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Il faisait beau, il faisait chaud mais il ne sentait pas bon le sable chaud, pour la simple et bonne raison que l'on était loin de la mer, même si ses embruns parvenaient jusqu'aux hauteurs du Mont Maya, au Nord de la ville de Kobe.
D'un pas décidé, Ryuji Yamashiro, professeur de design, équipé d'un appareil photo et de son matériel de dessin, gravit le chemin jusqu'à atteindre un plateau depuis lequel il avait vue sur la ville, la côte et les alentours. Il s'était octroyé cette journée pour prendre l'air, profiter des arbres alentours pour atténuer la chaleur écrasante de cet été 2017.
Il embarqua avec lui tout le matériel nécessaire, du chevalet pliable aux toiles, des pinceaux, crayons et accessoires de mesure aux outils géométriques ; sans oublier le fameux compas dans l'oeil, l'arme ultime de tout artiste en quête de dessins d'observation. Il était fin prêt, il avait trouvé son spot.
Il s'installa, face à la mer, ses armes prêtes à être dégainées, la musique dans les oreilles. S'il cherchait à capturer l'essence de l'endroit, il se laisserait volontiers porter par les notes dans ses oreilles ; il s'adapterait aux rythmes, au combat entre aigus et graves, à la voix des chanteurs.
Son trait était rapide et précis, il tranchait vif de son crayon comme un samurai trancherait dans l'air. S'il cassait la mine en graphite, il changeait de crayon, il en avait une panoplie et peu de temps pour tailler. Il voulait absolument capturer cet instant et perdre de précieuses secondes à tailler ses crayons n'était pas à l'ordre du jour.
Quand il eut fini son sketch, il prit tout le recul du monde pour le comparer en perspective avec son sujet. Ses mains se glissèrent dans ses poches, desquelles il sortit cigarettes et briquet. Il appuya sur la molette du pouce, approcha la flamme de son poison du jour et prit une première bouffée, quand soudain il entendit du bruit derrière lui, comme une présence sortant des fourrés.Ah... décidément, impossible d'être seul.
, dit-il en soufflant la fumée par son nez.
Il ignorait qui était présent, il espérait juste pouvoir partager un peu le moment avec quelqu'un d'aussi réceptif que lui. Ca le changerait.
- InvitéInvité
L'humeur de Sorin était au plus bas, il avait le moral dans les chaussettes, cette fin de cours ne l'enchantait pas du tout. Il vit venir ses vacances d'un très mauvais oeil et ce pour une bonne raison. A peine commencées, elles allaient être infernales pour le petit allemand, il allait en baver pendant un mois. Sorin avait raté son examen de sport, il s'était fait recalé. Son professeur lui avait demander de revenir le voir à la rentrée pour éventuellement repasser une épreuve. Son père fut furieux de cette nouvelle et eut une idée pour son fils. Il devait à tout prix remonter cette vilaine note à la rentrée, arrêter le dessin et se mettre vraiment au sport. Le pauvre devait suivre un entrainement tous les jours. Il devait courir au moins une heure matin et soir, faire des mouvements au sol dans l'après midi. Il devait aussi faire attention à son alimentation, ralentir sur le sucre et les chips pour perdre un ou deux kilo. Ce fut l'enfer la première semaine, il s'endormait comme une masse le soir venant. Sorin y mettait quand même du sien, faisait des efforts pour faire plaisir a son père. C'était important à ses yeux, il l aimait après tout et lui devait bien sa. Son père était sévère sur les notes de son fils mais à coté de ça, ne lui avait jamais dit non à la moindre de ses demandes. Le petit était très gâté voir trop. La preuve, il avait eut la bonne idée de passer quelques jours a la montagneavec son fils. Il avait une autre idée en tête, celle de retrouver une ou deux veilles connaissance. Le jeune artiste était content, allez pouvoir en profiter pour aller se balader en forêt, prendre une journée ou deux pour aller dessiner dans les environs du gite Sorin était très mature et sérieux pour son âge, il l avait prouvé plus d'une fois à son père. Ce dernier pouvait alors le laisser quelques heures sans surveillance à une seule condition; Sorin devait toujours avoir son portable sur lui, lui dire ou il était à chaque fois. Il pouvait en profiter par ce beau soleil pour aller marcher sur l’un des chemins de randonnées indiqué par des flèches rouges sur des poteaux, avec bien sur un peu de matériel de dessin sur lui. Il avait pris un petit sac a dos pour y mettre un carnet et une trousse avec un ou deux crayon dedans. Il prenait son temps, faisait souvent des pauses pour observer autour de lui. Non loin de lui, il sentit petit a petit une odeur de cigarette, entendit du bruit. Une présence, le petit allemand n’avait nullement peur( en forêt, il prenait toujours un petit couteau en cas d agression ou pour dépanner ), était plus curieux de se rapprocher de cette personne.
“ oh bonjour, vous faites du dessin d’observation ?”
ce fut un petit bonheur de tomber sur un autre dessinateur même si le petit allemand ne pouvait s’empêcher d’exprimer sa petite surprise avec ses gros yeux . Il ne s’attendait pas a voir quelqu’un ici et encore moins partageant la même passions que lui. Amicalement, sorin vint s’asseoir a coté de lui, sorti son carnet de dessin avec un crayon a papier.
“ je peux voir ?”
- InvitéInvité
Surgit de derrière-lui un jeune homme qu'il n'avait jamais vu. Pas qu'il connaisse tout le monde à Kobe, ce serait statistiquement impossible ou bien il ne ferait que sociabiliser tout le temps, ce qui ne lui laisserait plus le temps pour rien d'autre en fait. Le jeune ne se présenta pas, il se contenta de le saluer et de lui-même prendre place, après lui avoir fait remarqué le but de sa venue. Il était lui aussi observateur et visiblement, artiste également. Une conversation entre passionnés, ça faisait longtemps.Exact ! J'essaye de me réconcilier avec le dessin traditionnel. J'ai passé trop de temps sur du numérique et j'ai besoin de détendre mon poignet pour les cours
, dit-il, un oeil fermé et le crayon tendu devant lui, pour vérifier une proportion au jugé.
Il ne faisait rien d'incroyable et pourtant son camarade de la journée semblait intéressé. C'était presque devenu rare la curiosité venant des plus jeunes. Il ne connaissait pas son âge mais il put plus ou moins estimer qu'il devait être dans les 15 ou 16 ans tout au plus. Il avait l'air gentil, et calme surtout, c'est ce qui comptait le plus aux yeux du prof de design, qui s'était cassé la tête à trouver CE spot en particulier car il était censé n'y avoir personne. Il tourna la tête en sa direction et remarqua à son tour son propre carnet à dessin.Oui bien-sûr !
, répondit-il en laissant le champ de vision libre. A condition que tu me fasses voir ce que tu fais ! Donnant-donnant !
- InvitéInvité
Sorin était plus à l aise avec les adultes, les personnes plus agées. C'était curieux cette facilité de se rapprocher d'eux par rapport à sa socialisation catastrophique dans sa classe. En un ans, il avait été incapable de se faire plus de trois " amis " et encore, il ne leur parlait jamais. Il ne leur avait même pas envoyer de message pour leur donner de ses nouvelles pendant les vacances, c'était pour dire. Il n'en voyait pas l'intérêt, il n'avait rien a leur dire et surtout il ne partageait pas vraiment les mêmes passions. Il y avait sans doute aussi une question de maturité dans cette histoire, sorin avait tellement grandit mentalement depuis la mort de sa tendre mère. Il avait trouvé un homme d'un certain âge, dessinateur de la nature, l'idéal pour lui. L'une des rares fois qui le poussait a aller vers la personne, à s'ouvrir a elle. Il se sentait à l'aide, c'était une question de confiance au final. Le jeune allemand eut bien sur le réflexe de vouloir regarder son travail par dessus son épaule, la tentation avait été trop grande or cela ne dura qu'une fraction de seconde. Il avait sentit ce petit gêne l'alerter, le prévenir de son erreur. Ca n'avait pas été très correcte de sa part, son interlocuteur pouvait mal le prendre. Aussitot, Sorin s'écarta de lui, fit mine de n'avoir rien fait, riva ses yeux en vitesse sur son carnet ouvert a son dernier dessin: Le chat vu a plusieurs reprises dans le parc de l’école, sorin avait réussi a le dessiner pendant une pause.
" Je peux pas en faire car .. j'ai pas de pc portable et je préfère le tradi"
Il avait un gros pc fixe de gamer chez lui mais aucun pc portable, son père ne voulait pas pour une raison idiote à ses yeux : Il était en étude, il ne voulait pas que son fils se disperse trop sur internet et a juste titre: il avait tendance a passer trop de temps a lire des scan manga ou a regarder des vidéos sur you tube. Sorin devait attendre la fin de ses études pour en avoir un, se contenter de son carnet et de ses stylos durant la période scolaire. Au lieu de jouer les voyeurs, peu correcte, le jeune dessinateur avait pris son courage a deux mains pour regarder ses oeuvres. Son interlocuteur acceptait a condition de pouvoir les siens, un donnant donnant, normal. Sorin garda son sourire, referma son carnet pour lui tendre. Hormis le dessin du fameux chat, il y avait plusieurs croquis d’animaux et de nature dans ce carnet. C’était le carnet prit par sorin pour aller dessiner toute une journée au zoo. Il tendit les mains pour recevoir l’objet de son interlocuteur, l ouvrit avec délicatesse. Il avait un sacré niveau, bien supérieur au jeune allemand. Ce dernier en revenait pas, était agréablement surpris de voir de telles merveilles. Il prit tout son temps pour observer les dessins de son interlocuteur et ceux dans les moindre détails. L’un de ses oeuvres finit par l ‘interpeller, il y resta un très long moment dessus.
“ Vous dessinez tellement bien mais est ce que vous pouvez m expliquer cette technique s’il vous plait ?
- InvitéInvité
L'adolescent était curieux, dans sa personnalité et sa manière d'être, ce qui plongea Ryuji en pleine phase de nostalgie. En un sens, il lui rappelait le petit ado qu'il était à son âge: curieux, un peu pas sûr de lui, un peu de talent qui ne demandait qu'à s'exprimer et une créativité qui crevait le plafond. Toutes proportions gardées, ce p'tit gars avait du potentiel pour devenir une sorte d'apprenti, un Padawan comme dans Star Wars.
Il s'était arrêté sur ce que Ryuji estimait être un gribouillis incompréhensible, même de lui. Pas de réelle technique employée, si ce n'est la volonté de laisser le moins d'espace vide sur la toile, un essai de "Horror Vacui", la peur du vide, très réputée dans l'art réalisé par les personnes atteintes de maladies mentales ou en état de transe. Autant écarter la piste de la maladie mentale chez Ryuji, car c'était en effet sous influence qu'il avait réalisé cette toile il y a plusieurs semaines. Elle représentait une sorte de labyrinthe qui servait de métaphore à son cerveau ce soir-là ; dont il ne gardait aucun souvenir à dire vrai. C'était une belle fractale qui avait, probablement, commencé par un arbre avec des racines ou quelque chose du genre. Préférant être honnête, tout en éludant les détails plus "sombres", il prit le parti de ne pas le baratiner.Alors ça c'est une fractale, un dessin qui est censé se répéter plusieurs fois, normalement indéfiniment mais c'est difficile de rester constant. L'idée c'était de combler le max d'espaces, c'est ce qu'on appelle "l'Horror Vacui", la peur du vide, on chasse le vide en le comblant. Je peux te conseiller le travail de Louis Wain mais c'est très graphique, on sent que sa maladie mentale l'a rattrapé et ça peut faire un peu peur. C'était un essai d'une soirée, je n'en ai plus refait depuis ahah
Il rit, comme s'il venait de sortir une blague particulièrement drôle mais c'était surtout pour dédramatiser, détendre l'atmosphère. Il est peu aisé de discuter art primaire, encore plus avec un interlocuteur mineur ! Pour changer de sujet, il décida de revenir sur le matériel.Honnêtement, continue dans cette voie. Tu passeras sur du numérique plus tard si tu veux. Si tu maîtrises les techniques papier, tu maîtriseras le numérique. C'est juste un autre support, comme passer de papier d'imprimante à du buvard, avec quelques petites subtilités en plus.
- PNJNon validé ; bouhouhou■ Age : 35■ Messages : 6345■ Inscrit le : 31/03/2008
PNJ POISSARD
Le carnet à dessins de Sorin ne contenait pas qu'un simple chat et autres croquis d'animaux. En effet, il a oublié ce fameux dessin qu'il a fait il y a quelques temps et qu'il aurait aimé ne montrer à personne. Espérons que le professeur se montre bienveillant.
- InvitéInvité
Le dessin de ton interlocuteur avait captivé ton intention, tu ne parvins a te détacher de cette oeuvre. Elle te plaisait, les traits étaient bien en harmonie et les formes très agréables à regarder. Elle te parlait aussi, elle te disait quelque chose. Tu avais remarqué sur la feuille l'absence, ou presque, du vide. Toute la page était quasi rempli or il te semblait connaitre ce genre, ce type de dessin. Ca avait un nom, tu le savais, tu l'avais vu en cours mais impossible de t'en rapeler. Tu avais beau fouiller dans ton esprit, ta mémoire intérieur, tu ne trouva rien, tu fis un chou blanc. Ca datait, tu l'avais oublié, mangé avec le temps.. C'était frustrant ce genre d'oublie, ça t'agaça sur le coup, tu fis une ou deux grimaces, parvint a ravaler au fond de toi cette petite colère. Tu n'étais pas tout seul; tu devais apprendre à contrôler ce genre de frustration. Tu ravala ta salive, tu te concentres sur le dessin de ton interlocuteur en essayant d'oublier son erreur. Tu essayais maintenant te comprendre son dessin, le sens et de l'interpréter comme il se doit. Tu resta muet, la tête dans le carnet un long moment. Tu finis par le laisser, par le rendre a ton interlocuteur a sa prise de paroles. Tu cligna des yeux, tu te secouais un peu la tête comme si tu t'étais endormis, tu venais de sortir d'un drôle de rêve. Le retour à la réalité fut un peu dur pour toi, tu bafouillais quelques mots dans ta barbe.
“ uh… Ah oui ! Je l’avais vu en cours”
*l'Horror Vacui” mais bien sur, tu connaissais ! Ca te revenait en mémoire, enfin tu t’en souviens. T’en étais content, fier, tu fis un petit sourire victorieux sur ton visage . Cette peur du vide souvent lié a une maladie mentale chez le dessinateur. T en avais même fait le test une ou deux fois pour ton plaisir personnel et bien sur que le nom de l’artiste te parlait, même très bien. Le fameux Louis vain, un dessinateur connu qui dessinait beaucoup de chats de toutes les couleurs avec des formes assez étrange. Durant un moment, tu avais même mis l’un de ses dessins en fond d’écran mais t avais du le retirer à cause des migraines.. A force de regarder ce genre d’oeuvres, tu finis par avoir mal a la tête, te perdre entre la réalité et l ‘imaginaire.
“ Je peux en faire ! enfin pas comme vous mais je suis aussi doué dans ce genre de technique mais je parlais de ça.. Vous pouvez m’apprendre s’il vous plait ?“
tu t’étais permis de reprendre le carnet, de rouvrir a la bonne page pour lui montrer la technique en question; C’était un drole de dégradé de couleur qui t’avais bien plus, que t’avais de reproduire sur l’un de tes dessins chez toi. Tu étais toujours motivé pour apprendre de nouvelles choses, au point ou tu t’empressa de sortir une feuille blanche avec ta trousse ou tu mettais tes crayons pour les croquis avec quelques feutres pour colorier si besoin. C’était ta trousse de voyage.
- tw sang:
ps; pour le dessin chelou : une femme nue avec du sang
- InvitéInvité
Le dessin de l'adolescent était étonnant, à n'en point douter, différent du reste de ses oeuvres en tout cas, elle sortait du lot et c'était peu dire. Le trait était plus mature, au moins autant que le thème. C'était plutôt rare de voir un collégien dessiner du nu artistique mêlé à ce qu'on pourrait apparenter à du gore, bien que dans ce cas précis on restait assez soft. Ryuji hésita quelques secondes à en faire une remarque et décida de laisser couler, préférant attendre qu'il en parle éventuellement de lui-même. Après tout, il semblait plus intéressé par l'apprentissage d'une technique.Allez, un petit cours rapide ça me va.
dit-il en passant à la page suivante. Nous n'avons pas de modèle vivant à portée mais on partira sur des proportions de base.
Il se mit à dessiner un cercle un peu déformé. De loin, on aurait dit une espèce de patate. Il ajouta un trait horizontal qui le coupa en deux suivi d'un vertical légèrement désaxé. Les traits de constructions étaient en place. Il indiquait au fur et à mesure comment placer les éléments, selon lui du moins car bien qu'il existe une théorie générale pour le dessin anatomique, le dessin était tellement libre que le placement et les repères employés dépendaient énormément d'un artiste à l'autre.
Il lança quelques oeillades vers Sorin et son carnet, n'hésitant pas à faire des pauses plus ou moins longues pour le rectifier au besoin. Il enchaîna avec d'autres cercles et ajouta au fur et à mesure d'autres volumes qui représentaient les lignes de force d'un corps, comme une cage thoracique, un bassin, des mains rudimentaires, ... tant et si bien qu'à la fin du processus le résultat final ressemblait trait pour trait à un mannequin de bois utilisé comme référence en cours d'arts plastiques.Bien, maintenant qu'on a la base, qu'est-ce que tu voudrais représenter ? Quelle émotion, quelle expression faciale ?
demanda-t-il en affichant un sourire chaleureux vers son étudiant du jour.
- InvitéInvité
Tu t'étais pas attendu à celle la, tu l'avais eut un peu mauvaise. T'étais entrain de regarder le carnet de ton interlocuteur, de l 'adulte or ce dernier fit la même chose que toi. Rien de dramatique jusqu'ici hormis un léger petit détail assez gênant; Un dessin vieux comme le monde qui te mit dans un malaise à l'instant ou l'homme tomba dessus. A ton âge dessiner du nu avec du gore était assez particulier, tu devais bien l'admettre. Tu devais sans doute être le seul de ta classe à oser faire ce style. C'était très mature pour ton âge, tu en étais conscient, t'avais eut le droit à cette remarque plusieurs fois cette année. T'en avais pris l'habitude, ça ne t'empêchais pas de continuer dans cette voie la même si te prendre par surprise était toujours désagréable. Tu l'avais senti ce petit regard à la fois curieux et surpris se poser sur toi, tu devinas assez vite ses pensées et bien sur tu attendais cette petite réflexion, ce petit pique. Tu pensais te la prendre, tu t'y étais plus ou moins préparer or elle ne vint pas. Il avait fait couler le sujet, était directement passé à l'exercice demandé. T'étais content, soulagé, tu le remercia d'un petit signe de la tête avant de l'imitié. Tu pris aussi une page blanche, assez grande pour avoir suffisament d'espace pour travailler. Tu imita ton " mentor" , tu fis plusieurs rond a la suite, ton trait restait à la fois précis et souple. Tu devina assez vite l'objet d'études: le corps humain les proportions, ce qui te semblait un peu étrange. Tu te demandais le rapport avec les dégradés de couleurs, sujet de ta demande or tu ne disais rien pour le moment. Tu n'étais pas vraiment prof, sauf pour moon, donc tu ne pouvais pas te permettre de protester l'entrainement si gentiment offert.
“ Quelque chose d’onirique pour travailler les pastel, enfin je pense qu’on peut partir la dessus ?”
Il y avait bien un petit sous entendu dans ta phrase, juste une piqure de rappel vis a vis de ta demande de départ : tu voulais avant tout savoir quelle était cette technique qui lui permettait de faire de beaux dégradés bien propre. Tes yeux ne cessaient de faire le voyage entre ta feuille et celle de ton interlocuteur, peu pratique pour la concentration et à force de tourner la tête de la sorte, tu risquais d’avoir un mechant torqui coli. Tu marqua donc une pause dans ton entraînement, tu pris ton carnet dans les bras et tu changea de place. Tu te mis sur un petit rochet en hauteur juste derrière l’homme, ainsi tu pourrais mieux voir son travail. Un petit rictus sur tes lèvres et te voila reparti a griffonner énergiquement la feuille. Tu ne savais ou tu allais pourtant tu semblais satisfait de ce que tu faisais en ce moment même. T’étais une personne qui avait l’habitude de dessiner sauvagement, a l’instinct, tu laissais ta main s’exprimer sans trop d’erreurs. Les traits de ton dessin t’amenaient à dessiner une belle jeune femme. T’avais eut un petit moment de doute, ce qui te poussa à poser le crayon, a te rapprocher de ton interlocuteur pour lui demander son avis
“ qu en pensez vous ? “
- InvitéInvité
L'étudiant semblait assidu et attentif, déterminé à vouloir travailler les pastels, à percer le secret du secret de Ryuji pour ses dégradés. Il était volontiers de ceux qui partagent sans limite ses connaissances mais là... Il hésitait. Il hésitait parce qu'il se souvenait à peine de cette session de pastels, étant dans un état second à l'époque, il se souvenait juste d'avoir utilisé de l'alcool mélangé à de l'eau pour mouiller ses aplats... à moins qu'il ne s'agisse de sa propre salive ajoutée à du saké ? Il était vraiment dans le flou. Qu'à cela ne tienne, il lui apprendra ce tip, même si cela devra rester entre eux : il ne voulait pas avoir de soucis avec les parents de Sorin s'ils le voient jouer avec de l'alcool après tout.Allez, je veux bien enseigner ma petite technique maison, c'est pas quelque chose de dingue...
murmura-t-il en réfléchissant déjà à comment il allait présenter la chose.
Il jeta un œil sur son carnet lorsqu'il se rapprocha de lui. Franchement, ce petit avait du talent, à n'en point douter, il pouvait clairement aller loin s'il décidait de se consacrer à 100% sur sa technique. Pas mal !
lança-t-il d'un air enjoué en sortant son matériel de pastel. Ma technique pour le dégradé est simple : on estompe ! Alors oui, rien de révolutionnaire mais il y a un twist...
Il s'exécuta sur un morceau de feuille volante, un simple cube en perspective un peu stylisé. Le cadre au crayon, un remplissage rapide au pastel, l'association d'autres couleurs, jusque là rien de bien avant-gardiste. Il sortit ensuite un morceau de mouchoir en papier dont il se servit pour estomper quelque peu et retirer un peu des fragments orphelins des pastels, avant de l'humecter avec le bout de sa langue et répéter l'opération. Le résultat était déjà bien probant, cela aurait pu suffire comme ça mais il décida d'apporter sa petite touche perso.
Il fouilla dans son sac à la recherche d'un petit flacon hermétiquement fermé. Il l'ouvrit avec le plus grand soin, il n'était pas bien gros et ne contenait presque plus de liquide. Il vérifia la "fraîcheur" de la préparation en le portant à son nez avant de se mouiller la lèvre. Le saké était parfait, pas trop amer, un régal en plus de ça. Il déposa une goutte à peine sur le mouchoir et recommença l'estompage.Voilà mon secret ! En théorie, un liquide gras peut suffire mais j'avais ça sous la main ce soir-là. Ca doit se travailler, hein, et je te conseille de bien saisir l'estompage au doigt et à l'eau avant d'aller plus loin. Puis ce serait pas très légal de te faire jouer avec de l'alcool ! Alors pas un mot !
dit-il en posant son index sur ses lèvres et en le regardant du coin de l'oeil.
En espérant que son avertissement soit suffisamment convaincant...
- InvitéInvité
Tu t'étais enflammé, le dessin était vraiment ta plus grande passion, une obessession. Il arriva à briser tes limites, ta carapace et ton coté renfermé n'éxistait plus en cette heure. Comme souvent, tu étais joyeux, ravis et motivé à l'idée d'apprendre de nouvelles choses, de nouvelles techniques. Ca avait une signification à tes yeux, c'était un signe, une chance pour toi de progresser dans le domaine et c'était le plus important. Ton empressement était louable, appréciable si ce n'était un léger petit détail. Tu allais trop vite, tu voulais déjà passer à la colorisation sans faire l'encrage, une grave erreur de ta part. Si tu t'en aurais pas rendu compte à temps, tu aurais littéralement tué ton dessin. Le crayon a papier avec des feutres à alcool était la pire idée du monde, ça aurait donné de vilains effets de bavures, brouillons. Tu te hata a prendre un stylo fin pour l'encrage et tu fis un effort pour t'appliquer dans le line. C'était pas évident sans support dur, confortablement installé à une table, sur tes genoux. C'était pas pratique, ca glisser, tu devais bien tenir ta feuille pour pas rater ton encrage. Tu débutais pour ce genre de pratique, tu te rata une ou deux fois mais tu fus rassuré de voir que ce n'était pas sur les parties importantes de ton dessin, à savoir le visage et les mains. Tu attrapa ta gomme dans ta trousse, tu gomma bien le croquis fait au crayon a papier et tu leva ta feuille devant toi pour regarder le rendu final. Ce n'était pas ta meilleure oeuvre de l'année mais pour un entrainement, ca irait, c'était passable. Une fois cette erreur de réparer, tu pouvais enfin te concentrer sur les explications de cet homme, au sujet des dégradés.
" un simple estampage ? D’accord.. “
C’était une technique basique, l’une des premières apprises pourtant tu avais eut le pressentiment qu’il allait avoir un truc en plus. Tu ne t’étais pas trompé dans tes calcules, le secret était de l’eau mélangé avec de .. L’alcool, du sake pour être précis. T’étais un peu surpris sur le coup, amusé d’un tel mélange puis tu étais admiratif devant le résultat. C’était impressionnant, c’était du génie, tu voulais tester. Sans gêne, tu avais utiliser bien pire comme matière pour le dessin - même son propre sang une ou deux fois pour tester-, tu attrapa le petit flacon d’alcool et tu le mélangea avec de l’eau, celle de ta petite bouteille que tu avais pris avec toi. Hélas, les choses ne se passèrent pas du tout comme tu l avais prévu, tu venais te foutre en l’air ton dessin, tu l’avais réduit à néant. Ce fut un problème de dosage, soit l’eau ou le sake, tu avais causé cette horrible bavure sur ta feuille, tes couleurs étaient flinguées et le dessin aussi. Le désespoir monta en toi avec une touche d’agacement, tu te passa la main sur ton visage accompagné d’une sale grimace.
“ Bon, je crois que j ai compris le principe, faut juste que je m’entraine ..”
tu n’avais pas la notion du dosage, ce fut ton point faible. Tu fis mine de réfléchir avant de reprendre une nouvelle feuille blanche ou cette fois ci tu te contenta juste de faire deux cercles collés l’un a l’autre
“ je peux retenter avec les bonnes doses ?”
- InvitéInvité
Le professeur observa son étudiant du jour reproduire sa techniques, à l'exception près que le saké ne fut pas mélangé avec sa salive mais de l'eau minérale tout ce qu'il y avait de plus classique. Une petite erreur qui lui coûta néanmoins l'intégrité de son trait. Le dosage n'était peut-être pas bon non plus ; il suffisait d'une goutte de saké de trop pour totalement fiche en l'air le dessin ou bien trop d'eau pour imbiber le papier et risquer cette fois de dégrader le support. C'était en ça que la technique était complexe malgré son apparente simplicité sur le papier. Ryuji prit un air désolé mais compréhensif.Aïe aïe aïe... A mon avis c'est un souci de dosage en effet... Mais rien d'insurmontable !
Il fouilla dans l'une de ses fardes à dessin et en sortit un croquis basique auquel il ajouta quelques détails afin de le terminer sommairement puis le tendit à l'adolescent.Tiens, essaye avec ce dessin-là ! Si jamais tu foires ce n'est pas grave, entraîne-toi comme bon te semble !
Il lui adressa un sourire confiant avant de se mettre quelque peu à l'écart pour s'allumer une cigarette ; d'une part pour lui laisser un peu de place pour s'exprimer et d'autre part pour ne pas l'enfumer. S'il avait décidé de s'empoisonner, il n'imposait pas ce choix aux autres en les exposant au tabagisme passif.
- InvitéInvité
orin était très dur avec lui même, exigeant. Il ne se laissait passer aucune erreur dans le dessin, était implacable au point ou il était capable de recommencer une dizaine de fois un dessin jusqu'à optenir un bon résultat. Le contraire pour lui était impensable, créant en lui un sentiment de frustration, d'agacement. Le dessin était toute sa vie, l'avait énormément aidé à faire le deuil de sa mère, il voulait s'en montrer digne. Même si c’était la première fois, cet échec lui resta en travers de la george, il n’arrivait à le digérer, un mauvais goût d’amertume lui resta coller au paroie de son esprit.
Il était déçu de ses performances, n’avait pas été à la hauteur de ses espérances. Une certaine tristesse traversa son corps, se refléta dans ses yeux. Sa fierté en avait pris un sacré coup, il se sentit mal. Le pauvre n’osait lever les yeux sur son interlocuteur, en placé une. Le petit artiste allemand s'était forcé à montrer le résultat. Un problème de dosage du saké, l'homme le confirma sous ses petits yeux. Cet échec cuisant pouvait se surmonter, être effacé, heureusement. Sorin devait juste refaire une autre tentative, se motiver a réparer ses erreurs. Une bonne dizaine de minutes à broyer du noir et le revoila remotivé. Hors de question pour lui de rester sur ce ratage monumental. Il se fit un plaisir de reprendre sa feuille en main, de déchirer son dessins pour en faire une vulgaire boule de papier juste bonne à jeter à la poubelle. Il la fourra au fond de son petit sac et s’était empressé de refaire un dessin sur une nouvelle page de son carnet: Cette fois ci cependant, histoire de ne moins l’avoir amère en cas d’un nouvelle échec, il avait juste fait trois cercles. Ca allait être sa base mais son interlocuteur semblait avoir une autre option. Il proposa de s'exercer sur l'une de ses oeuvres. Le petit allemand se redressa, posa les yeux dessus avec une petite hésitation. Le dessin en question était tellement beau et même si ce n’était qu’un simple croquis, Sorin osait l'utiliser pour cette exercice, avait bien peur de le foutre en l'air. Sa main droite se leva petit à petit, finit par prendre la fiche entre ses doigts et la tira contre lui. Il avait refermé son carnet pour la poser dessus, bien comme il faut sur ses genoux.
“ Je veux bien que vous me redonner les bonnes quantités, j’ai peur de me tromper’
Une idée lui vint en tête, il se mit alors a fouille vite fait dans sa trousse, dans son sac pour en sortir un sac en tissus mauve avec de petits objets blancs à l’intérieur semblables à des nuages. C’était des cotons, le jeune homme voulait tester avec, pensant qu’il y aurait moins de risque de bavure. L’air dans les parages changea soudainement, il y avait une nouvelle odeur de… Tabac, l’horreur, Sorin ne supportait pas ça, à chaque fois il toussait comme un malade. Il du s’écarté d’avantage en se pincent le nez
“ désolé, je crois que je suis allégique”