Esprit ou l'anagramme de pitres

J’adore ce retournement de situation. Seito est à fond, c’est trop marrant ! Je hoche la tête à tout ce qu’il dit en direction de Gabriella. Oh la la, la situation est grave, il faut qu’on s’en occupe et vite ! L’urgence se lit sur mon visage !

« J’sais pas Rinbo mais c’est possible ! Autant vérifier ! »

Je me mords la lèvre quand il se retourne pour s’inspecter. Ah purée, j’en peux plus de lui. Il a raison, on doit assumer notre imprudence. Bon je me moque mais j’en menais pas large tout à l’heure. Gabriella finit par céder à nos arguments et on suit donc le plan.

« On fait vite ! »

Une fois tous réunis en bas, on fait semblant de suivre le groupe pendant quelques mètres et puis d’un commun accord, on fait discrètement demi-tour ! Ouah... C’est...

« Ca fait pas le même effet de n’être que tous les trois quand même... »

J’ai un frisson qui passe le long de ma nuque. Grâce à nos lampes, on retourne dans la chambre. Je remet tout en place, rallume les bougies, refais le début du rituel avec le cercle des mains et le message d’invocation puis pose mes doigts sur la goutte. C’est au tour des questions.

« Est-ce que... Vous avez besoin d’aide de notre part ? »

On dirait bien que Rinbo avait raison ! Maintenant, reste à savoir ce qu’il va nous demander. Cette fois j’ai l’impression qu’on a tous été synchro sur la goutte. Voyons ce que l’esprit va nous demander, c’est Gabriella qui lui demande. Suspeeens !

Assez flippant ! Mourez, rien que ça ! Même en sachant que c’est Silent Heel qui refait des siennes. Je regarde mes deux acolytes avec un regard pas très rassurés. Cette comédienne !

« Euh... Qu’est-ce qu’on fait maintenant ??? A moins que l’un de vous ait envie de se sacrifier, on ne peut pas faire grand chose là... »

Faisons bouger la goutte, l’esprit a intercepté une question à laquelle il veut répondre on dirait.

« S-O-U-F-F-R-E-Z. »

D’accord... Je murmure à Gabriella et Seito.

« Vous croyez que ça suffira si je me pince ? »

J’essaie, en me pinçant bien fort le bras. Si c’est pas se faire mal ça !

« F-E-U ! »

Finalement, ce n’était peut-être pas une bonne idée. Comme par pure coïncidence, les bougies vacillent et la mienne s’éteint.

« Aaaah il croit que je me moque ! »

J’avoue j’en rajoute sur ma peur mais, c’est vachement bien tombé pour un coup de brise.

Alors je veux bien aider les esprits à trouver la paix, mais mourir n’est pas dans mes projets actuellement !

« Il a sûrement d’autres amis esprits quand même, y’a eu plein de morts ici ! Nan ? »

C’est vrai quoi, pourquoi il voudrait de jeunes comme nous ? Il y aurait un gros conflit générationnel en plus, ça ne donnerait rien de bon ! Je me pince quand même pour tenter mais ça ne suffit pas. L’esprit forme le mot f-e-u grâce à la goutte et je déglutis. Ma bougie ! Oh je vais mourir ça y est !

« J- je sais pas trop, il a plutôt l’air de vouloir nous cramer. »

Du coup, qu’est-ce qu’on peut bien faire ? Tout ça devient dangereux et on ne va pas faire comme ces timbrés sur internet qui sont prêts à vraiment se mettre en danger pour faire des vues. Quoi que c’est ce que Rinbo a envie de faire là ?! Gabriella réagit avant moi mais on fait la même tête !

« Mais ça va pas Rinbo ?! Jamais tu fais ça ! »

Il me fait peur à pouvoir partir dans ce genre d’extrême ! Imaginons qu’ils traînent avec des débiles qui l’encouragent ?!

« Oui, je crois qu’il vaut mieux, cet esprit en demande trop. »

Je mets donc fin à la séance en prenant bien le temps pour ne pas l’énerver, sait-on jamais. Une fois fait, je souffle un coup et rallume ma torche puis fixe Seito.

« Eh mec, promet-moi que jamais tu fais vraiment ça. T’imagine si tu traînais avec des malades qui te diraient «ouais vas-y tue-toi pour voir» ? Parce que ça existe. J’veux pas perdre mon Rinbo comme ça moi ! »

Ouais il m’a vraiment fait flipper sur ce coup, plus que n’importe quelle invocation d’esprit. Je crois qu’on va y aller, même si je regarde l’heure et... Erh, le temps qu’on arrive, le couvre-feu sera passé.

Ça me rassure qu’il me promette de ne plus repenser à se sacrifier comme ça. C’est qu’il avait l’air vraiment sérieux même si je ne sais pas s’il l’aurait vraiment fait et je ne veux pas le savoir. Ça fait encore plus peur avec du recul. Jusqu’où il pourrait aller pour les autres ?

Seito a l’air un peu désorienté, comme s’il venait de réaliser. Je lui souris quand il m’aide à ranger mon matériel. Quand on quitte l’hôtel, j’ai toujours un oeil sur lui et je vois bien son angoisse. Je pose doucement ma main gauche sur son épaule gauche et presse un peu. Même si j’sais qu’il est pas fan des contacts, j’ai l’impression qu’il en a besoin là maintenant.

« Eh Rinbo, t’inquiète pas ! On a fait ce qu’il fallait, sinon crois-moi qu’on serait restés coincés à l’intérieur. »

Je relâche ma prise et frisonne à la fraîcheur de dehors pendant que Gabriella nous demande ce qu’on fait. La mission commando m’aurait bien plu moi, pour bien finir la soirée. Je fais la moue, échange un regard avec Seito puis tourne la tête vers elle.

« Les surveillants, négocier avec les lycéens ? T’as plus de chance de trouver une Dragon Ball. Si pas de mission commando, on n’a plus qu’à aller à l’hôtel. J’ai l’argent. »

Parce que je doute qu’ils puissent payer une chambre d’hôtel comme ça. Surtout sans réservation, c’est encore plus cher. Je sors mon téléphone pour voir lesquels se trouvent le plus proche de nous. Ironie du sort on vient de quitter un hôtel gratuit ! Faut juste pas être exigeants quoi, et n’avoir que cent yen en poche.

J’aurais jamais pensé que Seito finirait dans cet état à cause de la peur. Même après être sortis on dirait qu’il s’y croit toujours. J’espère que ça lui passera sur le chemin. On se décide pour aller à l’hôtel au lieu de retourner sur le campus et je précise que je peux payer s’il faut. Qu’est-ce qu’elle a à me toiser Gabriella ? J’comprends rien à cette fille, bref.

Seito est encore dans le monde des esprits et ne suit rien à la conversation. On verra ça tout à l’heure. Pour l’instant, il faut trouver un hôtel. Gabriella et moi cherchons sur nos téléphones et... Vu les hôtels que mademoiselle aime, ça m’étonnerait qu’elle n’ait pas les sous en fait ! On se met d’accord sur le Konigs-Krone Kobe, qui propose des peluches et des pyjamas et c’est partie !

Il nous faut à peu près vingt minutes pour arriver, Rinbo est toujours aussi loquace... J’aime pas qu’il soit comme ça laaa ! Je refuse qu’il finisse la soirée dans cet état de muet. On arrive à la réception et Gabriella m’incite à parler. Je plisse les yeux vers elle, le senpai c’est pour me narguer j’suis sûr ! J’avance devant le réceptionniste qui pianote sur son ordinateur.

« Bonsoir. Est-ce qu’il vous reste de la place pour trois personnes ? »

Le réceptionniste nous fixe tour à tour, plisse les yeux et revient sur moi.

« Bonsoir, vous m’avez l’air bien jeunes vous trois. »
« Ça pose un problème pour réserver ? »
« Non, pas le moindre... Donc trois personnes, laissez-moi voir ce que j’ai. »

Il nous jette parfois des œillades, surtout vers Gabriella. Qu’il n’imagine pas des choses lui !

« Vous avez de la chance, j’ai la grande chambre à 3 lits doubles. Mais euh... Comment dire... Le prix... »

Ouais forcément vu nos têtes...

« Ce sera pas un problème, je la prends ! »

L’homme me regarde avec des yeux de merlan frit en me voyant sortir ma carte. Ses yeux ne réduisent pas de taille quand il me tend la clé et m’indique l’ascenseur. J’ai envie d’une bonne douche après tout ça !

La chambre est super belle et on s’y sent bien à peine entrée. Les trois grands lits sont côte à côte, devant, un mini-salon avec table basse et fauteuils. Au fond, il y a une autre porte qui donne sûrement sur la salle de bain.

« Ca fait du bien de pouvoir se poser quand même ! A force de dormir au campus mon lit double me manque. Eh eh y’a les peluches comme prévu ! T'en dis quoi Rinbo ? »

J’y crois pas ! Rinbo ?! Je le regarde avec les mêmes yeux de merlan frit que le réceptionniste. Sérieusement, il n’a rien suivi du tout depuis notre sortie de l’hôtel abandonné ?

« Eh Rinbo, ne pas suivre les inconnus dans la rue c’est bien, les potes sans savoir où on va non plus ! Ça va, t’es pas resté avec les esprits hein ? »

En le voyant s’appuyer sur le chambranle de la porte, je me rapproche de lui, il respire bizarrement. Gabriella prend déjà place sur l’un des lits et je sens le rouge me monter aux joues à ce qu’elle dit.

« Arrête, il est vraiment pas net lui ! Notre âge l’a pas empêché de se faire des scénarios ! »

J’avance un peu dans la chambre pour mieux me rendre compte de la taille. Comme Gabriella je me laisse tomber sur un lit, celui du milieu, et laisse tomber ma tête sur le lit.

« J’suis claqué ! Qui va à la douche ? »

Seito en aurait bien besoin pour se remettre les idées en place. J’attrape la peluche au-dessus de ma tête, me redresse et me met en position pour le viser.

« Si Rinbo se réveille pas tout de suite, les Konigs-Krone vont le bouffer ! »

Attaque de peluche, la cible est touchée !

Ah ah ! Je savais que l’attaque ferait mouche ! Bon, il n’a pas encore retrouvé ses capacités de visé et me rate mais au moins il est réveillé. Un peu. Seito nous grille la place de la douche, et bien sûr mamzelle la princesse s’insurge !

« Seulement les méritantes. »

Je ricane et me laisse retomber sur le lit. N’empêche, j’avais hâte de me jeter sous la douche moi aussi. Mais bon, vu le ton j’étais bon pour y aller en dernier, tant pis ! Gabriella en profite pour inspecter les pyjamas qui nous attendent, je me redresse sur les coudes pour mieux voir celui qu’elle tient dans ses mains.

Lorsque ma mère croyait encore que j’allais suivre ses traces dans la mode, elle s’était mise à m’emmener parfois au travail. J’étais donc un peu habitué à regarder les coupes, même si c’est pour moi, plutôt un mauvais souvenir puisqu’elle était tellement occupée ensuite que je n’existais même pas... L’expérience n’a pas duré plus d’un an avant que ne raccroche.

« C’est vrai que les coutures sont faites à la va vite et comme c’est unisexe, la coupe est grossière... J’pense pas qu’on leur vole ça, les peluches par contre y’a moyen ! Pourquoi, tu la veux ? »

Je lui fais un sourire de défi. N’ayant pas de valise pour la dissimuler, il faudrait se montrer ingénieux pour repartir avec. Si elle veut être discrète sur le campus, ce n’est cela dit pas la meilleure idée. Rinbo tape à la porte et m’interpelle, je tends l’oreille. Ben tiens puisqu’on en parle ! Gabriella nous taquine et je lui fais un sourire entendu avant de répondre.

« Oui mon chou ! »

J’attrape le pyjama, la main plaquée sur la bouche. Et puis sans réfléchir, au lieu de le passer par l’ouverture, j’ouvre la porte. Seito a sa serviette autour des hanches, heureusement.

« Tiens Rinbo ! Ouah attention BG ! »

C’est bon, je suis plié par mes conneries.

Mieux ? Gabriella a des peluches ? Je me demande ce qu’elle a. Je n’ai pas le temps de lui demander vu que Seito m’interpelle de la salle de bain. Après une boutade j’ouvre la porte pour lui donner son pyjama. Qui aurait cru qu’un simple geste pourrait mener à tant d’effroi.

Seito m’arrache le pyjama des mains et me claque la porte au nez tout aussi vite. Je fais une grimace, merde. Je ne voulais pas le gêner ou l’embêter. Et Gabriella qui en rajoute comme si j’avais besoin de son intervention pour comprendre ma bourde. Ce qu’elle peut être fatigante à gueuler tout le temps pour s’exprimer !

« J’ai pas fais exprès pour l’emmerder, j’ai juste ouvert comme ça... »

S’il avait été à poil ben j’aurais refermé direct, qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre de toute manière. Elle continue mais cette fois je la toise et la regarde de haut en bas.

« Toi pure et innocente... J’sais pas pourquoi mais j’ai des doutes. »

Même si on peut ne pas l’être et ne jamais avoir vu un mec à poil. Du moins, en vrai quoi. J’ai droit pour seule réponse un soupire de Gabriella et tant mieux parce que je n’ai pas besoin de sa morale. Seito sort de la douche et prononce à peine deux mots qu’elle se précipite à sa place. Comme si fermer à clé était nécessaire, y’a pas de voyeurs ici, je roule des yeux. Bref ! Plus important. J’observe Seito se recroqueviller dans le fauteuil et me rapproche de lui. Je m’assois parterre en face de lui.

« Eh Rinbo... Excuse-moi, j’aurais pas dû ouvrir comme ça, j’voulais pas te mettre mal, t’sais que j’suis con et que j’réfléchis pas parfois... Tu m’en veux ? »

Ma voix devient un murmure et je baisse la tête. Faites qu’il dise non, j’ai pas envie qu’il m’en veuille et qu’on finisse la soirée comme ça.

« Ca t’as gêné c’que j’ai dis ? »

Un peu... C’est déjà trop m*rde ! Mes poings se serrent de colère envers moi-même. Il ne me regarde même pas. Comme si, au lieu d’être celui qui lui recharge ses batteries, j’avais tout vidé d’un coup. Tout l’inverse de ce qu’il devait attendre de moi. On est un duo, on ne doit pas se tirer dans les pattes et moi qu’est-ce que je fais ? Je sors la mitraillette. Vraiment un gros con...

« Pardon Rinbo... »

La suite est toute aussi déchirante. Je sais que Seito n’aime pas les contacts et même si je m’en permet certains parce que ma nature tactile prend parfois le dessus, je fais toujours attention. Par contre, jamais je ne me suis penché sur le fait qu’il puisse être plus pudique que je ne le suis moi-même. Si en serviette je n’ai aucun problème, lui en revanche. J’aime pas l’entendre dire qu’il se trouve nul. C’est pas vrai. Il n’arrive même pas à dire le mot corps.

« Eh dit pas ça Rinbo, t’es pas tout nul. T’es élancé ! C’est un fils de directrice de mode qui t’le dis ! C’est rien la porte, j’ai gaffé. »

Vraiment, des mecs mannequins avec son physique j’en ai vu plein, avec certes, des centimètres de taille en plus, mais souvent dans ce domaine on ne demande pas d’être hyper musclé.

J’aimerais tellement lui relevé la tête, qu’il cesse d’avoir honte de sa réaction plus que légitime. Il ne sait pas à quel point ça me soulage qu’il sourit. J’avais vraiment peur qu’il me fasse la gueule. Je souffle du nez et secoue la tête.

« Alors on est les Dieux Rinbo, non négociable ! »

Mais bien sûr il faut que miss casse l’ambiance réapparaisse. Je m’attendais vraiment à ce qu’elle passe plus de temps dans la douche au point que j’ai plus d’eau chaude.

« Tu pouvais t’doucher plus longtemps t’sais ! »

Je bougonne avant de me remettre sur mes pieds après un dernier regard vers Seito. Je prends le pyjama sur mon lit et me dirige vers la salle de bain.

« Eh Rinbo, profite du grand lit avant qu’on retrouve les minuscules du campus ! »

Et je ferme la porte derrière moi. Mes vêtements retrouvent vite le sol et l’eau chaude fait un bien fou. Je reste un peu dessous avant de l’arrêter pour me savonner puis traîne encore un peu en me rinçant. J’ai dû prendre dix minutes en tout et ressort habillé de mon pyjama, mes vêtements pliés de façon... Sommaire dans mes bras. Ils finissent aux pieds de mon lit et je me glisse sous la couette.

« Enfin le lit ! Demain on s’fait un p’tit déj royaaal ! »

Je lève une peluche au-dessus de ma tête.

J’aurais préféré voir Seito garder son sourire mais si j’ai un don pour les bourdes, Gabriella elle, c’est pour tout gâcher ! Retour à la case départ, mon Rinbo se renfrogne sur son fauteuil. Je m’en vais à la douche assez rapidement vu que Gabriella ne me répond pas en profite. On forme un trio vraiment bancale, difficile d’avoir une harmonie entre nous trois. Pourtant ça avait bien commencé au début avec la fausse chambre d’hôtel... C’est dommage.

Quand je reviens dans la chambre, c’est silence radio. Eh ben, quelle ambiance ! Il faut dire que nos échanges ne sont pas très engageants jusqu’à maintenant. Surtout entre les deux-là... Et on ne peut pas dire que j’apprécie grandement Gabriella. Sa manie à tout juger me saoule, comme si elle se croyait meilleure que les autres. C’est la première fois que je la rencontre alors je ne peux pas en dire plus mais ça ne facilite pas l’entente.

Enfin bref ! Je n’ai pas envie de terminer sur une mauvaise note, on s’est quand même marré. Seito refuse de quitter son fauteuil. Quand je lui fais remarqué, son explication me... Sidère. Eh oh Rinbo, faut décrocher là ! Pour le coup je suis du même avis que Gabriella. Seulement, il faut lui parler comme il faut pour le faire changer d’avis, c’est que je commence à le comprendre le bougre !

« Mais ouais profite ! Et puis, tu oublies une chose Rinbo. Un esprit fatigué c’est plus facile à manipuler et posséder ! Faut que tu te reposes si tu veux pouvoir lutter. T’inquiète pas, s’il faut je cours jusqu’à la cuisine et j’te balance la salière ! »

Voilà, j’espère que ça va le convaincre, au moins il ne sera pas braqué ! Sauf que... Sauf que... Gabriellaaaa ! Qu’est-ce qu’elle nous soooort ?! Je la regarde avec des gros yeux.

« Mais... Mais non toi ! Pourquoi tu dis ça déjà ?! »

Qu’est-ce qui lui passe par la tête ? On n’a rien fait de tendancieux. Je me redresse et regarde vers Seito, j’ai peur qu’il pète un câble. C’est que... La proximité entre hommes, ce n’est pas très bien vu au Japon et chez les japonais... P’tin, ça va tout gâcher, j’le sens.