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- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Lun 2 Sep 2024 - 23:58
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
E
nfin ! Rina vient de terminer les romans policiers qu’elle a emprunté à la bibliothèque. Surexcitée à l’idée de mettre les mains sur la suite des aventures décrites par Conan Doyle, elle pousse son fauteuil avec plus d’entrain que d’habitude. Mais alors qu’elle sort de l’internat, son regard se baisse sur les précieux ouvrages qui reposent en équilibre sur ses genoux. Son visage toujours parfaitement neutre se crispe face à cette faute inexcusable. Dans son empressement, elle était partie sans son sac. Il n’était pas envisageable de transporter le trésor du bibliothécaire avec aussi peu de précautions. Être aussi peu prévoyante ne lui ressemblait pas, mais tout le monde peut faire des erreurs. Même elle vraisemblablement.
Poussant un discret soupir, elle va pour faire demi tour et récupérer son sac afin de transporter convenablement ses livres. Avant de lâcher brusquement ses roues pour rattraper ses livres qui s'apprêtent à tomber. Super. Bien que son visage n’exprime aucune émotion si ce n’est ses sourcils légèrement froncés, la jeune fille bouillonne intérieurement. Elle était bloquée. Si ses mains quittent les livres, ils risquent de tomber. Mais sans ses mains elle ne peut plus se déplacer. Jaugeant ses priorités entre risquer d'abîmer les inestimables œuvres ou rester immobilisée devant l’internat, le choix est vite fait et elle sert fermement les ouvrages contre elle. Au diable sa fierté, mieux vaut attendre ici que quelqu’un la trouve. De toute façon elle ne risquait pas d’aller bien loin dans cet état. Et comme en réponse à cette pensée, elle remarque le sol qui commence lentement à défiler sous elle. Bien sûr, elle n’avait pas eu le temps d'actionner ses freins dans la panique. Et bien sûr le sol n’est pas parfaitement droit. La dirigeant à une vitesse horriblement lente vers la pelouse.
nfin ! Rina vient de terminer les romans policiers qu’elle a emprunté à la bibliothèque. Surexcitée à l’idée de mettre les mains sur la suite des aventures décrites par Conan Doyle, elle pousse son fauteuil avec plus d’entrain que d’habitude. Mais alors qu’elle sort de l’internat, son regard se baisse sur les précieux ouvrages qui reposent en équilibre sur ses genoux. Son visage toujours parfaitement neutre se crispe face à cette faute inexcusable. Dans son empressement, elle était partie sans son sac. Il n’était pas envisageable de transporter le trésor du bibliothécaire avec aussi peu de précautions. Être aussi peu prévoyante ne lui ressemblait pas, mais tout le monde peut faire des erreurs. Même elle vraisemblablement.
Poussant un discret soupir, elle va pour faire demi tour et récupérer son sac afin de transporter convenablement ses livres. Avant de lâcher brusquement ses roues pour rattraper ses livres qui s'apprêtent à tomber. Super. Bien que son visage n’exprime aucune émotion si ce n’est ses sourcils légèrement froncés, la jeune fille bouillonne intérieurement. Elle était bloquée. Si ses mains quittent les livres, ils risquent de tomber. Mais sans ses mains elle ne peut plus se déplacer. Jaugeant ses priorités entre risquer d'abîmer les inestimables œuvres ou rester immobilisée devant l’internat, le choix est vite fait et elle sert fermement les ouvrages contre elle. Au diable sa fierté, mieux vaut attendre ici que quelqu’un la trouve. De toute façon elle ne risquait pas d’aller bien loin dans cet état. Et comme en réponse à cette pensée, elle remarque le sol qui commence lentement à défiler sous elle. Bien sûr, elle n’avait pas eu le temps d'actionner ses freins dans la panique. Et bien sûr le sol n’est pas parfaitement droit. La dirigeant à une vitesse horriblement lente vers la pelouse.
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Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 3 Sep 2024 - 8:16
Un début d’après-midi comme un autre, sauf qu’on était dimanche. En temps normal, j’allais chez mon père, mais ce dernier était assez occupé avec un projet scolaire pour sa classe de musique. Donc, j’étais bon pour passer un week-end à Kobe et, comme si cela ne suffisait pas, personne de mon entourage n’était libre. J’étais dans ma chambre, sortant de la douche, la serviette encore sur les cheveux, en t-shirt et caleçon. J’observais mon téléphone après avoir remis mes lunettes. Non, rien, bah tant pis ! J’avais déjà fait du sport ce matin, et mieux valait que je me détende un peu cet après-midi. Comme dit le prof :
- C’est bien beau la pratique, mais faut aussi approfondir la théorie !
Donc, ma destination me semblait assez claire : la bibliothèque ! Je m’habillais rapidement d’un jean, d’un haut plus convenable et d’une chemise ouverte. Il faisait frais, mais le soleil parvenait encore à réchauffer l’atmosphère pour que ce soit supportable. Quant à ma coiffure, j’étais déjà coiffé à la serviette, pas besoin d’un peigne en prime. Ça part dans tous les sens… ouais bon… de toute façon, ce n’est pas comme si les bouquins avaient des yeux !
Une fois sorti de l’internat, j’assistais à une scène assez déroutante… enfin non, je ne veux pas parlé de roue bien sur, disons… surprenante ! Oui, c’est mieux. Cette fille avait un fauteuil électrique qui avançait tout seul ? Non, je n’avais pas l’impression, il a l'air plutôt "gravitrique" son machin, et elle semblait avoir les mains prises au point de ne pas vouloir s’arrêter. Effectivement, fallait être aveugle pour ne pas voir qu’elle tenait à ne pas faire tomber son précieux. Aveugle… ça y est, j’étais parti pour faire tous les handicaps dans ma tête maintenant. Mais une chose était sûre, elle allait avoir du mal à diriger son fauteuil roulant les mains pleines, et si elle était dedans, c’était pour une bonne raison. Bref ! Je m’approchai et, d’une main assurée, j’attrapai la poignée de son fauteuil, freinant avec douceur la faible course qu’elle faisait.
- Eh salut, tu as l’air d’en avoir plein les bras, tu veux un coup de main ?
De toute façon, machinalement, j’avais déjà commencé à pousser son fauteuil roulant sur le chemin en s'éloignant de l'herbe. Elle avait des livres, non ? Donc, on devait probablement avoir la même direction ? Enfin, c’était une conclusion hâtive. J’étais doué pour cela, un peu trop même, alors autant que je demande avant de faire une bourde, comme j’en avais aussi un peu trop l’habitude.
- Je vais à la bibliothèque, du coup, si ça ne me fait pas faire un trop gros détour, je peux te déposer là où tu voulais aller… Sauf si tu veux juste rester dans le parc pour bouquiner, auquel cas… considère que je suis juste un gros boulet et je trouve au moins un endroit plus à l’ombre !
Un petit rire amical pour ponctuer ma plaisanterie. Je n’avais même pas encore vu le visage de cette jeune femme. D’ailleurs, je ne l’avais même jamais croisée de mémoire. Mais bon, toutes les occasions sont bonnes.
- C’est bien beau la pratique, mais faut aussi approfondir la théorie !
Donc, ma destination me semblait assez claire : la bibliothèque ! Je m’habillais rapidement d’un jean, d’un haut plus convenable et d’une chemise ouverte. Il faisait frais, mais le soleil parvenait encore à réchauffer l’atmosphère pour que ce soit supportable. Quant à ma coiffure, j’étais déjà coiffé à la serviette, pas besoin d’un peigne en prime. Ça part dans tous les sens… ouais bon… de toute façon, ce n’est pas comme si les bouquins avaient des yeux !
Une fois sorti de l’internat, j’assistais à une scène assez déroutante… enfin non, je ne veux pas parlé de roue bien sur, disons… surprenante ! Oui, c’est mieux. Cette fille avait un fauteuil électrique qui avançait tout seul ? Non, je n’avais pas l’impression, il a l'air plutôt "gravitrique" son machin, et elle semblait avoir les mains prises au point de ne pas vouloir s’arrêter. Effectivement, fallait être aveugle pour ne pas voir qu’elle tenait à ne pas faire tomber son précieux. Aveugle… ça y est, j’étais parti pour faire tous les handicaps dans ma tête maintenant. Mais une chose était sûre, elle allait avoir du mal à diriger son fauteuil roulant les mains pleines, et si elle était dedans, c’était pour une bonne raison. Bref ! Je m’approchai et, d’une main assurée, j’attrapai la poignée de son fauteuil, freinant avec douceur la faible course qu’elle faisait.
- Eh salut, tu as l’air d’en avoir plein les bras, tu veux un coup de main ?
De toute façon, machinalement, j’avais déjà commencé à pousser son fauteuil roulant sur le chemin en s'éloignant de l'herbe. Elle avait des livres, non ? Donc, on devait probablement avoir la même direction ? Enfin, c’était une conclusion hâtive. J’étais doué pour cela, un peu trop même, alors autant que je demande avant de faire une bourde, comme j’en avais aussi un peu trop l’habitude.
- Je vais à la bibliothèque, du coup, si ça ne me fait pas faire un trop gros détour, je peux te déposer là où tu voulais aller… Sauf si tu veux juste rester dans le parc pour bouquiner, auquel cas… considère que je suis juste un gros boulet et je trouve au moins un endroit plus à l’ombre !
Un petit rire amical pour ponctuer ma plaisanterie. Je n’avais même pas encore vu le visage de cette jeune femme. D’ailleurs, je ne l’avais même jamais croisée de mémoire. Mais bon, toutes les occasions sont bonnes.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 3 Sep 2024 - 12:33
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
R
ina observe la pelouse qui se rapproche tout doucement en réfléchissant à ses options. Mais alors qu’elle se demande si tenter de remuer pour essayer de faire tourner son fauteuil au risque de tomber est une bonne idée, une solution qu’elle n’avait pas envisagée se présente d'elle-même. Son fauteuil se fige et une voix vient de derrière elle. Les sourcils de la jeune fille se froncent de nouveau. En temps normal, elle détestait que l’on contrôle son fauteuil sans son autorisation. Mais elle devait se rendre à l’évidence, ce n’était pas une situation normale et elle venait d’éviter des problèmes bien pires. Son visage neutre se tourne pour regarder par-dessus son épaule et voir l’inconnu qu’elle détaille de ses yeux ternes. Un jeune homme, probablement de son âge. Souriant, les cheveux clair et l’air joyeux. La jeune étudiante incline légèrement la tête en un geste de gratitude avant de lui répondre sur un ton monocorde qui jure un peu avec ses propos.
”Je vous remercie. Je me rendais également à la bibliothèque. Je vous serais d’autant plus redevable si vous pouviez m’y amener.”
Son regard inexpressif se tourne vers sa destination avant de revenir vers son interlocuteur. Elle aurait pu en rester là et continuer le voyage en silence. Mais elle n’était pas une rustre. Se présenter était tout de même la moindre des choses.
”Vous étudiez ici vous aussi ? Je suis moi-même en première année de la filière littéraire. Rina Kosho. Enchantée.”
La première question n’était qu’une phrase d’accroche. Qu’il soit un étudiant était une évidence. Mais parfois confirmer l’évidence peut permettre d’éviter des quiproquos. Bon. Voilà qui était fait. Rina serre ses livres contre elle et tourne de nouveau le dos au jeune homme pour éviter de se faire bêtement un torticoli. Mais elle garde malgré tout le visage incliné pour pouvoir l’observer du coin de l'œil.
ina observe la pelouse qui se rapproche tout doucement en réfléchissant à ses options. Mais alors qu’elle se demande si tenter de remuer pour essayer de faire tourner son fauteuil au risque de tomber est une bonne idée, une solution qu’elle n’avait pas envisagée se présente d'elle-même. Son fauteuil se fige et une voix vient de derrière elle. Les sourcils de la jeune fille se froncent de nouveau. En temps normal, elle détestait que l’on contrôle son fauteuil sans son autorisation. Mais elle devait se rendre à l’évidence, ce n’était pas une situation normale et elle venait d’éviter des problèmes bien pires. Son visage neutre se tourne pour regarder par-dessus son épaule et voir l’inconnu qu’elle détaille de ses yeux ternes. Un jeune homme, probablement de son âge. Souriant, les cheveux clair et l’air joyeux. La jeune étudiante incline légèrement la tête en un geste de gratitude avant de lui répondre sur un ton monocorde qui jure un peu avec ses propos.
”Je vous remercie. Je me rendais également à la bibliothèque. Je vous serais d’autant plus redevable si vous pouviez m’y amener.”
Son regard inexpressif se tourne vers sa destination avant de revenir vers son interlocuteur. Elle aurait pu en rester là et continuer le voyage en silence. Mais elle n’était pas une rustre. Se présenter était tout de même la moindre des choses.
”Vous étudiez ici vous aussi ? Je suis moi-même en première année de la filière littéraire. Rina Kosho. Enchantée.”
La première question n’était qu’une phrase d’accroche. Qu’il soit un étudiant était une évidence. Mais parfois confirmer l’évidence peut permettre d’éviter des quiproquos. Bon. Voilà qui était fait. Rina serre ses livres contre elle et tourne de nouveau le dos au jeune homme pour éviter de se faire bêtement un torticoli. Mais elle garde malgré tout le visage incliné pour pouvoir l’observer du coin de l'œil.
Codage par Libella sur Graphiorum
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 3 Sep 2024 - 19:23
D’une certaine manière, j’ai l’impression que c’est instinctif chez moi d’aider ceux qui sont dans le besoin. Forcément, là, ce n’était même pas une option. Si j’avais été à sa place, je pense que j’aurais apprécié avoir de l’aide aussi. Même si je n’avais jamais vraiment eu de contact avec une personne handicapée. Enfin, sauf ceux qui pratiquent le sport, bien évidemment, mais c’est tout.
Quoi qu’il en soit, je me retrouvais à la pousser en attendant une réponse. Elle m’observa d’ailleurs et je pus voir son visage. Je lui rendis un sourire rempli de sympathie, comme cela me caractérisait si bien. Mais visiblement, aucun sourire en retour, ou alors léger, imperceptible peut-être. En revanche, quand elle ouvrit la bouche, je ne pus m’empêcher de faire le parallèle avec un « Bourdon », du moins c’est comme ça qu’on appelle une musique jouée sur la même note du début à la fin. Ou alors en théâtre aussi. De mon côté, je répondais comme si c’était un ancien ami que je venais de retrouver.
- Pas besoin de me remercier, ni d’être redevable. J’y vais de toute façon, disons simplement que je t’ai pris en stop ! Même si tu n’as pas franchement levé le pouce, j’avoue. Puis comme ça, tu peux te détendre un peu et mieux tenir tes livres. Je m’occupe du trajet, ça te convient ?
Avec un second sourire avenant, j’observais la jeune femme tout en m’assurant, de façon un peu instinctive, d’éviter les bosses ou les trous du chemin, ce qui me faisait un peu serpenter. Elle m’adressa à nouveau la parole et cela me convainquit, elle parlait en bourdon ! Était-elle en colère ? Je n’aurais peut-être pas dû m’en mêler ? Bah, peu importe ! C’est fait maintenant. Rina Kosho, donc, une littéraire. Ça pouvait expliquer son petit côté introverti, non ? Pas de conclusion hâtive, Juni !
- Enchanté, Rina ! Enfin, Kosho, désolé, je ne suis pas doué pour les étiquettes. Moi, c’est Junichi Yasuhisa. Je t’épargne mon nom, tu peux m’appeler Junichi, j’ai l’habitude. Je suis en seconde sportive, en ce qui me concerne.
Là, ça allait être drôle. Dire que j’étais en sportive collait rarement avec mon apparence d’intello. Les lunettes n’aidaient pas, mais j’étais assez amusé par cela. Cependant, alors que j’observais le bâtiment qui se rapprochait, mieux valait que je demande, car je n’y connaissais pas grand-chose en réalité.
- Dis-moi, tu peux me guider ? Par où on passe ? Je me doute qu’il y a des passages prévus pour les personnes handicapées, mais c’est vrai que maintenant que j’y pense… je n’y ai jamais vraiment fait attention.
Elle ne m’en voudrait pas. Puis, d’une certaine manière, par ma façon d’en parler, je prouvais que je n’avais jamais cherché à occulter ces fameux passages. Car ça devait sûrement être rasoir de devoir pousser des personnes qui n’en ont pas l’usage. C’est comme les ascenseurs, perso, je suis plus escalier pour des raisons évidentes. Je suis en sport, après tout.
Quoi qu’il en soit, je me retrouvais à la pousser en attendant une réponse. Elle m’observa d’ailleurs et je pus voir son visage. Je lui rendis un sourire rempli de sympathie, comme cela me caractérisait si bien. Mais visiblement, aucun sourire en retour, ou alors léger, imperceptible peut-être. En revanche, quand elle ouvrit la bouche, je ne pus m’empêcher de faire le parallèle avec un « Bourdon », du moins c’est comme ça qu’on appelle une musique jouée sur la même note du début à la fin. Ou alors en théâtre aussi. De mon côté, je répondais comme si c’était un ancien ami que je venais de retrouver.
- Pas besoin de me remercier, ni d’être redevable. J’y vais de toute façon, disons simplement que je t’ai pris en stop ! Même si tu n’as pas franchement levé le pouce, j’avoue. Puis comme ça, tu peux te détendre un peu et mieux tenir tes livres. Je m’occupe du trajet, ça te convient ?
Avec un second sourire avenant, j’observais la jeune femme tout en m’assurant, de façon un peu instinctive, d’éviter les bosses ou les trous du chemin, ce qui me faisait un peu serpenter. Elle m’adressa à nouveau la parole et cela me convainquit, elle parlait en bourdon ! Était-elle en colère ? Je n’aurais peut-être pas dû m’en mêler ? Bah, peu importe ! C’est fait maintenant. Rina Kosho, donc, une littéraire. Ça pouvait expliquer son petit côté introverti, non ? Pas de conclusion hâtive, Juni !
- Enchanté, Rina ! Enfin, Kosho, désolé, je ne suis pas doué pour les étiquettes. Moi, c’est Junichi Yasuhisa. Je t’épargne mon nom, tu peux m’appeler Junichi, j’ai l’habitude. Je suis en seconde sportive, en ce qui me concerne.
Là, ça allait être drôle. Dire que j’étais en sportive collait rarement avec mon apparence d’intello. Les lunettes n’aidaient pas, mais j’étais assez amusé par cela. Cependant, alors que j’observais le bâtiment qui se rapprochait, mieux valait que je demande, car je n’y connaissais pas grand-chose en réalité.
- Dis-moi, tu peux me guider ? Par où on passe ? Je me doute qu’il y a des passages prévus pour les personnes handicapées, mais c’est vrai que maintenant que j’y pense… je n’y ai jamais vraiment fait attention.
Elle ne m’en voudrait pas. Puis, d’une certaine manière, par ma façon d’en parler, je prouvais que je n’avais jamais cherché à occulter ces fameux passages. Car ça devait sûrement être rasoir de devoir pousser des personnes qui n’en ont pas l’usage. C’est comme les ascenseurs, perso, je suis plus escalier pour des raisons évidentes. Je suis en sport, après tout.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
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Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 3 Sep 2024 - 22:53
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
R
ina secoue négativement la tête et répond à sa première phrase sur son ton plat habituel.
”Je vous en prie, sans vous je risquait une chute à une vitesse ridicule. Ma gratitude est la moindre des choses que je peux vous concéder. Surtout si vous me proposer en plus de m'offrir gratuitement le trajet. J’accepte volontiers votre aide généreuse.”
La jeune étudiante se retourne de nouveau pour étudier son interlocuteur lorsqu’il se présente. Sportif ? Et bien il ne faut pas se fier aux apparences mais ça devait expliquer son côté extraverti. Et en deuxième année ? Ce qui veut dire.. que c’est techniquement son aîné ? Les yeux ternes de Rina se plissent légèrement en l’observant. Elle lui devait donc un certain respect. Mais il ne semblait pas vouloir qu’elle s’adresse à lui par son nom. Elle pouvait au moins rester sur le vouvoiement, c’est la moindre des politesses.
”En études sportives ? Si vous me permettez la question monsieur Junichi, quel genre de carrière cela peut ouvrir ? Qu’y recherchez vous ? Et quel genre de cours suivez vous ? Pas seulement des entraînements sportifs j’imagine, si ? Je dois avouer ne m'être pas du tout intéressée à cette filière.”
Même si sa voix n’a pas changé, une petite lueur curieuse s’allume brièvement dans son regard. Lueur qui disparaît aussitôt lorsque le jeune homme mentionne des passages prévus pour des gens comme elle.
”Il suffit d’utiliser la rampe à côté des marches devant le bâtiment. La bibliothèque est au rez-de chaussé donc nous n'aurons pas besoin d’utiliser d'ascenseurs.”
C’est vrai que ça lui semble évident maintenant mais elle n’avait jamais fait attention à ça avant son accident. Et elle ne se serait probablement même pas posé la question avant d’arriver devant les escaliers si elle avait été à la place de Junichi. Décidément elle était tombée sur une personne bien avenante, elle pouvait s’estimer chanceuse. Mais son air impassible ne laisse pas transparaître grand chose de sa satisfaction interne.
ina secoue négativement la tête et répond à sa première phrase sur son ton plat habituel.
”Je vous en prie, sans vous je risquait une chute à une vitesse ridicule. Ma gratitude est la moindre des choses que je peux vous concéder. Surtout si vous me proposer en plus de m'offrir gratuitement le trajet. J’accepte volontiers votre aide généreuse.”
La jeune étudiante se retourne de nouveau pour étudier son interlocuteur lorsqu’il se présente. Sportif ? Et bien il ne faut pas se fier aux apparences mais ça devait expliquer son côté extraverti. Et en deuxième année ? Ce qui veut dire.. que c’est techniquement son aîné ? Les yeux ternes de Rina se plissent légèrement en l’observant. Elle lui devait donc un certain respect. Mais il ne semblait pas vouloir qu’elle s’adresse à lui par son nom. Elle pouvait au moins rester sur le vouvoiement, c’est la moindre des politesses.
”En études sportives ? Si vous me permettez la question monsieur Junichi, quel genre de carrière cela peut ouvrir ? Qu’y recherchez vous ? Et quel genre de cours suivez vous ? Pas seulement des entraînements sportifs j’imagine, si ? Je dois avouer ne m'être pas du tout intéressée à cette filière.”
Même si sa voix n’a pas changé, une petite lueur curieuse s’allume brièvement dans son regard. Lueur qui disparaît aussitôt lorsque le jeune homme mentionne des passages prévus pour des gens comme elle.
”Il suffit d’utiliser la rampe à côté des marches devant le bâtiment. La bibliothèque est au rez-de chaussé donc nous n'aurons pas besoin d’utiliser d'ascenseurs.”
C’est vrai que ça lui semble évident maintenant mais elle n’avait jamais fait attention à ça avant son accident. Et elle ne se serait probablement même pas posé la question avant d’arriver devant les escaliers si elle avait été à la place de Junichi. Décidément elle était tombée sur une personne bien avenante, elle pouvait s’estimer chanceuse. Mais son air impassible ne laisse pas transparaître grand chose de sa satisfaction interne.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 4 Sep 2024 - 8:03
Bon, visiblement elle tenait vraiment à m’être reconnaissante. Tout ce que j’avais fait, c’était d’arrêter son fauteuil alors qu’elle roulait, à une vitesse qu’un escargot aurait facilement pu dépasser si on y regardait de plus près. Au fond, je ne méritais pas un tel élan de gratitude, comme si je l’avais sauvée d’un dragon ! Mais bon, c’était amusant, et si elle y tenait tant, je n’allais pas la contredire. Je lâchai alors avec un petit sourire détendu :
- Oui, généreux, c’est tout moi, ça !
Au fond, je l’étais, juste que je ne m’en vantais pas sauf pour rire, comme quand je prétends être parfait, etc. Ça m’amuse pas mal. La conversation prenait une tournure plus amicale, et elle semblait plus curieuse qu’elle n’en avait l’air. Cependant, deux choses me firent presque frissonner. Déjà, ce vouvoiement… Je n’ai pas 50 ans ! Et « monsieur » ? Monsieur !? J’en étais presque à me retourner pour voir si mon père était derrière moi. Mais non, il fallait se rendre à l’évidence, c’était bien à moi qu’elle parlait. Je n’eus cependant pas le temps de répondre tout de suite à ses questions. J’avouai sur un ton amusé :
- Tu sais, si tu veux vraiment me remercier, tu peux me tutoyer et m’appeler juste Juni ! Parce que « monsieur », on verra ça quand je serai papi. Sinon, je risque de me sentir obligé de te ramener là où je t’ai trouvée !
Bien sûr, je n’étais pas du tout sérieux, et mon ton amusé et détendu en témoignait. Je voulais vraiment qu’elle arrête de me vouvoyer, et comme je la sentais un peu trop attachée à l’étiquette… Petite pensée pour ma mère, tiens ! Mais bref ! Autant la prendre à contre-pied tout de suite en ajoutant :
- Au pire, si tu veux être en paix avec ta conscience, dis-toi que c’est une demande en tant qu’aîné !
Oui, parce que si elle me donne du « monsieur », c’est qu’elle doit me considérer comme tel, après tout. Quoi qu’il en soit, j’écoutai ses recommandations. C’est vrai que la bibliothèque n’était pas à l’étage, j’en avais oublié ce détail. Une fois dans le couloir, je pouvais enfin répondre à sa… Ah non, ses questions.
- Pour ma part, je voudrais devenir joueur pro au baseball et pourquoi pas coacher par la suite. Ou vendeur dans un supermarché si ça ne donne rien, au pire ! Je plaisante… Quoique… Mais pour revenir au sujet ! Comme je disais, pour les cours, il y en a de plusieurs sorts, les sports individuel, collectif, des cours de managements. Ce que j’y recherche… ? Eh bien, bonne question. J’avoue que… je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Je me sens bien en sport, c’est tout, j’aime ça. C’est difficile à expliquer.
Je réfléchissais, cherchant un parallèle pour en savoir plus sur elle.
- C’est un peu comme pour toi avec la lecture, j’imagine. Est-ce que tu t’es vraiment posé toutes ces questions avant de te lancer ? Quand tu lis un bouquin, pourquoi le fais-tu ? Que recherches-tu ? Avoue que, dans la majorité des cas, on va là où on se sent le mieux, tout simplement, non ?
Je lui adressai un petit sourire avant de demander avec curiosité :
- Donc, tu es en littéraire, comment ça se passe pour toi ? Tu t’y plais ?
On avait un peu de temps avant d’arriver à la bibliothèque, après tout.
- Oui, généreux, c’est tout moi, ça !
Au fond, je l’étais, juste que je ne m’en vantais pas sauf pour rire, comme quand je prétends être parfait, etc. Ça m’amuse pas mal. La conversation prenait une tournure plus amicale, et elle semblait plus curieuse qu’elle n’en avait l’air. Cependant, deux choses me firent presque frissonner. Déjà, ce vouvoiement… Je n’ai pas 50 ans ! Et « monsieur » ? Monsieur !? J’en étais presque à me retourner pour voir si mon père était derrière moi. Mais non, il fallait se rendre à l’évidence, c’était bien à moi qu’elle parlait. Je n’eus cependant pas le temps de répondre tout de suite à ses questions. J’avouai sur un ton amusé :
- Tu sais, si tu veux vraiment me remercier, tu peux me tutoyer et m’appeler juste Juni ! Parce que « monsieur », on verra ça quand je serai papi. Sinon, je risque de me sentir obligé de te ramener là où je t’ai trouvée !
Bien sûr, je n’étais pas du tout sérieux, et mon ton amusé et détendu en témoignait. Je voulais vraiment qu’elle arrête de me vouvoyer, et comme je la sentais un peu trop attachée à l’étiquette… Petite pensée pour ma mère, tiens ! Mais bref ! Autant la prendre à contre-pied tout de suite en ajoutant :
- Au pire, si tu veux être en paix avec ta conscience, dis-toi que c’est une demande en tant qu’aîné !
Oui, parce que si elle me donne du « monsieur », c’est qu’elle doit me considérer comme tel, après tout. Quoi qu’il en soit, j’écoutai ses recommandations. C’est vrai que la bibliothèque n’était pas à l’étage, j’en avais oublié ce détail. Une fois dans le couloir, je pouvais enfin répondre à sa… Ah non, ses questions.
- Pour ma part, je voudrais devenir joueur pro au baseball et pourquoi pas coacher par la suite. Ou vendeur dans un supermarché si ça ne donne rien, au pire ! Je plaisante… Quoique… Mais pour revenir au sujet ! Comme je disais, pour les cours, il y en a de plusieurs sorts, les sports individuel, collectif, des cours de managements. Ce que j’y recherche… ? Eh bien, bonne question. J’avoue que… je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Je me sens bien en sport, c’est tout, j’aime ça. C’est difficile à expliquer.
Je réfléchissais, cherchant un parallèle pour en savoir plus sur elle.
- C’est un peu comme pour toi avec la lecture, j’imagine. Est-ce que tu t’es vraiment posé toutes ces questions avant de te lancer ? Quand tu lis un bouquin, pourquoi le fais-tu ? Que recherches-tu ? Avoue que, dans la majorité des cas, on va là où on se sent le mieux, tout simplement, non ?
Je lui adressai un petit sourire avant de demander avec curiosité :
- Donc, tu es en littéraire, comment ça se passe pour toi ? Tu t’y plais ?
On avait un peu de temps avant d’arriver à la bibliothèque, après tout.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 4 Sep 2024 - 15:22
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
L
a première réponse de son interlocuteur sur un ton jovial fait naître une lueur amusée dans les yeux de la jeune étudiante. Mais encore une fois la seconde tirade la chasse rapidement. Elle affiche un air pensif en réfléchissant. Comment ça l'appeler par un surnom et cesser de le vouvoyer ? Elle devrait le traiter comme un ami proche ? Alors qu’ils venaient de se rencontrer ?
”C’est que nous ne nous connaissons pas mons… Junichi. Il ne me semble pas approprié de me montrer aussi familière avec un aîné. Mais si vous… Si tu le souhaites, je peux essayer.”
Les mots ont du mal à sortir et elle sent ses joues pâles gagner un peu en couleur. Pourtant celle qu’elle était avant l’accident n’aurait eu aucun mal à se plier aux préférences de son camarade. C’était peut être simplement ce constat qui la mettait mal à l’aise. En prenant un air soucieux, elle commence à analyser ce sentiment mais le jeune homme enchaîne déjà et elle s’empresse de ranger ces pensées pour plus tard afin de l’écouter.
”Devenir joueur pro ? C’est une ambition risquée. Ne faut-il pas des contacts pour entrer dans une équipe professionnelle ? Ou se faire remarquer par des recruteurs lors de certains évènements sportifs?”
En tout cas, c'est ce qu’elle avait lu dans des livres. Mais peut être que les auteurs ont exagéré la réalité pour convenir à leur fixion. C’est ce qu’elle faisait aussi dans ses propres écrits après tout. Son regard s’illumine lorsque Junichi parle de son appréciation pour le sport. Effectivement elle se retrouvait dans la difficulté à expliquer ses passions. Par contre une question dans sa tirade la fait tiquer et elle fronce les sourcils. Si elle s’est posé toutes ces questions ?
”C’est important de savoir vers où on s’oriente avant de s’engager sur une voie.”
Bon elle exagérait, elle ne s’était pas posée toutes ces questions lors de son choix de filière, elle s’était contenté de suivre ses amies de l’époque. Mais maintenant elle avait pris le temps de disséquer la question et de faire des recherches poussées sur ses vocations futures.
”Je ne prétend pas qu’il ne m’arrive jamais d’apprécier un bon livre, mais la plupart du temps je lis pour mon enrichissement personnel. Que ce soit pour m’instruire sur des genres ou en apprendre plus sur des méthodes d'écriture.”
Et il n’y a rien de mal à mêler l’utile à l’agréable. Elle tourne un regard rayonnant vers son interlocuteur en remarquant son ton curieux. Il s'intéressait à ses réponses ? Et ça ne semblait pas seulement de la politesse. Elle comprenait mieux ce que ressentait ses anciennes amies lorsqu’elle les encourageaient à parler d’elles. C’est un sentiment très attrayant.
”Mes études de littératures se passent plutôt bien. Mes résultats sont encourageants.”
Mieux que l’année dernière en tout cas. À force de parler des choses qui lui plaisent, sa voix neutre commence lentement à vibrer d'un léger enthousiasme.
”Mais même si la littérature est un sujet passionnant, il ne s’agit que d’une matière secondaire. Je suis le cursus de sociologie en matière principale. Il s’agit de la matière ouvrant le plus grand choix de carrière.”
Oui, avoir une filière qui a le nom d’une des matière de ladite filière peut être un peu déroutant. La commissure de ses lèvres remontent imperceptiblement à cette pensée amusante.
”Et v… toi ? Comment se déroulent tes propres études ? Tu dois être un excellent joueur de baseball pour viser un niveau pro. Et j’imagine que pour être coach il faut de bonnes connaissances dans le monde sportif ainsi que des bases solides en enseignement. C’est pour cette raison que tu te dirigeais vers la bibliothèque ?”
Elle passait elle-même le plus clair de son temps là bas et ne l’y avait jamais croisé. Mais pour être honnête, lorsqu’elle était plongée dans un livre le reste du monde n’existait plus vraiment.
a première réponse de son interlocuteur sur un ton jovial fait naître une lueur amusée dans les yeux de la jeune étudiante. Mais encore une fois la seconde tirade la chasse rapidement. Elle affiche un air pensif en réfléchissant. Comment ça l'appeler par un surnom et cesser de le vouvoyer ? Elle devrait le traiter comme un ami proche ? Alors qu’ils venaient de se rencontrer ?
”C’est que nous ne nous connaissons pas mons… Junichi. Il ne me semble pas approprié de me montrer aussi familière avec un aîné. Mais si vous… Si tu le souhaites, je peux essayer.”
Les mots ont du mal à sortir et elle sent ses joues pâles gagner un peu en couleur. Pourtant celle qu’elle était avant l’accident n’aurait eu aucun mal à se plier aux préférences de son camarade. C’était peut être simplement ce constat qui la mettait mal à l’aise. En prenant un air soucieux, elle commence à analyser ce sentiment mais le jeune homme enchaîne déjà et elle s’empresse de ranger ces pensées pour plus tard afin de l’écouter.
”Devenir joueur pro ? C’est une ambition risquée. Ne faut-il pas des contacts pour entrer dans une équipe professionnelle ? Ou se faire remarquer par des recruteurs lors de certains évènements sportifs?”
En tout cas, c'est ce qu’elle avait lu dans des livres. Mais peut être que les auteurs ont exagéré la réalité pour convenir à leur fixion. C’est ce qu’elle faisait aussi dans ses propres écrits après tout. Son regard s’illumine lorsque Junichi parle de son appréciation pour le sport. Effectivement elle se retrouvait dans la difficulté à expliquer ses passions. Par contre une question dans sa tirade la fait tiquer et elle fronce les sourcils. Si elle s’est posé toutes ces questions ?
”C’est important de savoir vers où on s’oriente avant de s’engager sur une voie.”
Bon elle exagérait, elle ne s’était pas posée toutes ces questions lors de son choix de filière, elle s’était contenté de suivre ses amies de l’époque. Mais maintenant elle avait pris le temps de disséquer la question et de faire des recherches poussées sur ses vocations futures.
”Je ne prétend pas qu’il ne m’arrive jamais d’apprécier un bon livre, mais la plupart du temps je lis pour mon enrichissement personnel. Que ce soit pour m’instruire sur des genres ou en apprendre plus sur des méthodes d'écriture.”
Et il n’y a rien de mal à mêler l’utile à l’agréable. Elle tourne un regard rayonnant vers son interlocuteur en remarquant son ton curieux. Il s'intéressait à ses réponses ? Et ça ne semblait pas seulement de la politesse. Elle comprenait mieux ce que ressentait ses anciennes amies lorsqu’elle les encourageaient à parler d’elles. C’est un sentiment très attrayant.
”Mes études de littératures se passent plutôt bien. Mes résultats sont encourageants.”
Mieux que l’année dernière en tout cas. À force de parler des choses qui lui plaisent, sa voix neutre commence lentement à vibrer d'un léger enthousiasme.
”Mais même si la littérature est un sujet passionnant, il ne s’agit que d’une matière secondaire. Je suis le cursus de sociologie en matière principale. Il s’agit de la matière ouvrant le plus grand choix de carrière.”
Oui, avoir une filière qui a le nom d’une des matière de ladite filière peut être un peu déroutant. La commissure de ses lèvres remontent imperceptiblement à cette pensée amusante.
”Et v… toi ? Comment se déroulent tes propres études ? Tu dois être un excellent joueur de baseball pour viser un niveau pro. Et j’imagine que pour être coach il faut de bonnes connaissances dans le monde sportif ainsi que des bases solides en enseignement. C’est pour cette raison que tu te dirigeais vers la bibliothèque ?”
Elle passait elle-même le plus clair de son temps là bas et ne l’y avait jamais croisé. Mais pour être honnête, lorsqu’elle était plongée dans un livre le reste du monde n’existait plus vraiment.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 5 Sep 2024 - 18:04
Pendant que je poussais tranquillement son fauteuil en direction de la bibliothèque, Rina semblait bien partie pour discuter. Dire que ma première impression m’avait trompé, elle n’était clairement pas si introvertie que ça. Ou alors, c’était mon aura qui faisait toujours autant effet. Les gens aiment se confier à moi, je ne sais pas, ça doit être naturel. Quoi qu’il en soit, après avoir admis qu’elle essayerait de ne plus trop me donner plus de respect que je n’en demande, elle me posa quelques questions. Mais j’avoue que je n’avais pas vraiment envisagé les choses aussi loin dans le temps.
- Possible, mais avant tout ça, faut déjà décrocher les diplômes. Après, postuler pour entrer dans une équipe et participer à une sélection, c’est toujours envisageable. J’envisage plus ce côté-là plutôt que d’être reconnu par un quelconque professionnel du milieu.
Oui, en un sens, c’était vrai. La théorie du personnage principal s’appliquait ici. On est le héros de sa propre histoire, de sa propre vie en un sens, mais ça ne va pas plus loin. Ce que l’on veut, il faut parfois tendre le bras pour l'avoir, personne ne va venir nous le mettre tout cuit dans le bec après tout. La jeune femme continua et je l’écoutais avec un petit sourire détendu.
D’une certaine manière, en l’écoutant, je commençais un peu mieux à la cerner. Elle semblait du genre à anticiper les événements et se baser avant tout sur la théorie. Mais pour valider une expérience, il faut deux éléments : la théorie et la pratique. En un sens, on était les deux faces d’une même pièce. Elle penchait vers la théorie, moi vers la pratique. Et là, la pièce venait d’être lancée en l’air, nous allions vite voir de quel côté elle allait retomber.
Attends… Je viens de faire une métaphore, là ?! Sérieux, je suis plus malin que je ne l’aurais cru ! Ça surprend toujours quand ça sort comme ça d’un coup, surtout venant de moi ! En fait, on était clairement dans le dicton du penseur assis et de l’idiot debout. Un idiot qui marche ira toujours plus loin qu’un penseur assis… Un truc comme ça… Dire que personne n’avait envisagé la réponse : « L’idiot pousse le fauteuil du penseur », ça me semblait plus beau en un sens. Je répondis d’une voix détendue en m'arrêtant quelques instants de pousser.
- Je parie que tu es du genre à regarder au loin quand tu avances. Tu envisages la fin avant même d’avoir commencé le trajet. Donc, quand tu lis un livre, tu penses déjà à la fin ou tu te laisses porter page après page en gardant le suspense ? C’est un peu pareil pour tout. Certes, il faut un objectif… mais ce n’est qu’un point à l’horizon, c’est le chemin parcouru qui compte, et il est d’autant plus important de l’apprécier pleinement. Regarde, pendant qu’on allait vers la bibliothèque, est-ce que tu as pris le temps de tourner les yeux vers l’extérieur ? Le parc est magnifique en début d’après-midi et comme il n’y a pas trop de monde, les animaux en profitent pour se l’accaparer. Oiseaux, écureuils, chats et j’en passe. Tout ça pour dire, à trop regarder l’horizon, on oublie de prendre le temps de regarder autour de soi.
Cela dit, je ne la jugeais pas pour autant. Je riais doucement avant d’ajouter sur un ton un peu plus songeur.
- Trop réfléchir, ce n’est pas trop mon truc, enfin si... mais pas dans le sens ou on l'entend, je vis l’instant présent surtout. Cela dit, je te trouve courageuse d’avoir choisi une voie pareille. Perso, je n’aurais pas pu ! Mais tu as l’air clairement taillée pour. Et tu as vraiment l’air passionnée. Peut-être que dans ta branche, c’est plus important d’anticiper et de faire turbiner la matière grise, mais dans la mienne, trop se poser de questions, c’est prendre le risque de perdre un point dans le score.
Pourtant, j’avais le cerveau en ébullition, mais pas pour les bonnes choses. Après, je comprenais son point de vue. Simplement, je n’étais carrément pas du type à penser à tout. Je m’adapte à l’instant T et j’avise sur le moment les meilleurs choix à prendre. Car réfléchir à un problème sans l’avoir sous les yeux, c’est comme jeter une pierre dans l’eau, ça ne sert à rien, ça fait des vagues et on se fatigue pour pas grand-chose. … En plus, ça fait peur aux poissons, d’ailleurs, ça devient un problème à gérer pour eux aussi.
Je me suis perdu, là ! On en était où ? Ah oui ! Les poissons… Non, rien à voir ! On parlait des cours… Mais pourquoi on parle de cours un dimanche, d’ailleurs ? On reprit la route alors qu’elle me reposait des questions sur ma filière. Je riais à nouveau avant d’avouer le plus honnêtement du monde.
- C’est moyen, j’arrive à maintenir mes notes dans les bons niveaux mais je vais t’avouer un secret… Je n’avais pas franchement le niveau universitaire à mon arrivée à Kobe. J’ai dû passer des heures complètes à réviser pour me mettre à niveau et c’est un peu comme les muscles, ça s’entretient. Donc si je veux terminer mon cursus, j’ai plutôt intérêt à mettre les bouchées doubles.
Avant de demander d’une voix plus curieuse.
- Même question, même si tu m'a deja répondu pour les cours. Ça se passe comment avec tes camarades en Littéraire ?
C’est bien beau les cours, mais l’école, le lycée et l’université, c’est aussi la vie de groupe, non ? Donc autant demander comment ça se passe pour elle. Surtout au vu de sa situation, j’espérais vraiment une réponse positive de sa part.
- Possible, mais avant tout ça, faut déjà décrocher les diplômes. Après, postuler pour entrer dans une équipe et participer à une sélection, c’est toujours envisageable. J’envisage plus ce côté-là plutôt que d’être reconnu par un quelconque professionnel du milieu.
Oui, en un sens, c’était vrai. La théorie du personnage principal s’appliquait ici. On est le héros de sa propre histoire, de sa propre vie en un sens, mais ça ne va pas plus loin. Ce que l’on veut, il faut parfois tendre le bras pour l'avoir, personne ne va venir nous le mettre tout cuit dans le bec après tout. La jeune femme continua et je l’écoutais avec un petit sourire détendu.
D’une certaine manière, en l’écoutant, je commençais un peu mieux à la cerner. Elle semblait du genre à anticiper les événements et se baser avant tout sur la théorie. Mais pour valider une expérience, il faut deux éléments : la théorie et la pratique. En un sens, on était les deux faces d’une même pièce. Elle penchait vers la théorie, moi vers la pratique. Et là, la pièce venait d’être lancée en l’air, nous allions vite voir de quel côté elle allait retomber.
Attends… Je viens de faire une métaphore, là ?! Sérieux, je suis plus malin que je ne l’aurais cru ! Ça surprend toujours quand ça sort comme ça d’un coup, surtout venant de moi ! En fait, on était clairement dans le dicton du penseur assis et de l’idiot debout. Un idiot qui marche ira toujours plus loin qu’un penseur assis… Un truc comme ça… Dire que personne n’avait envisagé la réponse : « L’idiot pousse le fauteuil du penseur », ça me semblait plus beau en un sens. Je répondis d’une voix détendue en m'arrêtant quelques instants de pousser.
- Je parie que tu es du genre à regarder au loin quand tu avances. Tu envisages la fin avant même d’avoir commencé le trajet. Donc, quand tu lis un livre, tu penses déjà à la fin ou tu te laisses porter page après page en gardant le suspense ? C’est un peu pareil pour tout. Certes, il faut un objectif… mais ce n’est qu’un point à l’horizon, c’est le chemin parcouru qui compte, et il est d’autant plus important de l’apprécier pleinement. Regarde, pendant qu’on allait vers la bibliothèque, est-ce que tu as pris le temps de tourner les yeux vers l’extérieur ? Le parc est magnifique en début d’après-midi et comme il n’y a pas trop de monde, les animaux en profitent pour se l’accaparer. Oiseaux, écureuils, chats et j’en passe. Tout ça pour dire, à trop regarder l’horizon, on oublie de prendre le temps de regarder autour de soi.
Cela dit, je ne la jugeais pas pour autant. Je riais doucement avant d’ajouter sur un ton un peu plus songeur.
- Trop réfléchir, ce n’est pas trop mon truc, enfin si... mais pas dans le sens ou on l'entend, je vis l’instant présent surtout. Cela dit, je te trouve courageuse d’avoir choisi une voie pareille. Perso, je n’aurais pas pu ! Mais tu as l’air clairement taillée pour. Et tu as vraiment l’air passionnée. Peut-être que dans ta branche, c’est plus important d’anticiper et de faire turbiner la matière grise, mais dans la mienne, trop se poser de questions, c’est prendre le risque de perdre un point dans le score.
Pourtant, j’avais le cerveau en ébullition, mais pas pour les bonnes choses. Après, je comprenais son point de vue. Simplement, je n’étais carrément pas du type à penser à tout. Je m’adapte à l’instant T et j’avise sur le moment les meilleurs choix à prendre. Car réfléchir à un problème sans l’avoir sous les yeux, c’est comme jeter une pierre dans l’eau, ça ne sert à rien, ça fait des vagues et on se fatigue pour pas grand-chose. … En plus, ça fait peur aux poissons, d’ailleurs, ça devient un problème à gérer pour eux aussi.
Je me suis perdu, là ! On en était où ? Ah oui ! Les poissons… Non, rien à voir ! On parlait des cours… Mais pourquoi on parle de cours un dimanche, d’ailleurs ? On reprit la route alors qu’elle me reposait des questions sur ma filière. Je riais à nouveau avant d’avouer le plus honnêtement du monde.
- C’est moyen, j’arrive à maintenir mes notes dans les bons niveaux mais je vais t’avouer un secret… Je n’avais pas franchement le niveau universitaire à mon arrivée à Kobe. J’ai dû passer des heures complètes à réviser pour me mettre à niveau et c’est un peu comme les muscles, ça s’entretient. Donc si je veux terminer mon cursus, j’ai plutôt intérêt à mettre les bouchées doubles.
Avant de demander d’une voix plus curieuse.
- Même question, même si tu m'a deja répondu pour les cours. Ça se passe comment avec tes camarades en Littéraire ?
C’est bien beau les cours, mais l’école, le lycée et l’université, c’est aussi la vie de groupe, non ? Donc autant demander comment ça se passe pour elle. Surtout au vu de sa situation, j’espérais vraiment une réponse positive de sa part.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Sam 7 Sep 2024 - 2:10
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
L
e regard neutre de la jeune fille revient plusieurs fois sur Junichi pendant qu’il parle durant le voyage. Ses sourcils se froncent à sa première phrase. D’abord obtenir son diplôme ? L’idée lui semble contre intuitive, comme être motivé à travailler pour son diplôme si on a pas une nette idée de ce pourquoi on l’obtient ? Elle acquiesce néanmoins au reste de sa tirade. Il a au moins l’air de savoir comment il voulait se faire connaître. Elle ne pouvait pas faire de commentaire à ce sujet, n’y connaissant pas grand chose. Pour ce qui est de la question qui suit par contre…
”Je lis en effet un livre en anticipant la fin, l'intérêt d’un récit c’est son entièreté. Tous les éléments sont censés guider le lecteur vers la conclusion qui découle elle-même des points d’intrigues. Y prêter attention c’est rendre hommage à tout le travail de l’auteur.”
Elle tourne un regard amusé vers son interlocuteur. Essaye t’il de lancer un débat ? En tout cas, ses arguments ne sont pas mauvais. Mais pas assez bon aux yeux de la jeune japonaise.
”Ton analogie est intéressante mais je me permettrais de penser que l’on peut bien plus aisément profiter du voyage une fois qu’on est assuré de la destination et de la manière de s’y rendre.”
Bon pour le coup c’était faux dans l’exemple choisi, elle n’avait pas du tout regardé autour d’elle et était restée concentrée sur son interlocuteur. Mais bon, voir des écureuils et des oiseaux elle pouvait faire ça n'importe quand. Elle n’aurait peut-être pas d’autres occasions de discuter avec le jeune homme qui part dans un rire doux.
”Je…pensais également ainsi avant. Prendre les choses comme elles viennent est agréable mais il y’a quelque chose de rassurant à savoir ce qui nous attend. Et puis j’éprouve beaucoup de satisfaction dans l’organisation.”
Elle se prend le menton en réfléchissant. Peut être qu’il a raison et que le sport ne laisse pas le temps à la réflexion. Mais il doit quand même être possible d’établir des stratégies au préalables non ? Son regard devient compatissant lorsqu’il admet avoir eu un niveau trop bas à son arrivé.
”Je ne te jugerais pas sur ton niveau universitaire. Le mien n’était pas très haut l’année dernière également.”
Elle avait l’air studieuse ? Elle n'essaie pas de donner cette image pourtant. Alors qu’elle se demandait à quoi pouvait être due cette impression, elle entend une question qui assombrit son regard. Comment ça se passe avec les autres élèves de littératures ? Son visage inexpressif se ferme un peu et elle commence à réfléchir à comment répondre. Bon, son interlocuteur s’est montré plutôt franc jusqu’à maintenant. Il ne s’offusquerait pas si elle l’était aussi, n’est pas ?
”Ma colocataire est également en filière littéraire et nous nous entendons bien. Mais au-delà de ça… Je ne suis revenue à l’académie que le mois dernier. Avant ça je suivais les cours à distance ce qui ne m’a pas permis de faire beaucoup de rencontres. Je ne me suis pas réellement impliquée auprès des autres élèves de ma classe… Mais je m’entends bien avec le bibliothécaire, et je pense que mes relations s’améliorent au sein du club de théâtre.”
Ses yeux terne dérivent vers ses jambes et son visage se crispe un peu. Pourquoi elle s’était sentie obligée d’ajouter cette dernière phrase qui sonnait comme une excuse ? Elle avait un peu honte de son cercle social réduit qui faisait pâle figure avec celui qu’elle avait avant. Mais au moins il ne comprenait que des gens avec qui elle se sentait bien.
e regard neutre de la jeune fille revient plusieurs fois sur Junichi pendant qu’il parle durant le voyage. Ses sourcils se froncent à sa première phrase. D’abord obtenir son diplôme ? L’idée lui semble contre intuitive, comme être motivé à travailler pour son diplôme si on a pas une nette idée de ce pourquoi on l’obtient ? Elle acquiesce néanmoins au reste de sa tirade. Il a au moins l’air de savoir comment il voulait se faire connaître. Elle ne pouvait pas faire de commentaire à ce sujet, n’y connaissant pas grand chose. Pour ce qui est de la question qui suit par contre…
”Je lis en effet un livre en anticipant la fin, l'intérêt d’un récit c’est son entièreté. Tous les éléments sont censés guider le lecteur vers la conclusion qui découle elle-même des points d’intrigues. Y prêter attention c’est rendre hommage à tout le travail de l’auteur.”
Elle tourne un regard amusé vers son interlocuteur. Essaye t’il de lancer un débat ? En tout cas, ses arguments ne sont pas mauvais. Mais pas assez bon aux yeux de la jeune japonaise.
”Ton analogie est intéressante mais je me permettrais de penser que l’on peut bien plus aisément profiter du voyage une fois qu’on est assuré de la destination et de la manière de s’y rendre.”
Bon pour le coup c’était faux dans l’exemple choisi, elle n’avait pas du tout regardé autour d’elle et était restée concentrée sur son interlocuteur. Mais bon, voir des écureuils et des oiseaux elle pouvait faire ça n'importe quand. Elle n’aurait peut-être pas d’autres occasions de discuter avec le jeune homme qui part dans un rire doux.
”Je…pensais également ainsi avant. Prendre les choses comme elles viennent est agréable mais il y’a quelque chose de rassurant à savoir ce qui nous attend. Et puis j’éprouve beaucoup de satisfaction dans l’organisation.”
Elle se prend le menton en réfléchissant. Peut être qu’il a raison et que le sport ne laisse pas le temps à la réflexion. Mais il doit quand même être possible d’établir des stratégies au préalables non ? Son regard devient compatissant lorsqu’il admet avoir eu un niveau trop bas à son arrivé.
”Je ne te jugerais pas sur ton niveau universitaire. Le mien n’était pas très haut l’année dernière également.”
Elle avait l’air studieuse ? Elle n'essaie pas de donner cette image pourtant. Alors qu’elle se demandait à quoi pouvait être due cette impression, elle entend une question qui assombrit son regard. Comment ça se passe avec les autres élèves de littératures ? Son visage inexpressif se ferme un peu et elle commence à réfléchir à comment répondre. Bon, son interlocuteur s’est montré plutôt franc jusqu’à maintenant. Il ne s’offusquerait pas si elle l’était aussi, n’est pas ?
”Ma colocataire est également en filière littéraire et nous nous entendons bien. Mais au-delà de ça… Je ne suis revenue à l’académie que le mois dernier. Avant ça je suivais les cours à distance ce qui ne m’a pas permis de faire beaucoup de rencontres. Je ne me suis pas réellement impliquée auprès des autres élèves de ma classe… Mais je m’entends bien avec le bibliothécaire, et je pense que mes relations s’améliorent au sein du club de théâtre.”
Ses yeux terne dérivent vers ses jambes et son visage se crispe un peu. Pourquoi elle s’était sentie obligée d’ajouter cette dernière phrase qui sonnait comme une excuse ? Elle avait un peu honte de son cercle social réduit qui faisait pâle figure avec celui qu’elle avait avant. Mais au moins il ne comprenait que des gens avec qui elle se sentait bien.
Codage par Libella sur Graphiorum
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Sam 7 Sep 2024 - 7:18
Peut-être que je n’avais pas choisi la bonne image. En l’écoutant parlé de lecture, effectivement, il était peut-être plus évident d’anticiper la fin, et elle savait utiliser les mots pour se faire comprendre. Une littéraire, en somme. Je n’étais pas si étonné et, j’avoue, c’était plutôt une bonne expérience, en vrai. Bon, elle s’y connaissait en lecture, maintenant, autant l’attirer sur un terrain un peu plus familier pour moi aussi.
- Je m’excuse, l’image que j’ai employée n’était pas bonne. J’aurais plutôt dû parler de musique. Je suis plus doué là-dedans qu’en lecture, j’admets. Si on peut concevoir une musique en ayant déjà une idée d’où on veut aller, il est également possible d’être totalement porté par le moment. Souvent même, les meilleures musiques ont été créées en improvisation totale. Par exemple, Chopin était un improvisateur né. Mais quoi qu’il en soit, quand on écoute une musique, on a plus tendance à se laisser bercer dans le moment présent qu’à déjà penser à la fin de celle-ci. Ça ne laisse pas beaucoup de place à l’anticipation, je trouve. Si on voit la vie comme une musique, bien sûr.
Je souriais avant d’ajouter sur un ton blagueur et pas sérieux pour deux sous.
- Bon, ok, j’avoue tout : je ne suis juste pas assez malin pour être capable d’anticiper tout. Mais par chance, j’ai un bon instinct et ça fait la différence. L’anticipation en permanence… je crois que ça me prendrait vite la tête.
Elle m’avait avoué avoir pensé comme moi avant. Même si j’aurais pu me conforter avec ça, ma curiosité naturelle me poussait à vouloir comprendre comment on pouvait changer aussi drastiquement de vision sur la vie et sur le monde qui nous entoure. Cela dit, en l’observant, à aucun moment je n’aurais pu supposer que c’était lié à sa situation. D’ailleurs… avait-elle marché un jour ? Mais ce n’était pas franchement une question à poser, encore moins alors que je venais à peine de la rencontrer.
- Qu’est-ce qui t’a amenée à penser différemment ? Après, si c’est une façon de faire qui te convient, ne change rien. Je ne suis pas là pour te forcer la main. C’est simplement pour mieux comprendre. Cela dit, je parie que tu n’avais pas anticipé qu’un boulet dans mon genre arrive pour t’empêcher de finir en pique-nique non prévu avec des bouquins que je suppose tu n’avais pas l’intention de garder toute la journée ?! J’ai bon ?
Après un petit rire amusé, j’observais droit devant moi. Notre rencontre n’avait clairement pas été anticipée, ni par elle, ni par moi. Sa façon de protéger les bouquins, je suppose que c’était pour ne pas risquer de les abîmer. C’est vrai que ça peut vite revenir cher, et je n’ai pas mémoire que la bibliothèque les reprenne dans cet état ! Comment ça je suis à côté de la plaque ?! Bah, peu importe. On en venait à sa réponse, avec un peu moins d’entrain cette fois. Sujet sensible ? Possible. Je demeurais silencieux le temps qu’elle finisse, avant de dire avec sympathie :
- Bah, dis-toi qu’aujourd’hui, tu t’es peut-être fait un ami ! C’est toujours ça de pris. Puis ça fait qu’un mois, je suis certain que tu te feras vite un bon entourage. Les gens sont sympas ici, en plus !
Oui, moi et ma mentalité de toujours voir le bon chez tout le monde. Même si j’avais conscience que ce n’était pas toujours la réalité, j’aimais me dire qu’on n’était pas tous foncièrement mauvais. J’ajoutais avec un sourire :
- On arrive bientôt. Si tu veux, on peut rester ensemble le temps que je révise, et je te raccompagnerai jusqu’à l’internat au passage, quand tu auras fini de ton côté.
Sauf si elle ne le souhaite pas, auquel cas, je ne le prendrai pas mal. Je comptais aller faire du sport, mais je peux toujours remettre à plus tard, vu que j’en avais déjà pas mal fait dans la semaine !
- Je m’excuse, l’image que j’ai employée n’était pas bonne. J’aurais plutôt dû parler de musique. Je suis plus doué là-dedans qu’en lecture, j’admets. Si on peut concevoir une musique en ayant déjà une idée d’où on veut aller, il est également possible d’être totalement porté par le moment. Souvent même, les meilleures musiques ont été créées en improvisation totale. Par exemple, Chopin était un improvisateur né. Mais quoi qu’il en soit, quand on écoute une musique, on a plus tendance à se laisser bercer dans le moment présent qu’à déjà penser à la fin de celle-ci. Ça ne laisse pas beaucoup de place à l’anticipation, je trouve. Si on voit la vie comme une musique, bien sûr.
Je souriais avant d’ajouter sur un ton blagueur et pas sérieux pour deux sous.
- Bon, ok, j’avoue tout : je ne suis juste pas assez malin pour être capable d’anticiper tout. Mais par chance, j’ai un bon instinct et ça fait la différence. L’anticipation en permanence… je crois que ça me prendrait vite la tête.
Elle m’avait avoué avoir pensé comme moi avant. Même si j’aurais pu me conforter avec ça, ma curiosité naturelle me poussait à vouloir comprendre comment on pouvait changer aussi drastiquement de vision sur la vie et sur le monde qui nous entoure. Cela dit, en l’observant, à aucun moment je n’aurais pu supposer que c’était lié à sa situation. D’ailleurs… avait-elle marché un jour ? Mais ce n’était pas franchement une question à poser, encore moins alors que je venais à peine de la rencontrer.
- Qu’est-ce qui t’a amenée à penser différemment ? Après, si c’est une façon de faire qui te convient, ne change rien. Je ne suis pas là pour te forcer la main. C’est simplement pour mieux comprendre. Cela dit, je parie que tu n’avais pas anticipé qu’un boulet dans mon genre arrive pour t’empêcher de finir en pique-nique non prévu avec des bouquins que je suppose tu n’avais pas l’intention de garder toute la journée ?! J’ai bon ?
Après un petit rire amusé, j’observais droit devant moi. Notre rencontre n’avait clairement pas été anticipée, ni par elle, ni par moi. Sa façon de protéger les bouquins, je suppose que c’était pour ne pas risquer de les abîmer. C’est vrai que ça peut vite revenir cher, et je n’ai pas mémoire que la bibliothèque les reprenne dans cet état ! Comment ça je suis à côté de la plaque ?! Bah, peu importe. On en venait à sa réponse, avec un peu moins d’entrain cette fois. Sujet sensible ? Possible. Je demeurais silencieux le temps qu’elle finisse, avant de dire avec sympathie :
- Bah, dis-toi qu’aujourd’hui, tu t’es peut-être fait un ami ! C’est toujours ça de pris. Puis ça fait qu’un mois, je suis certain que tu te feras vite un bon entourage. Les gens sont sympas ici, en plus !
Oui, moi et ma mentalité de toujours voir le bon chez tout le monde. Même si j’avais conscience que ce n’était pas toujours la réalité, j’aimais me dire qu’on n’était pas tous foncièrement mauvais. J’ajoutais avec un sourire :
- On arrive bientôt. Si tu veux, on peut rester ensemble le temps que je révise, et je te raccompagnerai jusqu’à l’internat au passage, quand tu auras fini de ton côté.
Sauf si elle ne le souhaite pas, auquel cas, je ne le prendrai pas mal. Je comptais aller faire du sport, mais je peux toujours remettre à plus tard, vu que j’en avais déjà pas mal fait dans la semaine !
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Dim 8 Sep 2024 - 1:19
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
D
e la musique ? Le regard honteux de la jeune étudiante disparaît pour laisser place à de la curiosité. C’était réellement comme ça qu’était conçue une musique ? Elle qui avait cette image bien structurée d’une partition écrite à l’avance. Bah. Elle faisait confiance au jeune homme, il semblait en savoir bien plus qu’elle sur le sujet.
”Et bien c’est moi qui manque de connaissance sur la musique je dois l’admettre. Mais v…tu en parles comme si tu l’avais déjà expérimenté. As-tu déjà composé des musiques ?”
Une lueure impressionnée nait dans ses yeux. Elle avait toujours une certaine admiration pour ceux qui se lancent dans de tels projets créatifs. Rédaction, écriture, conception, composition, réalisation. Tant d’activités différentes qui permettent de faire naître une œuvre.
”Je doute que la vie soit semblable à une musique cependant.”
Elle s’apprêtait à développer avant d’être interrompue par la question sur sa manière de penser. Comme plus tôt, son visage neutre se ferme et elle hésite. Prenant le temps de réfléchir, elle ignore la question pour se concentrer sur le reste des paroles de son interlocuteur.
”En effet cette rencontre fortuite n’était pas prévue. Je comptais simplement rendre ces livres à la bibliothèque et en emprunter de nouveau. Mais ma prévoyance m’a fait défaut et dans ma précipitation je n’ai pas pris mon sac.”
La réponse pleine d’entrain de Junichi lui fait froncer les sourcils. Un ami ? Elle pouvait réellement le considérer ainsi après quelques paroles échangées et une balade sur le campus ?
”J’accepte volontiers ta proposition. Sans mon sac je ne pourrais pas emprunter de nouveaux livres sans quelqu'un pour me ramener. Sur quoi vont porter tes révisions ? Si je puis être d’une aide quelconque je pourrais peut-être t’assister lorsque j’aurais récupéré les ouvrages que je convoite.”
Un petit soupir quitte ses lèvres. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser la question en suspens ainsi. Le jeune homme semble s'intéresser à ses paroles, elle ne pouvait pas lui répondre que lorsque ça l’arrangeait. Bon. Comment ne pas rendre ça dramatique et gâcher l’humeur agréable de son camarade.
”Pour ce qui est de ma manière de penser, je… J’ai failli mourir. J’ai eu un accident il y’a quelques mois. Seulement quelques mois ? Ça semblait être il y’a une éternité. Ce qui m’est arrivé et les répercussions que ça a eu m’ont fait réévaluer mes priorités. Je veux vivre pour moi même avec le peu qu'il me reste. Voir comment tout peut s’arrêter aussi vite m’a donné envie de me concentrer sur les choses importantes pour moi.”
Ses bras serrent un peu plus fort les livres contre elle. Si elle avait les mains libres elle aurait sans doute les doigts crispés sur ses jambes inertes sans parvenir à les faire ressentir quoi que ce soit. C'était sûr, elle allait plomber l'ambiance et ruiner ce qui avait si bien commencé.
e la musique ? Le regard honteux de la jeune étudiante disparaît pour laisser place à de la curiosité. C’était réellement comme ça qu’était conçue une musique ? Elle qui avait cette image bien structurée d’une partition écrite à l’avance. Bah. Elle faisait confiance au jeune homme, il semblait en savoir bien plus qu’elle sur le sujet.
”Et bien c’est moi qui manque de connaissance sur la musique je dois l’admettre. Mais v…tu en parles comme si tu l’avais déjà expérimenté. As-tu déjà composé des musiques ?”
Une lueure impressionnée nait dans ses yeux. Elle avait toujours une certaine admiration pour ceux qui se lancent dans de tels projets créatifs. Rédaction, écriture, conception, composition, réalisation. Tant d’activités différentes qui permettent de faire naître une œuvre.
”Je doute que la vie soit semblable à une musique cependant.”
Elle s’apprêtait à développer avant d’être interrompue par la question sur sa manière de penser. Comme plus tôt, son visage neutre se ferme et elle hésite. Prenant le temps de réfléchir, elle ignore la question pour se concentrer sur le reste des paroles de son interlocuteur.
”En effet cette rencontre fortuite n’était pas prévue. Je comptais simplement rendre ces livres à la bibliothèque et en emprunter de nouveau. Mais ma prévoyance m’a fait défaut et dans ma précipitation je n’ai pas pris mon sac.”
La réponse pleine d’entrain de Junichi lui fait froncer les sourcils. Un ami ? Elle pouvait réellement le considérer ainsi après quelques paroles échangées et une balade sur le campus ?
”J’accepte volontiers ta proposition. Sans mon sac je ne pourrais pas emprunter de nouveaux livres sans quelqu'un pour me ramener. Sur quoi vont porter tes révisions ? Si je puis être d’une aide quelconque je pourrais peut-être t’assister lorsque j’aurais récupéré les ouvrages que je convoite.”
Un petit soupir quitte ses lèvres. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser la question en suspens ainsi. Le jeune homme semble s'intéresser à ses paroles, elle ne pouvait pas lui répondre que lorsque ça l’arrangeait. Bon. Comment ne pas rendre ça dramatique et gâcher l’humeur agréable de son camarade.
”Pour ce qui est de ma manière de penser, je… J’ai failli mourir. J’ai eu un accident il y’a quelques mois. Seulement quelques mois ? Ça semblait être il y’a une éternité. Ce qui m’est arrivé et les répercussions que ça a eu m’ont fait réévaluer mes priorités. Je veux vivre pour moi même avec le peu qu'il me reste. Voir comment tout peut s’arrêter aussi vite m’a donné envie de me concentrer sur les choses importantes pour moi.”
Ses bras serrent un peu plus fort les livres contre elle. Si elle avait les mains libres elle aurait sans doute les doigts crispés sur ses jambes inertes sans parvenir à les faire ressentir quoi que ce soit. C'était sûr, elle allait plomber l'ambiance et ruiner ce qui avait si bien commencé.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Dim 8 Sep 2024 - 6:58
C’était amusant de parler avec elle, et je devais lui reconnaître qu’elle semblait honnête. J’avoue que l’entendre donner son avis tout en assumant ne pas s’y connaître me fit sourire un peu. Ça me rappelait un peu les jeunes lycéens à qui j’avais donné des cours de rattrapage. Cela dit, j’avais mes limites aussi dans ce domaine, et j’avouais sur un ton décontracté :
- Moi, non ! Mon père, oui ! Il a travaillé au conservatoire de Tokyo pendant un bon moment et a fait pas mal de choses. En ce qui me concerne, je n’ai jamais composé, mais je suis assez doué pour réarranger les partitions. Comment expliquer ? C’est évident dans ma tête, mais du coup, je ne sais pas trop par où commencer… Disons que c’est un peu comme un peintre qui va agrémenter un tableau, l’améliorer. Comme ça, on aura fait toutes les images possibles, au moins ! Mais du coup, mon père m’a appris la musique depuis que je suis petit et je suis assez calé dans le domaine, même si j’ai surtout appris pour lui faire plaisir !
Bon, je me mentais un peu à moi-même. J’aimais bien la musique en réalité, mais pas autant que le sport, c’est tout ! J’aurais voulu répondre à sa remarque que la musique fait partie de la vie en un sens, donc pourquoi pas ? Au même titre qu’une personne peut coucher sa vie dans un livre. Je riais en l’écoutant à nouveau.
- Je comprends pourquoi tu tiens à anticiper ! En fait, je parie que tu es autant un boulet que moi ! Sauf que moi, c’est quand je cherche à trop anticiper que je me ramasse.
Façon de parler ! Quoique… Mais bref ! Les deux faces d’une même pièce, comme je l’avais dit plus tôt. C’était marrant, même si je ne le prenais pas trop au sérieux. Elle accepta ma proposition et ajouta même qu’elle pourrait m’aider.
- Eh bien, je dois étudier un peu l’histoire de quelques sports, des stratégies et d’autres trucs. Si tu veux m’aider, bien sûr, mais je ne suis pas sûr que ça soit si passionnant en réalité. Même moi, qui adore ça, j’ai failli tourner de l’œil plusieurs fois depuis le début des études!
À force de réviser, c’était un risque. Combien de fois me suis-je retrouvé le nez dans les livres… littéralement ! En fait, j’avais un défaut : celui d’être superlatif. J’avais du mal à tenir sur une chaise plus d’une heure le nez dans un livre. Peut-être que c’était un problème qu’elle n’avait pas ! Oh non ! Pardon Rina ! Même si tu ne peux pas entendre mes pensées, ce n’était pas cool quand même ! Puis, comme un fait exprès, elle sembla se confier un peu plus à moi, et je l’écoutais avec attention.
Donc elle n’était dans sa situation que depuis plusieurs mois ? Effectivement, un changement assez brusque, au fond, et ça devait remettre pas mal de choses en perspective. Je l’observais et, sans m’en rendre compte, j’avais arrêté de marcher alors que la bibliothèque n’était plus très loin. Mais ce qu’elle disait semblait important pour elle, et je préférais me concentrer là-dessus. Que répondre à ça, en réalité ? Il n’y a pas vraiment de solution miracle. Enfin, la pauvre, elle était tombée sur moi. Je me mis alors face à elle et retirai mes lunettes d’un geste détendu avant de me baisser doucement en pliant les genoux. Je n’étais pas doué pour ce genre de moment, mais elle s’était confiée, alors je pouvais bien en faire autant.
- Franchement, je vais être honnête, je ne sais pas trop ce que tu as pu subir, ni même la douleur, la souffrance et tout ce que ça peut entraîner. La pire chose qui me soit arrivée, c’est d’être myope. Là, actuellement, je ne vois même plus ton visage clairement… juste un bouilli de couleurs, au mieux. À peine des contours, et les distances sont totalement faussées.
Je souriais doucement en triturant mes lunettes. Je n’aimais pas ne pas les avoir sur le nez, ne pas voir le monde qui m’entourait.
- Je ne saurais peut-être jamais ce que c’est de voir le monde de mes propres yeux, de façon claire je veux dire. Donc je suis obligé de porter des lunettes… Je ne veux pas de lentilles, me mettre le doigt dans l’œil ? Brrr, très peu pour moi !
Je remis mes lunettes sur mon nez et clignai deux fois des yeux pour me réhabituer à la vue. Puis je me redressai avant d’ajouter :
- Enfin, ce n’est pas comparable, bien sûr. Loin de moi l’idée de faire un parallèle avec ta situation. C’est juste pour dire qu’avec ma vue, on m’a déconseillé le sport. Mais je suis idiot et je n’aime pas qu’on décide à ma place de ce que je suis capable ou non. Que ce soit les autres ou ma propre situation. Hors de question ! On doit vivre avec ce qu’on a, après tout. Si penser comme ça te semble plus approprié aujourd’hui, alors ne lâche rien. Mais surtout, je pense que l’essentiel, c’est encore de pouvoir faire ce genre de choix, non ?
Eh bien oui, elle avait eu un accident, assez grave je suppose. Mais au fond, elle était encore là et avait encore la vie devant elle… Bon, d’accord, je ne voulais pas trop rentrer dans les détails, car ça ne devait pas être facile pour elle d’en parler. Je suppose qu’il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire, en réalité. Je retournais derrière elle pour reprendre la poussée en terminant sur un ton amusé :
- Allez, on y va ! J’ai hâte de voir combien de temps tu vas tenir avec mes cours !
Nous pouvions enfin entrer dans la bibliothèque.
- Moi, non ! Mon père, oui ! Il a travaillé au conservatoire de Tokyo pendant un bon moment et a fait pas mal de choses. En ce qui me concerne, je n’ai jamais composé, mais je suis assez doué pour réarranger les partitions. Comment expliquer ? C’est évident dans ma tête, mais du coup, je ne sais pas trop par où commencer… Disons que c’est un peu comme un peintre qui va agrémenter un tableau, l’améliorer. Comme ça, on aura fait toutes les images possibles, au moins ! Mais du coup, mon père m’a appris la musique depuis que je suis petit et je suis assez calé dans le domaine, même si j’ai surtout appris pour lui faire plaisir !
Bon, je me mentais un peu à moi-même. J’aimais bien la musique en réalité, mais pas autant que le sport, c’est tout ! J’aurais voulu répondre à sa remarque que la musique fait partie de la vie en un sens, donc pourquoi pas ? Au même titre qu’une personne peut coucher sa vie dans un livre. Je riais en l’écoutant à nouveau.
- Je comprends pourquoi tu tiens à anticiper ! En fait, je parie que tu es autant un boulet que moi ! Sauf que moi, c’est quand je cherche à trop anticiper que je me ramasse.
Façon de parler ! Quoique… Mais bref ! Les deux faces d’une même pièce, comme je l’avais dit plus tôt. C’était marrant, même si je ne le prenais pas trop au sérieux. Elle accepta ma proposition et ajouta même qu’elle pourrait m’aider.
- Eh bien, je dois étudier un peu l’histoire de quelques sports, des stratégies et d’autres trucs. Si tu veux m’aider, bien sûr, mais je ne suis pas sûr que ça soit si passionnant en réalité. Même moi, qui adore ça, j’ai failli tourner de l’œil plusieurs fois depuis le début des études!
À force de réviser, c’était un risque. Combien de fois me suis-je retrouvé le nez dans les livres… littéralement ! En fait, j’avais un défaut : celui d’être superlatif. J’avais du mal à tenir sur une chaise plus d’une heure le nez dans un livre. Peut-être que c’était un problème qu’elle n’avait pas ! Oh non ! Pardon Rina ! Même si tu ne peux pas entendre mes pensées, ce n’était pas cool quand même ! Puis, comme un fait exprès, elle sembla se confier un peu plus à moi, et je l’écoutais avec attention.
Donc elle n’était dans sa situation que depuis plusieurs mois ? Effectivement, un changement assez brusque, au fond, et ça devait remettre pas mal de choses en perspective. Je l’observais et, sans m’en rendre compte, j’avais arrêté de marcher alors que la bibliothèque n’était plus très loin. Mais ce qu’elle disait semblait important pour elle, et je préférais me concentrer là-dessus. Que répondre à ça, en réalité ? Il n’y a pas vraiment de solution miracle. Enfin, la pauvre, elle était tombée sur moi. Je me mis alors face à elle et retirai mes lunettes d’un geste détendu avant de me baisser doucement en pliant les genoux. Je n’étais pas doué pour ce genre de moment, mais elle s’était confiée, alors je pouvais bien en faire autant.
- Franchement, je vais être honnête, je ne sais pas trop ce que tu as pu subir, ni même la douleur, la souffrance et tout ce que ça peut entraîner. La pire chose qui me soit arrivée, c’est d’être myope. Là, actuellement, je ne vois même plus ton visage clairement… juste un bouilli de couleurs, au mieux. À peine des contours, et les distances sont totalement faussées.
Je souriais doucement en triturant mes lunettes. Je n’aimais pas ne pas les avoir sur le nez, ne pas voir le monde qui m’entourait.
- Je ne saurais peut-être jamais ce que c’est de voir le monde de mes propres yeux, de façon claire je veux dire. Donc je suis obligé de porter des lunettes… Je ne veux pas de lentilles, me mettre le doigt dans l’œil ? Brrr, très peu pour moi !
Je remis mes lunettes sur mon nez et clignai deux fois des yeux pour me réhabituer à la vue. Puis je me redressai avant d’ajouter :
- Enfin, ce n’est pas comparable, bien sûr. Loin de moi l’idée de faire un parallèle avec ta situation. C’est juste pour dire qu’avec ma vue, on m’a déconseillé le sport. Mais je suis idiot et je n’aime pas qu’on décide à ma place de ce que je suis capable ou non. Que ce soit les autres ou ma propre situation. Hors de question ! On doit vivre avec ce qu’on a, après tout. Si penser comme ça te semble plus approprié aujourd’hui, alors ne lâche rien. Mais surtout, je pense que l’essentiel, c’est encore de pouvoir faire ce genre de choix, non ?
Eh bien oui, elle avait eu un accident, assez grave je suppose. Mais au fond, elle était encore là et avait encore la vie devant elle… Bon, d’accord, je ne voulais pas trop rentrer dans les détails, car ça ne devait pas être facile pour elle d’en parler. Je suppose qu’il n’y avait pas vraiment grand-chose à dire, en réalité. Je retournais derrière elle pour reprendre la poussée en terminant sur un ton amusé :
- Allez, on y va ! J’ai hâte de voir combien de temps tu vas tenir avec mes cours !
Nous pouvions enfin entrer dans la bibliothèque.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
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Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Lun 9 Sep 2024 - 21:07
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
D
onc il n’avait jamais composé. Une petite lueur de déception s’allume dans le regard de la jeune étudiante. Mais il avait grandi auprès d’un créateur. Une chance qui doit expliquer ses certitudes quant à la manière de concevoir une œuvre musicale. Une grimace imperceptible se dessine sur son visage lorsqu’il affirme s’être intéressé à la musique pour faire plaisir à son père. Est-ce qu’elle devait se lancer sur sa propre expérience d’essayer de contenter les autres ? Son hésitation laisse le temps au jeune homme de la traiter de boulet. Une petite expression outrée apparaît sur son visage inexpressif et elle s’empresse de répondre, touchée dans son orgueil.
”Ce genre d’oublis ne se produit pas souvent. Mon organisation est habituellement bien plus anticipée.
En tout cas, sa proposition d’aide semble être acceptée par Junichi. S'il révise de manière aussi désorganisée qu’il prétend vivre le reste de sa vie, Rina n’est pas étonnée qu’il s’épuise inutilement. Et hoche la tête en imaginant déjà des manières de préparer ses révisions au mieux. Mais elle préfère attendre avant de les lui présenter. D'abord, elle veut savoir à quel point elle a refroidi la discussion en parlant de sa situation. En sentant le fauteuil s’arrêter, elle envisage pendant une fraction de seconde qu’il pourrait juste partir. Au lieu de ça, il passe à côté d’elle pour se placer en face de son fauteuil. Les yeux apathiques de Rina suivent son mouvement lorsqu’il s’agenouille devant elle et retire ses lunettes. En l’écoutant avec attention, elle sent ses lèvres se relever en une moue attristée. Ainsi son handicap, bien que moins lourd, impactait directement sa propre passion. C’est comme si le sien l’empêchait de lire ou d’écrire. Une pensée qui lui fait froid dans le dos.
”Je suis d’accord. Notre vie doit découler de nos choix. Après tout c’est nous qui la vivons. C’est courageux de ta part de t’accrocher au sport malgré cette difficulté. Je pense cependant que par facilité tu devrais reconsidérer ton avis sur les lentilles. L’idée me dégouterait également mais c’est un maigre prix à payer pour se donner toutes les chances de suivre un chemin qui nous tient à cœur.”
Mais ce n’était que son avis, le jeune homme serait celui qui se retrouverait à les porter après. Avec tout le temps qu’elle avait elle même passé devant l’écran de son ordinateur plongée dans l’obscurité, c’était un miracle qu’elle n’en ai pas besoin également. Lorsque Junichi repasse derrière elle pour se remettre en route en évoquant son inquiétude quant à ses études, elle répond sur son ton monocorde mais assuré.
”Pour ce qui est de tes cours, je ne me fais pas trop de soucis. En compartimentant efficacement les savoir dont tu as besoin et en mettant en place des fiches de révisions efficaces, je suis sûr que nous parviendrons à rendre cette tâche plus atteignable.”
Rassurée que la mention de son accident ne semble pas avoir ébranlé la bonne humeur du jeune homme, Rina se laisse guider vers la bibliothèque.
onc il n’avait jamais composé. Une petite lueur de déception s’allume dans le regard de la jeune étudiante. Mais il avait grandi auprès d’un créateur. Une chance qui doit expliquer ses certitudes quant à la manière de concevoir une œuvre musicale. Une grimace imperceptible se dessine sur son visage lorsqu’il affirme s’être intéressé à la musique pour faire plaisir à son père. Est-ce qu’elle devait se lancer sur sa propre expérience d’essayer de contenter les autres ? Son hésitation laisse le temps au jeune homme de la traiter de boulet. Une petite expression outrée apparaît sur son visage inexpressif et elle s’empresse de répondre, touchée dans son orgueil.
”Ce genre d’oublis ne se produit pas souvent. Mon organisation est habituellement bien plus anticipée.
En tout cas, sa proposition d’aide semble être acceptée par Junichi. S'il révise de manière aussi désorganisée qu’il prétend vivre le reste de sa vie, Rina n’est pas étonnée qu’il s’épuise inutilement. Et hoche la tête en imaginant déjà des manières de préparer ses révisions au mieux. Mais elle préfère attendre avant de les lui présenter. D'abord, elle veut savoir à quel point elle a refroidi la discussion en parlant de sa situation. En sentant le fauteuil s’arrêter, elle envisage pendant une fraction de seconde qu’il pourrait juste partir. Au lieu de ça, il passe à côté d’elle pour se placer en face de son fauteuil. Les yeux apathiques de Rina suivent son mouvement lorsqu’il s’agenouille devant elle et retire ses lunettes. En l’écoutant avec attention, elle sent ses lèvres se relever en une moue attristée. Ainsi son handicap, bien que moins lourd, impactait directement sa propre passion. C’est comme si le sien l’empêchait de lire ou d’écrire. Une pensée qui lui fait froid dans le dos.
”Je suis d’accord. Notre vie doit découler de nos choix. Après tout c’est nous qui la vivons. C’est courageux de ta part de t’accrocher au sport malgré cette difficulté. Je pense cependant que par facilité tu devrais reconsidérer ton avis sur les lentilles. L’idée me dégouterait également mais c’est un maigre prix à payer pour se donner toutes les chances de suivre un chemin qui nous tient à cœur.”
Mais ce n’était que son avis, le jeune homme serait celui qui se retrouverait à les porter après. Avec tout le temps qu’elle avait elle même passé devant l’écran de son ordinateur plongée dans l’obscurité, c’était un miracle qu’elle n’en ai pas besoin également. Lorsque Junichi repasse derrière elle pour se remettre en route en évoquant son inquiétude quant à ses études, elle répond sur son ton monocorde mais assuré.
”Pour ce qui est de tes cours, je ne me fais pas trop de soucis. En compartimentant efficacement les savoir dont tu as besoin et en mettant en place des fiches de révisions efficaces, je suis sûr que nous parviendrons à rendre cette tâche plus atteignable.”
Rassurée que la mention de son accident ne semble pas avoir ébranlé la bonne humeur du jeune homme, Rina se laisse guider vers la bibliothèque.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 10 Sep 2024 - 7:49
Vu sa réaction, elle me donnait l’impression de ne pas avoir trop l’habitude qu’on la taquine. Je souriais avec amusement en la voyant se défendre. C’était un peu facile en vérité, mais je n’allais pas la traiter différemment, après tout, elle avait un bon sens du verbe et je suis certain qu’une fois un peu plus détendue, elle aurait facilement du répondant. Cependant, je la rassurais pour qu’elle ne prenne pas tout trop au sérieux ! Avec un air détendu et un petit sourire amusé, autant que le ton qui l'accompagnait, j’avouais :
- Tu sais, il ne faut pas trop prendre tout ce que je dis au sérieux ! Je rigolais simplement là, et parfois ça fait du bien de ne pas tout prendre au sérieux.
Savoir rire de soi, c’est important. Enfin, c’est plus facile pour certains que pour d’autres, ça je peux l’entendre. Mais voilà, c’était un peu mon mode de vie : vivre dans l’instant et de façon aussi légère que possible. Peut-être que tout le monde ne serait pas d’accord… À ceux-là, je répondrais qu’ils ne vivent pas ma vie et qu’ils sont bien libres de vivre la leur comme ils veulent.
Cela dit, la situation prit une tournure un peu inattendue et, à ma manière, je confiais un petit secret qui n’en était pas vraiment un. À bien regarder ma tête, mes lunettes étaient un bon indicateur de ma vision défaillante. Mais entre ne pas bien voir sans lunettes et être en fauteuil roulant… je suppose qu’il y a un gouffre.
- Bah, je suis simplement trop têtu pour me résigner. D’une certaine manière, en faisant ce qu’on me déconseille, peut-être que je cherche simplement à me surpasser. Qui aurait pu penser que le petit gamin myope et chétif deviendrait doué au base-ball ? Certainement pas moi… et pourtant ! Mais bon, ce n’est pas nouveau, des joueurs à lunettes, il y en avait avant, et il y en aura encore après moi !
Peut-être que j’avais tort ! Mais au fond, ce n’était pas important ! Le principal, c’est que je me donnais à fond pour atteindre mon but et que ça finirait par payer ! Elle m’expliqua un peu sa façon de réviser, mais j’avoue qu’en à peine quelques phrases, elle m’avait déjà perdu.
- Eh ben, moi qui ai toujours cru que les littéraires étaient de vraies têtes ! Tu ne rends pas vraiment service aux stéréotypes !
J’étais bien mal placé pour dire ça, moi qui n’étais pas bien intelligent tout en étant dans le sport. Espérons que cette fois, elle saisisse au moins l’humour. Le ton de ma voix était assez clair pour le comprendre. Nous entrâmes dans la bibliothèque, assez vide vu l’heure. J’imagine que la plupart des étudiants étaient rentrés chez eux ou en vadrouille en ville. Il y avait bien quelques personnes, mais comparé aux jours habituels… Je m’occupais d’aller chercher quelques livres pendant que Rina était occupée de son côté, puis je la rejoignis à une table en déposant quatre livres dessus.
- Bon alors, j’ai trouvé un bouquin qui semble faire une bonne chronologie de l’histoire du sport, un sur la création des stratégies des sports collectifs, un autre sur le management sportif, et celui-là.
Le dernier bouquin était en fait un simple manga, le premier tome qui racontait l’histoire d’une femme gazeuse qui adopte un chat.
- Rien à voir avec le sport ! Mais il a l’air marrant et j’avais encore de la place. Bon, en général, je lis simplement jusqu’à ce que je n’en puisse plus, puis je relis à nouveau et encore jusqu’à ce que ça rentre.
Bizarrement… ça avait plutôt bien marché jusque-là. J’étais parvenu à garder un niveau acceptable. À voir ce qu’elle en penserait.
- Tu sais, il ne faut pas trop prendre tout ce que je dis au sérieux ! Je rigolais simplement là, et parfois ça fait du bien de ne pas tout prendre au sérieux.
Savoir rire de soi, c’est important. Enfin, c’est plus facile pour certains que pour d’autres, ça je peux l’entendre. Mais voilà, c’était un peu mon mode de vie : vivre dans l’instant et de façon aussi légère que possible. Peut-être que tout le monde ne serait pas d’accord… À ceux-là, je répondrais qu’ils ne vivent pas ma vie et qu’ils sont bien libres de vivre la leur comme ils veulent.
Cela dit, la situation prit une tournure un peu inattendue et, à ma manière, je confiais un petit secret qui n’en était pas vraiment un. À bien regarder ma tête, mes lunettes étaient un bon indicateur de ma vision défaillante. Mais entre ne pas bien voir sans lunettes et être en fauteuil roulant… je suppose qu’il y a un gouffre.
- Bah, je suis simplement trop têtu pour me résigner. D’une certaine manière, en faisant ce qu’on me déconseille, peut-être que je cherche simplement à me surpasser. Qui aurait pu penser que le petit gamin myope et chétif deviendrait doué au base-ball ? Certainement pas moi… et pourtant ! Mais bon, ce n’est pas nouveau, des joueurs à lunettes, il y en avait avant, et il y en aura encore après moi !
Peut-être que j’avais tort ! Mais au fond, ce n’était pas important ! Le principal, c’est que je me donnais à fond pour atteindre mon but et que ça finirait par payer ! Elle m’expliqua un peu sa façon de réviser, mais j’avoue qu’en à peine quelques phrases, elle m’avait déjà perdu.
- Eh ben, moi qui ai toujours cru que les littéraires étaient de vraies têtes ! Tu ne rends pas vraiment service aux stéréotypes !
J’étais bien mal placé pour dire ça, moi qui n’étais pas bien intelligent tout en étant dans le sport. Espérons que cette fois, elle saisisse au moins l’humour. Le ton de ma voix était assez clair pour le comprendre. Nous entrâmes dans la bibliothèque, assez vide vu l’heure. J’imagine que la plupart des étudiants étaient rentrés chez eux ou en vadrouille en ville. Il y avait bien quelques personnes, mais comparé aux jours habituels… Je m’occupais d’aller chercher quelques livres pendant que Rina était occupée de son côté, puis je la rejoignis à une table en déposant quatre livres dessus.
- Bon alors, j’ai trouvé un bouquin qui semble faire une bonne chronologie de l’histoire du sport, un sur la création des stratégies des sports collectifs, un autre sur le management sportif, et celui-là.
Le dernier bouquin était en fait un simple manga, le premier tome qui racontait l’histoire d’une femme gazeuse qui adopte un chat.
- Rien à voir avec le sport ! Mais il a l’air marrant et j’avais encore de la place. Bon, en général, je lis simplement jusqu’à ce que je n’en puisse plus, puis je relis à nouveau et encore jusqu’à ce que ça rentre.
Bizarrement… ça avait plutôt bien marché jusque-là. J’étais parvenu à garder un niveau acceptable. À voir ce qu’elle en penserait.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 10 Sep 2024 - 23:52
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
L
e visage pâle de Rina devient écarlate. Ne pas le prendre au sérieux ? Il la taquinait ? Et elle avait réagi sans réfléchir. Cachant sa gêne derrière un toussotement poli, elle jette un regard en biais au jeune homme en cherchant vite à changer de sujet. Heureusement, il lui donne rapidement une porte de sortie en se décrivant comme chétif. Chétif ? Ce n'est pas le mot qu’elle utiliserait pour le décrire. Mais peut-être l’était-il à l’époque et le sport quotidien avait forgé sa carrure. Contrairement à elle.
”Tu ne me semble pas si frêle que ça. En tout cas, bien que je salue ta ténacité, j’espère que tu ne te rajoutes pas trop de difficulté en t’entêtant sur des obstacles qui t’empêchent d’atteindre ton but. Ce serait dommage.
La phrase suivante la fait lever le sourcil. Une autre tentative de la charrier ? Elle ne se laisserait pas faire cette fois.
”Je ne suis pas sûr qu’un sportif désorganisé ai beaucoup de leçons à me donner sur les clichés.”
Laissant le jeune homme aller rassembler ses ouvrages, Rina va rendre ses propres livres et emprunter la suite de ses séries. Puis elle rejoint son camarade en observant ses trouvailles et en lui jetant un regard critique en découvrant le dernier livre. Sans lui demander son avis, elle s'empare du manga et le pose sur sa propre pile de livres.
”Pour commencer nous allons garder ça pour plus tard. Tu pourras le lire lorsque tu auras fini tes révisions.”
Même si sa voix est toujours aussi inexpressive, une lueur sévère s’est allumée dans les yeux de la jeune étudiante et elle affiche une expression sérieuse. Apparemment, tout respect envers son aîné a été oublié et elle prend son rôle de coach de révision très à cœur.
”Ensuite, il est inutile de lire plusieurs fois la même chose en espérant que de nouvelles informations apparaissent entre les pages. Nous devons noter tous les renseignements utiles à tes révisions afin de pouvoir y accéder depuis une fiche qui détaille ce qui nous intéresse plutôt que de devoir rouvrir le livre à chaque fois. De plus, l’écrire permet de mieux s’en souvenir.”
Elle fait un geste vers l’arrière de son fauteuil là où elle accroche normalement son sac avant de se souvenir de sa propre étourderie. Poussant un petit soupire, elle tourne ses yeux ternes vers Junichi et demande avec un pointe de honte.
”Mais pour ça il va nous falloir des feuilles et de quoi noter. En as-tu avec toi ? Les miennes sont dans mon… sac.”
Mais elle ne s'inquiète pas trop. Tout élève digne de ce nom transporte avec lui ce genre de fournitures. Junichi ne devrait pas faire exception. N’est ce pas ?
e visage pâle de Rina devient écarlate. Ne pas le prendre au sérieux ? Il la taquinait ? Et elle avait réagi sans réfléchir. Cachant sa gêne derrière un toussotement poli, elle jette un regard en biais au jeune homme en cherchant vite à changer de sujet. Heureusement, il lui donne rapidement une porte de sortie en se décrivant comme chétif. Chétif ? Ce n'est pas le mot qu’elle utiliserait pour le décrire. Mais peut-être l’était-il à l’époque et le sport quotidien avait forgé sa carrure. Contrairement à elle.
”Tu ne me semble pas si frêle que ça. En tout cas, bien que je salue ta ténacité, j’espère que tu ne te rajoutes pas trop de difficulté en t’entêtant sur des obstacles qui t’empêchent d’atteindre ton but. Ce serait dommage.
La phrase suivante la fait lever le sourcil. Une autre tentative de la charrier ? Elle ne se laisserait pas faire cette fois.
”Je ne suis pas sûr qu’un sportif désorganisé ai beaucoup de leçons à me donner sur les clichés.”
Laissant le jeune homme aller rassembler ses ouvrages, Rina va rendre ses propres livres et emprunter la suite de ses séries. Puis elle rejoint son camarade en observant ses trouvailles et en lui jetant un regard critique en découvrant le dernier livre. Sans lui demander son avis, elle s'empare du manga et le pose sur sa propre pile de livres.
”Pour commencer nous allons garder ça pour plus tard. Tu pourras le lire lorsque tu auras fini tes révisions.”
Même si sa voix est toujours aussi inexpressive, une lueur sévère s’est allumée dans les yeux de la jeune étudiante et elle affiche une expression sérieuse. Apparemment, tout respect envers son aîné a été oublié et elle prend son rôle de coach de révision très à cœur.
”Ensuite, il est inutile de lire plusieurs fois la même chose en espérant que de nouvelles informations apparaissent entre les pages. Nous devons noter tous les renseignements utiles à tes révisions afin de pouvoir y accéder depuis une fiche qui détaille ce qui nous intéresse plutôt que de devoir rouvrir le livre à chaque fois. De plus, l’écrire permet de mieux s’en souvenir.”
Elle fait un geste vers l’arrière de son fauteuil là où elle accroche normalement son sac avant de se souvenir de sa propre étourderie. Poussant un petit soupire, elle tourne ses yeux ternes vers Junichi et demande avec un pointe de honte.
”Mais pour ça il va nous falloir des feuilles et de quoi noter. En as-tu avec toi ? Les miennes sont dans mon… sac.”
Mais elle ne s'inquiète pas trop. Tout élève digne de ce nom transporte avec lui ce genre de fournitures. Junichi ne devrait pas faire exception. N’est ce pas ?
Codage par Libella sur Graphiorum
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 11 Sep 2024 - 7:36
Au moins, les choses étaient claires, je préférais annoncer la couleur d'emblée. Remarque, j’étais comme j’étais, mais cela ne voulait pas dire que tout le monde devait être comme moi. Non, ça deviendrait vite ennuyeux. Il fallait autant de différences qu'il y avait de personnes sur terre ! Heureusement que des personnes comme Rina étaient là ! D’ailleurs, je l’écoutais à nouveau avec attention avant de lui répondre sur un ton décontracté.
- Aucun souci, je connais bien mes limites et j’ai appris à les repousser sans pour autant les dépasser. Je fais ça depuis que je suis tout petit. Quand je dis chétif, c’était surtout pour parler de mon point de départ. Avec le temps et des efforts constants, ça a fini par payer !
D’ailleurs, elle ne s’en rendait peut-être pas compte, mais à force de pousser son fauteuil, ses bras allaient sûrement se muscler petit à petit ! Enfin, je suppose, je n’y connais rien. Et même si je me doute qu’elle n’a pas franchement eu le choix, je l’admire de parvenir à endurer cela avec autant de calme. J’imagine qu’avec le temps, on finit par accepter certaines choses, et c’est dans ces moments-là qu’on découvre des forces en soi qu’on n’aurait peut-être jamais connues autrement.
Le bon côté, c’est qu’elle avait fini par comprendre mon côté taquin, et sa réponse me fit éclater de rire.
- Voilà ! Tu as compris le principe !
J’étais bien plus enthousiaste et rassuré de voir qu’elle savait aussi rire un peu. Être trop sérieux, c’est le meilleur moyen de se faire des rides avant l’heure. Une fois installés dans la bibliothèque, je n’avais même pas eu le temps de finir de parler de mes trouvailles qu’elle m’avait déjà pris le bouquin le plus intéressant du lot. Le seul qui ne parlait pas de révisions ! Mais je n’avais pas prévu de le lire tout de suite, promis !
Bon, d’accord, les mangas ne se trouvent pas vraiment dans les mêmes rayons que les livres de sport que j'étais censé réviser, et l’excuse du livre mal rangé ne passerait pas. Difficile de justifier le fait que j’avais, peut-être… je dis bien peut-être ! Fait un petit détour…
La situation prit ensuite une tournure plus amusante. Appuyé sur ma main, le coude posé sur la table, je l’observais avec attention m’expliquer sa méthode. Puis, avec un sourire malicieux, je me rendis compte qu’elle n’était probablement pas aussi organisée qu’elle le pensait. Ni même si attentive au final, car si elle m’avait bien écouté… J’avouais sur un ton détendu.
- Ce n’est pas faute d’avoir dit que je me contentais de lire et relire encore. Pas de notes, donc ! Forcément, je n’ai rien pris, et je ne saurais même pas dire honnêtement si l’idée de prendre mon sac de cours... un dimanche je précise ! M’a seulement traversé l’esprit jusqu'à maintenant. Mais attends… donne-moi deux secondes, j’ai trouvé !
C’était tout bête : je suis allé demander à la personne en charge de la bibliothèque, qui a gentiment accepté de me prêter quelques feuilles blanches et un stylo. Je revins à ma place en posant le tout à côté des livres et je demandai :
- Bon, aujourd’hui, je vais essayer ta méthode ! Ça ne va pas me tuer… enfin je suppose ! En général, je prends des notes en cours, mais pour les révisions de fond, ce n’est pas vraiment une habitude que j’ai prise.
Je l’observais un instant avec un air songeur avant de dire d’une voix pensive.
- D’ailleurs, je ne me suis jamais vraiment servi de mes notes… vu que je relisais directement le cours.
Ouais, bon, je la plaignais un peu. On ne repartait pas vraiment de zéro, mais plutôt de -10 ! J’étais en seconde surtout parce que la pratique avait pas mal comblé mes lacunes et que mes notes théoriques restaient dans la moyenne acceptable, la plupart du temps.
- Bon, déjà pour commencer, l’histoire du sport… Je suppose qu’au niveau des notes, on va surtout s’appuyer sur des dates clés ?
Ouais, de temps en temps, un petit éclair de génie ! Tout n’est peut-être pas à jeter chez moi !
- Aucun souci, je connais bien mes limites et j’ai appris à les repousser sans pour autant les dépasser. Je fais ça depuis que je suis tout petit. Quand je dis chétif, c’était surtout pour parler de mon point de départ. Avec le temps et des efforts constants, ça a fini par payer !
D’ailleurs, elle ne s’en rendait peut-être pas compte, mais à force de pousser son fauteuil, ses bras allaient sûrement se muscler petit à petit ! Enfin, je suppose, je n’y connais rien. Et même si je me doute qu’elle n’a pas franchement eu le choix, je l’admire de parvenir à endurer cela avec autant de calme. J’imagine qu’avec le temps, on finit par accepter certaines choses, et c’est dans ces moments-là qu’on découvre des forces en soi qu’on n’aurait peut-être jamais connues autrement.
Le bon côté, c’est qu’elle avait fini par comprendre mon côté taquin, et sa réponse me fit éclater de rire.
- Voilà ! Tu as compris le principe !
J’étais bien plus enthousiaste et rassuré de voir qu’elle savait aussi rire un peu. Être trop sérieux, c’est le meilleur moyen de se faire des rides avant l’heure. Une fois installés dans la bibliothèque, je n’avais même pas eu le temps de finir de parler de mes trouvailles qu’elle m’avait déjà pris le bouquin le plus intéressant du lot. Le seul qui ne parlait pas de révisions ! Mais je n’avais pas prévu de le lire tout de suite, promis !
Bon, d’accord, les mangas ne se trouvent pas vraiment dans les mêmes rayons que les livres de sport que j'étais censé réviser, et l’excuse du livre mal rangé ne passerait pas. Difficile de justifier le fait que j’avais, peut-être… je dis bien peut-être ! Fait un petit détour…
La situation prit ensuite une tournure plus amusante. Appuyé sur ma main, le coude posé sur la table, je l’observais avec attention m’expliquer sa méthode. Puis, avec un sourire malicieux, je me rendis compte qu’elle n’était probablement pas aussi organisée qu’elle le pensait. Ni même si attentive au final, car si elle m’avait bien écouté… J’avouais sur un ton détendu.
- Ce n’est pas faute d’avoir dit que je me contentais de lire et relire encore. Pas de notes, donc ! Forcément, je n’ai rien pris, et je ne saurais même pas dire honnêtement si l’idée de prendre mon sac de cours... un dimanche je précise ! M’a seulement traversé l’esprit jusqu'à maintenant. Mais attends… donne-moi deux secondes, j’ai trouvé !
C’était tout bête : je suis allé demander à la personne en charge de la bibliothèque, qui a gentiment accepté de me prêter quelques feuilles blanches et un stylo. Je revins à ma place en posant le tout à côté des livres et je demandai :
- Bon, aujourd’hui, je vais essayer ta méthode ! Ça ne va pas me tuer… enfin je suppose ! En général, je prends des notes en cours, mais pour les révisions de fond, ce n’est pas vraiment une habitude que j’ai prise.
Je l’observais un instant avec un air songeur avant de dire d’une voix pensive.
- D’ailleurs, je ne me suis jamais vraiment servi de mes notes… vu que je relisais directement le cours.
Ouais, bon, je la plaignais un peu. On ne repartait pas vraiment de zéro, mais plutôt de -10 ! J’étais en seconde surtout parce que la pratique avait pas mal comblé mes lacunes et que mes notes théoriques restaient dans la moyenne acceptable, la plupart du temps.
- Bon, déjà pour commencer, l’histoire du sport… Je suppose qu’au niveau des notes, on va surtout s’appuyer sur des dates clés ?
Ouais, de temps en temps, un petit éclair de génie ! Tout n’est peut-être pas à jeter chez moi !
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 11 Sep 2024 - 17:16
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
R
ina hoche la tête à la première phrase de Junichi. Si il est confiant en ses propres capacités, elle n’a pas à douter de lui. Puis une petite lueur fière apparaît au fond de ses yeux lorsqu’il complimente sa taquinerie et part d’un éclat de rire. Même si son expression n’évolue pas beaucoup, elle est heureuse qu’il apprécie. Ce qu’elle apprécie moins par contre, c’est quand il admet qu’il n’a aucune affaire sur un ton décontracté.
”Du matériel d’écriture peut toujours être utile, pas seulement pour les cours.”
Elle même prenait souvent des petites notes rapides lorsqu’elle a une idée pour ses récits, ou même pour écrire une information intéressante pour plus tard. Elle relève la tête et sa réponse se fait un peu pressé lorsqu’il parle de sa méthode et de commencer par des dates clés.
”Non surtout pas. En faisant une fiche par date tu vas te retrouver avec beaucoup trop de fiches avec peu de choses écrites dessus. De plus, tu te retrouveras à avoir toutes les dates à apprendre en vrac. Non ce qu’il faut c’est compartimenter en répartissant les dates par type d'événements par exemple.”
Elle tourne le regard vers Junichi et plisse légèrement les yeux. Non, c'était peut être une organisation trop capillotractée pour le jeune homme. Mieux valait rester simple.
”Ou par époques. Je pense que c’est ce que nous devons faire. Faire une fiche pour l’époque Impériale, une pour l’époque Moderne et une autre pour l’époque contemporaine. Puis pour chaque fiche tu rédigeras un petit résumé de la période avec les évènements importants et l’état du sport à ce moment. À la suite de ce résumé tu listera toutes les dates importantes avec une explication du ou des évènements qui y ont eu lieux et lorsque tu pourra tu mettra un coup de marqueur de couleur suivant le sport impliqué ou le type d’évènement. Suivant ce qui est le plus important dans vos études.”
Ça par contre elle n’en savait rien. L’histoire sportive n’était pas du tout sa tasse de thé. Elle serait bien incapable de citer le nom d’un seul grand sportif. Si on lui demandait de résumer les grandes périodes de littératures ou les courants de sociologie suivant l’époque, elle était plus à l’aise. Ou si elle voulait frimer elle pouvait lister les œuvres de Shakespeare par ordre chronologique ou même citer les répliques favorites de ses pièces. Un petit sourire se dessine sur son visage à cette pensée. Elle secoue la tête pour se reprendre et se reconcentre sur Junichi.
”En procédant ainsi tu n’auras qu’à apprendre une fiche à la fois. Ainsi tu ne passeras à la fiche suivante que lorsque tu maitrisera celle d’avant et tu limitera le risque de tout mélanger. Qu’en penses tu ?”
Joignant ses mains devant elle, elle observe son camarade de ses yeux ternes, plus impliquée dans ses révisions que son visage inexpressif ne le laisse paraître.
ina hoche la tête à la première phrase de Junichi. Si il est confiant en ses propres capacités, elle n’a pas à douter de lui. Puis une petite lueur fière apparaît au fond de ses yeux lorsqu’il complimente sa taquinerie et part d’un éclat de rire. Même si son expression n’évolue pas beaucoup, elle est heureuse qu’il apprécie. Ce qu’elle apprécie moins par contre, c’est quand il admet qu’il n’a aucune affaire sur un ton décontracté.
”Du matériel d’écriture peut toujours être utile, pas seulement pour les cours.”
Elle même prenait souvent des petites notes rapides lorsqu’elle a une idée pour ses récits, ou même pour écrire une information intéressante pour plus tard. Elle relève la tête et sa réponse se fait un peu pressé lorsqu’il parle de sa méthode et de commencer par des dates clés.
”Non surtout pas. En faisant une fiche par date tu vas te retrouver avec beaucoup trop de fiches avec peu de choses écrites dessus. De plus, tu te retrouveras à avoir toutes les dates à apprendre en vrac. Non ce qu’il faut c’est compartimenter en répartissant les dates par type d'événements par exemple.”
Elle tourne le regard vers Junichi et plisse légèrement les yeux. Non, c'était peut être une organisation trop capillotractée pour le jeune homme. Mieux valait rester simple.
”Ou par époques. Je pense que c’est ce que nous devons faire. Faire une fiche pour l’époque Impériale, une pour l’époque Moderne et une autre pour l’époque contemporaine. Puis pour chaque fiche tu rédigeras un petit résumé de la période avec les évènements importants et l’état du sport à ce moment. À la suite de ce résumé tu listera toutes les dates importantes avec une explication du ou des évènements qui y ont eu lieux et lorsque tu pourra tu mettra un coup de marqueur de couleur suivant le sport impliqué ou le type d’évènement. Suivant ce qui est le plus important dans vos études.”
Ça par contre elle n’en savait rien. L’histoire sportive n’était pas du tout sa tasse de thé. Elle serait bien incapable de citer le nom d’un seul grand sportif. Si on lui demandait de résumer les grandes périodes de littératures ou les courants de sociologie suivant l’époque, elle était plus à l’aise. Ou si elle voulait frimer elle pouvait lister les œuvres de Shakespeare par ordre chronologique ou même citer les répliques favorites de ses pièces. Un petit sourire se dessine sur son visage à cette pensée. Elle secoue la tête pour se reprendre et se reconcentre sur Junichi.
”En procédant ainsi tu n’auras qu’à apprendre une fiche à la fois. Ainsi tu ne passeras à la fiche suivante que lorsque tu maitrisera celle d’avant et tu limitera le risque de tout mélanger. Qu’en penses tu ?”
Joignant ses mains devant elle, elle observe son camarade de ses yeux ternes, plus impliquée dans ses révisions que son visage inexpressif ne le laisse paraître.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 12 Sep 2024 - 6:47
Oui, c’était sûrement toujours utile d’avoir de quoi noter en permanence, je pouvais le concevoir. Mais pas besoin de prendre un sac de cours, car si j’avais besoin de notes… au pire, j’avais toujours mon téléphone sur moi. Et comme mes méthodes de révision n’incluaient que très rarement la prise de notes, autant voyager léger !
- Oui, j’imagine, mais tu sais, durant les cours de sport, ce n’est pas évident de prendre des notes. On doit rapidement être amené à mémoriser les choses, ou à défaut, à les comprendre instinctivement. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas vraiment en plein match que je pourrais sortir des fiches de lecture. Donc fatalement, j’ai vite pris l’habitude de faire sans. À part pour la théorie, qu’on utilise le temps des cours, bien évidemment.
Cela dit, savoir si c’était Pierre, Paul ou Jacques qui avait créé le base-ball, ce n’était pas non plus la question qu’on se posait. Ça existait et on y jouait, point. Elle me reprit rapidement sur mon idée des dates, et je devais admettre qu’elle n’avait pas tort. On sentait l’expérience de quelqu’un qui prend des notes. Je me demandais vraiment à quel point la section littéraire devait être exigeante.
- Sur le principe, je suis sûr que tu as raison. De toute façon, je n’y connais pas grand-chose, alors ce n’est pas moi qui pourrais te contredire. Mais du coup, comment savoir si telle date est plus pertinente qu’une autre quand on en arrive là ? Je veux dire, il peut y avoir des trucs qui paraissent anecdotiques sur le fond, mais qui, en réalité, sont bien plus importants. Et vice-versa.
C’était une vraie question, un peu comme les points de vue. Un détail pouvait me sembler important, voire vital, alors qu’une autre personne pourrait complètement s’en moquer. C’était un piège classique dans les interrogations écrites. Dans les faits, ma méthode m’avait déjà sorti de quelques mauvais pas. Les mots-clés dans les questions avaient souvent le don de me permettre de me souvenir vaguement du passage concerné lors de mes révisions. Ce n’était pas parfait, bien sûr, mais c’était mieux que rien. D’ailleurs, en y pensant…
- Et pourquoi ne pas classer les fiches par mots-clés ? Dire juste l’époque, c’est bien, mais en rajoutant des petits termes spécifiques, ça pourrait favoriser les… les trucs, là… remini-machin. Un déclencheur de souvenirs, en gros !
Des reman… rémini… réminiscences !!! Voilà, c’était ça le mot ! Bon, je dois passer pour un idiot, là, mais ce n’est pas grave, j’y survivrai. Autant qu’elle se rende compte que moi et les mots compliqués, ça ne fait pas bon ménage. Comme les maths ! Je déteste les maths ! Sauf pour compter les points, là ça va, mais c’est tout ! L’idée était là et, je suppose, assez claire pour être comprise.
- Tiens, si je te dis un mot au pif… genre, euh, chocolat ! Qu’est-ce que ça t’évoque comme souvenir ?
J’ai failli dire "chaussure"... Bien rattrapé.
- Oui, j’imagine, mais tu sais, durant les cours de sport, ce n’est pas évident de prendre des notes. On doit rapidement être amené à mémoriser les choses, ou à défaut, à les comprendre instinctivement. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas vraiment en plein match que je pourrais sortir des fiches de lecture. Donc fatalement, j’ai vite pris l’habitude de faire sans. À part pour la théorie, qu’on utilise le temps des cours, bien évidemment.
Cela dit, savoir si c’était Pierre, Paul ou Jacques qui avait créé le base-ball, ce n’était pas non plus la question qu’on se posait. Ça existait et on y jouait, point. Elle me reprit rapidement sur mon idée des dates, et je devais admettre qu’elle n’avait pas tort. On sentait l’expérience de quelqu’un qui prend des notes. Je me demandais vraiment à quel point la section littéraire devait être exigeante.
- Sur le principe, je suis sûr que tu as raison. De toute façon, je n’y connais pas grand-chose, alors ce n’est pas moi qui pourrais te contredire. Mais du coup, comment savoir si telle date est plus pertinente qu’une autre quand on en arrive là ? Je veux dire, il peut y avoir des trucs qui paraissent anecdotiques sur le fond, mais qui, en réalité, sont bien plus importants. Et vice-versa.
C’était une vraie question, un peu comme les points de vue. Un détail pouvait me sembler important, voire vital, alors qu’une autre personne pourrait complètement s’en moquer. C’était un piège classique dans les interrogations écrites. Dans les faits, ma méthode m’avait déjà sorti de quelques mauvais pas. Les mots-clés dans les questions avaient souvent le don de me permettre de me souvenir vaguement du passage concerné lors de mes révisions. Ce n’était pas parfait, bien sûr, mais c’était mieux que rien. D’ailleurs, en y pensant…
- Et pourquoi ne pas classer les fiches par mots-clés ? Dire juste l’époque, c’est bien, mais en rajoutant des petits termes spécifiques, ça pourrait favoriser les… les trucs, là… remini-machin. Un déclencheur de souvenirs, en gros !
Des reman… rémini… réminiscences !!! Voilà, c’était ça le mot ! Bon, je dois passer pour un idiot, là, mais ce n’est pas grave, j’y survivrai. Autant qu’elle se rende compte que moi et les mots compliqués, ça ne fait pas bon ménage. Comme les maths ! Je déteste les maths ! Sauf pour compter les points, là ça va, mais c’est tout ! L’idée était là et, je suppose, assez claire pour être comprise.
- Tiens, si je te dis un mot au pif… genre, euh, chocolat ! Qu’est-ce que ça t’évoque comme souvenir ?
J’ai failli dire "chaussure"... Bien rattrapé.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
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❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 12 Sep 2024 - 22:25
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
O
ui, la première tirade de son camarade fait du sens. Elle imaginait mal un groupe de sportifs assis dans l’herbe sur un terrain en train de prendre des notes sur la manière optimale de lancer une balle. Rina pose un doigt songeur sur son menton.
”Je n’avais pas pensé aux cours de sports pratiques. Il est vrai que nous n’avons que des cours académiques en littérature. Aussi par simplicité je pense que je ne suis capable de t'assister que sur ces derniers.”
Ses yeux se plissent lorsqu’il lui pose une autre colle. Elle devait lui dire qu’elles dates étaient plus importantes que d’autres ? Elle qui n’y connaissait rien dans ce domaine ?
”Je… J’ose espérer que vous avez vu ces dates en cours et que tu sais sur lesquels portent vos examens ? Dans le cas contraire, je n'ai aucune idée de quels évènements sont plus importants. Je dirais qu’il s'agit des événements qui ont un impact sur le futur du sport. Si je me base sur la littérature c’est ce qui compte le plus. La naissance de nouveaux genres ou l'expansion de certaines pratiques d’écritures dans de nombreuses œuvres, c’est le savoir le plus utile pour comprendre un ouvrage dans le climat de son époque.”
Son doigt toujours posé sur son menton commence à tapoter sa joue aux rythme de ses réflexions quand Junichi parle de mot clé. Elle était partie sur un ordre chronologique parce que c’était le plus simple, mais pour que ces révisions soient le plus efficaces possible il fallait qu’elle s’adapte à son sujet.
”Des mots clés ? Si c’est une méthode qui t’aide à retenir, je t'encourage à noter les thermes qui attisent ta mémoire dans une autre couleur afin qu’ils attirent ton attention lors de tes révisions. Malgré tout se concentrer sur une organisation par période me semble plus optimal. Se reposer seulement sur une mémoire réminiscente est plus instinctif mais également plus risqué.”
La question qui sort de nul part lui fait lever un sourcil surpris. Chocolat ? Un souvenir lié au chocolat ? En regardant son interlocuteur droit dans les yeux, elle récite sur un ton mécanique.
”Chocolat. nom masculin. Aliment composé de fèves de cacao, de sucre et de matière grasse.”
Une lueur moqueuse s’allume au fond de ses yeux malgré son visage inexpressif et son ton qui ne laisse transparaître aucune ironie.
”Je plaisante. Le chocolat m’évoque un souvenir un peu gênant. Lorsque j’étais petite, le jour de mon anniversaire, ma mère avait acheté du chocolat pour faire un gâteau. Mais je n’avais pas compris ça et en estimant que c’était mon anniversaire et donc mon chocolat, j’ai tout mangé avant qu’elle ne puisse l’utiliser. Elle a dû improviser une recette avec les ingrédients restants. C’est devenue une coutume dans ma famille de ne me faire que des gâteaux sans chocolat depuis.”
Et ses parents adoraient lui rappeler cet incident. Après réflexion Rina se demande si elle a bien fait de partager cette information à son camarade qu’elle connaît depuis peu de temps. Elle lui jette un regard qui se veut menaçant pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux qu’il ne parle de cette histoire à personne, mais tout ce qui change sur son visage neutre c’est ses sourcils qui se froncent imperceptiblement.
ui, la première tirade de son camarade fait du sens. Elle imaginait mal un groupe de sportifs assis dans l’herbe sur un terrain en train de prendre des notes sur la manière optimale de lancer une balle. Rina pose un doigt songeur sur son menton.
”Je n’avais pas pensé aux cours de sports pratiques. Il est vrai que nous n’avons que des cours académiques en littérature. Aussi par simplicité je pense que je ne suis capable de t'assister que sur ces derniers.”
Ses yeux se plissent lorsqu’il lui pose une autre colle. Elle devait lui dire qu’elles dates étaient plus importantes que d’autres ? Elle qui n’y connaissait rien dans ce domaine ?
”Je… J’ose espérer que vous avez vu ces dates en cours et que tu sais sur lesquels portent vos examens ? Dans le cas contraire, je n'ai aucune idée de quels évènements sont plus importants. Je dirais qu’il s'agit des événements qui ont un impact sur le futur du sport. Si je me base sur la littérature c’est ce qui compte le plus. La naissance de nouveaux genres ou l'expansion de certaines pratiques d’écritures dans de nombreuses œuvres, c’est le savoir le plus utile pour comprendre un ouvrage dans le climat de son époque.”
Son doigt toujours posé sur son menton commence à tapoter sa joue aux rythme de ses réflexions quand Junichi parle de mot clé. Elle était partie sur un ordre chronologique parce que c’était le plus simple, mais pour que ces révisions soient le plus efficaces possible il fallait qu’elle s’adapte à son sujet.
”Des mots clés ? Si c’est une méthode qui t’aide à retenir, je t'encourage à noter les thermes qui attisent ta mémoire dans une autre couleur afin qu’ils attirent ton attention lors de tes révisions. Malgré tout se concentrer sur une organisation par période me semble plus optimal. Se reposer seulement sur une mémoire réminiscente est plus instinctif mais également plus risqué.”
La question qui sort de nul part lui fait lever un sourcil surpris. Chocolat ? Un souvenir lié au chocolat ? En regardant son interlocuteur droit dans les yeux, elle récite sur un ton mécanique.
”Chocolat. nom masculin. Aliment composé de fèves de cacao, de sucre et de matière grasse.”
Une lueur moqueuse s’allume au fond de ses yeux malgré son visage inexpressif et son ton qui ne laisse transparaître aucune ironie.
”Je plaisante. Le chocolat m’évoque un souvenir un peu gênant. Lorsque j’étais petite, le jour de mon anniversaire, ma mère avait acheté du chocolat pour faire un gâteau. Mais je n’avais pas compris ça et en estimant que c’était mon anniversaire et donc mon chocolat, j’ai tout mangé avant qu’elle ne puisse l’utiliser. Elle a dû improviser une recette avec les ingrédients restants. C’est devenue une coutume dans ma famille de ne me faire que des gâteaux sans chocolat depuis.”
Et ses parents adoraient lui rappeler cet incident. Après réflexion Rina se demande si elle a bien fait de partager cette information à son camarade qu’elle connaît depuis peu de temps. Elle lui jette un regard qui se veut menaçant pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux qu’il ne parle de cette histoire à personne, mais tout ce qui change sur son visage neutre c’est ses sourcils qui se froncent imperceptiblement.
Codage par Libella sur Graphiorum
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mar 17 Sep 2024 - 11:24
Bien évidemment, c’était difficile d’appréhender une section quand on ne la connaissait pas. Je veux dire, je n’aurais aucune idée de comment ça se passe dans la section littéraire. Par instinct, j’aurais pensé que ça fonctionnait pareil que dans ma section, mais non, les règles ne sont pas les mêmes. Donc oui, elle avait raison, elle ne pourrait m’aider que pour l’aspect théorique… Quoique…
- Pas forcément, tu sais, les analystes ça existe aussi. C’est sûr que la pratique demande moins de réflexion, mais pas mal de sportifs de haut niveau ont des analystes juste là pour les aider à s’améliorer dans l’action. Ils peuvent le faire en direct ou en regardant des vidéos, mais ce sont surtout des personnes qui ont étudié la pratique, sans forcément être des sportifs eux-mêmes. Juste des gens plus observateurs que la moyenne.
Enfin, tout ça pour dire qu’un intellectuel pouvait très bien aider un sportif sur le plan pratique, à condition de maîtriser les connaissances théoriques. Après ça, elle m’expliqua pourquoi les dates n’étaient pas forcément une bonne idée. Je comprenais le principe : si je ne centralisais pas les recherches, tout classer par date pouvait vite devenir un casse-tête. Alors forcément, je pensais aux mots-clés, ça me semblait plus prometteur pour une interro… Attends une seconde, je ne révise pas pour une interro là. Enfin, quoi que…
- Oui, réminiscence, voilà le terme ! C’est pile ça. Le souci, c’est que j’ai tendance à emmagasiner les infos, mais ensuite je ne m’en souviens plus vraiment. D’ailleurs, j’ai toujours cru que les révisions marchaient comme ça. On oublie puis ça revient au moment où on en a besoin… Un peu comme les souvenirs. Enfin, je te fais confiance ! Donc : fiches, notes, informations importantes… et mots-clés en option ! J’ai bon ?
Je lui adressai un sourire détendu. Ça va, je suis peut-être long à la détente parfois, mais quand je suis attentif, je peux vite intégrer les choses. Enfin, c’est ce que je pense en tout cas ! Mais du coup, est-ce que j’en suis vraiment capable ? Bon, elle en avait l’air en tout cas. Je suis quasi sûr que c’est un vrai dictionnaire sur pattes quand elle le veut. D’ailleurs, pour étayer ma théorie des mots-clés, je lui avais posé une question.
J’avoue que sur le moment, je l’observais avec une certaine incrédulité. Attends, elle est capable de lire dans mes pensées ou quoi ? Ou alors je suis plus observateur que je ne le pensais. Oh, attends, elle se paie juste ma tête ?! Ah, ça va, je préfère ça. Cela dit, je vois qu’elle commence à se détendre. Elle me raconta même une petite anecdote assez amusante, et j’avoue que son petit rituel d’anniversaire avec sa mère me fit sourire. Ça doit être agréable de bien s’entendre avec sa mère, j’en connais une qui pourrait prendre des leçons.
- C’est marrant, mais au moins en dehors de tes anniversaires, tu peux quand même manger du chocolat ? Mon père fait toujours semblant d’oublier le mien… mais c’est parce qu’une fois il l’a vraiment oublié à cause du boulot. Du coup, on en rigole à chaque fois. Il dit que faire semblant d’oublier lui permet de mieux s’en rappeler.
Je l’observais avec amusement. Les traditions familiales ne sont pas les mêmes d’une famille à l’autre. Et j’admets qu’elle avait attisé un peu ma curiosité. Cela dit, on devait réviser ! Bon, tant pis, la curiosité d’abord.
- Il y a d’autres petits rituels comme ça chez vous pour des moments importants ?
Oui, j’avoue, ma curiosité me perdra… si ce n’est pas déjà fait depuis un moment. En tout cas, une chose est sûre, je ne suis pas près de la perdre un jour !
- Pas forcément, tu sais, les analystes ça existe aussi. C’est sûr que la pratique demande moins de réflexion, mais pas mal de sportifs de haut niveau ont des analystes juste là pour les aider à s’améliorer dans l’action. Ils peuvent le faire en direct ou en regardant des vidéos, mais ce sont surtout des personnes qui ont étudié la pratique, sans forcément être des sportifs eux-mêmes. Juste des gens plus observateurs que la moyenne.
Enfin, tout ça pour dire qu’un intellectuel pouvait très bien aider un sportif sur le plan pratique, à condition de maîtriser les connaissances théoriques. Après ça, elle m’expliqua pourquoi les dates n’étaient pas forcément une bonne idée. Je comprenais le principe : si je ne centralisais pas les recherches, tout classer par date pouvait vite devenir un casse-tête. Alors forcément, je pensais aux mots-clés, ça me semblait plus prometteur pour une interro… Attends une seconde, je ne révise pas pour une interro là. Enfin, quoi que…
- Oui, réminiscence, voilà le terme ! C’est pile ça. Le souci, c’est que j’ai tendance à emmagasiner les infos, mais ensuite je ne m’en souviens plus vraiment. D’ailleurs, j’ai toujours cru que les révisions marchaient comme ça. On oublie puis ça revient au moment où on en a besoin… Un peu comme les souvenirs. Enfin, je te fais confiance ! Donc : fiches, notes, informations importantes… et mots-clés en option ! J’ai bon ?
Je lui adressai un sourire détendu. Ça va, je suis peut-être long à la détente parfois, mais quand je suis attentif, je peux vite intégrer les choses. Enfin, c’est ce que je pense en tout cas ! Mais du coup, est-ce que j’en suis vraiment capable ? Bon, elle en avait l’air en tout cas. Je suis quasi sûr que c’est un vrai dictionnaire sur pattes quand elle le veut. D’ailleurs, pour étayer ma théorie des mots-clés, je lui avais posé une question.
J’avoue que sur le moment, je l’observais avec une certaine incrédulité. Attends, elle est capable de lire dans mes pensées ou quoi ? Ou alors je suis plus observateur que je ne le pensais. Oh, attends, elle se paie juste ma tête ?! Ah, ça va, je préfère ça. Cela dit, je vois qu’elle commence à se détendre. Elle me raconta même une petite anecdote assez amusante, et j’avoue que son petit rituel d’anniversaire avec sa mère me fit sourire. Ça doit être agréable de bien s’entendre avec sa mère, j’en connais une qui pourrait prendre des leçons.
- C’est marrant, mais au moins en dehors de tes anniversaires, tu peux quand même manger du chocolat ? Mon père fait toujours semblant d’oublier le mien… mais c’est parce qu’une fois il l’a vraiment oublié à cause du boulot. Du coup, on en rigole à chaque fois. Il dit que faire semblant d’oublier lui permet de mieux s’en rappeler.
Je l’observais avec amusement. Les traditions familiales ne sont pas les mêmes d’une famille à l’autre. Et j’admets qu’elle avait attisé un peu ma curiosité. Cela dit, on devait réviser ! Bon, tant pis, la curiosité d’abord.
- Il y a d’autres petits rituels comme ça chez vous pour des moments importants ?
Oui, j’avoue, ma curiosité me perdra… si ce n’est pas déjà fait depuis un moment. En tout cas, une chose est sûre, je ne suis pas près de la perdre un jour !
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 18 Sep 2024 - 14:40
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
S
‘imaginant brièvement avec une casquette sur la tête et gesticulant devant une troupe de sportifs taillés comme des armoires à glace qui écoutent ses indications avec attention, Rina sent une lueur amusée éclairer son regard. Mais elle revient bien vite à la réalité.
”Et bien malheureusement je ne suis ni une analyste, ni versé dans les règles sportives donc je crains ne pas pouvoir t'assister sur ce point. Et je doute que tu ai avec toi des enregistrement vidéo de tes performances sportives.”
Sa dernière phrase est prononcée avec ce qui ressemble presque à un ton moqueur. Mais son visage neutre ne donne pas d’autres indices quant à sa tentative de boutade. Elle hoche plusieurs fois la tête pendant le résumé de Junichi, satisfaite d’avoir été comprise. Enfin pour la plupart des aspects. Le dernier point lui fait secouer la tête et elle essaye de réexpliquer ce qu’elle a à l’esprit.
”Non, les mots clés ne sont pas en options, plus en complément. Pour chaque dates tu vas rédiger une petite explication des événements importants et dans cette explication il faut glisser des mots clés qui t’aide à retenir ce qu’y s'y passe. De préférence avec une couleur qui te sautera aux yeux lors de tes relectures.”
Le sujet des révisions semble de nouveau mis de côté lorsqu’elle évoque son expérience avec le chocolat et, bien qu’elle juge le travail plus important, elle ne peut pas s’empêcher de rétablir la vérité. Il ne faudrait pas que ses parents passent pour des bourreaux.
”Bien sûr, je peux également manger du chocolat lors de mon anniversaire si je le souhaite. Ma mère s’amuse simplement à n’en mettre aucune once dans le gâteau.”
Elle tend le bras vers le livre d’étude de Junichi mais son geste s'interrompt en entendant une nouvelle question. D’autres rituels ? Avant que son esprit logique lui rappelle qu’elle devrait le recentrer sur ses révisions, ses pensées vagabondent en repensant à divers moment de sa vie. Est ce qu’elle pouvait compter ces petits moment comme des rituels ? Mais surtout… Son visage se crispe légèrement en repensant à ses courses autour du quartier avec son père, ou aux vacances durant lesquelles le club de pilates de sa mère était fermé et qu’elles faisaient les exercices ensemble… Elle ne pouvait pas penser à autre chose que des activités qui lui étaient désormais interdites ? Elle se masse les tempes pour chasser ses pensées et reprend son expression habituelle.
”Mon père travaille dans un musée. Dès qu’une nouvelle pièce va être mise en en expositions il organise une visite à nous trois pour qu’on soit les premier à la voir.”
Reprenant son geste, elle saisit le livre d'histoire du sport et s’apprête à l’ouvrir. Mais avant qu’elle n’ai pu le faire, ses lèvres se remettent à bouger et une question lui échappe.
”Et toi ?”
Curiosité ? Politesse ? Elle ne savait pas trop. Mais elle savait que ce n’était pas ça qui allait faire avancer les révisions de Junichi. En se maudissant intérieurement, elle tourne son attention vers le sportif. Maintenant que la question est posée autant s'intéresser à la réponse. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment à se forcer, en découvrir plus sur la vie des autre est parfois presque aussi passionnant qu’un livre.
‘imaginant brièvement avec une casquette sur la tête et gesticulant devant une troupe de sportifs taillés comme des armoires à glace qui écoutent ses indications avec attention, Rina sent une lueur amusée éclairer son regard. Mais elle revient bien vite à la réalité.
”Et bien malheureusement je ne suis ni une analyste, ni versé dans les règles sportives donc je crains ne pas pouvoir t'assister sur ce point. Et je doute que tu ai avec toi des enregistrement vidéo de tes performances sportives.”
Sa dernière phrase est prononcée avec ce qui ressemble presque à un ton moqueur. Mais son visage neutre ne donne pas d’autres indices quant à sa tentative de boutade. Elle hoche plusieurs fois la tête pendant le résumé de Junichi, satisfaite d’avoir été comprise. Enfin pour la plupart des aspects. Le dernier point lui fait secouer la tête et elle essaye de réexpliquer ce qu’elle a à l’esprit.
”Non, les mots clés ne sont pas en options, plus en complément. Pour chaque dates tu vas rédiger une petite explication des événements importants et dans cette explication il faut glisser des mots clés qui t’aide à retenir ce qu’y s'y passe. De préférence avec une couleur qui te sautera aux yeux lors de tes relectures.”
Le sujet des révisions semble de nouveau mis de côté lorsqu’elle évoque son expérience avec le chocolat et, bien qu’elle juge le travail plus important, elle ne peut pas s’empêcher de rétablir la vérité. Il ne faudrait pas que ses parents passent pour des bourreaux.
”Bien sûr, je peux également manger du chocolat lors de mon anniversaire si je le souhaite. Ma mère s’amuse simplement à n’en mettre aucune once dans le gâteau.”
Elle tend le bras vers le livre d’étude de Junichi mais son geste s'interrompt en entendant une nouvelle question. D’autres rituels ? Avant que son esprit logique lui rappelle qu’elle devrait le recentrer sur ses révisions, ses pensées vagabondent en repensant à divers moment de sa vie. Est ce qu’elle pouvait compter ces petits moment comme des rituels ? Mais surtout… Son visage se crispe légèrement en repensant à ses courses autour du quartier avec son père, ou aux vacances durant lesquelles le club de pilates de sa mère était fermé et qu’elles faisaient les exercices ensemble… Elle ne pouvait pas penser à autre chose que des activités qui lui étaient désormais interdites ? Elle se masse les tempes pour chasser ses pensées et reprend son expression habituelle.
”Mon père travaille dans un musée. Dès qu’une nouvelle pièce va être mise en en expositions il organise une visite à nous trois pour qu’on soit les premier à la voir.”
Reprenant son geste, elle saisit le livre d'histoire du sport et s’apprête à l’ouvrir. Mais avant qu’elle n’ai pu le faire, ses lèvres se remettent à bouger et une question lui échappe.
”Et toi ?”
Curiosité ? Politesse ? Elle ne savait pas trop. Mais elle savait que ce n’était pas ça qui allait faire avancer les révisions de Junichi. En se maudissant intérieurement, elle tourne son attention vers le sportif. Maintenant que la question est posée autant s'intéresser à la réponse. Surtout qu’elle n’avait pas vraiment à se forcer, en découvrir plus sur la vie des autre est parfois presque aussi passionnant qu’un livre.
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Lun 23 Sep 2024 - 5:04
Elle doutait que j’aie des enregistrements sur moi ? J’avoue que je pourrais largement la surprendre ! Mon père me filmait souvent lorsqu’il le pouvait pendant mes entraînements, car je pouvais ensuite observer mes mouvements afin de voir ce que je devais améliorer. N’ayant pas franchement d’analyste et pas réellement les moyens, bah j’avais appris à le faire par moi-même.
Cependant, le sujet était revenu rapidement sur les révisions et je ne voyais pas vraiment l’intérêt de lui confier cela, dans la mesure où c’était surtout une remarque. Dans le milieu du sport, il fallait aussi des grosses têtes. Elle m’informa que les mots-clés avaient leur importance et qu’il fallait les mettre en complément plutôt qu’en option. En revanche, j’avoue qu’elle me perdait avec les couleurs et j’observais son regard sérieux avec un air un peu perdu.
- Pourquoi faire une couleur ? Je veux dire, le principe d’un mot-clé, ce n’est pas qu’il sorte déjà du lot à la base ?
Elle me confia ensuite qu’elle pouvait quand même manger du chocolat en dehors et même pendant ses anniversaires ! Ouf, parce que sinon, la pauvre ! D’ailleurs, malgré un moment d’hésitation... enfin, j'avais l’impression en tout cas. Elle finit malgré tout par répondre à ma question et je me montrais particulièrement attentif. Cela dit, je ne pouvais m’empêcher de trouver ce petit moment d’hésitation qu’elle avait eu un peu étrange. Mais je suppose qu’elle avait sûrement dû chercher une anecdote au milieu d’autres.
- Je vois, c’est cool, ça doit vous faire un bon moment passé ensemble.
Elle m’avait retourné ma question, et j’observais la pièce tout en me plongeant dans mes pensées. Il y en avait tellement que ce n’était pas simple d’en choisir. Autant choisir le plus évident d’entre eux : notre gourmandise partagée. Je souriais alors avant d’observer la jeune femme, nous étions assez simples en réalité, et les rituels que nous avions l’étaient tout autant.
- Eh bien, on se fait livrer la pizza une fois par semaine quand je suis à la maison et on joue la facture sur la console. Le perdant paie la note, et c’est souvent assez serré dans les scores vu qu’on se débrouille aussi bien lui que moi. Après, on en a pas mal d’autres, mais c’est souvent plus des petites habitudes.
J’observais la jeune femme avant de me risquer sur un ton détendu.
- Tu as l’air d’avoir une famille assez unie, ça fait plaisir à voir en tout cas. Je suppose que tu as pu beaucoup compter sur eux durant les derniers mois, non ? Mais c’est peut-être indiscret. Je m’en excuse ! Bon, on révise, je suppose ! Enfin… je révise !
Cependant, le sujet était revenu rapidement sur les révisions et je ne voyais pas vraiment l’intérêt de lui confier cela, dans la mesure où c’était surtout une remarque. Dans le milieu du sport, il fallait aussi des grosses têtes. Elle m’informa que les mots-clés avaient leur importance et qu’il fallait les mettre en complément plutôt qu’en option. En revanche, j’avoue qu’elle me perdait avec les couleurs et j’observais son regard sérieux avec un air un peu perdu.
- Pourquoi faire une couleur ? Je veux dire, le principe d’un mot-clé, ce n’est pas qu’il sorte déjà du lot à la base ?
Elle me confia ensuite qu’elle pouvait quand même manger du chocolat en dehors et même pendant ses anniversaires ! Ouf, parce que sinon, la pauvre ! D’ailleurs, malgré un moment d’hésitation... enfin, j'avais l’impression en tout cas. Elle finit malgré tout par répondre à ma question et je me montrais particulièrement attentif. Cela dit, je ne pouvais m’empêcher de trouver ce petit moment d’hésitation qu’elle avait eu un peu étrange. Mais je suppose qu’elle avait sûrement dû chercher une anecdote au milieu d’autres.
- Je vois, c’est cool, ça doit vous faire un bon moment passé ensemble.
Elle m’avait retourné ma question, et j’observais la pièce tout en me plongeant dans mes pensées. Il y en avait tellement que ce n’était pas simple d’en choisir. Autant choisir le plus évident d’entre eux : notre gourmandise partagée. Je souriais alors avant d’observer la jeune femme, nous étions assez simples en réalité, et les rituels que nous avions l’étaient tout autant.
- Eh bien, on se fait livrer la pizza une fois par semaine quand je suis à la maison et on joue la facture sur la console. Le perdant paie la note, et c’est souvent assez serré dans les scores vu qu’on se débrouille aussi bien lui que moi. Après, on en a pas mal d’autres, mais c’est souvent plus des petites habitudes.
J’observais la jeune femme avant de me risquer sur un ton détendu.
- Tu as l’air d’avoir une famille assez unie, ça fait plaisir à voir en tout cas. Je suppose que tu as pu beaucoup compter sur eux durant les derniers mois, non ? Mais c’est peut-être indiscret. Je m’en excuse ! Bon, on révise, je suppose ! Enfin… je révise !
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Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Lun 23 Sep 2024 - 18:47
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
L
a tête de Rina se penche sur le côté à la première question de Junichi. Pourquoi des couleurs ? ça lui semble si évident.
”Utiliser des couleurs pour les mots clés permet d’attirer l’attention pendant la relecture des fiches. Si ils ressortent ils seront plus simple à retenir. De plus, les écrire avec une autre couleur brise la monotonie de la rédaction et permet de mieux les inscrire dans ta mémoire.”
Il revient ensuite sur son témoignage et sa phrase lui tire un semblant de sourire en repensant aux sorties au musée. Elle hoche discrètement la tête.
”Oui. Mon père adore partager ses anecdotes pendant qu’il nous montre les nouvelles pièces.”
Les yeux de la jeune étudiante se plissent un peu. À sa manière de le dire elle sent qu’il y’a comme de l’envie ? Du regret dans la manière de Junichi de tourner la phrase ? Son anecdote finit de la convaincre. Lorsqu’il est à la maison, il ne mentionne que son père. Une pointe de tristesse apparaît dans le regard de Rina. Mais son ton est aussi neutre qu’à l’accoutumé.
”Mettre en jeu la facture est une pratique amusante, je peux le concevoir. Surtout que si votre niveau est proche, vous ne devez pas avoir toujours les mêmes résultats et le même perdant.”
Enfin amusant pour des gens qui aime jouer aux jeux de consoles. Ce qui n’est pas son cas. Mais elle pouvait voir l’attrait d’une compétition familiale. Et au visage enjoué de son camarade, elle devine qu’il apprécie ces moments. Cependant une nouvelle tirade quitte les lèvres de Junichi. Une tirade qui fait monter un rouge un peu honteux sur les joues de Rina.
”Je… Oui j’aurais pu compter sur mes parents après l’accident...”
Si elle les avait laissés l’aider. Mais au lieu de ça elle s’était enfermée dans sa chambre pour gérer seule ses problèmes sans se montrer dans son état déplorable. Elle secoue la tête et redresse un regard légèrement inquiet vers le sportif.
”À ta manière de parler d’une famille unie, j’ai l’impression que tu as déjà été témoin de l’inverse.”
Rina se mord légèrement la lèvre. Si elle se trompait elle aurait l'air maligne. Mais il n’évoquerait pas le sujet ainsi sinon non ? Elle referme le livre qu’elle était en train d'ouvrir et se force à afficher un sourire un peu plus visible tout en posant un regard compréhensif sur son interlocuteur.
”Il est plus simple de réviser l’esprit tranquille. Si tu souhaites alléger tes pensées je suis capable d’écouter. Mais si tu n’en a pas le besoin ou l’envie je n'insisterai pas, ça ne me regarde pas.”
Son sourire ne tient pas longtemps mais ses grands yeux ternes restent fixés sur Junichi, teinté de cette lueur avenante.
a tête de Rina se penche sur le côté à la première question de Junichi. Pourquoi des couleurs ? ça lui semble si évident.
”Utiliser des couleurs pour les mots clés permet d’attirer l’attention pendant la relecture des fiches. Si ils ressortent ils seront plus simple à retenir. De plus, les écrire avec une autre couleur brise la monotonie de la rédaction et permet de mieux les inscrire dans ta mémoire.”
Il revient ensuite sur son témoignage et sa phrase lui tire un semblant de sourire en repensant aux sorties au musée. Elle hoche discrètement la tête.
”Oui. Mon père adore partager ses anecdotes pendant qu’il nous montre les nouvelles pièces.”
Les yeux de la jeune étudiante se plissent un peu. À sa manière de le dire elle sent qu’il y’a comme de l’envie ? Du regret dans la manière de Junichi de tourner la phrase ? Son anecdote finit de la convaincre. Lorsqu’il est à la maison, il ne mentionne que son père. Une pointe de tristesse apparaît dans le regard de Rina. Mais son ton est aussi neutre qu’à l’accoutumé.
”Mettre en jeu la facture est une pratique amusante, je peux le concevoir. Surtout que si votre niveau est proche, vous ne devez pas avoir toujours les mêmes résultats et le même perdant.”
Enfin amusant pour des gens qui aime jouer aux jeux de consoles. Ce qui n’est pas son cas. Mais elle pouvait voir l’attrait d’une compétition familiale. Et au visage enjoué de son camarade, elle devine qu’il apprécie ces moments. Cependant une nouvelle tirade quitte les lèvres de Junichi. Une tirade qui fait monter un rouge un peu honteux sur les joues de Rina.
”Je… Oui j’aurais pu compter sur mes parents après l’accident...”
Si elle les avait laissés l’aider. Mais au lieu de ça elle s’était enfermée dans sa chambre pour gérer seule ses problèmes sans se montrer dans son état déplorable. Elle secoue la tête et redresse un regard légèrement inquiet vers le sportif.
”À ta manière de parler d’une famille unie, j’ai l’impression que tu as déjà été témoin de l’inverse.”
Rina se mord légèrement la lèvre. Si elle se trompait elle aurait l'air maligne. Mais il n’évoquerait pas le sujet ainsi sinon non ? Elle referme le livre qu’elle était en train d'ouvrir et se force à afficher un sourire un peu plus visible tout en posant un regard compréhensif sur son interlocuteur.
”Il est plus simple de réviser l’esprit tranquille. Si tu souhaites alléger tes pensées je suis capable d’écouter. Mais si tu n’en a pas le besoin ou l’envie je n'insisterai pas, ça ne me regarde pas.”
Son sourire ne tient pas longtemps mais ses grands yeux ternes restent fixés sur Junichi, teinté de cette lueur avenante.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 25 Sep 2024 - 18:04
Bon, elle tenait aux couleurs, alors on va mettre des couleurs, quitte à ce que mes fiches ressemblent à de jolis petits arcs-en-ciel ! Je ne peux pas dire si ça va bien marcher, mais au pire, ça va être drôle. Bon, va quand même falloir que je prenne tout ça au sérieux, parce que je ne veux pas que Rina perde son temps pour rien.
- D’accord, chef ! Je vais faire de mon mieux !
Mais malgré tout, nous en étions à parler de nos familles respectives et des anecdotes. Visiblement, son père était assez fier de son travail, et j’étais amusé d’y voir une petite similarité avec le mien, qui était pareil lorsque j’allais au conservatoire de Tokyo à l’époque où il y travaillait. Rina me fit un peu rigoler sur le moment, et j’avouai.
- Oui, ça joue, comme on aime bien les jeux de rythme et qu’on a le même niveau sur console. C’est sûr qu’on aime la compétition. Mais je suis obligé d’avouer qu’avec un vrai instrument, il me bat sans problème, et pourtant… j’ai mon petit niveau aussi !
En revanche, sa réponse ensuite me laissa un peu songeur. Elle m’avait semblé hésitante, l’espace d’une petite seconde. Ses parents l’avaient-ils aidée ? J’imagine que oui, elle ne me semblait pas vraiment du genre à mentir, même pour se couvrir. Puis bon… soyons honnête, même si c’était le cas, je ne l’aurais pas remarqué. Donc autant partir du principe qu’elle était sincère.
Je n’avais pas l’intention de creuser plus, cela dit, ça ne faisait que quelques mois et même si, de mon point de vue, ça semblait facile, de son côté ça devait sûrement l’être beaucoup moins. Les choses étaient encore trop… "fraîches", je dirais. Puis de toute façon, elle avait vite fait de me prendre à contre-pied en faisant une rapide analyse de ce que j’avais dit. Touché ! Je devais admettre que je ne voyais pas trop comment m’en tirer sans mentir… et je n’aimais pas mentir, donc autant dire que j’étais cuit.
Bon, je plaisante, il n’y a rien de mal en vérité ! Je l’écoutais avec un sourire amusé jusqu’à ce que je remarque quelque chose d’assez inattendu. Attends, c’est moi ou elle avait souri ? Non, je n’avais pas rêvé ! Eh bien, il lui en aura fallu du temps. Bon, c’était pour me réconforter, mais comment ne pas sauter sur l’occasion !
- Ah tiens, enfin un sourire ! Ça te va mieux que ta tête toute sérieuse que tu fais en permanence, tu sais !
Je lui souriais en retour avant de donner enfin une réponse.
- Qui a dit que je n’avais pas l’esprit tranquille ? Tu sais, des histoires de famille, on en a tous. La mienne est séparée et ma mère vit loin, tout simplement.
Oui, voilà, pas besoin d’en dire trop. Je ne tenais pas non plus à flinguer l’ambiance. Au moins, cette explication devrait pouvoir la contenter ou au moins lui faire comprendre que j’étais plutôt au clair avec toute cette histoire de mon côté. Je conclus d’ailleurs avec humour.
- Je ne suis pas franchement à plaindre… Bon, je n’ai peut-être pas toutes mes cases en place, mais ça va, je m’en tire plutôt bien. Mais si j’ai un souci, je t’en parlerai ! Cela dit… ça marche dans les deux sens, tu ne peux pas m’apprendre à réviser correctement si tu n’as pas non plus… "l’esprit tranquille" !
Avec une petite pause pour bien appuyer les deux derniers mots. Elle était peut-être analyste, mais moi, j’étais observateur. Deux façons d’appréhender les autres. Donc si elle avait besoin de parler, elle pouvait tout autant compter sur moi. J’ai beau être un gros bavard, je sais aussi me taire quand il le faut.
- D’accord, chef ! Je vais faire de mon mieux !
Mais malgré tout, nous en étions à parler de nos familles respectives et des anecdotes. Visiblement, son père était assez fier de son travail, et j’étais amusé d’y voir une petite similarité avec le mien, qui était pareil lorsque j’allais au conservatoire de Tokyo à l’époque où il y travaillait. Rina me fit un peu rigoler sur le moment, et j’avouai.
- Oui, ça joue, comme on aime bien les jeux de rythme et qu’on a le même niveau sur console. C’est sûr qu’on aime la compétition. Mais je suis obligé d’avouer qu’avec un vrai instrument, il me bat sans problème, et pourtant… j’ai mon petit niveau aussi !
En revanche, sa réponse ensuite me laissa un peu songeur. Elle m’avait semblé hésitante, l’espace d’une petite seconde. Ses parents l’avaient-ils aidée ? J’imagine que oui, elle ne me semblait pas vraiment du genre à mentir, même pour se couvrir. Puis bon… soyons honnête, même si c’était le cas, je ne l’aurais pas remarqué. Donc autant partir du principe qu’elle était sincère.
Je n’avais pas l’intention de creuser plus, cela dit, ça ne faisait que quelques mois et même si, de mon point de vue, ça semblait facile, de son côté ça devait sûrement l’être beaucoup moins. Les choses étaient encore trop… "fraîches", je dirais. Puis de toute façon, elle avait vite fait de me prendre à contre-pied en faisant une rapide analyse de ce que j’avais dit. Touché ! Je devais admettre que je ne voyais pas trop comment m’en tirer sans mentir… et je n’aimais pas mentir, donc autant dire que j’étais cuit.
Bon, je plaisante, il n’y a rien de mal en vérité ! Je l’écoutais avec un sourire amusé jusqu’à ce que je remarque quelque chose d’assez inattendu. Attends, c’est moi ou elle avait souri ? Non, je n’avais pas rêvé ! Eh bien, il lui en aura fallu du temps. Bon, c’était pour me réconforter, mais comment ne pas sauter sur l’occasion !
- Ah tiens, enfin un sourire ! Ça te va mieux que ta tête toute sérieuse que tu fais en permanence, tu sais !
Je lui souriais en retour avant de donner enfin une réponse.
- Qui a dit que je n’avais pas l’esprit tranquille ? Tu sais, des histoires de famille, on en a tous. La mienne est séparée et ma mère vit loin, tout simplement.
Oui, voilà, pas besoin d’en dire trop. Je ne tenais pas non plus à flinguer l’ambiance. Au moins, cette explication devrait pouvoir la contenter ou au moins lui faire comprendre que j’étais plutôt au clair avec toute cette histoire de mon côté. Je conclus d’ailleurs avec humour.
- Je ne suis pas franchement à plaindre… Bon, je n’ai peut-être pas toutes mes cases en place, mais ça va, je m’en tire plutôt bien. Mais si j’ai un souci, je t’en parlerai ! Cela dit… ça marche dans les deux sens, tu ne peux pas m’apprendre à réviser correctement si tu n’as pas non plus… "l’esprit tranquille" !
Avec une petite pause pour bien appuyer les deux derniers mots. Elle était peut-être analyste, mais moi, j’étais observateur. Deux façons d’appréhender les autres. Donc si elle avait besoin de parler, elle pouvait tout autant compter sur moi. J’ai beau être un gros bavard, je sais aussi me taire quand il le faut.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 26 Sep 2024 - 17:29
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
C
hef ? Elle pourrait s’y habituer. Hochant la tête pour montrer son approbation à l’adoption des couleurs, Rina répond sur un ton monocorde sans sembler remarquer l’ironie de ses paroles quant à sa propre tenue.
”Et puis il est plus agréable de lire une fiche avec de nombreuses couleurs différentes qu’une rédigée en une seule teinte.”
La jeune étudiante lève un sourcil à la mention de jeux de rythme. C’est vrai qu’il avait déjà parlé de son attrait pour la musique. Cependant elle n’avait pas calculé qu’il s’agissait de ce genre de jeux qu’il partageait avec son père. Quelque part elle trouvait l’idée encore plus amusante. Qu’ils s'affrontent sur un terrain commun ainsi était adorable. Mais alors qu’elle était perdue dans ses pensées, Junichi la frappe d’un sournois compliment. Elle sent ses joues pâles rougir et se risque à esquisser un sourire bref et discret mais bien plus sincère.
”Je n’ai pas l’impression de ne jamais sourire. Je m’excuse pour ma tête toujours sérieuse, il ne s’agit que de mon visage habituel. Je… m’exprime plus aisément avec les mots.”
D’où le langage théâtrale qu’elle mettait une pointe d’honneur à utiliser en permanence. Cependant elle baisse un peu les yeux et ses sourcils se froncent légèrement pendant qu’elle réfléchit. Elle devrait peut-être se forcer à sourire davantage. Mais est ce qu’elle pouvait seulement ? Elle se rendait bien compte de son manque d'expressivité mais il ne s’agissait pas vraiment de quelque chose qu’elle pouvait changer. Surtout qu’elle n’était même pas sûre de le vouloir. C’était ennuyant quand ça devenait un frein dans une relation comme ici face à Junichi, mais dans l’ensemble son calme lui permettait de mieux gérer les petites difficultés de son quotidien.
De nouveau emportée par le flot de ses réflexions, elle se reconcentre rapidement lorsque Junichi prend la parole et la rassure par son sourire et ses propos. Sa mère ne vit plus avec eux comme elle s’en était douté mais il affirme aller bien et elle le croit sans mal. Reprenant son geste pour ouvrir le livre d’étude, elle se fige en entendant la dernière partie de la tirade du sportif. Comment osait-il retourner ses paroles contre elle ? Si une minuscule partie d'elle-même pouvait être outrée par une telle audace, c’est la gêne qui apparaît sur son visage neutre.
”Je suis navrée, j’ai l’esprit tranquille, assez tranquille pour réviser. C’est simplement que… Je n’aime pas me plaindre et je sais que parler de mon état peut facilement mettre mal à l’aise.”
La tête de la jeune étudiante se baisse encore une fois et elle admet avec une pointe de honte.
”Pour être honnête ma relation avec mes parents est un peu compliquée par mon propre fait. Ils m'auraient aidé sans hésitation si j’avais été capable de le leur demander. Mais je me refuse stupidement à recourir à leur assistance. À celle de quiconque si je peux l’éviter. Je sais que c’est idiot. Il y’a tant de choses que je peine à faire seule. Mais demander de l’aide est devenu comme un aveu de ma défaite face à ce qui m’est arrivé.”
Ses mains viennent se crisper sur ses jambes pendant qu’elle goûte avec amertume à sa propre médecine. Elle en avait dit plus que ce qu’elle pensait partager mais si ça devait sortir, autant s’en débarrasser avant de se pencher sur les révisions. Elle n’avait pas l’intention de gâcher les études de Junichi avec ses problèmes.
hef ? Elle pourrait s’y habituer. Hochant la tête pour montrer son approbation à l’adoption des couleurs, Rina répond sur un ton monocorde sans sembler remarquer l’ironie de ses paroles quant à sa propre tenue.
”Et puis il est plus agréable de lire une fiche avec de nombreuses couleurs différentes qu’une rédigée en une seule teinte.”
La jeune étudiante lève un sourcil à la mention de jeux de rythme. C’est vrai qu’il avait déjà parlé de son attrait pour la musique. Cependant elle n’avait pas calculé qu’il s’agissait de ce genre de jeux qu’il partageait avec son père. Quelque part elle trouvait l’idée encore plus amusante. Qu’ils s'affrontent sur un terrain commun ainsi était adorable. Mais alors qu’elle était perdue dans ses pensées, Junichi la frappe d’un sournois compliment. Elle sent ses joues pâles rougir et se risque à esquisser un sourire bref et discret mais bien plus sincère.
”Je n’ai pas l’impression de ne jamais sourire. Je m’excuse pour ma tête toujours sérieuse, il ne s’agit que de mon visage habituel. Je… m’exprime plus aisément avec les mots.”
D’où le langage théâtrale qu’elle mettait une pointe d’honneur à utiliser en permanence. Cependant elle baisse un peu les yeux et ses sourcils se froncent légèrement pendant qu’elle réfléchit. Elle devrait peut-être se forcer à sourire davantage. Mais est ce qu’elle pouvait seulement ? Elle se rendait bien compte de son manque d'expressivité mais il ne s’agissait pas vraiment de quelque chose qu’elle pouvait changer. Surtout qu’elle n’était même pas sûre de le vouloir. C’était ennuyant quand ça devenait un frein dans une relation comme ici face à Junichi, mais dans l’ensemble son calme lui permettait de mieux gérer les petites difficultés de son quotidien.
De nouveau emportée par le flot de ses réflexions, elle se reconcentre rapidement lorsque Junichi prend la parole et la rassure par son sourire et ses propos. Sa mère ne vit plus avec eux comme elle s’en était douté mais il affirme aller bien et elle le croit sans mal. Reprenant son geste pour ouvrir le livre d’étude, elle se fige en entendant la dernière partie de la tirade du sportif. Comment osait-il retourner ses paroles contre elle ? Si une minuscule partie d'elle-même pouvait être outrée par une telle audace, c’est la gêne qui apparaît sur son visage neutre.
”Je suis navrée, j’ai l’esprit tranquille, assez tranquille pour réviser. C’est simplement que… Je n’aime pas me plaindre et je sais que parler de mon état peut facilement mettre mal à l’aise.”
La tête de la jeune étudiante se baisse encore une fois et elle admet avec une pointe de honte.
”Pour être honnête ma relation avec mes parents est un peu compliquée par mon propre fait. Ils m'auraient aidé sans hésitation si j’avais été capable de le leur demander. Mais je me refuse stupidement à recourir à leur assistance. À celle de quiconque si je peux l’éviter. Je sais que c’est idiot. Il y’a tant de choses que je peine à faire seule. Mais demander de l’aide est devenu comme un aveu de ma défaite face à ce qui m’est arrivé.”
Ses mains viennent se crisper sur ses jambes pendant qu’elle goûte avec amertume à sa propre médecine. Elle en avait dit plus que ce qu’elle pensait partager mais si ça devait sortir, autant s’en débarrasser avant de se pencher sur les révisions. Elle n’avait pas l’intention de gâcher les études de Junichi avec ses problèmes.
Codage par Libella sur Graphiorum
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- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
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❖ Âge : 19 ans
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Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Lun 30 Sep 2024 - 18:31
Plus agréable, ça dépend pour qui. C’est sûrement moi qui ne suis pas normal, mais comme dans nos cours il y a parfois quelques schémas, autant dire que de nombreuses choses sortent déjà du lot en termes de couleurs. Enfin, c’est elle la chef pour le coup, donc je vais m’exécuter ! Enfin, suivre ses conseils plutôt ! Non, parce que m’exécuter, ça ferait sûrement plaisir à trop de monde !
Visiblement, j’avais touché juste en parlant de son sourire, elle semblait prise au dépourvu mais s’était vite reprise. Bon, au moins, elle était douée pour s’adapter à la situation, mais un compliment fait toujours plaisir, et ça, elle ne l’avait pas caché. Même si j’étais parfaitement innocent dans ma démarche. Ses explications pour se justifier me tirèrent un petit sourire amusé.
- Tu n’as pas besoin de t’expliquer. Tu es comme tu es. Mais avoue que sourire de temps en temps ne fait pas de mal, non ? À toujours être sérieuse, on pourrait penser que tu n’es pas heureuse.
Aouch, j’étais peut-être allé un peu loin, je devais rattraper le coup avant qu’elle ne le prenne mal.
- Enfin, malgré la situation, je veux dire. Ça enverrait en plus un beau message sur ta force de caractère. Puis on a encore ce droit, alors pourquoi s’en priver ?
Sourire, bien évidemment. C’était quelque chose de très important pour moi, et il était évident que je n’avais pas besoin de l’expliquer. C’était… ma nature tout simplement. Rapidement, on en vint à quelques petites confidences, j’avais été honnête sur ma vie et mon ressenti. Elle fit rapidement de même en me confiant un peu plus de la sienne. Je comprenais un peu mieux sa façon d’être, et en l’écoutant, une question me vint à l’esprit… Non, deux ! Enfin trois ! Et peut-être même une quatrième selon ses réponses ! Bref !
- Mais dis-moi, tu n’as pas voulu d’aide par fierté ? Ou bien simplement parce que tu ne voulais pas être un poids ? Ou encore parce que la situation était particulière ? Parce que selon le contexte, ça change un peu tout. Je ne dis pas que ça justifie, et je ne suis personne pour oser juger tes choix à ce moment. Tu as sûrement fait au mieux selon le contexte tout simplement. Mais je suis curieux.
J’ajoutai une chose toute simple en guise d’explication.
- Tu sais, dans un sport d’équipe, on doit toujours pouvoir compter les uns sur les autres. Mais beaucoup n’y parviennent pas forcément, pour x raisons. Fierté, peur, angoisse… Accepter une main tendue demande parfois plus de force qu’il n’y paraît. Encore plus quand c’est une main tendue par nos proches, j’imagine. J’avoue que je ne me suis jamais retrouvé dans ce cas, mais bien souvent dans le rôle de celui qui tend la main.
Je lui fis un petit sourire détendu en ajoutant pour conclure.
- Si là, maintenant, c’était à refaire, tu refuserais leur aide ? Avec le recul, je veux dire. Parce que je pense que c’est ça le plus important. Ce qui est fait est fait… Le principal, c’est que ça te serve avant tout à grandir et à mûrir. Comme les joueurs qui finissent par se dépasser et accepter la confiance qu’ils doivent offrir et recevoir.
Je rigolai doucement avant de dire, sur un ton plus humble.
- Mais je suis vraiment nul pour ce genre d’explication, ça se vit tout simplement. Et de toute façon, je n’ai jamais été dans la situation de devoir refuser de l’aide, j’accepte souvent sans condition, et je me jure intérieurement de rendre la pareille pour être en paix avec moi-même. Tout simplement.
Visiblement, j’avais touché juste en parlant de son sourire, elle semblait prise au dépourvu mais s’était vite reprise. Bon, au moins, elle était douée pour s’adapter à la situation, mais un compliment fait toujours plaisir, et ça, elle ne l’avait pas caché. Même si j’étais parfaitement innocent dans ma démarche. Ses explications pour se justifier me tirèrent un petit sourire amusé.
- Tu n’as pas besoin de t’expliquer. Tu es comme tu es. Mais avoue que sourire de temps en temps ne fait pas de mal, non ? À toujours être sérieuse, on pourrait penser que tu n’es pas heureuse.
Aouch, j’étais peut-être allé un peu loin, je devais rattraper le coup avant qu’elle ne le prenne mal.
- Enfin, malgré la situation, je veux dire. Ça enverrait en plus un beau message sur ta force de caractère. Puis on a encore ce droit, alors pourquoi s’en priver ?
Sourire, bien évidemment. C’était quelque chose de très important pour moi, et il était évident que je n’avais pas besoin de l’expliquer. C’était… ma nature tout simplement. Rapidement, on en vint à quelques petites confidences, j’avais été honnête sur ma vie et mon ressenti. Elle fit rapidement de même en me confiant un peu plus de la sienne. Je comprenais un peu mieux sa façon d’être, et en l’écoutant, une question me vint à l’esprit… Non, deux ! Enfin trois ! Et peut-être même une quatrième selon ses réponses ! Bref !
- Mais dis-moi, tu n’as pas voulu d’aide par fierté ? Ou bien simplement parce que tu ne voulais pas être un poids ? Ou encore parce que la situation était particulière ? Parce que selon le contexte, ça change un peu tout. Je ne dis pas que ça justifie, et je ne suis personne pour oser juger tes choix à ce moment. Tu as sûrement fait au mieux selon le contexte tout simplement. Mais je suis curieux.
J’ajoutai une chose toute simple en guise d’explication.
- Tu sais, dans un sport d’équipe, on doit toujours pouvoir compter les uns sur les autres. Mais beaucoup n’y parviennent pas forcément, pour x raisons. Fierté, peur, angoisse… Accepter une main tendue demande parfois plus de force qu’il n’y paraît. Encore plus quand c’est une main tendue par nos proches, j’imagine. J’avoue que je ne me suis jamais retrouvé dans ce cas, mais bien souvent dans le rôle de celui qui tend la main.
Je lui fis un petit sourire détendu en ajoutant pour conclure.
- Si là, maintenant, c’était à refaire, tu refuserais leur aide ? Avec le recul, je veux dire. Parce que je pense que c’est ça le plus important. Ce qui est fait est fait… Le principal, c’est que ça te serve avant tout à grandir et à mûrir. Comme les joueurs qui finissent par se dépasser et accepter la confiance qu’ils doivent offrir et recevoir.
Je rigolai doucement avant de dire, sur un ton plus humble.
- Mais je suis vraiment nul pour ce genre d’explication, ça se vit tout simplement. Et de toute façon, je n’ai jamais été dans la situation de devoir refuser de l’aide, j’accepte souvent sans condition, et je me jure intérieurement de rendre la pareille pour être en paix avec moi-même. Tout simplement.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
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Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 3 Oct 2024 - 14:34
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
R
ina plisse les yeux en écoutant Junichi parler de sourire. Ce qu’il dit n’est pas faux mais il en parle comme si c’était simple.
”Tu as raison, mais ça ne me vient pas aussi naturellement que ça semble l’être pour toi. Je suis heureuse. En tout cas je le suis actuellement. Je pourrais certes faire l’effort, mais forcer une expression pour contenter les autres ne me semble pas très sain.”
Enfin ça c’est ce qu’elle aimerait penser. Mais si c’était réellement le cas, elle ne se sentirait pas vexée par l’implication de la phrase de Junichi. Comment ça elle n’envoyait pas de message sur sa force de caractère ? Ce n’était même pas un trait qu’elle revendiquait et pourtant elle éprouvait cet outrage à ne pas être perçue au mieux par son camarade.
La question suivante fait pencher la tête de Rian sur le côté. Si en temps normal elle n’aime pas parler de son état c’est parce que c’est un sujet qui gêne et qu’elle ne veut pas donner l’impression de se plaindre. Mais si c’est son interlocuteur qui amène la discussion, il serait malpoli de refuser de lui répondre. Et en parler montre que c’est quelque chose qui ne l’affecte pas…trop.
”C’est une question vase que j’ai déjà exploré avec les psychologues qui m’ont accompagnés. Auxquels tu me fais penser actuellement. Le début de ton parcours de coach qui se manifeste ?”
Un petit sourire naissant atteste de sa tentative de boutade. Mais alors que son visage redevient sérieux, elle décide de laisser tenter par un sourire plus visible. Malheureusement, si ses lèvres s’étirent en une mimique joyeuse, ses yeux restent inexpressifs et donnent l’impression qu’on a pris deux photo de son visage avec deux expressions différentes et qu’on les a collées ensemble. Rapidement, ses muscles se détendent et son sourire disparaît quand elle reprend la parole et répond au sportif.
”Ma première raison a été de ne pas ajouter un poids à ma famille. L’accident a eu un énorme impact sur ma vie, je voulais qu’il affecte au minimum mes parents. Ensuite vient bien sûr mon malaise à l’idée de m’afficher plus que nécessaire dans cet état. Les regards qu’on me portent sont souvent teintés de pitié ou d'évitement. Je ne voulais pas voir ça de mes parents. Puis il y’a d’une certaine façon ma fierté qui entre en jeu. Je ne veux pas rester dépendante des autres. Ou en tout cas je veux l’être le moins possible. Je veux essayer au maximum de me débrouiller seul si je le peux.”
Elle enfonce ses doigts crispés dans ses jambes inertes sans rien ressentir.
”Et… Je dois avouer qu’en plus de ces raisons, je me sentais mal après l’accident. J’ai préféré m’isoler, rester seule avec moi-même. J’ai redécouvert la lecture, l’écriture. J’ai partagé mes nouvelles passions avec d’autres gens sur des forums qui ne pouvaient pas me voir ni me juger sur mon état.”
Rina redresse la tête vers Junichi et écoute sa comparaison au sport collectif en acquiesçant.
”Il est vrai que l’entraide a du bon et qu’il y’a plus à y gagner à l'accepter qu’à la refuser. Et pourtant avec le recul… Je dirais que j’avais besoin de ce moment seule ? Après le recul en question ne date que de quelques mois. Cependant je pense avoir beaucoup mûri depuis l’année dernière. Je suis plus honnête avec moi-même et je me suis donné des objectifs clairs à atteindre.”
Observant son interlocuteur, la jeune étudiante hésite à reprendre la parole quelques instants avant d’oser se lancer.
”Et pour toi ? Aider les autres apporte une satisfaction incontestable, mais tu parviens malgré tout à accomplir des choses pour ton propre bien ?”
Après tout c’est ce qu’elle même avait été incapable de faire avant. À toujours chercher à contenter les autres, on peine à s’écouter soi même.
ina plisse les yeux en écoutant Junichi parler de sourire. Ce qu’il dit n’est pas faux mais il en parle comme si c’était simple.
”Tu as raison, mais ça ne me vient pas aussi naturellement que ça semble l’être pour toi. Je suis heureuse. En tout cas je le suis actuellement. Je pourrais certes faire l’effort, mais forcer une expression pour contenter les autres ne me semble pas très sain.”
Enfin ça c’est ce qu’elle aimerait penser. Mais si c’était réellement le cas, elle ne se sentirait pas vexée par l’implication de la phrase de Junichi. Comment ça elle n’envoyait pas de message sur sa force de caractère ? Ce n’était même pas un trait qu’elle revendiquait et pourtant elle éprouvait cet outrage à ne pas être perçue au mieux par son camarade.
La question suivante fait pencher la tête de Rian sur le côté. Si en temps normal elle n’aime pas parler de son état c’est parce que c’est un sujet qui gêne et qu’elle ne veut pas donner l’impression de se plaindre. Mais si c’est son interlocuteur qui amène la discussion, il serait malpoli de refuser de lui répondre. Et en parler montre que c’est quelque chose qui ne l’affecte pas…trop.
”C’est une question vase que j’ai déjà exploré avec les psychologues qui m’ont accompagnés. Auxquels tu me fais penser actuellement. Le début de ton parcours de coach qui se manifeste ?”
Un petit sourire naissant atteste de sa tentative de boutade. Mais alors que son visage redevient sérieux, elle décide de laisser tenter par un sourire plus visible. Malheureusement, si ses lèvres s’étirent en une mimique joyeuse, ses yeux restent inexpressifs et donnent l’impression qu’on a pris deux photo de son visage avec deux expressions différentes et qu’on les a collées ensemble. Rapidement, ses muscles se détendent et son sourire disparaît quand elle reprend la parole et répond au sportif.
”Ma première raison a été de ne pas ajouter un poids à ma famille. L’accident a eu un énorme impact sur ma vie, je voulais qu’il affecte au minimum mes parents. Ensuite vient bien sûr mon malaise à l’idée de m’afficher plus que nécessaire dans cet état. Les regards qu’on me portent sont souvent teintés de pitié ou d'évitement. Je ne voulais pas voir ça de mes parents. Puis il y’a d’une certaine façon ma fierté qui entre en jeu. Je ne veux pas rester dépendante des autres. Ou en tout cas je veux l’être le moins possible. Je veux essayer au maximum de me débrouiller seul si je le peux.”
Elle enfonce ses doigts crispés dans ses jambes inertes sans rien ressentir.
”Et… Je dois avouer qu’en plus de ces raisons, je me sentais mal après l’accident. J’ai préféré m’isoler, rester seule avec moi-même. J’ai redécouvert la lecture, l’écriture. J’ai partagé mes nouvelles passions avec d’autres gens sur des forums qui ne pouvaient pas me voir ni me juger sur mon état.”
Rina redresse la tête vers Junichi et écoute sa comparaison au sport collectif en acquiesçant.
”Il est vrai que l’entraide a du bon et qu’il y’a plus à y gagner à l'accepter qu’à la refuser. Et pourtant avec le recul… Je dirais que j’avais besoin de ce moment seule ? Après le recul en question ne date que de quelques mois. Cependant je pense avoir beaucoup mûri depuis l’année dernière. Je suis plus honnête avec moi-même et je me suis donné des objectifs clairs à atteindre.”
Observant son interlocuteur, la jeune étudiante hésite à reprendre la parole quelques instants avant d’oser se lancer.
”Et pour toi ? Aider les autres apporte une satisfaction incontestable, mais tu parviens malgré tout à accomplir des choses pour ton propre bien ?”
Après tout c’est ce qu’elle même avait été incapable de faire avant. À toujours chercher à contenter les autres, on peine à s’écouter soi même.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Jeu 10 Oct 2024 - 18:08
Je vois, ou du moins je pense comprendre ce qu’elle veut dire. C’est vrai que ce n’est pas simple de ne pas envisager les choses de mon point de vue. Cependant, je l’écoutais et j’entendais ce qu’elle me disait. Cela dit, je rectifiais tout de même afin qu’elle n’interprète pas mal mes propos.
- Oh non, je n’ai pas dit de te forcer ! Loin de là. Mais ne te retiens pas, c’est tout. Si tu me dis que tu es simplement comme ça, alors je te crois et considère que je n’ai tout simplement rien dit à ce sujet !
Je souriais à nouveau avant d’écouter la suite et elle avait quand même plus d’humour qu’elle n’en donnait l’air. Moi coach ? Ouais, pourquoi pas, en vrai, peut-être que je serais plus doué que j’en ai l’air. Mais ça dépend coach de quoi ! À creuser un jour mais pas aujourd’hui. Ah ça y est, ce n’est pas vraiment son sourire le problème, c’est son regard ! Il ne change pas ! Du moins, il ne reflète pas l’émotion que son sourire devrait transmettre. Bon, ce coup-ci, je vais me taire, j’en ai déjà assez fait et puis bon, je ne suis pas là pour me permettre des jugements sur sa personne, elle est comme ça selon ses dires après tout. Si elle a un souci, j’espère juste qu’elle me le dira déjà. En attendant, j’écoute ce qu’elle me dit.
Selon ses raisons, je pouvais le comprendre d’une certaine façon. Même si, d’une certaine manière, ça m’était étranger dans le concept. J’en conclus qu’elle avait sûrement voulu s’en sortir par elle-même, traverser cette épreuve toute seule, mais elle voyait les choses de son point de vue sur ce coup, tout comme moi tout à l’heure. Et si on élargissait un peu le constat ? Non, ce n’était sûrement pas utile ! À part la faire se sentir coupable, ça n’aurait aucun impact, et mon objectif n’était de toute façon pas d’imposer ma vision du monde non plus.
- Je vois, le principal, c’est que toute cette histoire te soit bénéfique au final. Tu as déjà perdu beaucoup, alors si tu peux au moins en retirer quelque chose, c’est le minimum, je trouve. Dans tous les cas, on ne change pas le passé. Il faut juste s’en servir au mieux pour les lendemains. Tant que tu es bien avec toi-même. Puis je suppose que depuis, ça a pu s’arranger aussi avec ta famille.
J’ajoutais sur un ton plus détendu.
- Puis ça ne compte que pour moi, mais je me moque que tu sois capable de faire un cent mètres plus vite que moi en pente ou bien que tu parles un peu comme un dico par moment. On est comme on est. Même si je suis désolé pour ce que tu as vécu, te voir en direct ne change pas franchement mon avis sur toi… Je suis plus curieux que… « apitoyé » ? C’est le bon mot ?
Je souriais doucement avant de réfléchir à sa question… Elle n’était pas simple, celle-là, parce que je n’avais pas franchement une réponse à apporter. Aider les autres m’attirait une satisfaction… Houlà non ! Elle avait tout faux sur le coup.
- Eh bien, j’aide les autres parce qu’il faut le faire tout simplement. Je n’ai jamais vraiment réfléchi à ce que ça m’apportait. Parfois, ça me sort de ma petite routine et d’autres fois, c’est vraiment parce qu’une autre personne en a besoin… Qu’elle me le demande ou pas, en vrai. Mais en ce qui me concerne… Ben je suis déjà bien comme je suis, je suis heureux de ma vie et je pense avoir eu tout ce dont j’avais besoin. Bon, je n’ai pas encore fait le tour de tous les restos de Kobe pour être complètement heureux ! Mais ça viendra !
Ma gourmandise habituelle avait repris le dessus.
- Oh non, je n’ai pas dit de te forcer ! Loin de là. Mais ne te retiens pas, c’est tout. Si tu me dis que tu es simplement comme ça, alors je te crois et considère que je n’ai tout simplement rien dit à ce sujet !
Je souriais à nouveau avant d’écouter la suite et elle avait quand même plus d’humour qu’elle n’en donnait l’air. Moi coach ? Ouais, pourquoi pas, en vrai, peut-être que je serais plus doué que j’en ai l’air. Mais ça dépend coach de quoi ! À creuser un jour mais pas aujourd’hui. Ah ça y est, ce n’est pas vraiment son sourire le problème, c’est son regard ! Il ne change pas ! Du moins, il ne reflète pas l’émotion que son sourire devrait transmettre. Bon, ce coup-ci, je vais me taire, j’en ai déjà assez fait et puis bon, je ne suis pas là pour me permettre des jugements sur sa personne, elle est comme ça selon ses dires après tout. Si elle a un souci, j’espère juste qu’elle me le dira déjà. En attendant, j’écoute ce qu’elle me dit.
Selon ses raisons, je pouvais le comprendre d’une certaine façon. Même si, d’une certaine manière, ça m’était étranger dans le concept. J’en conclus qu’elle avait sûrement voulu s’en sortir par elle-même, traverser cette épreuve toute seule, mais elle voyait les choses de son point de vue sur ce coup, tout comme moi tout à l’heure. Et si on élargissait un peu le constat ? Non, ce n’était sûrement pas utile ! À part la faire se sentir coupable, ça n’aurait aucun impact, et mon objectif n’était de toute façon pas d’imposer ma vision du monde non plus.
- Je vois, le principal, c’est que toute cette histoire te soit bénéfique au final. Tu as déjà perdu beaucoup, alors si tu peux au moins en retirer quelque chose, c’est le minimum, je trouve. Dans tous les cas, on ne change pas le passé. Il faut juste s’en servir au mieux pour les lendemains. Tant que tu es bien avec toi-même. Puis je suppose que depuis, ça a pu s’arranger aussi avec ta famille.
J’ajoutais sur un ton plus détendu.
- Puis ça ne compte que pour moi, mais je me moque que tu sois capable de faire un cent mètres plus vite que moi en pente ou bien que tu parles un peu comme un dico par moment. On est comme on est. Même si je suis désolé pour ce que tu as vécu, te voir en direct ne change pas franchement mon avis sur toi… Je suis plus curieux que… « apitoyé » ? C’est le bon mot ?
Je souriais doucement avant de réfléchir à sa question… Elle n’était pas simple, celle-là, parce que je n’avais pas franchement une réponse à apporter. Aider les autres m’attirait une satisfaction… Houlà non ! Elle avait tout faux sur le coup.
- Eh bien, j’aide les autres parce qu’il faut le faire tout simplement. Je n’ai jamais vraiment réfléchi à ce que ça m’apportait. Parfois, ça me sort de ma petite routine et d’autres fois, c’est vraiment parce qu’une autre personne en a besoin… Qu’elle me le demande ou pas, en vrai. Mais en ce qui me concerne… Ben je suis déjà bien comme je suis, je suis heureux de ma vie et je pense avoir eu tout ce dont j’avais besoin. Bon, je n’ai pas encore fait le tour de tous les restos de Kobe pour être complètement heureux ! Mais ça viendra !
Ma gourmandise habituelle avait repris le dessus.
- Rina KoshoA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 81■ Inscrit le : 28/07/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-3
❖ Arrivé(e) en : Début Octobre 2018
Rina Kosho
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Mer 16 Oct 2024 - 15:35
L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute.
Dimanche 4 novembre 2018.
Début d'après midi.
É
coutant la réponse de Junichi, Rina se contente d’un sobre hochement de tête, heureuse de voir qu’ils étaient tous deux d’accord sur le fait de forcer une émotion. Elle fronce légèrement les sourcils le temps de réfléchir et relève la tête vers son interlocuteur, sûr de sa réponse.
”En effet, je suis ainsi. Mais je te rassure, je ne me retiens pas. J’essaye d’être honnête avec mes émotions. Dans la mesure du raisonnable bien sûr, je ne te cache pas qu’il m’arrive d'éviter de faire trop étalage de ma frustration ou de mes sentiments en publique.”
Ses yeux sombres reviennent souvent sur le sourire du sportif pendant qu’elle parle. C’est vrai que c’est quand même plus agréable comme expression. Est ce qu’il était désagréable de discuter avec elle à cause de son visage inexpressif ? Elle chasse bien vite cette pensée. Après tout, son interlocuteur ne serait pas là à lui parler si c’était désagréable n’est ce pas ? Reportant son attention sur Junichi, elle hoche la tête pour confirmer ses dires.
”Oui je pense en avoir tiré quelque chose. Dans tous les cas en effet, le passé est irrévocable. Si on ne peut pas le changer autant l’accepter et essayer de vivre avec. Pour ce qui est de ma relation avec ma famille, elle s’améliore en effet. J’avoue leur en avoir voulu de m’avoir réinscrit à l’Académie. Mais force est de constater qu’ils avaient raison et que même si j’aurais préféré rester tranquille dans ma chambre, la reprise de mes études se passe bien.”
Une lueure amusée brille dans son regard à la tirade suivante de Junichi et elle fait de son mieux pour afficher un air outré.
”Moi ? M’exprimer comme un dictionnaire ? Comment osez-vous me comparer à un recueil contenant les définitions des mots dans un ordre alphabétique monsieur Junichi ? Je vous ferais savoir, n’en déplaise à votre audition, que mon élocution est le fruit de mes nombreuses études de la langue de notre nation.”
Ses lèvres se relèvent imperceptiblement en un discret sourire qui vient compléter la lueur de ces yeux.
”En tout cas je te remercie. La curiosité est bien plus agréable à gérer que de l'apitoiement. Belle utilisation du mot.”
Reprenant son sérieux, elle se penche en avant pour écouter sa réponse avec attention.
”Aider les autres parce qu’il faut le faire ?Je comprends l’intention et loin de moi l’idée de juger une manière de vivre qui ne semble pas t’être préjudiciable, mais en s'arrêtant pour replacer chaque pavé à toutes les intersections que tu rencontres, tu risques de parcourir bien peu de chemin sur ta propre route non ?”
Rina hésite et secoue la tête. Il suffisait de l’entendre parler pour réaliser qu’il avait déjà pris sa décision sur sa manière de diriger sa vie. Si il était heureux comme ça c’était tant mieux, ce n’était pas à elle et son pessimisme de s'immiscer dans son bonheur.
”Cependant, si faire la tournée des restaurants de Kobe est une aventure qui te motive autant peut être suis-je en mesure de t’y assister. Après tout l’année dernière j’étais moi même plus souvent à arpenter les bars qu’à travailler sur mes études. Il m’est arrivé également de suivre mes amis dans quelques établissements sympathiques, je peux te confier les adresses si tu le souhaite.”
Autant que ses sorties incessantes pour accompagner ses trop nombreux amis aient une utilité après tout.
coutant la réponse de Junichi, Rina se contente d’un sobre hochement de tête, heureuse de voir qu’ils étaient tous deux d’accord sur le fait de forcer une émotion. Elle fronce légèrement les sourcils le temps de réfléchir et relève la tête vers son interlocuteur, sûr de sa réponse.
”En effet, je suis ainsi. Mais je te rassure, je ne me retiens pas. J’essaye d’être honnête avec mes émotions. Dans la mesure du raisonnable bien sûr, je ne te cache pas qu’il m’arrive d'éviter de faire trop étalage de ma frustration ou de mes sentiments en publique.”
Ses yeux sombres reviennent souvent sur le sourire du sportif pendant qu’elle parle. C’est vrai que c’est quand même plus agréable comme expression. Est ce qu’il était désagréable de discuter avec elle à cause de son visage inexpressif ? Elle chasse bien vite cette pensée. Après tout, son interlocuteur ne serait pas là à lui parler si c’était désagréable n’est ce pas ? Reportant son attention sur Junichi, elle hoche la tête pour confirmer ses dires.
”Oui je pense en avoir tiré quelque chose. Dans tous les cas en effet, le passé est irrévocable. Si on ne peut pas le changer autant l’accepter et essayer de vivre avec. Pour ce qui est de ma relation avec ma famille, elle s’améliore en effet. J’avoue leur en avoir voulu de m’avoir réinscrit à l’Académie. Mais force est de constater qu’ils avaient raison et que même si j’aurais préféré rester tranquille dans ma chambre, la reprise de mes études se passe bien.”
Une lueure amusée brille dans son regard à la tirade suivante de Junichi et elle fait de son mieux pour afficher un air outré.
”Moi ? M’exprimer comme un dictionnaire ? Comment osez-vous me comparer à un recueil contenant les définitions des mots dans un ordre alphabétique monsieur Junichi ? Je vous ferais savoir, n’en déplaise à votre audition, que mon élocution est le fruit de mes nombreuses études de la langue de notre nation.”
Ses lèvres se relèvent imperceptiblement en un discret sourire qui vient compléter la lueur de ces yeux.
”En tout cas je te remercie. La curiosité est bien plus agréable à gérer que de l'apitoiement. Belle utilisation du mot.”
Reprenant son sérieux, elle se penche en avant pour écouter sa réponse avec attention.
”Aider les autres parce qu’il faut le faire ?Je comprends l’intention et loin de moi l’idée de juger une manière de vivre qui ne semble pas t’être préjudiciable, mais en s'arrêtant pour replacer chaque pavé à toutes les intersections que tu rencontres, tu risques de parcourir bien peu de chemin sur ta propre route non ?”
Rina hésite et secoue la tête. Il suffisait de l’entendre parler pour réaliser qu’il avait déjà pris sa décision sur sa manière de diriger sa vie. Si il était heureux comme ça c’était tant mieux, ce n’était pas à elle et son pessimisme de s'immiscer dans son bonheur.
”Cependant, si faire la tournée des restaurants de Kobe est une aventure qui te motive autant peut être suis-je en mesure de t’y assister. Après tout l’année dernière j’étais moi même plus souvent à arpenter les bars qu’à travailler sur mes études. Il m’est arrivé également de suivre mes amis dans quelques établissements sympathiques, je peux te confier les adresses si tu le souhaite.”
Autant que ses sorties incessantes pour accompagner ses trop nombreux amis aient une utilité après tout.
Codage par Libella sur Graphiorum
Japonais #6600cc, Anglais #33ccff
- Junichi YasuhisaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 268■ Inscrit le : 18/11/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 19 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Junichi Yasuhisa
Re: L'important dans une histoire, ce n'est pas forcément la chute. [Ft Junichi]
Ven 8 Nov 2024 - 6:52
Je l’écoutais me répondre, ou plutôt réagir à ce que j’avais dit, confirmant qu’elle ne se forçait pas vraiment, qu’elle était simplement ainsi de nature. Peut-être son éducation avait-elle contribué à façonner son comportement. Elle ne serait pas la première Japonaise à me le dire, presque mot pour mot. Au fond, je savais que mon éducation n’avait pas été un modèle de normalité. Inutile d’ajouter quoi que ce soit sur ce sujet ; chacun est comme il est. Si Rina était comme ça, alors ce n’était pas à moi de la changer, je n’en avais aucun droit.
Je continuais de l’écouter, toujours avec ce sourire indéfectible collé aux lèvres. Elle me confia qu’elle n’avait pas spécialement envie de revenir dans le monde des études en présentiel. C’était évident qu’elle n’était pas la plus sociable, mais elle n’était pas non plus la plus distante. Cependant, je l’imaginais mal se jeter au milieu d’un groupe pour engager la conversation ! Contrairement à moi, c’était sûr. Je finis par avouer, pensif :
- C’est vrai qu’on aime bien le confort de sa chambre. Mais ce qui nous fait vraiment avancer… enfin, dans ton cas, je dirais plutôt rouler, ce sont aussi les autres. Se couper du monde, ça ne résout rien. Toutes les heures que tu passeras seule dans ta chambre ne vaudront jamais un bon moment entre amis. Après, je dois dire que je n’ai jamais été trop casanier, donc je ne peux pas vraiment comprendre. Mais je m’imagine mal voir quelqu’un s’enfermer ainsi. Je crois que je ferais partie de ceux qui essaieraient tout pour le faire sortir. Sans vouloir t’offenser, bien sûr. Mais si c’était quelqu’un à qui je tenais, ça m’inquiéterait.
J’avais été sincère, comme toujours. Rina répondit à ma petite pique, et je riais doucement à sa remarque. Elle avait de l’humour, et c’était agréable de voir qu’elle savait aussi s’amuser. Un excellent point. Je l’observais en silence tandis qu’elle continuait, comprenant que sa position lui attirait parfois des gens trop zélés. Avant que je puisse réagir, elle enchaîna sur ce que j’avais dit. Bien que je comprenais son point de vue, je n’y changerais rien. Avec un clin d’œil amusé, je répliquai d’un ton enjoué :
- Peut-être. C’est un peu ce qui me rend attachant, non ?
Pas sérieux pour deux sous. Je connaissais une autre fille qui aurait rougi jusqu’aux oreilles si je lui avais dit ça ! La proposition de Rina, après coup, ne se refusait pas, et après une fausse réflexion, je déclarai :
- Pas besoin de me les confier, tu me les montreras quand on aura l’occasion de faire un tour. Et puis, pousser ton fauteuil, ça peut être amusant. Je serais même ravi de m’en charger. Mais, là, on ne devait pas réviser ? Parce que je doute que ressortir notre discussion dans un contrôle dans trois jours me fasse avoir une bonne note !
Je laissai échapper un petit rire détendu. J’aimais discuter, c’est vrai, mais elle avait sûrement d’autres obligations. Déjà qu’elle s’était gentiment proposée de m’aider, je n’allais pas lui monopoliser trop de temps aujourd’hui, non ?
Je continuais de l’écouter, toujours avec ce sourire indéfectible collé aux lèvres. Elle me confia qu’elle n’avait pas spécialement envie de revenir dans le monde des études en présentiel. C’était évident qu’elle n’était pas la plus sociable, mais elle n’était pas non plus la plus distante. Cependant, je l’imaginais mal se jeter au milieu d’un groupe pour engager la conversation ! Contrairement à moi, c’était sûr. Je finis par avouer, pensif :
- C’est vrai qu’on aime bien le confort de sa chambre. Mais ce qui nous fait vraiment avancer… enfin, dans ton cas, je dirais plutôt rouler, ce sont aussi les autres. Se couper du monde, ça ne résout rien. Toutes les heures que tu passeras seule dans ta chambre ne vaudront jamais un bon moment entre amis. Après, je dois dire que je n’ai jamais été trop casanier, donc je ne peux pas vraiment comprendre. Mais je m’imagine mal voir quelqu’un s’enfermer ainsi. Je crois que je ferais partie de ceux qui essaieraient tout pour le faire sortir. Sans vouloir t’offenser, bien sûr. Mais si c’était quelqu’un à qui je tenais, ça m’inquiéterait.
J’avais été sincère, comme toujours. Rina répondit à ma petite pique, et je riais doucement à sa remarque. Elle avait de l’humour, et c’était agréable de voir qu’elle savait aussi s’amuser. Un excellent point. Je l’observais en silence tandis qu’elle continuait, comprenant que sa position lui attirait parfois des gens trop zélés. Avant que je puisse réagir, elle enchaîna sur ce que j’avais dit. Bien que je comprenais son point de vue, je n’y changerais rien. Avec un clin d’œil amusé, je répliquai d’un ton enjoué :
- Peut-être. C’est un peu ce qui me rend attachant, non ?
Pas sérieux pour deux sous. Je connaissais une autre fille qui aurait rougi jusqu’aux oreilles si je lui avais dit ça ! La proposition de Rina, après coup, ne se refusait pas, et après une fausse réflexion, je déclarai :
- Pas besoin de me les confier, tu me les montreras quand on aura l’occasion de faire un tour. Et puis, pousser ton fauteuil, ça peut être amusant. Je serais même ravi de m’en charger. Mais, là, on ne devait pas réviser ? Parce que je doute que ressortir notre discussion dans un contrôle dans trois jours me fasse avoir une bonne note !
Je laissai échapper un petit rire détendu. J’aimais discuter, c’est vrai, mais elle avait sûrement d’autres obligations. Déjà qu’elle s’était gentiment proposée de m’aider, je n’allais pas lui monopoliser trop de temps aujourd’hui, non ?
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