Marteau de guerre? walu amelu? Pardon quoi?

Aujourd'hui les filles ont décidé de m'abandonner, comme si je n'étais pas assez en couple pour faire un truc de couple, oui bon je suis effectivement pas en couple mais quand même je reste un bon support, j'aurai pu les suivre et tout. Non en vrai ça ne m'intéressait pas, les couples c'est nul. C'est toujours ça qui cause des meurtres dans les meilleures enquêtes policières et tant que je ne me retrouve pas à ramasser les miettes de Nissa à la cuillère dans le jardin d'un psychopathe, ça ira. Du coup je n'ai absolument rien à faire aujourd'hui je suis à jour sur mes cours puis j'ai toute la journée de disponible.

Il fait bien gris aujourd'hui et je pourrais activer mon mode flemme afin de ne rien faire à flâner dans des livres encore sinon je peux partir en exploration. D'habitude je suis Nissa et Tsumugi partout en ville et je ne fais jamais vraiment attention à où on va quand on s'y promenait avant. Peut-être c'était le parfait timing pour me lancer seule en ville? J'ai rien prévu et ce n'est pas souvent que je me lance dans des explorations urbaines ainsi. Je sais qu'il y a un petit magasin de Jeux de Rôles en ville qu'il faut absolument que j'aille visiter pour compenser le manque de JdR. Il n'y a pas de clubs à Kobe alors franchement ça commence à me manquer.

Au pire si je me perds en ville j'aurais mon téléphone pour m'indiquer où aller. J'embarque mon sac et ma veste puis on fixe un peu sa coiffure avant de partir de la chambre. C'est toujours avec un grand sourire que j'illumine la journée des étudiants que je croise et que je salue ceux qui sont dans ma classe. Je me sens vraiment bien à Kobe. Avec mon emploi du temps actuel, je peux songer à faire un peu plus que de rien faire à l'Université. J'aimerai bien monter un club de jeux, puis pourquoi pas trouver un petit travail dans le coin, me faire un peu d'argent pour avoir un peu d'indépendance vis à vis de mes parents.

Direction le centre ville ! Je fais les comptes en terme de papiers de ce qu'il me faudrait pour créer un club, qu'il faudrait surement un formulaire et des membres de base mais en vrai j'en sais rien. J'aurais du aller voir à l'administration comment ça se passe. On repassera pour voir comment créer un club. En allant vers les quartiers plus populaire je vois au croisement entre 2 rues une élève au club de littérature. J'ai du y aller qu'une fois au club pour faire acte de présence mais franchement je lis déjà assez dans mon coin je n'ai pas spécialement besoin de faire ça en groupe. Si il n'y avait pas les filles je n'irai surement pas.

"Je suis ton pèèère..." dis-je avec un voix façon grave comme Dark Vador mais en fait c'était vraiment bizarre. Peut-être qu'approcher discrètement c'était de trop? Peut-être qu'elel va fuir en courant pensant que je suis un stalker. "Ca va? t'as l'air perdue on est du même club à KHS ! C'est Hina Murai !" J'espère que ça rattrape un peu ma blagounette, et euh... Je suis un peu perdue aussi mais moi c'est all planned. "Peut-être que tu peux m'aider je cherche un magasin et je n'ai aucune idée d'où que ça peut-être c'est dans le coin un truc de Walu ammelu ou marteau de guerre enfin peu importe c'est un truc relativement grand !"

J'espère juste que ce n'est pas une nouvelle élève sinon ce serait une colle ultime pour elle la pauvre.

Mais non mais non là c'est la loose total, elle ne s'est pas présentée en retour, ce serait de ma faute si j'ai oublié son nom? Je regarde dans tout les sens un peu paniquée, je suis l'ainée je dois me montrer exemplaire. Je ne regardais pas les membres moi lors de la présentation dans le club, où alors elle s'est déjà présentée et je lui ai lancé un grand sourire radieux sans faire gaffe. Je me mets à chercher des trucs dans mes poches en écoutant à demi-mots ce qu'elle me dit. Je n'ai absolument rien dans mes poches qui peut m'aider, c'est vraiment la misère absolue. En plus !!! Elle est nouvelle... C'est ma veine, va falloir que je dégoupille ça d'une manière ou d'une autre.

Oh bah super toi aussi ça te manque le jeu de rôle? J'en fais relativement souvent sauf que depuis KHS, je ne pratique plus rien. Il manque un club !

Bon improvisons, j'ai juste à réarranger mes vêtements pour paraître "clean" et... Oh la technique du rat je suis trop forte, j'ai beau avoir des petites réserves de nourriture en format poche, il fallait essayer la méthode du "chevreuil étoilé". Juste le temps de check sur la navigation de mon téléphone, et je me lance.

Ehh... Je n'ai pas encore mangé, et en vrai j'ai un petit creux ça te dirait qu'on s'arrête à..." Et là je pointe du doigt l'enseigne de café avec la fameuse statue de la liberté "j't'offre tout ce que tu veux, je paie ma tournée!" Par contre par pitié c'est pour compenser ma bêtise de ne pas avoir retenu ton nom au club, alors va pas falloir croire que je suis riche.

Normalement dans 5 minutes je vais savoir qui c'est, et on pourra discuter un peu jeu de rôle. "Aller viens ! Je connais bien ce café !" Pas du tout on y passait devant avec mes sœurs mais c'est bien trop chère, faut pas déconner. "Ils font de bons smoothies tu verras ensuite on va la chercher cette fameuse boutique de jeu de rôle !"

Ma carte de crédit allait en prendre un coup, ce sera sûrement un jeu que je ne pourrai pas acheter qui va dans ce plan. A l'aide.

Les personnes qui vont à Kobe doivent être plutôt riche alors ça m'étonnerait que la lycéenne ne soit pas à l'aise dans ce genre de lieu beaucoup fréquenté par les jeunes riches. D'ailleurs il y avait une petite file d'attente et clairement, il y a beaucoup de jeunes et des étrangers, peut-être des étudiants de Kobe aussi ou des lycées aux alentours. Pour ma part ce n'est pas un lieu que j'apprécie ou déteste spécialement, au moins c'est un lieu suffisamment calme pour travailler. Tout autour du monde, cette chaine de cafés garde le même esprit, on paie le prix avant-tout pour le lieux de détente et de concentration pour travailler de des conditions moins stressantes que dans un bureau par exemple. Au moins il y a de la place pour se poser une fois la commande effectuée. Moi je prendrais pareille que d'habitude, mon grand classique et d'ailleurs c'est notre tour ! Je me lance comme d'habitude.

C'est avec un italien presque sans faute que Hina lança à la dame à l'accueil toute souriante un magnifique :
"Un grand chocolat noir glacé, chantilly crumble topping fruits des bois et coulis de fraise, avec ceci un cookie au chocolat nougat pour Hina Murai s'il vous plaît"

C'est sorti machinalement, j'ai appris à le dire il y a longtemps quand j'étais petite et je commande toujours pareille dans ces cafés, mais là ça casse. J'imagine lorsque les étudiants par exemple débutent, ils ne sont pas encore capable de comprendre une commande en Italien pour qu'elle me dise de répéter de manière aussi condescendante de parler en japonais. Ca arrive. J'étais prête à répéter dans ma langue maternelle mais la lycéenne me prend de court. La pauvre serveuse, déjà que ça a du la mettre très mal à l'aise de ne pas avoir compris ma commande mais en plus de se faire reprendre. Que faire? Faut que je reprenne la main avant que la situation ne s'envenime ou bien on sortira d'ici sans commander. Je suis désolée, c'est l'habitude de commander dans votre enseigne à travers différent pays, quand on ne parle pas la langue locale, en l'italien passe-partout généralement. Je prendrai un grand chocolat noir glacé avec de la chantilly par dessus, un crumble de spéculos fruits rouges et un coulis de fraise, avec ça je prendrai un cookie au chocolat s'il vous plaît. C'est alors que je me rends compte que je n'ai pas dit mon nom, chose que l'hotesse me le rappel en demandant pour qui la commande sera, afin de personnaliser ma commande. Hina Murai s'il vous plaît et je vais payer pour nous deux ! S'il vous plaît !"

Normalement à cet instant je me prépare à sortir ma carte de crédit, sauf que je ne voulais absolument pas rater la lycéenne dire son nom. Kazane? Kazane... Kazane?! Mitsugu Kazane !!! Ca résonne dans ma tête, fort très fort dans mon crâne, je sens que ce nom s'imprimme dans chaque recoins de mon cerveau qui s'est senti nul de ne pas avoir écouté ce jour là dans le club littérature sa présentation. Ce nom sera le plus coûteux que je n'aurai jamais eu à payer pour ma bêtise. Ce nom sera gravé sur ma boîte crânienne comme étant le nom de plus cher de mon histoire.

Kazane "2000 ¥" Mitsugu.

Du coup je m'impose un peu pour payer, je tiens à payer la commande pour nous deux parce que clairement c'est ma faute tout ce qui arrive là. Je n'assumerai absolument pas de laisser Kazane payer. Plus qu'à attendre notre commande sur le côté. "Ca va tout se passe bien à Kobe? Je suis nouvelle à l'université mais j'ai eu l'occasion de visiter un peu la ville, on est bien ici tu ne trouves pas?"

Oh la pauvre j'imagine bien le changement d'air entre Tsushima et ici, encore plutôt chanceuse de ne pas avoir atterri à Tokyo. D'ailleurs c'est plutôt rare de voir des Japonais de Tsushima ailleurs qu'à Tsushima, je fais presque face à un drop rare de la population Japonaise, mais on ne va pas déconner, ce n'est pas une célébrité, ça reste une humaine après tout. Je continue de l'écouter en m'appuyant sur le comptoir, un pied au sol, l'autre contre le comptoir les mains dans les poches. Je tiens alors à la rassurer sur plusieurs points qui semble un peu la préoccuper, ou l'embêter.

"Tu verras, le mal du pays c'est vite passé quand tu t'habitues, on va poser nos marques et tout va bien se passer." Enfin c'est facile pour moi de dire ça, je viens de Nagoya pour commencer, ce n'est pas si différent de Kobe, en plus j'ai voyagé partout dans le monde alors forcément je n'ai aucune difficulté à changer de paysage. "Ca ne peut pas être pire qu'en Roumanie de vivre sur une toile d'araignée, là bas vaut mieux ne pas sortir seule dans la rue, ça arrive relativement souvent de tomber nez à nez avec des ours et je te laisse imagine qui est la proie et le chasseur haha." Si si je vous jure ça avait pour but de rassurer... Au moins en est en sécurité à Kobe... Je laissais un petit silence quand même histoire de laisser passer cette plaisanterie à moitié vrai. "Nan mais t'en fait pas en Roumanie on ne fait pas face à pleins d'ours à la fois, juste un à la fois, c'est des créatures solitaires." J'en remets une couche, comme si plaisanter une fois ne suffisait pas j'étale ma culture sous un ton blagueur. Je vais la terroriser à force, changeons de sujet hein...

"Je suis ta senpai alors si je peux t'aider à t'adapter ce serait avec un grand plaisir ! Et tu sais quoi?" Parce que bon vu où j'en suis ça ne peut pas être pire que de parler des ours de Roumanie à une rescapée de Tsushima je lâche les termes comme il faut bien, sans retenue. "Bah en fait je n'ai pas retenu ton nom au club alors du coup c'était gênant pour moi, on va dire que j'étais très inspirée pour trouver une méthode pour avoir ton nom, mais franchement, si je devais le refaire, non. Puis bon j'avais faim on va dire que c'était pour ça hein..." Mais avoue que c'était bien trouvé la fameuse technique du Starbucks ! En général c'est plutôt une technique que les gens bourrés utilisent après un coup d'une nuit, ne savent pas qui est leur partenaire, la tête dans brouillard. Je me mets à dévisager Kazane à l'idée de cette pensée qui me traverse, et si Kazane était un coup d'une nuit aussi? Ewh, non.

"Mais du coup ça tombe bien !" J'étais préparée à y aller seule à cette boutique ainsi que de me promener un peu en ville, mais c'est toujours mieux d'y aller avec quelqu'un. Ma mine change d'un coup avec un grand sourire. "Les probabilités que je tombe sur quelqu'un qui cherche aussi la boutique de Jeu de Rôle étaient plutôt faible alors ça tombe bien oui, ne pas y aller seule c'est toujours mieux !" C'est à ce moment que je sors mon téléphone pour lui montrer à quel point on est à côté de la boutique de jeu de rôle. C'est juste à... 700 mètres d'ici !

C'est ici que l'hôtesse pose nos commandes sur le comptoir, et je remarque qu'elle a oublié de nous demander si c'était sur place ou à emporter. Elle a servi mon chocolat glacé dans un vrai verre en verre, du coup on est obligées de manger sur place.

Pardon?! Je veux bien laisser passer des erreurs mais là c'est trop. On est où là, on est au Starbucks, et je dois être plus douée avec les clients que cette foutue hôtesse pas capable de prendre une commande correctement, alors écrire simplement le nom de Kazane euh... "C'est bien Kazane pas Kanade on est d'accord?..." Je demande confirmation quand même à Kazane, qu'on soit sûre. Non mais je ne vais clairement pas la rater celle-là. Elle est passée où l'excellence japonaise c'est quoi cette employée, elle a clairement besoin d'une requalification professionnelle. Mon plan aurait pu tomber à l'eau si je devais seulement compter sur le nom erroné inscrit sur ce gobelet. Non mais pas que, j'ai appris à commander en italien, ça m'a prise du temps pour savoir le faire, et ici, on est au Starbucks ! C'est une honte une honte une honte une honte !!!! Je frappe du poing sur le comptoir, à 2 doigts de bousculer Kazane, ma maladresse l'a esquivée, mais par contre le plateau, lui a pris assez chère pour que tout le chocolat glacé se renverse.

"Star Wars !" Je ne pouvais pas en dire plus sans exploser de rage. Kazane n'y était pour rien, et à vouloir excuser l'autre abrutie de serveuse, j'ai aggravé la situation, je n'aurais jamais du la couvrir, je pensais que ce n'était qu'une petite erreur mais là, tiens la voilà qui revient en voyant l'innondation chocolatière de son comptoir. J'inspire un grand coup et je me vide sèchement de tout ce que j'ai à dire.

"Vous savez quelle enseigne vous entachez par votre amateurisme de 3ème zone?! Vous êtes le premier Starbucks que j'ai visité qui n'avait aucunes notions d'Italien, c'est normalement dans votre formation de savoir prendre et comprendre une commande en Italien, et que cela vous serve de leçon car, n'ayant pas compris ma commande vous avez oublié un détail fondamental. On avait commandé à emporter !! Regardez ce qu'il se passe quand vous vous fichez de ce que le client a à vous dire." J'abuse un peu mais personne a compris que j'avais pas non plus mentionné si c'était à emporter ou non, mais dans le chaos, j'étais légitime. Pas question que je reste ici après ce que je venais de lâcher comme bombe. C'est bon quoi claquer 2000 Yens pour savoir que Kazane s'appelait Kanade, c'est chère payé pour une vaste blague.

"Refaites ma commande, à emporter. Je suis pressée." Ce seront sûrement les derniers mots que j'adresserai à la serveuse du comptoir. Je regarde Kazane qui semble surprise, je ne sais pas si c'est mon comportement ou sa boisson qui est bonne, ou que j'ai parlé de Star Wars, sûrement un mix des trois, admettons. Ma mère est toujours très stricte avec les manières, elle laisse couler pour des petites erreurs mais elle savait s'exprimer quand il y en avait trop. En général au Japon, les manières sont très correctement respectés alors quand on se paie de ma tronche comme ça, si ce n'était pas ma mère qui s'énervait, c'était moi. Tout est qu'une question de respect. "Excuse-moi pour ce raffut, il y a un temps pour la plaisanterie, et un temps pour le travail. Nous on paie pour avoir un service de qualité, alors le service doit être rendu en bonne et due forme. Et sinon oui Star Wars ! Surtout avec l'Empire ! Faut l'avouer, quand l'Empire dominait, tout allait mieux dans la galaxie. C'était ordonné, c'est déjà ça..." Je hausse les épaules car ce n'était pas forcément un avis très populaire.

Attention, quand je me lance personne ne m'arrête. Je crois que c'est déjà flagrant même si elle aurait tenté de m'empêcher, j'ai quand même balancé tout ce que j'avais à dire à l'hôtesse. Pour être honnête l'Empire ou la Rebellion, peu importe, c'est le même combat avec chacun leurs causes et leurs raisons au final l'intérêt existe dans les 2 camps tant qu'on les joue à fond. Mon petit côté à toujours prendre la faction opposé rend les choses toujours plus pimentés, c'est un peu un jeu psychologique que je fais souvent afin de lire dans mon interlocuteur.

"J'imagine que développer à l'extrême l'histoire de l'Empire peut donner des scénarios inédits, un peu comme refaire le monde si Staline avait dominé le monde, qu'est-ce que serait le monde d'aujourd'hui. Ce n'est pas vraiment mon vœux bien sur, c'est juste que ça fait réfléchir..."  Pas non plus envie qu'elle me prenne pour une communiste d'extrême gauche. "De toutes façons le monde de Star Wars ne vivrait pas sans Rebelles ou Impériaux, il en faut un peu de tout les côtés pour le meilleur et pour le pire !"

J'observe pas mal Kazane pendant que je parle, et ça semble aller bien, si je m'entends bien avec elle j'aurais quelqu'un de plus avec qui jouer, et peut-être pourais-je la convaincre de venir travailler avec moi pas loin, voire même dans la boutique même?! Cela permettra à Kazane aussi de se familiariser avec les lieux si je peux l'accompagner, histoire de ne pas tout le temps galérer seule? Si j'arrive à bien m'entendre avec elle, on pourra être 5-6 autour d'une table à faire du JdR, ce serait génial. Je vais enfin pouvoir mettre mes fiches au service de vraies personnes, ça va être cool !

Creusons un peu plus du côté de Kazane voir ce qu'elle voudrait faire en JdR voire plus, si elle a besoin de quoique ce soit, tant qu'il ne s'agit pas de ramener des étranger de son île perdue... Je devrais pouvoir l'aider ! "Et toi, c'est quoi ton JdR préféré? Peut-être voudrais-tu venir y jouer avec Nissa et Tsumugi, et d'autres rôlistes ?!" D'autres rôliste, comme peut-être le "mec" de Tsumugi ou d'autres pecnos que je looterai parterre... J'espère que les rôlistes ne sont pas rares sur le campus.

Ma commande arrive et j'attrape le gobelet qui du coup n'est pu en verre mais bien en matériau jetable. je regarde Kazane parler attentive à elle, du coup pas du tout attentive à mon chocolat "TRES GLACE" que je bois comme de l'eau. J'ai beau savoir que c'est très froid mais je ne sais pas c'est comme si j'adorais boire ça ainsi. Je me tiens le front de ma main gauche en tenant mon gobelet de l'autre main, oui j'ai mal au crâne, c'est ce qu'il se passe de boire quelque chose de glacé rapidement. Je tire une sale tête et demande alors à Kazane en la dévisageant de migraine : "Eh Kazane, j'avais l'idée de chercher un petit baito à la boutique de JdR, ça te dirait d'y venir travailler aussi?" Bordel ça sonne à moitié de souffrance intérieur et de chantage, pourquoi je lui demande ça en souffrance cérébrale de froid... "Raahh... J'ai pensé que ça pourrait t'aider à te familiariser avec le coin, et avoir un petit peu d'argent pour toi !!"

Et là je me mets à finir d'un trait ma boisson, elle est délicieuse mais juste, non. Ca ne va pas du tout, je sais très bien que ça va amplifier la douleur au cerveau mais je bois toujours comme ça mon chocolat glacé au Starbucks depuis que j'ai 12 ans ! Je pose le gobelet sur le comptoir et je me tient le front avec mes deux mains, le haut du crâne sonne comme un pique à glace tapant machinalement dans ma boîte crânienne mais c'était vraiment bon, j'adore vraiment ça le chocolat glacé. Je le bois comme ça qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il fasse beau, et j'ai toujours ce mal de crâne qui vient ensuite pour me rappeler que je ne suis pas forcément la plus fûtée sur Terre. C'est quand même avec courage que j'esquisse un sourire à Kazane pour lui dire "Tout va bien!"

Cthulu je connais, ce n'est pas ma spécialité mais j'en ai fait pas mal avec les filles. J'imagine que si Kazane connait Nissa, alors le courant va bien passer quand on jouera ensemble. J'ai hâte que mon mal ce crâne passe, euh non, plutôt qu'on joue ensemble ! D'ailleurs avec les filles on est dans le club de littérature, on devrait déjà se faire une partie entre nous, ce serait un bon début. J'attrape mon cookie en jetant l'emballage dans la poubelle et je me ramène vers la sortie avec Kazane. Je la regarde du haut de mes petits 150 centimètres en a dévisageant bien comme il faut. Je suis petite c'est un fait, mais fait attention de pas trop en profiter madame la perche. Je pourrai la faire renverser en une prise si je voulais, mais mon self control est relativement bon. Ca m'arrive de crier et de dire les termes mais je ne m'en prends pas physiquement aux gens. C'est le moment qu'elle apprenne qu'on n'est pas dans son trou perdu de Tsushima, quand on voit 700m sur la navigation, c'est en vol d'oiseau.

"Bah t'es peut-être une girafe mais sache que 700m c'est en vol d'oiseau. T'es grande alors tu devrais le voir qu'il y a une verticalité." Là je casse mon cookie en deux et je sors du café. J'attrape un bout du cookie du bout des dents et je lui dis alors : "Hu aurais vu hi héhait ha hept hent mèt'es !" bah oui elle est grande alors elle ne serait pas perdue. Puis un magasin comme ça, ça vend des jeux des maquettes c'est relativement flashy, si c'est au rez-de-chaussée en tout cas, on est au Japon et ça se verrait à 3 kilomètres. Mh, par contre j'avais un cookie dans la bouche. Je tends l'autre bout de mon cookie à Kazane en la regardant avec insistance. D'habitude c'est Nissa qui m'accompagne à qui je partage par réflexe mes snacks, du coup c'est pour Kazane pour cette fois. Je pointe alors du doigt une direction, sans même regarder mon téléphone pour voir la navigation. Je ne sais toujours pas exactement où c'est et je tiens juste à la provoquer sur sa taille. J'avale le cookie et je balance alors : "T'es aussi grande qu'un phare alors montre-moi la direction !"

J'étais prête à la suivre si elle m'indiquait le chemin et la marche à suivre, après tout je lui ai montré le chemin tout à l'heure sauf que le peu de conscience qu'il me reste me dit qu'il faut pas se foutre de Kazane, que ça ne se fait pas. Je l'ai déjà assez provoquée sur sa taille après tout. "Non non je rigole ce n'était pas du tout là, viens j'vais te montrer ce qu'est le dédale vertical de Kobe. Faut souvent regarder vers le haut quand tu te perds en ville."

J'entame la marche en direction du magasin, et rien ne semblait indiquer qu'on était dans la bonne direction, alors je vérifie sur mon téléphone l'emplacement du magasin, c'est confirmé, on est vers la bonne direction.

C'est vrai que la journée s'annonçait bien chiante si je n'avais pas eu l'idée de faire un tour en ville pour faire du repérage. J'ai juste troué mon portefeuille d'un Starbucks, j'ai hurlé sur une abrutie mais au moins je ne me retrouve pas seule. Bonus point pour mon estomac plutôt satisfait d'une moitié de cookie. Faut quand même l'avouer, je me laisse des libertés depuis que je suis à Kobe qui sont plutôt agréables. Peut-être que Kazane devrait faire pareille, après tout on se retrouve loin de chez nous, c'est l'occasion.

"Tu es nouvelle c'est ça? Tu devrais faire comme moi ! Laisser tes envies te prendre et ne jamais rien laisser te miner la journée ! On est là à Kobe, tu connais personne ! C'est la rentrée, c'est l'occasion. Prends tes responsabilités, organise-toi afin de réussir à l'école et tout se passera bien. Il n'y a pas de miracles si tu veux t'en sortir à Kobe, n'essaye pas de mettre tout le monde dans ta poche, il y aura forcément des personnes qui te trouveront des problèmes parce que tu es ce que tu es. Je ne connais pas assez de monde pour savoir qui n'est pas fréquentable. Je ne suis pas Kazane hein..."

C'était très shonen mais c'est comme ça que je vois les choses. Peut-être qu'on ne sera pas amies dans le future, ou qu'on sera amies, c'est vrai qu'après tout je ne connais pas Kazane plus que ça. Au moins si je pouvais infuser à la lycéenne ma façon de penser, de voir les choses, ça la rassurerait. Je ne sais pas si c'était un succès vu la tête qu'elle tire. C'est soit moi le problème soit ce qu'elle a entrevu dans son téléphone. Peut-être que je ne devrai pas m'impliquer dans ce qui ne me regarde pas, mais moi je fonce.

"Qu'est-ce qu'il y a? j'ai dit quelque chose de mal? Pourquoi tu fais cette tête? C'est pas le moment de flancher ! Nostalgie de ta vie d'avant? Inquiète de ton future à Kobe?"

Je me glisse alors contre son bras qui tenait son téléphone pour lire ce qui était affiché. Mon plan était de poser ma tête sur son épaule mais j'avais de l'escalade à faire. Au moins ma petite taille me permet de me faufiler discrètement. Je pouvais voir que c'était sa mère qui a appelé sans plus de détails. Etait-ce un coup du destin pour que Nostalgia plombe le moral de Kazane? Etait-ce plus grave un accident? Ou juste maman qui s'inquiète?

"C'est grave? Tu sais que plus tes responsabilités sont grandes moins elles attendent !" Bah bravo ça ne veut rien dire, et le pire c'est que le ciel gris donnait une légère situation dramatique à la scène, tant qu'il ne pleut pas...

J'ai l'impression d'avoir tapé là où il ne fallait pas. Si seulement ce n'était qu'un problème de banque, d'argent ou quoi j'avais des bonnes punchlines à lui sortir mais la famille? J'ai de la chance d'avoir des parents irréprochables. Dans mes proches par contre il s'en est passé des choses surtout du côte d'une de mes meilleures amies, on aime le dire quand on ne veut pas en parler, "c'est compliqué". La réalité c'est qu'on n'arrange jamais rien sans en parler et éviter les soucis ne fera que repousser les problèmes jusqu'à ce que plus rien ne soit gérable. Si seulement c'était une amie, quelqu'un que je connaissais bien mais Kazane reste une parfaite inconnue pour moi. Je sais très bien que dans ce genre de situation mon père serait d'avis de laisser passer mais ce ne serait pas Hina de ne rien faire. J'acquiesce quand à l'idée de ne pas sneak peak le téléphone des autres, par contre concernant sa mère...

"Tu sais quoi?! Vu comment tu me parles !?" Ca sonne comme une menace avec un petit silence mais je baise les épaules. "Je vais te laisser tranquille." Je n'ai pas besoin de chercher des ennuis surtout que je l'ai bien cherché. J'entame une marche silencieuse le temps que la tension chute un peu mais je garde quand même au chaud une belle punchline. M'avançant devant Kazane, pas très loin du bâtiment de notre destination, je me tourne vers elle en lui balançant "Aujourd'hui tu es à Kobe et personne ne viendra t'embêter sauf moi et des trolls, et des gobelins, et des pièges et tout et tout. N'oublie-pas qu'une bonne aventure est parsemé d'embuches et même qu'il y a des "satané génitrices" sur la route. Le chemin est long et ton histoire commence que maintenant. Ta quête si tu l'acceptes c'est là!" Maintenant je me prends pour une donneuse de quêtes, elle risque encore plus de me prendre pour une abrutie.

Je pointe le grand immeuble d'une 10aines d'étages qui était une galerie marchande regroupant plusieurs enseignes bien connues. Le rez-de-chaussée est clairement dédié au kombini, il fallait se concentrer sur les panneaux pour se rendre compte que le magasin tant convoité se situe au 4ème étage. C'est bien desservi entre la station de train pas si loin et un arrêt de bus qui correspond à la ligne de l'établissement scolaire, je trouve un réel attrait au lieu. Faut juste espérer qu'à l'intérieur ce soit tout aussi bien, voire mieux. En tout cas ça m'arrange d'avoir le kombini sous la boutique ainsi, en hiver il ferait trop froid pour sortir loin, faut aussi l'avouer que ça ne va pas me dépayser de chez moi, le kombini de papa était aussi l'endroit où j'exerçais mes plus belles parties de jeu de rôle.

"Ca va être génial on va pouvoir en refaire !"

Aller, on y est presque il faut juste prendre l'ascenseur pour le 4ème étage. Je suivais Kazane, puis une fois la porte automatique passée, je ne la suivais plus. Je suis allée directement à l'ascenseur pensant qu'à ça et j'imaginais bien la lycéenne me suivre sauf qu'elle s'est juste perdue dans le kombini. J'ai eu l'impression de déjà avoir été ici mais c'est juste un kombini comme les autres, comme celui à la maison en plus grand. Rien d'extra pour être franche, je fais des petits signes de la main à Kazane pour lui montrer où je suis, et c'est un énorme échec critique. Pas une fois elle me remarque, la campagnarde de Tsushima était obnubilée par la grandeur du magasin. Hurler pour lui dire que je l'attends? Non un peu de respect. Faire de grands mouvements de bras? Sauter? Oui ça risque d'attirer son attention mais je vais passer pour un clown alors non. Plus qu'à l'attendre en espérant que des idées farfelues ne vont pas germer dans mon cerveau. Le Starbucks était déjà trop, ou peut-être pas assez... Je me sens comme frappée d'un coup de marteau par la nostalgie, j'ai passé toute ma vie dans le kombini familiale, puis il y a aussi une zone de jeux à la maison... Ouais c'est comme chez moi ici mais en bien plus grand ! La voilà qui arrive enfin.

"Dante et Virgile? Euuuuh... Moi je vois plutôt Popuko et Pipimi." Au moins pour la taille et peut-être le caractère. Tant qu'on ne me cherche pas, ça va, je ne risque pas de m'énerver. Je la regarde en me demandant si je n'irais pas faire un tour dans le kombini, après tout y'a toujours des nouvelles sorties du mois que je n'ai pas vérifié, shonen jump etc. En plus elle m'a fait attendre. Juste un coup d'œil ! "Attends faut que j'aille voir un truc c'est dans le rayon là-bas !" Oui attends, bien sagement quand je lui prends l'avant bras et je la tire comme si c'était Tsumugi et Nissa que je traine à la maison, on entre dans le kombini en passant par les rayons de bentos et bouffe rapide, les bonnes odeurs qui donnent faim, puis on arrive à ce fameux rayon. Le fameux rayon aux grosses revues de charme en couverture, pas mal de japonaises plus ou moins connues en maillot de bain entre les revues bien plus connues comme le Shonen Jump.

Je lâche Kazane et je fais comme chez moi. J'attrape la revue qui m'intéresse sur des mangas un peu plus sombres. "Ca c'est trop bien y'a toujours pleins de trucs glauques dedans c'est trop cool." Je me tenais devant Kazane toute fière avec la revue de dojins dans les mains, et la couverture montrait une belle demoiselle en bikini rouge. Je regarde la lycéenne, puis je regarde ce que je tiens dans les mains, puis je re-regarde encore Kazane et là je retombe dans le réel et je remets la revue dans le rayon. Déjà Kazane ce n'est pas les filles puis ce n'est pas chez moi ici. "Désolée, on devrait aller au magasin de JdR, je me suis un peu, juste un tout petit peu emportée."

J'entame le chemin inverse en regardant la bonne nourriture sur les rayons en reprenant un semblant de sérieux.

Vous voyez dans les cartoons quand un personnage court sur place retenu par quelqu'un d'autre...? C'est moi ! Je ne sais pas si c'est mes chaussures qui manquent cruellement d'adhérence ou Kazane qu'est sur le point d'arracher mon bras. Le second scénario ferait un bon début de mangas bizarre mais je ne suis hélas pas si fragile. Si ce n'était pas Kazane, je pense que la prise de jiu jitsu serait parti sec. Encore un bon scénario de manga, peut-être... Là elle me fait tourner pour être face à elle et j'ai souri. Ca fait tellement yuri quand la sempai wallslam et la petite ferme les yeux et dit alors "Yamete" en rougissant, puis vient le moment du baiser... Plutôt crever ! Avec moi c'est échec critique scripted et j'aurais très clairement enfoncé mon poing dans la face de Kazane !

"Eh?! Nani?!"

Mais non, mais non Kazane ne fait pas ça c'est bon ça va aller hein on a d'autres chats à fouetter... On va pas se trimballer avec ça toute la journée, ne fait pas ça. J'étais bouche bée, je la suivais sans dire un mot et mon cerveau avait complètement gelé en voyant la grande acheter ce genre de trucs sans aucune gêne. J'aimerai lui dire que je suis normale, que je regarde Naruto et One piece et que j'aime MHA mais non, ici on est déjà au niveau où les démembrements se font à l'appel et qu'il n'y a rien d'affolant. Au moins à défaut d'énerver Hina, la pichenette a eu l'effet de me remettre en marche.

"Le seul détour que j'vais faire c'est t'escalader pour te mettre un Texas Smash Pichenette! Comment ça p'tite tête?! Revient là"

J'avais envie de rouler au sol en Position Latérale de Sécurité pour m'approcher d'elle mais bon, non on n'est pas dans un manga. Je n'ai pas subi assez de dégâts psychologique pour de toute façons. Par contre elle ne va pas s'en sortir comme ça, alors je regarde la caissière et d'un grand sourire je lâche un "Intéressée par des petites filles qu'on découpe à la tronçonneuse !?" J'espère vraiment lui mettre un coup critique... Je reste derrière Kazane jusqu'à ce qu'on sorte d'ici.

On se retrouve enfin en face de l'ascenseur, et prêtes à tout défoncer ! Ou c'est juste moi qui me préparait à un combat épique pour atteindre mes objectifs personnels. "J'ai pas mon sac alors j'te laisse porter la revue ok? Bon en résumé on a bientôt fini, il faudrait vraiment qu'on réussisse la quête optionnelle de se faire recruter pour un baito. Quand dis-tu?"

Je glisse ça comme ça, peut-être qu'elle ne se rendra pas compte que je l'ai foutue dans MES plans, et pouf je la pousse dans l'ascenseur avant de m'y glisser aussi, je ne lui laisserai pas le choix. Flemme de venir travailler seule ici, vraiment. Je tapote nerveusement le bouton du 4 jusqu'à ce que les portes s'ouvrent qui donne directement sur le magasin, tout l'étage était dédié à la boutique, il y a au moins une grande zone dédiée à WarHammer, une autre pour le modélisme et une autre sur le JdR plus général.

C'était bien mieux que j'imaginais, chaque zones avait son atelier, sa table de jeu et les rayons croulent de vitrines exposant bien en valeur les dernières marchandises reçues. A première vu tout est nickel mais on se rend vite compte que les cartons sont partout au sol en attente d'être déballés pour être mis en rayon, et il y a personne en caisse.. Soit les employés de la boutique sont en sous nombre, soit la boutique meurt. Je pense que vu le nombre de client dans les rayons, la boutique n'est pas vraiment morte. Ce n'est pas non plus le nombre de clients comme dans un kombini mais il y a assez de monde pour ne pas que cela soit "vide". Je commence vraiment à aimer l'endroit, je ne regrette absolument pas d'être venue ici.

Prise de court, Kazane est partie comme une fusée dans le rayon consacré aux trucs de science-fiction tandis que j'étais quand même rassurée que Kazane veuille bien travailler ici avec moi. Franchement même si j'avais la détermination pour me trouver un taf étudiant, c'était la grosse flemme de venir travailler seule. Peut-être vais-je ramener Nissa et Tsumugi ici pour m'accompagner? Ce ne serait pas une mauvaise idée mais pour l'instant c'est Kazane qu'est ma proie à mes plans machiavéliques. J'ai déjà tapé une crise d'excitation au Kombini en bas alors si j'en refais une, je vais perdre Kazane, mais surtout moi je vais me perdre, et peut-être oublier que je veuille me faire embaucher ici. Si je me fais embaucher, toute la boutique sera à moi ! Non pas que les articles m'appartiennent mais je pourrais tout voir dans les stocks en avant première, faire les mises en rayon, fin m'amuser autant que je le veux. En tout cas je comprends pourquoi sur le site de la boutique, ils recherchaient des étudiants pour un baito et que c'était urgent. Je reste très attentive aux détails et quand je regarde un peu les éditions des produits en vitrine, on est bien sur des "nouvelles séries" mais la plupart étaient des choses venant de janvier voire février, c'est un peu comme si la fin d'année scolaire avait arrêté le temps. Perspicace comme je suis j'en déduis que ça a à voir avec les années scolaires et que sûrement c'est le genre d'endroit qui fonctionnent avec les va et vient des élèves et étudiants travaillant ici. Cela semble cohérent, début d'année scolaire, recherche d'étudiants pour travailler ici et les vitrines qui ne sont pas à jour, en me tenant le menton je déduis qu'on n'aura pas de problèmes à trouver du travail ici.

J'interpelle un employé qui semble vraiment très occupé, carton dans les bras allant vers la caisse sûrement afin de vérifier si tout se passe bien de ce côté. Je lui explique ma situation, que j'ai une amie qui est timide et qui a trop peur de demander pour chercher du travaille (non on ne parle pas de moi mais de Kazane...) puis il m'indique d'aller voir vers le fond du magasin, vers un accès qui semble interdit au publique. Si Kazane reste bien émerveillée par les produits en rayon, les employés le verraient et ce sera une bonne publicité passive pour elle. Je me faufile jusqu'à l'arrière de la boutique en espérant que Kazane ne me recherche pas en regardant en coup de vent tout ce qui était en exposition, franchement cet endroit est beaucoup mieux que j'imaginais. D'ailleurs en passant dans les rayons je me rends très bien compte que tout l'étage est occupé par le magasin, que ce n'était clairement pas une petite boutique.

Si on pense que la boutique était un peu en désordre, l'arrière boutique c'est bien pire. Des cartons vides, moitié rempli, et pleins jonchent le sol et les étagères. Debout derrière son bureau dans le coin juste à gauche en entrant dans la réserve se tenait une personne, une madame un peu plus agée que le reste des travailleurs en boutique. C'était presque sûre que je faisais face à la gérante. C'est avec un grand sourire qu'elle m'accueil, et que je me présente. Après une discussion d'une dizaine de minutes, j'ai pu en apprendre beaucoup sur la situation et c'était bien ce que j'imaginais, c'est une période difficile car ses effectifs tournent en fin d'année/début d'année scolaire. Madame Ogura était prête à recruter Kazane si la passion était là pour tout ce qui était jeux de rôles, et l'univers des jeux, entre autre warhammer, gunplas. Moi dans l'histoire ? J'étais la senpai prête à aider Kazane afin de trouver ses marques à Kobe. On est du même établissement et je suis la plus grande en âge. Je n'allais pas lui dire que j'étais toute aussi paumée que Kazane et que j'étais à la recherche d'un travaille moi aussi, non pas du tout. J'étais juste prête à aider Kazane au travaille et donc de me faire recruter aussi si Kazane voulait bien de ma présence. La Senpai tout à fait avenant et dévouée aux plus jeune ! En tout cas Madame Ogura ne voulait vraiment pas perdre l'opportunité de recruter Kazane, car en lui expliquant qu'on faisait le tour de la vile on ne faisait que du repérage, et que l'on avait pas nos CV ni lettres de motivations ou quoique ce soit.

Une demi-heure plus tard après être arrivée on retrouve Kazane, moi auprès de madame Ogura avec un majestueux : "Et voilà la jeune élève timide et réservée cherchant encore ses marques à Kobe, Kazane Mitsugu."

Je regarde Kazane en me disant qu'elle avait qu'à ne pas l'acheter si elle n'en voulait pas ! Tant pis j'ai qu'à dire une connerie, déjà que c'est commun, les gens qui en lisent dans le métro dans les kombinis, faut vraiment être une vieille autruche pour croire que la culture ne transcende pas les préjugés pervers.

"C'était vraiment gentil de ta part Kazane et je t'en remercie de l'avoir porté pendant si longtemps. Mais c'est à moi de porter le fardeau de mes ambitions. T'es grande et tu fais adulte ! Tu n'as pas besoin de ça ! Alors que moi je suis toute petite, j'ai le droit de rêver un jour d'être en couverture..."

J'essaie de me retenir de rire un court instant mais ça part en un fou rire, aucune chance même dans trois univers parallèles que j'ai une seule fois la carrure de la fille modèle de magazines. J'attrape enfin la revue à 2 mains et je me tape la tête dessus. Il fallait rétablir la vérité quand même au cas où la team 1er degré gobe ce que j'ai dis tantôt. J'étais plus proche d'apparaître dans une revue de mode loli-goth qu'autre choses.

"Non mais vraiment il ne faut juste pas juger un clone par son armure, sous le masque peut se cacher un rebel. Comme Kazane qui n'est pas du tout timide. Je plai-sante ! Je ne suis pas que la sempai étudiante super sympa ! Je suis au moins tout autant que Kazane une passionnée de jeu de rôles ! Actuellement c'est moi qui cherchait un baito, j'ai juste alpagué cette fille qui cherchait le magasin aussi. Grand merci Kazane de m'avoir accompagnée du coup, en espérant que tu trouves ton compte ici."

Je m'incline très respectueusement vers madame Ogura et ensuite Kazane car c'était très gentil à Kazane de m'avoir supportée dans ces élans de créativités et fourberies, car ce n'est pas n'importe quelle inconnue qui prendrait ce que j'ai fait aussi bien. Avec un peu de chance, Kazane va me suivre pour le taf, franchement ce serait cool. Par contre mon regard commence à se perdre sur les rayons où livres et manuels étaient bien rangés, j'avais les étoiles aux yeux, ça devenait terriblement difficile de ne pas tout prendre et regarder tout ces trésors de plus près. S'il vous plaît fait qu'elle accepte de me prendre moi, voire même nous deux !