My head's under water

C’est surement la journée la plus difficile du mois. Peut-être. Déjà parce que tu vois Nissa. Alors, Nissa est cool, vraiment. Après tout, tu l’aimes et, pour reprendre ses mots, tu as envie d’être "en couple" avec elle. Mais depuis le baiser dévastateur, rien. TU respectes son souhait de ne pas en parler, même si c’est assez dur pour toi. Vous avez repris la course ensemble, mais c’est tellement... flou, bizarre. C’est "comme avant", mais... non. C’est différent. C’est même... malaisant, en soi.

Alors tu as été assez étonné qu’elle relance le sujet de la piscine. Un des endroits que tu détestes le plus au monde. À peine tu as vu le bâtiment (le campus à une piscine, c'est quand même super cool !) que tu te mets déjà a tremblé de peur, la panique gagnant déjà du terrain. Il te faut une bonne minute pour rassembler ton courage avant d’entrer et de foncer rejoindre Nissa qui t’attend vers les vestiaires.

"Salut Nissa, tu vas bien ?"  

Tu as beau tenter de dissimuler ta phobie, elle te connaît assez pour voir clair dans ton jeu. Tu es tout sauf à l’aise ici. Comment les gens peuvent s’amuser dans l’eau ?

Avançons un peu dans le temps, alors tu es maintenant en vue de la piscine (avec l’eau, pas le bâtiment). Deux constats importants : Nissa est super mignonne en maillot de bain. Voilà, tu ne devrais pas penser ça, tu t’es promis de ne pas penser ça... mais c’est la vérité, tu ne peux pas lutter contre. Par contre tu te gardes bien de faire ce compliment.

Ensuite... tu bloques. Tu refuses d’avancer plus proche de l’eau. Tu es bien la, au moins cinq mètres du dangereux liquide. Et comme ça tu n’as pas de risque d’éclaboussure. Et puis tu as un joli maillot qui est pas là pour prendre l’eau en fait, c’est du toc. C’est presque si tu ne lances pas un regard désespéré à Nissa en mode "on peut y partit maintenant ?".

le maillot (sans les froufrou en plus, bien sur):

"Ca va je crois."  

Tu es tellement pâle qu’on pourrait voir tes os, mais bon c’est un détail pas vrai. Tu es trop concentrée sur l’eau pour être mal à l’aise, car on doit surement te jeter des regards bizarres. Et le prof/maitre nageur de service doit avoir les yeux rivés sur toi. Tu es une bombe à retardement, mais pas de la même manière que d’habitude.

Alors bon, tu étudies ton ennemi. H2O. Super, ça t’aide. En fait à fixer la piscine comme ça, ça te donne le vertige, ça te déconnecte un peu de la réalité au point que tu réalises un peu tard que Nissa est revenue vers toi.

"Je te fais confiance, mais..."  

Ta voix est crispée. Très faible comparée à d’habitude. Dire qu’il y en a qui font des longueurs sans aucun problème. La chance.

"Oui."  

C’est un oui stressé, un oui de "houla je vais me rapprocher ma grande grande peur je vais mourir". Et ce set plus un "oui" pour le gilet. Le ridicule tu t’en fiche un peu.

"Déjà tremper les pieds sur le bord, c’est bien."  

C’est plus complexe que ça en a l’air pour toi. C’est un peu comme un chat qui se rapproche de l’eau, en vérité. Et tu fais un gros effort pour ne pas agripper le poignet de Nissa (et lui broyer en le serrant beaucoup trop fort). Est-ce que tu as l’air stupide sur le rebord, un pied dans l’eau, en train de trembler avec ton gilet et en faisant tout pour ne pas regarder le fond de la piscine ? Oui.

Mais c’est un énorme pas pour toi, et tu peux déjà en être fière. Par contre, c’est la limite de ce que tu sais faire pour l’instant. Eh oui, tu prends des bains, tu aimes les onsens, mais là... c’est totalement différent. Heureusement qu’il y a Nissa, sinon tu serais en véritable panique (enfin, plus que ton état actuel). Et si elle s’éloigne de plus d’un mètre, c’est foutu.

"Ca va... j’ai connu pire."

C’est à dire être seule dans l’eau. La situation catastrophe en fait. Tu commences à sentir quelques regards interrogateurs, voire moqueurs, mais tu continues de les ignorer. Pour une fois que tu ne penses pas à eux, c’est pas si mal.

Et tu ne vas pas la laquer d’une semelle. Ce qui est certain, c’est que vous êtes proches, mais ça n’est pas voulu ! Mais ça fait du bien, c’est sur, et ça n’est pas trop bizarre dans cette situation.

"Je huff... Merci. Tu es certaine que ça ne te gêne pas ?

Comme d’habitude, la réponse est "non".

"C’est vraiment... difficile de rester calme, tu n’imagines pas comment."

Elle doit le voir, mais ça ne montre pas le combat mental que tu as en ce moment même. Les grosses respirations que tu prends, ça n’est pas pour faire semblant. Et il te faut bien dix minutes pour t’habituer à l’eau qui coule à tes pieds.

"Okay je... échelle ?"

Direction l’échelle donc. Et pendant le trajet, Nissa est entre la piscine et toi. Question de sécurité. Tu dois également être la personne la plus lente à descendre l’échelle. C’est qu’il faut que tu te trempes au fur et à mesure. Et même une fois dans l’eau, tu refuses de la lâcher. Et tu recommences à t’agiter...

Inspirer, expirer... on dirait la vieille blague sur les blondes, mais là, c’est vraiment efficace pour te calmer. Si tu n’es pas calme, tu vas mourir. Et c’est à peine exagéré. Quand tu paniques, tu peux te noyer dans un pédiluve. Alors là, quand tu es dans l’eau et que tu n’as pas pied (ça, c’est mental, tu te recroqueville un peu du coup tu ne touches pas le fond)... c’est facile de se noyer (d’après toi).

"Lâcher ? Comment ça lâcher ?"

Bah oui, il faut bien que tu finisses ton initiation. Comment fait-elle pour rentrer aussi facilement dans l’eau, vraiment ? C’est dangereux !

"Tu me rattrape hein, vraiment ?"

C’est, encore une fois, une question de vie ou de mort. Mais vu comment elle attrape tes hanches (si seulement ça pouvait être dans un autre contexte, pense une petite voix) elle est prête a te réceptionner.

Et... tu pousses quand même un petit cri de peur quand tu lâches et que tu t’enfonces dans l’eau. Pas un hurlement, ce n’est déjà pas si mal. Oh, tu t’agites aussi, parce que ça va bien évidemment t’aider à flotter (non). Et avec tout ça, il ne faut pas que Nissa te lâche, le temps que tu te calmes un peu. Joie.

Plus tu réfléchis à ta situation et plus tu paniques. Tu sens les regards s’intensifier après ton petit cri. Ils doivent avoir l’impression de voir un bébé de trois ans qui a un premier contact avec l’eau. Parce que c’est un peu ton état d’esprit, en vérité. Sauf que ton inscrit de survie est juste... nul. C’est un peu comme un débutant qui appuie sur tout les boutons dans un jeu de combat : c’est rarement très efficace.

Mais bizarrement, même si Nissa te fait pivoter un peu trop rapidement d’après toi (alors que c’est lent) et l’avoir dans ton champ de vision, ça te rassure un peu. Mais ça tangue, tu es un chat qui n’aimes pas être mouillé et tu t’accroches de toutes tes forces au cou de ta bouée (enfin, de Nissa, mais elle fait surtout office de bouée en ce moment). Bon, tu ne l’étrangles pas non plus, mais tu ne veux pas la lâcher, ni t’éloigner d’elle, c’est sur.

"J’ai connu mieux."

Bien mieux. Ta voix tremblante... oui bonne, il n’y a plus besoin d’expliquer à quel point tu n’es pas du tout à l’aise.

"Merci d’être la."

C’est presque si tu ne pleures pas en prononçant ceci, vu comment tu es à bout. Ca te rend heureuse d’aller aussi long, mais ça pousse tes nerfs beaucoup trop loin.

"Oui mais..."

Alors, réfléchir à une phrase dans ce genre de situation c’est complexe. Il faut que tu mettes en forme des mots, sans que de l’eau rentre dans ta bouche, dans ce cas précis. Pas simple, pas simple du tout.

"J’ai tellement peur..."

Ça, ça se voit. Mais le plus important (et étonnant) c’est que tu formules cette peur et que tu l’admettes. Une chose qui arrive... jamais à vrai dire. C’est rare que tu admettes que tu sois "faible". Et tu as également l’impression que cette "faiblesse" d’étains sur Nissa, ce qui est un problème.

M’enfin bon, tu redeviens calme après... de trop longues minutes qui te paraissent comme des heures. Tu te sens un peu malade, mais c’est relativement normal avec autant de stress.

"Je veux bien ?"

Quitte à être lancée, autant continuer, pas vraiment ?

"Comment je fais ?"

Tu as surement appris les bases pour flotter, mais tu les as complètement oubliées. Alors il faut qu’elle t’explique, retenir ta respiration, faire la planche.

Elle t’aide donc à te mettre à plat, progressivement. Ce n’est pas trop mal, au début, mais le moment où ta tête commence à toucher l’eau... tu paniques. Pas la panique au point de faire empirer la situation, mais la panique ou tu tentes de hurler mais (heureusement pour les autres personnes) ça ne sort pas. Enfin, si Nissa ne te redresse pas vite, ça va dégénérer rapidement.

Te détendre. Plus facile à dire qu’à faire. Vraiment, tu ne peux pas faire "mieux" que ta situation actuelle. C’est trop terrifiant pour être plus posé que ça. Quant à être allongé sur ton lit... un lit, ça n’est pas mouillé (normalement), c’est solide, ça ne tangue pas, ça ne donne pas l’impression que tu vas mourir n’importe quand... bref, ça n’est pas du tout pareil pour toi. Au moins, écarter les bras et les jambes, c’est facile. Et puis Nissa te soutient parfaitement, elle s’arrange pour que ta tête sorte de l’eau.

Mais ça ne suffit pas. Te rouler en boule semble être une horrible idée, mais tu n’as pas "mieux" à faire, alors tu t’exécutes en fermant les yeux. Et ça doit être les trois secondes les plus terrifiantes de ta vie. Oui, tu as un peu pied maintenant que tu es redressée, mais ça n’est pas suffisant et tu t’accroches à nouveau à Nissa.

"Je veux sortir."

Tu n’en peux plus. Intérieurement, tout a lâché. Plus une once de courage, c’est la peur qui te submerge. Et la panique qui commence à suivre. Tu es totalement figée, incapable de faire un seul mouvement, bien trop effrayée d’empirer la situation.

Quand elle te demande si tu es certaine de vouloir sortir, tu fais un "oui" paniquer de la tête. Quant à son compliment, il est un peu perdu dans ta panique, il faudrait qu’elle le répète une fois au calme, hors de danger.

Tu es un peu ce genre de PNJ complètement paumé et vulnérable dans les jeux qu’il faut escorter. Sauf que là, tu te fais littéralement pousser (doucement) par Nissa pour atteindre ta destination : la sacrosainte échelle. Ce qui doit la surprendre, c’est qu’une fois que tu attrapes la sortie, tu deviens beaucoup plus agile, et tu grimpes à grande vitesse pour t’extirper de l’eau, faire quelques pas pour t’en éloigner... et t’assoir sur un des bancs. Tu fais également un gros effort pour calmer ta respiration, le début de crise de panique fait des ravages. Tu as du passé une demi-heure dans l’eau, même pas, et tu es épuisée. Physiquement et mentalement. Tu n’as pas envie de faire un pas de plus.

"Désolé..."

Tu ne sais pas pourquoi tu t’excuses, mais tu t’excuses tout de même.

"Je sais pas..."

Ton fidèle chevalier (car tel était votre "contrat", pas vrai ?) t’aide à enlever ton "armure" qu’est le gilet de sauvetage. Tu as du mal à réaliser à quel point il t’a aidé (et surtout aider Nissa), principalement parce que tu n’y connais rien. Mais tu finis en véritable sushi humain, enroulée (quoique tremblante et toujours relativement terrifiée) dans ta serviette.

"Ca à l’air tellement facile pour vous et normal que... je ne sais pas..."

Tu soupire.

"Ça donne l’impression d’être un peu... cassée. Enfin, plus que je le suis déjà."

Il y a plein de choses pour lesquelles tu n’es pas... "normale". Un bout de la conversation avec Nissa et ton orientation romantique revient en tête et t’attriste un peu, avant de repartir aussi vite qu’il est venu.

"D’ailleurs j’ai commencé à voir le psy, j’ai du oublié de t’en parler."

Pour des raisons relativement évidentes. C’est encore. Bizarre entre vous. Irnoquement le psy (et Yuna, il faut bien le dire...) t’a permis de mettre tes sentiments en ordre.

"Il n’y a pas grand-chose pour l’instant, je vais le voir quasiment chaque semaine."

Ce qui mieux que rien. Tout progrès est bon a prendre.

"Je sais, cassé c’est pas le bon mot, mais..."

Gros soupir de ta part.

"Enfin je..."

C’est difficile de trouver les mots quand tu es encore en vrac. Mais pour une fois, ça n’est pas vraiment une cause externe, c’est vraiment toi.

"Tu sais comment je suis."

Oui elle sait. Bien sûr qu’elle sait. Tout comme tu la connais extrêmement bien. Tu as un caractère misérable... Mais tu ne devrais pas l’embêter avec ça. Tu le sais. Tu as peur que ce soit... mal interprété. Alors tu avales difficilement tes pensées.

"Pour l’instant, pas grand-chose. Tentez de les regarder sous un autre angle, mais c’n’est pas très simple."

Pour toi, du moins.

"Mais il y en a certains... je ne sais pas. C’est juste... viscéral ?"

En fait, c’est parce qu’il y a du déni de ta part. Que tu transformes en colère.

"Oh et j’ai réussis à discuter un peu avec Nolan."

Entendre : sans (trop) l’insulter et sans (trop) râler. Ce qui est un plus gros progrès que tu le penses, comme elle est au courant de ta relation avec lui.

"Ouaip mais... J’n’aime pas grand monde en soi."

Ce qui n’est pas plus mal en soit, on dit qu’il vaut mieux être seul que mal accompagné, pas vrai ?

"Et puis... regarde-la, lui."

Tu pointes rapidement un gars qui doit avoir plus ou moins ton âge.

"Lui tu vois il m’inspire pas confiance."

Il est grand, il est musclé... dans un certain sens, il est beau. C’est la ou l’on attaque la partie "dénie" et colère, avec les résultats que l’on connait. Et bizarrement tu ne le fixes pas longtemps, presque plus gênée qu’énervée.

"Sauf que c’est presque tous comme ça. Enfin bon, je ne vais pas t’embêter avec ça."

Vous êtes ici pour... bon, pas vraiment pour vous détendre, l’eau et toi c’est un combo explosif pour ton stress, mais c’est en soit l’idée.

"Le gare de l’athée. Celui qui m’avait balancé dans l’eau à la plage et que j’ai baffé en retour."

Ça faisait longtemps que tu n’avais pas été violente avec quelqu’un de ton campus, mais c’était juste trop pour toi.

"Enfin bon, on a discuté un peu quoi. Il veut devenir pro en athlé, t’imagines la galère ?"

Et tu dis ça de manière respecteuse, pas pour te moquer. C’est beaucoup d’effort et tu respectes ceci.

D’une certaine manière, heureusement que Nissa ne capte pas ton... attirance et dégout. C’est une chose qu’il faudra bien que tu vois un jour ou un autre, même si une telle conversation, peu importe avec qui elle sera, va être extrêmement compliquée avec toi.

"Bah... tout de même. On se pose pour parler, et tout ce que je fais, c’est râler. Il y a mieux en amie."

Tu secoues la tête, pour tenter de t’enlever les mauvaises idées de la tête. Ça fera plus de choses pour ton psy.

"S’entendre c’est un grand mot. Disons que c’est mieux qu’avant, c’est déjà ça."

Il faut prendre tout progrès, encore une fois. Une journée où tu ne recules pas, c’est que tu avances, quelque chose comme ça.

"Ca c’est sur que c’est un sacré rêve. Bonne chance a lui parce qu’en soit j’n’ai pas vraiment le courage pour ça."

Tu ne vises pas la perfection ou a être la meilleure après tout. Pas pour le sport du moins.

"Enfin bon, je me sens prête à retenter un coup. Peut-être pas aussi longtemps, mais bon..."

Autant profiter de ta motivation. En espérant que tu ne vas pas te bruler les ailes. Il faut utiliser ton courage !

"Peut être, mais si je ne fais que râler c’est difficile de dire que je suis une amie sympa."

Mais de manière, est-ce que tu es une "bonne amie" ? Surement ? Avec la plupart de tes amies, même si elles sont peu nombreuses, ça passe. Et c’est un peu en dent de scie. Bref, pas simple du tout. Question de caractère.

"On a tous un rêve qui est aussi grand d’une certaine manière."

Il ne faut pas se dévaloriser. Eh oui, peut être que dire "un de mes plus grands rêves c’est de sortir avec toi", c’est cool, mais Nissa risque de terriblement mal le prendre.

"Tu en as bien un, pas vrai ?"

La curiosité, toujours. Tu t’informes, tout simplement.

"Sans le gilet ? Tu penses que ça ira pour toi ?"

Pourquoi pour elle ? Car c’est ta bouée. Si elle galère... tu finiras surement par faire bloup bloup.

"Vraiment ?"

Ça te surprend plus que ça te déçoit.

"Je ne vois pas en quoi ça me décevrait. Peut-être que tu n’as tout simplement pas trouvé pour l’instant. Ou ne pas remarquer, c’est celons. Après tout mon rêve d’être prof n’est pas vraiment fixé."

Et il est également récent. Très récent. Et il pourrait changer plus ou moins n’importe quand, d’une certaine manière...

"Tu trouveras au bon moment, tout simplement."

C’est ta manière de la rassurer. Elle n’a pas besoin de rougir ou de stresser pour ça. La vie, ce n’est pas simple.

Alors par contre te laisser seule dans cet environnement hostile, ce n’est pas cool. C’est presque si tu n’es pas au bord de la crise de panique quand elle revient après une éternité qui a duré trente secondes. Et Nissa rejoint l’eau peut-être un peu trop rapidement pour toi. Oh, et tu te sens aussi un peu plus "nue" sans le gilet de sauvetage. Ça commence à en faire des problèmes.

Enfin, tu te retrouves avec le même problème : tu es dans l’eau, mais impossible de quitter l’échelle. Avec elle, c’est à la vie, à la mort !

"Le plus important c’est que tu sois heureuse, tout simplement."

Après tout, pourquoi faire compliqué dans la vie ? Il faut vivre la sienne, peu importe l’avis des autres (ou presque). YOLO, comme disent certains. Autant en profiter à font.

Retour sur ton entrée dans l’eau. C’est terrifiant, tu trembles de peur, mais ça passe. Tu arrives à mettre un pied dans l’eau, puis l’autre, puis doucement le reste de ton corps bien plus rapidement qu’avant. D’une certaine manière c’est la peur qui te donne des ailes : la peur d’être toute seule face à ce dangereux ennemi qu’est l’eau.

Alors te voilà dans la piscine, sauf que Nissa est... loin. Entendre par là que si tu tends le bras, tu ne l’attrapes pas. Alors tu as une idée "stupide" : si elle ne vient pas à toi, c’est à toi d’aller à elle. Logique. Alors tu prends une impulsion contre l’échelle dans le but de l’attraper et... trop court, pas assez fort, tu ne sais pas comment faire pour aller assez loin de cette manière... et catastrophe, tu commences à t’enfoncer dans l’eau. Et à paniquer, également.