La porte ouverte à toutes les fenêtres [Terminé]

La cloche du midi retenti et je l’entends lointaine. Je couvre ma bouche de ma main afin de cacher un bâillement et je m’étire ensuite un peu. Commencer la journée avec du japonais, suivit d’histoire-géo. J’ai faillit m’endormir tout le long du cours. En plus, on reprends après le déjeuner avec les maths. C’est ennuyant les jeudi et hier je me suis couchée tard. Comme j’ai du m’entrainer jusque tard au studio, bah je suis revenue à temps pour le couvre feu et c’est une fois celui-ci passé que j’ai pu étudier. Je ne sais même plus à quelle heure j’ai fini par poser mes livres pour  dormir, mais ce matin le réveil a été particulièrement difficile. Ce n’est pas la première fois depuis un certain temps et si plein de choses me trottaient dans la tête, ça ne s’est pas amélioré depuis ma discussion avec Joy, mardi.

J’arrive pour quitter la classe, mais une envie me prends. J’indique à mes deux meilleurs amis qu’on se rejoint à la cafétéria. Une fois passée aux toilettes, je me dirige vers les casiers car j’y ai laissé ma carte de cafétéria par inadvertance. Je m’approche et salut machinalement mon voisin de casier d’une voix plus faible qu’à l’habitude sans trop le regarder, concentrée à ouvrir mon propre casier.

-Salut Mori-kun…

Je tasse un livre puis un autre pour enfin trouver la carte que j’avais déposé là pour une raison obscure. Je replace tout minutieusement pour que tout reste en ordre et referme la porte. Je me retourne alors vers Seito qui semble galérer avec sa porte afin de lui demander s’il a besoin d’aide et

Le noir.

Le silence.

C’est un instant de noir et de silence qui me désoriente complètement dans l’espace-temps. Comme si une bonne minute s’est écoulée alors qu’en réalité, on parle de 3 ou 4 secondes. Je fini par commencer à entendre des sons comme en écho. Des pas qui martèlent durement le sol. Des rires qui se veulent discrets. De voix qui chuchotent. Des voix plus vives. Le son revient finalement à la normal et une douleur m’envahie. D’abord à la hanche, puis le coude et l’épaule. Finalement, la douleur explose dans mon visage. Le front, l’arcade sourcilière droite, la pommette droite et surtout mon nez.

Je cligne des yeux pour finalement les ouvrir. Je suis allongée au sol. J’ai la tête qui veut exploser à vouloir traiter toutes ces douleurs. Par réflexe, je me redresse en position assise et je porte le revers de ma main à mes narine comme pour canaliser la douleur. Je suis un peu perdue là. Qu’est-ce qui s’est passé? Des gens circulent, d’autres se sont arrêter pour observer de loin. Ma main est humide. Je l’enlève de mon nez et la regarde…

Je commence à saigner du nez. Je lève alors les yeux vers Seito en quête d’explications.

Seito me demande si j’ai des mouchoirs et si je vais bien. J’hoche légèrement la tête et parle enfin

-Ça va!

Visiblement non. Je ne vais pas. Ça se voit à des kilomètres que je ne vais pas… Mais pour mon bien mental, quitte à ce que le physique soit déficient en ce moment, je me convainc que je vais bien. Comme d’habitude en gros. Ce n’est pas une porte de casier qui va avoir raison de moi. Parce que oui, je commence à remettre les événement en place, enfin. Je me suis retournée et.. J’ai pris la porte de Seito, mais violemment. Vraiment violemment. Pour que j’en tombe au sol et qu’en ce moment, chaque parcelle de mon visage HURLE de douleur. Mais…

-Ça va!

Oui. Je le dis une deuxième fois pour tenter de me convaincre et de convaincre Seito, même si c’est aucunement convainquant. Le sang s’est accumulé et je vois des goutes commencer à tomber sur mon pantalon. M*rde! Les mouchoirs! Seito m’a demandé si j’avais des mouchoirs.

-Dans mon sac-à-dos, pochette centrale, la mini pochette intérieur complètement à droite… Les mouchoirs…

Oui. Tout est très bien placé dans mon sac à dos comme dans ma case. Chaque chose à sa place précise. Ça m’évite justement d’avoir à perdre du temps en fouillant lors d’une situation d’urgence. Bon… Normalement, les situations d’urgences sont plutôt lié aux aventure comme aider un élève contre les forces du mal… Pas pour moi qui se fait mettre KO par une toute petite porte de casier. D’ailleurs, dans cette pochette centrale, en plus de mes livres pour mes cours de cet après midi, dont celui de mathématiques, il y a une corde, des fioles avec de l’eau bénite, du vinaigre, du sel et de l’ai haché. Il y a aussi un rouleau d’adhésif gris et mon étui à crayon. Le tout bien placé.

Une fois les mouchoirs demandés, je commence à bouger dans le but de me lever, mais je reviens rapidement à ma position initiale. Bouger fait naitre un élance partout dans mon corps et mon visage, ravivant les douleur… ET ça me fait un peu tourner la tête. Je crois que je vais commencer par tenter de diminuer le saignement avant de me lever…

Je lui donne les instructions et heureusement, il ne met pas longtemps à trouver. C’est pratique de toujours bien ranger ses choses! Arf… J’entends la satisfaction de ma mère un peu trop contente à mon goût d’avoir raison sur le point du rangement. On range maman et on se concentre de ne pas bouger alors que Seito tente de me soigner. J’aurais pu le faire moi même, mais c’est pas évident sans miroir et, j’ai encore beaucoup de douleurs qui résonnent partout. Certainement, je grimace au premier contact, la surprise et l’inconnue, mais je m’accoutume très rapidement au niveau de douleur et ça va mieux pour la suite. Ce n’est pas sans douleur, c’est encore à vif, mais j’endure. Je suis une dur à cuire après tout. C’est n’est pas une porte de casier et ces quelques blessures qui auront raison de moi!

-Ne t’inquiète pas, ce n’est pas ta faute…

Bon… Si, c’est relativement sa faute, mais je crois sincèrement qu’il n’a pas fait exprès et vu sa tronche, je ne vais pas lui laisser croire qu’il est en tord sinon je vais avoir mal pour deux. J’ai déjà assez de mon corps, merci. D’ailleurs, parlant de mal pour deux, je me rend compte que j’ai oublié de vérifier l’état de Seito. Mon esprit semble aussi est revenu au présent et avoir récupérer sa capacité totale d’analyse.

Et toi? Est-ce que ça va?? J’espères au moins que t’as gagné contre la porte, que le dommage collatéral que je suis en vailles la peine!

Je ris même un peu. Rire qui m’arrache ensuite une petit grimace et j’en tousse un petit coup. Ça utilise autant de muscle de rire? Peu importe, j’essaie rapidement de sourire à nouveau. Plus on fait comme si rien était, moins on a mal et moins on est blessé… Ignorer la douleur, meilleur méthode pour guérir!

Seito me réponds alors avec un peu de… De.. Comment dire… On dirait qu’il ne va pas bien, mais qu’il ne veut pas dire que ça ne va pas bien. Après, je peux comprendre que c’est énervant de ne pas réussir à ouvrir sa porte de casier. Cependant.. J’ai l’impression qu’il n’y a pas juste la porte en cause. Est-ce que j’aurais dit quelque de mal? Je n’en ai pas souvenir. C’est probablement autre chose. J’ai le réflexe de venir éponger mon nez du dos de la main puisqu’il n’a pas remit le mouchoir une fois plié. J’ai du sang sur la main, mais je m’en fiche. Je me demande pourquoi Seito ne va pas. Mon regard le parcours en entier pour chercher une trace de blessure, mais rien d’apparent. Probablement alors qu’il s’est blessé de façon non visible? Mais pourquoi l’énervement? Il n’y a pas de mal à être blessé et dire qu’on l’est… Enfin… Excepté pour moi, il ne faut pas me prendre en exemple. Je dois être forte moi pour mes amis, entre autre.

Et comme s’il lisait dans mes pensées -Peut-être qu’il lit vraiment dans mes pensées… Il a peut-être des capacités cachées! Et là, entendre les pensées de tout le monde, je peux comprendre que ça doit être un peu éreintant et donc énervant. Peut-être qu’il a entendu les pensées de gens qui se moquent à la vision de notre scène? Le pauvre!-, il s’excuse avant d’expliquer un tout petit peu la raison de son énervement.

-Ah !

Ça sort tout seul. Moi qui comprend un peu. Alors il ne passe pas une bonne journée??? Aie! Je peux le comprendre. La mienne allait plutôt bien jusqu’à me réveiller au sol, le nez en sang. Je dois faire quelque chose. Je peux essayer de l’aider! C’est pas bien qu’il garde toute cette négativité à l’intérieur comme je le fais souvent! Je veux l’aider, le réconforter, mais je suis nulle pour ça! Je le fixe alors et me dis dans ma tête « Raconte moi! Qu’est-ce qui ne va pas? » et au bout de quelques secondes à le fixer je me dis que non… Il ne lit pas dans les pensées. J’ai alors une idée qui me vient en tête!

-Est-ce que ça te dirais une promenade dans l’entre-deux-mondes avec ta juge préférer pour me dire ce qui ne va pas??

Oui je sais, on devrait plutôt se promener vers l’infirmerie, mais c’est pas grave. Je vais guérir toute seule comme une grande. Bon… J’espère qu’il comprendra que j’ai envie de juste… Être là pour lui aussi?? Comme il tente de m’aider avec mon nez? Je commence d’ailleurs à me positionner dans le but de me relever et… C’est pas très fameux comme tentative…

De quoi lui gueuler dessus?? Le tuer??? Oh! OH! Ouais.. C’est vrai que dans un sens, il vient de me blesser, mais c’était un accident non? Enfin… Non? Oui? Mais non! Seito ne m’aurait pas fait mal volontairement. S’il l’avait fait, il n’aurait pas essayé de me soigner. Je réponds quand même un peu du tac au tac.

-Oui, c’est dans mes cordes, mais pourquoi je t’en voudrais pour un accident?

C’est une question à laquelle je n’attends pas de réponse. Bon.. Je veux me lever et aller marcher, mais vu ma tentative échoué, les doigts de Seito frôlant mon épaule m’imposent de rester assise avec une ferme volonté malgré leur insécurité. De plus, il ajoute qu’il ne vaut mieux pas que je m’évanouisse et.. Il a raison. Enfin, je ne sais pas si je vais m’évanouir en me levant, mais décidément, je ne suis pas encore remise de l’impacte et ça me frustre un peu. Juste assez pour qu’une pointe de mécontentement passe dans mon visage. Mécontente de ne pas être en forme. Je m’occupe des autres, on ne s’occupe pas de moi habituellement. Je suis forte! Jamais la juge de la morte ne peut s’évanouir! C’est pour les faibles de s’évanouir et… J’ai ma fichu tête qui tourne…. Ça m’agace parce que Seito a raison. Je me retiens de soupirer puisque mon voisin de case me tend une canette de soda…

Je la fixe. Il a raison, un peu de sucre redonne de l’énergie, mais ayant coupé comme je peux le sucre en commençant par les breuvages, j’en vien à ne plus trop apprécier les boissons sucrées. Ok. Je l’avoue, le soda, je suis pas fan à la base, mais je crois que c’est une question de survie? Seito a besoin de moi, je dois vite me remettre en forme. Je prends donc une longue gorgée et cache une grimace avant de répondre à sa question.

-Oui, La pochette en avant, pas la plus petite, l’autre, y’a un boitier avec un zip rouge, c’est ma trousse de premier soins…

Il y a tout dedans. Enfin, pas tout, mais l’essentiel soit des tampons d’alcool, des compresses stériles, des diachylons, crème pour brûlure, un mini rouleau de bandage semi élastique en cas d’entorse… Bref, j’ai pris l’habitude de la trainer avec moi vu ma maladresse naturelle… Et probablement aussi mon tempérament impulsif…

-Disons que.. j’ai l’habitude de prendre des coups…

C’est ce que je réponds à la remarque De Seito concernant mon habitude à avoir mal. Prendre des coup parce qu’il mE’st arrivée de me battre, certes, mais surtout parce que je suis maladroite… Je crois? Je n’ai jamais fais de réels calculs. Lorsqu’il a apposé le pansement, je le touche doucement de mes doigts comme pour bien vérifier son emplacement et je bois ensuite une autre gorgée de soda au conseil de mon ami et laisse paraître une petite grimace au goût qui ne me revient pas plus que ça. Décidément, ce n’est pas aujourd’hui que je vais aimer le soda. J’observe Seito alors qu’il s’assied en tailler à côté de moi. Mais qu’est-ce qu’il fait?? J’ai dit qu’on allait se promener pour savoir ce qui le tracasse… Je… Ah… Il a l’intention qu’on reste assis ici… Rah!! Ça m’énerve parce que je ne suis pas en bonne posture pour protester. Je dois me résigner…

-Ça va… Joy chan et Eden kun ont l’habitude que je change mes plans sans prévenir…

Je soupir et me pousse un peu vers les casiers en tentant de cacher ma douleur pour pouvoir m’appuyer le dos contre leur base. C’est alors que Seito me demande sans prévenir pourquoi j’ai de l’ail. Je lui répond tout naturellement.

-Oh! C’est au cas ou je croise un vampire. Pour me protéger.

Je le fixe, sérieusement, quelques secondes avant d’éclater de rire. Rire qui malheureusement ravive toutes mes douleurs et me fait, au final, tousser un peu.

Je secoue doucement et lève la main pour lui indiquer qu’il n’a pas à s’excuser tout en retrouvant mon sourire. Et le voilà qu’il enchaine avec des question et, en fait, ça m’apaise un peu de voir le Seito que je connais mieux. Il pose toutes ses questions farfelues. Il est tellement plus sympa qu’à déprimer face à une porte qui lui fait la misère. D’abord, il me demande ce que je sais faire en plus d’être juge de la mort et chasseuse de vampire et moi, j’ai juste envie de frimer et je le fais.

-Je sais… TOUT faire!!! Hin hin! Ce n’est pas pour rien que je suis une honorable membre du club des aventuriers!

Et voilà qu’il émet une hypothèse dangereusement intéressante. Serais-je un aimant à vampire en saignant ainsi? Bizarrement, là j’ai soudainement la crainte qu’il y en ait un proche… Mais ça nous permettrait de le débusquer.. Mais woaaaah!!! Tellement de questions!!! J’attends qu’il termine alors qu’il parle de rinbos… Ok! Je vais essayer de répondre un truc pas trop inintelligible.

-Alors.. Le vampire qui scintillent, c’Est tellement surfait! Mais je me dis que si plusieurs folklores mention l’eau bénite, les pieux et l’ail, c’est que ce n’est pas pour rien. Mais tu sais? J’ai faillit en avoir un, un vampire une fois! Je te jure, il en avait tout l’air. Tout en noir, les yeux cernés… Mais bon après une petit enquête et un câlin, j’ai découvert qu’il avait un coeur qui bat et qu’il dégageait de la chaleur… Puis on est devenus amis… Mais sinon.. Euh.. C’est quoi des Rinbos????

Parce que là, ça ne me dit absolument rien….

Le bal de l’Halloween… Ouf, ça commence à être loin dans mes souvenirs. J’y suis allée mais pas très longtemps. Enfin.. C’est vrai que maintenant qu’il en parle… j’ai un peu entendu parler de cette histoire de héros après le bal, mais sans plus.. Mais voilà que Seito en parle avec un enthousiasme débordant. J’ai toujours apprécié l’ouverture d’esprit de mon camarade envers l’imaginaire et ce qu’on considère « pour les enfants ». Avec lui, je sais que je peux vivre des aventures dignes d’un film alors l’entendre parler de héros du campus… D’ailleurs, est-ce que Summer les connait? Je vais devoir lui demander parce que des héros sur le campus… Va falloir que j’investigue. Ils ne sont pas du club des aventuriers, puisque qu’aucun des nom de code ne correspond, mais je veux retrouver leur identités pour les recruter au club des aventuriers….

-Woah!! Ils ont l’air géniaux!! J’espère un jour les voir en action!!

Je souris et ferme quelques secondes les yeux. J’en profite pour faire une introspection. Mon rythme cardiaque, mon ouïe, mon odorat, tout est ok. J’ai encore des douleurs, mais c’est surtout à la tête maintenant. Quand j’ouvre les yeux, Seito me demande si j’ai envie de prendre l’air.

-Ouais, je veux bien! Tant qu’à sentir le sang, je préfères attirer les vampires des bois plutôt que les vrai vampires!!

Ou bon… Je n’ai pas tant envie de me faire piquer par les moustiques non plus, mais dans mon état, je ne penses pas pouvoir affronter un vrai vampire. Je prends une bonne inspiration et prends mes appuis pour enfin me mettre debout.

-Ça va… Ma tête ne tourne plus enfin!!

Et j’aurais du me taire parce que ma tête m’élance quand je me penche pour ramasser mon sac, mais je ne laisse rien paraître. Je viens de dire que j’allais mieux, je ne vais pas prouver le contraire. Ce serait mentir.

Et ainsi, accompagnée de Seito, direction le parc. Une fois qu’on y est, je marche tranquillement et prends le temps de respirer. Ça fait du bien n’empêche, même si la douleur me tenaille encore un peu. C’est déjà beaucoup plus supportable.

-Merci! Ça fait du bien!

Je ne sais pas quoi regarder. Heureusement, le soleil ne semble pas plus brillant qu’à l’habitude. J’imagine que c’est bon signe? Bizarrement, j’ai quand même un peu envie de me fermer les yeux pour mieux sentir le vent sur mon visage ou écouter les sons de la ville. Déjà, mes battement de coeur ne semblent plus raisonner dans mes tempes et dans mon nez. Je sais, c’est étrange. Aussi, je me dit que c’ezt peut-être pas une bonne idée de juste me laisser guider par Seito les yeux fermés. Quand on y penses, chaque fois qu’on se croise ou presque, y’a toujours un de nous deux qui fini blessé.

D’ailleurs, mon accompagnateur propose de manger… Ce qui est une très bonne idée en fait, vu le temps qui avance et le fait que.. J’ai faim! C’est pas une petite blessure de rien du tout au nez qui va m’empêcher d’avoir faim.

-Du gras et du sucre… Y’a tout ce qu’il faut au kombini!!

Et c’est la qu’on se rend. Y’a des trucs sympa à la cafétéria et c’est bien santé pour mon régime, mais bizarrement, je n’ai surtout pas envie d’entendre tout le brouhaha de la cafétéria. On ne met pas longtemps pour arriver et… J’avoue que je ne sais pas trop quoi prendre alors pour m’inspirer un peu, je tente de jeter un oeil aux choix de Seito….

Mmmm!! Un Ramune! Ça fait un petit moment que j’en ai pas bu! je m’en prends un au yuzu. C’est alors que Seito m’annonce son intention de payer pour moi.

-Mais…

Je n’ai même pas le temps de répliquer qu’il enchaine en me disant que c’est non négociable… C’est apparemment sa façon de s’excuser pour la porte au visage… Mmmm…. Mon avis est qu’il n’a pas à s’excuser de cette façon, mais puisqu’il insiste et qu’il m’a empêcher de l’empêcher… Je n’y peut plus grand chose. Je n’ai pas trop l’énergie de répliquer de toute façon. Je regarde alors ce qu’il a choisi.

-Oui! J’aime beaucoup ça!

Un sourire confirme mes dires. J’aime ça! Ça fait juste un moment que j’en ai pas mangé. En fait, C’est un peu une close de mon contrat de faire plus attention à ce que je mange. Ils ne sont pas trop contents quand on prends du poids et qu’ils doivent ajuster nos costumes. J’ai juste pris l’habitude… Bon.. JE me laisse régulièrement tenter par une sucrerie ou une brochette de quelque chose, mais… Je n’ai pas trop eut le temps dernièrement. Comme Seito a opté pour des trucs gras et frits, je me laisse plutôt emporter par un duo d’onigris thon-mayo et je prends deux melon pan. Si on doit partager, ce sera pour tout… Quoi que je ne sais pas s’il aime ça… On verra bien!

Je le rejoint au comptoir et dépose le tout avec ses choses pour qu’il paie.

-Est-ce que c’est correcte?? Sinon je peux enlever des choix!

Bizarrement, ça me rappelle un peu quand j’était plus petite et que je glissait des choses sur le comptoir au moment ou mes frère payaient leurs truc et du coup, il me payaient ce que je voulaient en même temps sans s’en rendre compte… Ou peut-être qu’ils s’en rendaient compte mais ne disaient mot… Peu importe. J’attends que mon sempai… Mon ami? Je crois qu’à ce stade, Seito est un ami oui. J’attends que mon ami paie et on sort.

-Merci beaucoup!! Ce n’était vraiment pas nécessaire tu sais… Je ne t’en veux pas pour la porte… Au pire, ça prouve juste que t’es plus fort que tu ne pense et de toute façon… Je suis très solide alors ça va!

Je rigole un peu.

-Mais merci… On peut se poser au parc du campus pour manger?? Ça me fais du bien d’être dehors…

Une fois convenu, on retourne au parc pour trouver un bac libre et on s’y installe. Mon estomac me tiraille justement, comme quoi un coup sur la tête ne coupe pas l’appétit ai final.

- Est-ce que tu aimes les onigris thon-mayo et les melon pan? En fait j’en ai pris deux de chaque pour qu’on en ait chacun un!

Je suis contente! Seito apprécie ce que j’ai prit. Même s’il a tout payé, ça me donne l’impression qu’on partage vraiment. C’est peut-être une façon de découvrir les choix de l’autre j’imagine. Je déballe donc mon onigris. Le plus consistant pour commencer. Je verrai bien ce dont j’aurai envie ensuite. La première bouchée me fait un bien fou. Les aventures creusent le ventre comme on dit. Je savoure. Je mange lentement. Et voilà que Seito me relance sur les vampires des bois. J’éclate un peu de rire. Sa question me surprends, mais je sais que je dis une niaiserie quand je parle deux alors je rit surtout de moi-même

-Alors… Les vampire normaux sont beau, ils peuvent parler, se fondre dans la société. Ils sont intelligent. Les vampires des bois eux, ils sont beaucoup plus mesquins. Ils n’ont pas d’intelligence, ils fonctionnent à l’instinct. Ils sont laid, petits, rapides et vraiment énervant. Sans parler qu’ils se multiplient plus vite que la peste. Vraiment, je préfère de loin un vampire normal qu’un vampire des bois et pourtant, ce sont ses derniers que l’on croise régulièrement…

Je soupire dramatiquement pour appuyer mes propos avant d’ajouter naïvement

-D’ailleurs, la plupart des gens appellent ça des moustiques….

Et tout sourire, je choppe de nouveau une bouchée de mon onigri. Je le termine avant de profiter un peu de mon ramune et de me laisser tenter par un big katsu. Je garde le melon pan pour plus tard. Ce petit moment détente se termine trop rapidement et nous devons retourner à nos occupations respectives. Je laisse alors échapper une petite blague.

-Au moins, maintenant tu pourras toujours penser à moi en voyant ton casier!!

Et c’est un au revoir. Je sais bien que la porte sera rapidement changée pour l’esthétique et l’efficacité, mais… C’est pas tous les jours qu’on déforme involontairement une porte….