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Arizona Williams
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Arizona Williams
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Arizona Williams

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Sam 25 Nov 2023 - 17:04


Elle l'avait vue. Elle l'avait vue ce matin. Affichant un sourire éclatant qui ne lui était pas destiné. La fille, elle était belle, elle était douce, on aurait dit un ange. Arizona était là aussi, invisible spectatrice du bonheur des autres, toujours. Dans la tête d'Evan, Arizona ne devait plus être qu'un souvenir, un rappel amer, une source de stress. Pour elle, il était l'objet de ses tourments, mais aussi de ses espoirs que peut-être... Mais l'image d'Evan accompagné de cette fille avait balayé tous ces espoirs. Qui était-elle? Naoki ne lui avait rien dit à son sujet. Lui aussi il en avait peut-être marre de l'aider dans cette cause perdue. Elle ne lui en aurait pas tenu rigueur.

L'assistante sociale tourna les talons pour retourner à son bureau, mais l'image d'Evan souriant à cette femme lui restait en tête. Avec cette même question qui ne quittait pas son esprit : pourquoi ? Pourquoi il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne pense à lui depuis la nuit qu'il avait passé ensemble ? Pourquoi malgré toutes ses tentatives, elle n'avait pas su lui dire ce qu'elle ressentait? Pourquoi lui avait-il l'air si heureux ? Pourquoi ? Pourquoi ? Ces interrogations  martelaient le cerveau, elle n'arrivait plus à travailler. Comme pour chasser toutes ses pensées parasites, elle frappa un grand coup sur son bureau. Le fracas de la paume de ses mains sur la table raisonna dans toute la pièce.

Elle se leva brusquement de sa chaise, elle avait l'impression qu'elle étouffait, dans un geste rapide, presque paniqué, elle saisit son paquet de cigarette et son briquet et quitta les lieux. Le toit, vite le toit. Elle avait besoin d'air, et surtout de ne voir personne. Elle marcha jusqu'à l'entrée du dortoir, le seul endroit où il y avait une porte d'accès au toit. En chemin, la petite brune croisa plusieurs étudiants et professeurs qu'elle connaissait. Des signes de la main, des sourires, mais pas un mot. Si elle parlait, elle allait craquer. Plus elle montait les marches, plus elle sentait un goût amer au fond de sa gorge, son estomac était noué. Arrivé sur le toit, elle prit une grande inspiration. Il faisait beau, l'air était doux, pourtant, elle avait froid, frigorifiée. La tête baissée vers le sol. Pour la première fois depuis cette nuit, il y a deux mois, elle craqua. De grosses larmes coulèrent le long de ses joues et allèrent s'écraser au sol. Bientôt des sanglots, bruyants comme ceux d'une petite fille.

Ce n'était pas Evan qu'elle blâmait. Ce qui s'était passé cette nuit-là n'était qu'un horrible quiproquo, mais elle avait refuser de l'admettre. C'était tellement plus simple de le détester. Mais au final tout était de sa faute. La fille de toute à l'heure avait douce, elle était le genre de fille qu'on convoite car difficile à avoir. Arizona elle, personne ne l'avait convoiter. on se servait pour l'avoir et puis c'est tout.

Arizona... Ma petite Arizona... Depuis toujours tout est trop chez toi. Trop bruyante, trop naïve, trop impulsive, trop sensible et en même temps trop fier et tu ne sais pas te contrôler. Impossible de te contenir, là où les autres arrivent à gérer leur frustration, toi, tu explose et détruisant tout sur ton passage. Tu te lis trop facilement aux gens sans jamais trop en dire sur toi. Tu en fais trop pour les autres, mais tu ne te livres pas assez pour laisser une empreinte forte chez les autres. Et même ton corps il est trop, trop de formes que tu sexualise en permanence comme si tu voulais de caché derrière lui. Tu te plais à rendre fous les hommes, mais ça ne dure jamais bien longtemps, une fois l'euphorie passer, une fois t'avoir testé. T'es juste une fille pas trop mal dans leur liste de femmes avec qui ils ont couché. Et puis tu es lâche Arizona, tellement lâche...


Elle n'arrivait pas à sortir ses pensées de son esprit. Pour elle, c'était tout à fait normal qu'elle se retrouve dans cet état. c'était le résultat de toutes ses tares combiner qui faisait d'elle une personne détestable. Son travail d'assistante social qui lui faisait recevoir tant d'éloge, ça aussi, c'était une excuse pour flatter son égal, un passe-temps pour occuper son esprit malade.

Les larmes coulaient encore et encore, des sanglots, des plainte douloureuse. Que devait-elle faire ? Rentrer chez elle, à Tokyo et être l'échec de ses parents qui lui avait tout donner, amour et éducation. Quitter le Japon, retourner au Etats-Unis ou en Syrie. Elle n'en avait pas la moindre idée, tout comme elle ne savait ce qui ne clochait pas chez elle. Elle n'avait vécu aucun traumatisme dans son enfance, elle avait eu, malgré quelques déboires, une belle adolescence et festive. Tous ces problèmes à l'âge adulte elles se les avaient créé toute seule. Elle était responsable de son propre malheur. Tout semblait noir autour d'elle, l'assistante sociale n'avait même pas remarqué qu'elle n'était pas seule sur ce toit.

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Sam 25 Nov 2023 - 19:26


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Fumer tue, le désespoir aussi
5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
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"Regarde comme il fait beau dehooors", il avait cet air en tête depuis qu'il était arrivé au campus. Et c'était d'ailleurs assez vrai : un beau soleil pas trop agressif, un petit vent juste assez frais pour éviter de cuire sur place, pas l'ombre d'un nuage à l'horizon : le cocktail parfait pour ne rien faire, se prélasser sur un banc dans un parc... ou adossé à l'un des seuls spots d'ombre sur les toits d'un des bâtiments. Il n'y était plus revenu depuis des mois, il avait arrêté de fumer et avait essayé l'e-cigarette mais avait fini par lâcher peu après la rentrée. Pas déçu de cet "échec" pour un sou, il avait repris ses vieilles habitudes, non sans garder l'appareil dans sa poche. Il était devenu en somme fumeur hybride, un peu comme ces voitures mi-carburant mi-électrique.

Ce jour-là, où il faisait beau et où le toit était plus accueillant que jamais, il n'avait pas cherché midi à quatorze heure et s'était donc dirigé vers son spot habituel. Malheureusement, son escalier fétiche ne menait plus qu'à une porte condamnée et c'est résigné qu'il partit en direction de son "spot bis". Un peu moins bien mais pas inintéressant pour autant, cet autre toit était proche des dortoirs et il n'était pas rare d'y voir des couples s'y faufiler pour échanger des baisers. Dieu merci, il n'avait jamais assisté à autre chose que des baisers à cet endroit, dieu lui en garde.

Pourtant ce jour là, personne à l'horizon ! Il avait bien croisé collègues et étudiants auxquels il avait adressé salutations et sourires sincères mais personne dans ses pattes lorsqu'il gravit les escaliers menant à son second perchoir. Dieu merci cette fois la porte n'avait pas été condamnée entre-temps et il put alors se faufiler discrètement, comme un voleur, vers le bon air frais du mois de juin japonais. Une fois au lieu dit, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour trouver un endroit où se poser et allumer sa clope. Il contempla longuement la fumée s'échapper, tant et si bien qu'il en oublia de tirer dessus, gâchant du tabac au passage mais pas démonté pour un sou, il en ralluma une autre qu'il prit soin de déguster cette fois.

Sa tranquillité fut "brisée" lorsque la porte menant à l'intérieur s'ouvrit et une jeune femme en sortit. De dos, elle avait l'air d'être une étudiante ou en tout cas une jeune adulte. Bien habillée, pas trop commune mais pas assez excentrique pour que Ryuji, en bon professeur de design de la trentaine (vous commencez à connaître le refrain), ne puisse la reconnaître. Il manquait de pratique, à force d'avoir eu ses yeux rivés sur sa voisine/collègue/ex-petite amie. Il soupira à cette pensée et tira un autre coup sur sa cigarette pour oublier.

Il aurait bien pu finir sa pause là, à broyer du noir en imbibant ses poumons d'un tas de saloperies mais c'était sans compter sur le silence à nouveau brisé. Pas d'autre inconnu à l'horizon cette fois, il s'agissait plutôt de bruits de pleurs, quelques sanglots par-ci par-là et un demi-renifflage peu goutu réprimé au dernier moment. La personne en train de pleurer était la femme aperçue plus tôt et si elle manquait visiblement de moral, elle n'en avait pas perdu de classe. Il en avait connu qui auraient fait un bruit dingue en reniflant ou se mouchant.

Il se leva en grognant, comme un vieux sortant de son canapé pour aller chercher une bière au frigo, et se dirigea vers la femme qui regardait littéralement dans le vide car il l'a trouva penchée en direction du sol. Pas assez pour risquer de tomber, heureusement, mais elle semblait absorbée par l'observation de ses larmes qui disparaissaient sans doute dans l'abîme. Il vint s'installer près d'elle, coudes contre le garde-corps.

Mauvaise journée ?, dit-il en secouant un peu son paquet de cigarette en sa direction. C'est pas cool de proposer mais vu que tu fumes déjà, si jamais tu veux... Ca fera une clope que je fumerai en moins.


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Dim 26 Nov 2023 - 1:37


Elle aurait pu rester là des heures, jusqu'à ce que plus aucune larme ne puisse couler. Et puis elle aurait repris sa vie comme si rien ne, s'était passé, elle aurait continué sourire, prétendre que tout va bien, tout faire pour que personne ne remarque, masquer les apparences, jusqu'à ce qu'elle finisse par croire elle aussi à son mensonge. Jusqu'à la prochaine crise, qui arriverait sans doute plutôt qu'elle ne le pense. Elle aurait pu faire tout ça si ses lamentations n'avaient pas été interrompues par une personne. Elle qui pensait être seule, elle qui pensait pouvoir broyer du noir tranquillement, elle qui pensait pouvoir plongé dans les méandres de les de sa vie. Elle se trompait.

Son premier réflexe fut de relever la tête, un homme, elle n'arrivait pas à le reconnaître à cause de ses pupilles noyés dans ses larmes. Cette cécité temporaire lui fit prendre conscience soudainement de son apparence : mascara qui coule, nez rouge, visage assombri par la tristesse. Elle ne devait pas être belle à voir, elle détestait ça. Elle détestait être laide, elle détestait paraître faible. D'un geste furtif, Arizona essuya ses yeux avec son avant-bras, pauvre veste, elle n'avait rien demandé. Le résultat n'était pas mieux. Un mélange d'agacement et de gêne s'empara d'elle.

"euh...je...oui... Pardon!" S'excusant de son état physique et mental comme une petite fille.


Arizona regarda une nouvelle fois l'homme qu'elle sembla reconnaître cette fois. Il était prof, de design, mais elle n'en était pas sûre. Elle l'avait croisé quelques fois, ils se saluaient rapidement lorsqu'ils se voyaient, mais rien de plus, Elle ne le connaissait pas. Elle ne savait rien de lui, même pas son prénom. Une mauvaise journée ? C'était toute sa vie qui n'allait pas. Mais encore une fois tout pour sauver les apparences.

"Ahaha... Non, t'inquiètes, c'est juste..." Juste quoi ? Une allergie au soleil qui déclenchait un flot incontrôlé de larme. Qui croirait ça ? Et puis ce petit rire étouffé à deux doigts de se transformé en sanglant ne trompait personne. Non, là, il n'y avait aucune apparence à sauver. Elle était pathétique et elle le savait. Elle soupira doucement, comme vaincue.


"C'est un compliqué en ce moment, mais ça va aller." La petite brune sortie son paquet de cigarette de sa poche en souriant avertissant le professeur qu'elle était déjà équipé pour s'empoisonner les poumons. Elle sourit doucement avant de s'allumer une cigarette. "Désolée, je n'avais pas vu qu'il avait déjà quelqu'un ici. Je finis ma cigarette et je m'en vais."


Des excuses, encore et toujours. Que faisait-il là ? Lui aussi, il était venu se cacher pour pleurer ou voulait-il simplement profiter d'un moment de calme. Elle se sentait honteuse d'avoir dû perturber sa tranquillité. il devait en avoir déjà plein les oreilles avec ses élèves pour écouter les plaintes narcissique d'une jeune femme paumée. La fumée de cigarette brûlait ses yeux encore humides.

"t'es le prof de design, c'est ça? On s'est déjà croisé quelques fois, il me semble. c'est quoi ton prénom déjà ?"

Comme pour lui faire comprendre que d'habitude elle n'avait pas cette apparence, qu'en vrai elle était jolie. Sauver les meubles encore et toujours. Son besoin constant de la validation des autres pour se rassurer, même lorsqu'elle était au plus mal. c'était encore une fois pathétique.

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Dim 26 Nov 2023 - 21:22


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Fumer tue, le désespoir aussi
5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
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L'inconnue aux larmes leva finalement la tête et lorsqu'elle regarda de ses yeux noyés le trentenaire, il put enfin la reconnaître. Ils s'étaient croisés quelques fois sans pour autant réellement discuter. Difficile d'oublier une jeune femme de son calibre car même engluée dans sa tristesse, Ryuji pouvait déceler un peu de sa beauté. Il n'en dit rien, cependant, ce n'était ni l'endroit (quoique), ni le moment (quoique... ?) pour flirter avec une collègue (en plus, il avait déjà donné !). Il se contenta de fouiller dans ses poches à la recherche d'un mouchoir, qu'il lui tendit.

Ouais, je comprends... Les allergènes et tout. C'est un vrai fléau, hein ?, lança-t-il avec un petit rictus. Il se doutait bien que ce n'était pas une question d'allergies, d'autant que ce n'était pas la période.

Il secoua les épaules avec désinvolture en faisant la moue quand elle suggéra qu'elle avait dérangé sa pause cigarette pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave. Puis même, si cela avait été le cas, cela n'aurait pas été si grave. C'était rare qu'il croise qui que ce soit sur ces toits. A part l'occasionnel pauvre dépressif ou les rares couples clandestins, non, ses sorties sur les toits étaient plus que solitaires. Au final, c'était pas si désagréable de croiser quelqu'un d'autre sous le soleil.

Baaaah... Nan, franchement, c'est rien. Ca fait presque plaisir de croiser quelqu'un d'autre ici., répondit-il en s'allumant une cigarette avant de rajouter. Presque.

Il sourit. Ca changeait de discuter avec quelqu'un d'autre que son cercle habituel. Ces derniers mois, ses conversations se résumaient aux mêmes banalités et étaient centrés sur les mêmes personnes. Alors rencontrer quelqu'un d'autre et faire connaissance, c'était rafraichissant et exaltant. Presque. Restons mesuré !

Bingo ! Ryuji, prof de design, lui-même en personne !, annonça-t-il en faisant une demi révérence en agitant la main et en baissant la tête. Ryu, pour les intimes ! il s'empêcha de glisser un clin d'oeil, c'eût été de trop. Il ignorait s'il avait réussi à le faire Toi c'est Arizona, c'est ça ? Assistante sociale si je ne me trompe pas !

Heureusement que le type savait encore un peu baratiner, sinon il n'aurait pas pu retomber sur le prénom de sa comparse ! On aurait mieux vu comme première impression, même si lui ne l'avait pas assez marqué pour qu'elle se rappelle de son prénom.


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Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE Empty Re: Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE

Lun 27 Nov 2023 - 0:44


La présence d'Ari ne semblait pas le déranger, au contraire, il faisait preuve d'une certaine légèreté et il était...Drôle? Gentiment, il lui proposa un mouchoir plutôt que la manche de sa veste. Ryuji? Ryu... Bien au moins elle n'était obligée d'utilisé tout le protocole de suffixe débile qu'elle supportait de moins en moins dans ce pays. Elle sourit doucement, presque amusée.

"T'es bien la première personne dans ce campus à me donner directement ton prénom...Ça m'arrange, j'en ai marre des chan-san-kun-sensei-sama... Je sais jamais comment les utiliser."Elle tendit sa main en direction du professeur avant de se rendre compte qu'elle était toute mouillé alors finalement elle la reprit avant qu'il n'est eu le malheur de la toucher et lui fit un petit signe. " Ravis de faire ta connaissance... Même si ça aurait été plus cool dans d'autres circonstances, j'imagine."


Il connaissait son prénom, Arizona se demandait bien pourquoi. Avait-il entendu des rumeurs affreuses à son sujet ? Ce n'était pas encore arrivé jusqu'à elle, mais peut-être que ça circulait déjà.

"Mais comment tu connais mon prénom?"C'était débile comme question, il y avait tout un tas de raison pour qui le connaisse, mais c'était plus fort qu'elle, Arizona imaginait déjà le pire. Elle se reprit rapidement, réalisant que son comportement pouvait être un peu suspecte."Pardon, c'est nul comme question, le trombinoscope de tout le personnel est affiché en salle des profs."


Elle se sentait bête d'un coup, Arizona avait bien conscience qu'elle n'était pas en état d'avoir uns discussion, elle allait dire connerie sur connerie et enchaîner les moments gênants. Elle prit alors une longue inspiration de nicotine. L'assistante sociale n'osait même plus regarder dans la direction du jeune homme, Elle se sentait tellement nulle.

"Merci pour le mouchoir au fait... Toi aussi, t'es venu ici pour pleurer ?"


Le problème avec Arizona williams, c'est qu'elle avait oublié qu'elle avait 24 ans plus 15 ans et qu'en tant qu'adulte elle devait être capable de pouvoir déterminer que ce qui sortait de sa bouche était bon à dire ou pas, mais visiblement à ce niveau là, elle n'avait pas trop évolué. Évidement qu'il n'était pas venu pour ça, il ne se prenait pas pour un ado lui, il savait sûrement gérer sa vie, prendre les bonnes décisions et aller de l'avant. Pas comme elle. À ce moment-là elle n'avait qu'une envie, c'était de disparaître.

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Lun 27 Nov 2023 - 21:49


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Ryuji haussa de nouveau les épaules lorsqu'elle mentionna les circonstances de leur rencontre. Il est vrai qu'il aurait moins eu l'air de la "prendre en pitié" comme elle semblait le sous-entendre mais sinon, il ne pensait pas que ça aurait pu être plus ou moins cool. Peut-être même que dans d'autres circonstances justement, ils ne se seraient pas adressé la parole, en fait ? A dire vrai, il l'ignorait probablement autant qu'elle. Tout ça, c'était du small talk pour tenter de casser ce moment un peu gênant entre eux.

Après les épaules, c'est les sourcils qu'il haussa, cette fois en réponse à sa question sur son nom. Sa piste était plutôt bonne : ce n'était pas une question de trombinoscope dans la salle des profs mais il était de ceux qui avaient la (mal)chance de ne pas oublier les noms. Pas physionomiste pour un sou, pourtant, il était tout de même capable d'associer une morphologie ou un style vestimentaire avec un nom et une profession. Souvent, c'était même des moyens mnémotechniques ! Mais répondre ça, c'était la garantie de tomber un peu à plat et Ryu était plutôt d'humeur taquine.

Oh non, en fait je te suis depuis des semaines. J'ai d'ailleurs commencé un autel en ta gloire, si tu veux venir le voir ?, lâcha-t-il avant d'exploser de rire puis, de se reprendre plus sérieusement. Non. Bien évidemment, non. Je suis pas un mec super creepy, je te rassure. J'ai juste assez bonne mémoire.

Le trentenaire sortit son fameux cendrier de poche et écrasa sa cigarette dedans. Il le gardant tendu en direction de sa collègue pour lui proposer de faire de même. Fumeur certes, mais un temps soit peu responsable ! De plus, si les responsables du bâtiment retrouvaient des mégots, c'était la garantie de voir leur petit coin fumette fermé à double tour. Quand on enfreignait la loi, on le faisait avec discrétion !

Et non, je suis pas venu pour pleurer. Je suis venu prendre l'air. J'ai trop pleuré ces derniers mois et ça fait longtemps que ce n'est plus arrivé alors je profite. Je vais souvent sur le toit de l'autre bâtiment mais entre mon arrêt et ma reprise de clope, ils ont condamné la sortie ces cons. Alors je suis venu ici pour une fois. Et me voilà qui tombe sur toi, c'est fou les hasards !, dit-il enfin en se rallumant une autre cigarette. Décidément, il les enchaînait. Mais c'était souvent comme ça quand on arrêtait de fumer et qu'on reprenait, encre plus quand on tombait sur un autre fumeur.


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Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE Empty Re: Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE

Mar 28 Nov 2023 - 1:03


La réponse de R sur son prénom et son rire communication réussirent à dessiner un petit sourire sur les lèvres d'Arizona, d'étouffer presqu'un rire même. Elle serait bien rentrée dans son jeu, pour essayer de le mettre mal à l'aise, voir le titiller un peu, mais ce n'était pas vraiment le moment. Et une partie d'elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il se moquait peut-être d'elle. Mais elle ne devait pas y penser, en ce moment, elle avait malheureusement tendance à croire que tout les hommes étaient des sales types qui profitaient de gentillesse et de la naïveté des femmes. Qu'ils agissaient en meute pour assouvir leur besoin et faire profiter leurs congénères, comme des loup. Mais encore une fois elle chassa rapidement cette pensée de son esprit.


"C'est dommage, l'idée de l'autel me plaisait bien..."


Elle le regarda doucement en souriant, c'était finalement plus fort qu'elle, presque naturel. De toute façon, il plaisantait, elle lui répondait donc avec le même humour. Ryu se transforma le temps d'un instant en inspecteur gadget et sortie de sa poche un cendrier portable qu'Arizona observa avec étonnement, c'était bien pratique, peut-être courant au Japon, en tout cas elle n'en avait jamais vue. Le professeur repris et Arizona l'écouta attentivement, mais elle le regarda de manière assez suspicieuse lors de sa phrase sur la cigarette.

'hmmmm... Tu fumes beaucoup pour quelqu'un qui vient juste de reprendre..."


Alors il était triste lui aussi, c'est marrant, il savait faire semblant lui aussi. À première vue, il avait l'air d'être en pleine forme, mais en y regardant de plus peut-être pas. Arizona était assez douée pour déceler le mal-être chez les autres, déformation professionnelle sans doute, et expérience personnelle aussi. Elle le regarda maintenant plus attentivement, essayant de voir sa tristesse, si c'était la même que la sienne.

"Mais t'es encore triste, je me trompe ?"


Ça semblait être une question bizarre à poser à un inconnu mais étrangement, Arizona était plus à l'aise pour se confier à des personnes qu'elle ne connaissait pas plutôt qu'à ses proches. Il y avait souvent moins de jugement et puis parfois, c'étaient des gens qu'on n'allait jamais recroiser, même si pour le coup ça n'était pas le cas. Les inconnus avaient logiquement plus de recul, ils n'étaient pas imprégniez des histoires de leur narrateur comme peuvent l'être des amis ou de la famille. alors, ils pouvaient donné un avis objectif et non biaisé sur une situation.

"Moi qui pensais être originale en venant pleurer ici ! j'espère que tu étais moins ridicule que moi! " Elle rit doucement en passant la main dans ses cheveux. "Tu veux bien me dire.... Pourquoi tu pleurais"


Ce n'était pas de la curiosité mal placée, elle ne voulait pas non plus comparer sa vie à la sienne. Il lui avait donnée un mouchoir et il l'avait fait rien lors d'un des pires moments de sa vie. Sans rien demandé, juste essayer de sécher ses larmes. Alors, elle voulait maintenant savoir pourquoi il avait tant pleurer. Elle voyait les hommes comme des êtres sans remords, incapable de ressentir de la tristesse ou de la compassion. C'était rare de voir un homme qui admetait ses faiblesses, si pleurer en était une. Il faut croire qu'elle avait trop traîné avec des grosses brutes, des sales types.





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Mar 28 Nov 2023 - 17:27


Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE GvlvNjR
Fumer tue, le désespoir aussi
5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
feat. Arizona Williams

Il manqua de s'étouffer lorsqu'il entendu la réponse à sa blague. Franchement, il ne s'y attendait pas et s'il n'avait pas fait attention, il se serait étouffé avec la fumée. Prenant une pause pour reprendre son souffle et esquiver une quinte de toux, il rendit un sourire moqueur à Arizona. Il termina la cigarette qu'il avait allumée quelques minutes auparavant et n'enchaîna pas avec une autre pile lorsque la femme mentionna son rythme de croisière. Il parut préoccupé.

Tu sais ce qu'on dit : chaque arrêt est la garantie d'une reprise plus forte que la précédente !, répondit-il l'air philosophe, l'index levé et les yeux fermés.

Et en plus, c'était plutôt vrai. En tout cas d'expérience, il avait noté une augmentation de sa consommation de tabac après ses pauses. Finalement il reprenait un "rythme de croisière normal" après quelques mois. Il était convaincu que c'était une question d'habitude, comme si le corps voulait consommer ce qui lui avait manqué en grande quantité avant de retrouver des taux normaux dans le cerveau. La magie de la mécanique humaine et des addictions ! Sa question, ou plutôt double question puisqu'elle avait insisté une nouvelle fois en très peu de temps, le sortit de sa gamberge.

Triste, moi ?, répondit-il, étonné avant de regarder au loin en fronçant un peu les sourcils. En vrai, je sais pas trop. Peut-être un peu, encore ? Les relations c'est jamais facile, quand ça se passe bien tout comme quand ça se passe mal, en fait. J'ai dû prendre une décision douloureuse en vue de me sentir mieux et d'éviter qu'on s'autodétruise mais... j'ai pas l'impression que ça ait fait effet. Encore, du moins.

Il soupira un peu, ferma les yeux et esquissa un sourire un peu gêné en se grattant la tête. Lorsqu'il rouvrit les yeux il crut remarquer qu'Arizona l'avait regardé avec intérêt pour ce qu'il venait de raconter. Il s'éclaircit la voix et conclut par un C'est la vie !, en français.


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Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE Empty Re: Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE

Mer 29 Nov 2023 - 0:42


Finalement, la petite brune s'en était rallumé une elle aussi. Ça lui avait donné envie même si c'était en totale contradiction avec ce qu'elle lui avait dit juste avant. Elle lui avait posé une question assez personnelle et de manière étonnante, il avait répondit de façon la plus naturel qu'il soit. Décidément elle ne faisait que rencontrer des gens qui venaient de se faire larguer et triste par la même occasion: Moon samedi soir avec qui elle avait passé une nuit endiablée maintenant Ryuji, si ce n'était pas signe divin qu'il fallait qu'elle se reprenne qu'est ce que c'était. Ryuji semblait être encore touché par ce qu'il venait de vivre. Avait-il vécu une trahison de la part de celle qu'il aimait ? Avait-il pris la décision de la quitter avant justement de commettre l'irréparable ? Elle ne pouvait pas savoir. Elle sourit doucement comme pour lui donner un peu de courage.

"Ça va aller... Tu finiras par aller mieux... ça finit toujours par aller mieux." elle avait prononcé cette phrase comme si elle voulait se rassurer elle-même. "Pour penser à autre chose, il faut s'occuper le corps et l'esprit ! Sors, rencontre du monde, voyage!" Elle tira sur sa cigarette " au moins t'as pu arrêter avant que ça ne dégénère c'est une belle preuve d'amour ça...enfin... j'espère que t'as pas été trop dur avec elle !"


Elle le regarda de manière suspicieuse avant de rire doucement. Arizona était assez familière avec le professeur, de toute façon, elle était assez familière dès qu'elle se sentait un peu en confiance. Il l'avait vue pleurer la morve au nez alors elle pouvait bien être totalement naturelle face à lui. Ryuji l'avait prise de court en parlant une autre langue, l'assistante sociale le regarda étonnée. Elle ne s'attendait pas à ça de sa part. Elle le prenait pour un Japonais pure souche. De l'italien ? ou du français peut-être elle n'en était pas sûr, le jeune homme n'avait prononcé que quelques mots. Avec malice, elle tenta de le surprendre à son tour.


"هل تريد أن تبهرني بالتحدث بلغة أخرى السيد البروفيسور ؟" *vous voulez m'impressionner en parlant une autre langue professeur?*

"Moi aussi, je sais parler une autre langue, d'ailleurs, je ne m'y attendais pas... C'était quoi ?"


Elle savait qu'il y avait beaucoup d'étrangers parmi les étudiants, mais pas chez les professeurs, c'était peut-être pour ça qu'il paraissait moins coincé que les autres. C'était rafraîchissant, le nombre de personnes qui la prenait pour une malpolie ou une personne vulgaire depuis qu'elle était dans ce pays. Pourtant, elle faisait le maximum pour respecter les formulations de langage et le périmètre de distance socialement acceptable entre les gens. Mais parfois, c'était plus fort qu'elle et tout ça pouvait bien aller se faire voir. Elle comprenait maintenant pourquoi Ryuji n'était pas offusqué devant tant de familiarité. Elle éteignit sa cigarette dans le cendrier portatif du jeune homme avant de reprendre.

"Je peux te poser encore une question ?" Évidemment, elle attendit son approbation. "Ça fait quoi d'être aimé?" C'est vrai qu'elle était un peu gênée, mais par fierté elle n'aurait jamais osé poser la question à un de ses amis alors que le contexte ici s'y prêtait finalement. " t'étais en couple avec cette fille...J'en ai connu des garçons, mais je crois que personne n'est jamais tombé amoureux de moi." Elle s'arrêta avec un air faussement dédaigneux. " Je ne dis pas ça pour faire la malheureuse hein !"Puis elle s'adoucit à nouveau. "c'est juste que j'aimerais savoir ce qu'on ressent quand on reçoit de l'amour...Lorsqu'on aime de toute ses forces et qu'on reçoit le même amour en retour"


Il allait sûrement la prendre pour une folle, à lui poser des questions aussi intimes. d'ailleurs, Est-ce que ce genre de sentiment pouvait se décrire ? On parlait le plus souvent de l'amour qu'on pouvait ressentir pour une personne, mais jamais de cette amour que la personne aimé ressentait pour nous. Si personne n'en parlait c'est que ça devait devait être incroyable!



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Mer 29 Nov 2023 - 17:40


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Fumer tue, le désespoir aussi
5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
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Ryuji lança un regard en coin à Arizona lorsqu'elle se ralluma une cigarette. Le genre de regard voulant dire "ah d'accord, tu fais une remarque sur ma consommation mais tu fais pas mieux, hein ?" puis souffla du nez de rire. C'était en effet drôle de voir quelqu'un presque critiquer une pratique pour la voir la reproduire à peine dix minutes plus tard, au bas mot. Il se retourna pour regarder de l'autre côté, adossé à la rambarde le séparant du vide et d'une chute probablement mortelle.

Mouais... Je pense ne pas avoir été un salaud mais ça a été dur pour elle aussi. Honnêtement je m'en veux, c'est un peu ça qui me pèse, avec les regrets, dit-il avec le ton de la voix descendant crescendo, pour finir en murmure, ignorant si Arizona pourrait percevoir les derniers mots.

Il chercha dans ses poches à la recherche de son paquet, posant son cendrier sur la partie plate du garde-corps pour qu'il soit utile aux deux fumeurs. Lorsqu'il put saisir le paquet, il en sortit bien évidemment une cigarette et l'alluma. Décidément, sa reprise était sous le signe de l'influence. Fort à parier qu'il se serait limité à une seule cigarette, voire deux, s'il avait été seul. Sacrée influence, cette assistante sociale ! Il tira un peu avant d'être interrompu par sa comparse parlant une langue étrangère, ce qui eut le don de le surprendre et qu'il s'étouffe un peu avec la fumée.

*kof kof* merde, tu m'as bien eu !, cracha-t-il entre deux quintes de toux bien sonores. Il reprit ensuite de l'air. Je constate, madame est polyglotte ! Moi ? C'était du français. Métisse par ma mère, qui a été élevée au grand air en France avant de venir ici pour le travail et tomber amoureuse d'un gros bonhomme viril tout nul., il marqua une pause avant de rire et ajouter : Mon père était et est toujours un peu, militaire de carrière, voilà l'histoire

Il rit de nouveau et se douta qu'Arizona l'accompagnait également. La blague était plutôt bonne, en tout cas elle était souvent validée quand il l'a sortait. C'était peu souvent mais quand il prenait la peine de le faire, elle faisait plutôt mouche en général ! Pas peur fier, il continua de ricaner un peu seul quand Arizona l'interrompit avec une ou plutôt une série de questions bien distinctes et liées entre elles.

Il ne s'y attendait pas. Encore un peu et il pouvait imaginer un filtre en superposition et un arrêt sur image menant à un carton "à suivre" comme dans les k-dramas qu'il avait pu voir par le passé. Il prit néanmoins le temps de considérer la question et de formuler une réponse sincère et sérieuse aux interrogations de cette femme bien curieuse.

Hmmm. Une belle colle, là ! Honnêtement ? J'en sais trop rien. J'ai eu tendance à fortement m'attacher mais je crois que les fois où j'ai ressenti avoir reçu de l'amour se comptent sur les doigts d'une main., commença-t-il en tournant la tête vers elle. L'attirance, la passion, tout ce que tu veux dans ce domaine, bah ça se sent. L'amour c'est plus complexe. On peut prendre l'amour pour de l'attachement et vice-versa. Tiens par exemple, avec mon ex, on s'est jamais vraiment dit "je t'aime". J'ai failli le faire, oh ça j'ai failli, mais ça a causé un tel bordel...

Il soupira longuement. Il ne s'attendait pas à ressasser ça, surtout pas sur les toits de l'université et encore moins avec une collègue à qui il aurait proposé volontiers de se voir en-dehors des heures de travail. En général, on évitait de parler de ses exs dans ce genre de cadre. Il avait voulu être sincère et peut-être avait-il "grillé ses cartouches", comme on disait. Allez savoir.

Enfin bon... C'est du passé, faut aller de l'avant, vivre des aventures, sortir, voir des gens, discuter autour d'une clope ou douze avec des inconnus sur les toits de son lieu de travail, tout ça, conclut-il en masquant sa préoccupation renaissante derrière un sourire en coin.

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Jeu 30 Nov 2023 - 0:50


Un gros bonhomme viril... C'est marrant là première image qui apparut dans sa tête lorsque Ryuji fit référence à son père c'était... Hulk Hogan, mais en japonais. Alors évidemment, l'assistante sociale rit franchement de cette petite blague. Ryuji la faisait rire, c'était assez rare ici de trouver quelqu'un de vraiment drôle et c'était son cas à lui, et elle aimait ça. Elle avait envie de lui répondre les seuls mots qu'elle connaissait en français en l'occurrence "oui,oui, baguette" ou "holala" ou encore "voulez-vous couchez avec moi" mais elle n'était pas sûr de la prononciation, alors elle s'abstenue peut-être que plus tard elle oserait.

Mais la jeune femme n'était pas au bout de ses surprises, car encore une fois, le professeur répondit avec une sincérité assez étonnante. La petite brune écouta attentivement son discours, elle le regardait parler enregistrant chacun de ces mots. C'était à la fois décousu et clair comme de l'eau de roche. Ryu savait formuler ce qu'il ressentait, c'était une chance, c'était précieux. Malheureusement, elle le sentit s'assombrir lorsqu'il évoqua son ex, il fallait vite qu'elle change de sujet. Il avait su la faire sourire alors le rendre triste, c'était vraiment la dernière chose qu'elle voulait. Heureusement, il se reprit rapidement bien décidé à ne pas se laisser abattre ce qui donna également du courage à Arizona.

"Alors non ! 12 clopes, c'est vraiment trop ! J'aime autant qu'on garde un haleine fraiche! Et puis... on est plus vraiment des inconnus, tu m'as vue pleurer, je t'ai fait parler de trucs tristes. C'est bon, on peut faire connaissance maintenant. Enfin entre collègue bien sur."


Elle sourit avec malice, occuper son esprit, c'était ce qui l'empêchait d'être triste. La jeune femme avait besoin d'être stimulé en permanence pour empêcher son cerveau de trop penser D'ailleurs elle eu une idée, c'était maintenant ou jamais, le moment de lui faire sa petite démonstration de français.

"Tu sais, que je sais dire quelques mots en français, je sais pas si mit bout à bout ça fait une phrase mais je veux bien que tu note ma prononciation." Elle s'éclaircit un peu la gorge avant de reprendre "oui, oui la baguette... Holala...Voulez-vous coucher avec moi ce soiiiir" *français Prononcé avec un fort accent anglais*


Elle avait prononcé ces mots comme si elle avait lâcher la punchline du siècle, pas peu fière d'elle, Arizona leva les yeux vers le professeur attendant son avis qu'elle espérait élogieux. Evidement, elle n'avait aucune idée du sens qu'elle venait de dire mais ça sonnait juste bien à ses oreilles et c'était vraiment la seule chose qu'elle savait dire.

"Alors! Alors! c'était bien hein!

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Ven 1 Déc 2023 - 13:50


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5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
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Décidément, cette pause cigarette était pleine de surprises et pas des moindres, Arizona était une femme pleine de ressources et Ryuji commençait à peine à se rendre compte de l'étendue du grain qu'elle possédait. C'est assez évident qu'il s'attendait au retour de la remarque sur le nombre de cigarettes mais c'était sans compter sur les "disquettes", comme disent les jeunes, disséminées dans son discours ça et là. Elle avait l'air de souffler le chaud et le froid, tant et si bien qu'il se demandait si elle n'était pas en train de flirter avec. Il la regarda, un peu perplexe, le sourcil relevé et prêt à éclater de rire à la moindre blague supplémentaire.

Et quoi, du coup on fait genre on est dans un bar et on fait connaissance ?, répondit-il en riant à moitié avant d'ajouter, avec un air moqueur : Hola moi c'est Ryu, je suis célibataire, j'ai 31 ans. J'aime les chats, j'aime pas la chaleur de l'été et je gagne ma vie en enseignant et en dessinant des fesses

Il marqua une pause en se rendant compte de l'énormité de ce qu'il venait de lâcher. A croire que ces mois à tenter de rester dans les clous, à correspondre à une image qu'il ne lui allait pas l'avaient marqué et qu'en sortir voulait dire ouvrir la boîte de Pandore. Il s'était cru de retour au lycée à se faire pourrir par ses camarades et toutes les filles auxquelles il parlait parce qu'il était "bizarre" et "trop familier". Heureusement, Arizona enchaîna avec une démonstration de français qui cloua Ryuji sur place.

Avait-elle la moindre idée de ce qu'elle venait de dire ? Il n'en savait rien. Il était juste planté devant elle, les yeux grands ouverts, la bouche bée, sa cigarette prête à faire le grand plongeon. Les fois où avait entendu cette phrase par le passé, c'était dans un tout autre contexte et clairement, cela ne cadrait pas avec le lieu, non non. La cigarette chuta enfin, mettant fin à son choc. Il toussota et prit sur lui pour répondre, le poing encore devant la bouche.

Erm. Euh. Comment dire., il prit un peu de temps pour formuler sa réponse. C'était pas si mal malgré le fort, très fort, accent anglais. Quand il se repassait la scène il imaginait cette chanson pour le film "Moulin Rouge",ce qui ne l'aida pas à rendra sa sentence. C'était pas si mal. Pas parfait, ça mériterait des cours de renforcement, en fait, surtout pour les "ou" et les "é". Je peux t'aider si tu veux !, répondit-il enfin avec un début d'étoiles dans les yeux.

A dire vrai... la prononciation était pire que ce qu'il en disait et s'il devait lui donner des cours, cela représenterait plusieurs sessions, longues, probablement pendant les pauses ou après le travail, ce serait une organisation folle pour un retour sur investissement personnel difficilement quantifiable. Il se surprit à penser comme sa mère avant de secouer la tête mentalement et revenir sur terre. Encore un peu et il s'emballait.

Par contre... t'as une idée de ce que tu viens de me demander ou... ?, demanda-t-il moins fort en se rapprochant, comme s'il confiait un secret gênant.

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Sam 2 Déc 2023 - 2:05



Arizona rieuse, regarda Ryuji jouant un date dans un bar. Franchement vu les récents souvenirs qu'elle avait dans ce genre d'endroit, c'était non merci. Elle avait donné et bien assez. Elle posa le dos de sa main sur son front exagérant le désespoir de la situation.

"Oh non! Pitié plus de "faisons connaissance autour d'un verre" j'en peux plus de ça! Toujours les mêmes discussions sans fond, les questions mêmes creuses avec des réponses toutes aussi creuses! j'ai pas envie d'en apprendre plus sur toi en te posant des questions débiles sur ton quotidien...On vaut mieux que ça non ?"


Elle sourit en regardant Ryuji du coin de l'œil. Était-elle en train de flirter avec lui ? Peut-être bien ? Elle n'en était pas sûre, elle ne savait plus, ça ne lui était plus arrivé de flirter avec qui que ce soit depuis des mois. En-tout-cas, il l'amusait beaucoup, ses expressions, ce qu'il disait...Il la faisait rire, du moins pour le moment. Alors, oui, peut-être, elle avait envie d'en savoir plus sur lui, mais pas de cette façon. L'assistante sociale repensa à sa rencontre avec Moon ce week-end, ça c'était une rencontre qui sortait de l'ordinaire, une rencontre amical, certe mais forte. C'était ce type de rencontre qu'elle recherchait ! Explosive et intense, mais bienveillante.

"Tu sais, j'ai rencontré une fille ce week-end, n'imagine rien de bizarre dans ton petit cerveau d'homme, c'est quand même dommage que je n'aime pas les femmes, car elle était belle, vraiment très très belle ! Mais bref ! On a passé la soirée ensemble à danser, parler et à rendre fou tout les mec autour de nous. Pourtant, on ne s'est posée aucune question sur ce qu'on faisait dans la vie ou l'âge qu'on avait, pourtant j'en ai appris bien plus sur elle que les rendez-vous que j'ai eu où les hommes me posait des questions comme si j'étais à un entretient d'embauche. C'est ça que je veux Ryuji!" Elle lui avait dit ça comme si ce pauvre garçon lui avait clairement dit qu'il voulait flirter, mais c'était drôle. "Là...Peut-être que tu pourras commencé à t'imaginer des choses dans ton petit cerveau d'homme." Ça, c'était pour voir sa réaction et rire en conséquence. Elle rit doucement.


Pour en revenir à ces mots de Français, elle savait son accent pathétique, elle ne connaissait pas bien la langue, ne l'avait que très peu pratiqué. Alors elle était contente lorsque le professeur dit que sa prononciation n'était pas si catastrophique même si au vue de sa réaction elle avait un peu de mal à le croire . Elle serait donc ravie de prendre quelques cours de langue avec lui. Enthousiaste, elle était heureuse qui lui propose !

"ouiii apprenez moi Yamashiro-sensei! Les Français, vous êtes super drôle et en plus vous dites plein gros mot ! Je veux les apprendre !"


Finalement ce qui l'avait le plus surpris, c'est ce qu'elle avait dit, elle se demandait bien pourquoi ? oui oui baguette, elle l'avait vue sur les réseaux dans une parodie sur les Français. La baguette elle connaissait alors ça ne pouvait pas être ça. holala même chose, les gens utilisaient beaucoup ça pour parodier les Français. Est-ce qu'il voulait parler de "voulez-vous coucher avec moi ? Pour la jeune femme il ne s'agissait juste que de parole de chanson rien de plus, paroles dont elle ne comprenait pas le sens du tout d'ailleurs. Mais ça avait assez interpellé le jeune homme pour qu'il se rapproche d'elle et en parle à voix basse. Alors la petite brune ramassa doucement la cigarette et l'écrasa dans le cendrier, avant de s'approcher un peu plus de lui, en l'imitant elle répétait sa phrase en chuchotant à l'oreille du français.

"Hmm... Tu parles de "voulez-vous coucher avec moi ce soir ", c'est ça?" Elle s'écarta un peu de lui pour reprendre sa hauteur de voix normale "non, ça veut dire quoi ? D'ailleurs, je suis assez surprise que quelques mots puissent mettre mal à l'aise un homme qui dessine... des fesses!"


Évidemment ça ce n'était pas entré dans l'oreille d'une sourde, mais elle s'était promis d'arrêter de lui faire un interrogatoire, malheureusement, c'était plus fort qu'elle. Elle le regarda d'un air faussement suspicieux.

"Et ça, ça m'intéresse. Tu dessines les fesses de qui ? où? Comment et pourquoi?"


Ce jeune homme était décidément plein de surprise et c'était loin de déplaire à Arizona


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Sam 2 Déc 2023 - 15:25


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5 juin 2018 — sur les toits de la KHS
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Ryuji prit un air faussement outré lorsqu’elle força à son tour le trait, le dos de la main sur son front. A défaut d’être bilingue, elle savait au moins jouer la comédie, le trentenaire devait le lui accorder. En même temps, il était un peu rassuré, ce genre d’échange avait aussi un peu tendance à l’ennuyer, sauf si la personne en face semblait intéressante de prime abord.

Oui, vous marquez un point, ma chère. Je vaux mieux que ça. répondit-il en se foutant ouvertement d’elle, avant de reprendre : Mais oui, on vaut mieux que ça. Je t’ai vue pleurer, on a entretenu nos cancers respectifs, je veux dire, on a vécu des trucs forts toi et moi, tu comprends !

Il lui rendit à son tour le regard complice qu’elle lui avait lancé. On aurait vraiment dit qu’ils étaient en train de flirter. Toujours pas le bon endroit, c’était clair ! Quant au moment, c’était plus discutable, même si Ryuji avait déjà donné avec les collègues avec Moon... Même si, après tout, Arizona n’était pas professeur donc était-elle réellement une collègue, au sens strict du terme ? Un mystère de plus à élucider pour son lui du futur.

Pendant ce temps elle racontait ce qui semblait être le récit d’une conquête victorieuse dans un bar… jusqu’à-ce qu’elle l’interdise d’imaginer des des choses “bizarres dans son petit cerveau d’homme” ; comme s’il en était capable. Il se contenta d’écouter son histoire fort inspirante. Il sourit en se disait que c’était à peu près le souvenir qu’il avait de sa rencontre avec Moon, un an plus tôt. Sans compter la découverte de leur lieu commun d’habitation et autres complications par la suite, bien évidemment.

De toute façon j’aime pas les entretiens d’embauche. Le dernier fait c’était une affaire, j’te raconterai, j’ai rencontré le doyen, c’est un cas spécial cet homme., répondit-il sur le ton de la blague avant d’être interrompu par sa remarque qui sonnait, encore comme une invitation, et de reprendre, encore une fois cloué sur place : H-Hein, q-quoi ?!

Forcément, son visage parlait pour lui. Il aurait été inutile de le nier, cette femme savait le faire réagir et sans doute jouait-elle de ça. C’était un peu comme un double effet kiss kool : à chaque fois qu’il avait l’impression d’un flrit, elle désamorçait la situation et se moquait de lui. S’il n’était pas de bonne humeur et surtout, d’humeur joueuse, il aurait mis fin à cette pause qui n’était déjà plus réglementaire.

En parlant de se moquer, la voilà qu’elle remettait ça en se foutant ouvertement de lui et de cette histoire de cours de français. Le pire était qu’il était sérieux et lui aurait vraiment donné des cours de français si elle en avait la demande ! Même des cours sur les injures françaises, histoire de continuer dans le stéréotype. Il ne répondit pas à la provocation verbalement, préférant hausser les sourcils et prendre un air (faussement ?) outré.

Son expression changea du tout au tout lorsqu’elle se rapprocha à son tour de lui, mais bien plus proche que ce qu’il avait fait auparavant, pour glisser l’exacte même phrase au creux de son oreille. Il frémit, d’une par la promiscuité et de l’autre, par la répétition de la même phrase qui sonnait étrangement comme une proposition cette fois. Il secoua la tête, agacé, pour s’éclaircir les idées et prêt à dégainer une réponse cinglante, il se stoppa quand elle sortit de derrière les fagots une information qu’il pensait avoir pu laisser s’oublier.

Ah. AH. Euh. Hem..., commença-t-il, confus, avant de se reprendre et de tenter de répondre avec le plus de sérieux possible : J’ai commencé ma carrière comme illustrateur pour une maison d’édition de mangas pour adultes, j’ai signé quelques couvertures, puis des doubles pages, puis de plus en plus., il aurait pu détailler son parcours professionnel en détails mais jugea que c’était un peu trop ennuyant à raconter, pour le coup, et il recentra le débat. Et pour te répondre : de femmes, chez moi, au crayon, aux pinceaux, parfois sur papier, parfois sur elles, ça dépend du contexte et le pourquoi ? Hmm. Le plaisir. C’est bien comme justification, non ?

Il se prépara inconsciemment à tourner les talons et à plier bagage. Ca lui apprendra à en dévoiler trop sur lui. Qu’à cela ne tienne, il était prêt à se faire juger, c’était devenu habituel… Même si une part de lui avait l’impression qu’Arizona le traiterait différemment, ce qui changerait tout.

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Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE Empty Re: Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE

Sam 2 Déc 2023 - 17:53


Elle le taquinait depuis un bon moment maintenant, mais c'était vraiment un signe qu'elle appréciait la compagnie du professeur. Elle ne se moquait pas vraiment de lui à vrai dire, elle ne cherchait pas non plus à le mettre mal à l'aise, elle voulait juste plaisanter et le tester aussi, voir s'il savait rebondir. Arizona savait aussi que faire rire avait tendance à détendre une personne et une fois détendu la personne avait beaucoup moins de mal à se confier. Contrairement à elle, Ryuji s'ouvrait assez facilement, c'était un bon signe elle trouvait ça même assez touchant. Il ne semblait pas avoir de secret, pas de monstre caché dans le tiroir, pas de vice...C'était plaisant.

Ce qui l'interloquait néanmoins, c'est qu'il ne rentrait pas vraiment dans son flirt. Habituellement, lorsqu'elle taquinait un homme de cette façon, il comprenait assez vite et répondait facilement à ses avances à moitié dissimulées, même si ça n'allait pas plus loin la plus part du temsps. elle savait que la plus part des hommes étaient réceptif à son charme. Là, le professeur ne semblait pas vraiment réceptif, peut-être qu'elle n'était son style de femme, en même temps il venait de rompre, ce n'était pas forcément le moment, mais comme d'habitude Arizona n'avait pas pensé à ça et elle se dit qu'il la voyait surement comme une femme très vulgaire et sans manière. .. elle devait surement arrêter ce petit jeu, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. De toute façon, elle commençait à avoir l'habitude, son comportement, un peu too much avait tendance à faire fuir les hommes, elle donnait l'impression d'être une joueuse, une fausse ingénue qui testait en permanence les hommes. ça ne reflétait pas vraiment la réalité. Ce besoin de contrôle c'était surtout pour se protéger, tant qu'elle maitrisait la situation il ne pouvait rien lui arriver.

Ryuji, méritait-il un tel traitement ? Après tout, elle ne pouvait mettre tous les hommes dans le même sac et tous les considérer comme de dangereux prédateurs. Ryuji avait réussi à sécher ses larmes sans la toucher, il avait réussi à l'apaiser sans essayer de la draguer. Et en retour elle essayait de trouver une faille chez lui. Ce n'était pas très juste. Effectivement, elle ne comprenait pas ce qu'elle venait de dire en français, mais elle n'était pas totalement stupide pour penser que cette petite phrase était complètement anodine. D'ailleurs au vu de la réaction du professeur, ses doutes étaient confirmés.

En ce moment, tout se mêlait en elle et elle n'arrivait pas à agir de manière normale. Alors qu'elle demandait à Ryuji un peu plus de détail sur "ses dessins de fesses", elle sentit que c'était la question de trop, le professeur essaya de se justifier tant Bienne que mal mais Ari voyait bien qu'il était extrêmement gêné. L'Américaine le sentait sur le point de partir, elle se sentit tellement bête. Ça faisait des mois qu'elle n'avait pas parlé à un homme de manière aussi agréable, mais ça avait été trop court cette fois. Surtout qu'étrangement, elle se sentait bien avec lui. Encore une fois, comme avec Moon, elle ne connaissait rien de lui, mais elle se sentait comme en sécurité. Est-ce qu'elle devait le laisser partir ? Comme elle avait pris l'habitude de faire, comme avec Evan. Elle avait conscience que cette situation gênante avait été créée par sa faute, uniquement la sienne.

Sans réfléchir elle pris sa main pour le retenir"Attend Ryuji!"Puis la relâcha rapidement en réalisant ce qu'elle était en train de faire. Les yeux fixant le comme une petite fille gênée d'avoir fait une bêtise. "Je...Euh... Je suis désolée."Elle releva le visage en direction du professeur, elle passa la main dans ses cheveux pour passer l'une de ses mèche derrière son oreille.
"Je suis désolée, tu dois sûrement te dire que je suis bizarre...Mais je t'assure que je ne me moque pas de toi. C'est juste que..."juste qu'elle était totalement insecure, qu'elle avait peur, qu'elle manquait de confiance en elle et qu'elle ne voulait surtout pas qu'on lui pose des questions trop personnel. mais ça elle était encore incapable de le formuler, alors Ari reprit "Je m'intéresse vraiment à tout ce que tu m'as dit! Je veux vraiment que tu me donnes des cours de français ! Et je veux vraiment en savoir plus sur toi ! Et l'histoire avec le Doyen aussi, et puis tes dessins aussi ! Tout ça, ça m'intéresse!"


Évidemment que les dessins qu'il faisait l'intéressait. Arizona avait toujours considéré le corps des femmes comme un bijou, quelle que soit sa table, sa forme ou ses reliefs, c'était toujours gracieux et délicat à ses yeux. Elle imaginait Ryuji dessiner de magnifiques femmes plus belles les unes que les autres. Elle l'imaginait dessiner deux corps s'enlaçant pour ne former plus qu'un et elle se surprit même en train de s'imaginer Ryuji dessiner sur son propre corps à elle. La petite brune ne put s'empêcher de rougir à cette pensée, alors elle se reprit rapidement.

"On me fait souvent le reproche d'être trop familière avec les gens que je ne connais pas... Je peux comprendre, on ne se connaît pas tous les deux, c'est vrai... Mais j'ai envie de continuer notre conversation...On peut aller où tu veux ou rester sur le toit mais s'il te plait ne me laisse pas ici"


Elle se sentait pathétique d'avoir dit ça, c'était sûr maintenant qu'il allait fuir, ou s'il restait c'était juste par pitié et ça elle refusait que ça ce passe comme ça. Elle allait passer pour une femme désespérée en plus de passer pour une femme facile encore une fois. Elle se sentait si bête, si faible. Pourquoi fallait-il qu'elle soit si socialement inadaptée aux gens ici, pourquoi n'était-elle pas normale ? Et pourquoi fallait-il constamment qu'elle gâche tout même avec les gens qui ne lui avaient rien fait.
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Dim 3 Déc 2023 - 1:33


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Ryuji écouta sans dire un mot ce que lui disait Arizona après ce qui avait semblé être une tentative, un peu désespérée, de se justifier sur ses activités. C'est qu'il avait pris cette habitude, le pauvre bougre. À force d'être jugé ou de recevoir plus de sourcils levés ou froncés que d' yeux pétillants de curiosité, il avait pris le pli. Jusqu'ici seule Moon s'était montrée neutre et bienveillante à ce sujet. En même temps, à part elle et Arizona désormais, personne dans son entourage personnel ou professionnel ne connaissait ce secret.

Elle aurait pu garder sa main dans la sienne, cela ne l'aurait pas dérangé mais il comprenait sa gêne. Il la partageait aussi un peu, pour être franc. La reste de ses mots étaient touchants et depuis leur rencontre, la tristesse mise à part, c'était la première fois qu’elle avait réussi à le toucher.

Je te crois, je te crois, rassure-toi., dit-il sur un ton bienveillant, le sourire qui allait avec. Je ne pars pas. Fin, je devrais... parce que je suis censé donner cours…

Il regarda l'heure sur sa montre en soufflant. C'était un mélange de flemme intense et de “pas envie d’y être j'ai envie de faire des choses plus excitantes” avec un soupçon de “merde ils me font chier ces gamins” un peu mal placé. Ses étudiants n'étaient pas si insupportables que ça en réalité. Il avait surtout envie de prendre sa journée.

Il cacha sa gêne en entendant la déclaration d’Arizona, si tant est que c’en fut une ! Il restait prudent malgré tout. Il sentait que quelque chose se passait ou pouver se passer mais une part de lui freinait des deux pieds pour éviter de se mettre en porte-à-faux. L'autre partie hurlait de griller le feu rouge qu'il imaginait. Il brisa le silence ô combien gênant qui s’en suivit pour répondre à l’Américaine.

On me fait exactement les mêmes reproches. Souci étant qu'avec ma précédente relation je me suis enfermé dans un carcan qui n'est pas le mien et j’essaye de me retrouver moi-même. Pas de sa faute, uniquement ma propre confiance en soi qui m'a rendu chiant et méfiant. Il n’y a pas que ça, hein, évidemment, mais voilà., dit-il en reprenant sa place sur la rambarde et en dégainant une cigarette, la dernière, se jura-t-il avant de reprendre : Moi aussi j'ai bien envie de continuer ma journée avec toi. Mais…

Il observa de nouveau l'heure. Puis son téléphone. Puis les yeux d’Arizona. Puis sa cigarette. Puis son paquet presque vide. Il revint sur son téléphone et écrivit quelque chose rapidement avant de fourrer l’appareil dans sa poche et tirer un grand coup.

Bah t’sais quoi ? J'ai filé un DM à mes students pour cet aprèm. J'ai prétexté une urgence, ça ira. T'façon je suis en avance sur le programme. So…, dit-il en marquant une pause volontairement longue, comme une invitation à ce qu'elle finisse la phrase, un petit air malicieux dans le regard et un sourire en coin masqué derrière sa cigarette. Peut-être entrait-il, lui aussi, enfin dans le jeu ?

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Arizona Williams
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Arizona Williams

Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE Empty Re: Fumer tue, le désespoir aussi PV Ryūji #TERMINE

Dim 3 Déc 2023 - 3:10


Ryuji n'était finalement pas parti, pas pour le moment en tout cas. Elle savait pour autant qu'il avait des obligations et qu'il allait devoir la quitter, il ne pouvait pas se permettre de laisser en plan ses élèves ça ne serait pas raisonnable. Après quoi, un silence s'installa entre eux, la jeune femme ne savait pas quoi faire. Devait-elle Lui demander son numéro de téléphone pour qu'ils puissent discuter par texto à l'occasion et finalement faire comme tout le monde: aller boire un verre pour apprendre à se connaître. Elle en avait pas envie, elle savait que s'ils se quittaient maintenant toute la magie de cette rencontre allait s'envoler. Elle était bloquée, elle ne voulait pas s'imposer, mais en même temps elle mourrait d'envie de rester avec lui.

Heureusement Ryuji fini par briser le silence. Il expliqua qu'il avait le même problème de familiarité et de confiance en soi, de méfiance. Au final, il n'était pas si différent l'un de l'autre. Les raisons étaient certainement différentes, mais le résultat était la même. Puis enfin il lui fit comprendre de manière on ne peut plus explicit qu'il avait envie de rester avec elle lui aussi. Mais les cours et la vie d'adulte responsable reprenait forcément le dessus. Ces étudiants encore insouciants ne se rendaient pas compte de la chance qu'ils avaient d'avoir si peu de responsabilités, qu'ils pouvaient facilement sécher un cours sans qu'il n'y ai trop de répercussion derrière. Arizona regardait le professeur avec un air désolée, mais compréhensive, que pouvait-il faire? Il n'y a que dans les films qu'on envoie tout valser pour s'enfuir avec un bel inconnu.

Ryuji regarda la jeune femme, puis son téléphone, puis il pianota quelque chose dessus avant de s'adresser de nouveau à l'Américaine. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle entendait. Il avait vraiment planté son cours pour rester avec elle. Finalement, elle était en train de vivre une scène comme dans les films. À ce moment-là, il avait une classe folle et Arizona aurait pu lui sauter dessus pour l'embrasser mais se contenta de sourire en mordant ses lèvres. Était-il en train de prendre goût à ce qui était en train de se passer et se laissait doucement baisser sa garde? Son sourire, bien que caché derrière sa cigarette, le lui prouvait en tout cas.

La jeune femme avança doucement vers le japonais, lui rendant par la même occasion son sourire complice. Arrivée à sa hauteur elle vint récupérer la cigarette entre ses lèvres pour la porter jusqu'à sa bouche et pris une grande inspiration. Son autre main se glissa sur celle du jeune homme et elle entrelaça ses doigts dans les siens.

"Partons d'ici Ryuji !"


Sans attendre une réponse du jeune homme elle écrasa la cigarette dans le cendrier et tira Ryuji vers l'entrée du bâtiment qui menait vers l'escalier. Commença alors une course effrénée. Pendant leur course leur main ne se détachèrent pas l'une de l'autre et alors qu'ils dévalaient les escaliers en courant elle avait l'impression d'avoir 16 ans, et ça faisait du bien, ça faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas sentit aussi libre. Alors qu'ils étaient entre le premier étage et le rez-de-chaussée un groupe de lycéen qui entrait dans le bâtiment les forcèrent à aller se cacher. Voir deux adultes courir main dans la main ça pouvait sembler étrange et Ryuji était censé avoir cours. Alors dans la précipitation Arizona et Ryuji, allèrent se cacher dans le premier placard à balais qu'ils trouvèrent.

La pièce était exiguë et pleine de matériel de nettoyage, tant et si bien qu'ils étaient obligés de se coller pour rentrer tous les deux. Arizona manqua de tomber à plusieurs reprises à cause de tout ce qu'il y avait au sol, mais à chaque fois elle se rattrapait à Ryuji. Les deux adultes restèrent là quelques minutes en attendant que les ados s'en aillent et Arizona du étouffé plusieurs rire tant la situation était hilarante. l'adrénaline passée Arizona se rendit compte de la promiscuité qui était entre deux, ils étaient si proches qu'elle pouvait sentir le souffle de jeune homme sur elle et ses mains posées sur son corps. plongé Dans le noir, les sens était décuplé et heureusement qu'il ne pouvait pas la voir rougir.

au bout de quelque minute ils finirent par sortir de leur cachette, Arizona était à bout de souffle comme si elle venait de courir un marathon, un peu troublée aussi, elle avait l'impression de ressentir un millions d'émotions, elle avait l'impression d'être de nouveau en vie. Sans dire un mot elle reprit la main de Ryuji et ensemble, ils reprirent leur course vers la sortie du campus. Une fois sorti du bâtiment, c'était plus simple, le campus était désert, la plupart des étudiants étaient en cours. Finalement, ils avaient continué à courir en se cachant à la moindre vue d'une autre personne, alors qu'ils auraient pu marcher sur l'un à côté de l'autre comme deux adultes normaux.

Ils arrivèrent enfin à la fin de leur marathon, sur le parking extérieur du campus, épuisés, mais heureux. Des gouttes de sueur perlaient sur sa frange et son maquillage s'en était complètement allé, même le mascara qui avait coulé sur ses joues avait disparu. La petite brune lâcha la main du jeune homme pour essuyer son front avec sa manche. Elle reprenait peu à peu son souffle, s'assurant pas la même occasion que Ryuji reprenne également le sien. se rendant compte de ce qu'ils venaient de faire Arizona se mit à rire, comme soulagée.


"Ahahaha ça fait du bien hein!" Elle regarda ensuite Ryuji souriant malicieusement. Elle n'avait pas été aussi heureuse depuis un bon bout de temps "Alors, où est ce que tu m'emmènes ?"

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