C'est à toi ce téléphone ? [PV Moriyasu]

La psychologue avait besoin de s'accorder une petite pause entre ces consultations d'élèves dans le besoin. La jeune femme errait dans les couloirs, près des casiers. C'était plutôt quelque chose qui pouvait la détendre et aller boire un café qu'elle prendra dans une machine. Il était chaud et cela faisait du bien. Beaucoup de dossiers empilés sur son bureau attendait d'être mis à jour car de nouveaux arrivants ou d'élèves qui ont besoin de consulter, qui pensaient ne pas en avoir besoin. Aujourd'hui, en ce Lundi 23 avril 2018, il était temps de faire un peu connaissance avec d'autres élèves ou voir de nouvelles têtes. C'était quelque chose de normal en temps que psychologue scolaire et pas tout le temps être fourrée dans son bureau car c'est chiant.

Depuis son arrivée à KHS, la jeune femme était contente d'avoir pu rencontrer quelques personnes. Des adultes ou même des élèves qui ont l'air très sympathique, même si leur passé ou leur attitudes laisse de l'espoir à Beck que cela pourra s'améliorer. Elle était habillée du chemisier rose et son blaser noir qu'elle avait acheté lors de son shopping avec Moon. La tenue était plutôt classe et elle en était fière.

Elle déambulait tranquillement dans les couloirs, proche des casiers qui était toujours bien entretenu et l'employée prenait son plaisir à se promener tout en terminant son café qu'elle tenait dans sa main gauche.

Soudain, tout d'un coup elle entendra quelque chose sonner. Une sonnerie plutôt bruyante, qu'on ne pouvait pas louper et assez lointain. La jeune femme avancera doucement dans la direction du bruit et puis en fait, c'était un portable. Certainement un élève qui l'avait perdu ?



Elle ramassera l'objet qui continuait à sonner. Il continuait à être insistant et la sonnerie continuait à sonner de nouveau. La psychologue ne voulait pas être curieuse et ne regardait pas le numéro, ni l'intitulé qui s'affichait. Beck le gardera dans sa main et commençant à se diriger vers les bureaux pour que son propriétaire puisse le retrouver. Des personnes malhonnêtes, cela existe malheureusement et la jeune femme ne voulait pas que ce portable finisse entre de mauvaises mains. Qui sait ? Peut être que l'objet contient des choses compromettantes ou des choses que le propriétaire ne souhaiterait pas qu'on publie. Puisque maintenant, la nouvelle génération fonctionne beaucoup avec les réseaux sociaux et cela peut être néfaste. Beck pense faire une bonne action.

« halloween »

Faire une longue pause de dix minutes voir plus parce que la psychologue ne savait pas si l'élève se présenterait au rendez-vous. Parfois, les gens ne se présentent pas, car ils ont peur et la trouille de devoir émettre leur passé, de devoir mettre le doigt sur quelque chose qui fait mal. C'est le sentiment de Beck quand elle écoute attentivement les patients venir dans son bureau et parfois laisser quelques larmes sur les peluches qui sont mises à disposition proche du divan.

On ne veut malheureusement pas être insistant, voir intrusif dans le passé d'autrui. Car on sait que l'on remu le couteau dans la plaie et alors que cette faille, cette cicatrice essaye tant bien que mal de guérir au fil des années. Parfois, c'est une plaie qui s'est refermée, mais qu'on ouvre de nouveau car on a besoin d'explorer quelque chose de plus profond et que cela peut toucher le domaine familial ou alors des choses qui nous on marqués à vie, que l'on ne peut effacer. Si la jeune femme allait voir un psy, c'est sûr qu'elle se sentirait bête, de marbre face à tout cet interrogatoire.

Chaque psychologue ne sont pas forcément adapté à tous. On en essaye un, puis un autre et cetera.

Perdue dans ses pensées, Beck sentira une main se poser sur son épaule. Qu'est-ce donc cet intrusion dans son intimité ? Qui ose la toucher et venir percer cette bulle qu'elle s'était construite durant toutes ses années. Celui-ci lui a valut un sursaut, elle n'a pas eu peur bien au contraire. Elle se retournera vers un garçon qui semblait avoir perdu quelque chose et ce portable qui sonnait continuellement dans la paume de sa main.



La jeune femme voulait être certaine que ce dernier ne mentait pas. Même si les gens pouvaient être honnêtes, certains étaient le contraire et fort dans ce genre de mensonges. Pas qu'elle ne faisait pas confiance l'homme qui se trouvait en face d'elle, mais elle ne le connaissait pas et le propriétaire du portable pourrait être malheureux s'il s'avérait pas être le sien.

« halloween »

La jeune femme observait l'homme qui avait l'air tellement sûr de lui que c'était son portable. Mais la psychologue voulait être certaine que ce dernier soit le sien, mais la proposition que ce dernier fit, fera sourire Beck. Il était jeune, il avait de l'audace ! Heureusement que la brune n'est pas quelqu'un de violente car cela ferait longtemps qu'elle l'aurait fait sonner sa tête. Enfin, il avait l'air un peu joueur, mais elle voulait tenter le jeu du gage même si cela pouvait être dangereux.

Il est confiant, il n'a pas l'air d'être quelqu'un de timide ou de réservé comme elle aurait pu croiser dans les couloirs de KHS.



"c'est ta tête que je vais faire sonner en écho".

Elle soupirait quelques instants en composant le numéro et puis ensuite le téléphone se mettra à sonner. Elle tenait le mobile proche de son oreille et entendra ensuite l'écho de sa voix dans le téléphone. Beck tendra l'objet à Moriyasu et affichant un rictus. Au moins, elle était certaine qu'il lui appartenait.



« halloween »

Faire partie du personnel n'était pas chose évidente et surtout être la psychologue de l'établissement. Beck ne côtoyait pas beaucoup de monde sauf les élèves en difficulté, c'était le métier de toute manière. Moriyasu avait l'air quelqu'un d'intelligent mais qui avait l'air sûr de lui. Fort sympathique mais la brune ne connaissait pas ce dernier, elle ne pouvait pas trop s'avancer sur le sujet.

Un gage, ça peut être marrant. Pourquoi pas mettre un peu de piment dans sa vie qui n'était pas très mouvementée, faut l'avouer.

Cet homme parlait de martyriser ? Est-ce que c'était un homme aux tendances masochistes et qui aimait taquiner les personnes plus âgées que lui ? La femme n'aimait pas tendre le bâton pour se faire battre, mais pourquoi pas. C'était quelque chose de peu compréhensible étant donné que cet homme avait l'air d'aller donner des gages. Mais la psychologue voulait en savoir davantage sur cet élève, bien que les Moriyasu soient réputés pour faire cela.



Elle regardait l'homme s'incliner devant. C'est trop d'honneur pour elle, et la jeune femme essayait de rester calme face à lui. C'était l'heure de sa pause et pas de rendez-vous prévu après celle-ci, un bon moment pour se mettre à jour sur les dossiers des élèves arrivant à cette rentrée du mois d'Avril.




La jeune femme vint à refermer la bouche suite à cette phrase, pour éviter de rajouter "j'en croise pas mal d'allumé comme toi ici" mais elle se tue. Ils ne se trouvaient pas loin de la machine qui produisait des boissons et l'homme avait l'air d'avoir soif, que sa gorge s'asséchait. Beck lui fit signe à ce dernier que celle-ci était présente si il voulait se désaltérer maintenant, sans dire un mot. Elle tenait toujours sa boisson dans la main et buvait quelques gorgées. Cette rencontre semblait assez improbable, mais la jeune femme avait besoin d'un peu de fun dans sa vie. Même si c'était un élève, pourquoi pas.



Elle dira cela avec un ton de bienveillance. Sans moquerie, bien que ce dernier semblait être content d'avoir retrouvé son téléphone portable. Les jeunes de nos jours semblait être attaché à toutes ses technologies ! Alors qu'avant les téléphones servaient juste à téléphoner et les coûts étaient incroyable. Maintenant, tout le monde en possède un et est accessible sur les réseaux sociaux pour poster toutes sortes de bêtises ou des choses sérieuses. Mais Moriyasu ne semblait pas trop être ce genre de personne, mais peut-être que la demoiselle se méprenait. Est-ce qu'il avait cette tendance à poster tous ces gages sur les réseaux, comme un trophée ? Peut être.

Il n'avait pas l'air d'être à son premier gage et sa première tentative, même si clairement il lui en devait une d'avoir retrouvé son téléphone par hasard.

« halloween »

La psychologue n'était pas dans la psychanalyse, elle avait juste revêti son habit de jeune femme trentenaire et rien de plus. Même si ces études de psychologie lui faisait défaut dans vouloir analyser tout ce qui l'entourait, Beck ne devait pas se renfermer toujours dans le travail.

Elle ne pensait pas qu'elle allait répondre l'inverse qu'elle pensait : c'est à dire demander à Moriyasu un gage, alors qu'en réalité c'était lui qui méritait le gage après avoir bien confirmé que c'était son portable et non l'inverse. Beck avait peut être besoin de fun, sa bouche avait parlé toute seule comme ci elle voulait sortir de sa zone de confort, elle n'en savait rien elle-même. Sa vie était un peu monotone en ce moment, les consultations où elle avait l'impression d'avoir foirée ou d'avoir été une mauvaise psychologue, d'avoir échouée.

Beck ne lisait pas dans les esprits, bien au contraire. Mais quand une voix est en train de se dessécher, il est certain que si l'on est attentif on peut l'entendre et s'en rendre compte. Alors, la psychologue de nature bienveillante vint alors proposer à l'élève de se désaltérer, ce qui est logique. Elle n'allait pas le laisser crever, quoi que.  



S'aveugler en fouillant dans le passé ou l'esprit de Moriyasu ? Il est compliqué de faire mieux quand on a croisé quelques dégénérés dans sa vie professionnelle. Donc la jeune femme était habituée à ce genre d'énergumène. Il est vrai que Beck a toujours été quelqu'un de sage et de posée, mature. Elle n'allait pas dire tout haut le fond de ses pensées qui pouvaient être quelque fois déplacé ou qui pourrait tacler certains, car lors de ces entrevues elle pouvait en croiser des génies. Celui-ci avait l'air d'en être un bon numéro, mais elle allait attendre.



Beck avait l'impression que ce dernier était un petit plaisantin. Devenir ami avec lui ne devait pas être de tout repos, mais son interaction avec les adultes avait l'air d'être tout autre, même si celui-ci avait tendance à rester sur la défensive. Enfin il avait le droit, il avait à faire à quelqu'un qui était plus âgé et peut être plus de mordant, de répondant. Ils ne se connaissaient pas vraiment. En tant qu'employé de l'établissement et élève, la jeune femme pensait qu'il n'oserait pas. Mais après tout, qu'est-ce qui est mal à vouloir un peu de fantaisie dans sa vie ?



Moriyasu avait l'air d'être cette personne sûre d'elle, qui n'avait pas besoin de consulter et qui avait l'air de ne pas avoir besoin de soutien psychologique. Enfin, la jeune femme n'était pas en train de travailler. Elle posait juste une question banale, discussion simple entre un élève et un personnel de l'établissement. La bienveillance de Beck la tuera un jour qui sait ? Elle voulait absolument que les gens se sentent bien, mais elle ne pouvait pas sauver le monde. C'était impossible. Alors, elle osa poser ce genre de question à son interlocuteur, nature. Comme ci ils s'étaient déjà parlés par le passé.
« halloween »

La jeune femme avait besoin de personne comme Moriyasu dans sa vie. Quelqu'un qui saura la faire rire, même si la vie est parfois décisionnaire de notre destin et que c'est elle qui fait nos dessins un enfer ou quelque chose d'agréable à vivre. Beck voulait de rester positive, elle savait qu'il y avait une certaine barrière entre l'élève et le personnel de cet établissement. Il était impossible pour elle de devenir amie avec un élève. Enfin, après qu'est-ce qu'elle risquerait si c'était le cas ?

Ses amis d'enfance Oliver et Fuji se sont certainement mariés à l'heure actuelle. Et l'on laissé tomber par la distance, c'est ça. La distance. Et ça fait un putain de mal de chien.

Reprendre ses esprits sur la situation c'est pas si mal tout de même, être psychologue à KHS c'était pas si mal. On pouvait rencontrer tout un tas de psychologie plus ou moins tordues. Parfois certains nous mettent des claques et nous font comprendre que l'on est pas compétent. Mais Beck ne voulait pas se dégonfler face à ce genre de situation. Ce n'était pas facile, mais la jeune femme faisait de son mieux pour ne pas laisser paraître son peu de confiance en elle-même et des autres.

Mais au final, les gens qui viennent la consulter lui accorde une confiance n'est-ce pas ?



S'occuper de ces petits frères et sœurs est une lourde tâche tout de même. Une responsabilité
Parfois les parents sont fatigués et ils ont besoin de soutien de la part de leurs plus grands. Même si ce n'est pas leur rôle. Mais c'est parfois nécessaire de devoir faire appel à l'aide de ces propres enfants quand nous sommes débordés par le travail ou les tâches ménagères de la maison.

Tout ce linge qui s'accumule dans la panière, mais que tu es trop crevé pour mettre à laver. Affalé dans le canapé et que ce soit également la télévision qui te regarde. Quel enfer.



Moriyasu tentait apparemment une approche, mais semblait avoir du respect pour la jeune femme ou la qualité que ce soit une employé de cet établissement. Et qu'une fois sortie, ce dernier ne tarderai pas à lui cracher à la gueule ? Ou rire de ce qu'elle lui avouerai alors qu'ils ne se connaissent pas d'adam, ni d'eve. Mais pourquoi pas ? Après tout, ça se trouve que cet homme lui ferait une réputation de merde. Elle était habitué plus jeune au harcèlement de ses pairs. Mais peut être qu'il serait plus raisonnable face à ce petit secret qui au final n'en était pas un. Tout dépend du point de vue.

Une fois réfléchi, elle prit une grande inspiration et puis répondit en regardant sur le côté car elle était gênée de l'avouer.



« halloween »

Oribe était de nature franche. Elle ne voyait aucune raison de se défiler face à l'élève qui avait posé la question. Elle n'était pas si intimiste, la jeune femme n'avait pas honte ou peut-être un peu d'avouer que les effets de l'alcool sont dangereux sur certains individus.  En y repensant, personne n'était au courant de ce genre de secret sauf Mori.

Est-ce qu'il garderait le secret ? Est-ce qu'elle pourrait lui faire confiance ?

Parler de confiance est légèrement plus compliqué dans ce contexte. C'était basé sur un gage grâce à un téléphone qui fut trouvé et appartenant bien à l'élève qui le prétendait. Alors que son étourderie la guidée à ce genre de retournement de situation : elle a demandé un gage alors que c'était à lui.



Oribe rebondira sur la dernière question que le jeune homme posera. Il était très curieux, mais tout dépend de la perception de chacun. Certains croient au destin ou d'autres pensent le contraire. Beck est persuadé que tous ces choix de vie influencent son parcours personnel et professionnel. Ça va de soit. Nous avons toujours le choix, l'humain sait ce qui est bon pour lui. Ou l'impulsion va le pousser à faire n'importe quoi.

Beck n'a aucune raison de devenir une nuisance pour l'homme étant donné que de base sans parler de l'effet de l'alcool, la psychologue ne ferait pas de mal à une mouche. En tout cas, sobre c'est une source sûre. Après, il y a très longtemps que la jeune femme n'a pas prit de cuite. Elle n'en était pas dépendante, même si boire du vin, ou autre alcool fort durant ses soirées chez elle arrivait une ou deux fois quand la journée était rude.



Elle ira donc prendre une boisson rafraîchissante dans le distributeur pour se désaltérer. La conversation devenait de plus en plus intéressante et la jeune femme percevait un degré de réflexion important de la part de Moriyasu. Est-ce que ce serait mal qu'il devienne son ami ? Qu'un élève puisse entretenir une amitié étroite avec un homme qui a quelques années de moins qu'elle, sans ambiguïté ? Beck avait envie de se taper la tête contre les murs en pensant qu'elle puisse avoir ce genre de pensées.

Rêver d'une amitié, simplement n'est peut être qu'un simple fantasme. Beck n'est pas désespéré, mais avoir une vie sociale et s'aérer l'esprit, lâcher la bride est peut-être la solution à ses maux.

« halloween »

On pouvait percevoir quelque chose de fort dans les paroles de Moriyasu. Ou alors, il jouait la feinte pour qu'on puisse croire qu'il est réfléchi et intelligent. La jeune femme était surprise de voir une telle réfléxion de la part de cet étudiant qui avait l'air de prendre les choses au sérieux. Elle soupirait quelques instants et reprit une autre boisson dans le distributeur.

Elle ouvrira la canette pour en boire plusieurs gorgée et écoutant attentivement ce que disait son interlocuteur. Beck appréciait avoir ce genre de conversation psychologique.



Nos vies sont parfois tracés, d'un dessin dessiné par nos créateurs. Enfin selon la conception d'Oribe, c'était quelque chose qui était déjà inévitable. Enfin, nos choix nous appartiennent et c'est ce qui défini les chemins que l'on va prendre. Il suffit de prendre les bonnes décisions, mais si l'humain connaîtrait les choses à l'avance, cela se saurait n'est-ce pas ?



Elle croisera les bras. Regardant l'heure affiché quelque part dans le couloir de l'établissement, elle avait encore le temps de discuter puisqu'elle n'avait pas d'autres consultations et ses dossiers étaient à jour. La jeune femme menait une conversation très intéressante auprès de Moriyasu, elle ne se lassait pas. Elle regardait attentivement son interlocuteur avec qui elle pourrait discuter avec lui des heures.

« halloween »