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Le Doyen
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Le Doyen
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Le Doyen

Epreuve 4 - MinQ & Joueur Amical Empty Epreuve 4 - MinQ & Joueur Amical

Dim 9 Oct 2022 - 11:02




La vie n'est que contraste : le jour et la nuit, le calme et le bruit, la modernité et les traditions, être grand ou petit... Une même situation peut être totalement différente en fonction du contexte et des éléments qui nous entourent.

Plongés en plein cœur de la vie nipponne, vous devrez vous baser sur la culture japonaise pour choisir le contexte et le contraste de votre choix. En fonction de la situation choisie, chacun devra traiter un pan de cette dualité.


Chaque joueur doit pour cette épreuve rédiger un unique post d’une longueur maximale de 1500 mots. Dans le duo Miroir, les deux textes doivent être le miroir l'un de l'autre. Ils doivent se répondre comme des reflets dans un miroir. Cela peut être à travers la personnalité des personnages à l'opposé l'une de l'autre, comme leur façon de réagir à une même scène. Cette épreuve se déroule sur 2 jours complets.


▬ Cette épreuve est un duo Miroir.
▬ Vous avez deux jours pour poster chacun 1 réponse.
▬ L'épreuve se termine donc le dimanche 16 octobre à 23h59.
▬ Les réponses sont limitées à 1500 mots maximum.

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Epreuve 4 ft Seito
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Epreuve 4 ft Seito

Epreuve 4 - MinQ & Joueur Amical Empty Re: Epreuve 4 - MinQ & Joueur Amical

Mar 18 Oct 2022 - 1:27
JaeSeon Lim



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EPREUVE 4

FT. Seito

8 h.
Du haut du toit, les étudiants ressemblent à des fourmis qui se ruent dans leur  fourmilière. Une sucette entre les dents, je les regarde perplexe.

Ah. Au dernier étage, les vieux de la vieille sortent de leur salle des profs après  s'être tous tapés dans le dos pour étoffer leur ego. Moi j'ai pas ma place là-bas.  Mes petits souliers coréens ont pas leur place au pays du soleil levant. Même pour  les élèves: chez les filles je suis le next toyboy et pour les garçons, je suis le sale prof coréen à faire dégager.

Je pourrais jamais me poser dans un bled comme le Japon: ici l'hypocrisie et la  mauvaise foi sont une religion pratiquée avec ferveur. Si la Corée n'est pas  meilleure, elle a au moins la prétention d'être plus honnête et efficace.

Je jette un coup d'œil à ma montre, ramasse mon sac et pars vers ma classe.  Comme toujours, les filles sont assises sur les tables, les garçons chahutent: c'est  comme si j'existais pas, même quand je tape à la porte, même quand je tape  DANS la porte. Alors d'un geste sur le côté je déplie ma matraque télescopique et  moleste brutalement la table la plus proche.

- TOUT L'MONDE: A SA PLACE! MAINTENANT!

Je ne laisse pas de temps à la réflexion: la menace est réelle alors les réactions  doivent l'être aussi. Quand tout le monde est à sa place, j'avance doucement en  leur rappelant calmement que les règles sont les mêmes depuis que je suis arrivé  et que je m'assurerai de leur faire rentrer dans le crâne avec tous les moyens à ma disposition.  

Soudain je croise le regard d'une de mes élèves. Extension de cils, lentilles vertes,  jupe raccourcie, cheveux décolorés, faux ongles, bijoux. Notes bonnes (ou peut-être monnayées), famille thunée. Le genre d'élève qui effraie les profs.

Elle me fixe. Je la fixe. Un sourire en coin apparaît sur ses lèvres.

- Vous savez... Que c'est illégal de fixer les jeunes filles comme un gros pervers?  fait-elle tout sourire.  

- C'est marrant que t'en parles parce que je me demandais si tu savais qu'être une garce coupable d'abus sur autrui, d'intimidation et racket: c'est un crime.

- Qui a dit que j'avais fait ça? Vous avez des preuves?  

- Ça va te surprendre, mais oui: j'en ai. Et j'en accumule plus chaque jour.

Son sourire s'efface progressivement et soudain: je peux voir les canines de sa  vraie personnalité.

- Vous pourrez rien me faire. Même avec des preuves.  

- Tu ne me connais pas, toi, hein?

- C'est des menaces?  

- J'dis juste que j'arriverai à te coincer. Tu te sens menacée?

Des conversations comme ça, j'en tiens tous les jours avec elle depuis que je suis  ici. Elle est même la raison de ma venue ici.  

Une après-midi plutôt calme, j'ai récupéré une lettre venant du Japon. Dedans, un  étudiant me racontait pourquoi il m'avait écrit et son quotidien au lycée. Au fur et à mesure que mes yeux déchiffraient les mots, j'avais l'impression que l'encre s'était  
changée en sang et en larmes et au milieu de cette tempête: cette petite japonaise qui me fixe l'air de tenir le monde dans sa main.  
La dernière phrase de la lettre était une supplication pour que je lui vienne en aide.  
Vous imaginez la détresse de ce gamin pour qu'il pense qu'un type d'un autre  pays dont il a entendu parler sur le net puisse lui venir en aide? Est-ce que vous  réalisez l'absurdité de cette situation? Moi oui.

On dit souvent qu'un mensonge dévoilé est un mensonge dépossédé de tout  pouvoir. Alors voilà ce que je fais: j'expose l'affaire devant tout le monde, je  dévoile ce que tout le monde s'efforce d’ignorer, de cacher.  

- Vous en faites pas. Vous irez pas bien loin...

- ...On va corriger les questions d'histoire. Sortez vos livres, dis-je sans la lâcher  des yeux.

Je ne sais pas pourquoi je n'ai rien vu. D'habitude je vois tout. Dans toutes les  disciplines, on nous dit toujours de ne pas quitter notre cible des yeux. La mienne  ne bougeait plus et je crois que l'espace d'une journée, elle m'a obnubilée et j'ai  oublié tout ce qui gravitait autour d'elle.

Heureusement, je suis un chien. Et les chiens flairent tout. Au moment de libérer  mes captifs, je remarque qu'il manque deux garçons et une fille reliés à cette garce comme les doigts d'une main le sont.  

- Où sont tes copains?  

- Qu'est-ce que j'en sais? fait-elle en haussant les épaules.  

Puis soudain. Je le vois à nouveau. Le sourire: il réapparaît sur ses lèvres et les  astres, les pièces de puzzle, tout ce que vous voulez, rentrent dans l'ordre. Je fais un pas en arrière, puis deux... Le sourire est toujours là.

- ...Je vous l'avais dit.

Quatre mots. Pourtant ce sont les plus effrayants. Une frayeur palpable sur la face de mon confrère lorsque j'entre en trombe dans sa classe.  

- Il est où? dis-je faussement calme.  

- Q-qui ça...

Je regarde ma montre. Chaque seconde compte et si ce type s'amuse à bégayer  chaque mot avant de me donner ce que je veux: je peux déjà m'avouer vaincu. Je  retourne voir la peste et l'attrape en plantant mon regard dans le sien.  

- Dis-moi où il est et avec qui tu les as envoyés.

Elle retourne son portable et me dévoile les réponses à mes questions pour me  montrer qu'elle est reine de son monde et de celui des autres. Pour me prouver  mon inutilité. Arrivé en haut, je comprends qu'elle avait tout prévu... Pour ce pauvre gosse et pour moi. Il ne manque plus que les cercueils...  

Certains professeurs espèrent toute une vie apercevoir des phénomènes et  objets exceptionnels, rares... Pour ma part j'espérais ne jamais croiser cette rare  catégorie d'élèves à qui il ne reste plus d'âme et qui ont le cœur et la conscience  anesthésiés.  

Alors que le ciel vire au rose, un peu comme les tâches sur mon t-shirt et que le soleil  décline comme ma patience, j'avance en essuyant le coin de ma bouche. Au  passage, je m'aperçois que la jeune garce a attendu, sagement, pour savoir qui  gagnerait. Aucun de nous ne rit plus. Je lui arrache son téléphone et la pousse  contre le mur avant qu'elle ne réagisse.

- Je frappe pas les gamines... Mais y'a des femmes dans mon unité qui s'en  feraient une joie.  

- Je leur ferai la même chose qu'à vous et pire...!

- Tu vois, le problème avec toi c'est que tu ne penses qu'à dominer... Et tu penses  que les autres pensent comme toi. Mais c'est faux. J'vais pas envoyer des gens se  battre contre toi. Ce serait une perte de temps.

- Alors quoi? fait-elle blasée. Vous allez me faire renvoyer? Porter plainte?  

Je fais non de la tête et serre les dents en regardant le téléphone. Doucement, je  me penche vers elle pour lui souffler chaque étape de son avenir et lui conter qu'il  n'y a aucun moyen terrestre pour qu'elle y échappe. Son visage se décompose et  elle se met à courir.

Enfin j'arrive dans cette classe où il me semble voir une version de moi plus jeune  en train de faire la même chose que moi face à cet homme indigne qui se fait  appeler professeur. Tout aussi tendu, tout aussi révolté, tout aussi hargneux.

- Peu importe ce que ce vieux con t'a dit: ça ne vaut pas la peine que tu  t'emmerdes à l'écouter. Garde ton énergie pour quelque chose de valable.

Soudain, face à mes termes peu respectueux et fort hargneux, le vieux con semble  retrouver des clochettes qui étaient visiblement emmêlées dans ses cordes vocales et  qui ne le sont plus vu comment il hausse le ton. Oh la la: papa me passe un gros  savon... Plus il s'approche plus le goût du sang s'accumule dans ma bouche  jusqu'à ce que je lui crache tout à la face.  

- Ça c'est ce que j'ai dû payer pour ton silence. J'ai aucune race envers les types  comme toi: j'les mets hors-circuit. C'est pas des menaces: c'est c'qu'y va t'arriver.  

Jetant un dernier coup d'oeil au gamin, je lui fais un signe de tête et sors pour  récupérer mon sac et rentrer chez moi.  

Un jour dans la vie d'un chien.

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Seito Mori
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Mar 18 Oct 2022 - 1:32
EXAMEN D'ARTS PLASTIQUES



Contexte:


Si l'échec était encré sur sa peau, il serait yakuza. Une nouvelle retenue l'isole de l'effervescence que suscite la fin des cours. Les chaises raclent le sol, les sacs à dos bruissent. Le vide s'installe, progressivement. Seito y est indifférent. Ces considérations terrestres n'ont pas d'emprise sur son être torturé. Avachi sur sa chaise, il toise du regard les silhouettes floues de l'extérieur et méprise la joie qu'elles dégagent de par leur agitation inutile. Elles ne pourront jamais comprendre la jouissance que lui procurent ses frasques répétées lorsque, horrifiés, ses parents capitulent et s'enferment dans ce schéma sinistre de cet abandon prémédité. Pas plus qu'elles ne pourraient appréhender la détresse qui l'étreint quand, de leurs remontrances, ils le confortent dans l'idée que la Chose lui est supérieure. Bien qu'il en soit convaincu depuis plusieurs années, il lui est toujours aussi difficile d'assimiler cette aigreur qui lui ronge le cœur. Le dégoût gangrène sa salive, il se retient de cracher et ravale le reflux. Les épaules affaissées, le visage caché sous sa capuche, il se croit invincible. Caïd de cette cour de récréation bien plus vaste que l'on appelle la vie. Le vernis du bois s'accroche sous ses ongles à mesure qu'il érafle le bureau de son impatience.

Dehors, les silhouettes s'agitent toujours mais leur aura a changé. Il soupire. Son regard se focalise sur un adolescent maigrichon, qu'il identifie immédiatement comme l'élève modèle de sa classe. Des mains le chiffonnent, des braillements le décolorent. Seito est hypnotisé par ce tourbillon de violence. Malgré lui il se projette sur ce que serait sa vie s'il avait suivi le chemin tout tracé que ses parents espéraient. Exceller en dépit du bien-être et s’enorgueillir de ne pas faire de vagues remet en question son humanité. Il préfère de loin se voiler la face plutôt que de se faire rouer de coups. Et c'est précisément là où le bas blesse. La société, en dépit de l'effort accompli, condamne ce que ce garçon a choisi d'être. Ces brutes recrachent ce qu'on leur a enseignés. Formatés, ces animaux récitent sottement des valeurs prémâchées qu'ils n'oseraient, si tenté qu'ils en aient l'intelligence, jamais protester. La crainte de l'exclusion est plus forte qu'une prétendue opinion et la marge de manœuvre pour ceux qui détonent est inexistante. De fait, il est naturellement impossible de leur en vouloir tant leur jugement est biaisé. Quant à les réprimander, le japonais demande à voir.

Le spectacle se voit interrompu par l'arrivée du professeur. De la raideur il en a fait son costume, de la rigueur son credo. Dès l'instant où sa voix résonne, Seito exècre son autorité. Ses cheveux se dévoilent, tignasse brune indomptable que ses doigts ravagent machinalement. L'ennui n'a pas le temps de s'installer qu'il est pulvérisé par l'ouragan coréen qui surgit dans la salle de classe. Le lycéen relève la tête, suspicieux. Un instant il espère que ce nouveau professeur le sauvera des griffes du cerbère qu'on lui a assigné, mais il n'en est rien. À la place, il assiste à une discussion surréaliste entre les deux professeurs. Ses yeux s'écarquillent à chaque nouvelle bribe grappillée et il sent monter en lui un malaise latent. Il tourne vivement la tête vers la fenêtre et assiste, incrédule, à l'enlèvement de son camarade. Sans un bruit, le garçon disparaît de son champ de vision. Seito déglutit mais ne dit rien. Sa stupide rébellion lui fait craindre des répercussions s'il venait à dénoncer les coupables. Alors il se drape d'égoïsme et s'emmure dans une réserve indécente. Ignorant les signaux d'alerte qui lui vrillent les tempes, il prône le calme et cette propension maladive à ne jamais se montrer expansif.

Le calme reprend ses droits, il reprend son souffle. Une tête de six pieds de long accueille son regard fuyant. Le professeur piétine son impolitesse d'une remarque bien sentie. Il se lève et se courbe pour saluer son geôlier. L'angle n'est pas suffisant, le bâton claque à l'arrière de son crâne. Aussitôt, il se penche d'avantage. Ses dents accusent le coup et endiguent le torrent de colère qu'un tel outrage lui inspire. Finalement il se rassoit. Son bourreau dévoile la sentence, ne suscitant pas une once d'intérêt chez le japonais. Il faut dire que l'exercice – non pas qu'il en attendait grand-chose – est idiot.  Il grimace. Maintenant que la page blanche lui fait face, il s'amuse de la méthode. Plutôt que de le punir franchement, on le condamne à philosopher sur ses accès de violence. Pour autant qu'il sache, discuter n'a jamais eu l'effet escompté. Il ne serait pas ici si le dialogue était passé. Son rictus se fait narquois en réalisant leur bêtise de lui demander ainsi son avis. Nul besoin de rejeter la faute quand il est tout naturellement juste de mentionner qu'une discussion ne peut décemment être menée si les deux parties ne s'écoutent pas. Or, bien qu'il leur concède des qualités, ses parents sont sourds à ses angoisses.

Une douleur arque son dos et l'astreint à se redresser. Le bâton maintient sa posture un bref instant et, aussi vivement qu'elle était apparue, la pression disparaît. Seito se contient. S'insurger de plus belle ne ferait qu'amoindrir sa prochaine extravagance. Il a une réputation à tenir, un public à subjuguer, un orgueil à rassasier. Ses doigts font rouler le stylo jusqu'à lui. Il s'en saisit avec mollesse et, plutôt que de noircir la page, il le fait tourner entre ses doigts. Les pirouettes se suivent mais nombreuses sont celles qui échouent. La troisième chute déchaîne l'intransigeance du maton. Le bâton frappe, ses doigts se crispent. L'honneur le sauve du gémissement. À défaut de ravager ses joues, la défaite rougissante grandit sur ses phalanges qu'il plie et replie amèrement. Il obtempère. Le bic en main, il couche sur le papier son ressenti sans se soucier un instant de ses propos dissidents. Mais le poids des valeurs inculquées est tel qu'il est pris de remords. Sauvagement il se ravise et écrase la feuille dans sa paume de main. La hiérarchie braque son regard totalitaire sur ce nouvel affront et lui impose un autre support sans plus tarder. De retour à sa place, ses pensées dérivent sur son camarade et le malaise s'accentue.

Souhaitant ne pas attirer d'avantage l'attention sur lui, il écrit. Lentement, sans but, mais il écrit. Il se persuade avec ardeur que rien de grave ne peut arriver. Que le professeur s'en serait inquiété si ça avait été le cas. Son regard dévie sur le cinquantenaire. Son visage, ou devrait-il dire le masque qu'il porte, est sévère. Le japonais déchante. Revêt-il le même faciès théâtral ? Il ne peut concevoir que sous l'hypocrisie de l'austérité ne se cache pas un cœur qui bat. Conditionné à être serviable, poli et modeste, en dépit du bon sens. En dépit de la souffrance que l'autre ressent. Incapable de s'exprimer, de se toucher, pire de s'émouvoir. Ériger la passivité au service de la résilience. Et s'étonner de ce sentiment immuable de solitude, couplé à une fatigue insurmontable qui le déshumanise. Seito bouillonne. Le joug de la société tremble sur son cou alors qu'il maudit cette timidité excessive qu'on maquille sur leurs visages d'adolescents turbulents. Il ressent soudain le besoin impérieux de s'extirper du carcan de ces traditions surannées et d'embrasser la pugnacité orageuse du coréen inquiet.

Le serpent de la discorde plante ses crocs acérés dans son cœur impétueux. Les battements l'assourdissent au point d'imprimer leur frénésie sur ses tempes douloureuses. Les pieds crissent. Sauvagement il se redresse. La chaise vacille.

« Peu importe ce que ce vieux con t'a dit: ça ne vaut pas la peine que tu  t'emmerdes à l'écouter. Garde ton énergie pour quelque chose de valable. »

Le soufflé retombe. Seito contemple le maelstrom coréen, hagard. Il se sent soudain idiot d'avoir cru être capable de changer le monde. De s'être imaginé moteur d'une révolution scolaire alors qu'il peine à garder la tête haute dans sa révolution familiale. L'automate des convenances s'actionne, la marionnette de la discipline sévit. Pas un mot, pas un geste. L'aide fugace se dissipe. Exsangue, son séant s'enracine à nouveau sur l'assise.



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Comme un jour sans lumière | Ou un orage sans éclair | Emerger sans toi n'aura aucun sens.
Une route pleine de dangers, on adhère, alors... | Risquons tout pour s'accorder cette chance.
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