
Made by Meuh
Pablo te rentre dedans en #cc0000
Time will only make it worse but was it all well deserved ?
So small in a massive universe, I'll find my place when I stop living with this curse
So small in a massive universe, I'll find my place when I stop living with this curse
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
LUNDI 13 AOÛT 2018
L'incompréhension tapisse son visage. Seito fronce les sourcils et tente de saisir la blague. Car c'en est forcément une. Qu'est-ce que la mort vient faire là-dedans ? Like veut bien dire aimer. Oula, tout s'embrouille dans sa tête. Il est obligé de compulser le dictionnaire qu'il a pris à la bibliothèque pour l'occasion. Alors qu'il cherche les H, Pablo attire son attention sur l'objet de ses misères. Il jette un bref regard dessus et très vite, hoche négativement la tête. Ignorant le silence de la classe, Seito finit par chuchoter.
« Le katana tranche le pouvoir. »
Puis il cale son coude sur le dictionnaire entrouvert et se penche davantage vers l'espagnol quand il remarque un kanji bizarrement placé sur sa copie. A l'aide de la pointe de son stylo, il lui montre son erreur.
« Et ça, c'est pas bon. Le livre est dans le bois, genre dans l'étagère. »
Ce n'est pas la première fois que Seito l'aide et il éprouve toujours une immense satisfaction en réalisant qu'il n'est pas le seul à galérer dans une langue étrangère. Ah, le dictionnaire ! Le sourire aux lèvres, il quitte Pablo des yeux pour retourner à sa recherche. Le voilà, hang. Accrocher, suspendre, pendre... Oh. Oh ! L'hilarité le gagne et secoue ses épaules tandis qu'il essaie de retenir son rire. Il se mord la lèvre et griffonne rapidement sur la feuille.
You want to hang OUT after ?
Et cette fois-ci, il est sûr d'avoir une réponse claire quand il glisse la feuille vers Pablo. Après qu'il l'ait lu, il presse à son tour son coude contre le sien et lui fait signe de regarder entre eux, à ses pieds. De son bras tendu, il dézippe la fermeture éclair de la poche avant de son sac. Un paquet de cigarettes fait son apparition. Quelques secondes avant qu'il la referme, les yeux pétillant de malice. Son avant-bras se cale sur la table où il fait mine de relire la question de son exercice. Avant de plonger à nouveau son regard curieux dans celui de Pablo.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
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- Pablo K. MoraElève ; en 3ème année■ Age : 30■ Messages : 492■ Inscrit le : 25/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 18 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Je suis la vie qui s'enfuit, mélancolique et flottante
Le katana tranche le pouvoir… Le katana tranche le pouvoir… Qu’est ce qu’il veut dire par là ? Le katana… AAAAAAH ça y est, j’ai compris ! L’éclair d’illumination passe dans mon regard alors que je remercie Seito, puis j’abats mon stylo sur ma copie pour corriger les deux erreurs, afin de sceller le destin de mon exercice.
Quelques secondes plus tard, la bataille finie, je dépose les armes (aka je pose mon stylo). Je m’appuie contre le dossier de ma chaise en m’étirant un peu, pendant que Seito s’affaire dans son dictionnaire. Quand il comprend le problème dans sa phrase et éclate de rire, je rigole aussi mais fini par tousser pour étouffer le reste, sentant déjà le regard réprobateur de notre planton.
Je me racle la gorge et m’accoude sur la table, faisant mine de regarder l’exercice suivant, mais lorgne sur la phrase que Seito est déjà entrain d’écrire, repensant à ce qu’il me disait juste avant pour me corriger. On dirait qu’un langage en code comme les espions, c’est marrant un peu. C’est comme dans Harry Potter, quand ils crient à la radio « L’éclair a jailli ! » pour annoncer son retour ! J'attrape la feuille discrètos et réponds aussitôt, faire un tour avec Mori j'dis pas non. Et la p'tite décharge quand son coude se manifeste pour me montrer l'objet du vice ne fait que confirmer ce que je m'apprête à répondre :
Sounds good to me ! you know me well
By the way, nice spy langage ! It could be fun to use one, what do you think about it ?
Je finis de griffonner le ptit smiley à côté de ma première phrase et pousse discrètement la feuille sur sa table, regardant droit devant moi, l’air de rien. Ce serait bien cool en vrai d’avoir nos p’tits codes pour parler de gens ou de sujets sans que les autres comprennent. J’faisais ça avec mes cousins en Espagne pour que les parents grillent pas nos plans pour faire des c*nneries, et clairement, on se faisait jamais chopper avant que le mal soit fait !
Quelques secondes plus tard, la bataille finie, je dépose les armes (aka je pose mon stylo). Je m’appuie contre le dossier de ma chaise en m’étirant un peu, pendant que Seito s’affaire dans son dictionnaire. Quand il comprend le problème dans sa phrase et éclate de rire, je rigole aussi mais fini par tousser pour étouffer le reste, sentant déjà le regard réprobateur de notre planton.
Je me racle la gorge et m’accoude sur la table, faisant mine de regarder l’exercice suivant, mais lorgne sur la phrase que Seito est déjà entrain d’écrire, repensant à ce qu’il me disait juste avant pour me corriger. On dirait qu’un langage en code comme les espions, c’est marrant un peu. C’est comme dans Harry Potter, quand ils crient à la radio « L’éclair a jailli ! » pour annoncer son retour ! J'attrape la feuille discrètos et réponds aussitôt, faire un tour avec Mori j'dis pas non. Et la p'tite décharge quand son coude se manifeste pour me montrer l'objet du vice ne fait que confirmer ce que je m'apprête à répondre :
Sounds good to me ! you know me well
By the way, nice spy langage ! It could be fun to use one, what do you think about it ?
Je finis de griffonner le ptit smiley à côté de ma première phrase et pousse discrètement la feuille sur sa table, regardant droit devant moi, l’air de rien. Ce serait bien cool en vrai d’avoir nos p’tits codes pour parler de gens ou de sujets sans que les autres comprennent. J’faisais ça avec mes cousins en Espagne pour que les parents grillent pas nos plans pour faire des c*nneries, et clairement, on se faisait jamais chopper avant que le mal soit fait !
- Tenue de Pablo:
Made by Meuh
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
LUNDI 13 AOÛT 2018
Le niveau d’anglais de Seito laissant toujours à désirer, il bute sur un mot essentiel à la compréhension de la phrase. Parce qu’il saisit que Pablo lui parle d’un langage et que c’est fun, in english dans le texte. Mais que peut bien vouloir dire spy ? Ni une ni deux, Seito s’arme à nouveau du dictionnaire et fait s’envoler les pages jusqu’à lire avidement la traduction. Espion. Il ne lui en faut pas plus pour basculer dans son monde imaginaire. Le brun de ses yeux s’illumine alors qu’il les repose sur Pablo. Sans s’en rendre compte, ses dents agrippent sa lèvre inférieure.
You read my brain Morado.
Le mot juste aurait été mind, mais ça n’a aucune foutue importance. Là, tout de suite, Seito n’a qu’une envie et c’est de sortir au plus vite de cette pièce. Un bref coup d’œil sur l’horloge murale l’informe qu’il ne leur reste que trente minutes avant la libération. Suffisant pour demeurer une torture à ses yeux mais assez encourageant pour qu’il se replonge l’air de rien sur ses exercices. Peut-être qu’en y mettant du sien assez activement, ces minutes fileront plus vite que des secondes.
Et c’est le cas. Le japonais est l’un des premiers à faire râcler sa chaise sur le sol à la fin du temps imparti. Son sac est jeté nonchalamment sur son épaule après avoir enfourné ses affaires sans tact. Son regard coule sur Pablo à qui il sourit et, dès l’instant où son pied passe la porte, il soupire :
« Aaaah, enfin ! » Puis malicieux, il ajoute : « Rinbo et Morado triomphent une fois de plus de l’affreux Rattrapage ! »
Il rigole. De la salle de classe, ils font un détour aux casiers pour alléger leurs sacs puis très vite, ils sont dans la cour. Alors qu’ils passent les grilles du campus, Seito propose :
« On prend deux trois trucs au konbini si ça t’va et après on… euh… d’ailleurs on va où pour… »
C’est vrai ça, il n’y a pas réfléchi. Tout à son larcin, il n’est pas allé au bout du plan, ce qui est fort embêtant. Pas question de faire machine arrière alors qu’ils ont les munitions. Une moue affaisse le bas de son visage.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Pablo K. MoraElève ; en 3ème année■ Age : 30■ Messages : 492■ Inscrit le : 25/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 18 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Je suis la vie qui s'enfuit, mélancolique et flottante
Difficile de retenir un éclat de rire en lisant la réponse de Seito, ce qui me vaut aussitôt un regard réprobateur de notre geolier. Je soupire, histoire de manifester à quel point sa vie doit être bien rasoir si on peut pas rigoler deux secondes, puis écrase ma tête sur mes bras croisés. Pas question de bosser plus longtemps, j’ai assez donné de mon énergie pour ces foutus rattrapages aujourd’hui.
Je passe la dernière demi-heure à faire ce que je sais faire de mieux dans les cours que je déteste : tout sauf travailler. Je plante un doigt par surprise dans le coude de Mori pour le faire bouger quand il écrit, ferme les paupières quand il tourne la tête pour faire style de rien, somnole par intermittence, regarde les autres bosser croisant par moment leur regard, le soutenant pour voir combien de temps la personne va mettre à lâcher (j’suis fort en bataille de regard) ou alors je rêvasse à ce que je vais manger en sortant, ou à ce que je vais faire pour me dépenser après avoir passé des heures le cul vissé sur une chaise.
Cinq minutes avant l’heure fatidique, je commence déjà à ranger mes affaires. Discrètement. Un objet après l’autre. Serrant les dents en fermant la glissière de ma trousse pour faire le moins de bruit possible. Et quand la fin de l’heure arrive, j’attrape mon sac sans ménagement et fonce vers la sortie, emboitant le pas de mon pote et levant une main par-dessus mon épaule à l’adresse des autres, surveillant compris :
Tchao les nazes !
Une fois hors de la classe, mon soupir de soulagement accompagne les mots de Seito, avant que nos rires se rejoignent après sa remarque. J’aime beaucoup trop ces surnoms et ce délire avec les gars.
Encore un combat rondement mené !
J’lui tape dans la main avec complicité, avant de le suivre pour décharger notre équipement de super-héros dans les casiers. Quelques minutes suffisent avant de se retrouver dehors, et une fois les grilles passées, j’écoute Seito mais avant de répondre, un autre besoin prend le dessus, alors je lâche mon sac. Mes paupières se ferment, laissant le soleil réchauffer mon visage, et je tends les bras pour m’exposer au maximum, comme une plante qui prendrait un bain de soleil de plein fouet après deux jours à l’ombre.
Aaahh… Ca fait trop de bien ce soleil ! ENFIN LIBRES !
J’hume l’air, puis soupire d’aise, exagérant sans ménagement cette sensation de bien-être et de liberté retrouvée, profitant quelques secondes de ce petit moment, avant de répondre aux inquiétudes de Seito.
Ca m’va pour les courses, et t’inquiète pour la suite, je sais où aller. T’oublie que j’suis pas un super-héros à 100% et que j’ai mon repère de « vilain », héhéhé.
Je ricane avec un clin d’œil sournois, histoire d’alimenter le cliché, avant d’attraper une anse de mon sac pour le balancer sur mon épaule, et de nous remettre en chemin. Faut dire aussi, une planque sur le toit d’un batiment désaffecté dans la zone portuaire, ça fait vraiment le genre d’endroit où se fournir ou faire quelques passes à l’abris des regards. Mais je l’aime bien cet endroit et la vue qu’on y a. J’pense que Mori verra très bien de quel endroit je parle, à moins qu’il ait oublié cette soirée. Ce qui est sûr, c’est que j’suis loin de l’avoir oublié moi.
Ca peut servir de planque de super-espion aussi en vrai, qu'est-ce que t'en dit ?
Je passe la dernière demi-heure à faire ce que je sais faire de mieux dans les cours que je déteste : tout sauf travailler. Je plante un doigt par surprise dans le coude de Mori pour le faire bouger quand il écrit, ferme les paupières quand il tourne la tête pour faire style de rien, somnole par intermittence, regarde les autres bosser croisant par moment leur regard, le soutenant pour voir combien de temps la personne va mettre à lâcher (j’suis fort en bataille de regard) ou alors je rêvasse à ce que je vais manger en sortant, ou à ce que je vais faire pour me dépenser après avoir passé des heures le cul vissé sur une chaise.
Cinq minutes avant l’heure fatidique, je commence déjà à ranger mes affaires. Discrètement. Un objet après l’autre. Serrant les dents en fermant la glissière de ma trousse pour faire le moins de bruit possible. Et quand la fin de l’heure arrive, j’attrape mon sac sans ménagement et fonce vers la sortie, emboitant le pas de mon pote et levant une main par-dessus mon épaule à l’adresse des autres, surveillant compris :
Tchao les nazes !
Une fois hors de la classe, mon soupir de soulagement accompagne les mots de Seito, avant que nos rires se rejoignent après sa remarque. J’aime beaucoup trop ces surnoms et ce délire avec les gars.
Encore un combat rondement mené !
J’lui tape dans la main avec complicité, avant de le suivre pour décharger notre équipement de super-héros dans les casiers. Quelques minutes suffisent avant de se retrouver dehors, et une fois les grilles passées, j’écoute Seito mais avant de répondre, un autre besoin prend le dessus, alors je lâche mon sac. Mes paupières se ferment, laissant le soleil réchauffer mon visage, et je tends les bras pour m’exposer au maximum, comme une plante qui prendrait un bain de soleil de plein fouet après deux jours à l’ombre.
Aaahh… Ca fait trop de bien ce soleil ! ENFIN LIBRES !
J’hume l’air, puis soupire d’aise, exagérant sans ménagement cette sensation de bien-être et de liberté retrouvée, profitant quelques secondes de ce petit moment, avant de répondre aux inquiétudes de Seito.
Ca m’va pour les courses, et t’inquiète pour la suite, je sais où aller. T’oublie que j’suis pas un super-héros à 100% et que j’ai mon repère de « vilain », héhéhé.
Je ricane avec un clin d’œil sournois, histoire d’alimenter le cliché, avant d’attraper une anse de mon sac pour le balancer sur mon épaule, et de nous remettre en chemin. Faut dire aussi, une planque sur le toit d’un batiment désaffecté dans la zone portuaire, ça fait vraiment le genre d’endroit où se fournir ou faire quelques passes à l’abris des regards. Mais je l’aime bien cet endroit et la vue qu’on y a. J’pense que Mori verra très bien de quel endroit je parle, à moins qu’il ait oublié cette soirée. Ce qui est sûr, c’est que j’suis loin de l’avoir oublié moi.
Ca peut servir de planque de super-espion aussi en vrai, qu'est-ce que t'en dit ?
- Tenue de Pablo:
Made by Meuh
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- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
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LUNDI 13 AOÛT 2018
Un regard interrogateur accueille le silence de Pablo alors que la vue de son visage détendu défroisse son visage. Seito demeure muet, piégé entre la courbe de ses cils et celle de ses lèvres, jusqu’à ce qu’il leur préfère la contemplation du bitume. Quelques gravillons roulent sous sa semelle sans qu’il ait d’éclair de génie concernant le lieu de leur méfait. Dommage que personne n’ait eu l’idée de cartographier le campus, ce serait une idée à soumettre à la présidente du club des aventuriers. Mais, trêve de rêveries ! L’outsider balaie ses doutes d’un revers de la main et pointe du doigt l’évidence. SON REPERE ! Aussitôt, Seito s’emballe. Et il n’a pas besoin de Pablo pour que son imagination se mette en marche.
« Oh mais ouiiiii ! Trop une bonne idée, mec ! J’suis content de t’avoir dans mon équipe ! »
Tout content, le japonais cale ses pas sur ceux de l’espagnol alors qu’il se remémore sa première fois dans l’antre de son ami. Il se souvient du jour, de leur gêne, du dorayaki, des étoiles dans le ciel, du bruit des vagues au loin, de sa tête contre son épaule, de son cœur battant, de cette envie fugace de… Leurs lèvres appartiennent à d’autres à présent. Mathéo et Emma ont effacé cette attirance vouée à l’échec. Quant à lui, il ne souhaite que le bonheur de Pablo et ce bonheur consiste, entre autres, à se montrer présent en tant qu’ami, peu importe ses choix. Ses mains viennent se caler sur les lanières de son sac alors qu’il réfléchit.
« Faudrait lui trouver un nom à cette planque. Un peu comme la Batcave de Batman. Sauf que bon Moradocave, c’est pas ouf comme nom. Nan, faudrait un truc qui en jette, qui soit pas trop long à dire et qui reste un peu énigmatique. Pour que ça reste codé si on nous entend. Mmh… c’est pas évident. »
Le konbini n’est plus qu’à une centaine de mètres mais il n’y accorde pas un regard tant il est plongé dans ses réflexions.
« On dit comment mer en espagnol ? La mer, genre l’eau. »
La sonorité lui plait et lui décroche un sourire chaleureux. Mais il n’en reste pas à la première association d’idées qui lui passe par la tête.
« Et comment on dit étoile ? Et nuage ? » A la réponse, il commente : « Oh c’est joli ! »
Mais repart de plus belle dans ses pensées. Les mots s’imbriquent les uns à la suite des autres sans qu’il parvienne à se décider. Alors il décide de se confronter à l’avis de Pablo.
« Finalement, j’reste sur la mer. Qu’est-ce tu penses de Marido ? Genre Morado, mar, Marido ? »
S’il avait des notions d’espagnol, il saurait qu’il a sauté à pieds joints dans un plat beaucoup trop pimenté pour lui. Mais au lieu de ça, il attend l’approbation de Pablo avec de grands yeux brillants et les joues légèrement rosées.
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
- Pablo K. MoraElève ; en 3ème année■ Age : 30■ Messages : 492■ Inscrit le : 25/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 18 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
Je suis la vie qui s'enfuit, mélancolique et flottante
Je répondais à ses questions et écoutais ses propositions, amusé par son enthousiasme, jusqu’à ce que l’inattendu se produise. Un ange passe, un sourire amusé me traverse les lèvres, avant de revenir à la réalité en clignant des yeux.
Marido ?
Répéter le mot à voix haute n’avait pas la même saveur, et le goût à moitié amer de la signification espagnole se répandant dans ma bouche. Le mot "époux", un terme intime, chargé d’affection particulièrement intense dans une relation. Un mot interdit et impensable pour définir celle que j’ai avec Seito. Mais mon ami, les yeux brillants, attendait ma réaction. Je voudrais en rire, lui expliquer pourquoi ce choix était aussi drôle qu’improbable. Mais je ne pouvais pas.
Euh… Marido, c’est… c’est un peu…
A moitié embarrassé, je cherchais mes mots, essayant de trouver une façon de le lui dire sans instaurer de malaise et pour me tirer de cette impasse :
Ça l’air de faire référence à la mer, mais c’est pas du tout le cas, c’est… un mot intime, on va dire, haha. Je dévie un peu le regard en prononçant les derniers mots. Peut-être qu’on devrait trouver autre chose, un truc neutre et discret.
Sans attendre, et sans lui laisser l’occasion de demander la signification, j’embraye pour partir dans des explications et propositions à foison, revenant une ou deux fois sur le fait que Marido ne colle pas (à cause du malaise surement) et fini par proposer une alternative :
Et puis, 'ido' pour 'étoile', c’est pas très courant… Si on partait plutôt sur « estrella » pur combiner les deux, genre… Mar Estrella ? ou on contracte en « Marestrelle ». C’est court, c’est énigmatique, et ça fait référence à notre planque sous les étoiles. « Direction la Marestrelle, Seito !
Je tends le bras en l’air, façon pose de super-héros, puis ricane un peu.
J’sais pas, j’trouve ça rigolo. Et moins perturbant. Et toi, t’as d’autres propositions ?
Marido ?
Répéter le mot à voix haute n’avait pas la même saveur, et le goût à moitié amer de la signification espagnole se répandant dans ma bouche. Le mot "époux", un terme intime, chargé d’affection particulièrement intense dans une relation. Un mot interdit et impensable pour définir celle que j’ai avec Seito. Mais mon ami, les yeux brillants, attendait ma réaction. Je voudrais en rire, lui expliquer pourquoi ce choix était aussi drôle qu’improbable. Mais je ne pouvais pas.
Euh… Marido, c’est… c’est un peu…
A moitié embarrassé, je cherchais mes mots, essayant de trouver une façon de le lui dire sans instaurer de malaise et pour me tirer de cette impasse :
Ça l’air de faire référence à la mer, mais c’est pas du tout le cas, c’est… un mot intime, on va dire, haha. Je dévie un peu le regard en prononçant les derniers mots. Peut-être qu’on devrait trouver autre chose, un truc neutre et discret.
Sans attendre, et sans lui laisser l’occasion de demander la signification, j’embraye pour partir dans des explications et propositions à foison, revenant une ou deux fois sur le fait que Marido ne colle pas (à cause du malaise surement) et fini par proposer une alternative :
Et puis, 'ido' pour 'étoile', c’est pas très courant… Si on partait plutôt sur « estrella » pur combiner les deux, genre… Mar Estrella ? ou on contracte en « Marestrelle ». C’est court, c’est énigmatique, et ça fait référence à notre planque sous les étoiles. « Direction la Marestrelle, Seito !
Je tends le bras en l’air, façon pose de super-héros, puis ricane un peu.
J’sais pas, j’trouve ça rigolo. Et moins perturbant. Et toi, t’as d’autres propositions ?
- Tenue de Pablo:
Made by Meuh
Pablo te rentre dedans en #cc0000
Time will only make it worse but was it all well deserved ?
So small in a massive universe, I'll find my place when I stop living with this curse
So small in a massive universe, I'll find my place when I stop living with this curse
- Seito MoriElève ; en 3ème année■ Age : 33■ Messages : 1923■ Inscrit le : 27/02/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-1
❖ Arrivé(e) en : Fin Novembre 2016
LUNDI 13 AOÛT 2018
Seito s'attendait à beaucoup de choses mais certainement pas à un Pablo bafouillant. Est-ce qu'il a dit une bêtise plus grosse que lui ? Rapidement, il retrace ses paroles, à la recherche d'un mot qui aurait pu mettre son ami mal à l'aise. Mais rien ne lui vient. Rien à part la mention d'une intimité dont il ne saisit pas de suite le problème. Jusqu'à ce que ça le perturbe de plein fouet. Halluciné par la révélation, ses joues se poudrent de rouge et il balbutie :
« I-intime ? »
Sauf que Pablo n'explique pas et ses pensées partent alors dans tous les sens. Intime comment ? D'ordre sexuel ? La rougeur gagne son cou. Bon sang, il n'espère pas ! Mais alors pourquoi l'espagnol ne lui fait pas la traduction pour qu'il comprenne son erreur ? En quelques clignements saccadés, son regard s'est réfugié au sol et il acquiesce à la proposition :
« Ouais, ce sera mieux... »
Mieux que quoi, il ne sait pas. Mais mieux que sa gêne, c'est certain ! N'ayant pas d'autres idées de toute façon, il se contente d'accueillir celles de Pablo. Les r roulent, les double l se contractent. Les lettres se mêlent à l'eau et dans l'écume jaillit un mot dont les reflets nacrés éclairent son visage vivement intrigué par sa sonorité.
Direction la Marestrelle, Seito !
C'est parfait. Subtil, recherché, indétectable. Et, associé à son prénom, carrément magique. Si bien qu'il secoue vivement la tête pour couper court au débat.
« Non. On garde ça ! Mar- Mares- »
Il se trouve que c'est plus dur à dire que prévu. Mais c'est bien trop beau pour être abandonné. Alors, au prix d'un énorme effort, Seito décortique le mot en entier.
« Ma-rrresss-trrre-lle ! »
Un feu d'artifice illumine le brun de ses yeux et éclaire le bas de son visage d'un sourire ingénu.
Le reste du trajet jusqu'à la planque de Pablo se fait plus calmement. Un ou deux éclats de rire de sa part mais aucun nouveau dérapage d'espanais ou de japognol. Ils évoquent les rattrapages, leurs notes, la difficulté à trouver la motivation de faire mieux pour Seito, de dépasser l'échec, surtout en littérature, mais aucun d'eux ne mentionnent la réaction de leurs familles. Pourtant, il ne suffirait que d'une petite question pour gratter la surface rayée. Cependant, il s'avère que cette question est aussi intime qu'un marido.
Devant l'échelle, Seito inspire. Il se souvient de la première fois où ses doigts ont rencontré le métal froid des barreaux. Durant son ascension, il avait été traversé par tant d'émotions qu'il aurait fallu des heures pour en énumérer ne serait-ce que le quart.
Appréhension, anticipation, affection.
Il se souvient de la paume chaude de Pablo contre la sienne une fois au sommet, de ses yeux clos et de sa voix comme seul guide. Il se souvient de la vue, carte postale d'un moment suspendu dans le temps, il se souvient de ses yeux verts, émeraudes scintillantes au clair de lune, puis leurs vœux d'une amitié éternelle, sincèrement bancale. Il entend encore les battements de son cœur, le trémolos de ses pensées, l'essoufflement de sa retenue, et le point de contact, sa tête contre son épaule, et le vide sous leurs pieds. Il se souvient de tout alors qu'il grimpe à l'échelle, enjambe les obstacles et s'installe sur le rebord du toit.
La vue est intacte bien que le soleil peine à étendre ses rayons au-delà de la nappe nuageuse. Seito prend quelques secondes pour observer silencieusement le port. Il suit du regard deux mouettes qui se tirent la bourre et décroche après un énième looping. Poche de devant, il sort le paquet de cigarettes puis repousse son sac plus loin. Le carton a été malmené. Il est incomplet, cinq cigarettes seulement, légèrement pliées pour les deux qu'il extrait, dont l'une qu'il tend à Pablo.
« Par contre j'ai pas d'feu. »
Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
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