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Hiro Okazaki
Elève ; en 2ème année
Hiro Okazaki
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■ Inscrit le : 22/09/2023

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Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Hiro Okazaki

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Coeurambolages
29 novembre 2018 - Après le dîner


Co-écrit avec Ena Okazaki.

Tu as mangé seul, Hiro. Plongé dans tes pensées. Toutes dirigées vers Ena. Et cette erreur de destinataire. Son absence ne peut être que liée à ces messages érotiques. Dont tu ignores le contenu. Pas Joy malheureusement. Tu n'avais pas pu la regarder en face cet après-midi. Concentré extérieurement, bouillonnant intérieurement. Quand Ena refait son apparition, tu es à la même place que d'habitude. A ton bureau. Entre tes livres et cahiers. Surligneurs décapsulés et fiches numérotées. Tu ne relèves pas la tête. Plus qu'une fiche et ce chapitre sera savamment décortiqué.

« Tadaima ~ » Heureux, frais et parfumé d'une bonne douche prise au love hotel avant de partir, Ena retire ses baskets et jette son sac à dos au pied de son lit. Il n'avait pas eu le temps de le déposer après les clubs, une jolie fille ça ne se fait pas attendre ! Saika-chan~, Saika-chan ~... aaah pour le coup, qu'est-ce-qu elle est belle ! Et pleine de surprises ! Ça l'avait bien fait marrer quand il lui avait raconté s'être trompé de destinataire avec son sexto à midi. Au moins une que ça aura fait rire... Lui, en a encore des frissons de dégoût. Même si, au fond, il devrait presque remercier la sorcière ! A rire comme ça, elle avait été de bien bonne humeur Saika-chan~... hehehe. Ahem. C est pas le moment d'y repenser ! Y'a Hiro. Il se laisse tomber sur son dos. « Tu révises quoi ? Ils sont partis se doucher les envahisseurs ? » Les envahisseurs, c'est leurs deux collocs. Ils étaient là avant mais ils pourraient quand même avoir la décence de partir. « J'ai acheté des onigiris sur la route, il m'en reste un, tu l'veux ?~ »

A la première question, il t'est aisé de ne pas répondre. Souvent tu es si absorbé que tu n'entends pas. Mais la deuxième ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Tu fronces les sourcils. En d'autres circonstances, tu l'aurais accepté. Tu poses ton surligneur et te retournes. « Tu étais où ? »

Oulaaah. Ça c'est le ton d'un Hiro pas content. Ena lui lâche les épaules et tournoie pour atterrir les fesses sur son bureau. Face à lui, il attrape son portable dans la poche de son jean et vérifie ses messages. Hm ? Bah nan, il lui a rien envoyé pourtant. C'est quoi le problème alors ? « En ville avec une copine ! »

Aussitôt tu t'insurges. « Ena, ne t'assois pas là ! Il y a toutes mes affaires. » Tu le pousses jusqu'à ce que ses pieds touchent à nouveau le sol. Ses fesses hors de ton bureau, tu capuchonnes ton surligneur. L'espace d'une seconde, tu penses à le ménager. Mais ton agacement s'impose de lui-même. « La copine à qui tu as envoyé des messages en te trompant de numéro ? »

Honteusement délogé et tout de suite accusé. Ena laisse son crâne retomber en arrière, le plafond est moins moche à regarder que de voir son frère se faire manipuler ! « Pfff, j'me demandais quand elle finirait par s'en servir. Elle aura pas attendu longtemps, la vipère ! » Il redresse la tête pour le regarder. Quoi ? Il est vraiment énervé à cause de ça ??? « Ouais. Celle-là même ! Tu veux que j't'explique c'qu'on a fait aussi ou les mensonges de la sorcière suffisent pour que tu t'l'imagines ? » Et hop, il se remet sur le bureau. En plein sur ses fiches. Au moins, elles auront vu quelque chose de sympathique dans leur triste vie ! « Ça peut arriver de s'tromper ! Y'a pas mort d'homme ! Crois-moi que j'm'en serais bien passé ! »

Tu plisses les yeux. Tu ne comprends rien à son charabia. Et si par vipère, il parle de Joy... Bloody hell. « Move*. » (*Bouge.) Plusieurs fiches tombent au sol quand tu le fais à nouveau tomber de son piédestal. Et pour tout avouer, cela te met encore plus en rogne. Ses justifications ne sont que davantage d'huile sur le feu. Tu serres la mâchoire. Et entreprends de ramasser tes fiches. « La sorcière, comme tu l'appelles, a lu tes conversations intimes et tu t'en fiches ? » Tu te relèves, fiches en main. « J'veux pas savoir c'que tu lui as envoyé. Mais j'ai dû m'excuser pour toi. Deux fois ! »

« Pourquoi j'en aurais quelque chose à faire ?? » La question est sincère, Ena ne comprend pas quel est le problème. Au pire, c'est gênant pour elle et elle s'en remettra ! Au mieux, tout le monde s'en fout. C'est pas comme si c'était un crime d'envoyer un sms cochon à quelqu'un ! Oh la... Il n'y a plus de mot suffisamment poli pour la qualifier. Cette espèce de...! « Quoi ?? Attends, déjà, pourquoi tu t'es excusé ?? Y'a aucun rapport avec toi ! Et ensuite, c'était le but de te faire te sentir mal pour rien. Pourquoi tu crois qu'elle est venue t'en parler, hein ?? T'es tombé en plein dans son piège à t'excuser comme un idiot ! » Il soupire. Nan mais vraiment... ! « Surtout que j'me suis excusé par sms ! Elle veut quoi ? Une excuse écrite dans le ciel ?! »

« Aucun rapport ? Tout ce que tu fais a un rapport avec moi, Ena ! Donc quand tu envoies des sms bizarres par erreur, les gens viennent me voir. Qu'est-ce que j'aurais pu faire d'autre que de m'excuser ? » Tu lèves les yeux au ciel justement. Cahiers et livres sont fermés sans tendresse. Stylos et surligneurs sont fourrés dans ta trousse avec aigreur. « Parce que tu te crois malin à jongler avec les gens ? Joy est déjà bien gentille de faire comme si de rien n'était. Alors que si elle réfléchit un peu, elle va savoir que tu trompes Juliette. » Tu plonges ton regard dans le sien. « Ne crois pas que je n'avais pas remarqué. »

Ena écoute la réprimande de son frère sans y croire. Il lui en veut vraiment ? Parce que quoi ? Il a porté atteinte à sa sainte image ?? Comment ça Joy est déjà bien gentille de ne rien dire ?? C'est pas censé être "normal" ? Rah... Vraiment, il ne comprend pas. Et pire que ça, il déteste ça. Yeux dans les yeux, il a l'impression de voir leur père lui faire inlassablement les mêmes reproches. Il n'a pas le droit de vivre 5 minutes ? Pour le coup, ça le calme. Sa voix s'abaisse, son corps perd son agitation mais ses yeux, eux, se font terriblement sévères. A l'intérieur, une véritable tempête se déchaîne. Le calme n'est qu'apparent. « T'as remarqué et alors ? » Sa voix tranche aussi finement qu'une lame de couteau alors que ses sourcils se froncent. « Tu veux savoir ce que t'aurais dû faire, Hiro ? T'aurais dû ignorer. Les gens viennent te voir pour te parler d'moi uniquement parce qu'ils savent que ça fonctionne. T'excuser deux fois ? Pour cette fille ?... » Et il y met tout son dédain. "Cette fille" qui ne vaut rien. Oui. « Et ouais, j'me crois malin ! Jongler avec les gens, c'est pas c'qu'on nous apprend à faire ? » Il se rapproche du bureau. Ce foutu bureau. Ces foutus cahiers, ces foutus stylos. Tous ces trucs qui valent plus que lui... et maintenant Joy qui s'y ajoute. C'est trop. Il refuse de se faire emmerder par une lycéenne fragile et faux-cul ! « J'en ai rien à faire si elle en parle à Juliette. Parce que Juliette, j'vais pas tarder à m'en débarrasser. J'sortais avec elle uniquement parce qu'elle emmerdait Shinji et j'ai fait le tour, elle a plus rien d'intéressant. » Il attrape ses cahiers, lève les bras, doigts bien serrés autour et devant ce regard qu'il déteste et qui lui ordonne déjà d'arrêter, il les jette contre le sol. « Voila. Maintenant t'as une raison de m'en vouloir ! » La trousse y passe aussi, elle atterrit contre le mur. « Si t'as du temps à perdre avec cette sorcière, pourquoi tu le passes pas à te soucier d'moi ?! »

Tu soutiens son regard. Évidemment, il ne comprend pas. Ton frère n'a jamais compris ce qui clochait avec ses relations multiples. Et toi tu n'as jamais compris ce qu'il cherche parmi tous ces gens. Tout comme tu ne comprends pas ce qu'il reproche à Joy. Et toute cette incompréhension se solde par une évidence. « Je l'aurais fait pour n'importe qui d'autre. » Tu reviens à tes fiches, les intercalant en petits tas rangés sur ton bureau. Les doigts crispés sur le papier. Te renvoyer ainsi votre apprentissage est bas. « Si. Mais discrètement ! » De la mesure, for heaven's sake ! Tout ce dont Ena est dépourvu. Et précisément ce qui semble attirer la plèbe dans ses filets. Tu te moques de ses raisons. Juliette n'a jamais été une menace. Elle est bête comme ses pieds. Sans qu'Ena le sache, tu es d'accord. Elle n'a jamais rien eu d'intéressant. Et ne mérite- « Don't !* » (*Arrête !) tentes-tu de l'interrompre. Mais ton temps de réaction est impacté par ta fatigue. Tes affaires s'écrasent au sol, au mur. Tu n'as soudain plus la force de te battre. Ce reproche est plus qu'injuste. Si Ena joue l'enfant, tu seras l'adulte. Une fois de plus. Tu ravales ta colère. Fais table rase de tes sentiments qui l'indisposent. « Je me soucie de toi. Tout le temps. » Votre père aurait honte de ce sentimentalisme. Tu t'abaisses pour ramasser tes cahiers.

« Non. C'est faux. » La sentence est lourde, elle manque lui-même de le faire flancher au sol dans sa chute. « Si tu t'souciais de moi, t'aurais pas attendu que j'rentre pour me mettre sur le dos c'que Joy te renvoit. T'aurais pas honte de moi. » Le voir ramasser ses cahiers au sol lui brise autant le cœur que cette vérité. Encore une fois, il va trop loin. Mais est-ce que c'est vraiment de sa faute si jamais personne ne l'arrête ? Est-ce que c'est de sa faute si la vérité demande toujours à faire surface et s'il ne peut pas contrôler ce qu'il ressent face à Hiro ? « Si tu t'souciais d'moi, tu m'laisserais pas de côté pour elle. Prêt à me refourguer à n'importe qui ! Même quelqu'un qui me déteste ! » Il n'a pas oublié, les doux mots d'Hiro pour l'apaiser n'ont mis que du coton mouillé sur sa plaie. « Si tu t'souciais d'moi, tu serais content que j'm'amuse. Et tu m'aurais d'mander comment je vais. Si j'ai passé une bonne soirée. » Il lui passe devant pour rejoindre son lit et s'y jeter. Les mots de Lin Yin lui font écho, ça faisait longtemps, tiens. Quelle poison, elle aussi. « C'est de toi dont tu t'soucies, pas de moi. Mais t'sais quoi ? J'm'en fous. C'est pas grave, c'est mieux que rien. Sauf quand tu fais passer une crush débile avant moi. Et j'te préviens Hiro, elle commence à sérieusement m'énerver. »

Tu manques de faire tomber tous les cahiers entre tes bras. Faux ? Comment peut-il dire ça ? De quel droit efface-t-il tes mots ? Depuis combien de temps aiguise-t-il la lame avec laquelle il te plante le cœur ? Son plaidoyer comme un coup de massue. Ses plaintes comme des coups de surin. Tu déposes ta charge. Ton visage se défait. Couche après couche, les mois défilent. Et les torts te reviennent, les uns après les autres. Tu le savais rancunier. Mais rien n'indiquait que tu avais autant fauté. Et puisqu'il est question de régler ses comptes, ne devrais-tu pas en faire autant ? Tes cernes sous les yeux aimeraient qu'il se soucie. Tes soirées mondaines à étouffer dans une cravate trop serrée aimeraient qu'il se soucie. Cette absence totale d'attirance physique pour qui que ce soit aimerait qu'il s'en soucie. Mais il ne s'agit pas de toi. Fais ce qu'on te dit. Ne prends que la place qui t'est due. Barricade pensées et sentiments et accueille ceux des autres. Pour mieux les manipuler. Tu pars récupérer ta trousse. La poses sur la pile. En vrac. Comme ton cœur qui cogne lourdement dans ta poitrine. Et le sang qui pulse contre tes tempes. Tu déglutis. Sens poindre un mal de crâne sévère. Inutile de discuter dans cet état. Du tien comme du sien, vous tiendrez vos positions. Et tu refuses d'encaisser une nouvelle salve de reproches. « Tu ne penses pas ce que tu dis. » Lentement, tu retires T-shirt et pantalon pour enfiler ton pyjama. « Je vais me coucher. » Il est encore tôt. Si tôt. Et tes batteries sont vides. Si vides. Tu te glisses sous la couverture. Dont tu te recouvres entièrement pour te plonger dans le noir. Espérant ainsi contrer cette migraine dévorante.

Ena inspire lourdement, bloque sa respiration le temps d'encaisser le refus de dialoguer qu'Hiro lui oppose. C'est pire que de l'engueuler. Il déteste quand il fait ça. Il ne pense pas ce qu'il dit ? « Si, j'le pense, Hiro. » crache-t-il finalement l'air de ses poumons. Dans son sac à dos, il fouille jusqu'à retrouver l'onigiri et se lève pour le jeter dans sa poubelle de bureau. Si Hiro n'en veut pas, il ne lui sert plus à rien. « Bonne nuit... » Un dernier regard vers le lit de son jumeau et il sort de la chambre, chaussures en mains. Lui non plus, ne veut plus parler. De toute façon, il n'a personne pour le faire. Shinji recommence à l'ignorer, Eikichi le déteste, Maka est l'amie de Joy et il n'est pas assez proche des autres pour leur dire à quel point il aurait aimé faire attention à qui il envoyait son message ce matin. Ou à quel point il se sent en colère contre son frère de lui reprocher. Ou à quel point il se déteste d'être toujours un problème pour lui. Il reste du temps avant le couvre-feu, il va aller faire un tour. Il lui faut juste un endroit où être seul. Sans pleurer cette fois. Il refuse, même si ses yeux et son cœur l'en menacent. Il ne pleurera pas. D'ailleurs, il ne pleure pas ! Pas pour une histoire aussi stupide. C'est ridicule... comme tout.


#terminé
KoalaVolant

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