Pluie Scintillante

Les vacances n'ont pas été de tout repos pour Evan. Ayant promis de rentrer à Londres lors des vacances scolaires, il n'était pas pour briser sa promesse dès les premières vacances de ses études au Japon... Sa mère serait sûrement venu sur place pour le ramener aux bercail de force et peut-être interdis de repartir, tout adulte responsable qu'il est pourtant... Il en a profité pour passer du temps avec sa famille mais aussi ses amis, dont un qui n'a pas manqué l'occasion pour savoir où en était ses investigations.

Ces vacances, entre la double ration de décalage horaire aller-retour, ma mère famille et les soirées avec Jamie, m'ont épuisé ! C'était top de ne plus avoir à réfléchir à si ce que je raconte est correct mais à quel prix ! Je me remets tout juste du décalage et je suis bien content de pouvoir retrouver un semblant d'énergie. La prochaine fois, je ne dirais pas oui à toutes les sorties entre potes... Surtout que dès qu'on était seul, Jamie me parlait que de Tessa afin que je lui donne le plus d'informations possibles. Je ne comprends pas son obsession alors qu'il a déjà quelqu'un mais j'ai fini par lui dire que Marshall n'était déjà plus sur le campus quand je suis arrivé. Sa réponse ? Un simple « Ah... Et elle est avec quelqu'un d'autre ? » auquel j'ai répondu que je ne savais rien malgré une rumeur au sujet d'un blond, dont les recherches n'ont pas abouties. Après, les rumeurs... Bah ça reste des rumeurs quoi ! Rien ne dis que c'est vrai et je n'avais pas que ça à faire d'espionner Tessa. Par contre, il m'a posé une question au sujet d'une étrangère brune aux yeux bleus et là, j'ai pas pu m'empêcher de rire. Qui demande un truc aussi vague à un gars qui est dans une école internationale ? Il y en a pas mal des nanas qui correspondent à ses critères et si j'ajoute les Japonaises débridées, porteuses de lentilles... Ça fait un bon paquet !

Au fil de la discussion, j'ai appris que cette étrangère est la cousine de Tessa et je n'ai pas su quoi lui répondre à part que « j'ai vu un cousin, mais pas une cousine ». À moins qu'elle ne se soit transformée en mec et qu'elle est rajeunie – car il me semble qu'il y avait eut une histoire avec une cousine en boite à Londres – Hakuren ne peut définitivement pas être cette personne.

Soudain, alors que je me dirigeais vers les dortoirs, j'entends un cri qui me sort de mes pensées et j'ai tout juste le temps de voir une forme rose tomber au sol.

« M*rde ! »

Cette forme doit être une personne au vue du cri et je ne peux pas juste faire comme si je n'avais rien vu ! Rapidement, j'arrive dans le parc et m’accroupis à côté de la demoiselle, qui s'est visiblement blessée dans sa chute.

« Hey ! Ca va ? Je t- »

Dans la précipitation, je me suis mis à parler en anglais et je me stoppe directe quand je m'en rends compte. Je souffle un coup pour tenter de rassembler mon esprit et pose les questions les plus simples que j'ai dans cette situation.

« Désolé pour l'anglais... ça va ? Je t'ai vu tomber... Rien de cassé ? »

Tenue de Evan:

Si la demoiselle ne savait pas encore si la chute avait eut un impact grave sur son corps, elle ne tarde cependant pas à l'apprendre à ses dépends... Il semble qu'un simple nettoyage ne suffira pas et cela vaut aussi pour son appareil...

Je la laisse faire son check up et observe par la même occasion l'étendue des dégâts. De là où je suis, je ne peux que voir l'état de son genou qui doit être assez douloureux malgré tout.

« Ok tant mieux, tu peux te...»

Elle se met soudainement à pleurer et je pince mes lèvres, ne sachant trop quoi dire, avant qu'elle ne parle de sa caméra... Sa caméra ? Mon regard suis le sien et j'aperçois le dis appareil visiblement en mauvais état. Elle tente de s'y déplacer mais retombe à terre dans un nouveau cri de douleur, dès la première tentative. Ça n'indique rien de bon...

« Ne bouge plus, je vais la chercher. »

Je me redresse et ramasse délicatement l'appareil, faisant attention à ne pas me couper en cas de verre brisé. Heureusement, je n'en vois pas, mais le fait que l'objectif ne soit plus rattaché à la caméra semble l'avoir fortement alarmé donc... Ça ne présage rien de bon à ses yeux visiblement. De nouveau auprès d'elle, je lui présente sa propriété avant de regarder le pied sur lequel elle c'était appuyée. Malheureusement, avec ses chaussettes, impossible de voir quoi que ce soit et... étant un homme, je me vois mal lui baisser la chaussette sans autorisations...

« C'est ta cheville qui te faisait... souffrir ? Je peux regarder ? Je suis médecin. J'étudie... »

Les mots ont du mal a sortir correctement et dans le bon ordre au vue de la situation, et j'espère ne pas avoir dis des choses trop bizarres...

tenue de Evan:

Espérer avoir été clair ne suffit pas à l'être car la demoiselle lui demande une précision. Cela dit, c'est toujours mieux que de se faire passer pour ce qu'on est pas, pour une simple maladresse de langage. Elle accepte tout de même mais Evan va vite se rendre compte que son partenaire de course n'était pas la seule anguille de l'école.

« Je suis étudiant en médecine vétérinaire, désolé de m'être mal exprimé. Je suis en troisième année actuellement et promis je connais les bases pour les êtres humains.»

La jeune femme, dont je ne connais pas le nom, accepte que je regarde sa cheville et je me place à genoux afin d'être plus stable. Il ne faudrait pas que je perde l'équilibre alors que je tiens sa cheville car ça pourrait lui faire mal ou, pire, aggraver son état.

« Je vais devoir retirer la chaussure et la chaussette, je vais y aller douce...ment... »

J'ai à peine posé mes mains sur la chaussure qu'elle a disparu de mon champ de vision. Wow ! C'est une généralité chez les Japonais l'esquive instantanée ? Il va peut-être falloir que je cherche des rapports d'études sur leur ADN car c'est peut-être génétique et je ne suis pas au courant !
Blague à part, le mouvement ne semble pas lui avoir fait le plus grand bien et elle s'excuse en replaçant sa jambe, rougissante. Si je ne devais pas rester sérieux et sujet à ce genre de choses un peu trop fréquemment, j'aurais pu la taquiner en lui disant que le rouge est assortie à sa tenue mais ce n'est pas le cas et pas vraiment le moment.

Lorsqu'elle me donne à nouveau le feu vert, je pose doucement une main à l'arrière de la chaussure afin de la maintenir, pendant que je défais minutieusement et au maximum les lacets. Il faut que l'ouverture soit la plus large possible afin de limiter les mouvements parasites lorsque je l'enlèverai.

« Je la retire... Prête jeune demoiselle ? »

Comme elle m'a l'air tendue, je préfère m'assurer qu'elle est prête et je tente de la rassurer en n'y allant pas comme un bourrin. J'attends qu'elle me dise d'y aller pour manipuler libérer lentement la cheville de sa prison, tout en tentant de lui faire penser à autre chose.

« Désolé, je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Evan. Evan O'Connor. Et toi ? »

tenue de Evan: