Lâche donc cette laisse !

« Oui papai, je sais ce que je dois prendre au konbini merci bien. »
Elle soupire doucement avec un léger sourire sur les lèvres et avant qu’il ne puisse dire autre chose, elle crie :
« Aller, j’y vais, à plus ! »
Elle sort presque en courant du restaurant de ses parents et se retrouve rapidement de l’autre côté de la rue. Elle n’a pas besoin de regarder en arrière pour savoir que son père regarde à travers la vitrine si tout ce passe bien pour elle. Papa poule un jour, papa poule toujours. Elle lève la main pour le saluer avant de disparaître derrière un mur d’immeuble. Cela fait du bien de sortir de Kobe High School, d’oublier un peu les désillusions, les peines. Il fait plutôt beau aujourd’hui et c’est agréable. La course que son père lui a demander de faire n’est pas urgente alors elle a le temps de se balader un petit peu dans les rues de la ville.

Déambuler dans les rues de la ville lui rappellent les premiers mois où elle est arriver à Kobe. Elle avait découvert avec ses parents et son frère la ville en déambulant sans but. Se perdre c’est la meilleure façon de découvrir une ville, c’est ce qu’on lui avait toujours dit et c’est ce qu’ils avaient fait. Aujourd’hui, elle connaît très bien la ville et ne se perdra pas facilement. Elle finit sa contemplation et décide de se diriger vers le konbini pour faire les courses de son père. Cependant, elle s’arrête devant le magasin. Il y a un chien attaché devant le magasin. Son sang ne fait qu’un tour, elle trouve cela d’une irresponsabilité incroyable. Elle s’accroupit devant lui et le caresse gentiment en lui parlant.

Elle se redresse ensuite et détache la laisse précautionneusement pour la tenir dans ses mains. Elle ne veut pas partir sans dire ce qu’elle pense à son propriétaire, quel que soit son âge. Elle continue de caresser le chien s’en s’apercevoir que la personne est de retour mais lorsqu’elle entend sa voix, elle se tourne vers elle, les sourcils froncés pour bien montrer sa colère. .