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La joie des choses concrètes
Feat Akio Takumi ~ 08.11
« Je pense que ce serait plus facile avec de la peinture. Non ? »
Tanwen dit ça, mais il n’est qu’à moitié convaincu. Pour dire la vérité, il n’y a pas beaucoup de conviction dans la classe, en ce beau vendredi après-midi. Assis en tailleur à même le sol, Tanwen fixe le coin de tableau qu’ils se sont alloués avec une moue perplexe sur le visage, brassant l’air chaud de son éventail. Sur la surface blanche s’étalent des mots clés étranges (Feuille ? Sable ? Terre ? Océan. Trop compliqué ?) et des gribouillis sans rimes ni raison, tous regroupés autour des mots LA NATURE ABSTRAITE écrits en gros et surlignés. Leur sujet d’arts plastiques à rendre pour lundi prochain. Tanwen soupire, le feutre coincé entre la bouche et le nez comme une moustache. Il a rejoint son binôme dans la salle du club d’arts tout de suite après son court de japonais, comme convenu, et ça fait maintenant une demi-heure qu’ils se prennent la tête dessus. Dehors, il fait beau, chaud et humide malgré la proximité de la mer, et les oiseaux pépient gaiement par la fenêtre ouverte. Un temps parfait pour déguster une citronnade à l’ombre, ou manger de la glace pilée, ou à peu près n’importe quoi plutôt que rester ici à travailler…
« Ou alors on pourrait… Je sais pas. Quel morceau de nature on a choisi déjà ? »
Demande-t-il en récupérant le feutre et en levant la tête vers Akio, son camarade de souffrance pour ce sujet des enfers. Tanwen s’est retrouvé en binôme avec lui après l’attribution des sujets et il n’est pas encore sûr que ça soit une bonne nouvelle. Oh, pas qu’ils ne s’entendent pas bien, non ! Au contraire, depuis qu’ils se sont rencontrés à la rentrée, qu’ils partagent quasiment tous leurs cours et le même goût pour les beaux vêtements colorés, ils sont le plus souvent comme larrons en foire. Le seul problème, c’est qu’ils ont une production à rendre pour lundi sur un sujet barbant et qu’Akio n’est… Hm. Disons qu’il n’a pas le tempérament idéal pour se concentrer sur un sujet barbant un vendredi après-midi. La preuve en est, leur absence totale d’idées. Tanwen gromelle en tortillant une mèche de cheveux, sans cesser d’agiter son éventail.
« Abstraite. Pourquoi abstraite ? Alors qu’il y a plein de trucs cools à regarder dans la nature ? Aaaaah, j’en ai marre. Aki-chan, trouve une idée de génie s’il te plaît, qu’on puisse partir d’ici... »
- Akio TakumiA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 82■ Inscrit le : 07/10/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Fin Mai 2018
Tanwen et moi on travaille super forts. Toujours. Nous n’avons pas toujours les mêmes opinions, fort heureusement d’ailleurs, parce que sinon ça ne serait pas aussi drôle de travailler ensemble, mais on travaille bien. Aujourd’hui nous sommes ensemble pour bosser sur un nouveau projet que notre enseignant nous a imposé. Ce n’est pas le truc qui me hype le plus. Je dirais que je trouve ça un peu difficile. Enfin, le temps plus chaud qui pointe le bout de son nez, malgré que ce soit la saison des pluies… J’ai envie de sortir moi ! Cependant, je suis plutôt à l’intérieur, au club d’arts plastiques pour que Tanwen et moi nous discutions de notre projet qu’on doit remettre somme tout prochainement. J’aime bien faire des créations, j’aime bien travailler en équipe, mais faire des créations, en équipe, parfois, ça peut-être un peu plus complexe quoi. Aujourd’hui, c’est quand même un bon exemple. J’écoute mon ami, mais je suis un peu dans mes pensées, j’ai la tête ailleurs, ça fait déjà un moment qu’on réfléchit au sens de la vie, sans pour autant trouver la réponse idéale. Tanwen propose de la peinture. Je me demande s’il veut plutôt de l’aquarelle, de l’acrylique, de la gouache ou encore de la peinture à l’huile. Mais avant que je puisse lui demander la peinture qu’il verrait, je me mets à réfléchir à voix haute, parfois, ça me réussit.
- Mmh… J’sais pas. OH. JE. SAIS. J’AI UNE IDÉE DE FOUUUUUUU TU N’ES PAS PRÊT ! ET SI ON LE FAIT EN MIX MÉDIA ! ON POURRAIT FAIRE EN SORTE DE REPRÉSENTER LA TERRE GENRE AVEC EUM… DU PASTEL… L’EAU AVEC DE L’AQUARELLE, ON POURRAIT MÊME FAIRE DU COLLAGE AUSSI, GENRE COLLAGE, FEUILLE, EN TOUT CAS.
Avide de connaître son opinion, je ne perds pas de temps pour lui demander, quasi suppliant :
- Diiiiis t’en penses quoi ?
Je fais des beaux yeux rouges à Tanwen pour qu’il voit, pour qu’il COMPRENNE que mon idée, c’est du génie. Je suis un peu bizarre par moment. Mais je SAIS que c’est l’idée du siècle, un vrai truc de génie, ça va révolutionner le monde entier. Je saiiiiis, je suis loin d’être le premier à proposer du mix média. Bon nombre d’artiste l’ont fait avant moi. Peut-on parler des artistes comme Pablo Picasso qui a utilisé du collage, comme Max Ernst ou on peut aussi parler des artistes comme Raoul Haussmann ou encore Marcel Duchamp qui ont utilisé des objets du quotidien. Je divague un peu de l’idée du mix média, mais ça revient un peu au même. Utiliser des trucs différents pour créer quelque chose de nouveau, c’est quand même cool.
Par contre, quand je regarde autour de moi, ce n’est pas l’idée de travailler sur notre projet qui me tente particulièrement un vendredi après-midi. Moi, j’ai surtout envie de sortir, profiter de la fin d’après-midi ou encore de la soirée pour faire des trucs vraiment sympas. On pourrait sortir. OOooohhh ! Soudainement, notre projet artistique ne me tente plus du tout et je veux seulement sortir profiter du beau et accessoirement…
- Sinon on pourrait juste aller faire les boutiques, j’ai envie d’une nouvelle veste pour l’été, par contre, je ne sais pas ce qui me ferait bien. DIIIIIS TU VEUX BIEN Y ALLER AVEC MOI ?
Je regarde mon ami avec des yeux suppliants. Il n’y a que lui avec qui… Non ce n’est pas vrai, ce n’est pas seulement avec lui que je peux faire ça. Cependant, c’est avec lui que j’ai envie de faire ça, MAINTENANT. Rien de moins. Alors je lui fais les yeux doux pour qu’il cède à mes demandes. Après tout, je viens de lui sortir une idée de génie pour notre projet artistique ! S’il accepte, nous allons pouvoir quitter la salle du club pour aller faire le « gros party », faire les boutiques, parce que c’est vraiment ce que j’ai envie de faire. Ça va peut-être me donner quelques idées.
J’aimerais peut-être aussi regarder aussi pour un peu de matériel de couture, genre quelques nouveaux patron – je n’ai jamais assez de patrons –, quelques fils, du tissu, la routine.
- Mmh… J’sais pas. OH. JE. SAIS. J’AI UNE IDÉE DE FOUUUUUUU TU N’ES PAS PRÊT ! ET SI ON LE FAIT EN MIX MÉDIA ! ON POURRAIT FAIRE EN SORTE DE REPRÉSENTER LA TERRE GENRE AVEC EUM… DU PASTEL… L’EAU AVEC DE L’AQUARELLE, ON POURRAIT MÊME FAIRE DU COLLAGE AUSSI, GENRE COLLAGE, FEUILLE, EN TOUT CAS.
Avide de connaître son opinion, je ne perds pas de temps pour lui demander, quasi suppliant :
- Diiiiis t’en penses quoi ?
Je fais des beaux yeux rouges à Tanwen pour qu’il voit, pour qu’il COMPRENNE que mon idée, c’est du génie. Je suis un peu bizarre par moment. Mais je SAIS que c’est l’idée du siècle, un vrai truc de génie, ça va révolutionner le monde entier. Je saiiiiis, je suis loin d’être le premier à proposer du mix média. Bon nombre d’artiste l’ont fait avant moi. Peut-on parler des artistes comme Pablo Picasso qui a utilisé du collage, comme Max Ernst ou on peut aussi parler des artistes comme Raoul Haussmann ou encore Marcel Duchamp qui ont utilisé des objets du quotidien. Je divague un peu de l’idée du mix média, mais ça revient un peu au même. Utiliser des trucs différents pour créer quelque chose de nouveau, c’est quand même cool.
Par contre, quand je regarde autour de moi, ce n’est pas l’idée de travailler sur notre projet qui me tente particulièrement un vendredi après-midi. Moi, j’ai surtout envie de sortir, profiter de la fin d’après-midi ou encore de la soirée pour faire des trucs vraiment sympas. On pourrait sortir. OOooohhh ! Soudainement, notre projet artistique ne me tente plus du tout et je veux seulement sortir profiter du beau et accessoirement…
- Sinon on pourrait juste aller faire les boutiques, j’ai envie d’une nouvelle veste pour l’été, par contre, je ne sais pas ce qui me ferait bien. DIIIIIS TU VEUX BIEN Y ALLER AVEC MOI ?
Je regarde mon ami avec des yeux suppliants. Il n’y a que lui avec qui… Non ce n’est pas vrai, ce n’est pas seulement avec lui que je peux faire ça. Cependant, c’est avec lui que j’ai envie de faire ça, MAINTENANT. Rien de moins. Alors je lui fais les yeux doux pour qu’il cède à mes demandes. Après tout, je viens de lui sortir une idée de génie pour notre projet artistique ! S’il accepte, nous allons pouvoir quitter la salle du club pour aller faire le « gros party », faire les boutiques, parce que c’est vraiment ce que j’ai envie de faire. Ça va peut-être me donner quelques idées.
J’aimerais peut-être aussi regarder aussi pour un peu de matériel de couture, genre quelques nouveaux patron – je n’ai jamais assez de patrons –, quelques fils, du tissu, la routine.
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La joie des choses concrètes
Feat Akio Takumi ~ 08.11
Il ne s’attendait pas à grand-chose en invoquant le génie créatif d’Akio, et certainement pas à ce que ça fonctionne. Tanwen tressaille et bat des paupières de surprise pendant que son ami attire sur eux l’attention de tout le club en annonçant son idée révolutionnaire. En le voyant comme ça avec sa bouille trop fière, ses yeux rouges brillants et ses mèches qui s’échappent de partout, il ne peut pas s’empêcher d’être gagné par l’enthousiasme… du moins, au début :
« Ooooh, oui c’est pas mal ! Ça va rendre super bien !… Mais on va avoir un problème de support, non ? Le pastel et l’aquarelle à la fois, pour que les deux rendent bien sur un même papier, il va falloir qu’on trouve quelque chose… Ah ! Mais c’est une bonne idée ! Une très très bonne idée ! Tu es un génie, aucun doute ! »
Tanwen ne veut pas être rabat-joie ou démoraliser Akio avec des considérations pratiques. C’est juste qu’il essaie de trouver un moyen de mettre en œuvre cette réponse à leur sujet. Ça serait certainement amusant de jouer avec les matières et les couleurs, et ça leur permettrait d’évacuer sans trop de souci ce problème d’abstraction qui le bloque. S’il s’écoutait, vraiment... Il y a tellement de plantes estivales qui mériteraient d’être mises à l’honneur. Rien que d’y penser, Tanwen a envie d’aller se promener pour cueillir des herbes. Il faut attendre jusqu’au solstice pour le millepertuis mais la camomille, la reine des prés, les baies de sureau, l’achillée et la lavande, et tant d’autres encore, n’attendent que d’être cueillies pour préparer ses enchantements de Litha. Et au lieu de ça, ils sont coincés ici avec ce sujet à la noix… Enfin, c’était sans compter sur Akio, son champion, son sauveur, son héraut de l’été qui vole une nouvelle fois à son secours avec une idée géniale. En l’occurrence, planter là les devoirs pour aller faire du shopping. Tanwen pouffe de rire et se lève aussitôt pour commencer à ranger ses affaires, tout en faisant semblant d’être la voix de la raison (c’est lui le plus âgé après tout) :
« Ah la la, mais on a un devoir à rendre, Aki-chan ! Ça ne serait vraiment pas raisonnable d’aller faire du shopping maintenant au lieu de travailler, il faut qu’on soit sérieux jusqu’au bout… Et il faut qu’on se dépêche si on veut attraper le bus pour le centre-ville, y en a un dans dix minutes ! »
Il n’est pas très motivé à marcher par cette chaleur. Ils étoufferont peut-être un peu dans le bus, mais ça durera moins longtemps. Ensuite, les magasins seront climatisés. Tanwen a beau déplorer cela d’un point de vue écologique, il n’empêche que ça rend l’été japonais plus supportable pour beaucoup de monde. Bouclant son sac, il quitte le club en compagnie d’Akio, la tête déjà rempli de ses propres courses :
« Puisqu’on en parle, j’ai des trucs à acheter moi aussi. Une nouvelle sacoche et, euh… et d’autres trucs. Allons-y ! »
Il préfère ne pas s’étendre pour le moment. Akio est très gentil et il le considère comme son ami mais il n’a encore jamais aborder la wicca avec lui. Il ne sait pas trop ce qu’il en penserait. Au fond de lui, il a un peu peur qu’il se moque ou trouve ça ridicule...
- Akio TakumiA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 82■ Inscrit le : 07/10/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Fin Mai 2018
- J’ai toujours su que j’avais l’âme d’un génie. Peut-être qu’un jour je deviendrais le prochain van Gogh ou Picasso du 21e siècle ! Je n’y crois pas trop, mais, c’est beau de rêver, dis-je non sans avoir une pointe de fierté. Je suis juste trop bien content d’avoir trouvé la solution à notre « problème » qui n’était pas tellement un problème.
Il faut vraiment que je me calme. Mais c’est quand même beaucoup trop réjouissant d’avoir trouvé quelque chose, je suis clairement prêt pour faire ce projet maintenant. Tanwen me soulève les problèmes un peu plus techniques, mais je suis certain que nous allons parvenir à trouver quelques solutions. Il suffit de faire quelques tests et le tour sera joué, j’en suis convaincu.
- Tu as vu, on doit se dépêcher pour attraper le bus. Attends, j’ai presque fini de ranger mes trucs. J’aurais aimé passer à ma chambre, mais on n’a pas vraiment le temps, tant pis. J’ai tout ce qu’il me faut sous la main. On pourra parler de notre projet dans l’autobus, ça ne posera pas de problèmes !
J’ai un moment où tout le monde me regarde au club parce que je sautille sur place. Je vois le regard désapprobateur du référent qui juge ce que je fais, ou en fait, l’attitude beaucoup trop enfantine que j’ai en ce moment parce que je suis heureux de sortir avec le temps que nous avons et parce que j’ai un peu l’impression qu’on étouffe… Bien que j’ADORE être ici, dans le club d’arts plastiques, en ce moment, j’ai vraiment besoin d’être ailleurs. J’ai vraiment besoin d’être dans un environnement encore plus social où je peux m’exprimer sans me regarder sévèrement parce que je déborde un peu trop niveau émotions, idées et tout ça.
Pour rassurer un peu le professeur présent, je lui fais mon plus beau sourire charmeur avant de reprendre. Je suis certain qu’il a lever les yeux au ciel. Je ne suis pas là depuis si longtemps, mais il doit clairement savoir que je suis un électron libre, particulièrement bizarre qui fait bien tout ce qu’il souhaite.
De toute façon, je ne fais rien d’illégal et en plus de ça, j’ai des bonnes notes. Rien pour avoir une retenue.
- Des « trucs » tu fais ton cachotier, monsieur Tanwen ? Quel genre de d’autres trucs veux-tu ? Je suis bien curieux !
Je lui lance un petit regard en haussant les sourcils, tout à fait prêt à connaître ces petites choses en plus qu’il souhaite. Peu importe ce que s’est, je suis prêt à le suivre et aller faire les achats. Avec Tanwen, nous quittons le club d’arts plastiques pour aller vers l’arrêt de bus le plus proche. On fait ça quand même assez rapidement
- Peut-être de nouvelles chaussures aussi… Mmh… J’espère trouver des choses qui vont me plaire…
Je suis un peu dans ma bulle et je réfléchis à tout ce que je souhaite acheter. J’ai de l’argent de poche, mais une partie de moi se dit qu’il va falloir que je trouve un petit boulot un moment donné pour continuer de vivre. Mes parents m’en donnent une partie, mais je ne pourrais pas survivre uniquement avec ça. Je fais souvent des achats pour les cours, pour de nouveaux tissus pour pleins de choses pour produire… Je coûte cher quoi.
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La joie des choses concrètes
Feat Akio Takumi ~ 08.11
« J’aimerais bien que tu ne sois pas comme Picasso. À quoi ça sert d’avoir autant de talent si c’est pour être aussi monstrueux avec tout le monde ? »
Comme le lui a dit sa mère un jour, l’art occidental aura fait un grand pas en avant le jour où il arrêtera de glorifier les prédateurs sexuels, les femmes mortes et les scènes de vi0l. Il peut difficilement lui donner tort sur ce point et, à son niveau, ça signifie pas de Picasso. De toute façon, il n’a jamais trop aimé et ce n’est pas comme s’il y avait pléthore d’autres artistes de qui s’inspirer. Une fois qu’Akio a fini de ranger ses affaires et de faire le show pour apaiser le professeur en charge du club, ils se mettent en route. La chaleur, lourde et humide comme une serviette chaude, les cueille à peine le pied dehors et Tanwen soupire en resserrant le chignon frisé qui lui couronne la tête. Heureusement qu’il a de l’eau dans son sac… Avec un petit rire et un geste de la main, il esquive savamment la question de son ami :
« Rien de spécial, juste de quoi faire des petits bricolages. Je te montrerai si tu es sage ! »
Clin d’œil, clin d’œil. Il n’a pas de raison de lui cacher en vérité, Akio ne le jugerait pas le connaissant. Mais bon, ce n’est pas la priorité dans l’immédiat.
« Tu pourrais trouver une paire rouge vif et te faire toute une tenue autour ! Ça irait bien avec tes yeux. Ah ! Le bus ! »
Tanwen presse le pas tout en fouillant sa sacoche à la recherche de sa carte. L’atmosphère lui donne l’impression d’être encore plus étouffante une fois à l’intérieur alors qu’il ne pensait pas ça possible. Déjà pressé d’arriver, il repère une place assise et la laisse gentiment à Akio. C’est triste à dire, mais les transports japonais ne sont pas conçu pour des gens de sa corpulence et il préfère rester debout. Attrapant une mèche de cheveux blonds de son ami, il commence à en faire une tresse.
« Pourquoi est-ce qu’il fait si chaud… On est au bord de la mer et il n’y a même pas un peu de vent, quel intérêt ? Autant aller en forêt, au moins on serait à l’ombre. Qu’est-ce tu préfères toi, Aki-chan ? La forêt, la plage ? Ou la mer ? Ou autre chose ? Ah non mince, le projet, c’est vrai. On peut utiliser du tissu, dis ? J’adorerais faire un truc avec des drapés ! »
L’avantage d’avoir ABSTRAIT dans leur sujet, c’est qu’ils pourront toujours faire n’importe quoi qui leur plaise et baratiner sur la signification ensuite. Et pour ce qui est du baratin, il a un champion poids lourd avec lui, quelle chance !
- Akio TakumiA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 82■ Inscrit le : 07/10/2023■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 21 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Fin Mai 2018
- Mmmh… Ouin. Bah, au moins il avait du talent. Pour le reste. Meh. Au moins on ne parle pas d’Yves Klein qui peignait littéralement avec des femmes. J’ai du respect pour les autres, que ce soit des hommes, femmes ou chats. Bref. Je ne compte pas exposer dans un musée de ci-tôt de toute façon. Y’a des artistes qui te fond de l’œil ? Que tu aimes particulièrement ?
Je suis juste bien curieux de savoir ce que Tanwen apprécie comme art. Une partie de moi se dit que les artistes que les gens aiment reflète un peu leur personnalité. Ma personnalité ? Éclatée, c’est pour ça que j’aime les Dada et les surréalistes dans la vie, comme j’aime pas mal tous les mouvements de l’avant-garde européenne. Expressionnisme, Impressionnisme, futurisme, primitivisme, suprématisme. PEUT-ON PARLER DU DUDE QUI A FAIT YOLO JE FAIS UN CARRÉ BLANC SUR UN FOND BLANC.
Un génie. Bizarre, mais un génie quand même.
Bref. Parfois je me fiche de la vie de certains artistes – même s’il y a quand même des limites –, parce que leur art me parle, me dise des choses que j’ai parfois du mal à comprendre, mais que je peux apprécier ou non. Ma tolérance aux œuvres devient plus difficile lorsqu’on parle d’œuvres minimalistes comme par exemple du Carl André. Bref. Je suis parti dans une de ces bulles, comme d’habitude.
Je ne peux pas m’empêcher d’avoir une moue lorsque mon ami me dit qu’il me montrerait si je suis sage. Je lui fais mon plus beau sourire à la fois enfantin et un peu aguicheur.
- Mais je suis toujours sage, tu le sais bien.
Et il sait aussi que je me mens et que je ne suis absolument pas toujours sage. Juste parfois, de temps en temps.
Avant que j’ajoute quoi que ce soit, nous voilà qu’on accélère le pas. Je cours. Tanwen a des plus longues jambes que moi et voilà que je fais mon petit sprint pour rejoindre le bus. Je n’ai pas de fun à courir comme ça, mais voilà que je n’ai pas trop le choix si nous voulons aller en ville. Une fois dans le bus, Tanwen m’invite à m’asseoir, je me sens un peu mal de le voir rester debout, mais quand il se met à me jouer dans les cheveux, je ne dis plus rien. Il y a tellement peu de gens qui font ça, avec Tanwen, ça ne me dérange pas du tout. On est assez tactile tous les deux, alors ça ne me dérange pas. Comme ça ne me dérange pas tous ces gens qui pose des regards sur nous. Moi avec mes cheveux blonds et mes yeux rouges, lui avec sa dégaine et son être tout entier. J’ai un petit haussement d’épaule en pensant à tout ça. En réalité, je m’en fiche complètement de ces regards, je souris à Tanwen, il me demande où je préfère être.
- Mmh… j’aime beaucoup les deux ! J’aime bien être à l’extérieur si je ne suis pas en train de peindre ou coudre. Se prélasser sur la plage c’est chouette, en plus on peut admirer tout le monde en maillot de bain, c’est génial. Et l’ambiance est bonne. Mmh… J’ai peut-être un petit penchant pour la plage finalement. Quoi que l’eau de la mer… J’aime moins les algues par contre.
Beurk, des algues. Je n’aime pas quand c’est gluant sous mes pieds, je ne me sens pas bien. Ou quand tu as l’impression qu’il y a un truc qui t’a touché, mais que tu ne sais pas c’est quoi. C’est tellement… Beurk. Ouais, vraiment, la plage c’est vraiment mieux ! Mon esprit revient tranquillement au projet d’arts que nous devons rendre et je réfléchis pendant un moment aux tissus. Mon regard s’illumine et c’est tout enthousiaste, bien qu’un peu sérieux, que je donne mon avis à mon ami :
- Et pour le projet, je pense qu’on pourrait y aller avec des tissus, ça pourrait vraiment donner quelque chose d’intéressant, du mouvement. Donc pour récapituler : Abstrait, avec différents médiums qui vont pouvoir représenter différents éléments naturels, dont du tissu pour venir créer une espèce de synergie. Les tissus en draper pourrait donner un mouvement organique, venir faire l’eau, plutôt que d’y aller avec de l’aquarelle. Qu’est-ce que tu en penses toi ? Et à la fin, on pourrait la brûler, comme ça on représente le feu.
Je jette un regard sérieux à mon ami avant d’éclater de rire.
- Je plaisante pour le feu, ne t’en fait pas. Il ne faudrait pas gâcher un si beau travail que sera le nôtre !
Je suis juste bien curieux de savoir ce que Tanwen apprécie comme art. Une partie de moi se dit que les artistes que les gens aiment reflète un peu leur personnalité. Ma personnalité ? Éclatée, c’est pour ça que j’aime les Dada et les surréalistes dans la vie, comme j’aime pas mal tous les mouvements de l’avant-garde européenne. Expressionnisme, Impressionnisme, futurisme, primitivisme, suprématisme. PEUT-ON PARLER DU DUDE QUI A FAIT YOLO JE FAIS UN CARRÉ BLANC SUR UN FOND BLANC.
Un génie. Bizarre, mais un génie quand même.
Bref. Parfois je me fiche de la vie de certains artistes – même s’il y a quand même des limites –, parce que leur art me parle, me dise des choses que j’ai parfois du mal à comprendre, mais que je peux apprécier ou non. Ma tolérance aux œuvres devient plus difficile lorsqu’on parle d’œuvres minimalistes comme par exemple du Carl André. Bref. Je suis parti dans une de ces bulles, comme d’habitude.
Je ne peux pas m’empêcher d’avoir une moue lorsque mon ami me dit qu’il me montrerait si je suis sage. Je lui fais mon plus beau sourire à la fois enfantin et un peu aguicheur.
- Mais je suis toujours sage, tu le sais bien.
Et il sait aussi que je me mens et que je ne suis absolument pas toujours sage. Juste parfois, de temps en temps.
Avant que j’ajoute quoi que ce soit, nous voilà qu’on accélère le pas. Je cours. Tanwen a des plus longues jambes que moi et voilà que je fais mon petit sprint pour rejoindre le bus. Je n’ai pas de fun à courir comme ça, mais voilà que je n’ai pas trop le choix si nous voulons aller en ville. Une fois dans le bus, Tanwen m’invite à m’asseoir, je me sens un peu mal de le voir rester debout, mais quand il se met à me jouer dans les cheveux, je ne dis plus rien. Il y a tellement peu de gens qui font ça, avec Tanwen, ça ne me dérange pas du tout. On est assez tactile tous les deux, alors ça ne me dérange pas. Comme ça ne me dérange pas tous ces gens qui pose des regards sur nous. Moi avec mes cheveux blonds et mes yeux rouges, lui avec sa dégaine et son être tout entier. J’ai un petit haussement d’épaule en pensant à tout ça. En réalité, je m’en fiche complètement de ces regards, je souris à Tanwen, il me demande où je préfère être.
- Mmh… j’aime beaucoup les deux ! J’aime bien être à l’extérieur si je ne suis pas en train de peindre ou coudre. Se prélasser sur la plage c’est chouette, en plus on peut admirer tout le monde en maillot de bain, c’est génial. Et l’ambiance est bonne. Mmh… J’ai peut-être un petit penchant pour la plage finalement. Quoi que l’eau de la mer… J’aime moins les algues par contre.
Beurk, des algues. Je n’aime pas quand c’est gluant sous mes pieds, je ne me sens pas bien. Ou quand tu as l’impression qu’il y a un truc qui t’a touché, mais que tu ne sais pas c’est quoi. C’est tellement… Beurk. Ouais, vraiment, la plage c’est vraiment mieux ! Mon esprit revient tranquillement au projet d’arts que nous devons rendre et je réfléchis pendant un moment aux tissus. Mon regard s’illumine et c’est tout enthousiaste, bien qu’un peu sérieux, que je donne mon avis à mon ami :
- Et pour le projet, je pense qu’on pourrait y aller avec des tissus, ça pourrait vraiment donner quelque chose d’intéressant, du mouvement. Donc pour récapituler : Abstrait, avec différents médiums qui vont pouvoir représenter différents éléments naturels, dont du tissu pour venir créer une espèce de synergie. Les tissus en draper pourrait donner un mouvement organique, venir faire l’eau, plutôt que d’y aller avec de l’aquarelle. Qu’est-ce que tu en penses toi ? Et à la fin, on pourrait la brûler, comme ça on représente le feu.
Je jette un regard sérieux à mon ami avant d’éclater de rire.
- Je plaisante pour le feu, ne t’en fait pas. Il ne faudrait pas gâcher un si beau travail que sera le nôtre !
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La joie des choses concrètes
Feat Akio Takumi ~ 08.11
Tanwen lève les yeux au plafond avec une moue songeuse en réfléchissant à la question.
« Moi ? Hmmm… Pas beaucoup, il faudrait que je m’y intéresse un peu plus. J’aime bien Basquiat, parce qu’on dirait que c’est bordélique et moche mais c’est très expressif. Ma maman aime beaucoup Jeanne Malivel et Pascal Jaouen, donc on avait plein de repros à la maison. J’aurais bien aimé faire un stage de broderie dans son école mais je n’avais pas la patience pour la couture à l’époque. Quand je retournerai en France, peut-être ? En vrai, ce sont surtout des mangas et des BD que j’aime, plutôt que des artistes de musée classique… »
Mais si on le lance là-dessus, ils sont encore là demain. Son père a essayé de l’intéresser à la photographie aussi, il fut un temps. Il a déjà oublié tous les noms dont il lui a parlé. Il n’a pas encore osé lui dire qu’il préfère les photos qu’il faisait lui quand il était jeune, avant qu’il arrête d’exposer pour se consacrer à son studio... Tanwen pouffe de rire en entamant une seconde tresse dans les cheveux blonds de son ami. Sa conception des vacances est à son égal : un beau spectacle et pas de trucs gluants. Il ne faudrait pas l’amener sur les plages bretonnes. Ou quoi que ! Il aurait beaucoup d’allure et il pourrait grimper en haut des rochers pour prendre la pose, tel un chanteur de folkrock sur une pochette d’album. En voilà une bonne idée, tiens ! Tanwen n’a même pas le temps de finir d’y pensée qu’Akio en propose une autre, toute aussi farfelue, pour leur projet. Il éclat de rire dans le bus, replie ses tresses sur le côté de sa tête pour leur donner la forme d’une fleur et fixe le tout avec une barrette qu’il gardait dans sa poche.
« Je suis à peu près sûr qu’on pourrait y mettre le feu et le filmer, et tout le monde crierait au génie. Il suffirait de sortir un petit blabla sur la puissance destructrice et chaotique de la nature, ou un truc comme ça. Mais si tu veux utiliser du feu, c’est tout à fait possible ! On peut faire un lavis avec de la cendre, ou allumer des bougies derrière la feuille pour faire des jeux d’ombres avec les différentes épaisseurs. Tu sais quoi ? Faisons ça : on va nous filer des tas de points pour une idée aussi bizarre ! »
Leur discussion artistique enflammée est interrompue par une lycéenne (s’il se fie à son uniforme, du moins) avec des mèches rouges qui le bouscule par mégarde en sortant du bus, déséquilibrée par le freinage. Tanwen se rattrape au siège avant d’écraser son pauvre Akio, accepte les excuses avec un sourire et se remet d’aplomb en soupirant. Les transports en commun sont un vrai enfer, l’été…
« Pardon, Aki-chan. On devrait bientôt arriver, heureusement. Tu veux commencer par quel magasin ? Ça te dit qu’on fasse une séance photo sur la plage un jour ? »
Sans transition, oui.
- Akio TakumiA l'université ; 1è année■ Age : 28■ Messages : 82■ Inscrit le : 07/10/2023■ Mes clubs :
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❖ Chambre/Zone n° : U-105
❖ Arrivé(e) en : Fin Mai 2018
En vrai, je me sens nul quand il me parle d’artiste dont j’ignore complètement l’existence, ce ne sont pas de ces artistes qu’on voit tout le temps dans les manuels ou les livres. En tout cas, Basquiat, lui il me dit quelque chose, il faudrait vraiment que j’approfondisse sur le sujet. Je suis quand même bien intrigué de ce qui peut être bordélique et moche et très expressif, j’ai presque l’impression qu’on parle de ma vie pendant un court moment. Jaouen, ça me dit quelque chose lorsqu’il parle de broderie, mais je n’arrive pas à mettre sur le doigt sur ce qu’il fait exactement.
- C’est vrai que c’est bien les mangas ! Les BD, ça doit être sympa aussi, mais je n’en lis pas trop. Si jamais tu as des trucs à me conseiller, je suis preneur !
Je marque une pause alors qu’on revient à discuter sur notre projet artistique. C’est l’heure où nos idées vont dans tous les sens.
- Mmh… Je ne sais pas si les détecteurs de fumées de l’école seraient bien contents si nous décidons de jouer avec le feu… Mais l’idée de la cendre, c’est vraiment pas mal ! Je trouve que ça peut donner quelque chose d’intéressant dans notre création. Quoi que les bougies aussi ça pourrait être vraiment sympa… Mais je ne voudrais pas qu’on doive évacuer parce qu’on a amené du feu dans une classe.
Je réfléchis, beaucoup. Je trouve que l’idée de la cendre, c’est ce qui est le plus sécuritaire dans l’établissement. J’aimerais bien être provoquant et mettre le feu, mais je me dis que cela pourrait nous causer des ennuis, plus qu’autre chose. Je suis souvent inconscient, mais là, j’ai quand même un peu réfléchi à la question.
Je laisse Tanwen me jouer dans les cheveux, je ne peux pas m’empêcher de fermer les yeux légèrement. Je me sens bien en ce moment, même si c’est collant, même s’il y a beaucoup de personnes autour de nous. Je suis confortable avec Tanwen qui me tresse, me coiffe et moi qui ne fait que savourer ce moment. Je dois admettre que je n’ai pas trop de talent pour jouer dans les cheveux des autres personnes. Soudainement, je me sens écraser par mon ami. Je dois admettre que j’ai sursauté sur le coup. Mais c’est avec un grand sourire que je rassure mon ami.
- Ne t’en fait pas pour ça, ce n’est pas grave. Je suis toujours vivant, dis-je en lui faisant un petit clin d’œil. Tu n’as rien de cassé, j’espère ?
Ce n’est qu’après m’être assuré que mon ami se porte bien, que je me permets de lui répondre à ses questions. C’est vrai que dans mon enthousiasme, je n’ai pas trop réfléchi à quel magasin je souhaitais aller voir. Du coup, j’y vais avec la solution la plus simple et la plus rapide. En vrai, c’est difficile à faire un choix rapidement.
- Mmh… Je n’avais pas de boutique en tête, on peut faire le tour tranquillement et s’arrêter dans les boutiques qui nous font envies. Ça te paraît un bon plan ?
En tout cas, moi je trouve que oui. Je ne vais jamais acheter dans les mêmes magasins, j’aime bien regarder un peu partout avant de m’arrêter sur un choix. Je suis bien souvent impulsif, mais j’aime bien réfléchir à quelques vêtements. En même temps, faire du lèche-vitrine ça me permet aussi de me donner des idées de trucs à essayer de faire ou de me faire. Peut-être que cette veste j’aurais pu la faire moi-même, c’est certain, mais je pense qu’il y a une partie de moi qui a bien envie de me gâter un peu, bien que mon père soit quand même assez chiche lorsqu’on parle d’argent de poche. Disons qu’il faut que j’y aille avec mes économies. Par moment je me dis qu’il faudrait que je me trouve un petit boulot, mais… Est-ce nécessaire ? Pour le moment, j’ai beaucoup travaillé à Sapporo et il me reste beaucoup d’argent de poche. Je suis quand même consciencieux, je ne veux pas tout dépenser non plus, mais j’achète ce qui est nécessaire.
En tout cas.
Soudainement, ça me revient que Tanwen m’a proposé si on pouvait faire une séance photo sur la plage et honnêtement, j’ai des étoiles dans les yeux immédiatement. Une séance photo sur la plage, un jour ? La question c’est plutôt quand il veut faire ça, parce que je suis prêt n’importe quand.
- Bien sûr bro ! N’importe quand, ça m’irait ! Il y a moyen qu’on fasse des trucs de fouuuu tous les deux ensembles pour une séance photo ! À condition que je puisse aussi te prendre en photo, hein ! Ça serait vraiment chouette ! Une journée qui fait beau ou encore avec un coucher de soleil, ça pourrait être vraiment incroyable aussi !
Après ça n’en prends pas tant que ça pour qu’on arrive à l’arrêt auquel nous devons – enfin, ou déjà – descendre. Je ne manque pas d’en faire part à Tanwen et je lance avec enthousiasme :
- C’est notre arrêt !
Je laisse mon ami descendre le premier, je ne peux quand même pas m’empêcher de pousser un bon soupir de soulagement une fois que nous sommes à l’extérieur. Je me sens mieux du moment qu’il y a beaucoup moins de personnes qui sont collés contre nous. On est libre de l’autobus, il était quand même temps.
- C’est vrai que c’est bien les mangas ! Les BD, ça doit être sympa aussi, mais je n’en lis pas trop. Si jamais tu as des trucs à me conseiller, je suis preneur !
Je marque une pause alors qu’on revient à discuter sur notre projet artistique. C’est l’heure où nos idées vont dans tous les sens.
- Mmh… Je ne sais pas si les détecteurs de fumées de l’école seraient bien contents si nous décidons de jouer avec le feu… Mais l’idée de la cendre, c’est vraiment pas mal ! Je trouve que ça peut donner quelque chose d’intéressant dans notre création. Quoi que les bougies aussi ça pourrait être vraiment sympa… Mais je ne voudrais pas qu’on doive évacuer parce qu’on a amené du feu dans une classe.
Je réfléchis, beaucoup. Je trouve que l’idée de la cendre, c’est ce qui est le plus sécuritaire dans l’établissement. J’aimerais bien être provoquant et mettre le feu, mais je me dis que cela pourrait nous causer des ennuis, plus qu’autre chose. Je suis souvent inconscient, mais là, j’ai quand même un peu réfléchi à la question.
Je laisse Tanwen me jouer dans les cheveux, je ne peux pas m’empêcher de fermer les yeux légèrement. Je me sens bien en ce moment, même si c’est collant, même s’il y a beaucoup de personnes autour de nous. Je suis confortable avec Tanwen qui me tresse, me coiffe et moi qui ne fait que savourer ce moment. Je dois admettre que je n’ai pas trop de talent pour jouer dans les cheveux des autres personnes. Soudainement, je me sens écraser par mon ami. Je dois admettre que j’ai sursauté sur le coup. Mais c’est avec un grand sourire que je rassure mon ami.
- Ne t’en fait pas pour ça, ce n’est pas grave. Je suis toujours vivant, dis-je en lui faisant un petit clin d’œil. Tu n’as rien de cassé, j’espère ?
Ce n’est qu’après m’être assuré que mon ami se porte bien, que je me permets de lui répondre à ses questions. C’est vrai que dans mon enthousiasme, je n’ai pas trop réfléchi à quel magasin je souhaitais aller voir. Du coup, j’y vais avec la solution la plus simple et la plus rapide. En vrai, c’est difficile à faire un choix rapidement.
- Mmh… Je n’avais pas de boutique en tête, on peut faire le tour tranquillement et s’arrêter dans les boutiques qui nous font envies. Ça te paraît un bon plan ?
En tout cas, moi je trouve que oui. Je ne vais jamais acheter dans les mêmes magasins, j’aime bien regarder un peu partout avant de m’arrêter sur un choix. Je suis bien souvent impulsif, mais j’aime bien réfléchir à quelques vêtements. En même temps, faire du lèche-vitrine ça me permet aussi de me donner des idées de trucs à essayer de faire ou de me faire. Peut-être que cette veste j’aurais pu la faire moi-même, c’est certain, mais je pense qu’il y a une partie de moi qui a bien envie de me gâter un peu, bien que mon père soit quand même assez chiche lorsqu’on parle d’argent de poche. Disons qu’il faut que j’y aille avec mes économies. Par moment je me dis qu’il faudrait que je me trouve un petit boulot, mais… Est-ce nécessaire ? Pour le moment, j’ai beaucoup travaillé à Sapporo et il me reste beaucoup d’argent de poche. Je suis quand même consciencieux, je ne veux pas tout dépenser non plus, mais j’achète ce qui est nécessaire.
En tout cas.
Soudainement, ça me revient que Tanwen m’a proposé si on pouvait faire une séance photo sur la plage et honnêtement, j’ai des étoiles dans les yeux immédiatement. Une séance photo sur la plage, un jour ? La question c’est plutôt quand il veut faire ça, parce que je suis prêt n’importe quand.
- Bien sûr bro ! N’importe quand, ça m’irait ! Il y a moyen qu’on fasse des trucs de fouuuu tous les deux ensembles pour une séance photo ! À condition que je puisse aussi te prendre en photo, hein ! Ça serait vraiment chouette ! Une journée qui fait beau ou encore avec un coucher de soleil, ça pourrait être vraiment incroyable aussi !
Après ça n’en prends pas tant que ça pour qu’on arrive à l’arrêt auquel nous devons – enfin, ou déjà – descendre. Je ne manque pas d’en faire part à Tanwen et je lance avec enthousiasme :
- C’est notre arrêt !
Je laisse mon ami descendre le premier, je ne peux quand même pas m’empêcher de pousser un bon soupir de soulagement une fois que nous sommes à l’extérieur. Je me sens mieux du moment qu’il y a beaucoup moins de personnes qui sont collés contre nous. On est libre de l’autobus, il était quand même temps.
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