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- Kazuki IkedaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 678■ Inscrit le : 05/04/2023
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1 - Appart
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Kazuki se promène tranquillement dans le centre ville de Kobe, ayant fait tout ce qu'il devait faire pour aujourd'hui, dont pas mal de révisions et de travail sur ses cours, préférant travailler régulièrement que par grosse session de révisions. Il à décidé de sortir un peu, quittant sa chambre vers 15 heures. Il passe à une papeterie acheter quelques bricoles dont il avait besoin avant de passer dans une librairie s'acheter quelques livres, devant y passer pour les cours et profitant pour faire quelques achats pour lui.
Il continue sa promenade jusqu'à tomber sur un idiot, idiot qui s'avance vers lui en gueulant, il plisse les yeux et le reconnaît comme un type l'ayant vu dans les bras d'un autre homme quelques soirs plus tôt, il avait pas haussé le ton ce soir là mais il à avait fait quelques remarques donc s'il commence a chercher les embrouilles ça va pas se passer comme ça, déjà qu'il avait pris mal les remarques l'autre fois alors si le type en remet une couche...
Kazuki croise les bras et écoute le type raconter ses délires, comme quoi il serait un démon, qu'il devrait retourner sur le droit chemin, se trouver une femme à épouser et autres remarques du genre. A chaque phrase que sort le type il est de plus en plus soûlé, jusqu'à finir par lever les yeux, ce qui plaît pas du tout au type face à lui, il s'avance, choppe ses sacs en les jetant un peu plus loin, le type se met à même pas dix centimètres de son visage, hurlant à pleins poumons, enfonçant son index de plus en plus.
-EH OH ! ERREUR DE LA NATURE, DÉMON !!! C'EST A TOI QUE JE PARLE ! ÉCOUTE MO-
Oh non. Oh ça non. Ooooooh il peut s'enfoncer le doigt dans l'oeil jusqu'à la noix pourrie qui lui sert de cerveau ! Surtout avec tout les postillons qu'il s'est pris plus le fait qu'il veuille le chopper ! Kazuki le laisse même pas finir sa phrase, il le pousse avant de le plaquer contre un mur proche, attrapant son col. Il prend un ton sérieux, froid et lourd, le regardant droit dans les yeux.
-Alors espèce de co***rd mal conçu tu vas la fermer ! Tu vas économiser ta salive et fermer ta p***in de gueule. T'es jaloux, c'est ça ? HEIN !?! Tu t'amuses à cracher sur les gays car ils ont une meilleure vie sexuelle que la tienne ? Il maintient son regard, devenant encore plus froid quand il voit le type essayer de le lever la main pour le frapper, il perd pas une seconde pour réagir, attrapant sa main. Je te jure que si tu me frappe. Je promets que tu regretteras ce moment. Pour le restant de tes jours. Il inspire un coup avant de poursuivre. ET C'EST BIEN COMPRIS ?! MAINTENANT HORS DE MA VUE !!
Il lâche le type et le laisse prendre les jambes a son cou, partir tel un petit chiot apeuré, tsss. Bon débarras ! Que ça lui serve de leçon ! Kazuki prend quelques instants pour reprendre ses esprits, se calmer et se concentrer sur ce qu'il voulait faire de base...
Ah oui ! Ses achats ! Il retourne la où le type les a jeté et vérifie un à un que rien à été abîmé, faisant pas attention aux passants ou aux spectateurs de l'altercation qui vient d'avoir lieu, ils ont du retourner à leur petite routine juste après... Lui continue de vérifier que tout est en bon état, même s'il dirait pas non à un peu d'aide.
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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : U-5
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Comment assumer sa sexualité 101
Samedi 3 février 2018
Il avait besoin d’une pause.
Il avait besoin de sucre.
Et, maintenant qu’il était dans les rayons de l’épicerie, rayon sucreries, Mathéo regretta de ne pas avoir prit davantage d’argent sur lui. En partant pour la ville, il avait eu la bonne idée de laisser une partie de sa cagnotte dans sa chambre, trop précautionneux face à ses faiblesses. Or, les bonbons en étaient une et il se connaissait suffisamment pour savoir que s’il s’écoutait et ne se restreignait pas d’arrache-pied, la majeure partie de son argent de poche y passerait. Monsieur était plutôt du genre économe, profitant que ses parents s’occupent de la majeure partie de ses dépenses pour garder de l’argent de côté sur celui qu’ils lui offraient. Cela lui permettait de ne pas avoir à en quémander davantage lorsqu’il devait suivre ses camarades au bout de la ville ou à se faire discret quand il offrait des cadeaux à Anna. Il avait aussi le vain espoir d’être en mesure de prendre un appartement un jour, bien qu’il savait qu’il n’irait jamais bien loin avec ses maigres économies et qu’il lui faudrait travailler à côté de ses études pour ça. Ce qui était hors de question. Avoir un job étudiant pouvait signifier avoir plus de liberté mais cela voulait surtout dire qu’il aurait moins de temps pour étudier, ce qui l’aidait à accepter que cela ne soit qu’un rêve. Désormais, ce rêve lui était d’ailleurs bien loin et il se déplora d’être une fourmi. Le nez entre les Pocky et les sachets de bonbons Konpeito, il ne pouvait trouver sa raison que plus sévère. Haah… ce qu’il aimerait être moins raisonnable, parfois.
Il attrapa un paquet de Kit-Kat au Matcha, un sachet de Caramel Corn, des bonbons soda ramune et un paquet de Konpeito – parce qu’il ne pouvait s’empêcher de les trouver jolis – puis fuit le plus vite possible le rayon en direction de la caisse. Il put entendre les rayonnages l’appeler jusqu’à la sortie du magasin. « Mathéoooo, reviiiiens, achète-nouuuuuus ! Tu aurais pu prendre des bonbons à la prûne ou une petite boite de Pocky à la fraise en pluuuuus. Ce n’est pas si cheeeer, c’est pour ton biiiien » pouvait-il encore les entendre. Brrr. En sortant du magasin, il s’ouvrir un kit-kat pour la route, soupirant de bonheur en l’enfournant dans sa bouche. Le chemin du retour serait plus agréable maintenant qu’il était armé de ses munitions. Du moins, c’était ce qu’il pensait, avant que son havre de paix sucrée ne soit brisée par les cris d’un homme hurlant au gay. Sur le coup, il ne put que se sentir concerné, sursautant en relevant les yeux à le recherche de l’Einstein du Gaydar. Il fut néanmoins rassuré de constater qu’il n’était en rien impliqué et s’empressa de filer, son deuxième bâton de kit-kat entre les lèvres. Tant pis pour la sensation de lourdeur dans son estomac, tant pis pour les sueurs froides provoquées par les paroles du passant. « ça ne me regarde pas » se mentit-il péniblement, se sentant étrangement honteux en voyant quelques passants s’arrêter en se demandant ce qu’il se passait. De quoi avait-il honte, au juste ? D’être plus misérable encore que ce pauvre bougre ? Son chocolat devint soudainement bien fade… face à la réalité qui le rattrapait. Voilà pourquoi personne ne devait jamais savoir. Il ne voulait pas finir comme ce pauvre garçon, il n'y survivrait pas. Le simple fait d'en être l'observateur lui filait déjà la nausée. Il jeta un dernier coup d’oeil au détracteur de monstres, s’inquiétant tout de même un peu pour la personne concernée par son agressivité. Pourquoi n’était-il pas possible de vivre en paix pour les gens comme lui ?…
Quelle ne fut pas sa surprise lorsque le jeune homme insulté plaqua l’autre contre un mur, se mettant à lui hurler dessus lui aussi. Il s’arrêta net, observant la scène avec stupéfaction. A vrai dire, il ne savait plus pour qui avoir de la peine à présent. Les passants stationnant pour regarder la scène fuirent, gênés par les cris. L’un d’eux semblait sur le point d’appeler la police. « J’aurais du faire le tour » se plaignit intérieurement Mathéo, accablé par sa propre inaction. Il n’avait jamais été doué dans les conflits, il ne savait jamais quoi faire et il n’avait pas été doté de suffisamment de courage pour s’interposer ou prendre partie pour quelqu’un. La panique qui le saisissait et l'angoisse qui lui nouait la gorge l'empêchaient de suivre les insultes échangées entre les deux protagonistes de ce triste spectacle. Qui plus est, sa culpabilité finit de l’achever lorsqu’il reconnu le visage de la victime. Il se sentit terriblement nul, incapable, stupide et moralement plus discutable que jamais.
Quel était son nom déjà ? Ils étaient ensemble en cours, un petit effort ! Ika… Ike… Ikeda ? Peu importe, ce pauvre bougre ne pouvait décidément pas compter sur lui pour l’aider. Il hésita même à se faufiler dans la ruelle un peu plus loin et à fuir comme le lâche qu’il était... Seulement, il ne put se résoudre à le laisser seul dans cette situation. Si quelqu’un contactait les autorités, Ikeda-san aurait des ennuis et si le Doyen apprenait qu’en plus d’être possiblement gay – OH… Il était vraiment homosexuel ?? - il avait joué les voyous, il ne donnait pas cher de sa fin d’année. Or, Ikeda-san était un bon élève. Si Mathéo ne pouvait pas prendre parti pour un compatriote de l’autre bord, il ne pouvait définitivement pas tourner le dos à un étudiant prometteur. Lorsque l’agresseur de ce dernier déguerpit la queue entre les jambes, il y vit un signe du destin et s’empressa de rejoindre son camarade. « … Ikeda-san ?… Bonjour... » lança-t-il avec hésitation. Si la honte pouvait tuer, il serait mort. Il n'osait même pas le regarder dans les yeux. Voyant que celui-ci était préoccupé par ses sacs, il s’abaissa pour l’aider à les rassembler. « Est-ce… Est-ce que tu vas bien ? » osa-t-il tout de même demander, la voix basse. « On… On devrait aller ailleurs… Laisse-moi t'aider, ça ira plus vite. Si quelqu’un a téléphoné à la police, tu risquerais d’avoir des ennuis » ajouta-t-il en se mordant l’intérieur de la joue. C’était lui la victime… mais son instinct lui disait que cela importerait peu.
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❖ Âge : 20 ans
❖ Chambre/Zone n° : Zone 1 - Appart
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Il le remercie pour l'aide a ranger ses affaires, comprenant pas trop l'air qu'il peut voir sur son visage, mais quand il l'entend parler il comprend bien vite... Il a du voir la scène qui vient de se passer et s'inquiète, surtout si jamais la police vient. Hum... C'est vrai qu'il a fait que se défendre mais les policiers iraient bien trouver de quoi l'embêter, lui mettre une amende ou pire et il à pas envie de savoir ce qu'il peut se passer, il hoche la tête et répond en ramassant ses dernières affaires.
-... Ouais... Ouais. T'as raison ! On va aller s’éloigner de cette rue tant que c'est encore calme hein... Il passe une main dans ses cheveux tout en vérifiant qu'il a tout récupéré. Je suis désolé de te mêler à ça.
Il regarde rapidement les alentours et décide de s’éloigner avec Mathéo tout de suite après, il marche quelques minutes en sa compagnie d'un pas rapide avant de s'asseoir une fois assez éloignés de la rue où ils étaient. Il respire un coup, posant ses sacs a ses pieds et faisant de la place si l'autre étudiant veut s'asseoir aussi, il s'enfonce sur le banc, pas vraiment stressé mais soulagé que rien ne soit allé trop loin aujourd'hui.
-Merci d'avoir été la et d'être venu me voir ! J'étais tellement concentré a gérer l'autre énergumène que j'ai même pas remarqué si certains avaient appelé la police... J'ai pas envie d'avoir des problèmes juste pour m'être défendu... Un soupir quitte ses lèvres. Mais ça va, t'en fais pas, ce genre de personne et les remarques me soûle plus qu'autre chose. Je compte pas les laisser faire sans répliquer, ni sans me défendre par contre. Je refuse.
Il bouge un peu pour ajuster sa position, regardant le paysage autour d'eux avant de remonter ses lunettes et regarder le ciel.
-Désolé d'ailleurs que t'aies du voir ce genre d'altercation... Je supporte pas du tout ce genre d'individu et encore moins les paroles horribles sorties de sa bouche. Je suis pas un monstre, ni un démon ou une 'erreur de la nature'... On devrait pouvoir aimer qui on veut sans devoir se défendre, sans devoir encaisser ou sans se faire harceler. Il stoppe avant d'aller trop loin, raclant sa gorge discrètement. Et désolé à nouveau si ce genre de discussion t'embête... C'est une des rares choses qui me font perdre mon calme, surtout si la personne en face veut passer autant par les poings que les mots.
Il inspire et expire un coup, finissant de se calmer et osant pas prendre de nouveau la parole de peur de faire fuir le pauvre Mathéo avec lui, il sait que beaucoup comme lui au Japon osent pas trop se défendre et laissent les autres cracher leur venin mais lui prend très mal les remarques et hésite pas à se défendre... Il passe une main dans sa nuque, continuant a observer le ciel en disant pas un mot de plus, allongeant ses jambes en faisant attention aux affaires, laissant Mathéo parler s'il le désire.
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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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Comment assumer sa sexualité 101
Samedi 3 février 2018
La honte.
Oui, la honte, cette infamie qui vous broie l’intérieur et vous donne l’impression que l’attraction terrestre cherche à attirer vos organes vers les tréfonds de la planète Terre. Celle qui vous écrase, vous comprime si fort que vous suppliez le ciel d’abréger vos souffrances et de vous faire disparaître en un battement de cil. La honte, celle que Mathéo ne supportait plus de ressentir, celle qu’il cherchait à éviter coûte que coûte pour sa propre survie et qu’il ne s’attendait certainement pas à ressentir pour quelqu’un d’autre. Celle qui s’infusait tellement dans toutes les surfaces de son corps qu’il ne savait plus déterminer s’il s’agissait d’une honte pour son camarade ou de celle que ce dernier lui renvoyait malgré lui à la figure tant il pouvait se mettre à sa place. Celle qui était tout particulièrement cruelle. Il la détestait autant qu’il se détestait lui-même. « Non… Ne t’en fais pas, ce n’est pas grave » laissa-t-il entendre à l’étudiant, tout en l’aidant activement à ramasser ses sacs. Si ce n’était pas grave alors pourquoi cherchait-il à se dépêcher pour fuir aussi loin que possible ? Il avait beau mentir et se mentir, il savait très bien au fond de lui que cela n’était pas seulement pour éviter des ennuis à Ikeda-san. Il avait peur qu’on le trouve en train de l’aider, qu’on les associe, que l’on devine qui il était, lui aussi. Ce constat lui filait la nausée.
Son camarade ouvrit le premier leur fuite mais il ne se fit pas prier pour le suivre, s’engouffrant dans les rues sans un mot, le ventre lourd et l’impression que son chocolat allait finir par lui remonter en bouche. « Ne sois pas comme ça » se somma-t-il intérieurement en réalisant qu’il osait à peine poser les yeux sur l’étudiant. « Il est gay et alors ? Toi aussi, idiot » pensa-t-il péniblement. Si lui était déjà capable de se sentir gêner en apprenant cette information alors qu’il… qu’il partageait le même fardeau, il n’osait pas imaginer ce que devait ressentir les autres. Cela ne l’inquiétait que davantage. Non, ça le terrorisait même, à vrai dire.
Une fois assit sur le banc que choisit Ikeda-san pour se remettre de ses émotions, il s’autorisa à souffler un peu, soulagé d’avoir pu échapper au pire. Seulement, le jeune homme se mit à lui parler et sa honte ne devint que plus grande. Ses remerciements se transformèrent en obus, atteignant directement son coeur. Il attrapa l’une de ses mains pour se la masser nerveusement. Il ne voulait pas être remercié, il n’avait rien fait. Il avait voulu fuir et s’il savait les pensées qui venaient de lui traverser l’esprit, il lui cracherait sûrement plus à la figure qu’il ne le remercierait. Il ne répondit pas, le laissant continuer. L’écouter… il pouvait au moins faire ça.
Il ne se sentit que davantage coupable lorsque ce dernier tenta de le rassurer en lui affirmant aller bien. Il ne s’était même pas posé la question, trop focalisé sur lui-même. L’obus planté dans son coeur s’enfonça plus profondément, douloureusement, encore. Qu'est-ce qu'il était nul...
« … Je comprends » lâcha-t-il en l’écoutant se justifier. A vrai dire, il le trouvait même bien courageux. Lui n’aurait jamais eu l’audace ou l’énergie de se défendre. Le plaidoyer d’Ikeda enclenche le processus, l’obus explose, laissant son coeur en bouillie. Monstre, erreur de la nature, démon… Il n’était pas le mieux placé pour lui dire le contraire, il n’en pensait pas moins en se sentant sale, en s’abhorrant, en se cachant. Mathéo n’avait malheureusement pas besoin que l’on s’attaque à lui pour penser ces mots. Face à la vaillance de son camarade, il ne s’en sentait que plus médiocre. Il se contenta de fixer ses mains, le regard triste. On devrait pouvoir aimer qui l’on souhaite… sans avoir à se défendre ou à se faire harceler… Oui, il ne pouvait qu’être d’accord. Le visage de Seito apparut devant ses yeux, rassemblant la bouillasse qu’était devenu son coeur pour tenter de le reformer. La tristesse de son regard laissa place au vide. Oui… Il aurait aimé. Seulement, il ne serait jamais en mesure de le faire, ni même de protéger la personne qu’il pourrait aimer à l’avenir. L’image de Seito se brouilla, n’étant plus qu’un mirage dans le brouillard. Jamais, il n’aurait le courage…
« ça ne m’embête pas et je te trouve courageux » répondit-il sans quitter ses mains des yeux. « Je suis désolé que ça te soit arrivé… vraiment… » souffla-t-il, l’air morose. « ça n'a pas l'air d'être la première fois… Comment tu fais pour… Je ne sais pas, faire avec ? » osa-t-il demander en tournant les yeux sur lui.
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Il se redresse légèrement en regardant plus en détail, surtout quand Mathéo prend de nouveau la parole presque recroquevillé sur lui même, comme s'il était gêné, stressé ou inquiet a propos de quelque chose. Il sait pas si c'est encore pire qu'il laisse paraître mais quand il entend les prochains mots son cœur est lourd... Il à vraiment de la peine pour lui alors qu'il y'est pour rien dans tout ça, étant juste un des spectateurs de l'altercation. Sa posture et son ton quand il délivre phrase après phrase font que renforcer la peine qu'il a pour lui, ses yeux rivés sur ses mains, le ton morose, tête basse.
Le pire... C'est quand Mathéo le regarde il à zéro doute, quelque chose de profond le tracasse vu comment il est, Kazuki à peu de doute à propos du sujet concerné... Peut être qu'il a peur, qu'il est terrifié, perdu et seul sur cette route. Peut être que ses parents veulent rien savoir et qu'ils seraient prêt à le mettre à la porte si ça se sait, sans autre système de support sur le quel se replier. Ou qu'il a trop peur des possibles conséquences s'il met un mot sur les relations qu'il veut et sur son orientation.
Après tout pour certains 'gay' 'bi' 'lgbt' sont des synonymes d'incantation démoniaques ou de cibles privilégiés en sortie de boîte... Ça serait pas impossible que Mathéo se sente mal de l'avouer à cause de ce type de personnes, préférant tout oublier, tout enfouir ou tout simplement mettre sous clé avant de finir par craquer un jour.
On peut pas gommer ou oublier qui on est. Tôt ou tard la couche de vernis à la surface craque et s'efface.
Kazuki sait absolument pas gérer ça, il se dit pas ultra doué avec les mots pour gérer ce genre de sujet très important et encore plus dans la construction de soi. Mais il faut bien un certain blond qui réajuste ses cheveux et ses lunettes avant d'essayer, a défaut de mieux à l'instant.
Il vérifie que les environs sont libres, prenant une grande inspiration avant d'enlacer Mathéo et de lui faire un câlin, tapotant un peu dans son dos "T'en fais pas, respire, détend toi, tout va bien se passer." Il continue un peu avant d'ajouter "Tu sais... C'est compliqué d'être aussi courageux, ça dépend de la personne et ça peut être très dur... J'en avais marre de voir les gens cracher sur les gays, du coup je me suis juré de jamais me laisser faire. Bon... On va éviter la violence quand même mais je tiens pas à être catalogué comme victime parfaite a terroriser." Il relâche le câlin, donnant un mouchoir et quelques bonbons qu'il avait sur lui à Mathéo.
Il s’assoit de nouveau correctement avant de poursuivre. "Je dis pas que tu es forcément dans le même groupe mais vu ta réaction c'est fort possible... Peut être que tu as peur de mettre un mot sur ce que tu ressens, peut être que tu en as honte et... Je t'en voudrais même pas. C'est compliqué de l'assumer dans une société comme au Japon, surtout si tu es pas soutenu, si tu sais que les parents sont contre ou si tu as peur des réactions des autres. Mais tu pourras pas faire semblant toute ta vie si tu es gay ou si tu es bi, tu auras beau faire ta petite vie, ça collera pas pour toi, tu seras jamais à ta place... Tu vas finir par en avoir marre et tout valser... Ou t'effondrer en te disant que c'est pas une vie d'ignorer ça."
Il souffle un coup, ayant pas mal parlé... Trop même sûrement, ayant même pas pris la peine d'observer Mathéo depuis le câlin, il espère vraiment qu'il va pas prendre ses jambes à son cou... Mais il fini rapidement. Avant qu'il pense à prendre la fuite.
-Moi j'ai fais mon choix après avoir réfléchi à tout ça. J'assume. Certains sont contre, certains disent des choses horribles, certains passent à la violence tant pis... C'est une partie de moi, j'irais pas me plier pour rentrer dans un moule et en sortir brisé. Je peux pas gommer cet aspect ou le mettre sous le tapis et l'oublier. Tôt ou tard il faut l'affronter et l'assumer même si ça fait peur, mais t'es pas obligé de faire ce chemin tout seul.
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Samedi 3 février 2018
Il entrouvrit les lèvres en sentant les bras d’Ikeda-san se faufiler autour de lui pour l’enserrer, prêt à protester ou du moins à lui demander ce qui lui prend si soudainement ! Mais, il n’en eut ni la force ni le courage. Il se pétrifia sur place, n’osant plus bouger d’un millimètre, laissant la chaleur du corps de son camarade se mêler à la sienne. La honte le reprit aussitôt, le contraignant à prier pour que personne ne les voit. Kazuki était courageux mais lui… lui se savait incapable d’endurer tous tourments que semblait traverser l’étudiant. Le déshonneur, la disgrâce, le dégoût qu’il pourrait inspirer… il ne s’en remettrait jamais s’il devait y faire face. Il n’avait déjà pas supporté qu’on le rejette et qu’on le juge pour des broutilles lorsqu’il était arrivé au Japon. Il en avait tellement souffert qu’il se demandait toujours comment il avait réussi à remonter la pente et à se protéger en tenant son rôle de camarade parfait jusqu’à présent, malgré les sacrifices. Alors, être rejeté pour quelque chose de plus intime, de plus profond… comment le pourrait-t-il ?
Étonnement, les mots du littéraire l’apaisèrent, détendant peu à peu ses muscles endoloris par la tension qui les comprimait sous le choc. Il aurait aimé répondre qu’il se trompait, mentir une énième fois, se défendre de cette proximité mal placée et le rejeter plutôt que de prendre le risque de l’être par la suite. Seulement, son coeur était fatigué de mentir… Devant la bravoure de Kazuki, il se sentait misérable, il n’avait pas envie d’ajouter un énième mensonge à son tableau de misère. Alors, pour la première fois de sa vie, il ne démentie pas, restant silencieux en écoutant les paroles de son camarade. Pourtant, elles le griffaient, elles l’irritaient, tout en lui voulait s’en défendre. « Je ne suis pas comme toi ! » aurait-il voulu lui rétorquer. « Ne me touche pas ! » aurait-il souhaité lui jeter à la figure. Les mots de l’étudiant l’en empêchèrent… noyant son coeur d’une tristesse si profondément enfouie qu’il lui sembla la rencontrer pour la première fois. Et, ce n’était certainement pas de ces rencontres que l’on pouvait souhaiter faire deux fois.
Kazuki le relâcha et Mathéo sentit son coeur s’alourdir davantage. Il aurait aimé que ce câlin ne se finisse jamais tant il en avait besoin. S’en rendre compte ne le fit se sentir que plus mal. Il se faisait pitié.
Il savait au fond de lui… Il savait que le jeune homme avait raison, qu’il ne tiendrait pas aeternam comme ça. Il savait mais qu’était-il censé faire quand l’assumer ne pouvait pas être une option ? Devrait-il réellement finir par s’y confronter ? Ne pourrait-il pas simplement fuir toute sa vie quitte à en être malheureux ? L’idée lui donna envie de disparaître. Le futur que lui présentait Kazuki était un futur sans avenir.
« … Ikeda-san... » commença-t-il, la voix tremblante, bien trop touché par le discours de l’étudiant. « … Je te remercie mais… ce n’est pas nécessaire de me dire tout ça. Ça ne me concerne pas. J’ai déjà décidé de ce que je ferais. Vivre comme ça, ce n’est pas une vie. ». Il poussa un lourd soupire, ça y est, c’était dit. Pourquoi maintenant, pourquoi à Kazuki ? A vrai dire, il ne le savait pas lui-même. Sans doute qu’il était plus près du gouffre qu’il ne le percevait. « Je n’ai rien à assumer… mais c’est bien que toi, tu le puisses ».
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Il est presque surpris de voir ses lèvres bouger et d'entendre sa voix, faible, tremblante, l'esprit sûrement en proie au doute, à la peur, à l’incertitude de son avenir... Il ose même pas le couper, le laissant déplier ses ailes.
Les ailes ne se déplient pas. Son cœur est encore une fois lourd. Peut-être même un peu fâché.
Mathéo lui explique que tout ça était pas nécessaire, qu'il est pas concerné. Qu'il à déjà choisi ce qu'il veut faire... Il ferme les yeux un instant, s'imaginant d'avance la prochaine bêtise qui va sortir de la bouche de Mathéo. Et ça lui plaît pas vraiment... Un soupir fâché quitte ses lèvres avant qu'il s'en rende compte. Comment ça il a déjà décidé ?! Comment ça 'Vivre comme ça est pas une vie' ?!
Et ce qu'il entend après arrange pas ses pensés, quand il dit qu'il a rien à assumer, ils soupire, de manière beaucoup plus audible avant de parler dans sa barbe, passant une main dans ses cheveux, fondant presque sur le banc, enfoncé dans sa place, limite tel une larve, ses paroles allant plus vite que ses pensés au début...
-Sérieux ?! T'as rien à assumer ? T'as déjà fait le déroulé de ta vie ?! Pfff... C'est pas une vie de se mentir à soi même ! Faire plaisir à ses parents, faire honneur à sa famille au point d'en oublier soi est pas une vie ! Il faut savoir s'assumer un peu m**de !
Il inspire un coup, avant qu'un 'clic' se fasse dans son cerveau, une petite phrase de rien du tout qu'a prononcé Mathéo quelques instants plus tôt... '...Je te comprends.' Il se redresse à la réalisation de cette phrase et regarde Mathéo droit dans les yeux. Pas pour lui faire peur, lui crier dessus ou le secouer tel une peluche lapin.
Non.
Il vient de réaliser pourquoi il est aussi mal à l'aise !
-Oh b*rdel ! J'ai compris ! Mais c'est pour ça que t'es comme ça depuis le début ! Mais j'aurais du m'en douter avant !
Il se tape le front de sa main, réajustant ses lunettes avant de vérifier qu'ils sont toujours seuls et que personne risque de les déranger, bondissant de sa place, faisant les cent pas face au banc.
-T'es comme ça depuis le début... Car toi aussi tu aime les hommes. Et que tes parents ou ta famille sont tellement contre qu'ils ont réussi à te faire penser que t'es une sorte de démon ! … Ou les euuuuh... C**s sur internet. Ou la société en général... Mmmmh...
Il soupire à nouveau en réfléchissant au nombre de raisons pouvant pousser à ça... Et elles sont bien trop nombreuses à son goût. Pas étonnant que Mathéo est à trembler ! Rah ! Bien un truc qui l'énerve ça ! Humpf !
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Samedi 3 février 2018
Les paroles d’Ikeda-san lui firent l’effet d’une bombe, son ton énervé lui offrant la déflagration finale. Mathéo sentit son coeur se compresser si fort dans sa poitrine qu’il eut l’impression d’étouffer. Il n’avait pas signé pour cette discussion. Tout ce qu’il voulait, c’était des snacks. En voyant Kazuki, il s’était senti obligé de l’aider tant il avait eu de la peine pour lui et il se sentait déjà assez mal avec ça. Il ne l’avait pas suivi jusqu’ici pour se faire juger et encore moins pour se manger de telles vérités à la figure.
Rien à assumer. Rien du tout.
Il préférait mille fois continuer de se mentir toute sa misérable vie que d’avoir à assumer quoique ce soit. Peut-être que Kazuki avait la force de vivre seul, délaissé de tous, boycotté par la société, agressé par la méchanceté des autres, condamné à vivre comme un paria, mais ce n’était pas le cas de Mathéo. Jusqu’ici, on ne lui avait jamais demandé son avis. Il n’avait pas choisi de naître en France, ni même d’en être arraché. Il n’avait pas choisi de vivre au Japon, ni même d’y être rejeté. Il n’avait pas choisi sa famille et ses échecs, pas même que d’avoir à se fondre dans la masse pour moins souffrir. Cela avait été une évidence. Bien sûr, il n’avait pas non plus choisi d’aimer les garçons et d’être complètement insensible aux femmes. Il n’avait pas non plus choisi de venir étudier à Kobe, encore moins de se retrouver sur ce banc ici avec lui aujourd’hui. Le destin semblait aimer lui jouer des tours ! Oui, il n’avait rien choisi dans sa vie, si ce n’était ceci : rester caché, se mentir à soi-même, tenter du mieux que possible d’apparaitre comme « normal » aux yeux de la majorité. Il avait choisi de ne pas rester seul, quitte à devoir s’entourer de gens n’ayant que de l’affection superficielle pour lui ou qu’il n’aimait pas spécialement. Il avait choisi de faire une carrière tranquille mais honnête, sans scandale aucun. Il avait aussi choisi de se forcer plus tard à épouser une femme s’il le fallait. Et alors ? En quoi méritait-il d’être jugé pour cela ? En quoi méritait-il plus de jugement qu’Ikeda-san qui choisissait d’accepter l’inverse ??
« car toi aussi, tu aimes les hommes »
Les mots de l’étudiant s’enfoncèrent dans sa chair, lui infligeant une souffrance terrible. « Ne fais pas comme si tu pouvais comprendre » trancha-t-il, la mine soudainement sombre. Ses mains tremblaient tellement qu’il en avait honte. « ne sois pas stupide Mathéo… ne dit rien de stupide. Démens et tais-toi » se somma t-il intérieurement. Malheureusement, le poison était déjà actif. Il le foudroya du regard, posant des yeux emplis de colère sur lui. « parce que tu ne comprends rien du tout et tu n’es pas à ma place. Tu ne connais rien, ni de moi, ni de ma famille, ni de ce que je vis. Ne fais pas comme si on était pareil. » lui jeta-t-il froidement à la figure, la voix secouée par sa colère surgissante. « Tu as le droit de vivre comme tu l’entends mais pas moi, c’est ça ? En quoi ça fait de toi quelqu’un de mieux que l’homme qui t’a agressé ? ». Sa gorge se noua. Il allait sans doute trop loin. C’était très clairement injuste. Seulement, Kazuki venait d’appuyer là où ça faisait mal. Très mal. « Et c’est sûr que vivre comme toi est tellement mieux. Tu vends du rêve ! » termina-t-il, presque essoufflé, les sourcils froncés.
- Kazuki IkedaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 678■ Inscrit le : 05/04/2023
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❖ Chambre/Zone n° : Zone 1 - Appart
❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Il enregistre pas immédiatement quand Mathéo lui parle, les mots résonnants dans ses oreilles quand ses yeux se posent sur le visage face à lui, sombre, les mains tremblantes, il s'avance vers lui avant de se stopper quand les yeux se posent droit sur lui, tel le bout d'une arme pointé sans peur sur un ennemi.
Stoppé net il écoute, les paroles lui font l'effet d'une pluie de coups de poignard, un mot après l'autre, il ose même pas bouger ses lèvres... Mais il sert les poings quand Mathéo parle de la famille, il ferme les yeux une fraction de seconde, un visage lui venant en tête, presque imprimé sur ses paupières tellement il à passé de temps à la craindre, à en être terrifié, angoissant à chaque instant avec ce démon.
Surtout que l'attaque ne s'arrête pas la, il continue, en colère, la voix froide, Kazuki serrant les dents, commençant à sentir la colère monter en lui de son côté. Mathéo déclarant le droit de vivre comme il l'entend, le mettant au même niveau que l'autre type l'ayant agressé plus tôt. Cet instant lui semble déjà bien loin... Surtout qu'il à pas fini de se prendre coup après coup, comme quoi les mots peuvent être une arme des plus redoutables.
Mathéo prononce ses derniers mots, Kazuki lui est resté muet, bougeant pas, perdu dans ses pensés avec un bout de phrase en tête, les poings tellement serrés que ses phalanges sont devenues blanches. Les parents. Les foutus parents. Oh bordel !
Bien sûr qu'il en sait rien de sa famille ! Il le connaît à peine ! Alors quoi ?! Sa famille irait refuser de l’accepter ?! Ils iraient couper les ponts ?! Le battre ?! Le déshériter ?! Oh me**e !! Oh c'est bon, oh il vient se rappeler d'un tas de souvenirs, il s'en mord la lèvre rien qu'en effleurant certains...
Il lève la tête d'un coup, regardant Mathéo droit dans les yeux, le fixant de manière tout aussi froide que lui, allant vers lui à grand pas, toujours les poings serrés, ses yeux le suivant tel un prédateur suivant sa proie, la rage montant vite en lui avant qu'un des poings se desserre et choppe Mathéo par le col.
-Écoute moi bien ! Je connais pas ta foutue famille ! Tu connais pas la mienne !! Mais écoute moi bien ! Si ta famille est qu'une bande d'abrutis ou de co**ards qui en ont rien à f**tre de toi ils valent pas mieux que ce que je viens de décrire !!! Mais ose pas commenter sur la mienne ! Ou sous entendre que ma vie est 'si merveilleuse' que tu préfères faire l'impasse sur l'acceptation de soi !! T'es pas le seul a avoir de la famille comme ça ! J'ai cet autre co**asse qui me sert de génitrice qui est même pas au courant ! J'ai jamais rien dit ! Rien ! Et tu sais pourquoi ?! J'avais la trouille !!!
Il déglutit, il s'en fiche de faire sens mais merde ! Que Mathéo se batte un peu ! Elle est où l'acceptation de soi ?! Elle est ou l'envie de se battre pour une vie qui donne envie de vivre ?! Si son idée est de vivre une vie de m**de il vaut pas mieux que lui !
Il reprend, serrant encore plus le col de Mathéo, les yeux encore remplis de rage mais commençant à être humides au fur et à mesure des souvenirs se jouant dans sa tête. Rien que s'imaginer ses yeux seraient capables de le faire frissonner de terreur. Mais il refuse de subir encore ça. Il refuse de mettre le genou à terre s'il la recroise. Il irait tout lui dire en pleine face quitte à se défendre avec ses poings.
A l'époque ou elle était dans sa vie il était pas vraiment fixé sur cette notion d'attirance et sexualité, c'était encore flou pour lui... Mais vu comment elle était il savait que s'il rentrait pas dans le moule il aurait des conséquences, même encore après les quelques années ayant suivi le divorce quand elle essayait de rentrer à nouveau dans sa vie... Ses yeux toujours à s'assurer qu'il s'approche le plus possible de la perfection. Pas une tâche, pas un exercice ou contrôle échappait à sa surveillance. Et l'intimité ?! Haha, elle s'en fichait ! Elle fouillait tellement régulièrement sa chambre... C'était... Absolument un enfer...
Si seulement elle savait ce qu'il était devenu, entre sa sexualité, sa coloration, son piercing... C'est pas des cris qui iraient résonner dans ses oreilles... Mais le bourdonnement dans ses oreilles après avoir reçu un coup.
-Mais maintenant je refuse d'avoir la trouille !! Je refuse de vouloir poser le genou à terre pour rentrer dans le moule !!! JE refuse tout ça et j'irais me défendre pour m'assumer jusqu'à mon dernier souffle !! C'est pas aux autres de dicter ma vie ! C'est à moi de tracer mon chemin, mon avenir !! Oui c'est pas facile ! Oui il faut se défendre ! Oui les gens peuvent être contre mais j'en ai plus rien à f**tre... Et je te jure. Oh que je te jure que si elle ou la moindre personne de ma famille ose planter son doigt dans mon torse et m'accuser d'être un démon avant de lever la main...
Une petite larme s'écoule sur sa joue, traçant son chemin doucement, faisant sa petite vie avant de s'écraser au sol, Kazuki relâchant sa prise légèrement, prenant une inspiration...
-Je crois que mon père va devoir me retenir avant que ça dérape.
Il lâche Mathéo, avant de s'asseoir de nouveau sur le banc, retirant ses lunettes et frottant les yeux, peut être qu'il pleure, peut être pas... En tout cas il ira pas le dire à voix haute. Mais il ajoute une dernière chose d'une petite voix, a peine audible ? Oh euh... Il en sait rien... Il est un peu occupé avec lui même la.
-... Après si tu veux poser le genou à terre et hocher la tête à tout ce qu'exige ta famille de toi... C'est ton choix... Mais ose plus jamais dire que je comprend rien...
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- Mathéo TakahashiA l'université ; 2è année■ Age : 31■ Messages : 545■ Inscrit le : 09/12/2022■ Mes clubs :
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❖ Arrivé(e) en : Avril 2017
Comment assumer sa sexualité 101
Samedi 3 février 2018
Mathéo n’avait jamais aimé les conflits. Il ne s’en sortait jamais bien. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, quoiqu’il essaye, chaque conflit dans lequel il s’était empêtré avait eu des conséquences néfastes. Alors, lorsque l’étudiant l’attrapa par le col pour venir lui cracher sa colère à la figure, il s’en voulu d’avoir été la source de leur conflit. Seulement, Ikeda-san s’était aventuré sur un terrain glissant et il avait mis le pied au mauvais endroit, lui aussi était en colère. Il pouvait lui hurler dessus tant qu’il voudrait, Mathéo ne comptait pas en démordre. Sans bouger le moindre muscle, il se laissa saisir , ne résistant pas le moins du monde, ne disant mots. Seuls ses yeux, plantés sauvagement dans ceux d’Ikeda-san, combattaient. Sourcils froncés, nez plissé, il reçut toute la rage du jeune homme sans cligner une seule fois des yeux. Il avait connu pire colère, il s’était connu lui-même. Intransigeant, blessant, agressif, rabaissant, têtu, parfois presque sadique… il n’avait jamais connu pire ennemi que lui-même. Et, s’il pouvait survivre aux plaies béantes qu’il ouvrait lui-même, il pouvait faire bloc pour amortir le choc de la colère de l’étudiant.
Il ne comprenait pas grand-chose à ce que ce dernier lui racontait, d’ailleurs. Il semblait s’offusquer qu’il puisse commenter quoique ce soit sur sa famille, or Mathéo était persuadé de ne rien en avoir dit. Il venait seulement de lui faire remarquer qu’il ne connaissait pas sa famille, alors il apprécierait qu’il n’en parle pas comme s’il la connaissait. Visiblement, il avait été mal compris et sans le vouloir, il avait lui aussi marché sur une mine. Alors, conscient de son erreur et bien qu’il trouvait celle-ci injustement réactive, il accepta de recevoir l’avalanche de mots que le jeune homme lui crachait dessus. Et quels mots ! « avoir la trouille », « poser le genou à terre », « se faire dicter sa vie », cela le décrivait si bien que c’en était humiliant. Il fronça davantage les sourcils. Oui, il avait bien compris que l’étudiant avait décidé de se défendre, il l’avait même vu de ses propres yeux ! Il admirait son courage, mais il n’était pas doté du même. Le constat était déjà assez déchirant comme ça, le fait qu’Ikeda-san insistait autant ne faisait qu’enfoncer plus loin l’épine qu’il avait dans le coeur.
Lorsqu’il finit par le relâcher, Mathéo se releva, se contentant de remettre en place sa doudoune d’un geste franc et agacé. « Je suis désolé si ça se passe mal avec ta mère ou d’autres membres de ta famille. Je ne voulais pas insinuer quoique ce soit à leur propos. Je te disais juste de ne pas parler de ma famille comme si tu la connaissais. Nos deux familles sont différentes et c’est déplacé de faire comme si ce n’était pas le cas. » jeta-t-il froidement sur le feu. « Ma famille est pénible mais je n’ai pas de problème comme tu peux rencontrer avec. Je ne connais pas leur avis sur la question et je ne veux pas la connaître, mais ce ne sont pas des gens méchants. Au pire, ils m’éviteraient, je les décevrais, ils s’en voudraient d’avoir eu un fils comme moi et se demanderaient ce qu’ils ont raté pour qu’on en arrive là » répondit-il, une pierre tombée dans l’estomac en pesant ses mots. Il préférait ne pas y penser… Il ne voulait pas se confronter à une telle réalité. Que lui dirait Lou lorsqu'il la sermonne pour qu'elle ne s'éloigne pas du rang si elle savait à quel point lui en sort ? « Mais peut-être aussi qu’ils feraient avec. Je n’en sais rien et toi non plus. Le problème, ce n’est pas ma famille, c’est moi. Et c’est ça que tu ne sembles pas comprendre, Ikeda-san. » ajouta-t-il, replantant ses yeux sur lui en récupérant son sac de friandise. « Tu es courageux, c’est bien pour toi. Du moins, je suppose. Tu veux te défendre contre le monde ? Fais le. Mais, c’est ton choix, ne l’impose pas aux autres comme si c’était l’évidence même. C’est blessant. » continua-t-il, les mains toujours tremblantes. « Moi, je n’ai pas envie d’avoir à me défendre. Et je poserai mille fois le genou à terre si ça peut me permettre de vivre normalement. Juge moi, si ça te chante. Je m’en fiche. Mais ne viens pas m’imposer ta vision des choses, la vie m’impose déjà assez de choses comme ça. ».
Il soupira, laissant s’échapper une lourde et douloureuse expiration. « Je suis désolé de t’avoir énervé et peiné, malgré tout. Ce n’était pas mon intention initiale. Je te demande seulement de respecter le fait que je ne pense pas comme toi.». Réalisant le majeur problème de cette conversation, il soupira davantage, passant une main sur son visage, dépité par sa propre inconscience. « Et de garder cette conversation pour toi, s’il te plaît. Peut-être que pour toi, vivre comme je le fais n’est pas une option. Mais pour moi, c’est la seule option possible. Alors, s’il te plaît, ne dit rien.»
- Kazuki IkedaA l'université ; 2è année■ Age : 26■ Messages : 678■ Inscrit le : 05/04/2023
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Il récupère ses affaires, met ses écouteurs et le salue en partant sans ajouter un mot de plus restant seul avec ses pensés et sa musique sur le retour, rentrant même à pied pour avoir plus de temps de penser à ce qui vient de se passer, encore plus fatigué une fois arrivé à sa chambre...
Cette nuit la il ira pas dormir beaucoup, enlaçant son doudou, occupé à se remémorer la scène et les dires de Mathéo, il comprend pas son point de vue mais respecte l'énergie qu'il met à la défendre même s'il trouve que cette énergie serait plus bénéfique à servir d'autres points... Alors tant que monsieur juge que son énergie est mieux placé à ça Kazuki ira pas essayer de le faire changer d'avis, ni d'imposer les siennes vu comment il se braquait à cette idée, espérant jute que la famille de Mathéo ira pas le transformer en civet, l’exiler de chez eux ou le déshériter...
Quelques jours plus tard c'est avec grande surprise qu'il croise Mathéo dans la salle commune très peu remplie, posé dans un coin à travailler ses cours vu les notes éparpillés sur son coin de table, un coup d’œil rapide sur son téléphone lui fait savoir qu'ils sont en début de matinée, expliquant la salle peu remplie.
Alors Kazuki s'approche doucement et s'installe face à Mathéo, sortant son ordinateur et ses propres cours qu'il doit travailler, un paquet de gâteaux et un de bonbons venant de sa réserve ainsi que deux boissons achetés peu de temps avant au distributeur le plus proche viennent rejoindre le reste, mis entre eux deux comme offrande ou encouragement à une paix entre eux deux. Kazuki prenant doucement la parole même si la salle est très peu remplie et qu'ils sont dans un coin.
-T'as gagné, j'irais pas t'imposer mes points de vue même si je comprend toujours aussi peu le tien... Et encore, il reste poli, ayant des mots bien plus durs a dire sur ça mais vu comment Mathéo est campé sur les siens... Autant rien dire. J'espère juste qu'a tes yeux tu fais pas fausse route et que t’ira rien regretter plus tard.
Il baille un coup après ça, ayant beaucoup pensé a chaque mot de leur rencontre ou au moins ceux dont il se rappelle clairement, aux points de vue divergeant énormément, à chacun qui est resté campé sur son discours et ses idées, grignotant sur son sommeil plus qu'il irait l'admettre à voix haute, ses verres teintés cachant pas les cernes se formant sous ses yeux, ayant en plus une demande à faire à Mathéo.
-Et si tu pouvais éviter de parler de certaines choses que j'ai du te balancer à pleins poumons ça serait cool. J'avoue que je me rappelle à peine du quart de ce que j'ai du dire... Mais j'ai pas de mal à imaginer le contenu du reste, donc voilà...
Après s'être raclé la gorge le plus discrètement possible il sort ses cours d'anglais et les devoirs à faire dans cette matière, il a remarqué que Mathéo fait aussi des devoirs de langues étrangères mais il comprend pas cette langue... Enfin il a pu déchiffrer un 'Bonjour' sur une des feuilles en regardant un peu alors il suppose que Mathéo doit étudier le français, ce qui serait pas étonnant vu son prénom.
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Samedi 3 février 2018
Il regarda Kazuki s’éloigner avec frustration. C’était à lui de partir énervé. Il aurait aimé tourner les talons le premier et mettre fin à leur échange pour de bon, sans perdre plus de plumes sur la fin. Sa fin. Être celui qui restait le laissait fautif, coupable d’avoir eu le courage de se défendre, en proie au remord d’avoir aggravé la mauvaise journée de son camarade. Il se laissa retomber un instant sur le banc qu’ils avaient pourtant choisi de quitter, soupirant lourdement en laissant son sac traîner sur le sol. Il ne savait plus dire s’il était en colère ou profondément attristé. Il était épuisé, l’émotion l’avait vidé de son essence en l’envahissant. Il regarda ses baskets dont l’un des lacets commençait à se défaire, lasse. Jamais il n’aurait cru se retrouver confronté à une telle situation.
Il avait enfin quelque « comme lui » qui connaissait son secret dans son sillage. Il s’était toujours imaginé comment il se sentirait si cela devait arriver. Il n’avait jamais envisagé que cela ferait aussi mal. De la peur, il était certain qu’il en ressentirait. Tout particulièrement celle d’avoir à se laisser tenter, à se laisser séduire par ses démons et les chimères d’un sentiment communautaire. Une véritable catastrophe en devenir, avait-il alors pensé. Il avait néanmoins eu un peu d’espoir aussi, celui d’être enfin compris par quelqu’un, d’être en mesure de partager une part de son fardeau. Il était loin de penser qu’il se heurterait à un mur aussi solide, à une différence si cruciale et qu’il se sentirait plus jugé encore que par quelqu’un épargné par sa perversion. Son sac lui échappa des mains, laissant sa boite de pocky en sortir à moitié. La réalité le fracassait un peu trop fort à son goût. Même parmi les gens comme lui, il restait seul. Plus encore, il devait assumer son combat, se battre davantage pour survivre et il ne put s’empêcher de se dire que cela n’était pas juste. Ne pouvait-il donc réellement pas avoir de répit ? Il releva les yeux vers le ciel, attristé de le voir moins nuageux et chargé que son coeur. Pourquoi la vie était-elle si dure avec lui ?
Les jours qui suivirent, il s’obligea à ne plus y penser, se concentrant exclusivement sur ses révisions et ses cours. Sa vie suiva son cours alors il supposa que son camarade avait tenu sa langue pour l’instant. L’angoisse qu’il ne cherche à se venger pour l'affront que Mathéo lui faisait en osant penser différemment de lui le saisissait tout de même régulièrement, dans les seuls moments où son esprit s’octroyait une pause. Autant dire que Mathéo se montra particulièrement radin sur celles-ci en le constatant. Un matin, il se décida à changer un peu d’air et à travailler dans la salle commune tant cette dernière lui semblait vide pour une fois. Il avait une traduction à faire pour le cours de français de l’après-midi, qu’il avait étonnement repoussé à la dernière minute, alors il s’y attela sans demander son reste. Quelle ne fut pas sa surprise, en relevant les yeux vers celui ou celle qui troublait sa concentration en s’installant en face de lui, lorsqu'il aperçut Ikeda-san. « ça y est » émit-il en dernière pensée. C’était sa fin. L’angoisse lui tirailla les veines tandis qu’il écouta ce dernier lui infliger le premier coup. Un premier coup qui ne vint jamais.
Il eut à se répéter ses dires plusieurs fois pour être bien certain de ne rien inventer après l'avoir écouté. L'étudiant n'était pas venu ruiner sa vie, tout au contraire, il venait demander la paix. Circonspect devant cette tentative, Mathéo se retrouva comme un idiot, incapable de répondre. Ce n’est que lorsque l’étudiant lui réclama la faveur du silence sur ce qu'il avait pu lui partager dans ses élans de colère qu’il put reprendre son souffle et laisser son système nerveux se détendre. « … Je ne vois pas de quoi tu parles, tu ne m’as rien dit » souffla-t-il, un peu mal à l'aise, tout en tournant la page de son livre de français. « Je ne peux pas parler de quelque chose dont je ne sais rien » ajouta-t-il, faussement innocent, pour être certain de se faire comprendre. Posant les yeux sur les deux boissons, il demanda « c’est pour moi… ? ».
A vrai dire, Mathéo n'avait pas réalisé qu'il détenait lui aussi un secret sur Ikeda-san. Jamais il n'aurait pensé à raconter ce que ce dernier lui avait confié, ce n'était absolument pas son genre. Néanmoins, il était rassuré que Kazuki ait pu le croire. Ce dernier serait sans doute plus enclin à garder pour lui le mi aveu de Mathéo s'il pensait que ce dernier lui faisait une fleur aussi. La situation était gênante et très certainement que les deux étaient tout de même bien maladroits mais Mathéo appréciait la tournure finale que prenait celle-ci. Il n'aimait pas les conflits. Et puis, son camarade s'était visiblement suffisamment remis en question et acceptait de lui laisser son opinion. Le tribut de paix fut accepté.
#terminé