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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Retour aux origines et temps de prières
début Janvier 2018 – date à déterminer
La fin d’année avait sonnée, emportant avec elle les derniers temps de vacances auxquels avaient eu le droit les étudiants et lycéens de Kobe. Le froid de l’hiver se faisait davantage ressentir, poussant les derniers sangs chauds à se couvrir d’épais manteaux eux-aussi. Mathéo avait eu 20 ans quelques jours auparavant. En France, avoir 20 ans avait une symbolique particulière. Les 18 ans signaient la majorité légale et un passage vers l’âge adulte mais les 20 ans eux faisaient de vous un adulte. Pendant longtemps la majorité fût reconnue à 20 ans au Japon, elle symbolisait ici aussi le début de l’âge adulte. Pourtant, il ne se sentait pas particulièrement changé, ni particulièrement adulte. En cette fin d’année, il était plutôt perdu.
Chaque saison apportait une avancée au cycle de la vie et Mathéo aimait particulièrement l’hiver. Non pas parce qu’il était né pendant, mais parce que l’hiver obligeait le monde à faire une pause. Il détruisait tout sur son passage et plongeait les coeurs et les corps en hibernation, poussait au ralentissement, même dans une société qui vivait à mille à l’heure comme au Japon. Chaque fin de cycle annonçait aussi le début d’un nouveau cycle. Avec la fin de l’année 2017, arrivait le début de 2018. C’était l’occasion pour tous les japonais de célébrer le nouvel an avec Hatsumôde. Contrairement à beaucoup de japonais, Mathéo ne s’était pas rendu dans les temples le 31 décembre au soir, il avait préféré attendre que les temples se désengorgent un peu. Habituellement, il faisait les premières visites des temples avec sa grand-mère, mais cette année il n’aurait pas le temps de rentrer la retrouver. Il s’était donc résigné à les faire seul. Heureusement, il avait eu la chance de croiser Momoko Inoue la veille, au détour d’un couloir. Ils avaient discuté, comme ils le faisaient souvent lorsqu’ils se tombaient dessus à l’université. Mathéo l'appréciait tout particulièrement, elle lui rappelait sa propre grand-mère.
Il lui avait fait part de son projet de visiter le temple d’Ikuta-Jinja et celle-ci avait été emballée par l’idée. Le hasard fit donc bien les choses, il ne passerait pas l'Hatsumôde seul.
Ils avaient convenu de se retrouver devant le temple, ce pourquoi il attendait patiemment à l'entrée de celui-ci. La chance leur souriait car malgré les basses températures, un grand soleil avait décidé de les accompagner également. Il ne suffisait malheureusement pas à réchauffer le corps malheureux de Mathéo qui avait voulu y aller à fond dans le traditionnel et s’était habillé en kimono pour l’occasion. Il avait adapté sa tenue à la saison, se protégeant tout de même d’une doudoune, mais l’air froid qui lui frôlait les chevilles malgré ses chaussettes épaisses et hautes le laissait légèrement grelottant. Cette attente refroidissante le poussa à se concentrer sur l'extérieur du temple, à en contempler chaque recoin.
Situé en plein centre ville, Ikuta-Jinja était l’un des temples majeurs de Kobe car il était lié à l’origine du nom de celle-ci. On lui avait dit qu’il s’agissait aussi de l’un des plus vieux sanctuaires shintô du japon et qu’il était liée à Amateratsu, la déesse du soleil. Visuellement, il n’avait rien d’extraordinaire et il était relativement petit, mais son histoire et son importance compensaient largement cela. « Bonjour, Inoue Senpai ! Comment vas-tu ? » salua poliment Mathéo lorsqu’il aperçut Momoko arriver vers lui. Il lui avait fallut du temps et quelques remontrances légères pour s'habituer à utiliser le "senpai" au lieu du "san" avec elle. « Il n’y a pas l’air d’avoir trop de monde, on a de la chance. »
- des sites utiles:
- le kimono de Mathéo:
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Janvier déjà ! Le mois de décembre était passé si rapidement pour Momoko. Elle avait eu la chance de recevoir la visite de sa famille pour les fêtes. Ils s’étaient plus que serrés dans son appartement. Elle avait donc pris quelques jours loin du campus et de sa chambre d’étudiante. Mais comme on le dit souvent toute bonne chose ont une fin et après quelques jours passés à Kobe, tout le monde avait dû repartir à sa vie quotidienne, loin de cette parenthèse enchantée.
Momoko le vivait d’autant mal qu’elle n’avait pu aller encore aller au temple pour célébrer la nouvelle année. C’est alors qu’une pure coïncidence se produisit, une de ces coïncidence magique où l’on se dit que tout de même la vie est bien faite. Elle croisa Mathéo Takahashi au détour du couloir. Ils avaient pris l’habitude de discuter un peu lorsqu’il se rencontraient et Momoko appréciait particulièrement ces moments-là. Il lui fit alors part de son envie d’aller visiter le temps d’Ikuta-Jinja. Même s’il ne lui avait pas réellement proposée, la grand-mère lui dit qu’elle pouvait l’accompagner et qu’elle se ferait une joie de fêter l’Hatsumôde avec lui.
L’entrain de notre grand-mère était redescendu d’un cran quand elle avait constaté qu’il faisait bien froid dehors. Il était hors de question pour elle de mettre son kimono afin de respecter la tradition. Elle enfila plutôt un pull et un manteau les plus chaud de sa penderie avant de se mettre en route pour le sanctuaire d’Ikuta-Jinja.
Quand elle arriva, Mathéo l’attendait déjà devant le temps. Lui n’avait visiblement pas craint le froid, ce que Momoko trouva admirable, et s’était paré d’un joli kimono qui mettait en valeur ses traits.
« Je vais bien, quoique frigorifiée… Je vois que tu as revêtu ton plus beau kimono ! Avec ce froid, je n’ai pas eu cette force, tu m’excuseras ! »
Il y avait effectivement peu de monde au temple. Ils pourraient passer un moment agréable, sans être pressés par la foule.
« Entrons, avant que tu n’attrapes froid ! » Elle ne pouvait s’empêche de le couver un peu, après tout elle était l’aînée.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Retour aux origines et temps de prière
Début janvier 2018
Le vent glacial qui se faufilait sous son kimono donnait entièrement raison à Inoue-san. Il comprenait tout à fait que celle-ci n’ait pas revêtu son plus beau kimono pour l’occasion. A vrai dire, il était même rassuré de la voir habillée chaudement. Il s’en voudrait si l’étudiante attrapait froid à cause de leur petite sortie. « A son âge, mieux vaut être prudente » pensa-t-il, bien que Mathéo s’en voulait toujours un peu lorsqu’il considérait l’âge de Momoko plus que de raison. « Tu as bien fait, Senpai... » lui répondit-il, légèrement embarrassé par son compliment tout de même. Il ne trouvait pas cette pièce des plus belles mais sa grand-mère l’adorait et il n'avait pas voulu faire la fine bouche, il n’y avait jamais assez d’occasion de porter un kimono à son goût. Il ne pouvait décemment pas se priver de l’une d’entre elles pour une question de style. Néanmoins, l’expérience était rarement agréable et il comprenait parfaitement que la majorité des japonais préféraient l’éviter autant que possible, notamment parmi les hommes. Pour autant, lui s'était toujours évertué à s'y contraindre chaque fois que cela lui était possible. Dès qu'il s'embêtait à enfiler un kimono, des images de son grand-père habillé traditionnellement lui revenaient en tête. Ainsi vêtu, il avait l’impression de lui rendre hommage, qu’il serait fier de lui. Ce sentiment valait bien l’inconfort et le froid.
Lorsqu’Inoue-san l’invita à entrer dans le temple, il acquiesça sobrement, se mettant aussitôt en marche vers le temizuya qui les attendait à l’entrée. « Encore merci de m’accompagner aujourd’hui Inoue Senpai, c’est plus agréable de visiter le temple ensemble. » osa-t-il lancer tandis qu’ils se rapprochaient du lieu de purification. Une fois devant l’eau, il attrapa l’une des louches à disposition pour ramasser un peu d’eau et troubler son reflet. Il n’avait pas besoin de s’y voir pour se rappeler de tout ce dont il avait besoin de purifier son âme et son corps… Chaque fois qu’il devait entrer dans un temple, il espérait sincèrement que le petit rituel de purification qu’on lui avait enseigné suffirait à ne pas froisser les dieux tant il savait qu’il ne pouvait être suffisant. Il se rinça d’abord la main droite puis la main gauche avant de se rincer la bouche en aspirant un peu d’eau qu’il recracha dans le bassin prévu à cet effet. Ses gestes étaient protocolaires et mécaniques mais il y prenait bien plus de plaisir que ces derniers ne pouvaient le laisser imaginer. Il rinça finalement sa louche avant de la reposer avec précaution. Désormais, il était fin près à passer le torii du temple. « Est-ce que tu pries souvent au temple ? » demanda-t-il à sa camarade, espérant ne pas être trop indiscret.
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Ils avancèrent tout deux vers le temizuya. les gestes de purification, Momoko les avait appris il y a si longtemps, lorsque petite fille elle allait prier avec s propre grand-mère. cela avait été très régulier, tellement que ses gestes devenaient presque un automatisme auquel on ne pensait plus. Sa grand-mère 'avait d'ailleurs mise en garde contre ces réflèxes qui perdaient du sens. Pour nettoyer son esprit et son corps avant de prier il fallait être pleinement concentré selon elle, sinon cela n'aurait pas l'effet escompté. C'est donc totalement absorbée qu'elle versa de l'eau sur sa main gauche, puis droite et qu'elle nettoya sa bouche pour enfin finir par nettoyer de nouveau sa main gauche et la louche.
C'est alors qu'elle se permit de répondre à la sollicitation de Mathéo :
" C'est toi que je remercie d'accepter ma présence pour ce moment important. Il est un temps ancien où j'allais chaque semaine au temple mais à l'époque je n'étais qu'une enfant qui avait du temps. Puis la vie quotidienne s'en est mêlée et aujourd'hui il est rare que je trouve le temps ou l'énergie d'y aller. Tu n'imagines pas à quel point je suis heureuse de passer ce temps avec toi. Ta sœur n'a pas pu se libérer pour venir ? C'est d'habitude un moment que l'on passe en famille.
En disant cela, elle remarqua qu'ils pouvaient d'ailleurs de loin faire penser qu'ils étaient eux-mêmes venu en famille au vu de leur grand écart d'âge.
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Début janvier 2018
Il écouta Inoue-san avec la plus grande des attentions, toujours ravi de l’entendre raconter ses fameuses anecdotes ou de lui partager de vieux souvenirs. Il se demandait souvent, lorsqu’elle l’en gratifiait, à quoi ressemblait la Inoue-san enfant puis jeune femme. Etait-elle déjà doté de tant de gentillesse et de sagesse ? Débordait-elle d’autant d’énergie au summum de sa jeunesse ? Il avait du mal à concevoir qu’elle puisse ne pas avoir été une véritable tornade tant il la trouvait désormais énergique malgré son grand âge. « Tant mieux, alors… j’en suis heureux aussi » répondit-il en inclinant légèrement la tête en guise de respect. « Mes parents sont restaurateurs… Ils sont souvent occupés, cela fait des années que nous n’avons pas été visiter un temple ensemble. » confia-t-il, la voix neutre mais le coeur maussade. A vrai dire, il n’avait pas le souvenir de l’avoir déjà fait un jour avec eux.
« J’aurais aimé venir avec ma sœur Anna, mais elle était occupée… et mon autre petite sœur, Lou, n’a jamais été une grande fan des visites aux temples, je crois. » ajouta-t-il en reprenant son chemin jusqu’à l’entrée du Haiden, marchant paisiblement à ses côtés. « Elles sont toutes les deux lycéennes, à ces âges là, je crois que la spiritualité ne les intéresse pas tellement… Elles préfèrent passer du temps avec leurs amies ou d’autres occupations.. » raconta-t-il sans laisser transparaître quoique ce soit de sa déception. « Je prierais pour elles ».
Devant l’autel, il sortit cinq yens de sa poche et s’inclina avant de faire sonner le grelot en face de lui. Pourvu que la déesse Amateratsu puisse le pardonner pour ses péchés et lui accorder tout de même sa protection… C’est un peu inquiet qu’il glissa ses yens dans le tronc. Il s’inclina ensuite deux fois puis tapa autant de fois dans ses mains avant de faire son vœux pour l’année. « S’il vous plaît, ô kami-sama. Permettez-moi de passer une bonne année, de réussir mes examens et d’être un meilleur frère pour mes sœurs. Excusez-les de ne pas être venues et accordez leur une bonne année aussi, s'il vous plait. Puissiez-vous faciliter leur réussite scolaire. Oh... et, s’il vous plaît… pardonnez-moi d’être comme je suis et aidez-moi à trouver le bon chemin afin que je puisse être heureux malgré tout… Merci beaucoup. » pensa-t-il très fort avant de s’incliner à nouveau, rejoignant la sortie, le coeur un peu lourd. Si seulement les dieux pouvaient entendre ses prières et l’aider avec lui-même. Il s’inclina une énième fois en sortant du temple et attendit sagement qu’Inoue-san termine et en sorte également. Lorsqu’elle arriva, il prit une grande inspiration, sortant de ses pensées maussades pour tenter de lui apporter une meilleure énergie. « J’espère que les dieux entendrons nos prières et réaliseront nos souhaits. Je te souhaite le meilleur pour cette année, Inoue-Senpai. »
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S’il y avait une chose pour laquelle Momoko appréciait la compagnie de Mathéo c’est bien parce que celle-ci se sentait écoutée. Il semblait toujours si attentif à ce qu’elle lui racontait. Lui, livrait sa vie par bribes, comme cette mention à ses parents restaurateurs, métier peu simple est très exigeant, surtout au niveau des horaires. « Un restaurant ? C’est passionnant même si cela doit demander bien du courage, j’espère que vous n’en avait pas trop souffert. »
« Je suis certaine que tes sœurs s’entendraient bien avec mon petit-fils ! La spiritualité n’est pas ce qui l’absorbe non plus, il est bien plus intéressé par ses jeux vidéo et sa technologie » Aujourd’hui ce que faisait sa grand-mère lui paraissait bien souvent ringard et peu digne d’intérêt, parfois elle regrettait le temps où il la suivait partout, empli d’admiration. Mais la vie était ainsi faite, les enfants grandissent et vous passez de super-héros à super-dépassé en un rien de temps.
Momoko regarda le jeune homme effectuer sa prière. Elle aimait regarder les gens au temple, cela lui apportait bien souvent une sorte d’apaisement. Il s’agissait d’un de ces moments, où l’esprit était tout entier tourné vers le dieu ou la déesse à qui s’adressait les prières et ce quelque soit son origine sociale, son âge ou son sexe.
Quand vint son tour, la grand-mère sortit une pièce de son manteau et effectua les gestes rituels. Elle avait décidé de porter ses prières à Ōkuninushi : « Je vous prie kami-sama de m’accorder encore un moment la santé, que je puisse voir ma magnifique famille grandir et s’épanouir. Protégez-les eux aussi contre la maladie. Faites que leurs désirs se concrétisent et apportez-leur bonheur et réussite » Une fois fini, elle s’inclina en sortant du temple et alla rejoindre Mathéo qui lui souhaita le meilleur pour cette année. Elle lui retourna le compliment : « Je vous souhaite à toi et à tes sœurs la réussite et l’accomplissement cette année. »
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Début janvier 2018
Mathéo joignit ses mains l’une contre l’autre et inclina légèrement la tête à l’entente des vœux de la Senpai. Cela rejoignait ce qu’il venait de demander à la déesse pour lui et ses sœurs, il espérait donc qu’un vœu supplémentaire leur attirerait davantage de miséricorde de la part d’Amateratsu. Bien qu’il s’inquiétait moins pour leur réussite scolaire que pour lui-même et sa « condition ». « Merci beaucoup, Senpai » dit-il en se remettant à marcher. « Et merci tout particulièrement de me tenir compagnie aujourd’hui » ajouta-t-il en tirant sur son kimono qui commençait à devenir un peu juste.
Tout comme sa vie, le tissu devenait trop étroit pour qu’il puisse s’y sentir encore à l’aise. La question était de savoir combien de temps il pourrait encore tenir avant que sa propre vie ne lui échappe, faute d’en avoir entravé les contours. « Dis… Inoue-senpai… Est-ce que ça t’ai déjà arrivé d’avoir l’impression que ta vie aurait pu être différente si tu avais osé être davantage toi-même à certains moments ? » il demanda à la grand-mère. Maintenant qu’ils étaient sur le retour pour sortir du temple, ses pas traînaient un peu. Il n’était pas certain de vouloir rentrer maintenant, il voulait continuer à profiter de la protection du temple.
- InvitéInvité
"Le plaisir est pour moi ! Je te renouvelle ma reconnaissance pour m'avoir accompagné"
En se dirigeant vers la sortie, Momoko sentit que Mathéo semblait tout a coup mal a l'aise. Il triturait son kimono qui semblait tout à coup bien petit pour ce grand adolescent et semblait chercher à dire quelque chose. C'est alors qu'il se lança. La grand-mère le trouva bien courageux de poser sa question, elle comprit que quelque chose de profond le perturbait :
- Je vais être honnête avec toi, il y a parfois des moments dans la vie où je me suis sentie bien coincée dans une vie étriquée. Dieu sait que j'ai aimé mon mari et mes enfants mais être une femme en campagne était parfois aliénant. Je découvre ici à Kobe une nouvelle vie et savoure une nouvelle liberté. Je ne sais ce qui te tracasse mais tu gagneras a le laisser sortir.
Elle ne pu réfréner sa curiosité et demanda : - Pourquoi donc cette question ?
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début Janvier 2018 – date à déterminer
L’honnêteté de son aînée toucha profondément Mathéo qui n’aurait soupçonné que derrière toute cette énergie et ces sourires se cachait une Momoko qui avait traversé son lot d’épreuves. Être une femme, être une mère… jamais le jeune homme ne serait en mesure de savoir ce que c’était. Il pouvait néanmoins imaginer comme la vie de campagne pour une mère de famille pouvait être aliénant. Il en avait eu quelques portraits dans ces romans qu’il aimait tant lire. De tout temps il y avait eu des hommes pour rendre honneur à ces femmes, souvent braves et battantes. La bravoure dans le regard d’une femme, cela ne s’oublie sans doute jamais.
Il pouvait aussi le concevoir : les codes et étiquettes à respecter dans un cercle restreint qui avait toujours un œil sur vous, prêt à vous juger au moindre faux pas… les difficultés de la vie, le manque de stimulation et de diversité sociale… Aurait-il supporté ? Sa sœur, Anna, lui répétait souvent que la vie des femmes était plus difficile que celle des hommes et qu’elle pouvait même en devenir intransigeante. Mathéo ne s’en rendait pas compte, il était bien trop occupé à ne pas suffoquer sous le joug de ses propres étiquettes et attentes sociales à satisfaire. Pourtant, il consentait à y croire. « Merci de partager cette confidence avec moi, Senpai... » souffla-t-il, les joues rougies par le froid. « Je… me posais seulement la question » menti-il, ne pouvant faire preuve d'autant de sincérité.
Ses épreuves, il ne pouvait malheureusement pas les partager. Elles ne finiraient pas en Happy ending comme pour Momoko-chan qui pouvait désormais profiter de sa vie citadine et étudiante. Pire… son fardeau pourrait entacher l’opinion de la grand-mère à son égard et le simple fait d’y penser lui serrait le coeur. Mieux valait ne rien dire. Il y avait des mots qu’il valait mieux enfouir. Arrivés à l’entrée du temple, Mathéo la salua, s’inclinant poliment. « Je te remercie sincèrement pour ce moment, ça m’a fait du bien de venir prier et c’est toujours un plaisir de passer du temps avec toi, senpai… Je suis désolé de ne pas pouvoir te tenir compagnie plus longtemps mais je vais devoir rentrer » avoua-t-il timidement. Il redressa la tête pour la regarder, une moue désolée aux lèvres. « … J’avoue avoir assez froid habillé comme ça. La prochaine fois, je t’inviterai à boire un thé pour me rattraper. J’aimerais bien que tu me partages tes expériences passées, si tu le veux bien. J’ai l’impression que j’aurais des choses à en apprendre » dit-il en joignant humblement les deux mains avant de se redresser. Il ne pouvait rien dire de ce qui le dévorait mais il pouvait profiter de cette amitié naissante tant qu’elle durerait.