Posée à l'ombre d'un arbre, Alya lisait sans parvenir à comprendre les lignes qui défilaient péniblement sous ses yeux, sa jambe surmontée sur l'autre battant nerveusement une mesure imaginaire ; c'est tout bonnement comme si son cerveau subtilisait ses dernières notes de concentration en faveur de pensées lancinantes.
Par bien des moyens, la sportive avait tenté de détourner sa propre attention sans arriver aux résultats escomptés. Elle avait évidemment commencé par la course, mais celle-ci n'avait eu qu'un court effet temporaire, quant à son second loisir favori, il ressemblait davantage à une longue torture d'attente plutôt qu'en preuve d'action qui la ferait avancer.
Ce n'est que lorsque les mots encrés sur les grains de la page lisse prirent une teinte floue qu'elle abdiqua définitivement son activité et ferma brusquement son ouvrage.
Sans qu'elle n'éprouve aucune envie particulière, la brune flâna dans l'enceinte du campus, ses pensées voguant maladroitement sur le sujet qui l'éprouvait moralement. Plus elle tournait incessamment en boucle les éléments et ses composants, plus elle se posait de questions qui demeuraient sans réponse.
Kazane avait évoqué son opinion, mais quand elle observa autour d'elle et aperçu le bureau d'Arizona Williams, l'athlète saisit cette occasion inopinée pour se donner le coup de boost qu'elle cherchait désespérément.
Après quelques coups secs succincts contre la porte close, Alya y pénétra sous autorisation, amenant avec elle l'idée qu'un autre avis, extérieur, plus neutre et plus mature, lui donnera le recul nécessaire pour affronter son tourment actuel.
La condition miséreuse qu'elle donna comme seul argument de sa présence au travers de la porte entrebâillée fit extorquer une joie irrationnelle chez son interlocutrice dés qu'elle l'identifia.
Sa voix stridente lui tira une grimace de perplexité, Alya réfrénait ce genre de démonstration car elle n'avait pas appris à vivre avec ; elle ne savait pas comment y réagir.
Prudemment, elle combattit ses barrières bien que son habituelle expression aigrie persistât sur son visage. Elle avait visiblement provoqué de l'intérêt chez Arizona, laquelle était spontanée, ouverte et sincère dans l'expression de ses émotions, optant naturellement pour une attitude sans détour qui contrastait furieusement avec Alya qui, à contrario, exerçait un dur contrôle sur son expression, ses bras autour de sa poitrine canalisant sa nervosité dissimulée.
La célérité avec laquelle elle bondit en arrière dans l'anticipation craintive que son interlocutrice bruyante se jette sur elle traduisit ostensiblement son inconfort.
Son regard demeurait fuyant, son estomac noué rendait sa respiration plus abrupte, moins confortable.
La sportive se figea, loin d'être encouragée par son élan d'enjouement qui la submergea plus qu'il ne parvient à réussir sa fonction présumée.
L'effroyable constatation d'être témoin d'une femme-enfant la ramena irrévocablement à sa mère avec laquelle elle avait imposé de la distance dans une rancune tenace, le poids des responsabilités trop injustement porté ayant justement fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui.
Alya révoqua énergiquement son flashback, l'attitude distante qu'elle imposa donnant la certitude qu'elle subissait plus qu'elle n'y trouvait son compte.
Les rapports qu'elle entretenait avec Willams s'arrêtaient à l'acte banal survenu lorsqu'elle l'avait aidé à surmonter un moment désagréable mais inévitable, et qui, par conséquent, avait vraisemblablement modifié la perception de l'adulte pour son compte, au point que leurs rapports sociaux lui permettaient désormais de prendre position dans son bureau et de bénéficier de cet accueil chaleureux, même si elle n'avait pas la mentalité pour en être totalement reconnaissante.
La main qui plongea subitement dans la sienne sembla lui brûler. Elle accueillit ce contact avec raideur et réserve, le rouge aux joues, incapable de comprendre pourquoi les autres avaient un manifeste besoin de contact quand elle pouvait aisément s'en dispenser.
Pourtant, elle jugea qu'il était de rigueur de ne pas manifester une seconde fois un témoignage de sa froideur imméritée, et accepta, non sans mal, de se laisser guider par l'adulte sur le siège désigné - son livre posé sur la table, face cachée.
- Euh... Pas vraiment. Bougonna-t-elle, tranchante dans son constant premier degré. À vrai dire, je suis venue ici parce que je suis en quête de réponse.
Son air sombre se transforma petit à petit par un bref sourire, l'alacrité constante d'Arizona exerçant finalement une pression positive malgré la preuve de rejet qu'elle avait jeté sur la conversation, mais surtout sur elle-même, persuadée de ne pas avoir sa place dans son antre quand bien même elle était venue ici de son plein gré.
- Je ne suis pas sûre que vous alliez pouvoir me répondre, et surtout, je voudrais avoir la garantie que ça ne sortira pas d'ici.
La sportive se força à balayer les doutes qui abritaient encore son esprit, soucieuse dans l'exagération d'une trahison imaginaire à l'idée de ce qu'elle s'apprêtait à dévoiler soient multipliés par des ragots pernicieux, peureuse à la conception d'avoir fait les mauvais choix plutôt que si elle avait décidé de ne rien dire.
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- Arizona WilliamsPersonnel ; assistante sociale■ Age : 32■ Messages : 393■ Inscrit le : 21/09/2023
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Lundi 2 Juillet
“Oui?! Entrez!” dit-elle, curieuse de savoir qui ça pouvait bien être.
Arizona avait particulièrement apprécié sa rencontre avec l’anglaise. Après l'incident, les deux femmes avaient pris un peu de temps pour discuter. L'étudiante paraissait plutôt froide au premier abord, bien que très polie. Mais au fil de la discussion Arizona avait réussi à la mettre facilement à l’aise pour qu’elle puisse lui montrer ce qui se cachait sous sa carapace. “Viens! installe toi!” Arizona prit la main d'Alya pour l’emmener s'asseoir, puis elle prit place à côté d’elle. “Je suis contente de te voir! Ma petite sauveuse“
- Tenue d'Arizona:
- Alya MooreA l'université ; 2è année■ Age : 29■ Messages : 268■ Inscrit le : 15/09/2022■ Mes clubs :
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- Arizona WilliamsPersonnel ; assistante sociale■ Age : 32■ Messages : 393■ Inscrit le : 21/09/2023
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Néanmoins et malgré la petite plaisanterie d’Arizona, Alya semblait soucieuse. D'après ses dires, elle avait besoin de réponse, la Syrienne fronça les sourcils, interloquée par ce qu’elle venait d’entendre. “Tu t’es encore disputée avec Kazane?” L’assistante sociale pencha la tête, les yeux plongés dans ceux de l’anglaise semblaient chercher des réponses.
Après ça Alya reprit rapidement en lui expliquant que ce qu’elle avait à lui dire ne devait pas sortir d’ici. Ari sourit avec bienveillance, elle s’installa près d’Alya, elle se voulait rassurante.“Chaque personne qui entre dans son bureau est assurée d’avoir ses secrets bien gardés!” La petite brune se demandait tout de même ce qu’Alya avait à lui dire. Elle devait être bien entourée, alors si elle se tournait vers Arizona c’est qu’elle devait surement être au pied du mur, et ça, ça inquiétait pas mal la jeune femme. Ça voulait aussi dire que sa meilleure amie n’était pas au courant de cette entrevue.
“peu importe ce que tu me dis, je serais là. Si tu as besoin d’aide je serais là, si tu penses avoir fait une erreur avec quelqu’un je serais là. si tu dois cacher un corps….j’espère qu’il n’est pas trop lourd parce que j’ai vraiment pas beaucoup de force tu sais.” le sourire complice d’Arizona se voulait rassurant. Alors oui, un recel de cadavre n’était pas vraiment ce à quoi on s’attendait d’une assistante sociale.
“Je t’écoute Alya, je ne sais pas si j’aurais réponse à tout, moi même j’ai un peu de mal à trouver toutes les réponses à mes questions mais crois moi je suis toujours de bons conseils quand il s’agit de la vie des autres.”
- Alya MooreA l'université ; 2è année■ Age : 29■ Messages : 268■ Inscrit le : 15/09/2022■ Mes clubs :
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Alya enserra ses doigts comme pour les essorer d'une sueur imaginée par le stress. Elle n'avait pas l'habitude de se livrer et encore moins à une inconnue, pourtant, elle avait réussi à se convaincre qu'il était bénéfique pour ses affaires d'obtenir un avis extérieur afin de finaliser ses plans - elle allait devoir être courageuse.
- Comment ça encore ? On ne se dispute pas si souvent que ça quand même ! Se défendit-elle.
Elle grogna intérieurement en constatant que d'autres personnes puissent être au courant de ses bévues avec sa meilleure amie. L'histoire se limitait à elles seules, et l'athlète percevait une provocation dans le fait qu'Arizona l'évoque ostensiblement.
Coinçant sa réflexion dans un coin de sa mémoire, elle l'observa avec stupeur s'installer à ses côtés comme pour réduire l'échange entre elles à une confidence entre copines plutôt à qu'un entretien entre une adulte et une élève.
C'était surprenant, mais pas désagréable.
“Chaque personne qui entre dans son bureau est assurée d’avoir ses secrets bien gardés!”
Elle doutait non pas de sa sincérité, mais de sa capacité de réalisation. Après tout, la Syrienne avait été capable de souligner sa dispute avec Kazane en guise d'introduction, il est possible que ses confidences lui échapperont aussi un jour également.
Quoi qu'il en soit, il était déjà trop tard pour la sportive, elle ne faisait pas pour coutume de faire marche arrière, réduite à la honte de la réaction de l'autre si elle venait de se désister. Cette perspective était encore plus insupportable que de voir ses secrets dévoilés.
Elle répondit au sourire complice par un plus filiforme, adoucissant ses traits durcis par une constante méfiance. Alya commençait à se détendre, et finit par réaliser que ça n'allait pas être aussi terrible que ça.
Après une brève respiration qui a provoqué un silence apaisant, établissant une complicité ébauchée entre les deux jeunes femmes, Alya amorça :
- Bien. Y a ce type qui me plaît. J'ai envie de me déclarer. Seulement, je ne le fais pas pour les bonnes raisons. Pas comme une adolescente normale qui viendrait se confier pour trouver le courage de le faire. Elle pris en compte la position de chaque mot pour donner un sens structuré à ses paroles. Bien qu'elles aient une apparence claire et directe, leur fond manquait de bon sens. Ce type va me servir d'essai. Ce sera un jet raté avec lequel je vais pouvoir commencer à acquérir de l'expérience sur le terrain amoureux. Partout, autour de moi, on me rabâche que j'ai le temps, que je vais plaire, que j'ai que bientôt vingt ans après tout, que je suis jolie et intelligente. Mais la vérité, c'est que je ne sais rien, qu'on n'apprend pas l'amour dans les ouvrages, et que de toute manière, les romans d'amours m'exècre. Elle se laissa aller dans un brusque état de désespoir qu'elle livra à mesure que sa langue se délia, le contrôle qu'elle exerça sur la situation s'effritant à mesure qu'elle se dévoilait. Pourtant, c'était une étape nécessaire afin de donner à l'assistante sociale tous les tenants et aboutissants afin qu'elle émette un jugement non faussé par les émotions à son égard - il fallait bien qu'elle sache sur quel monstre elle était tombée. Je vois les gens autour de moi construire des relations, les effacer et les recommencer, mais ça n'a jamais été mon tour. Alors j'ai réfléchi : comme je ne sais pas, je n'aurai pas. Pour savoir, il faut un brouillon, comme quand on fait une rédaction. Alors, j'ai pensé à ce type, il est assez docile, avec quelques petits coups de pression, il finira bien par accepter. Le truc, c'est que je dois avoir quelque chose à raconter à la vraie personne avec qui je serais en couple, pas simplement lui dire qu'il s'est entiché d'une fille qui n'a pas eu d'expériences. J'en ai parlé à Kazane, et elle trouve que c'est une idée délirante, que je vaux mieux que ça et que je mérite d'être aimée autrement - mais, ça ne me satisfait pas. Elle a possiblement raison, mais je suis butée dans mes idées, je pense ma logique imparable ; j'ai envie d'essayer.
Son expression était à mi-chemin entre une profonde tristesse d'évaluer les dégâts de sa position, et une avidité de réussite qui la poussait à mettre à exécution son plan pour trouver le bonheur.
C'était juste un sacrifice de la part de l'élu. Elle faisait preuve d'auto-indulgence en se racontant que ce n'était pas si méchant.
- Ma question est la suivante : Est-ce que Kazane à raison, est-ce que je délire ? Ou est-ce que je suis parfaitement en droit de diriger ma vie comme je le souhaite, puis tant pis si je passe pour une manipulatrice ?
Son stress grimpa d'un cran dans l'anticipation d'entendre une réponse qui ne la satisferait pas, pourtant, elle rêvait qu'on lui arrache comme un pansement, qu'on en finisse.
Alya ne parvenait pas toujours à se positionner de manière adéquate face aux situations. Elle n'avait, pour ainsi dire, jamais pu se fier à son propre ressenti puisqu'elle l'avait toujours évincé par des distractions sportives.
C'est pourquoi elle venait aujourd'hui chercher de l'aide, soit pour avoir la confirmation de ses pensées, -puisque Kazane était parvenue à la faire douter- soit pour être replacée sur le bon chemin et s'éviter les dérives.
Arizona seule, serait le facteur déterminant à faire pencher la balance dans le bien ou dans le mal.
- Arizona WilliamsPersonnel ; assistante sociale■ Age : 32■ Messages : 393■ Inscrit le : 21/09/2023
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Arizona est accrochée aux lèvres de l’étudiante, l’air de l’anglaise est assez grave et l’assistante sociale espère que ce n’est pas quelque chose de trop préoccupant. Évidemment quoi que ça puisse être, l’assistante sociale serait là, c’est juste qu’elle s’inquiète un peu pour l’étudiante. mais dès les premiers mots d’Alya, Arizona se détend, elle est même un peu émue que la jeune femme vienne se confier à elle sur sa vie sentimentale. Cette petite peste de Kazane ne l’a jamais fait alors qu’elle l’aime autant qu’Alya! L’assistante sociale écoute l'étudiante, elle ne peut s’empêcher de sourire. Après tout, toutes ces interrogations sont légitimes. Au même âge, Ari avait déjà rencontré Junko. Bon, leur relation n’a rien d’un bon exemple et justement, si elle aussi avait eu un petit copain “test” pour s'entraîner peut-être qu’elle n’en serait pas là aujourd’hui. Non, à la place elle a préféré batifoler avec tous les Yakuzas de Tokyo, normal que la relation avec Junko soit bancal vue son passé amoureux. quelque part le souhait d’Alya était assez logique.
La Syrienne acquiesce de la tête à chaque nouvelle phrase. Arizona manque de pouffer de rire, lorsqu’elle le décrit comme un garçon docile qui se plierait au moindre coup de pression. dans son esprit l’image Ari a d’Alya sous la forme d’un dragon face à un pauvre petit bonhomme terrorisé. C’est d’ailleurs la première chose sur laquelle Ari compte la reprendre, l’anglaise ne peut pas le contraindre à se mettre avec elle. La sportive semble déterminée, une lueur d’excitation fait vibrer son regard, mais également une pointe de tristesse. Elle avait sûrement l’impression d’être incomprise, et Kazane n’arrangeait rien. La japonaise pouvait être un peu moralisatrice, parfois, et manquer complètement de fun comme Shintaro l'épouvantail.
La petite brune soupire après la longue tirade d’Alya, ce qu’ils peuvent se prendre la tête pour pas grand choses ces jeunes. Elle pose doucement ses mains sur celle de la jeune femme, lui lance un regard rassurant et bienveillant. “Mon chat, tout va bien se passer. Kazane fait des montagnes pour pas grand chose, comme d’habitude… Même si je l’aime de tout mon coeur, elle est totalement à côté de la plaque." Elle se relève pour aller ouvrir la fenêtre. “Néanmoins je suis d’accord avec elle sur un point, tu mérites une belle relation!” Arizona retourne ensuite près d’Alya. “Dans quelques années tu en rigoleras de tout ça alors profite et fais ce que tu as envie de faire!” L’assistante sociale pose la main sur son menton en réfléchissant, il y avait tout de même certains points sur lesquels Alya devait se montrer vigilante. “Toutefois ma belle, tu ne peux pas forcer une personne à se mettre en couple avec toi! Au contraire, sois totalement transparente avec lui! Parles lui de tes véritables intentions, il sera peut-être dans le même état d’esprit que toi.”
Sans s’en rendre compte Arizona glisse doucement mais sûrement sur la pente du delulu complet mais il est déjà trop tard. “Et puis, après tout les garçons à votre âge ça ne pensent qu’à collectionner les conquêtes. Fais quand même attention à ce qu’il ne profite pas de ta gentillesse! mais si c’est un bon garçon, peut-être que vous allez finir par tomber amoureux et que finalement ce coup d'essai sera le jackpot de ta vie!”
Arizona s’imagine déjà revoir Alya dans quelques semaines vivant sa folle histoire d’amour avec cet étudiant. Les deux se seraient laissés entraîner par leur sentiments réciproque. Les étoiles dans les yeux la jeune femme reprend, plus déterminé que jamais à encourager son étudiante. “Non vraiment fonce Alya! C’est l’idée du siècle! Seulement tu dois y aller en douceur, tu ne peux pas foncer dedans comme un taureau. ils font les durs mais les hommes sont de petits êtres fragiles qui se braquent à la moindre contrariété.” Hein Junko? “ D’ailleurs, on va faire une mise en situation, dis moi exactement ce que tu lui dirais si tu l’avais en face de toi là? et n’oublie pas ce que je t’ai dit, on y va doucement.”
- Alya MooreA l'université ; 2è année■ Age : 29■ Messages : 268■ Inscrit le : 15/09/2022■ Mes clubs :
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La posture d'Alya se raidit sur sa chaise à l'évocation de sa meilleure amie. Envahie par un maelström d'émotions dichotomiques entre la volonté de défendre l'intégralité de Kazane et son application à suivre les règles sans faire de vagues, Alya ravala sa haine en serrant les dents.
Il existait une culpabilité dans le creux de sa poitrine naquit de la situation qu'elle jaugeait comme injuste, puisqu'elle était certaine que, dans le cas inverse, la Japonaise l'aurait ostensiblement défendue bec et ongles tandis qu'elle demeurât sans voix, encaissant douloureusement les remarques erronées de l'assistante sociale sur le compte de son amie.
Arizona avait tout d'une femme volage, que ce soit dans son comportement actuel ou dans sa manière de traiter le problème. Son engouement déconcertant lui faisait douter du choix qui l'avait poussé à franchir sa porte.
Alya cherchait les conseils d'une adulte, qui plus est, les avis d'une personnel de cet établissement trié sur le volet et la voilà désormais en présence d'une adolescente coincée dans le corps d'une adulte.
La Syrienne s'exprimait en multipliant les pépiements de joie et les démarques d'affection que la jeune sportive ne savait plus comment traiter les informations qui lui parvenaient. Arizona était vivante, pleine d'expressivité, alors qu'elle demeurait stoïque, s'en voulant à l'avance si son humeur maussade modifiait la joie de vivre de son interlocutrice.
- En rire ? Je ne suis pas sûre qu... -
Elle se rembrunit de tout go quand les mains chaudes de l'adulte couvrirent les siennes posées sur le bureau. Jaugeant la paire dans une posture glaciale plutôt que de les chasser immédiatement, Alya fit implicitement comprendre qu'elle ne partageait pas ce goût pour la proximité.
Selon sa propre sensibilité, il était d'abord d'usage d'approfondir leur connexion avant de se permettre de lui témoigner une affection débordante. Néanmoins, l'athlète se résigna, faisant passer ses intérêts avant ses émotions personnelles.
- Je comptais lui dire qu'effectivement, il ne sera pas mon vrai petit copain. Ce serait comme un mariage de connivence, mais sans le mariage. Contrairement à Arizona qui délivrait ses paroles aussitôt qu'elles émergeaient dans son esprit qui tournait à plein régime, Alya prit quelques poignées de secondes pour s'exprimer, ce qui replaça temporairement la conversation à une dimension plus calme - et ce, jusqu'à ce que la Syrienne reprenne la parole. Je ne suis pas certaine qu'il serait dans le même état d'esprit, mais je suis plutôt convaincue qu'il ne pourrait refuser. Renchérit-elle, pleine d'assurance pour sa façon de penser.
L'avantage avec sa méthode, c'est que la lenteur de ses phrases l'empêchait d'échapper qu'elle utilisait le concept de politesse japonaise à des fins pernicieuses.
D'après ses prédictions, Mathéo manifesterait trop d'embarras à refuser sa demande, si bien qu'il ne pourrait que l'accepter, jusqu'à ce qu'elle soit décisionnaire du moment où le contrat qui les unissait serait caduc.
- Vous êtes optimiste, là où je préfère être plus réaliste. Si on étudie la situation sous un angle plus pragmatique, il n'y a que très peu de chance pour que votre supposition se réalise. Alya ne rejeta néanmoins pas la possibilité émise, puisqu'elle existait. Cependant, la brune était attachée aux méthodes fonctionnelles et s'opposait, par alliance avec ses convictions, à ce qui sortait de son champ d'analyse.
- Je ne suis pas sûre de comprendre l'utilité de la douceur dans ma demande. Je vais dire à un garçon de sortir avec moi pour me servir de test afin de gagner une expérience, tout ça pour ne pas être l'idiote du village quand j'en aurais une vraie. Vous avez l'air de valider mon idée, mais je devrais y mettre les formes tout en étant franche ? N'est-ce pas contradictoire ?
Ses questions rhétoriques lui servaient avant tout à souligner les failles pour qu'Arizona affronte sa propre logique. Sa stratégie excluait la provocation, elle voulait s'assurer que la Syrienne soit bien en phase avec les conseils qu'elle lui livrait.
"D’ailleurs, on va faire une mise en situation, dis-moi exactement ce que tu lui dirais si tu l’avais en face de toi, là ? Et n’oublie pas ce que je t’ai dit, on y va doucement.”
Prise de court, sa soudaine demande la laissa pantoise. Ses yeux grands ouverts laissaient entrevoir ses pupilles qui se rétractèrent, sa surprise allant de surcroît avec un dégoût canalisé.
- Non, désolée. Je ne suis pas assez à l'aise pour m'adonner à ce genre d'exercice. Son vocabulaire articulé intelligemment était un rempart pour lui permettre de fuir le ridicule dont elle s'accusait. Avec une telle attitude, Alya avait appris à tenir les éventuelles menaces -légitimes ou non- à l'écart, afin de garantir sa paix intérieure.
Gérer les relations et tous les subtils mécanismes bourraient son cerveau, si bien qu'elle exposait ses opposants à différents filtres personnels pour juger qui était digne de sa confiance, et ceux qui ne l'étaient pas.
Toutefois, une curiosité naissante prit le pas sur sa rigidité, son menton avancé marquant son intérêt pour ce que ses mots s'impatientait à enquérir.
- En revanche, puis-je vous demander, ce que vous, vous auriez dit ?
- Arizona WilliamsPersonnel ; assistante sociale■ Age : 32■ Messages : 393■ Inscrit le : 21/09/2023
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Elle sentait dans le regard de l’étudiant une certaine forme de jugement et un peu de mépris mais ça ne dérangeait pas l’assistante sociale qui considérait que ça faisait partie de la carapace d’Alya comme une forme de protection. Et puis elle savait très bien que son comportement assez familier pouvait susciter ce genre de réaction de rejet. Et puis après tout les ados aiment bien se prendre un peu trop au sérieux pour se donner un air mature alors finalement ça ne dérangeait pas trop Arizona qui était plus amusée qu’autre chose. il y avait tout de même quelque chose d’assez remarquable chez l’anglaise: sa détermination à tout épreuve, il lui manquait bien sûr un soupçon de remise en question mais au moins une chose était sûre, les convictions d’Alya était solide comme du roc. Dans le fond elle plaint un peu ce pauvre garçon mais bon, cette histoire le fera sûrement grandir lui aussi, après tout Arizona elle-même use parfois de méthode discutable pour arriver à ses fins. Le souci c’est qu’il faudrait qu’elle soit un peu plus nuancé dans ses propos avec lui et pas y aller de manière trop brusque au risque qu’il se braque. c’était bien d’être franche encore faut-il que la sensibilité d’en face soit en mesure d’encaisser une certaine franchise et même si on pense à tort que l’autre est capable de tout entendre et doit l’être, la réalité et parfois tout autre.
“Faire preuve d’un peu de douceur pour arrondir les angles et puis quand on y pense qu’est ce qu’il a à gagner lui dans tout ça. Qu’il te serve d'entraînement avant ta vraie première relation c’est super mais de son côté à lui, qu’est ce qui pourrait lui faire accepter ta proposition? Si tu n’as rien à lui offrir en retour, il pourrait très bien refuser.” Néanmoins, la Syrienne connaissait assez les hommes pour savoir qu’ils sont capables de retourner les choses à leur avantage. “ Il faut aussi que tu fasses attention, il peut très bien accepter et par la suite profiter de la situation, quelque manière que ce soit donc sois quand même prudent. “
Finalement Alya n’était pas partante pour se prêter au jeu d’une mise en situation et c’était bien dommage de cette fameuse Arizona aurait pu juger par elle-même sa façon de s’y prendre. À l'inverse, l'étudiante lui demande de lui montrer comment elle, elle aurait fait dans sa situation. Arizona gratta un peu son menton, elle n’a jamais vécu ce cas de figure, généralement les hommes viennent à elle donc elle peut disposer d’eux comme elle le souhaite et dans le cas inverse c’est elle qui court après eux de manière peu flatteuse pour son égo. Mais demander à un homme de lui servir d'entraînement, ça n’était jamais arrivé.
“hmmm je pense que l’attitude joue beaucoup alors j’y serais allé de manière très avenante et souriante sans être oppressante et puis j'aurais sûrement pris une voix un peu mielleuse. Un truc comme “j’aimerais avoir un copain mais j’y connais rien, toi t’as l’air d’être sur de toi et super bienveillant, tu veux pas m’apprendre?” parce ce que ces abrutis aiment être flattés dans leur égo. si le mec est confiant j’aurais ajouter un peu de challenge comme. “ Celui qui tombe amoureux de l’autre en premier à perdu.” dit-elle d'une voix plus douce. “ Et s’il est un peu réticent j’aurais joué avec son égo comme. “ Ben alors qu’est ce que t’as? T’as peur? Je pensais pas que t’étais ce type d’homme qui tremble quand une fille vient lui faire la proposition du siècle. quand les autres vont apprendre ça hihihi!”l’assistante sociale réfléchit à sa dernière phrase avec de se rétracter. “Hmmm non en faite oublie la dernière phrase c’est nul le chantage et puis ça finit toujours par te retomber dessus. En gros faut juste lui faire croire que si tu lui demandes ça c’est parce que c’est le meilleur parti!”
En réalité, elle a un peu de mal à imaginer Alya s’adresser de cette façon a qui que ce soit. “Après toi et moi on est très différentes alors tu vas sûrement faire les choses à ta façon et c’est normal. Hmmm mais il y a quelque chose qui m’échappe.” Elle pose son regard sur l’étudiante en sport de façon un peu trop appuyée. “ Pourquoi t’attends pas de tomber sur une personne qui te plait? Je veux dire même si tu sors avec ce type pour t'entraîner ça ne sera jamais la même chose que si tu tombes réellement amoureuse.” et Ari sait de quoi elle parle, elle n’est pas peut-être pas un exemple en relation amoureuse mais le sentiment de l’amour et ce qu’il procure elle connait. “ Je veux dire, t'auras beau sortir avec ce type, si tu ne ressens rien pour lui tu finiras forcément pas t’ennuyer quand tu seras avec lui et être déçu. t’aura beau étudier son comportement et analyser chacune de vos sorties, ça sera totalement différent lorsque tu tomberas amoureuse. C’est comme si t’avais besoin de tout prévoir pour garder le contrôle. Le truc c’est que…y’a des choses qu’on ne contrôle pas, ça fait peur c’est vrai mais c’est aussi très grisant.”
Arizona sourit doucement, elle ne voulait absolument pas donner l’impression de juger Alya, au contraire ses mots étaient tout ce qu’il y a de plus bienveillant.
“Mais ne t’inquiète pas, je respecte totalement ton choix et je t’admire même pour la façon dont tu prends ta vie en main. Tu ne laisses pas la place à l’erreur et c’est assez courageux de ta part.”
Même si dans le fond Arizona savait très bien que cette demoiselle allait finir par se casser la figure. De toute façon son idée était déjà toute faite, Ari avait conscience que lui faire entendre raison était peine perdue. Alya allait de toute façon apprendre de cette expérience peu importe de quelle façon ça se termine.
- Alya MooreA l'université ; 2è année■ Age : 29■ Messages : 268■ Inscrit le : 15/09/2022■ Mes clubs :
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Démontrant un regard intrigué, Alya prêtait une oreille attentive aux conseils de l'assistante sociale, une lueur de curiosité brilla faiblement sous ses sourcils plissés.
- J'ai ma petite idée sur la monnaie d'échange.
Une jubilation intérieure s'empara de l'athlète. L'adrénaline fusa dans ses veines à l'idée de mettre son plan en place selon sa propre architecture. C'était le schéma parfait, elle en était persuadé.
Au fond, les désirs de Mathéo lui importent peu, tant que ça servait ses intérêts.
Cependant, elle ne pouvait décemment pas divulguer son projet à l'assistante sociale, au risque qu'elle prévienne sa cible avant qu'elle ne puisse mettre ses pensées à exécution.
De son point de vue, Williams devait rester professionnelle, et surtout neutre, ce qui éveilla sa méfiance. Pourquoi prendrait-elle particulièrement son parti plutôt que celui de Mathéo ?
Pour s'apaiser, la brune se rappela avoir pris ses précautions pour garder l'anonymat de sa victime. Elle ne connaissait pas assez le profit d'Arizona pour s'assurer qu'elle ne fouillerait pas davantage dans ses affaires afin d'obtenir l'information manquante.
C'est pourquoi Alya prenait ses recommandations avec des pincettes et s'avérait particulièrement prudente sur ses propres réponses.
- Je peux vous assurer qu'on y trouvera notre compte tous les deux.
Sa réponse vague flotta dans l'air tiède. Ce qui était censé être une conversation à cœur ouvert était devenu un véritable labyrinthe mental, signe qu'Alya avait du mal à se détendre, même quand elle semblait vraisemblablement contrôler la situation.
- Ce n'est pas un peu manipulateur comme façon de faire ? La doucereuse ironie qui pointait sur le coin de ses lèvres n'était pas sans lui évoquer son propre comportement. Après tout, Alya validait les conseils qui allaient dans son sens, et quand ça arrivait, elle se sentait démunie, prise au piège. Voilà donc l'image qu'elle renverrait ?
L'effet miroir eut l'effet d'une gifle. Hors de question qu'elle joue les mijaurées et batte des cils pour Mathéo. Son estomac se serra au simple fait de l'imaginer. Ce n'était pas, et ça ne sera jamais dans son caractère.
- Donc vous pensez d'abord que je dois être honnête, et maintenant, vous me dites d'adapter mon discours en conséquence tout en flattant l'ego du type en question ?
La Britannique grimaça. Plus elle avançait en argumentations avec l'assistance sociale, plus elle se rendait compte que cette dernière ne suivait aucune autre ligne directrice. Elle semblait uniquement galvanisée par ses propres envies, avec un code moral bancal, flexible en fonction des situations qui l'arrangeaient.
À l'inverse de Kazane qui aurait probablement souligné ses défauts ouvertement, Alya garda ses analyses pour elle.
Après tout, elle était hiérarchiquement inférieure à Arizona, et donc, peu en mesure de lui prodiguer une leçon de morale, même si elle n'en pensait pas moins.
- Effectivement, nous sommes relativement différentes. Je vais faire le tri dans ce que vous me dites, mais à défaut d'avoir pu avoir ce que je cherchais, à savoir des conseils, j'ai au moins bénéficié d'une bonne oreille. Nuança-t-elle, toutefois sans sourire.
Sa version, édulcorée de sa réelle pensée, possédait un fond de vérité. Mademoiselle Willams, bien que pleine de verve et enfantine, possédait un trait de caractère loin de sa portée et qu'elle enviait secrètement : l'esprit chaotique.
Enfermée dans son propre crâne en sur-analyse, Alya était loin de pouvoir se comparer à la Syrienne. Elle émanait une force imprévisible, douée d'alacrité, qui la rendait à la fois accessible, à la fois insaisissable. Un mystère inconnu, une énigme insoupçonnée - et pourtant un soleil dont on sait tout.
Éprise de liberté, capable de rebondir, enthousiaste et amusante : tout ce dont elle rêvait de n'avoir jamais été.
Soudain, surprise par la question, ses yeux, ronds comme des soucoupes, gagnèrent en dimension. Son regard se réfugia auprès d'un radiateur sous la fenêtre ouverte. Alya chercha ses mots, se coupant de ses sens. Elle n'avait rien à perdre.
- À vrai dire, je n'ai pas toujours l'impression d'avoir ma place. Je vois les autres heureux avec leur relation, et même si je n'en ai jamais voulu, puisque je place mes objectifs et mon projet professionnel au-dessus de tout, il m'arrive d'être envieuse de leur bonheur. Je me suis dit, peut-être à tort, que si j'avais une expérience, même si elle est factice, me permettrait de pouvoir vivre quelque chose - et, sur le long terme, pouvoir dire au vrai petit copain qu'il n'est pas le premier. Histoire que ce sale con ne prenne pas la confiance un peu trop vite avec moi.
L'idée même d'être vulnérable influençait ses choix. Alya ne pouvait tolérer de construire une vraie relation, et surtout, de l'entretenir, sans être passée par une phase d'expérimentation.
- Vous savez, loin de moi l'envie de vous contredire, mais je ne partage pas cet avis. L'expérience de ce mec ne dura qu'une semaine, peut-être deux s'il accepte. J'ai besoin de comprendre les mécaniques d'une chose pour savoir comment elle fonctionne. Pas de la vivre en tant que telle. Si la méthode fait ses preuves, alors c'est qu'elle est fonctionnelle. Exposant son point de vue avec un calme propre à sa personnalité, Alya démontra toutefois, derrière sa mâchoire serrée, que rien ne pourrait la faire changer d'avis. Hélas, je ne suis pas le genre de personne qui "part à l'aventure" j'aime les choses sûres et prévues à l'avance. C'est mon côté ennuyeux.
La facilité avec laquelle elle se livrait l'aida à comprendre l'intensité du pouvoir d'Arizona. L'écoute dont elle faisait preuve et la justesse de ses questions, l'encourageait à se décortiquer pour mieux se comprendre.
- Merci...
Les mêmes erreurs dont elle s'accusait lui étaient encensées chez quelqu'un d'autre. C'était somme tout à fait agréable.
Lentement, elle s'affaissa sur sa chaise, sentant le rouge lui monter aux joues. L'émotion dans sa voix ténue et son regard fuyant avouait qu'elle recevait peu de compliments. Pour survivre, Alya avait dû se forger une personnalité solide, mais elle était soutenue par des piliers bancals, son estime de soi boiteuse.
Pour ainsi dire, la Britannique se ravisait de sa réputation d'aigrie, même si elle la condamnait à être seule. C'était le prix à payer pour ne pas être attaquée, mais parfois une charge bien trop lourde pour son cœur meurtri à se détester de l'être.
- En-tout-cas, je vous remercie de m'avoir écoutée. Ses mains, posées sur le bureau, lui servit de tremplin pour pousser la chaise de son fessier, avant de se redresser.
À défaut d'avoir accepté de se faire tenir la main précédemment, la sportive la lui tendit pour lui serrer. Sa peau froide rencontra la chaleur de la paume de la Syrienne.
Même encore maintenant, elles étaient diamétralement opposées.