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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
Il était assit là, les bras tombant de lassitude, à fixer le lobe de sa machine, le regard vide. Tchak-tchak...tchak...tchak… Seul le bruit du tambour contenant son linge résonnait à ses oreilles. Il n’entendait plus que lui. Tchak...tchak...tchak. Un bruit hypnotique, caressant, qui associé à l’odeur ambiante de lessive chaude et fleurie lui donnait terriblement envie de s’endormir. Il se sentait bercé. Son corps endolori ne souhaitait plus répondre à ses demandes. Il avait beau lui ordonner de bouger, ne serait-ce que pour attraper le livre qui l’attendait sagement dans son sac et qu’il avait pris avec lui histoire de profiter du temps d’attente à la laverie pour avancer ses lectures, celui-ci refusait de se soumettre. Sans doute protestait-il encore pour avoir subit à nouveau le supplice du trajet en car de la veille. Il était rentré de Hakuba après sept longues et périlleuses heures de trajet et comme pour l’aller, cela avait été un supplice. Les gens qui parlaient trop fort pour passer le temps, ses collègues qui le sursollicitaient pour vaincre leur ennuis, tout ce temps perdu pendant lequel il aurait pu travailler… Hah… rien que d’y penser, ça le déprimait. Heureusement, tout cela n’était plus qu’un mauvais souvenir, il était enfin de retour sur le campus. Son cher campus… il n’aurait jamais cru que celui-ci lui manquerait un jour.
Il jeta un coup d’œil paresseux aux deux autres personnes autour de lui. Un garçon en train de plier ses caleçons – et il ne savait pas s’il devait trouver ça sexy ou trop ennuyant à vivre pour un samedi matin – et une fille blonde dont il se demandait s’il ne l’avait pas déjà croisé quelque part. Chacun respectait le silence des autres, c’était agréable pour une fois. Il bailla un grand coup, la main devant la bouche pour cacher son méfait et se redressa sur sa chaise en plastique, c’est à dire très inconfortable. Il n’arrivait toujours pas à savoir s’il avait apprécié ses vacances à Hakuba. Ce n’était sans doute pas le moment d’y penser mais le vide ambiant dans sa boite crânienne criait à l’agonie. Devait-il s’inquiéter de ses indécisions et de ses doutes ? N’importe quel garçon de son âge aurait dû se réjouir d’un tel voyage, d’autant plus qu’il y avait été avec plusieurs de ses camarades… Alors, pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas trancher la question ? D’un côté, il avait aimé se retrouver à la montagne, il avait aimé retrouver les sensations du ski et certaines activités lui avaient plu. Il avait notamment adoré les chiens de traîneaux. Mais, d’un autre côté : il s’était disputé avec sa sœur Lou, il n’avait pas eu une minute à lui pour travailler et s’était senti surmené. Ce qui était étonnant pour un type qui passait des journées entières à étudier et ce jusqu’à une heure du matin. Parfois, il avait réellement du mal à se comprendre.
Sa machine affichait « 00:30 » alors il attrapa finalement son livre. Une demie heure supplémentaire à comater, il n’y survivrait certainement pas. L’homme aux caleçons quitta la salle avec son linge propre et sec. Désormais, ils n’étaient plus que deux. Cela dit, rien de choquant pour un samedi matin. Il n’arrivait pas à savoir s’ils étaient deux courageux ou deux malheureux pour avoir eu l’idée de venir faire leur machine si tôt en week end. Ah… D’ailleurs, maintenant qu’il y pensait, peut-être avait-il vu cette jeune femme pendant son voyage à Hakuba ? Le doute demeurait, il n’avait pas assez prêté attention aux gens qu’il ne connaissait pas là bas. Il finit par réussir à se plonger dans sa lecture mais en sortie rapidement, gêné par une plus forte odeur de lessive. Ses yeux quittèrent les pages froides de son livre pour en chercher l’origine et s’écarquillèrent en apercevant les dégâts. Le hublot d’une des machines était tant recouverte de mousse que l’on ne pouvait plus en voir l’intérieur et celle-ci commençait déjà à s’extirper de là, dégoulinant par tous les pores de la portière. A peine eut-il réalisé ce qui était en train de se passer que déjà de la mousse semblait sortir par tous les trous ou feintes possibles de l’appareil. Il se leva d’un bon, lâchant son livre sur son siège pour tenter de l’arrêter. La machine fût plus rapide que lui et se bloqua. Un petit voyant orange se mis à clignoter. En général, un tel voyant ne présageait rien de bon. « Euh… Excuse-moi… Je... » interpella-t-il la jeune femme avec décontenance. « Je crois qu’il y a un problème avec ta machine ». Malgré l’arrêt de celle-ci, de la mousse continuait de s’échapper sur le sol.
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-102
❖ Arrivé(e) en : Début Décembre 2017
Je suis arrivée de peine et de misère à la laverie. On est revenu hier du voyage. J’sais pas comment que je me sens. Pas super. Genre j’suis fatiguée… Ce ne devait pas être reposant ? Ouais, mais pas tant finalement. Je pense que le retour en autobus m’a tué. Ouais, j’ai dormi une partie du trajet, mais… Euh… Pas tant non plus. Je n’aime pas dormir dans les transports. Tout ça pour dire que je suis dead à l’intérieur et je me suis dit que ce serait une merveilleuse idée de faire mon lavage assez tôt. Je retournerais siester un peu plus tard.
J’avais mis mon cadran à une heure un peu indécente pour quand t’es en vac, pis je m’étais levée de peine et de misère. Je voulais aller tôt à la laverie pour me débarrasser de cette tâche ingrate. Je ne suis pas encore certaine de mes plans pour ce soir. Probablement que je vais aller « défoncer » l’année chez ma tante… Si elle veut bien de moi – en priant pour que mon cousin ne vienne pas me gosser à l’infini et me narguer comme quoi je suis retournée à Kobe, parce que lui, il est épanoui ailleurs finalement. Bref. Mon couz’ m’énerve. –
Finalement, je me suis posée à la laverie, les yeux dans la graisse de bine et un peu machinalement, sans trop penser à ce que je fais. Une fois les vêtements dans la machine à laver j’ai un moment de doute. Est-ce que j’ai mis du savon ? J’sais plus. Me semble que non… Je n’ai pas souvenir que je l’ai fait… Je regarde la mixture d’eau et de vêtements… J’arrive pas à savoir. Bon, on va en remettre un peu… Un peu trop par accident. J’ai ÉCHAPPÉ (pour de vrai) un peu de savon et voilà qu’il y en a un peu trop. Ce ne sera pas la fin du monde… Non ?
On se croise les doigts.
Bref.
La machine est partie avec mes vêtements et voilà que je me pose. J’attrape mon téléphone et mes écouteurs. Je mets mes écouteurs sur ma tête et je me plonge dans les Internets. Je fais un tour sur l’un de mes forums – calmez-vous, j’en ai seulement deux, sauf que j’ai 15 rps en cours. – Je me mets à pianoter sur mon téléphone, en train d’écrire un de mes rps – j’avais mis une absence le temps du voyage, parce que je savais que je n’aurais pas le temps. Bref. Je commence une réponse, avec du lofi dans mes oreilles pour me concentrer…
Jusqu’à ce qu’un garçon vienne me parler. Je retire rapidement un écouteur pour écouter ce qu’il me dit.
Un problème avec ma machine !?
Quoi !?
MAAAAARDE. CACA DE BOUETTE DE MAAAARDE ! ESTIIIIII !
- Oh non ! Non, non, non, non !
Je me mets à dire des gros mots dans toutes les langues, surtout des sacres québécois. Ça me fait du bien, mais ça m’aide pas à trouver une solution à ce problème. Je lâche mes objets électroniques et ma face dit clairement au dude qui vient de me parler que je PANIQUE. J’ai pas envie de perdre mes beaux vêtements, mais si on ne se fait pas de quoi… J’dis on, mais si JE ne fais pas de quoi, ça va être la catastrophe. J’avais même pas remarqué que la machine a arrêté.
- Euh… Euh… Euh… Comment on fait pour arrêter ça !?
BREF. HALP.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
Il s’était attendu à une telle réaction. S’il était vrai que la panique ne résolvait jamais rien, il était en revanche bien moins facile de ne pas y céder. Il laissa à la pauvre fille le temps d’enregistrer l’information et le loisir de balancer ce qui lui sembla être un tas d’insultes (des quelques mots qu’il avait reconnu en anglais et en français). Elle finit par s'en remettre à lui, comme il avait pu s'y attendre également. Il supposait qu'on attendait d'un homme qu'il sache gérer ce genre de situation. Bien qu'à vrai dire, il ne savait pas non plus comment l'arranger. « Elle s’est mis en pause, je crois. Il y a un voyant orange d’allumé et elle ne fait plus de bruit. » commença-t-il par la rassurer. Les filles aimaient être rassurées, non ? « Le problème… c’est que la mousse déborde quand même. » commenta-t-il tout de même par la force des choses, jetant un œil à l’épaisse marre blanche qui s’étalait sur le sol. Il contourna sa camarade pour aller jeter un œil aux feuilles accrochées par-ci par là aux murs. Peut-être y avait-il un numéro à appeler en cas de problème ?
« Ah », lâcha-t-il en trouvant l’information. Sans davantage d’explications, il fit marche arrière pour récupérer son téléphone portable et revint composer le numéro devant la feuille qui les sauverait sans doute. Après quelques secondes d'attente sous le slogan de l'entreprise digne d'un air de J-pop, il finit par avoir quelqu'un au bout du fil. « Bonjour, je m’appelle Mathéo Takahashi, je suis étudiant à l’université de Kobe. Je suis actuellement dans la laverie du campus et une camarade a un problème avec sa machine. Votre numéro était affiché à l’intérieur… Est-ce que vous sauriez nous aider, s’il-vous-plaît ? » demanda-t-il. L'homme de l'autre côté de la ligne l'accueillit mécaniquement, récitant ses questions comme l'on réciterait un bon protocole. Mathéo en profita pour se tourner vers la jeune femme, levant le pouce en l’air pour lui signifier que c’était le bon numéro. « … Oui, c’est la bonne adresse. Je vous remercie…. Eh bien… hum… je ne sais pas vraiment… Un voyant orange s’est allumé et il me semble que la machine est à l’arrêt. Il y a beaucoup de mousse qui sort de la portière. » Il attendit quelques secondes silencieusement avant de continuer, visiblement embarrassé. « C’est… possible, oui. Mais je n’en suis pas certain…. Oui, je vois, d’accord... Ce ne sera pas possible avant ? Ah… d’accord… je comprends. Est-ce que je dois prévenir quelqu’un du campus ?… D’accord, je vous remercie. Je lui expliquerais, je vous remercie, vraiment... Au revoir. »
Il eut un temps d’hésitation avant de faire la synthèse de sa conversation à la malheureuse. « Ils s’occupent de tout, ne t’en fais pas. La personne au téléphone pense que c’est peut-être simplement un problème de lessive » amorça-t-il, tachant de ne pas la heurter en lui jetant la pierre. La lessive était une coupable plus facile à accuser. « ou un problème technique… », il ajouta, pourtant peu convaincu. Elle avait mis trop de lessive, c’était quasiment certain. La mousse qui les narguait depuis le sol l’accusait solennellement. «Ils conseillent de ne pas toucher à quoique ce soit... Un dépanneur va venir voir… mais, ça ne sera pas avant demain. Tous leurs agents sont occupés pour la journée. Désolé. » avoua-t-il, désolé pour elle. Puis, il ajouta, avant qu’elle ne puisse s’emparer de l’espace pour cracher son désespoir : « Il est possible que tes vêtements s’abîment s’ils restent de l’eau… Tu as une assurance, ou quelque chose qui pourrait les couvrir ?… Apparemment, ni l'entreprise ni le constructeur ne peuvent être tenus pour responsables…».
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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Et les paroles du dude n’ont rien pour m’aider. « Elle s’est mise en pause, je crois. » No sh*t Sherlock. J’avais pas remarqué. Tu m’apprends vraiment quelque chose en ce moment. Comme que je n’avais pas remarqué le voyant orange. TOUT. VA. PARFAITEMENT. BIEN.
Clairement, ce gars-là, c’est pas le pogo le plus dégelé de la boîte. OUI JE VOIS BIEN QUE LA MOUSSE CONTINUE DE MOUSSER. QU’EST-CE QUE TU VEUX QUE JE FASSE POUR QUE ÇA ARRÊTE !? Y’a rien qui peut être fait, tabanark. OUAIS JE SACRE. Je suis en colère, je suis désespérée, ça me fait tellement suer – pour rester un minimum poli –.
Ok.
On va se calmer.
Je ferme les yeux un moment. L’autre, il est parti faire autre chose. Ok. C’est bon, je vais m’arranger toute seule. Une grande inspiration. Une deuxième. Imagine que tu es en train de taper sur l’autre qui t’a fait du mal si souvent.
Ok.
Ça va un peu mieux.
Je rouvre les yeux pour regarder autour de moi. Avec quoi je peux nettoyer de la mousse ? Mmh. Habituellement l’eau froide, ça peut aider. Ouais. Il faudrait peut-être une serpillère et un sceau d’eau… Peut-être que c’est ça la solution. Mais pour ça, il faudrait que je trouve un concierge.
Je jette un bref coup d’œil à l’autre. Il est au téléphone. Ah bah. Il est en train d’expliquer le problème de la machine à quelqu’un. Ok ? Est-ce que ça va aider ? Aucune criss d’idée. Tout ce que je peux comprendre de sa conversation, à part qu’il a expliquer le problème, c’est qu’un dude ou une dudette va passer, on ne sait pas quand pis que ça pas l’air super.
UNE MAUVAISE NOUVELLE. YAY. Va-y crache le morceau. Rendu là où on est…
OK. J’ai le choix entre un problème de lessive ou un problème technique. GÉ. NI. AL.
En gros, c’est de la marde. Ouais. Il « s’occupe de tout » sauf à partir de demain. Parce que maintenant, ce n’est pas une option, parce qu’il y a trop de gens occupé avec leurs problèmes de machine. J’ai encore plus envie de sacrer. J’écoute le dude, mais sans grand intérêt.
Y’a rien qui pourra me réconforter. Et ses semblant de solutions ne m’aident pas du tout.
………………
J’sais-tu ? Ben non, je ne sais pas. J’ai aucune idée de si j’ai une assurance pour des vêtements qui sont restés pris dans une machine à laver parce que des gens ne savent pas faire des objets qui fonctionnent bien et que c’est nous qui doivent écoper pour une telle chose.
J’en peux plus. C’est vraiment un matin horrible. J’ai mon nez qui me pique, je sens les larmes monter à mes yeux. Des larmes qui coulent. Je fais dos au dude parce que j’ai pas envie qu’il me voit pleurer et ne pas gérer mes émotions en ce moment. Je fais mon gros possible pour lui répondre… Mais ça vient assez sèchement.
- J’sais pas ça moi. J’veux dire, personne ne s’attend à ce que ses vêtements restent pogner dans une machine de même.
J’en perds presque mon japonais. Quand j’ai les émotions qui me submergent de cette façon, difficile d’y aller avec la troisième langue que j’ai apprise. Je commence à faire les cents pas dans la pièce, évitant bien soigneusement de regarder le gars.
- J’vais m’en occuper. Ouais. J’vais aller chercher un linge, un sceau, une serpillère. De quoi là. J’en vois pas ici.
En même temps, difficile de voir avec mon regard inondé de larmes. Je m’empresse d’essuyer mes yeux avec la manche de mon chandail, question de me redonner un peu de contenance.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
Mathéo était un jeune homme plein de qualités. Seulement, le pouvoir de réconforter une femme en détresse n’en faisait pas partie. Il se trouva fort embêté en recevant la réponse de sa camarade. Bien que le ton avec lequel elle lui répondu lui parut aussi sec que des biscuits premiers prix, il fût prit de pitié pour elle. Il cherchait à l’aider du mieux qu’il le pouvait mais il n’était pas très effectif, il la comprenait. Lui aussi aurait souhaité un meilleur héro à portée de main. D'ailleurs, il ne se sentait pas très héroïque, posé là, tout penaud, ne sachant quoi faire de lui-même. Pour couronner le tout, il avait la sensation que sa demoiselle en détresse était sur le point de pleurer et ça c’était mauvais signe. Il savait encore moins comment gérer une fille en pleurs. Il avait bien plus souvent été la source de leurs larmes qu’un bon mouchoir. « Ce n’est que des vêtements... » pensa-t-il timidement. Ce n’était pas bien marrant et peut-être même qu’elle n’avait pas les moyens de se racheter autant de pièces s'ils étaient réellement fichus, mais ce n’était pas la fin du monde non plus, pas vrai ? Elle devait bien en avoir d'autres… Enfin… Il n’en était plus si sûr en la voyant sombrer dans la tristesse et l’angoisse.
Il pensa à sa sœur, Anna. Si cette dernière s’était trouvé dans la même situation, elle aurait sans doute vécu un jour bien dramatique elle aussi. Cette pensée chassa les quelques traces de son incompréhension et de ses jugements. Il ne pouvait décemment pas laisser cette pauvre fille dans cet état, ni fuir en se déchargeant de toute responsabilité. Certes, il n’y était absolument pour rien. Plus encore, cela ne le regardait pas le moins du monde. Sa machine ne semblait avoir aucun dysfonctionnement et il pouvait encore s’échapper et s’épargner une matinée davantage préoccupante et désagréable. Il y pensa, sérieusement même, mais ne put s’y résigner. Il était devant sa peine, il ne pouvait pas l’ignorer…
« Je vais t’aider… A deux, on va bien finir par trouver une solution... » tenta-t-il de l’apaiser, peu convaincu lui-même par ses propos. Zero fois deux faisait toujours zéro, il ne voyait vraiment pas en quoi il serait plus utile qu’elle… mais maintenant qu’il s’était engouffré dans l’affaire et voyait son état, il ne pouvait décemment pas l’abandonner à son sort. Il prit une grande inspiration et rassembla un peu de courage. C’est néanmoins franchement désespéré qu’il balaya la pièce du regard. Il n’y avait pas grand-chose pour les aider. « Je vais regarder ce qu’on peut trouver dans le placard » annonça-t-il, comme pour lui assurer qu’il prenait les choses en mains, s’élançant à la rencontre d’une petite porte qui se faisait discrète jusque là. Il n’était pas tout à fait sûr qu’il s’agissait là d’un placard, ni même qu’elle puisse être ouverte, mais il devait tenter le tout pour le tout.
La bonne nouvelle, c’est que par chance la porte était déverrouillée. Il s’agissait d’ailleurs bel et bien d’un placard et il y trouva tout ce dont il avait besoin pour nettoyer. La mauvaise nouvelle, c’est que les deux étagères sur lesquels reposaient ustensiles de ménage, produits en stocks et autres joyeusetés cédèrent dès qu’il tenta d’en attraper quelque chose. Ce fût d’abord l’étagère la plus haute qui lui dit poliment d’aller se faire voir. Elle lâcha sur celle du dessous l’ensemble de son contenu, dont la moitié tenta de le tuer au passage. Puis, ce fût au tour de la deuxième, qui céda sous le poids de tout ce bazar, leur offrant un concert de vacarme.
Heureusement, il eut le réflexe de s’éloigner suffisamment loin pour ne pas risquer d’y perdre ses pieds. Malheureusement, il venait d’empirer la situation. Il poussa un lourd soupire « Désolé… Je. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, j’ai juste attrapé une bassine et… » « et on s’en fout » pensa-t-il très fort pour lui-même. Franchement, quel rois de la casse il faisait ! Le pire des zéros ! « Je vais ramasser, c’est rien ! » s’empressa-t-il de la rassurer en se précipitant à l’intérieur pour commencer à déblayer l’étagère du bas. « Euh, j’ai une serpillière, si tu veux… ? » il lui proposa la dite serpillière en sortant la tête du placard. Il avait l’air aussi frais qu’elle.
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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C’est tout ce qu’elle mérite cette fichue machine pas fine.
- D’acc…
J’aimerais être convaincue, mais c’est vraiment difficile. Je manque to.ta.le.ment d’enthousiasme. Mais au moins, nettoyer ça va nous faire quelque chose. J’sais pas. J’sais pas si on va être capable de trouver une solution. Je ne vois pas ce qu’on peut faire, mis à part… Juste attendre qu’on meure. Le dude va regarder dans le placard, pendant que je travaille méga fort pour sécher toutes mes larmes. Je sais bien que ce n’est pas en pleurant que je vais résoudre mon problème. Sauf que ça reste quand même plus fort que moi.
Je prends une grande respiration. Calmos potatos…
Sauf que je manque de mourir lorsque… Qu’est-ce qui se passe !? Je regarde le dude qui a seulement genre… à peu près ouvert le placard et tout a décidé de crisser son camp à terre. Je reste un peu bouche bée sur le moment. J’ai mal pour lui.
- T’es tu correct !?, lui demandai-je dans un japonais plus que dégueulasse, mais qui montrait bien mon inquiétude pour lui.
J’finis par rajouter, pratiquement plus pour moi-même que pour lui :
- ‘Faut croire que la chance nous a abandonné aujourd’hui.
Je ne peux pas m’empêcher de faire la moue. Ça me gosse tellement ce genre de journée. Tout ce que j’ai envie de faire dans l’immédiat, c’est de me réveiller de ce cauchemar ou encore tout simplement retourner me coucher. Je trouve que la deuxième solution semble la plus probable parce que bon… Je ne suis clairement pas en train de rêver, malheureusement.
- Euh oui. Mais laisse-moi au moins te donner un coup de main avec l’étagère. De toute façon, on en a pour un moment ici.
En voyant la tête déconfite de mon compagnon d’infortune, je ne peux pas m’empêcher d’avoir un petit rire. C’est comme trop pour moi toute cette tension. Bien sûr que je n’aime pas l’idée de devoir refaire ma garde-robe à cause d’une stupide machine à laver qui ne veut pas fonctionner et que le réparateur ne peut pas venir avant demain, ce qui va péter toutes mes affaires qui y sont présentement. Mais ça, avec la machine, avec nos tronches de dudes pas réveiller… Ça fait un peu relâcher toute la tension que j’ai en ce moment.
- S’cuse, on est tellement au bout de nos vies avec ce qui se passe ce matin. J’me moque pas méchamment, promis.
Tant que je ne sais pas comment on se ramasse enfermés dans le placard, tout devrait un peu mieux aller… Un peu. Parce que je me dis jamais deux sans trois. Je me questionne juste à savoir qu’est-ce que sera notre prochain problème.
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Samedi 31 décembre
Lorsque l’étudiante lui proposa de l’aider à réparer et ranger l’étagère qu’il venait de casser, Mathéo ne put s’empêcher de ressentir un soulagement coupable. Malgré sa bonne volonté, il était lui même dépité face aux événements. D’un côté, il ne voulait pas laisser sa camarade dans l’embarras, d’un autre il n’avait réellement pas envie de perdre une heure de plus ici. D’autant plus après avoir passé des vacances si éreintantes, muni d’un copilote défectueux tel que son corps courbaturé et alors qu’il n’aurait eu qu’à attendre quelques dizaines de minutes pour que sa propre machine se termine et qu’il puisse filer hors des bras assoupissants de la laverie. Pour autant, il ne put s’empêcher d’en dire l’inverse ; la politesse l’obligeant. « Tu n’es pas obligé de m’ai- » commença-t-il avant d’être interrompu par le rire de l’étudiante. Est-ce… qu’elle se moquait de lui ? D’après ses dires, il s’agissait plutôt d’un craquage de nerfs. « … Il n’y a pas de problème… Je comprends, c’est une drôle de matinée... » finit-il par répondre, en passant nerveusement sa main dans ses cheveux, un sourire à peine esquissé sur les lèvres. Mieux valait en rire qu’en pleurer… cependant, il était bien trop au bout de sa vie pour avoir envie d’en rire le concernant. Heureusement, le rire de sa camarade le contamina suffisamment pour qu’il ne puisse passer pour le pince-sans-rire qu’il était. Elle finit par lui arracher un petit rire tandis qu’il lui laissait une place dans le placard pour venir l’aider avec l’étagère. Tant pis pour la politesse, à deux ils iraient définitivement plus vite. « Je m’appelle Mathéo Takahashi, au fait… Je suis étudiant en première littéraire. Et toi ? » demanda-t-il en terminant de dégager l’étagère du dessus pour la remettre en place. Il prit un instant pour regarder l’ampleur des dégâts, rien de grave heureusement « Finalement… c’est peut-être mieux que ça se soit cassé la figure avec moi, ça aurait pu être dangereux… On va faire l’inverse de ce qui était fait en mettant les produits ménagers en bas et en ne laissant que ce qui est plus léger sur celle du haut. Ça devrait mieux tenir comme ça » lança-t-il en désignant les produits du doigt. Aussitôt dit, il commença à ranger. Plus vite ils s’y mettaient, plus vite ils en sortiraient.
A mesure qu’ils purent déblayer le sol, ils dégagèrent par la même occasion la porte du placard qui se referma sur eux en toute discrétion. Mathéo ne s’en inquiéta pas le moins du monde, concentré sur sa tâche. D’autant plus qu’à deux, ils redoublèrent d’efficacité, pliant l’affaire en une dizaine de minutes. Une fois le tout en ordre, il poussa un petit soupire de soulagement. «Une bonne chose de faite… on va pouvoir ramasser la mousse maintenant » conclut-il d’un air satisfait, pivotant pour attraper le seau qui allait avec la serpillière que l’étudiante avait à côté d’elle. « Tu crois qu’il y a beaucoup d’eau dans ta machine ?… Vu qu’on est bon pour nettoyer, on pourrait peut-être essayer de trouver une solution pour l’ouvrir tout de même ? » demanda-t-il pour faire la conversation, après lui avoir imposé le silence du rangement. Il tourna les talons, ouvrant la porte avec son élan, mais seul son corps s’avança, se rapprochant dangereusement de celle-ci sans qu’elle ne daigne bouger d’un poil. « … Bon sang » lâcha-t-il en français sur le coup de la frustration. Impossible… ça ne pouvait pas… ils ne pouvaient pas… Ce n’était pas possible qu’ils soient si malchanceux en si peu de temps ! Il tenta de forcer un peu sur la porte pour l’obliger à leur ouvrir le passage mais rien n’y fit. « Je crois… qu’on est coincés » soupira-t-il en laissant son front cogner contre celle-ci avec désespoir. Il commençait à croire qu'elle était maudite.
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
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- Moi c’est Emma Walker ! Enchantée ! Moi aussi je suis étudiante en première de littéraire. Tu étudies quoi ? Moi c’est Histoire-géo ma principale ! Après c’est un peu du n’importe quoi pour mes secondaires je dois dire.
Je suis quand même curieuse de savoir ce qu’il peut bien étudier ce Takahashi ! Je ne peux pas m’empêcher de jeter un coup d’œil en sa direction pour savoir, juste avec son look et tout ce que cela pourrait bien me révéler. La réalité est toute autre en même temps… En fait, j’en ai aucune idée, tout simplement. C’est difficile de deviner comme ça. Pour ne pas avoir l’air de la fille qui examine beaucoup trop intensément les êtres humains, ce qui pourrait rendre ça assez malaisant, je me remets au boulot sous les conseils de Takahashi. Mettre les produits dangereux dans le bas plutôt que dans le haut, ça me semble une excellente idée. Ça va éviter aux prochains qui voudront bien ouvrir ce petit local de ne peut-être pas mourir à cause d’un produit beaucoup trop lourd sur une tablette beaucoup trop fragile.
Allez hop! On a autre chose à faire que prendre 10000 ans pour régler ce problème. Je ne perds pas trop de temps pour donner un coup de main à ce dude. Je me mets dans le placard afin de faciliter un peu le travail, on y va rondement. J’aime bien quand c’est vite fait, mais bien fait. Comme c’est le cas en ce moment. Ce serait beaucoup moins agréable de gérer le tout, toute seule. Au moins j’ai un compagnon d’infortune avec moi. En vrai, il pourrait me laisser me débrouiller seule… Je ne serais pas contente, mais je comprendrais qu’il a clairement beaucoup d’autres choses à faire. En tout cas.
Une fois le tout terminé, je suis quand même contente. Ça a bien été. On peut maintenant sortir de cet endroit…
- Mmmh… Je crois qu’elle était environ à la moitié de la cuve… Mais pas certaine.
Pour ce qui est d’ouvrir la porte. Je ne sais pas ce qui pourrait être une bonne idée.
Sauf que… La porte s’est refermée. En temps normal, ça n’aurait pas été un problème. Cependant, c’est beaucoup plus problématique cette fois-ci. Je comprends rapidement qu’il y a un problème, notant à moitié dans ma tête que Takahashi s’est exprimé en français. Mon cerveau l’a compris sans qu’il y ait besoin d’en parler. Et de toute façon, le soulever à ce moment, ce ne serait pas ce qu’il y aurait de plus important.
On a tellement d’autres choses de plus importantes à faire. Je dois avouer que lorsque mon compagnon de placard me dit que nous sommes coincés… J’suis choquée. Je ne sais pas quoi en penser. J’ai l’impression que tout mon corps veut lâcher en ce moment. J’ai l’impression que l’univers me maudit pour une raison stupide que j’ignore encore pour l’instant.
OK. Non mais j’en ai marre ! C’est vraiment le bout de la marde en ce moment toute cet avant-midi de lavage perdu, des produits qui manquent de nous tuer, maintenant cette ESTI DE TABARNAK DE PORTE QUI VEUT PAS S’OUVRIR.
Je prends une GRAAAAAAAAAAANDE inspiration, tâchant de garder un semblant de calme – ce que je n’ai PAS DU TOUT en ce moment – et je dis à Takahashi :
- Tasse-toi, s’il te plaît.
Enfin, on n’a pas tant d’espace, mais je m’en fiche complètement. C’est soit que j’essaie un truc, soit je pète un câble et je préfère de loin la première option. Je donne un coup de pied dans la porte, fermant les yeux au passage, ça me fait quand même un peu peur…
J’ai peur d’avoir mal.
Oui, on pourrait juste crier à l’aider… Mais j’aimerais bien qu’il n’y ait personne qui nous voit dans ce placard… Ça pourrait s’imaginer des choses… Sauf que… Bien évidemment, je rate mon coup, ou je ne frappe pas assez fort.
BREF. J’ÉCHOUE COMME UN CACA. Je ne peux pas pousser un léger cri de douleur. Rien de casser, juste que le choc m’a fait quand même mal.
- [color:9a8b=#AC256D ]ESTI DE TABARNAK, J’HAÏS TOUTE.
J’ai légèrement les larmes aux yeux. Je me sens incapable de rien. Je tente, malgré la douleur, un autre coup de pied. Puis un troisième. C’est à ce moment que la porte finit par céder et ENFIN OUVRIR. Je manque de tomber à cause de la surprise et de l’élan, mais je tiens bon.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
Il jeta un regard choqué sur Emma tandis que celle-ci frappait la porte de toute la force que pouvait générer l’une de ses jambes. « … A-Attends, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution » tenta-t-il de la raisonner en vain. Après la machine en panne, le placard tueur et l’emprisonnement, il ne leur manquait plus qu’une expulsion pour destruction d’un bien matériel du campus ! « Tu vas te faire mal… ! » souleva-t-il en l’observant s’acharner, complètement paniqué devant le fait accomplit. Qu’était-il censé faire pour l’arrêter ? Comment pouvait-il réussir à les faire sortir sans blessure ? Aaaaaah, quelle journée maudite ! Il se passerait également d’un séjour à l’hôpital si cela lui été possible ! Or, Emma lui semblait prête à perdre une jambe pour retrouver l’air parfumé de la laverie. Quelle misère… Il se retrouvait sur le côté, incapable de faire quoique ce soit pour l’arrêter, pétrifié à l’idée qu’elle puisse se faire mal ou attirer un surveillant qui assurément n’en aurait rien à faire de savoir qu’ils étaient enfermés. Il était aussi inutile qu’une huître à une course de chevaux, c'était pitoyable !
La porte finit par céder, sans qu’il ne sache si elle eut pitié d’eux, si Emma avait finit par y mettre la juste force où si celle-ci s’était ouverte pour ne plus entendre l’étrange pseudo-français qu’elle semblait lâcher lorsqu’elle était en colère. Etait-ce un dialecte ou du… québécois ? Il s’empressa de la retenir par le bras lorsqu’elle manqua de tomber sous la fourberie de la porte. « Est-ce que ça va ?… Tu ne t’es pas fait mal ? » lui demanda-t-il, véritablement inquiet. Cette jeune femme portait assurément la poisse mais ce n’était pas une raison pour la laisser s’amputer d’une jambe ou se briser les os. « … On dirait qu’on est sauvé, en tout cas… Merci… je crois. ». Il jeta un coup d'oeil à la porte, espérant qu'elle n'ait pas trop de dégats non plus...
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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Je suis contente qu’on peut finalement respirer de l’air un peu plus frais. Enfin, ce n’est plus l’air de placard. On est en vie, on n’est plus coincé et j’ai juste failli mourir parce que Takahashi a pensé intelligemment en me retenant par le bras lorsque la porte s’est ouverte… Porte que je n’ai jamais vu ouverte. Je prends le temps de prendre quelques bonnes respirations avant de lui répondre :
- Un peu mal au pied, mais je devrais survivre. Rien de casser. Je n’ai pas l’impression que j’ai perdu ma jambe ou quoi que ce soit.
Je me permets de le remercier également. S’il me dit merci pour avoir « ouvert » la porte, moi je me permets de le remercie pour m’avoir empêcher de mourir.
- Merci de m’avoir rattrapé. Si tu n’avais pas été là, je pense que je me serais plantée vraiment solide.
Pis dire bonjour au sol n’était pas dans mes options aujourd’hui. Je voulais seulement qu’on sorte de ce placard de marde. Il me remercie d’avoir « ouvrir la porte ». J’ai un petit sourire en mode « ce n’était rien » ou encore c’était surtout parce qu’on n’avait pas vraiment le choix.
- Euuuuuh… On était rendu où…
Je ne sais plus trop, je dois vraiment admettre. Je réajuste légèrement mes cheveux pour me donner contenance, tout en réfléchissant. Mon regard se pose à nouveau sur les machines à laver.
- Ah… ouais…
Ça.
J’ai envie de sortir encore des gros mots. Parce que ça fait beaucoup de maux. Ça me fatigue tout ça. J’ai encore envie d’hurler, mais je me suis un peu calmé. Je crois que me défouler contre la porte ça m’a grandement aidé. Je me dis aussi que si jamais la porte ne s’ouvre pas, je pourrais peut-être tenter de lui donner quelques coups de pieds.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
« Je t’en prie » lui répondit-il en la relâchant. Il suivit son regard pour poser le sien au même endroit qu’elle, observant avec déconvenue la machine à l’origine de tous leurs maux. Si on lui avait dit qu’un jour il aurait à se battre avec une machine à laver, il n’y aurait jamais cru. Dans le silence provisoire offert par leur désespoir commun la laverie paraissait presque apaisante, laissant l’ambiance dénoter avec leur état chaotique. Le bruit des tambours tournant tranquillement autour d’eux avait quelque chose de relaxant. L’odeur de lessive apaisait, elle, leurs sens et s’ils oubliaient les événements désastreux qui commençaient à s’accumuler, la chaleur de la pièce les laisserait sans doute s’assoupir de bien-être.
Mathéo soupira. Il aurait presque pu roupiller le temps que son linge se lave. Au lieu de cela, il se retrouvait devant cette boite en métal prise en otage par une mousse épaisse et odorante. Vraiment, il ne se le demanderait jamais assez : qu'avait-il bien pu faire aux dieux pour mériter une matinée pareil ? « On devrait l’ouvrir, on n’est plus à cela près. » émit-il à la jeune femme, le ton sérieux. Il alla s'’accroupir devant le hublot de la machine infernale, les baskets dans la mousse. Impossible d’y voir autre chose que le nuage blanc à l’intérieur. « Il y avait des serpillières dans le placard, Si on met de quoi éponger au sol, ça devrait aller. » conclut-il, peu convaincu mais il fallait bien tenter quelque chose. « Je m’occupe de l’ouvrir » proposa-t-il. Mieux valait éviter de laisser à Emma le loisir de maltraiter une autre porte. Il la laissa aller chercher de quoi protéger autant que possible le sol, pianotant sur les options de la machine pour tenter de trouver comment la déverrouiller. Heureusement, il trouva facilement de quoi ouvrir la boite de pandore. Après avoir activé le déverrouillage, il jeta un œil nerveux sur Emma. « Ok… 1, 2, 3... » compta-t-il, prenant une grande inspiration avant de commettre la pire erreur de la matinée. En s’ouvrant, l’eau toujours bien présente dans la machine se déversa en grande partie sur ses genoux, l’aspergeant malgré l’intelligent réflexe qui le poussa à se relever et reculer. Il n’eut pas l’occasion de tenter de refermer le hublot, l’eau et la mousse avaient déjà envahit la pièce. « C’est… » Il en perdit ses mots. Les mains humides et le pantalon trempé, il s’observa d’un œil dépité. Il ne lui manquait plus que ça, vraiment. Mais l’état de la laverie le détourna bien rapidement de lui-même, l’obligeant à constater l’ampleur des dégâts. Autant dire que les serpillières n’avaient servit à rien, il y avait de l’eau jusque sous les sièges. « … une catastrophe », compléta-il, en français sans s'en rendre compte.
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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Oui. On n’a pas le choix. Sinon tous mes vêtements vont être juste complètement fichu et je devrais en racheter des nouveaux. Est-ce que j’ai vraiment envie d’avoir une nouvelle garde-robe… Dans un sens, c’est toujours sympathique d’en avoir une, sauf que là. Ça me ferait vraiment suer parce que c’est quand même une somme d’argent fort considérable tout ça. Et euh… J’suis pas riche à ma connaissance… J’aimerais bien ça. Faudrait peut-être que je me trouve un homme riche qui voudra bien faire sa vie avec moi.
J’plaisante quand même. J’suis plutôt du genre, du moins en ce moment, à finir avec deux milliards de chats dans un appartement. Genre l’image de la mamie avec sa tonne de chats dans les Simpson… J’sais pas son nom. Bref. Elle. Ça, c’est moi, mais plus vieille.
J’hoche uniquement de la tête en guise de réponse. Je suis en train de me motiver mentalement pour que tout se passe bien pour l’ouverture de la machine à laver. Mais je n’ai pas beaucoup d’espoir… Pour ne pas dire pas du tout. Je m’imagine surtout tout le pire. Clairement que ça va over mousser et que ça va finir dans une pièce de mousse et d’eau.
- Je vais aller chercher ce qu’il faut pour éponger et nettoyer.
Puisqu’il s’occupe d’ouvrir la porte. Je serais présente pour ramasser le dégât. Je prends tout ce qu’il m’est possible afin que cela nous aide ; serpillère, chiffons, sceau… Bref la totale. En vrai, j’aurais bien aimé ouvrir cette porte à coup de pied. Après celle du placard, je me dis que ça aurait pu fonctionner, mais Takahashi ne veut visiblement pas. Quel dommage !
Une fois tout est bien en place, le sceau près de la porte, les chiffons sur le sol pour absorber et la serpillère en main. Je suis prête à tout ramasser.
Takahashi et moi on se regarde, on la sent pas du tout ça. On le SAIT. On n’a pas besoin de le dire. Avec l’avant-midi qu’on a eu c’est CERTAIN qu’on va avoir une nouvelle catastrophe.
Malgré notre préparation, rien n’y fait.
C’est pire qu’une catastrophe. Un désastre. Une calamité… Un cataclysme. Bref. Pire que tout. Un naufrage.
C’est pas seulement qu’il y a de l’eau partout… C’est que les vêtements ont suivi. Je ne parle pas seulement des t-shirts quoi. Il y a vraiment de tout. C’est gênant. Ça me donne plutôt envie d’aller me cacher en quelque part. Je souffle du nez. J’en ai plus que marre. Mais une partie de moi se dit que là, on vient vraiment de toucher le fond du baril.
Takahashi dit que c’est une catastrophe et j’ai tellement plus de mots pour dire que oui, c’est le cas. On dirait que peu importe ce que j’ai envie de lui dire, les mots… Bah ils ne veulent plus. Ils en ont plus rien à faire de cette situation.
- Je… Je peux m’en occuper. Tu en as bien assez fait pour moi aujourd’hui.
Je trouve qu’il a fait plus que le nécessaire. Je commence à ramasser quelques vêtements qui sont à proximité et j’en profite pour les mettre dans une autre machine… Qui est plus loin que la précédente. C’est que j’ai l’impression que le coin plus loin porte malheur. Je me dis qu’ils peuvent bien être laver une deuxième fois. Parce qu’ils sont encore plein de savon encore donc.. Bon. Pas trop le choix.
Et j’ai pas tant envie qu’il touche à mes sous-vêtements qui trainent sur le sol.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
Oui, la malchance avait une odeur. Elle avait même une texture. Elle sentait bon la lessive – fourberie - et elle était humide. Bien humide, même. Mathéo commençait à s’en persuader, elle avait aussi un nom : Emma Walker.
Les choses auraient pu en rester là. Il s’était retrouvé embarqué dans une histoire de machine à laver surchargée en saponine, était resté coincé dans un placard qui avait manqué de le tuer et avait fini les pieds dans l’eau, le pantalon et le bas du T.shirt trempé. Cela aurait du lui suffire, c’était bien plus qu’un red flag, plus grand signal d’alarme ça ne se faisait pas ! Cependant, la malchance semblait avoir trouvé en l’étudiant la victime parfaite et elle avait décidé qu’il n’y en aurait jamais assez. D’une main tremblante, Mathéo tira sur le tissus mouillé qui lui collait au visage. L’effet ventouse sur sa peau eut finit de l’anéantir mentalement. « T-Tiens » avait-il alors simplement dit, rendant à César ce qui lui appartenait, sans un regard pour témoigner de la honte phénoménale qui petit à petit dissolvait tout son corps.
Lorsque la jeune femme lui avait assuré qu’elle se débrouillerait seule pour ramasser ses affaires, il aurait pu l’écouter mais non, il avait été pris de pitié ! Quelle idée ! « Je vais commencer à éponger... » lui avait-il dit, imaginant son embarras à l’idée qu’une autre personne puisse toucher à ses affaires. Le seau et les serpillières n’étaient pas loin, Emma les avait amenées avant qu’il n’ouvre la portière. Tout aurait donc du bien se passer. Et, tout ce serait bien passé si – par tous les dieux du monde – une culotte ne s’était pas retrouvée sur le dessus de sa chaussure.
Sur le moment, il était resté calme. Des culottes, il en avait déjà vu, il avait une mère et deux sœurs. Pas de quoi en faire une histoire. Un autre homme dans la même situation que lui se serait peut-être soudainement senti gratifié d’une chance immense mais Mathéo éprouvait pour le bout de tissu autant d’intérêt qu’un affamé en aurait pour un galet. S’il avait été seul, il l'aurait attrapé ni vu ni connu pour la remettre à sa place bien tranquillement. Le soucis étant que justement, il n’était pas seul. La propriétaire du sous-vêtement était là et elle ne tarderait pas à le voir buguer devant son pied. Que penserait-elle alors ?
Option 1, elle le prendrait pour un pervers, ce qui était loin d’être favorable pour son estime de lui et pour sa réputation. Il y avait une différence entre entretenir le mensonge de son hétérosexualité et devenir l’obsédé sexuel du campus. Option 2, Emma serait tellement gênée qu’elle essayerait de se suicider en se fracassant le cou contre la portière de la machine à laver, ce qui serait franchement traumatisant, même pour lui. Deux options, deux mauvaises finalités donc. Il devait se débarrasser du problème et vite ! Dans un premier temps, il secoua son pied, espérant la faire glisser sur le sol inondé mais l’humidité agissait mieux qu’une glu contre sa chaussure. Il tenta alors de donner un petit coup discret en l’air, comme un mauvais joueur de foot qui raterait son ballon. Mais… non seulement cela ne servit à rien mais en plus il en perdit l’équilibre, glissant sur le sol mouillé . Il tomba à la renverse, les fesses et le dos dans l’eau savonneuse. Cela ne pouvait pas être pire.
Être mouillé et se faire mal passait encore mais la perfidie de sa malchance avait fait que la petite culotte d’Emma avait daigné quitter son pied pour atterrir en plein sur son visage. Le summum de la douleur psychologique. Après lui avoir rendu, il lui demanda, dans une supplique désespérée : « S-S’il te plaît. S-Sans commentaires. ». Ce dimanche matin resterait gravé dans sa mémoire comme l'un des pires de sa vie.
- Emma WalkerA l'université ; 2è année■ Age : 30■ Messages : 295■ Inscrit le : 04/12/2022■ Mes clubs :
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Pour preuve ; le voilà qu’il avait un morceau de vêtement qui lui avait collé au visage. S’il est gêné, je le suis tout autant. Je murmure à peine un petit merci. Clairement, je ne sais plus quoi faire pour « réparer » cette situation. Disparaître me semble vraiment être la seule solution. Je veux dire… Il n’a pas besoin de le dire pour que je sache que c’est absolument le chaos total. J’ai rapidement pris le morceau qu’il me tendait et je me suis « éclipsée », partie faire autre chose, parce qu’on est clairement en train de mourir tous les deux. Je me sens tellement mal à l’aise… Et je sais que c’est la même chose pour lui.
Pire encore, plutôt que de fuir en courant – ce que toute personne normale aurait très certainement fait après ces événements absolument désastreux –, il me dit plutôt qu’il va commencer à éponger. Je me dépêche quand même de ramasser mes vêtements, si au départ, tout va bien, c’est bien vite la catastrophe, il y a des vêtements que j’ai du mal à ramasser, surtout ceux qui sont sous des meubles. Ce n’est pas tant la distance le problème, mais plutôt le sol mouillé et en plus de ça, le savon qui rend le tout glissant. Au fur et à mesure, je mets mes vêtements dans une nouvelle machine, priant, cette fois-ci, que tout se passe pour le mieux.
AH. AH. AH.
Même pas en rêve que tout se passe MIEUX. C’est juste PEUT-ÊTRE MOINS PIRE. J’en ai vraiment marre de tout. Ça me fatiiiigue ! De fois. Je n’ose même pas regarder Takahashi en vrai, j’ai trop la honte et tout ce qui peut bien venir avec. Je n’ai pas envie qu’il me voit trimbaler mes vêtements trempés jusqu’à la machine. Surtout me voir ramasser mes sous-vêtements – il y a des morceaux meh, et d’autres plutôt jolis quoi –. Je suis vraiment au bout de ma vie.
C’est jusqu’à un moment, j’ai entendu un espèce de « boum, splash » et d’autre onomatopées bien mouillés. Je me retourne bien lentement en direction de Takahashi et je le vois à la renverse dans l’eau bien savonneuse.
Si ce n’était que ça.
C’est surtout ma jolie petite culotte sur sa tronche qui me fait virer complètement rouge. Ce…
COMMENT ?
Je m’imagine toutes sortes de scénario… Est-ce qu’il était en train de la regarder, la détailler ? Pire ? La sentir. Je me sens pas bien. Limite nauséeuse. Je ne peux pas m’imaginer qu’il est quelqu’un comme ça !? Il me la tend et je la prends prestement. NON MAIS.
- Ne… Ne touche plus à… à tout ça.
J’hésite à le laisser filer, parce que bon… On est trempé tous les deux. Non il vaut mieux qu'il quitte.
- Tu devrais... Partir.
Dans un geste brusque pour porter ma culotte dans la machine, mon pied m’envoie promener, littéralement. C’est à mon tour de dire bonjour au plancher. Pire encore, je me cogne la tête contre un truc.
- Aaaah !
Et un splash accompagne le tout. Je me meurs littéralement. J’ai tellement mal ! Je retiens tous mes cris de douleur, mais mes yeux pleins de larmes cachent bien mal ma douleur. Ma main se porte à ma tête, je prie pour ne pas saigner. Aller à l’infirmerie aujourd’hui ne me plairait pas du tout.
- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Le diable s’habille en mousse
Samedi 31 décembre
La honte était une entité bien particulière et même s’il existait bien des qualificatifs subjectifs pour la décrire, il y avait un point sur lequel l’ensemble de la population humaine pouvait s’entendre pour parler d’elle : en sa présence l’envie de mourir vous prenait soudainement. Disparaître, se désintégrer ou devenir pixels pour vous fondre dans le paysage. Espérer qu’une astéroïde se heurte à la terre, vous supprimant vous et toutes traces de vos semblables. Supplier les dieux qu’il vous accorder la miséricorde de remonter dans le temps pour vous soustraire à cet événement fâcheux que vous n’aviez pas vu venir. La honte rendait particulièrement croyant. Elle mobilisait en vous tant d’instinct de survie primaire qu’il ne vous restait plus que ça : prier. Mathéo n’échappait pas à son emprise, moins encore à ses effets indésirables. S’il avait pu trouver une cape d’invisibilité entre les culottes d’Emma, il s’en serait immédiatement recouvert et se serait assuré de ne plus jamais apparaître sous ses yeux.
Il l’avait vu dans ses yeux, le malentendu. Il avait remarqué qu’inévitablement il l’avait également entraîné dans les abysses de la honte avec lui. A ceci près qu’Emma ne voulait pas disparaître, elle souhaitait que lui s’en aille. Et, à vrai dire, il aurait adoré obéir si seulement sa machine à laver n’en était pas encore au stade du rinçage. Il ne pouvait pas abandonner ses fidèles vêtements, pas alors qu’il en avait seulement assez pour tenir une semaine et demi tout au plus et que la quasi totalement de ceux-ci se retrouvaient à tournoyer dans le hublot. Pourtant, il en avait bien envie. « J-Je suis d-désolé » bafouilla-t-il péniblement en se relevant sur les genoux, égouttant ses mains comme s’il était tombé dans une boue poisseuse qui ne voulait plus le quitter. « Mais ma machine est... ».
Emma fit un salto arrière et avant qu’il ne puisse réalise quelle fin funeste l’attendait et ne réagisse, la jeune fille termina sur le sol, jouant des percutions tout contre, avec sa propre boite crânienne. Le bruit aurait pu réveiller un mort et il manqua de tuer Mathéo d’angoisse. « E-Emma ! » lâcha-t-il bêtement, aussi catastrophé qu’un personnage d’animé qui verrait un allié chuter d’une falaise sans rien pouvoir faire. Dans l’horreur de sa chute, il ne s’était pas rappelé son nom de famille. « E-Est-ce que ça va ??? » s’empressa-t-il de vérifier en se jetant près d’elle pour tenter de la faire s’asseoir. Les mains rendues tremblantes par l'excès d'adrénaline que son stress lui injectait dans tout le corps, il lui attrapa le visage pour vérifier qu’il n’ai rien et manqua de lui arracher la tête en la forçant à se pencher pour qu’il puisse vérifier qu’elle n’ai pas de plaie ouverte derrière la tête. Heureusement, rien de tout ça. Néanmoins, rien n'était suffisamment prudent pour lui. Ni une ni deux, il l’attrapa pour se relever avec dans les bras. « Je t’emmène à l’infirmerie, tu t’es cogné fort, tu pourrais avoir un traumatisme crânien. Est-ce que tu as mal quelque part d'autre qu'à la tête ??. »
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Pas super bien.
Même si j’ai fait tout mon possible pour aller mieux, montrer que je suis forte, là, c’est vraiment de trop. Je me mets à pleurer, j’ai l’impression d’être comme un bébé. Mes larmes brouillent ma vue, je n’y vois plus grand-chose. De toute façon, je n’ai pas envie pour le moment de les ouvrir. Je n’ai pas envie de regarder Takahashi, c’est trop la honte. Tout se passe si mal ! Je veux juste vraiment aller mourir dans un coin qu’on m’oublie-là, qu’on ne fasse strictement rien de moi, qu’on me laisse juste mourir de honte dans mon petit coin. Au début, ça avait presque fonctionné. Takahashi m’avait presque laissé tranquille alors qu’il s’excusait. Mais quand il a entendu ma chute – j’ose seulement espérer qu’il ne l’ait pas vue –, c’était reparti de plus belle.
Combien de miroir ai-je cassé sans m’en rendre compte ? Peut-être que c’était dans mon sommeil ? J’suis peut-être somnambule et je ne le sais pas encore ? J’en ai ras le pompon en ce moment avec toutes les mauvaises choses qui se sont produites aujourd’hui. Est-ce que parce que c’est la dernière journée de l’année que toutes les mardes m’arrivent ? Clairement, je dois aller faire une offrande ou quelque chose du genre demain.
Je l’ai entendu crier, parler fort, dire mon nom. En tout cas, c’est un peu brumeux. Je suis presque surprise qu’il m’appelle par mon prénom dans tout ce contexte over poli du Japon. Voilà près de moi, il a l’air d’être arrivé en catastrophe. Je tiens toujours ma tête avec l’une de mes mains, juste au bout de ma vie et n’étant incapable de retenir mes larmes.
Si ça va ? J’sais pas. Je en suis pas morte. Malheureusement… ou heureusement. J’sais pas. Je tente d’ouvrir un œil, mais je les referme alors qu’il me prend le visage pour voir mes blessures… Si blessure il y a. J’ai l’impression d’être avec un papa-poule qui s’inquiète de son poussin tant qu’il est intense.
Il me remet sur pied en moins de deux – peut-être plus, mais j’ai presque l’impression d’être un peu au ralenti –. Je me mets sur les pieds. J’arrive à marcher, je ne suis pas blessée aux jambes. J’ai juste l’impression que ça résonne particulièrement fort dans ma tête et que ça ne veut pas partir… Du moins pas tout de suite.
- Euh… Ça va… Juste mal à la tête.
C’est difficile de parler avec toutes ces larmes. Mon corps veut juste me lâcher on dirait. Je suis juste au maximum de ce qui peut m’arriver en ce moment. J’appellerais ma tante pour qu’elle me file un coup de main quand ça ira un peu mieux.
- Oui… L’infirmerie.
Je ne vais pas me plaindre d’y aller, bien au contraire. Peut-être que nous allions être capable de trouver aussi un concierge qui pourrait terminer de ramasser notre incroyable dégât… Mais connaissant notre chance, je suis certaine que tout va aller mal, même une fois rendu à l’infirmerie.
J’essuie mes larmes du mieux que je peux, j’essaie de me calmer, mais c’est bien difficile. Est-ce que l’infirmerie est loin ? Je m’en souviens plus… Je laisse Takahashi m’y amener. Ce n’est plus possible pour moi de réfléchir… C’est trop compliqué. Ça fait trop mal.
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Samedi 31 décembre
Les réponses d’Emma ne le rassurèrent pas. Elles étaient plus mousseuses que la lessive en surdose qui venait de leur gâcher la matinée. Les larmes qu’elle cherchait à effacer non plus. « ça va aller, ne t’en fait pas » voulu-t-il la rassurer, s’engageant dans le couloir, le pas schouikant. Schouik, schouik, schouik… Impossible de passer inaperçue avec le bruit de ses chaussures trempées. Moins encore avec les traces de pas humides qu’il laissait derrière lui. Mais, il n’avait pas le temps de s’en accommoder. Dans les moments comme celui-ci, Mathéo ne pensait à rien d’autre qu’à l’action que son corps lui ordonnait de mener. Les angoisses montaient mais ne pouvaient l’envahir, le stress manquait de lui briser les os tant il vibrait fort dans chaque recoin de son corps mais il ne s’y soumettait pas. Il y avait urgence, une situation qui demandait une action-réaction et si possible efficace. Étonnement, il savait gérer cela.
Une fois entré dans l’infirmerie, il expliqua en détail à l’infirmière ce qu’il venait de se passer. L’endroit de son pauvre crâne qu’il avait vu percuter le sol, l’état dans lequel elle s’était retrouvée, l’eau, les nerfs à vifs, tout. A sa demande, il déposa Emma sur l’un des lits et l’infirmière l’examina. Leur sauveuse lui assura qu’Emma était entre de bonnes mains et que cela irait après quelques heures de surveillance et de repos, bien qu’elle aurait sûrement un examen à faire pour vérifier qu’elle n’avait pas de traumatisme crânien. Alors, il finit par annoncer son départ. « Repose toi… Je vais m’occuper de la laverie et de tes vêtements, ne t'inquiète pas. » dit-il, la voix rassurante.
Dans la laverie, le paysage était plus que désolant et il eut à s’excuser auprès des deux étudiantes venues laver leur linge quant elles découvrirent l’étendu des dégâts. Il faudrait qu’elles repassent, il n’y avait d’autre choix. Ni une ni deux, il rassembla toutes les affaires d’Emma : celles encore au sol, celles encore dans la machine et celles dans le sèche-linge ; pour les remettre dans une autre machine à laver. Après tout, elles n’avaient pas pu être nettoyées correctement dans ces conditions. Pendant qu’elle tournait, il entreprit d’éponger le sol, ce qui lui sembla interminablement long. Heureusement, il finit par recevoir l’aide d’un autre étudiant – venant lui aussi utiliser la laverie. Une fois le sol redevenu propre et ses remerciements donnés à son camarade, il s’occupa de mettre à sécher son propre linge, qu’il pu ensuite aller ranger dans sa chambre. Il en profita pour échanger ses vêtements humides avec de nouveaux avant de retourner sur les lieux de son malheur, attendre que la machine d’Emma se termine. Un passage au sèche-linge après et enfin il pouvait quitter les lieux.
En arrivant vers l’infirmerie avec le sac de vêtements propres, il croisa l’infirmière qui s'apprêtait à y entrer et lui demanda si elle pouvait le transmettre à Emma pour lui. Ce n’était pas contre elle mais… s’il pouvait éviter de s’attirer davantage de malchance, il prenait. Sur le dessus du sac, un petit mot avait été glissé « Elles ont été relavées et séchées, bon rétablissement. Mathéo Takahashi ».
#terminé