Who let the dog out ? | Casey Rivers

Jeudi. 5 jours qu'elle était entrée à Kobe et clairement, elle ne les avait pas vu passer. SI on lui avait dit qu'elle avait débarqué la veille elle l'aurait cru. Tout s'enchainait si vite. Entre son installation, les devoirs qu'on lui avait déjà donné, la découverte des lieux, elle avait l'impression de jamais s'être posée.

Pourtant, là tout de suite, elle était assise dans le parc du campus, les yeux fermés et le visage renversé vers le ciel. Elle avait l'air sereine, mais elle ne se sentait pas du tout détendue. C'était surement dû à ses cahiers et aux quelques livres posés à côté d'elle. Et oui, elle continuait à préparer sa rentrée. Elle se forçait à travailler comme une acharnée. L'école était très renommée et elle sortait de son lycée de campagne, elle avait vraiment peur d'être à la traine. Mais elel ne se rendait pas compte qu'elle s'épuisait à peine arrivée.

Ses yeux avaient finit par la forcer à prendre une petite pose. Elle avait lu quelque part que pour ne pas s'abimer les yeux et ne pas s'épuiser trop vite en étudiant, il fallait regarder toutes les 20 minutes à 20 mètres pendant 20 secondes. Elle rouvrit donc les yeux et balaya le parc du regard. Quelques personnes se baladaient mais elles était éparses. En même temps au milieu des vacances, la plupart des étudiants étaient rentrés chez eux. Puis même ceux restés à l'internat devaient préférer faire la grasse matinée ou rester à l'intérieur. C'est vrai qu'en ce début du moins de janvier, il ne faisait pas chaud dehors. Mais Hariaya n'était pas dérangée par le froid, au contraire.

D'un coup, du coin de l'oeil, elle apperçu un mouvement vif. Un élève qui courrait ? Elle tourna la tête en se redressant et sa bouche se déboita d'étonnement. Un adorable petit chien la regardait, l'oeil brillant, en tenant une de ses copie de biologie dans la gueule. Elle était figeait, ne sachant que faire. Clairement, il était beaucoup trop mignon et elle voulait lui sauter dessus pour le caliner. De l'autre côté, elle devait absolument récupérer son devoir et, vu sa position aux aguets et sa queue qui balayait l'air, elle était sureque si elle faisait un geste vers lui, il avait déguerpir à triple vitasse. Certe il était tout petit, mais Hariaya n'était pas douée pour la course et surement pas par ce froid.

Tout doucement, avec toute la prudence du monde, elle allongea son bras en lui chuchotant des mots gentils. Ca se trouve ce chien était espagnol et ne comprenait absolument pas un mot de son japonais, mais l'intonation devrait aider non ? Tout doucement elle se mit à quatre patte pour l'approcher sans l'intimider et... L'attrapa en un éclair ! Une seconde de plus et il aurait disparu on ne sait où. Elle récupéra délicatement sa feuille tout en lui donnant le maximum de gratouilles sur la tête. Il était vraiment mignon.




Elle allait regarder si des informations n'étaient pas sur son collier quand elle entendu dit une voix résonner au loin.

Hariaya avait entendu la voix qui criait mais ne comprenait pas ce qu'elle disait. C'est en regardant sur le médaillon en forme de coeur qu'elle fit le lien. C'était son nom ! Un nom très original, elle n'était même pas sure qu'elle aurait jamais pu le deviner. Tout en gardant le chien dans ses bras pour qu'il ne lui fasse pas faux bon, elle regarda autour d'eux pour localiser sa maîtresse. D'un coup, les buisson à côté d'elle bruissèrent et une tête en sortie.


Si Haria n'était pas déjà assise, elle serait tombée à la renverse. Kececécebordel ? Ah elle regardait le chien en l'appelant... Ah ! Mais c'était elle sa maitresse ! Elle se releva avec le petit toutout toujours cramponné contre elle et s'inclina pour réciproquer son salut.


En voyant sa maîtresse le petit pomsky s'agita et la lycéenne n'eut d'autre choix que de s'accroupir pour le laisser sauter par terre et courir vers sa maman. Il était vraiment trop mignon, qu'est-ce qu'elle aurait aimé avoir un petit chien comme ça elle aussi...


Elle ne savait pas pourquoi elle lui parlait de ça. Normalement avec sa timidité elle n'aurait même pas réussi a articuler correctement son nom; mais là ça allait. Etait-ce leur rencontre atypique ? Le chien qui l'ait détendue et a fait qu'elle ne pensait pas plus que ça à faire bonne ou mauvaise impression ? Qui sait, en tout cas c'était agréable de parler dans paniquer automatiquement.

Elle fit un signe de négation en tournant la tête tout en souriant pour lui signifier que tout allait bien.

Ils était vraiment trop mignon ce duo. On aurait pu croire qu'il voulait surtout les friandises que sa maitresse avait dans la main, mais ça se voyait qu'il y avait plus que ça. Il était juste heureuse d'avoir retrouvé surement celle qui devait être son humaine préférée. Hariaya était attendrie. Elle avait toujours rêvé d'avoir un animal de compagnie mais sa grand-mère était extremement allergique aux animaux, donc il n'en avait jamais été question. Elle avait appris que Kobe acceptait les animaux, depuis l'idée commençait à germer dans sa tête. Mais était-elle vraiment prête ? C'était quand même beaucoup de responsabilités...


Sa présentation la réveilla de sa rêverie et elle s'inclina à la fin. Une étudiante ! En médecine ! Rien que ça ! Elle se sentait toute petite. Au vu de sa déguaine elle ne s'en serait pas doutée mais elle aurait dû savoir que l'habit ne fait pas le moine. Après tout si elle était dans cet état c'est surtout qu'elle avait fait passé son petit chien avant sa présentation personnelle, c'était clairement louable, même admirable.

Le jeune néo-zélandaise la surpris en lui proposant de la remercier. Sans pouvoir s'en empêcher Haria ouvrit de grands yeux. Elle ne voulait rien ! Elle ne l'avait évidemment pas fait pour être récompensé ou remerciée ! Mais le ton de la jeune femme en face d'elle ne semblait pas vraiment laisser de choix, elle sentait qu'elle n'accepterait pas son refus... Il fallait qu'elle trouve quelque chose, quelque chose qui ne demandait pas beaucoup d'effort ni de temps pour ne pas l'ennuyer...

Après avoir rangé ses affaires dans son sac, Hariaya emboita le pas de son ainée, K-vis à leurs trousses. Casey avait l'air déterminée et sure d'elle donc la lycéenne la suivait, confiante.


Et elle ne mentait pas. Une tête aussi mignonne que celle de K-vis ne pouvait décemment pas être qualifiée de "dérangeante", ça avait plutôt été une très mimi surprise ! Et vu les efforts qu'elle mettait dans ses révisions et son travail depuis plusieurs jours, une pause avec une camarade ne pouvait pas faire de mal. Peut-être que ça allait lui changer les idées et qu'elle allait arrêter de stresser pour les cours...


Décidément, elle ne se reconnaissait pas. Elle venait juste de rencontrer Casey et lui déballait déjà des détails qu'elle n'avait pas demandé. Elle espérait ne pas la déranger. Puis ce qu'elle racontait restait en lien avec sa question... Un peu... surtout qu'elle l'avait vu travailler, donc elle lui expliquait un peu ce qu'elle faisait... En quelque sorte...


Elle n'avait même pas remarqué que l'étudiante avait payée d'avance pour elle. Elle devrait lui rendre la pareil si elle se recroisaient un jour. En tout cas elle ouvrit sa bouteille avec entrain. Ce n'était pas sa boisson préférée mais elle lui rappelait son village, et dans les moments stressant, c'était toujours réconfortant. Okinawa était très connue pour ses plantations d'aloe, et il y avait toujours eu de sacrés spécimens dans la maison de sa grand mère. Elle avait d'ailleurs ramené un petit plan dans sa chambre qu'elle s'efforcait de garder en vie malgré sa malchance en jardinage.

Elle ne savait plus trop quoi dire, ne pouvant retourner la dernière question de la jeune femme. Peut-être d'où elle venait ? Ses traits étaient européens, tout du moins caucasiens, et elle semblait déceler un accent d'une personne anglophone ?


Elle se mordit l'intérieur de la joue, sa question semblait soudaine et sans explications tellement elle sortait de nul part. Sa curiosité l'avait emportée.