Apéro… Paréo.. Non! Opéra! [terminé]

Samedi 28 juillet

Ton père est un travailleur acharné, à l’usine, mais les patrons aiment bien être généreux en faisant tirer des billets pour des événements régulièrement. C’est comme ça que ton père a obtenu deux places pour une représentation d’Opéra. Ça tombe bien, il aime bien cela, même s’il a rarement l’occasion D’y assister. Il devait y aller avec ta mère, mais elle a su, il y a une semaine, qu’elle devait travailler. Comme c’est un nouveau travail et que les patrons son assez rigides, elle n’a pas osé demander un changement à l’horaire. Tu t’es alors proposée pour faire plaisir à ton père. Il en a même profiter pour dire que ce sera aussi l’occasion de célébrer ton premier mois de fait à ton nouveau travail.

L’Opéra n’est pas vraiment ta tasse de thé, mais si tu les trouvais parfois ennuyants, il est aussi arrivé que certains te plaisent. Il faut dire qu’avec l’âge, tu comprenait de plus en plus les subtilités de cet art. Il faut être ouvert d’esprit et saisir les occasions que nous tend le destin. La veille, tu avais tout de même demandé à ton pendule si tu avais bien fait d’accepter d’y aller avec ton père et il t’as répondu par l’affirmative… La soirée ne devrait pas être trop ennuyante.

Tu avais enfilé une jolie robe noire, ouverte vers l’avant pour descendre en cascade vers l’arrière. Les manches en dentelles aux motifs de roses seraient parfaites: Ni trop chaude, mais protégeant d’un petit vent frisquet au besoin. Une ceinture noire pour mettre ta taille en valeur et un collier discret avec un pendentif de lune en argent. Pour couronner le tout, tu avais remonté tes cheveux avec une baguette. Un peu de noir autour des yeux et ce rouge à lèvre bourgogne pour mettre en valeur tes lèvres pulpeuses. Tu étais plus que présentable et cela ravit ton père lorsqu’il vint te chercher en voiture. Tu avais soigneusement choisi ta tenue pour ne pas qu’on te refuse l’entrée pour une quelconque raison. C’est pour ça que tu l’aimais cette robe, elle était élégante et passe-partout sans heurter le jugement de personnes trop fermées sur leur valeurs.

Le spectacle s’est bien déroulé. Tu l’a, somme toute, bien apprécier au final même si tes oreille bourdonnent un peu, peu habituée à autant de chant trop lyrique. Tu as peut-être aussi perdu le fil à quelques reprises, mais l’Opéra c’est ça. Un orchestre auquel on ajoute des voix qui crient leur désespoir. Au moins, tu ne t’es pas endormie. Lorsque vient le temps des applaudissement, tu te dois d’être impolie et ton père le comprend très bien. Pendant que tout le monde applaudit, vous en profitez pour quitter la salle. Pourquoi? Pour éviter la foule. Te retrouver au milieux de personnes entasser cherchant à atteindre la sortie? Par question. Tu en ferais sûrement un malaise, une crise d’angoisse au mieux. Ton père sais que tu es comme ça depuis… Toujours, probablement, et il le respecte.

Une fois à l’extérieur, d’autres personnes commencent à sortir à leur tour. Ton père propose de te raccompagner, mais tu refuse. Le ciel est dégagé et tu a envie de marcher un peu avant de rentrer. Profiter de l’air frais, surtout qu’il a un peu plus cet après-midi. C’est l’heure des au revoir et ton père quitte tandis que toi, tu reste debout, non loin de la sortie de la salle à observer un peu le ciel étoilé. Tu détourne ton regard que quelques instants pour enlever la baguette de tes cheveux et qu’ils retombent en cascade dans ton dos, là où ils aiment être. Tu range l’outil à cheveux dans ton sac à main avant de plonger de nouveau ton regard océanique dans les lumières célestes, ne te souciant guère des gens autour de toi qui quittent petit à petit l’endroit.

Tenue de Hoshi:

Une voix masculine se fait entendre près de toi. Tu détourne le regard quelques secondes pour voir le jeune homme debout à côté de toi. Tu en conclu qu’il s’adresse bien à toi. Ou peut-être s’adressait-il simplement au ciel? Devais-tu répondre? l’ignorer? Le saluer? D’ailleurs, il te semble familier. Mmm.. Tu te concentre à nouveau sur le ciel et décide de prendre part à cette conversation… À ta façon?

-Oui. Elle est bien accompagnée de ce dernier quart de lune. Nous entrons donc dans une période propice pour régler certaine choses définitivement, fermer des chapitres, passer à autre chose. C’est le temps de faire le ménage du chemin afin d’avoir l’esprit plus claire pour prendre de nouvelles directive lorsque la nouvelle lune sera là….Une introspection avant de nouveaux départs…

Soit tu es tombée sur un connaisseur, ce dont tu doutes, soit il va te prendre pour une illuminée et juste partir comme bien des inconnus font. Tant pi, tu assumeras. Au mieux, tu auras évité la compagnie d’un lourdeau. Sinon, tu as croisé quelqu’un ouvert d’esprit… Qui sait? Tu le regarde de nouveau et le fixe un court instant. Non. Tu ne le laissera pas partir, mais son visage te dit quelque chose et ne te dit rien en même temps. Peut-être que l’homme s’est adressé à toi parce qu’il te connait? Tu es pourtant certaine de ne pas le connaitre… La couleur de ses cheveux.. Il semble métisse vu ses traits. Il faut dire que même s’ils ne courent pas les rues, tu en a croisé plus souvent depuis ton nouvel emploi.

-E-est-ce qu’on se connait?

Ce n’est pas dans tes habitudes de demander, mais discuter un peu ne te dérange pas pour le moment. De toute façon, il n’y a presque plus de personne autour alors tu te sens plutôt bien. Ça aide. Si ça se trouve, tu t’es trompée et vous partirez chacun de votre côté et ça finira ainsi. Cependant, tu repensais au pendule. S’il t’a dit que tu avais bien fait d’accepter d’aller à l’opéra, étais-ce uniquement parce que l’opéra n’était pas mauvais finalement? Parce que ton père est heureux d’avoir passé un bon moment avec sa fille? Ou parce qu’un inconnu parlerait de la ceinture d’Orion à côté de toi?

Il était resté. Il n’a pas cherché à fuir. Même sa réponse suite à tes conseils ne dénotait pas d’ironie quelconque. Il semblait gentil. Cela t’avait un peu aidé à poser ta question. Elle aurait pu occasionner une grade gêne, cette question, mais il n’en fut pas totalement le cas. Il se trouvait d’ailleurs que l’homme soient assez social. Bon, tu t’en doutais, vu comment il t’as abordée au hasard. Heureusement, il ne dégageait en rien quelque chose de malveillant. Tu en ressentais une bonne aura. Certains te dirons que c’est un peu risqué de te fier à ton intuition et ton ressentis des énergies, mais sans ça, tu n’aurais pas de place où loger près du campus ou tu travailles désormais. Campus où semble travailler celui qui se présente sous le prénom de Makoto. Il est professeur à KHS. Quelle coïncidence! Tu ne le montre pas, ayant l’habitude de ne pas démontrer toutes tes émotions, mais tu est surprise de la révélation. Il faut dire que le fait de te prendre pour une potentielle élève t’arrache un petit sourire en coin.

Gentil et collègue donc. Encore une fois, tu n’avais rien à reprocher à ton instinct. C’est peut-être pour cela qu’il te disait quelque chose sans ne rien te dire. Tu l’avais peut-être déjà aperçu se promenant sur le campus ou encore, et plus probablement, l’as-tu croisé à la salle de pause sans y porter une plus grande attention. Tu te devais cependant de corriger les détails. Tu t’inclines alors légèrement en guise de salut.

-Je suis jardinière…

Oui bon… Tu peux quand même ajouter un peu de détails.

-Je ne suis pas un élève, mais jardinière. Je m’occupe de l’entretiens du campus KHS en ce qui concerne les plantes, arbre et arbuste… La flore. Kizaki, Hoshi.

Ainsi, le destin a voulu que vous vous croisiez en cette soirée. Un enchainement de micros-instants on conduit à cette rencontre. Dans un sens, tu appréciait de pouvoir connaitre tes collègue. Professeur de musique… Ce n’est point étonnant qu’il se trouve à la sortie de l’opéra et, vu comment il est vêtu, il y a indéniablement assisté. Dire que si tu n’étais pas sortie plus tôt par peur de suffocation, peut-être ne l’aurais-tu jamais croisé et vous seriez restés deux inconnus qui se croisent sans s'apercevoir.

Un léger coup de vent fait soudainement onduler les vagues de tes cheveux. Tu es bien contente de la dentelle sur tes bras malgré la chaleur. Une fraicheur bien accueillie en cette douce soirée d’été. Cependant, là, tu ne savais pas trop comment réagir. Ton introversion n’était pas trop oppressante, loin de là, mais est-ce que tu devais faire la conversation? Est-ce que tu devais simplement t’en aller en souhaitant une bonne soirée ou juste attendre là, un peu bête à ne rien faire comme tu le fais si bien en ce moment même à te poser les questions… S’il est bavard, il va surement poursuivre la conversation. Ainsi tu décide de le laisser mener cet échange.

C’était la première fois que tu entendais cela, qu’on te qualifie de belle plante pour entretenir les belles fleur. Cela eut le mérite de t’arracher un sourire. Particulier, mais charmant comme compliment et tu l’acceptait vu toutes les fois ou tu as souhaiter fusionner avec la nature paisible en te demandant ce qu’elle pouvait ressentir, ce qu’elle pouvait vivre, comment elle continuait d’exister malgré la conquête de son essence par l’homme. Le professeur de musique se présenta ensuite de nouveau mais plus formellement cette fois avant de s’excuser d’occuper ton temps.

-J’étais effectivement accompagnée de mon père. Enfin. Je l’accompagnais. Cependant, il est déjà partir depuis un moment. Pour ma part, j’avais envie de marcher pour retourner chez moi.

Tu sais que Tu n’es pas tout près de chez toi et que ça semblait être une bonne idée de marcher, mais sur le coup, tu ne t’étais pas vraiment rendu compte que… Si tu te fatiguais avant d’arriver, il te faudrait prendre le bus. Ce n’est pas quelque chose que tu apprécie particulièrement. Entre enfermée dans un wagon, entassée comme une sardine au milieu de plein de gens… Brrr.. Au moins, en soirée, passée une certaine heure, il y a beaucoup moins de monde dans les bus et ça rend le déplacement bien plus vivable.

-Donc n’ayez crainte Kabuki-san, vous ne me dérangez pas du tout. Sinon je vous aurais simplement ignoré dès le début.

Tu esquisse un doux sourire, te voulant quelque peu rassurante. Tu n’avais pas menti. S’il t’avais dérangé réellement, tu aurais juste feint de ne pas l’avoir entendu et t’en serait allé. Cependant, tu te sentais bien ce soir. Tu étais donc plus ouverte aux interactions impromptues.

Makoto exprima les pensées qui t’avaient affleurées concernant le trajet. Effectivement, tu étais un peu loin et tu n’avais pas pensé à tous ces détail. Seuls l’envie de prendre l’air et marcher t’avaient traversé l’esprit. Il s’arrêta et tu fit de même par mimétisme. Tu l’observa puis regarda au loin le trottoir qui s’éloigne et ton regard revint sur lui. La lueur de la lune était forte, mais pas assez pour découvrir la légère teinte qu’avaient prit tes joues. Tu répondit calmement.

-J’avoue que je n’ai pas pensé à grand chose. Je voulais juste marcher… Même si je n’habite pas tout près d’ici. J’imagine que je devrai éventuellement me résoudre à prendre l’autobus.

Tu cachai le petit dégout face à cette idée et poursuivit.

-Et concernant les personnes malhonnêtes… S’ils tentent de s’en prendre à moi, je n’aurais qu’à leur jeter un mauvais sort…

Et un sourire prend place accompagné d’un pointe de malice dans ton regard tandis que tu reprends la marche. Tu ignorais comment il allait réagir à cette affirmation. Allait-il continuer de te suivre ou partir? Pourtant, tu es restée ouverte en marchand lentement pour qu’il te tienne compagnie pour discuter un peu. Tu considère alors l’autre point apporté par ton collègue. Il est vrai que lorsque tu étais au travail, tu te concentrais sur tes tâches. Tu en faisait même parfois plus que ce qui était demandé par simple passion. Cela ne t’empêchait pas d’observer autour de toi pour voir ceux qui te côtoient. Noter leur habitude, leurs envies, leur besoin. Tu étais comme ce fantôme qui observe et écoute sans être remarquée afin de comprendre ceux qui t’entourent. On ne sait jamais quand quelqu’un a besoin de quelque chose…

-Vous savez, ce n’est pas être empoté que de ne pas connaitre les réactions de ceux à qui on parle pour la première fois.

Comme quoi, il s’excusait pour rien au fait de ne pas avoir deviné que tu serais juste partie s’il t’avait ennuyée.

Vous arrivez à un stationnement. Celui-là même où ton père et toi vous étiez garés plus tôt. Il était un peu plus vide vu l’heure avancée de la soirée. Tu jeta un oeil là où tu te souvenait avoir laissé la voiture de ton père. La place était désormais vide, indiquant qu’il était bien parti quelques minutes plus tôt. Tu n’a même pas le temps de songer qu’il faudra que tu réfléchisses à une quelconque façon de dire au revoir à ta rencontre de la soirée qu’il te propose de te raccompagner en voiture. Tu te contente de le suivre jusqu’à celle-ci sans réellement répondre. En fait, tu ne sais pas encore. Tu hésites. Non pas que tu ne lui fait pas confiance, mais il a soulevé un point: Devais-tu donner une rue adjacente pour qu’il ne sache pas ou tu habites? Après un mois, tu connais un peu le coin, mais tu ne saurais dire les noms de rues et surtout, comment t’y rendre sans GPS. Quand tu prends des marches, tu observe plutôt le ciel, le voisinage, les bâtisses, les éléments de la ville, mais pas nécessairement les noms de rues.

Donner l’adresse serait donc plus facile et tu t’en fiche un peu qu’il sache o tu habite, cependant, tu habite techniquement chez quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un d’autre se trouve être le professeur de sport à KHS et tu n’a aucune idée si Jin et Makoto se connaissent et encore moins s’il s’apprécient. De plus, tu ne sais pas si cela pourrait déranger Jin qu’un de ses collègues sache où il vive.. Dire que sans l’évocation de l’idée par Makoto, tu n'aurais jamais pensé à cet aspect…

Tu ne laisse rien paraitre de ta réflexion, enchainant plutôt la conversation. Un classique. Les sorcières et le bûcher. Ça va. Tu ne t’en offusque pas. Tu ne t’en offusque plus, à vrai dire. Tu as bien compris que la plupart du temps, ce genre de propos découlait d’une simple ignorance et était rarement évoqué par méchanceté. Tu te laisse plutôt porter par la taquinerie, osant même un petit rire pour accompagner celui de l’homme.

-Elles ont voulu qu’on le croit, afin de pouvoir pratiquer leur magie sans perturbation. Rassurez-moi, j’espère que vous n’irez pas demander à la direction qu’on me mette au bûcher!

Tu termine en riant quelque peu. Il ne te semblait pas du genre à vouloir provoquer ton renvoie. Du moins, tu l’espérait fortement. Tu y laissais aussi ainsi l’indice que tu assumais ton titre de sorcière. Non, tu ne le cache pas, mais c’est quand même un sujet que tu ne met pas non plus de l’avant vis à vis tes supérieurs. Tu avais trouvé un bon travail et tu comptais le garder.

Tu regarde ensuite la porte passager que tiens ouverte Makoto. C’est le moment de prendre ta décision. Bon. Pour l’adresse, tant pis, tu n’as qu’à lui dire. Tu vois mal Jin t’en vouloir pour ça tant que tout reste dans le respect. Ce n’est pas non plus d’un parfait inconnu dont tu venais de faire la rencontre. En fait.. l’hésitation vient maintenant plutôt du fait que…

-Je vous avoue que j’aurais bien aimé profiter du temps en marchand encore une quinzaine de minutes, mais il est plus sécuritaire d’accepter votre offre… De plus, cela m’évitera de marcher des heures et surtout de prendre l’autobus…

Ainsi, tu t’avance pour prendre place dans la voiture bien entretenue.

Tolérance. Effectivement, il ne dégageait pas une attitude emplie de préjugés. Tu te permet donc de croire à ce qu’il avance. Décidément, les membre du personnel sur ce campus sont en général tous assez aimables. Déjà, il y a Jin qui, même s’il se moque un peu de l’ésotérisme, il te propose le covoiturage à l’école et il te prépare régulièrement à manger en prenant soin d’éviter les produits animal. Ensuite Arizona, qui est très gentille et vivante et qui t’a aidé à arracher la mauvaise herbe alors que toit t’es payé pour le faire, et maintenant Makoto, très humble, poli et serviable. Comme quoi rien n’arrive pour rien, peut-être que l’univers a voulu que tu sois renvoyée pour trouver un meilleur endroit où habite, où travailler…

Une fois dans la voiture, tu indique l’adresse, mais te garde de mentionner que c’est la maison de Jin. Ce n’était pas un secret que tu louais une chambre chez lui, mais c’était un peu ta façon de garder une certaine confidentialité et si Makoto l’apprends un jour.. Eh bien ce ne sera pas si grave.

-Par contre, je ne connais pas le chemin… Si vous préférez mettre votre GPS… Ou sinon je peux mettre le mien et tenter de vous guider…

Comme il préfère. Il t’offre de te raccompagner, tu dois te conformer à ce qu’il souhaites. C’est la moindre des politesse. Tandis que vous commencer à rouler, tu observe le paysage urbain qui défile… Mmm.. Peut-être devrais-tu entretenir la conversation? Ou rester silencieuse? Peut-être a-t-il besoin de se concentrer? Peut-être que ça l’inquiète que tu ne parles plus? Et s’il était en fait très timide. Vous êtes tous les deux dans une voiture sans pouvoir vous échapper et ce, pour les prochaine minute. Tout comme lorsque vous marchiez, autant faire connaissance, sympathiser un peu plus.

-Vous enseignez depuis longtemps à KSH ?

Toujours hypnotisée par les diverses lumières à travers la vitre, tu écoute le conducteur avec attention. Tu aimes bien écouter plus que parler de toi. C’est comme ça que tu peux savoir comment être gentille, apporter des petites attentions en secret. C’est en apprenant plus sur eux que tu peux veiller sur eux en cachette. Pas comme un ange, non. Si tu devais en être un, tu aurais sûrement les ailes noires. Tu préfère te dire que t’es un petite fée. Elles sont moins imposantes les fées. Ainsi, le professeur ne se souvient pas depuis quand il est là, mais il ne connait encore que peu de ses collègues. Soit ça ne fait pas si longtemps, comme toi, soit il a vraiment peu de temps pour socialiser, ce qui serait vraiment dommage.

- Si vous n’avez pas le temps de socialiser un peu avec nos collègues, j’espère que vous n’êtes pas trop surchargé et que vous prenez tout de même du temps pour vous!

Tu tournes la tête pour lui sourire un peu, même s’il ne le verra probablement pas, concentré sur la route.. Mais ce sourire ne dura pas très longtemps, réalisant ce que tu venais de dire.

-Pardon.. C’était peut-être un peu intrusif comme remarque… Alors qu’on se connait à peine….

Mais c’étais toi, de laisser un commentaire pour t’assurer du bien de la personne avec toi, surtout si elle semble elle-même de nature avenante. Tu espérais qu’il ne te trouve pas impolie par tes propos ou trop curieuse. Cependant, la curiosité est la base de toute conversation, non?

La musique. Évidemment, s’il est prof de musique, il doit surement baigner dans celle-ci. Tout comme ce n’est pas étonnant qu’il ait assisté à un Opéra. Tu te demandais alors s’il y avait assisté dans le cadre de son cours ou par simple plaisir. Le plaisir devait être présent dans les deux cas. Tu note ce détail tout de même. La musique lui fait du bien. Il n’en est pas simplement passionné. Toi aussi, parfois, tu aimais bien te laisser bercer par de la musique bien que tes goûts n’allaient pas toujours dans la musique populaire. Bande de son originale de film d’horreur ou encore une musique plus… Underground… Mystique.. Tu avais un faible pour les musiques à base de piano et de harpe. Quel genre de musique aime Makoto? Souvent, les cliché veut que les professeur soient friand de musique classique à travers les époques et ne jurent que pas elle. Était-ce le cas de ton collègue?

Heureusement, il ne semblait aucunement offusqué de ta remarque et il laissa même sous entendre qu’il n’est pas contre que vous vous connaissiez mieux. Cela te fit quelque peu plaisir. Même si tu étais de tendance solitaire, tu aimais sympathiser avec les autres.

-Effectivement. De plus, nous en aurons l’occasion puisque nous travaillons au même endroit… Par contre.. C’est un peu dommage, même si je continue de travailler durant les vacances pour entretenir les plantes, ça reste les vacances alors je ne risque pas de vous croiser souvent sur le campus le mois prochain…

Effectivement. Un mois de vacances où le campus sera assez désert. C’est difficile de faire connaissance dans ces circonstances. Elle aura plus de chance en septembre. Il est assez sympathique. Elle jeta un oeil au GPS. Il ne reste que quelques minutes avant qu’ils arrivent. Déjà…

Suite à ta remarque, Makoto te propose alors un rendez-vous. Cela te surprend un peu, mais tu crois comprendre sa logique de te le proposer suite à ta remarque. C'est effectivement une belle occasion d'apprendre à vous connaître. Tu trouvais cela plutôt adorable comment il a proposé cela. Tu réfléchis aux choix qu’il a proposé… tout semble intéressant…

Cependant, tu n'as pas le temps de donner ta réponse qu’il te rappelle que tu peux refuser pour finalement te demander d'oublier.

-Non, je n’ai pas trop envie d'oublier cette proposition…

La voiture s'arrête devant ton nouveau chez toi. Tu détache ta ceinture, mais tu restes assise pour finalement répondre

-Je veux bien prendre un café avec vous et… J'avoue que j’ai très rarement eut l'occasion d'aller à des parc d'attractions et de faire des manèges… Mais je suis ouvertes à tout, en réalité.

Disons que ce n’étais pas un endroit où t’amenaient tes parents, les parc d’attractions ou les fêtes foraines. Tu n’a jamais vraiment su pourquoi d’ailleurs. Manque de temps? Ils n’aiment pas ça? Trop couteux? Probablement toutes ces réponses. Tu y étais déjà allé au Lycée comme voyage scolaire, mais quand on est solitaire… C’est un peu difficile de profiter au maximum de l’endroit. Tu te souvient cependant ne pas avoir détesté les quelques manèges que tu as fait. Mais comme c’est un peu incertain, tu avais opté pour un peu de certitude en proposant de prendre un café. Tu aurais pu avoir l’audace de choisir un restaurant, mais vu ton alimentation, tu t’en voudrais de faire trop la difficile sans parler que le professeur pourrait choisir un restaurant où il n’y a aucune option végétalienne et tu serais prise à le regarder simplement manger. On va éviter cela. Dans les café, il y a toujours un petit quelque chose de sympa si ce n’est au moins un bon café à siroter pendant une discussion.

Tu sors alors un petit calepin et un stylo de ton sac à main. Tu y griffonne ton numéro de téléphone, arrache la page et la donne à Makoto.

-Voilà! Je vous laisse choisir les endroits! Appelez-moi quand vous serez décidés. Normalement si c’est un vendredi ou un samedi, je devrais être disponible, surtout si vous convenez d’une date un peu à l’avance!

C’est certainement préférable de convenir d’une date un peu d’avance et non à la dernière minute. Il est plus facile d’assurer une disponibilité. Après, si son horaire ne lui permet que la dernière minute et que tu es disponible, tu en sera tout autant ravie.

Il fait de même et t'écris son numéro sur un bout de papier que tu récupère et range soigneusement dans ton sac à main. Tu l'entreras dans tes contacts plus tard. Bien que tu lui ait donné ton accord pour qu'il décide du rendez-vous, il insiste pour avoir ton accord quand au choix. Dans sa question il propose alors un pique-nique en nature et tes yeux se mirent à briller. Peut-être que Makoto semblait s'appuyer sur des clichés, mais ça ne te dérangeait pas vu ton amour pour la nature alors il n'avait aucunement tort.

-j'avoue qu’un pique-nique en pleine nature me ferait grandement plaisir! Enfin… j’aime beaucoup la nature alors…

Tu passerais ton temps entourée de la nature. Les pique-niques aussi c'est sympathique. S’asseoir dans l'herbe au pied d’un arbre.. Tu pensa alors à la nourriture.

-Mmm… Est-ce que ça vous irait si je m'occupe des bentos? Vous n'aurez qu'à m’écrire si vous avez des allergies ou des aliments que vous détestez… Ou si vous avez des particularités ou des craintes, cela peut être chacun pour soi…

C'était plus facile pour toi de t'occuper du repas puisque plusieurs sont désemparés à savoir quoi cuisiner de végétalien. De plus, cela pouvait montrer à l'autre que c'est bon et nutritif comme régime alimentaire. Puis tu réalisa que tu t’étais peut être laissée emporter par l'enthousiasme.

-Oh .. Mais peut-être que vous avez proposé mais que vous n'aimez pas? Il faut que le rendez-vous vous convienne aussi…

Ainsi, il n’avait pas de contraintes particulières du côté culinaire. C’était donc une bonne chose. Tu pourras cuisiner deux bentos végétalien et, tu l’espérais, délicieux. Te qualifier de cordon bleu était un peu fort, mais tu considérais que tu te débrouillais. De toute façon, depuis toute petite tu n’avais pas trop eut le choix, voulant aider tes parents épuisés par leur charge de travail. Savoir cuisiner permet d’aider beaucoup de personne. Plus tard, à l’adolescence, cela te permis de te débrouiller avec ton choix de régime. Finalement, il faut savoir cuisiner un minimum lorsqu’on habite en appartement sinon ça devient vite dispendieux ou triste à manger. Dans le pire des cas, tu demanderais à Jin de goûter pour voir si c’est un minimum délicieux. Il cuisine bien alors il est une référence fiable.

Il restera quelques détails à déterminer, mais l’essentiel était dit et te faisait envie.

-Je n’aime pas la pêche, mais tout le reste me va!

Effectivement, faire du mal aux poissons n’était pas ta passion, mais tu lui avait tout de même répondu avec sourire et légèreté. Tu ne lui en voulais pas d’avoir proposé l’idée. C’était enfin venu le moment de sortir de la voiture. Tu pris tout de même le temps de te penser légèrement pour t’adresser une dernière fois à l’homme.

-Merci beaucoup pour le raccompagnement! À la prochaine!

Et tu ferme la portière pour rentrer chez Jin… Enfin, c’est aussi un peu temporairement chez toi maintenant. Décidément, tu avais apprécié cette rencontre. Makoto était quelqu’un de posé, poli et calme dont l’énergie ne t’épuisait guère. C’est sympathique d’avoir l’occasion de faire la connaissance d’un collègue.