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Chambre U-5
Un visage, pas si inconnu.
Keito Heiki & Nao Shinohara
Un visage, pas si inconnu.
Keito Heiki & Nao Shinohara
Samedi - 03/06/2017
Le roulement du train de la Hanshine line a cet effet magique sur ses passagers. Celui de les bercer tout doucement les gens vers un sommeil léger qui n’a pas lieu d’être à cette heure. A part les quelques personnes qui empruntent cette voie pour rejoindre un lieu de distraction, les autres; employés de bureau, personnes âgées, habitués de la ligne, tous, semble rejoindre les bras de morphée. Nao, bien que peu familier à l’endroit n’y échappe pas. Le jeune homme avait quitté sa ville natale près d’une heure plus tôt et si le trajet durait moins de deux heures, il ne lui empêchait que, rester immobile sur son siège avec ce bruit blanc comme compagnie, s’en était beaucoup trop pour lui.
L'apprenti acteur, habillé d'une simple veste de tissu noire surmontant un t-shirt à longues manches rouge rayé, s'était en effet mit à piquer du nez depuis au moins trois stations. Les bras croisés sur son sac, les jambes vaguement serrées sur sa valise et la tête pendant tristement dans le vide devant lui. Le genre de spectacle étrange que l'on retrouvait pourtant bien souvent dans les transports en commun du paysage nippon.
Quoi qu'il en soit, il valait peut-être mieux pour le nouvel étudiant de Kobe de ne pas être éveillé tout le long du trajet. Il avait ses raisons de fuir Nara et l’idée que sa destination prenne du temps à rejoindre était l’un des points forts de celles-ci. Se rendre compte qu'il n'était finalement pas si difficile de passer d'une ville à une autre aurait pu l'angoisser plus que de raison. Après tout, en étant si près, il risquait peut-être d'encore croiser d'anciennes connaissances. Il valait mieux qu'il ignore ce détail.
La chance lui sourit quand par inadvertance, un autre passager vint le bousculer peu de temps avant sa destination. Sans cela, Dieu sait où Nao se serait retrouvé pour son premier jour. C'est à la hâte qu'il sort du train et se précipite hors de la station, prêt maintenant à rejoindre la prochaine étape de son périple : le bus. Ah. Ce qu'il allait être heureux quand tout ça s'était fini. Il détestait passer de transport en transport comme ça.
Bien qu'un peu perdu dans ce nouvel endroit qu'il découvre peu à peu, il ne lui faut pas très longtemps pour trouver son chemin. Les indications ont toujours été très claires dans le pays. Il n'y a donc pas de réelle surprise en route pour le japonais. Le seul point qui déstabilise quelque peu, c'est cette jeune fille à l'arrêt d'en face qui semble le reconnaître avec ses signes de la main insistants.
D'abord certain que ces derniers ne lui sont pas adressés, Nao se contente de les ignorer. Puis, ne semblant voir aucune réponse autour de lui, il commence à douter, bien que persuadé de ne pas connaître cette nana ou qui que ce soit d’autre à Kobe d’ailleurs. C'est au moment de monter dans son bus qu'il la dévisage une dernière fois pour se rassurer. Non c'est sûr, il ne l'avait jamais vue. Pourtant, elle semblait déçue de ne pas avoir eu de réponse de sa part. L'étudiant se dit qu'elle devait juste s'être trompée ou être un peu bizarre sur les bords puis la sorti totalement de son esprit. Il avait bien d'autres choses à penser un jour comme celui-ci.
L’étudiant se remémorerait les informations dont il disposait pour la journée. Son fidèle carnet de note à la main, habituellement utilisé pour ses tâches de la journée, était jonché d’informations en tout genre. L’adresse de l’école bien entendu, le nom de la personne qu’il devait voir pour les derniers documents et récupérer la clé de sa chambre, le numéro de celle-ci, son futur horaire, … Des banalités de la rentrée somme toute utiles. Il y avait aussi d’autres adresses griffonnées à la hâte sur une autre page. Konbini le plus proche, magasins utiles, endroits intéressants à visiter, Nao avait fait ses recherches de son côté. Pour un autre jour peut-être mais en cas d’heure creuse, il aurait de quoi faire. Pour le moment cependant, il fallait qu’il se décide à sortir du bus qui venait de s'arrêter non loin de l’université, sa nouvelle maison.
L’acteur prit un moment à observer l’endroit où il venait d'atterrir, jaugeant d’hors et déjà les différences entre cette université et celle qu’il avait côtoyé avant. Il ignorait si c’était un bon signe ou non mais, lui qui s’attendait à pester contre ce nouveau lieu tout en regrettant l’ancien, et bien, il ne lui trouvait rien à redire. L’endroit paraissant calme et accueillant en apparence. Le parc qui bordait l’école était même très agréable en cette saison. Ça donnerait presque envie de s’y retrouver un livre à la main une petite heure ou deux. Mais les bouquins et le bain de soleil devrait attendre, à flâner comme il le faisait, il allait finir par prendre racine et rater son rendez-vous.
L'apprenti acteur, habillé d'une simple veste de tissu noire surmontant un t-shirt à longues manches rouge rayé, s'était en effet mit à piquer du nez depuis au moins trois stations. Les bras croisés sur son sac, les jambes vaguement serrées sur sa valise et la tête pendant tristement dans le vide devant lui. Le genre de spectacle étrange que l'on retrouvait pourtant bien souvent dans les transports en commun du paysage nippon.
Quoi qu'il en soit, il valait peut-être mieux pour le nouvel étudiant de Kobe de ne pas être éveillé tout le long du trajet. Il avait ses raisons de fuir Nara et l’idée que sa destination prenne du temps à rejoindre était l’un des points forts de celles-ci. Se rendre compte qu'il n'était finalement pas si difficile de passer d'une ville à une autre aurait pu l'angoisser plus que de raison. Après tout, en étant si près, il risquait peut-être d'encore croiser d'anciennes connaissances. Il valait mieux qu'il ignore ce détail.
La chance lui sourit quand par inadvertance, un autre passager vint le bousculer peu de temps avant sa destination. Sans cela, Dieu sait où Nao se serait retrouvé pour son premier jour. C'est à la hâte qu'il sort du train et se précipite hors de la station, prêt maintenant à rejoindre la prochaine étape de son périple : le bus. Ah. Ce qu'il allait être heureux quand tout ça s'était fini. Il détestait passer de transport en transport comme ça.
Bien qu'un peu perdu dans ce nouvel endroit qu'il découvre peu à peu, il ne lui faut pas très longtemps pour trouver son chemin. Les indications ont toujours été très claires dans le pays. Il n'y a donc pas de réelle surprise en route pour le japonais. Le seul point qui déstabilise quelque peu, c'est cette jeune fille à l'arrêt d'en face qui semble le reconnaître avec ses signes de la main insistants.
D'abord certain que ces derniers ne lui sont pas adressés, Nao se contente de les ignorer. Puis, ne semblant voir aucune réponse autour de lui, il commence à douter, bien que persuadé de ne pas connaître cette nana ou qui que ce soit d’autre à Kobe d’ailleurs. C'est au moment de monter dans son bus qu'il la dévisage une dernière fois pour se rassurer. Non c'est sûr, il ne l'avait jamais vue. Pourtant, elle semblait déçue de ne pas avoir eu de réponse de sa part. L'étudiant se dit qu'elle devait juste s'être trompée ou être un peu bizarre sur les bords puis la sorti totalement de son esprit. Il avait bien d'autres choses à penser un jour comme celui-ci.
L’étudiant se remémorerait les informations dont il disposait pour la journée. Son fidèle carnet de note à la main, habituellement utilisé pour ses tâches de la journée, était jonché d’informations en tout genre. L’adresse de l’école bien entendu, le nom de la personne qu’il devait voir pour les derniers documents et récupérer la clé de sa chambre, le numéro de celle-ci, son futur horaire, … Des banalités de la rentrée somme toute utiles. Il y avait aussi d’autres adresses griffonnées à la hâte sur une autre page. Konbini le plus proche, magasins utiles, endroits intéressants à visiter, Nao avait fait ses recherches de son côté. Pour un autre jour peut-être mais en cas d’heure creuse, il aurait de quoi faire. Pour le moment cependant, il fallait qu’il se décide à sortir du bus qui venait de s'arrêter non loin de l’université, sa nouvelle maison.
L’acteur prit un moment à observer l’endroit où il venait d'atterrir, jaugeant d’hors et déjà les différences entre cette université et celle qu’il avait côtoyé avant. Il ignorait si c’était un bon signe ou non mais, lui qui s’attendait à pester contre ce nouveau lieu tout en regrettant l’ancien, et bien, il ne lui trouvait rien à redire. L’endroit paraissant calme et accueillant en apparence. Le parc qui bordait l’école était même très agréable en cette saison. Ça donnerait presque envie de s’y retrouver un livre à la main une petite heure ou deux. Mais les bouquins et le bain de soleil devrait attendre, à flâner comme il le faisait, il allait finir par prendre racine et rater son rendez-vous.
***
Il n’avait fallu que quelques minutes au nouvel élève pour trouver l’administration au final. L’agencement de l’établissement n’était pas bien compliqué et ce, malgré les nombreux bâtiments dont il disposait. Sur le chemin, il avait croisé quelques élèves pour lui indiquer le chemin à suivre. Étrangement, une fois encore, il reçut des bonjour lointains de personnes inconnues. Se remémorant la fille du quai, Nao commençait à se demander si les gens n'étaient tout simplement pas plus ouverts ici à Kobe que chez lui, à Nara. Il n’y avait pas d’autres explications logiques à ses yeux pour l’instant.
C’est une fois le sous-directeur rencontré, du moins, si c’est bien son titre, que Nao pu enfin aller poser bagage dans ce qui serait dès aujourd'hui sa nouvelle chambre. Dortoir universitaire, U-5, les informations lui semblaient claires. L’un des étudiants qui l’occupait venait visiblement de la déserter, laissant son colocataire seul dans une chambre pour deux. Nao n’avait jamais partagé de chambre sur une longue durée avant. Il espérait tomber sur quelqu’un de pas trop envahissant pour commencer. L’idée de supporter un moulin à parole dans son intimité aussi rapidement ne lui disait pas des masses. A l’extérieur pourquoi pas mais le soir, le jeune homme avait ses habitudes qu’il préférait voir inchangées. Ses bouquins, sa machine à coudre, sa musique dans les oreilles, ça ne faisait pas bon ménage avec les discours vides et incessants. Il redoutait aussi le moment d’aborder LE sujet qui fâche à son sujet. Le sujet qui pourrait mettre à mal cette nouvelle cohabitation. Sa fâcheuse tendance à être en demi-sommeil pendant la nuit, j’ai nommé : Le vagabondage et la parlotte nocturne. Le tout, sans même être éveillé ! Le cauchemar ultime pour les pauvres gens au sommeil léger. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce ne soit pas le cas de l’autre résident sinon cette installation pourrait vite tourner court.
A sa grande surprise, le dit colocataire ne semblait pas présent de la journée du samedi. “Sans doute chez ses parents” s’était dit Nao alors que de son côté, il avait déjà vidé dans ses armoires le plus d’affaires qu’il avait pu emporter. Le reste suivrait les semaines ou les mois suivants selon ses besoins. Il connaissait assez sa mère pour qu’elle y veille.
Le reste de cette première journée fut sans grand intérêt. L’étudiant prit connaissance du règlement, semblable à tous les autres ou presque, il s'efforça de connecter son portable à la connexion du dortoir, fit un rapide tour dans le centre-ville mais surtout, fit grandement connaissance avec le chat présent dans la chambre. Celui du colocataire sans nul doute mais quoi qu’il en soit, Nao était bien heureux d’être tombé dans la chambre de quelqu’un avec un animal de compagnie. Lui qui adorait les animaux mais n’avait jamais pu en avoir un, c’était une véritable aubaine. Surtout que, ce chat semble beaucoup l’apprécier si on en croit ses câlins et ses ronronnements incessants. Par la force des choses, “Minou” fut donc le premier ami de Nao à Kobe.
C’est une fois le sous-directeur rencontré, du moins, si c’est bien son titre, que Nao pu enfin aller poser bagage dans ce qui serait dès aujourd'hui sa nouvelle chambre. Dortoir universitaire, U-5, les informations lui semblaient claires. L’un des étudiants qui l’occupait venait visiblement de la déserter, laissant son colocataire seul dans une chambre pour deux. Nao n’avait jamais partagé de chambre sur une longue durée avant. Il espérait tomber sur quelqu’un de pas trop envahissant pour commencer. L’idée de supporter un moulin à parole dans son intimité aussi rapidement ne lui disait pas des masses. A l’extérieur pourquoi pas mais le soir, le jeune homme avait ses habitudes qu’il préférait voir inchangées. Ses bouquins, sa machine à coudre, sa musique dans les oreilles, ça ne faisait pas bon ménage avec les discours vides et incessants. Il redoutait aussi le moment d’aborder LE sujet qui fâche à son sujet. Le sujet qui pourrait mettre à mal cette nouvelle cohabitation. Sa fâcheuse tendance à être en demi-sommeil pendant la nuit, j’ai nommé : Le vagabondage et la parlotte nocturne. Le tout, sans même être éveillé ! Le cauchemar ultime pour les pauvres gens au sommeil léger. Il n’y avait plus qu’à espérer que ce ne soit pas le cas de l’autre résident sinon cette installation pourrait vite tourner court.
A sa grande surprise, le dit colocataire ne semblait pas présent de la journée du samedi. “Sans doute chez ses parents” s’était dit Nao alors que de son côté, il avait déjà vidé dans ses armoires le plus d’affaires qu’il avait pu emporter. Le reste suivrait les semaines ou les mois suivants selon ses besoins. Il connaissait assez sa mère pour qu’elle y veille.
Le reste de cette première journée fut sans grand intérêt. L’étudiant prit connaissance du règlement, semblable à tous les autres ou presque, il s'efforça de connecter son portable à la connexion du dortoir, fit un rapide tour dans le centre-ville mais surtout, fit grandement connaissance avec le chat présent dans la chambre. Celui du colocataire sans nul doute mais quoi qu’il en soit, Nao était bien heureux d’être tombé dans la chambre de quelqu’un avec un animal de compagnie. Lui qui adorait les animaux mais n’avait jamais pu en avoir un, c’était une véritable aubaine. Surtout que, ce chat semble beaucoup l’apprécier si on en croit ses câlins et ses ronronnements incessants. Par la force des choses, “Minou” fut donc le premier ami de Nao à Kobe.
***
Dimanche - 04/06/2017
Le matin du deuxième jour, il fallut du temps à Nao pour comprendre où il se trouvait. Les murs, les meubles, les draps, rien n’était comme chez lui. Seul le son de son réveil lui était familier et lui cassait les oreilles comme d’habitude. Un réveil un dimanche, quelle horreur. Pourtant, il valait mieux ne pas faire la grasse matinée quand on ne vivait pas seul dans une chambre. Et puis, il valait mieux prendre le bon rythme tant que c’était encore chose possible. Si seulement l’énergie y était.
C’est en voyant la fourrure noire et blanche se tortiller dans sa direction en bondissant que Nao eut ce gain d’énergie. Si se lever signifiait pouvoir faire à nouveau des papouilles au chat, c’était une bonne raison de se bouger.
L’étudiant prit donc son courage à deux mains pour se lever, aller se laver et déjeuner avant de revenir dans la chambre auprès de Chenille. Il n’était pas trouillard pour un sou et se laissait approcher sans le moindre souci. “C’est plutôt rare.” se dit l’étudiant tout en arrêtant de l’ennuyer après de nombreuses minutes. Soucieux de l’heure qui n'avançait pas assez vite à son goût et ne sachant que faire de la journée, il pioche au hasard l’un de ses livres sur son bureau et se met à lire un peu, bien installé sur son lit. “Betrayal”, une pièce d’Harold Pinter qui parle d’aveu et d'infidélité.
C’est en voyant la fourrure noire et blanche se tortiller dans sa direction en bondissant que Nao eut ce gain d’énergie. Si se lever signifiait pouvoir faire à nouveau des papouilles au chat, c’était une bonne raison de se bouger.
L’étudiant prit donc son courage à deux mains pour se lever, aller se laver et déjeuner avant de revenir dans la chambre auprès de Chenille. Il n’était pas trouillard pour un sou et se laissait approcher sans le moindre souci. “C’est plutôt rare.” se dit l’étudiant tout en arrêtant de l’ennuyer après de nombreuses minutes. Soucieux de l’heure qui n'avançait pas assez vite à son goût et ne sachant que faire de la journée, il pioche au hasard l’un de ses livres sur son bureau et se met à lire un peu, bien installé sur son lit. “Betrayal”, une pièce d’Harold Pinter qui parle d’aveu et d'infidélité.
- « Un peu dramatique pour aujourd’hui mais pourquoi pas. »
Nao avait failli jouer l’un des personnages de cette pièce et récitait donc par cœur les premières pages du livre sans trop de pression. L’intonation et le jeu d’acteur n’y étaient pas mais ce n’était pas le but de la manœuvre. Il cherchait juste à se distraire, imaginant au passage ses anciens amis qui devaient encore y être en plein étude en vue d’une interprétation prochaine.
- « Hey toi, je ne vois plus rien ! »
Le chat, sans doute curieux de ne plus être le centre de l'attention, venait de passer sa tête sur le livre, à la recherche de câlin, sous le regard amusé de son nouvel ami.
- Keitô HeikiA l'université ; 2è année■ Age : 33■ Messages : 5090■ Inscrit le : 06/07/2013■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 23 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2013
Un visage, pas si inconnu.
Dimanche 4 Juin 2017 – Fin de matinée
Après un dernier câlin à ma petite sœur, je me redresse et place mon sac sur l'épaule, prêt à partir. Ma mère fait la moue car elle a bien comprit que j'étais sur le point de m'en aller sans lui en faire un à elle aussi... Que Yumi fasse ça, je peux comprendre, mais elle a passé l'âge des caprices non ? Je soupire et lui ouvre mon bras libre pour l'inviter à en faire de même. Forcément, elle sourit et me prend dans ses bras comme si elle n'allait plus jamais me revoir. Lorsqu'elle me lâche, elle rigole en me disant qu'elle aura toujours besoin de recevoir un câlin de son bébé, même s'il est à présent un grand garçon. Un sourire passe sur mon visage et je réponds un simple : « Je vois. » avant de poser ma main sur la poignée. La voix calme de mon père me demande à nouveau si je suis sûr de ne pas vouloir qu'il me dépose aujourd'hui et je confirme ma décision d'un hochement de tête.
« À la semaine prochaine. »
Une fois à l'extérieur, je marche sans me retourner en direction de la station de métro la plus proche. Au fur et à mesure que mes pas m'éloigne de chez moi, mon expression s'assombrit petit à petit. C'est la raison pour laquelle je ne voulais pas être raccompagner. Le besoin d'être seul et de réfléchir à ce qui se passe dans ma vie actuellement. Nous avons perdus aux éliminatoires de l'InterHigh, la saison est déjà terminée pour nous, pour moi... Étant déjà en 4è année, c'était ma dernière année au sein du club auquel je me suis attaché plus que je ne l'aurais cru lorsque je m'y suis inscrit la première année. La défaite me laisse un goût amer et je n'ai pas grand chose pour me la faire oublier. Les cours de guitare et les moments que je passais avec Rikuo m'aidaient à ne plus y penser mais... Cela fait déjà deux semaines qu'il s'est lancé dans un stage professionnel qui ne lui permet pas de rentrer à Kobe... Ne sachant pas quand il pourra revenir exactement, il a dû libérer sa chambre et je m'y retrouve seul à présent. Au moins, lui, il sait ce qu'il veut faire dans la vie. Moi, je suis complètement perdu.
Les portes du métro s'ouvrent et je m'installe sur le premier siège libre que je trouve, toujours plongé dans mes pensées. Pourquoi est-ce que je fais mes études dans la musique ? Dans quel but ? J'aime jouer de la guitare et étudier la musique en général mais... Après ? Une fois mon diplôme en main, qu'est-ce qu'il adviendra de moi ? Tenter de devenir célèbre ? Entrer dans l'entreprise de mon père ? Tout cela sonne faux et je m'étonnes de m'être lancé dans ses études sans avoir un véritable but. À moins que je ne l'ai oublié, tout comme le reste ? Rien d'impossible vu qu'il suivait le même cursus que moi. Je l'aurais fais par amour et me jurant de le suivre et supporter dans sa carrière ? Aïe... Je tente d'y réfléchir un peu trop et mon amnésie me le rappel par sa migraine habituelle, merci d'au moins me confirmer que j'ai été idiot...
« La prochaine station est Sumadera... Sumadera... La porte s'ouvrira du côté gauche... »
Un soupire s'échappe de mes lèvres lorsque je me rends compte que j'ai loupé ma station. Heureusement que la prochaine est à la même distance du campus et que je n'aurais pas à payer plus cher en y descendant... Je me lève, me place du côté gauche et attends que les portes s'ouvrent pour sortir et marcher en direction du campus. Il ne me faut que quatre minutes à pieds pour fouler le sol du parc et marcher vers ma première destination : le dortoir, afin d'y déposer mes affaires pour la semaine.
J'ouvre la porte sans prévenir car personne ne m'y attend à part Chenille, qui... ne vient pas m'accueillir à la porte. Il mange ? Je ferme la porte derrière moi et cherche le chat des yeux lorsque je me rends compte qu'il y a quelqu'un en train de lire, sur l'ancien lit de Rikuo, assaillis par Chenille. J'ai un nouveau coloc ? J'ai dû manquer le mail d'information encore... Lorsque Chenille daigne enfin sauter du lit pour venir me saluer, je sens comme mes forces m'abandonner, le sac glisse de mon épaule et tombe au sol. Figé, je regarde l'inconnu qui ne me semble pas l'être, un prénom est murmuré malgré moi : « Heisuk- » avant d'être assaillis par une migraine plus violente que celles des derniers mois et me force à m'appuyer contre la porte.
« Arg. Qu'est-ce que... »
Je ferme les yeux, cherchant à oublier ce que j'ai vu, les questions qui se bousculent dans ma tête et mets en alerte toute les sécurités que mon cerveau à mis en place pour me « protéger », dont j'aimerai bien me débarrasser à présent...
« À la semaine prochaine. »
Une fois à l'extérieur, je marche sans me retourner en direction de la station de métro la plus proche. Au fur et à mesure que mes pas m'éloigne de chez moi, mon expression s'assombrit petit à petit. C'est la raison pour laquelle je ne voulais pas être raccompagner. Le besoin d'être seul et de réfléchir à ce qui se passe dans ma vie actuellement. Nous avons perdus aux éliminatoires de l'InterHigh, la saison est déjà terminée pour nous, pour moi... Étant déjà en 4è année, c'était ma dernière année au sein du club auquel je me suis attaché plus que je ne l'aurais cru lorsque je m'y suis inscrit la première année. La défaite me laisse un goût amer et je n'ai pas grand chose pour me la faire oublier. Les cours de guitare et les moments que je passais avec Rikuo m'aidaient à ne plus y penser mais... Cela fait déjà deux semaines qu'il s'est lancé dans un stage professionnel qui ne lui permet pas de rentrer à Kobe... Ne sachant pas quand il pourra revenir exactement, il a dû libérer sa chambre et je m'y retrouve seul à présent. Au moins, lui, il sait ce qu'il veut faire dans la vie. Moi, je suis complètement perdu.
Les portes du métro s'ouvrent et je m'installe sur le premier siège libre que je trouve, toujours plongé dans mes pensées. Pourquoi est-ce que je fais mes études dans la musique ? Dans quel but ? J'aime jouer de la guitare et étudier la musique en général mais... Après ? Une fois mon diplôme en main, qu'est-ce qu'il adviendra de moi ? Tenter de devenir célèbre ? Entrer dans l'entreprise de mon père ? Tout cela sonne faux et je m'étonnes de m'être lancé dans ses études sans avoir un véritable but. À moins que je ne l'ai oublié, tout comme le reste ? Rien d'impossible vu qu'il suivait le même cursus que moi. Je l'aurais fais par amour et me jurant de le suivre et supporter dans sa carrière ? Aïe... Je tente d'y réfléchir un peu trop et mon amnésie me le rappel par sa migraine habituelle, merci d'au moins me confirmer que j'ai été idiot...
« La prochaine station est Sumadera... Sumadera... La porte s'ouvrira du côté gauche... »
Un soupire s'échappe de mes lèvres lorsque je me rends compte que j'ai loupé ma station. Heureusement que la prochaine est à la même distance du campus et que je n'aurais pas à payer plus cher en y descendant... Je me lève, me place du côté gauche et attends que les portes s'ouvrent pour sortir et marcher en direction du campus. Il ne me faut que quatre minutes à pieds pour fouler le sol du parc et marcher vers ma première destination : le dortoir, afin d'y déposer mes affaires pour la semaine.
J'ouvre la porte sans prévenir car personne ne m'y attend à part Chenille, qui... ne vient pas m'accueillir à la porte. Il mange ? Je ferme la porte derrière moi et cherche le chat des yeux lorsque je me rends compte qu'il y a quelqu'un en train de lire, sur l'ancien lit de Rikuo, assaillis par Chenille. J'ai un nouveau coloc ? J'ai dû manquer le mail d'information encore... Lorsque Chenille daigne enfin sauter du lit pour venir me saluer, je sens comme mes forces m'abandonner, le sac glisse de mon épaule et tombe au sol. Figé, je regarde l'inconnu qui ne me semble pas l'être, un prénom est murmuré malgré moi : « Heisuk- » avant d'être assaillis par une migraine plus violente que celles des derniers mois et me force à m'appuyer contre la porte.
« Arg. Qu'est-ce que... »
Je ferme les yeux, cherchant à oublier ce que j'ai vu, les questions qui se bousculent dans ma tête et mets en alerte toute les sécurités que mon cerveau à mis en place pour me « protéger », dont j'aimerai bien me débarrasser à présent...
Emme
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