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- Jun ZariElève ; en 1ère année■ Age : 21■ Messages : 74■ Inscrit le : 20/08/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 15 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-2
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
Vendredi 05 octobre 2018 – 18h
Pff, je le savais, c’est ni fait ni à faire ici aussi.
Je récupère lentement le chiffon que je trempe dans l’eau savonneuse avant de l’essorer et de m’occuper de cette nouvelle salle.
Les élèves dont c’est le tour de ménage font vraiment n’importe quoi. Et ça m’énerve.
Le dessus des plinthes, des interrupteurs, des armoires et des néons est plein de poussière. Et que dire de la moitié inférieure des portes ? Personne n’a dû les laver depuis que je l’ai fait il y a un mois.
J’astique les switches, leur rendant leur couleur métallique éclatante. En faisant ce mouvement, j’entends le pouic pouic rassurant de mes gants en latex. Je passe ensuite aux plinthes après avoir à nouveau délester mon chiffon de ses saletés. Elles redeviennent blanches en quelques va-et-vient, m’arrachant un minuscule sourire.
D’abord heureux. Puis amer.
« Je devrais leur rappeler comment nettoyer correctement une salle à ces élèves à la noix. »
Je bougonne en murmurant, lâchant des « pff » ou des « n’importe quoi » sans m’en rendre compte, soupirant et levant les yeux au ciel face à des tâches au sol que même un vieux bigleux de quatre-vingts ans aurait pu remarquer.
J’ouvre une fenêtre et une porte pour créer un courant d’air, accélérer le séchage de mon travail, et en profiter pour aérer un peu. Cette classe a eu sport aujourd’hui, et ça se sent. Elle doit être pleine de gros dégueulasses qui ne se lavent pas convenablement après l’effort, ça me débecte.
Je continue mon ménage en plissant le nez, mettant mon seau au sol pour récupérer le marchepied sur lequel je l’avais posé. Tout ce matériel est personnel, comme le savon non irritant que j’utilise, fabriqué et validé par mes soins après de sérieux tests et recherches.
Je fais volte-face pour m’occuper des armoires quand j’aperçois une ombre à la limite de mon champ de vision.
Est-ce encore un emmerdeur ?
Pff, je le savais, c’est ni fait ni à faire ici aussi.
Je récupère lentement le chiffon que je trempe dans l’eau savonneuse avant de l’essorer et de m’occuper de cette nouvelle salle.
Les élèves dont c’est le tour de ménage font vraiment n’importe quoi. Et ça m’énerve.
Le dessus des plinthes, des interrupteurs, des armoires et des néons est plein de poussière. Et que dire de la moitié inférieure des portes ? Personne n’a dû les laver depuis que je l’ai fait il y a un mois.
J’astique les switches, leur rendant leur couleur métallique éclatante. En faisant ce mouvement, j’entends le pouic pouic rassurant de mes gants en latex. Je passe ensuite aux plinthes après avoir à nouveau délester mon chiffon de ses saletés. Elles redeviennent blanches en quelques va-et-vient, m’arrachant un minuscule sourire.
D’abord heureux. Puis amer.
« Je devrais leur rappeler comment nettoyer correctement une salle à ces élèves à la noix. »
Je bougonne en murmurant, lâchant des « pff » ou des « n’importe quoi » sans m’en rendre compte, soupirant et levant les yeux au ciel face à des tâches au sol que même un vieux bigleux de quatre-vingts ans aurait pu remarquer.
J’ouvre une fenêtre et une porte pour créer un courant d’air, accélérer le séchage de mon travail, et en profiter pour aérer un peu. Cette classe a eu sport aujourd’hui, et ça se sent. Elle doit être pleine de gros dégueulasses qui ne se lavent pas convenablement après l’effort, ça me débecte.
Je continue mon ménage en plissant le nez, mettant mon seau au sol pour récupérer le marchepied sur lequel je l’avais posé. Tout ce matériel est personnel, comme le savon non irritant que j’utilise, fabriqué et validé par mes soins après de sérieux tests et recherches.
Je fais volte-face pour m’occuper des armoires quand j’aperçois une ombre à la limite de mon champ de vision.
Est-ce encore un emmerdeur ?
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- PNJNon validé ; bouhouhou■ Age : 35■ Messages : 6343■ Inscrit le : 31/03/2008
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 147■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Chez vous, c'est crade
05 octobre 2018
Il ne t'arrive pas souvent d'oublier tes affaires. C'est même très étonnant, toi qui es toujours si consciencieux. Pourtant, ton stylo bille n'est pas dans ta trousse. Tu t'en es aperçu en déballant tes affaires, prêt à travailler. La séance de karaté t'a détendu. De retour dans ta chambre, il est naturel que tu te remettes à la tâche. Après le réconfort, l'effort. Puis le réconfort à nouveau, dans une moindre mesure, avec le repas. Un cycle que tu surveilles de près pour respecter l'adage bien connu : un esprit sain dans un corps sain. Mais voilà, ton stylo a disparu.
La trousse béante, tu en sors tout son contenu. Criterium, gomme, surligneur, petits post-its, tout y est. Tout sauf ce stylo noir que tu apprécies. Ce n'est pas un simple stylo. Sa bille glisse sur le papier rendant le travail plus agréable. Bien sûr, tu pourrais t'en racheter un. Mais ce serait gâché au vu de l'encre restante. Tu demandes à Ena s'il est en sa possession. Il lui arrive souvent de te piquer des affaires. Sans te prévenir sinon ce serait trop facile. Mais ton frère n'est pas le responsable de cette disparition. Sourcils froncés, tu réfléchis. La conclusion se fait rapidement. La dernière fois que tu as utilisé ta trousse, c'était en salle de classe.
Avec un peu de chance, tes camarades chargés du ménage l'auront mis de côté. C'est sur cette pensée que tu quittes ta chambre et te diriges vers le bâtiment principal. La cour est pleine de vie contrairement aux couloirs que tu empruntes ensuite jusqu'à la salle des 2-A. Parvenu au seuil de la porte, tu es surpris par la présence d'un élève. Que tu ne reconnais pas de dos. Vous êtes nombreux, certes, mais de là à oublier quelqu'un... Perplexe, tu franchis l'encadrement. Mais avant même de dire quoi que ce soit, l'inconnu te devance. Ou devrais-tu dire sa maladresse. Le seau asperge ses pieds, quelques gouttes humidifient tes chaussons. L'empathie meurt entre tes lèvres alors que tu le dévisages.
« Je peux savoir ce que tu fais ici ? »
La trousse béante, tu en sors tout son contenu. Criterium, gomme, surligneur, petits post-its, tout y est. Tout sauf ce stylo noir que tu apprécies. Ce n'est pas un simple stylo. Sa bille glisse sur le papier rendant le travail plus agréable. Bien sûr, tu pourrais t'en racheter un. Mais ce serait gâché au vu de l'encre restante. Tu demandes à Ena s'il est en sa possession. Il lui arrive souvent de te piquer des affaires. Sans te prévenir sinon ce serait trop facile. Mais ton frère n'est pas le responsable de cette disparition. Sourcils froncés, tu réfléchis. La conclusion se fait rapidement. La dernière fois que tu as utilisé ta trousse, c'était en salle de classe.
Avec un peu de chance, tes camarades chargés du ménage l'auront mis de côté. C'est sur cette pensée que tu quittes ta chambre et te diriges vers le bâtiment principal. La cour est pleine de vie contrairement aux couloirs que tu empruntes ensuite jusqu'à la salle des 2-A. Parvenu au seuil de la porte, tu es surpris par la présence d'un élève. Que tu ne reconnais pas de dos. Vous êtes nombreux, certes, mais de là à oublier quelqu'un... Perplexe, tu franchis l'encadrement. Mais avant même de dire quoi que ce soit, l'inconnu te devance. Ou devrais-tu dire sa maladresse. Le seau asperge ses pieds, quelques gouttes humidifient tes chaussons. L'empathie meurt entre tes lèvres alors que tu le dévisages.
« Je peux savoir ce que tu fais ici ? »
- Jun ZariElève ; en 1ère année■ Age : 21■ Messages : 74■ Inscrit le : 20/08/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 15 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-2
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
D’après le ton et la question débile, c’est bien un emmerdeur.
Mais je ne peux pas me tourner vers lui. Pas maintenant.
Parce que le monde s’est arrêté en une fraction de seconde.
Depuis que ma tête, lourde, s’est baissée nonchalamment jusqu’à me permettre de voir le sol et mes chaussures, un milliard de pensées m’assaillent et m’empêchent de réagir.
Mes chaussons tout propres ont été touchés par l’eau sale. Mais dans l’eau sale, il y a du savon. L’eau est-elle vraiment sale ? Oui, j’y ai mis des particules pas folles pour la santé. L’eau est sale. L’eau sale est sur mes chaussons. Mes chaussons tout propres sont sales. Sous mes chaussons sales, il y a mes pieds propres. Ils sont en contact avec les premiers, sales. Mes pieds propres sont sales. Mes pieds font partie de moi. Je ne suis plus propre, je suis sale. Il faut que j’aille me laver. Mais si je me déplace avec mes pieds et mes chaussons mouillés par de l’eau sale, je vais mettre des saletés partout sur mon chemin. Et alors, je devrai tout nettoyer à nouveau.
Cependant.
L’eau sale est aussi tombée sur le sol. Sol qui était déjà sale de toute façon… Dans tous les cas, j’aurais fini sale alors.
Oui.
A quoi bon être propre dans un environnement qui ne l’est pas ? Ce serait comme se laver pour retourner dans des égouts juste après.
Oui.
Pas besoin d’aller me laver maintenant. Je vais finir de nettoyer la salle sale puis j’enfermerai les extrémités basses de mon corps dans les sacs plastiques que j’ai toujours dans ma poche arrière. Par ce moyen, je ne salirai rien pendant mes déplacements.
Rassuré, je relève la tête mollement pour regarder le visage de l’emmerdeur. Mais, juste avant de pouvoir me moquer intérieurement de sa couleur de cheveux ratée, mes yeux tombent sur ses panards, sales aussi.
Je le regarde droit dans les yeux.
« Je fais le ménage. Je ne me suis pas encore occupé du sol donc tu peux te déplacer dans la salle comme tu veux. »
Je sors deux de mes petits sacs plastiques transparents et les lui tends après avoir enlevé l’un de mes gants. Il ne faudrait pas les salir aux aussi.
« Pour l’extérieur. Ma chambre : L-2. Je laverai tes chaussons après avoir fini ici. »
Je monte sur le marchepied, remets mon gant puis commence à embellir l’une des armoires de la pièce.
Mais je ne peux pas me tourner vers lui. Pas maintenant.
Parce que le monde s’est arrêté en une fraction de seconde.
Depuis que ma tête, lourde, s’est baissée nonchalamment jusqu’à me permettre de voir le sol et mes chaussures, un milliard de pensées m’assaillent et m’empêchent de réagir.
Mes chaussons tout propres ont été touchés par l’eau sale. Mais dans l’eau sale, il y a du savon. L’eau est-elle vraiment sale ? Oui, j’y ai mis des particules pas folles pour la santé. L’eau est sale. L’eau sale est sur mes chaussons. Mes chaussons tout propres sont sales. Sous mes chaussons sales, il y a mes pieds propres. Ils sont en contact avec les premiers, sales. Mes pieds propres sont sales. Mes pieds font partie de moi. Je ne suis plus propre, je suis sale. Il faut que j’aille me laver. Mais si je me déplace avec mes pieds et mes chaussons mouillés par de l’eau sale, je vais mettre des saletés partout sur mon chemin. Et alors, je devrai tout nettoyer à nouveau.
Cependant.
L’eau sale est aussi tombée sur le sol. Sol qui était déjà sale de toute façon… Dans tous les cas, j’aurais fini sale alors.
Oui.
A quoi bon être propre dans un environnement qui ne l’est pas ? Ce serait comme se laver pour retourner dans des égouts juste après.
Oui.
Pas besoin d’aller me laver maintenant. Je vais finir de nettoyer la salle sale puis j’enfermerai les extrémités basses de mon corps dans les sacs plastiques que j’ai toujours dans ma poche arrière. Par ce moyen, je ne salirai rien pendant mes déplacements.
Rassuré, je relève la tête mollement pour regarder le visage de l’emmerdeur. Mais, juste avant de pouvoir me moquer intérieurement de sa couleur de cheveux ratée, mes yeux tombent sur ses panards, sales aussi.
Je le regarde droit dans les yeux.
« Je fais le ménage. Je ne me suis pas encore occupé du sol donc tu peux te déplacer dans la salle comme tu veux. »
Je sors deux de mes petits sacs plastiques transparents et les lui tends après avoir enlevé l’un de mes gants. Il ne faudrait pas les salir aux aussi.
« Pour l’extérieur. Ma chambre : L-2. Je laverai tes chaussons après avoir fini ici. »
Je monte sur le marchepied, remets mon gant puis commence à embellir l’une des armoires de la pièce.
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- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 147■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Chez vous, c'est crade
05 octobre 2018
Il répond. Mais pas à ta question. C'est ennuyant. Presque aussi affligeant que l'état de ses chaussons. Pour lesquels tu ne t'es pas précipité pour l'aider. Sa présence t'a dissipé. Et maintenant, il est trop tard. Tu maintiens son regard, encéphalogramme plat sur tes lèvres. Tu te doutes qu'avec un seau et un chiffon, le ménage est de rigueur. Ce garçon te prend pour un idiot. C'est nouveau. Inattendu. Il agit comme si tu n'étais qu'un élément de décor et nullement un antagoniste. Sauf que tu tiens à ta réponse.
Mais une fois de plus, il te prend de court. Après le dégât des eaux, la pollution plastique. Cette fois-ci, tu plisses légèrement les yeux. Il serait malpoli de brusquer cet inconnu. Surtout face à un tel comportement erratique. Ton imagination n'est pas fertile. Heureusement. De là à imaginer un fou sorti tout droit d'asile, il n'y a qu'un pas. Mais tu balayes tes préjugés et récupères les sacs qu'il te tend.
« Merci. »
Tu supposes ? Circonspect, ta voix reste neutre. Tu te doutes de l'usage. Mais tes chaussons, contrairement aux siens, ont à peine été touchés. Inutile d'être aussi rigoureux. Il y a anguille sous roche. Tu ne t'en inquiètes pas outre mesure. Pas encore. Décides que tu t'en soucieras au moment de sortir de la salle. Pour l'heure, tu l'observes t'ignorer copieusement. Comme si tu n'étais qu'un grain de poussière dans sa routine.
« Je vais reposer ma question différemment. »
Peut-être ainsi obtiendras-tu enfin une réponse claire. Ce garçon est peut-être un peu lent d'esprit. Ce qui ne serait pas sa faute. Plutôt que de répéter bêtement, tu reformules.
« Pourquoi fais-tu le ménage dans la salle des 2A alors que tu n'es pas dans cette classe ? »
Mais une fois de plus, il te prend de court. Après le dégât des eaux, la pollution plastique. Cette fois-ci, tu plisses légèrement les yeux. Il serait malpoli de brusquer cet inconnu. Surtout face à un tel comportement erratique. Ton imagination n'est pas fertile. Heureusement. De là à imaginer un fou sorti tout droit d'asile, il n'y a qu'un pas. Mais tu balayes tes préjugés et récupères les sacs qu'il te tend.
« Merci. »
Tu supposes ? Circonspect, ta voix reste neutre. Tu te doutes de l'usage. Mais tes chaussons, contrairement aux siens, ont à peine été touchés. Inutile d'être aussi rigoureux. Il y a anguille sous roche. Tu ne t'en inquiètes pas outre mesure. Pas encore. Décides que tu t'en soucieras au moment de sortir de la salle. Pour l'heure, tu l'observes t'ignorer copieusement. Comme si tu n'étais qu'un grain de poussière dans sa routine.
« Je vais reposer ma question différemment. »
Peut-être ainsi obtiendras-tu enfin une réponse claire. Ce garçon est peut-être un peu lent d'esprit. Ce qui ne serait pas sa faute. Plutôt que de répéter bêtement, tu reformules.
« Pourquoi fais-tu le ménage dans la salle des 2A alors que tu n'es pas dans cette classe ? »
- Jun ZariElève ; en 1ère année■ Age : 21■ Messages : 74■ Inscrit le : 20/08/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 15 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-2
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
« … Parce que c’est sale. »
Oh là là, mais la question nulle !
Je ne me retourne même pas vers lui. Mes yeux se ferment à moitié suite au coup de fatigue soudain que sa demande vient de me mettre. D’ordinaire, mon champ de vision est rétréci par la génétique de mes fentes bridées mais alors là… Je dois être à 20% du potentiel de ma rétine… Et pourtant, j’arrive quand même à percevoir parfaitement la poussière sur les armoires !
Contrairement à lui.
« Ceux qui ont fait le ménage aujourd’hui l’ont bâclé. Donc je repasse derrière. C’est important d’étudier dans un endroit propre. »
Ce garçon doit être un peu lent d’esprit. J’espère que ces précisions lui suffiront. Mais d’ailleurs…
« Je te retourne la question, qu’est-ce que tu fais ici ? On est vendredi et il est tard. »
Cette fois-ci, mes pupilles se dirigent vers lui un court instant, même si mes épaules ne bougent pas d’un millimètre.
S’il fait partie des deux crados qui avaient pour seule mission de nettoyer la salle ce soir…
… Je ferai rien.
J’ai pas le temps de former les incapables. Autant faire correctement le travail moi-même une fois par mois. Ça usera moins de ressources et je n'aurai pas besoin de vérifier derrière eux. Ah, je devrais peut-être aller voir directement les profs pour leur dire de me laisser le faire pour toutes les salles de classe une fois par mois.
Je lève les yeux au ciel intérieurement.
Au mieux, on hochera la tête avec le sourire avant d’en parler à mes parents, au pire on m’enverra bouler, comme les fois précédentes.
Autant continuer à faire ça discrètement dans mon coin les vendredis soir après les sessions de club…
... Et si l’autre emmerdeur parle ?
Aïe…
Le dessus de l'armoire étant à présent nickel, je descends lentement de mon marche-pied, le déplace de quelques mètres, remonte dessus et m'occupe du suivant.
Oh là là, mais la question nulle !
Je ne me retourne même pas vers lui. Mes yeux se ferment à moitié suite au coup de fatigue soudain que sa demande vient de me mettre. D’ordinaire, mon champ de vision est rétréci par la génétique de mes fentes bridées mais alors là… Je dois être à 20% du potentiel de ma rétine… Et pourtant, j’arrive quand même à percevoir parfaitement la poussière sur les armoires !
Contrairement à lui.
« Ceux qui ont fait le ménage aujourd’hui l’ont bâclé. Donc je repasse derrière. C’est important d’étudier dans un endroit propre. »
Ce garçon doit être un peu lent d’esprit. J’espère que ces précisions lui suffiront. Mais d’ailleurs…
« Je te retourne la question, qu’est-ce que tu fais ici ? On est vendredi et il est tard. »
Cette fois-ci, mes pupilles se dirigent vers lui un court instant, même si mes épaules ne bougent pas d’un millimètre.
S’il fait partie des deux crados qui avaient pour seule mission de nettoyer la salle ce soir…
… Je ferai rien.
J’ai pas le temps de former les incapables. Autant faire correctement le travail moi-même une fois par mois. Ça usera moins de ressources et je n'aurai pas besoin de vérifier derrière eux. Ah, je devrais peut-être aller voir directement les profs pour leur dire de me laisser le faire pour toutes les salles de classe une fois par mois.
Je lève les yeux au ciel intérieurement.
Au mieux, on hochera la tête avec le sourire avant d’en parler à mes parents, au pire on m’enverra bouler, comme les fois précédentes.
Autant continuer à faire ça discrètement dans mon coin les vendredis soir après les sessions de club…
... Et si l’autre emmerdeur parle ?
Aïe…
Le dessus de l'armoire étant à présent nickel, je descends lentement de mon marche-pied, le déplace de quelques mètres, remonte dessus et m'occupe du suivant.
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- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 147■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Chez vous, c'est crade
05 octobre 2018
Logique infaillible. Si tenté qu'elle ait un sens. Et pourtant, il répond à nouveau à côté. Es-tu si peu clair ? Ou a-t-il décidé d'éprouver ta patience ? Mais dans quel but ? Tu ne crois pas l'avoir déjà vu. Après une nouvelle inspection, tu en es même sûr. Il dénote par sa banalité. S'il n'y avait pas eu sa présence incongrue, jamais tu n'aurais posé un regard sur lui. Volontairement. A moins d'avoir une idée bien précise en tête, servant tes propres intérêts.
La valeur du travail paraît cependant être un point commun. L'inconnu est louche mais pas complètement idiot. Pour autant, impossible de dissiper le malaise. La faute à ce non-dit entre vous. Le ménage ne résout pas l'énigme. Tu restes sur tes gardes. Et si c'était une ruse ? T'endormir sous un acte désintéressé pour camoufler de sombres desseins. Maintenant qu'il en parle, c'est vrai que tu avais un but en venant ici.
« J'ai oublié des affaires à mon bureau. »
Aucun détail supplémentaire. Tu te diriges simplement vers l'objet de ta quête. Regardes dessus, dessous. Fais de même autour du bureau d'Ena. Mais rien. Le stylo est introuvable. C'est fâcheux. Tu n'acceptes pas cette conclusion. Et rapidement tu cherches un coupable.
Cet inconnu est tout désigné.
En quelques pas, tu le rejoins auprès de son marche-pied. Sa couverture d'agent d'entretien bénévole semble solide. Disons qu'il met du cœur à l'ouvrage. Justement. Peut-être un peu trop. Tu relèves les yeux sur lui.
« Tu n'aurais pas vu un stylo noir sur ce bureau par hasard ? »
La valeur du travail paraît cependant être un point commun. L'inconnu est louche mais pas complètement idiot. Pour autant, impossible de dissiper le malaise. La faute à ce non-dit entre vous. Le ménage ne résout pas l'énigme. Tu restes sur tes gardes. Et si c'était une ruse ? T'endormir sous un acte désintéressé pour camoufler de sombres desseins. Maintenant qu'il en parle, c'est vrai que tu avais un but en venant ici.
« J'ai oublié des affaires à mon bureau. »
Aucun détail supplémentaire. Tu te diriges simplement vers l'objet de ta quête. Regardes dessus, dessous. Fais de même autour du bureau d'Ena. Mais rien. Le stylo est introuvable. C'est fâcheux. Tu n'acceptes pas cette conclusion. Et rapidement tu cherches un coupable.
Cet inconnu est tout désigné.
En quelques pas, tu le rejoins auprès de son marche-pied. Sa couverture d'agent d'entretien bénévole semble solide. Disons qu'il met du cœur à l'ouvrage. Justement. Peut-être un peu trop. Tu relèves les yeux sur lui.
« Tu n'aurais pas vu un stylo noir sur ce bureau par hasard ? »
- Jun ZariElève ; en 1ère année■ Age : 21■ Messages : 74■ Inscrit le : 20/08/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 15 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-2
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
« Pas vu. Il doit être tombé sous un meuble, être dans la poubelle ou aux objets trouvés. Ou quelqu’un l’a pris. »
Même si on me répète que je suis mou, je trouve que j’ai quand même un bon sens de l’observation. Je l’aurais vu. Parce qu’un stylo sur un bureau, ou par terre, ça empêche de laver facilement ce bureau, ou ce par terre.
Si je l’avais vu, je l’aurais mis à la poubelle – car les crados ne l’avaient pas vidée – ou, si j’en avais eu la patience et l’énergie, je l’aurais amené au guichet des objets trouvés.
Je viens de finir de nettoyer le dessus de toutes les armoires. Pour évaluer les dégâts et la négligence des nuls de deuxièmes années, j’allais devoir regarder dessous de toute façon. Je descends de mon marche pied en évitant le deuxième année, laisse ma microfibre dans le seau à l’eau encore claire et savonneuse, puis me mets à quatre pattes lentement.
D’abord sur la pointe de pieds. Ensuite, les genoux pliés. Puis les fesses baissées, le dos qui se penche en avant. Et enfin, les rotules au sol. Et les cheveux. Puis la tête.
C’est déjà prévu. Mais il faut vraiment que je me lave ce soir.
Je prends sur moi. S’il ne lui faut que son stylo pour être content et me laisser faire ma vie…
Je regarde.
Trop sombre.
Je me redresse légèrement. Je sors mon téléphone, allume la lumière et vérifie si son stylo noir a roulé jusque sous les hauts placards. Hormis les mélanges de poussière, de mines de criterium et de cheveux longs qui m’agacent, je ne vois rien qui y ressemble.
Je me relève doucement.
« Je vais devoir laver ici aussi. »
Je me dirige vers la poubelle, armé de mes gants. Sans me presser. Il ne faudrait pas que toute mon énergie me quitte maintenant.
Pointe des pieds. Jambes pliées. Buste en avant. Je cherche et cherche. Et trouve.
« C’est celui-là ? »
Sa qualité ne fait aucun doute.
Malgré la poussière et les crottes de nez qui y sont accrochées. Placées délibérément là ou venant des différents mouchoirs du sac ? On est début octobre, c’est normal de tomber malade à cette période-là déjà ? C’est sûrement parce que leur salle de classe est sale. Bon. Au lieu d’une fois tous les mois, je devrai passer toutes les deux semaines finalement…
Je remarque alors une tache qui me fait penser à de l’eau séchée à l’air libre. On aurait craché dessus ? Je pose à nouveau mes yeux sur le mec de mon air blasé.
« Si tu te fais harceler, il faut en parler. »
Ça doit être à cause de sa couleur de cheveux ratée. Ou de son air rigide et chiant.
Je me dirige vers mon seau pour nettoyer ces horreurs, lui refiler son bien puis retrouver enfin silence et liberté.
Même si on me répète que je suis mou, je trouve que j’ai quand même un bon sens de l’observation. Je l’aurais vu. Parce qu’un stylo sur un bureau, ou par terre, ça empêche de laver facilement ce bureau, ou ce par terre.
Si je l’avais vu, je l’aurais mis à la poubelle – car les crados ne l’avaient pas vidée – ou, si j’en avais eu la patience et l’énergie, je l’aurais amené au guichet des objets trouvés.
Je viens de finir de nettoyer le dessus de toutes les armoires. Pour évaluer les dégâts et la négligence des nuls de deuxièmes années, j’allais devoir regarder dessous de toute façon. Je descends de mon marche pied en évitant le deuxième année, laisse ma microfibre dans le seau à l’eau encore claire et savonneuse, puis me mets à quatre pattes lentement.
D’abord sur la pointe de pieds. Ensuite, les genoux pliés. Puis les fesses baissées, le dos qui se penche en avant. Et enfin, les rotules au sol. Et les cheveux. Puis la tête.
C’est déjà prévu. Mais il faut vraiment que je me lave ce soir.
Je prends sur moi. S’il ne lui faut que son stylo pour être content et me laisser faire ma vie…
Je regarde.
Trop sombre.
Je me redresse légèrement. Je sors mon téléphone, allume la lumière et vérifie si son stylo noir a roulé jusque sous les hauts placards. Hormis les mélanges de poussière, de mines de criterium et de cheveux longs qui m’agacent, je ne vois rien qui y ressemble.
Je me relève doucement.
« Je vais devoir laver ici aussi. »
Je me dirige vers la poubelle, armé de mes gants. Sans me presser. Il ne faudrait pas que toute mon énergie me quitte maintenant.
Pointe des pieds. Jambes pliées. Buste en avant. Je cherche et cherche. Et trouve.
« C’est celui-là ? »
Sa qualité ne fait aucun doute.
Malgré la poussière et les crottes de nez qui y sont accrochées. Placées délibérément là ou venant des différents mouchoirs du sac ? On est début octobre, c’est normal de tomber malade à cette période-là déjà ? C’est sûrement parce que leur salle de classe est sale. Bon. Au lieu d’une fois tous les mois, je devrai passer toutes les deux semaines finalement…
Je remarque alors une tache qui me fait penser à de l’eau séchée à l’air libre. On aurait craché dessus ? Je pose à nouveau mes yeux sur le mec de mon air blasé.
« Si tu te fais harceler, il faut en parler. »
Ça doit être à cause de sa couleur de cheveux ratée. Ou de son air rigide et chiant.
Je me dirige vers mon seau pour nettoyer ces horreurs, lui refiler son bien puis retrouver enfin silence et liberté.
color=#006699
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 147■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Chez vous, c'est crade
05 octobre 2018
Il dit que non. Évidemment. S'il l'a subtilisé, il ne va clairement pas te l'avouer. Sauf que son cinéma ne s'arrête pas là. Deux pas en arrière pour lui laisser la place nécessaire. Sans comprendre son but. Jusqu'à ce que sa joue embrasse le sol. L'effarement s'empare subtilement de ton visage. Sourcils soulevés par cet excès de zèle. Tic nerveux à la commissure de tes lèvres.
Il a beau se soucier de ton cas, pas une fois il ne te regarde. Son seul sujet de conversation semble être axé sur le ménage. Et bien que tu aies compris que tu le dérangeais, cela ne fait aucun sens. Aucun adolescent ne prend plaisir à nettoyer la salle de classe. Toi y compris. Ce n'est qu'une tâche dont tu dois t'acquitter. Un apprentissage de la vie auquel on vous soumet.
Alors pourquoi ? La vérité est trop absurde pour que ton cerveau l'appréhende. Tu te sens obligé de chercher d'autres explications. Tu en viens même à préférer qu'il soit bon acteur. Un menteur vaut mieux qu'un maniaque ? Et soudain, une constatation plus terrible encore obscurcit ton jugement. Puisque tu ne l'as jamais vu, comment peux-tu être certain qu'il étudie ici ?
Tu le suis du regard. Imprimes sa silhouette de dos dans tes rétines. Si tu as à le décrire, tu ne lésineras pas sur les détails. Son menton est pointu, même de profil. Et – incrédule, tu distingues le stylo. Effectivement, c'est le tien. Il n'y a pas l'ombre d'un doute. Revêtement noir laqué. Arceaux métalliques argentés. Il est unique. Et il se retrouve dans la poubelle.
Mais tu n'es pas au bout de tes peines. Car, tout à ta perplexité, tu restes coi. Tes sourcils arqués par le dégoût que la situation génère quand le stylo tombe dans tes mains. Ou bien serait-ce la surprise de sa remarque ? Parce qu'il y a de quoi t'interpeller. T'imaginer, toi, Hiro, victime de harcèlement ? Tu serais friand d'humour, tu rigolerais à gorge déployée. A la place, tu te contentes d'un :
« Pardon ? »
Interloqué. Voilà que la situation se retourne contre toi. La logique t'échappe. Et tu détestes ça. Il est fort. Il est très fort. Mais tu refuses de te faire manipuler de la sorte. Alors tu démontes sa théorie fumeuse.
« Je ne sais pas ce que tu t'imagines mais tu fais fausse route. »
Tu te ne justifies pas plus. C'est parfaitement inutile. Le stylo glisse dans ta poche. Un passage aux sanitaires s'impose. Puis tu pivotes vers l'inconnu.
« Par contre, toi de ton côté, tu n'as rien à faire ici. »
Imperturbable ? C'est ce qu'on va voir.
« Ce n'est pas ta salle de classe. Que le ménage soit bien fait ou pas, ce n'est pas ton problème. C'est celui d'un surveillant. »
Il a beau se soucier de ton cas, pas une fois il ne te regarde. Son seul sujet de conversation semble être axé sur le ménage. Et bien que tu aies compris que tu le dérangeais, cela ne fait aucun sens. Aucun adolescent ne prend plaisir à nettoyer la salle de classe. Toi y compris. Ce n'est qu'une tâche dont tu dois t'acquitter. Un apprentissage de la vie auquel on vous soumet.
Alors pourquoi ? La vérité est trop absurde pour que ton cerveau l'appréhende. Tu te sens obligé de chercher d'autres explications. Tu en viens même à préférer qu'il soit bon acteur. Un menteur vaut mieux qu'un maniaque ? Et soudain, une constatation plus terrible encore obscurcit ton jugement. Puisque tu ne l'as jamais vu, comment peux-tu être certain qu'il étudie ici ?
Tu le suis du regard. Imprimes sa silhouette de dos dans tes rétines. Si tu as à le décrire, tu ne lésineras pas sur les détails. Son menton est pointu, même de profil. Et – incrédule, tu distingues le stylo. Effectivement, c'est le tien. Il n'y a pas l'ombre d'un doute. Revêtement noir laqué. Arceaux métalliques argentés. Il est unique. Et il se retrouve dans la poubelle.
Mais tu n'es pas au bout de tes peines. Car, tout à ta perplexité, tu restes coi. Tes sourcils arqués par le dégoût que la situation génère quand le stylo tombe dans tes mains. Ou bien serait-ce la surprise de sa remarque ? Parce qu'il y a de quoi t'interpeller. T'imaginer, toi, Hiro, victime de harcèlement ? Tu serais friand d'humour, tu rigolerais à gorge déployée. A la place, tu te contentes d'un :
« Pardon ? »
Interloqué. Voilà que la situation se retourne contre toi. La logique t'échappe. Et tu détestes ça. Il est fort. Il est très fort. Mais tu refuses de te faire manipuler de la sorte. Alors tu démontes sa théorie fumeuse.
« Je ne sais pas ce que tu t'imagines mais tu fais fausse route. »
Tu te ne justifies pas plus. C'est parfaitement inutile. Le stylo glisse dans ta poche. Un passage aux sanitaires s'impose. Puis tu pivotes vers l'inconnu.
« Par contre, toi de ton côté, tu n'as rien à faire ici. »
Imperturbable ? C'est ce qu'on va voir.
« Ce n'est pas ta salle de classe. Que le ménage soit bien fait ou pas, ce n'est pas ton problème. C'est celui d'un surveillant. »
- Jun ZariElève ; en 1ère année■ Age : 21■ Messages : 74■ Inscrit le : 20/08/2024■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 15 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-2
❖ Arrivé(e) en : Avril 2018
…
Il parle.
Il parle beaucoup.
Mais je ne l’écoute pas.
Il m’a pris le stylo des mains avant que je n’aie pu le nettoyer…
Calme-toi.
Respire.
Je prends une profonde inspiration silencieuse.
Je bloque ma respiration quatre secondes.
Et j’expire discrètement, lourdement, décontractant tous mes muscles et laissant s’échapper mon angoisse et mes pensées un peu extrêmes. Je n’ai pas envie de finir en prison.
Face à son volte-face plutôt agressif, je réplique tranquillement, mon regard toujours blasé posé sur ses yeux bruns.
« Il me semble que les surveillants ont la même réaction face à la saleté ici que face à ton harcèlement : ils l’ignorent. Tu peux faire pareil, ça ne me dérange pas. »
Grâce à ma mère, je trouverai son nom et je ferai un signalement anonyme au lycée de toute façon. Ma mère connaît tout le monde ici. Et elle est bonne en commérages. Alors, les gens qui lui ont fait ça se feront vite repérer et reprendre si je lui mentionne cet incident l’air de rien. Ils seront punis, par le lycée ou par les adultes à l’extérieur.
Pour le ménage des salles, j’avais déjà prévenu les surveillants et les professeurs en début d’année, mais ils avaient fait comme ceux de mon collège et de mon école primaire. Des gros yeux, des vérifications rapides, puis rien. Si j’avais insisté à l’école primaire pendant tout un trimestre, je ne l’avais fait que durant un mois au collège. Et je ne comptais pas du tout insister ici. Pas envie qu’on lève les yeux au ciel à mes demandes, qu’on pousse des soupirs ou que l’on s’obstine à me dire que ce que les crados font est suffisant.
Les gens sont aveugles.
Je serai alors le héros de l’ombre, celui qui les protège de leur déficience visuelle sans qu’ils ne s’en rendent compte.
Je me redirige vers mon seau, déterminé à essorer mon chiffon, espérant continuer ma mission dans le calme et le silence.
Il parle.
Il parle beaucoup.
Mais je ne l’écoute pas.
Il m’a pris le stylo des mains avant que je n’aie pu le nettoyer…
Calme-toi.
Respire.
Je prends une profonde inspiration silencieuse.
Ce gros dégueulasse, il a mis ce truc tout crade dans sa poche, c’est un démon, il est trop sale, tuons-le, brûlons-le, son pantalon, sa chemise, tout son costard, purifions la Terre, dégageons cette pollution humaine de la planète, si c’est pas nous, qui le fera ?!
Je bloque ma respiration quatre secondes.
Déshabillons-le, lavons ses vêtements, si je lui fais une prise de catch, il tombera et je pourrai les lui arracher, je sais pas faire de catch, mais sa main aussi est dégueulasse maintenant, et si je la mets de force dans l’eau savonneuse, aaaaah je savais que j’aurais dû lui proposer ma paire de gants de rechange quand il est rentré, je devrais en proposer à tout le monde, mais j’ai pas d’argent, et faut que j’achète Pokémon Evoli sur Switch le 16 novembre, dans un mois, mon argent de poche, mes jeux contre ces gros sacs à bactéries de…
MERDE ! NON JAMAIS ! POKEMON D’ABORD !
Et j’expire discrètement, lourdement, décontractant tous mes muscles et laissant s’échapper mon angoisse et mes pensées un peu extrêmes. Je n’ai pas envie de finir en prison.
Face à son volte-face plutôt agressif, je réplique tranquillement, mon regard toujours blasé posé sur ses yeux bruns.
« Il me semble que les surveillants ont la même réaction face à la saleté ici que face à ton harcèlement : ils l’ignorent. Tu peux faire pareil, ça ne me dérange pas. »
Grâce à ma mère, je trouverai son nom et je ferai un signalement anonyme au lycée de toute façon. Ma mère connaît tout le monde ici. Et elle est bonne en commérages. Alors, les gens qui lui ont fait ça se feront vite repérer et reprendre si je lui mentionne cet incident l’air de rien. Ils seront punis, par le lycée ou par les adultes à l’extérieur.
Pour le ménage des salles, j’avais déjà prévenu les surveillants et les professeurs en début d’année, mais ils avaient fait comme ceux de mon collège et de mon école primaire. Des gros yeux, des vérifications rapides, puis rien. Si j’avais insisté à l’école primaire pendant tout un trimestre, je ne l’avais fait que durant un mois au collège. Et je ne comptais pas du tout insister ici. Pas envie qu’on lève les yeux au ciel à mes demandes, qu’on pousse des soupirs ou que l’on s’obstine à me dire que ce que les crados font est suffisant.
Les gens sont aveugles.
Je serai alors le héros de l’ombre, celui qui les protège de leur déficience visuelle sans qu’ils ne s’en rendent compte.
Je me redirige vers mon seau, déterminé à essorer mon chiffon, espérant continuer ma mission dans le calme et le silence.
color=#006699
- Hiro OkazakiElève ; en 2ème année■ Age : 33■ Messages : 147■ Inscrit le : 22/09/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 17 ans
❖ Chambre/Zone n° : L-6
❖ Arrivé(e) en : Début Avril 2018
Chez vous, c'est crade
05 octobre 2018
C'est qu'il insiste le bougre. Son histoire de harcèlement ne tient pas debout. Son histoire de ménage non plus. Et tu en viens à te demander ce que tu fais là. A tenter le dialogue avec un fou. Bien sûr, ton jugement ne s'appuie que sur très peu de preuves. Mais la plus ultime réside dans ce côté impassible qu'il affiche. Rien ne semble s'accrocher à lui. Comme s'il n'avait rien à se reprocher. Comme si ses agissements étaient le plus anodins du monde. Le ménage ne peut être sujet à réprimande. Mais sa pratique ne devrait pas dépasser les tâches qui nous incombent. Dès lors que la limite est franchie, il y a lieu pour le doute et le malaise.
Mais dois-tu t'en mêler pour autant ? Tu pourrais aller le rapporter à un surveillant. Tu n'as pas son nom mais un surveillant doit bien déambuler dans les parages. Une description physique, la salle où il se trouve. Et le tour serait joué. Mais alors la réciprocité s'appliquerait. Car il ne connaît pas non plus ton nom. Mais ton physique peut être décrit. Et qui sait ce que ce garçon pourrait te faire si tu venais à le dénoncer... Prudent par nature, il ne te vient pas à l'idée de jouer les héros. Glisser un mot à son égard ne servirait pas tes intérêts. Tu pourrais certes t'attirer les faveurs des surveillants. Sauf que rien ne te garantit que tu sois reçu avec indulgence.
Pointer du doigt revient à planter une cible sur son dos. Tu portes déjà tant de charges sur tes épaules. Un conflit de ce genre te paraît vain. Et perdu d'avance. Faire entendre raison à ce type est illusoire. La preuve en est qu'il est déjà revenu auprès de son seau. Comme si son monde ne se résumait qu'à ce chiffon entre ses mains. Pathétique. Tu l'observes un instant silencieux. Puis secoues la tête, atterré par son comportement. Maintenant que tu as récupéré ton stylo, tu n'as plus rien à faire ici. Tes devoirs t'attendent. Et ils ont plus d'importance que ce garçon. Tu finis par répondre :
« Très bien. »
Tu lui fiches la paix. Ton stylo dans la poche, tu réalises avoir toujours les sacs plastiques dans ta main. Tu n'es pas certain de leur utilité. Et à vrai dire, tu es sûr de ne pas vouloir le savoir. Et de ne pas les vouloir. Le plastique bruisse sur le bureau quand tu les y déposes. A contre-cœur, tu consens à un dernier échange.
« Merci pour ton aide. »
Simple, efficace. Tu tournes les talons. Et traverses la pièce en direction de la porte.
Mais dois-tu t'en mêler pour autant ? Tu pourrais aller le rapporter à un surveillant. Tu n'as pas son nom mais un surveillant doit bien déambuler dans les parages. Une description physique, la salle où il se trouve. Et le tour serait joué. Mais alors la réciprocité s'appliquerait. Car il ne connaît pas non plus ton nom. Mais ton physique peut être décrit. Et qui sait ce que ce garçon pourrait te faire si tu venais à le dénoncer... Prudent par nature, il ne te vient pas à l'idée de jouer les héros. Glisser un mot à son égard ne servirait pas tes intérêts. Tu pourrais certes t'attirer les faveurs des surveillants. Sauf que rien ne te garantit que tu sois reçu avec indulgence.
Pointer du doigt revient à planter une cible sur son dos. Tu portes déjà tant de charges sur tes épaules. Un conflit de ce genre te paraît vain. Et perdu d'avance. Faire entendre raison à ce type est illusoire. La preuve en est qu'il est déjà revenu auprès de son seau. Comme si son monde ne se résumait qu'à ce chiffon entre ses mains. Pathétique. Tu l'observes un instant silencieux. Puis secoues la tête, atterré par son comportement. Maintenant que tu as récupéré ton stylo, tu n'as plus rien à faire ici. Tes devoirs t'attendent. Et ils ont plus d'importance que ce garçon. Tu finis par répondre :
« Très bien. »
Tu lui fiches la paix. Ton stylo dans la poche, tu réalises avoir toujours les sacs plastiques dans ta main. Tu n'es pas certain de leur utilité. Et à vrai dire, tu es sûr de ne pas vouloir le savoir. Et de ne pas les vouloir. Le plastique bruisse sur le bureau quand tu les y déposes. A contre-cœur, tu consens à un dernier échange.
« Merci pour ton aide. »
Simple, efficace. Tu tournes les talons. Et traverses la pièce en direction de la porte.
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