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- Yukio OgawaPersonnel ; prof d'histoire-géo■ Age : 29■ Messages : 340■ Inscrit le : 09/05/2021■ Mes clubs :
Mon personnage
❖ Âge : 28 ans
❖ Chambre/Zone n° : 1
❖ Arrivé(e) en : Fin Janvier 2017
Il est des matins où le temps vibre du son du malheur, des confins où la mer de ses vagues éteint toute lueur. L'esprit s'y rend quand le monde noircit à chaque heure, quand l'air n'a rien d'autre à offrir sinon des pleurs, quand l'atmosphère hostile bruisse de l'annonce de l'horreur. Vous êtes chez vous, le soleil déclôt vos yeux avec douceur, quand le téléphone sonne, portant avec lui de sombres rumeurs. Vous aviez, dans la poitrine, à l'intérieur, tous ces portraits coincés au coeur, et l'un est tombé, comme emporté vers le dernier des ailleurs.
Il n'est plus là, il marche seul vers nul ne sait, et de le savoir votre vue soudainement s'est brouillée. Vous posez le combiné, comme écrasé par le poids du vertige, vous ne dites mot, oubliant votre visage que la douleur afflige.
Il pleut sans nuages, il pleut entre les murs, et vous n'avez nul abri, nulle place où trouver le repos. Vous pourriez courir que le chagrin vous rattraperait, partir que les larmes vous suivraient, comme attirées par le magnétisme d'une tristesse polarisée.
C'est l'aurore, et pourtant il fait sombre. La journée s'annonce à peine qu'elle est déjà terminée. Il n'est nulle solution à vos tourments. La mort est passée, personne ne l'a jamais convaincue de s'en aller sans emporter compagnie.
Le sel se dépose sur les joues, les mains sur le piano. Un arpège, puis deux, juste assez pour remettre un semblant d'ordre dans des pensées chaotiques, juste assez pour laisser le flot de l'esprit couler sur les doigts agités, courant les touches noires et blanches. Chopin est là, les premières notes de la Nocturne n°20, si lentes et mélancoliques, résonnent dans l'appartement. La musique éteint le soleil, le noir apporte un semblant de sérénité, tandis que le tempo permet à la concentration de sécher un tant soit peu la souffrance liquide qui s'échappe de vos yeux.
Il est des matins où le temps vibre du son du malheur, où le réveil porte les harmoniques soupirantes des expirations des hommes. Il est des heures où le piano résonne de l'étouffante nostalgie des souvenirs perdus à jamais, des minutes où le temps, patient, attend silencieusement qu'un hurlement ne vienne clore une symphonie tissée de rage assombrie.
Aujourd'hui, Maman est morte. J'ai crié pour engueuler la vie. Personne n'a répondu.
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