Saisir le dernier rebond

♫ Saisir le dernier rebond ♫

Vendredi 9 Juin 2017 – Après les clubs

Le vendredi, jour apprécié par bon nombre de travailleurs car synonyme de week-end. Personnellement, je n’ai pas à me plaindre de mon emploi du temps. Je ne dépasse pas les deux heures de cours par jour, ce qui me donne tout le temps dont j’ai besoin pour m’atteler à mes autres taches de professeur. Et donc, de profiter pleinement de mon week-end car j’en profite pour boucler tout ce qui doit l’être chaque semaine.

Ma journée se passe donc tranquillement. Heure de cours à huit heures trente avec les premières universitaires et puis je suis resté dans la salle des professeurs à m’occuper de mes copies à corriger et de mes deux cours du lundi. J’ai bien mérité de me défouler un peu au club de basket ! J’ai bien senti depuis notre défaite aux éliminatoires que leur moral n’est plus au beau fixe, parce qu’il n’y a plus de but une fois éliminés. Seulement, il ne faut pas oublier l’année prochaine, accepter l’échec et rebondir !

Keitô-kun traverse le gymnase jusqu’à l’autre sortie quand j’arrive. Qu’est-ce qui lui prends ? Rater un entraînement ne lui ressemble pas, il en fait même trop parfois. Les maigres informations que me donnent ses camarades ne me rassurent pas. Je lui demanderai la prochaine fois ! La séance commence et j’essaie de motiver la petite troupe. Quand la fin s’annonce, les regards sont un peu moins blasés, bon, on progresse.

Mon petit tour des vestiaires fait pour m’assurer que personne n’a rien oublié, je file me doucher avant d’aller récupérer mon fils. Cette fois il n’a pas l’air pressé de partir. Sa pâte à modeler a l’air plus intéressante. J’en profite pour jouer un peu avec lui et crée un petit chien. J’adore voir son regard émerveillé. Après cinq minutes, il est quand même temps de partir ! Durant le trajet je lui pose des questions sur sa journée, il parle de mieux en mieux, je craque. Puisqu’il semble encore avoir de l’énergie, une petite visite au parc serait pas mal ! Je le sors de son siège bébé et nous entrons dans le parc habituel avec une aire de jeux quelques mètres plus loin.

« Papa, je veux monter ! »

Il pointe mes épaules du doigt et je souris.

« Allez, oh hisse ! »

Chiaki atterrit sur mes épaules et pose ses mains sur ma tête tandis que je tiens ses chevilles. Il a maintenant la meilleure vue du parc et s’en contente bien. J’arrive à l’aire de jeux pour retrouver qui ? Un certain capitaine assis sur un banc, qui semble veiller assidûment sur l’un des enfants qui cours partout. Je le vois à ses sourcils courbés, signe d’une phénoménale concentration !

« Bonjour Keitô-kun ! Est-ce que tout va bien ? Je t’ai vu quitter le gymnase tout à l’heure... »

Il me jette un coup d’œil avant de vite reprendre son poste de guet. Est-ce que ça se voit qu’il m’amuse avec ses petites mimiques ? Oups.

« Tu as une petite soeur si je me souviens bien ? C’est laquelle ? »

Je pose Chiaki à mes pieds pour m’asseoir à côté du brun. Il vient se poser entre mes jambes, avachi sur ma cuisse, les yeux balayant l’aire. Un peu intimidé ? Il y a moins de monde d’habitude. Mes doigts caressent ses cheveux pour le rassurer, autant ne pas le brusquer.

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Le style de jeu de Keitô est en parfait accord avec sa personnalité. Pas de gestes inutiles, pas de paroles inutiles. Même si dans son cas, pour qu’on arrive au stade de parler pour rien, il y a encore de la marge. Je suis une pipelette à côté et je suppose que c’est le cas de pas mal de monde... Hm il y a Barrossa-kun qui ferait un bon rival dans le domaine. Une discussion entre ces deux-là entrerait dans le record du moins de mots prononcés.

J’en déduis facilement qu’il a dû partir pour récupérer sa petite sœur. Mais pourquoi avec autant de précipitation ? Il y a la garderie après de toute manière. Est-ce qu’il ne serait pas un peu sur-protecteur notre capitaine ? C’est mignon, je dissimule mon sourire.

« Je vois, tant mieux. »

D’accord sa réponse fait directement écho à ma question, il l’est. Alors voilà donc le point faible du surnommé glaçon. Rien de mieux comme soleil qu’une petite sœur. Je ris doucement à ses paroles et repère sans mal la petite en uniforme. Moh elle ne doit pas avoir plus de trois ans.

« C’est vrai qu’elle est adorable. Quel âge elle a ? »

Je ne pense pas être loin du compte. Chiaki s’agite un peu contre moi. Il a envie d’aller jouer, mais hésite, un petit pas en avant, puis un en arrière, petit regard sur les jeux, puis il baisse la tête.

« Tu veux jouer avec papa ? »
« Non... »

Non ?

« Tout seul ? »
« Oui... »
« Eh ben vas-y chéri. »
« Nooon... »

Et il chouine, je ne vois pas d’autres solutions. Il se décidera car j’ai beau lui demander, il m’engueulerait presque.

« Bon.. Quand il aura marre il ira lui-même... Comment tu te sens depuis la fin de l’Interhigh ? Tout le monde est déprimé, encore plus depuis qu’il n’y a plus de président... J’ai réussi à les réveiller un peu aujourd’hui mais bon... »

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« C’est précis dit donc ! »

Je le taquine. Jamais je n’aurais pensé qu’il serait ce genre de grand-frère, comme quoi il ne faut pas se fier à ce qu’il y a en surface. J’en profite aussi pour lui demander son prénom puis le comportement de Chiaki m’accapare. Et pas seulement moi, un visage poupon se tourne vers nous et se rapproche. Oh mais oui, je l’ai déjà vu à la crèche !

Sa petite voix est toute mignonne, c’est tout l’opposé de son frère j’ai l’impression. Je commence à comprendre.

« Yumi-nee...! »

Mais il geint toujours contre moi, eh ben alors. Je frotte son dos, il allait bien tout à l’heure pourtant. J’imagine qu’il ne faut pas trop chercher à cet âge. Yumi-chan discute avec son frère et il ne faut pas beaucoup pour comprendre comment elle a pu atteindre la petite couche de glace. Papa Chiaki-kun haanw... !

« Je veux bien qu’il joue. Je crois que Chiaki veut jouer avec toi mais il a peur de venir. Tu veux l’emmener jouer avec toi Yumi-chan ? »

Pas besoin de lui dire deux fois on dirait ! Elle lui tend la main et Chiaki n’hésite pas à la prendre. Ils sont trop chous, leurs petits pas aussi. C’est à mon tour de prendre mon poste de surveillance, Chiaki ayant un an de moins, il n’est pas aussi agile qu’elle pourrait l’être.

« Ils sont mignons, comment ne pas craquer ! Alors, par rapport à ce que je te disais... ? »

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Keitô-kun devient étrangement silencieux à mesure que l’image de Chiaki jouant avec Yumi-chan se dessine. Hm hm... Quand les deux bout de chou s’en vont, je jette un regard discret vers lui et, pourquoi est-ce qu’il sert autant les poings ?! Je me retiens de ne pas rire. Qu’est-ce qui lui prends, c’est à cause de Chiaki ? Non quand même pas, si ? On verra ça tout à l’heure.

Il a le don de répondre à mes questions sans que je n’ai à les poser, et ce même par ses silences. Pour que Keitô ne fasse pas de commentaire sur le fait qu’ils soient mignons... C’est plutôt bizarre vu comme il a décrit sa sœur tout à l’heure sans aucune hésitation. Je me doutais que sa réponse allait être ce de style...

« Je comprends, surtout dans ton cas... »

Car c’est sa dernière année parmi nous. Cette pensée me fait un petit pincement au cœur, c’est que j’ai appris à l’apprécier malgré ses silences légendaires. C’est un bon capitaine et il a tout de même su montrer aux autres qu’ils peuvent venir vers lui malgré son caractère. Ajouté à cela que je devrais choisir le prochain...

« Même si c’est dur, il ne faut pas qu’on se relâche, l’année prochaine on retentera notre chance. Tu ne seras plus là mais tu resteras toujours une figure du club. J’ai envie que ce soit une belle année pour toi même sans compétition. »

Je m’arrête quelques secondes pour surveiller Chiaki qui grimpe sur la bascule, il s’en sort bien. Yumi-chan s’assoit de l’autre côté.

« Je nous cherche des matchs d’entraînements, l’enjeu n’est pas le même mais, je peux compter sur toi pour m’aider à remotiver la petite troupe ? »

Je poursuis avec une question qui le concerne d’avantage.

« Devenir le nouveau président du club t’intéresserais ? »

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Je m’attendais déjà à ce qu’il refuse. Qu’il soit si surpris que je lui demande m’amuserait presque. Ma question était tout ce qu’il y a de plus sérieuse.

« Si je te le demande ce n’est pas juste parce que tu es le plus ancien... Avec cette pente descendante il faut quelqu’un de sérieux et qui soit vraiment impliqué. Je ne dis pas que Kota-kun ne l’était pas, mais il l’a mal vécu. »

Et il n’y a pas que cette raison.

« Je sais qu’en tant que capitaine tu as déjà une certaine pression mais selon ce que tu veux faire ensuite, ça peut aussi jouer en ta faveur d’être président. Si tu veux être recruté dans une équipe professionnelle, ça montrera ton sens des responsabilités et ta force mentale, bien jouer ne fait pas tout. Qu’est-ce tu as comme projet ? »

Est-ce que son cœur balance plus vers la musique ou le sport ? Je me retrouve un peu dans ce dilemme, pour avoir eu exactement le même.

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Ce n’est pas très bon signe qu’il ne sache pas du tout où il veut aller. En dernière année, l’idéal est d’au moins avoir quelques pistes. D’un coup je m’inquiète un peu pour lui. Je vois bien à son soupire que ça le turlupine, forcément. Il y a peut-être autre chose.

« C’est pour quoi ce soupire ? »

J’essaie de choisir mes mots, de manière à ce qu’il m’en dise plus. Discuter avec lui n’est pas une mince affaire.

« Et je me demande aussi, ce qui te retient de dire oui ? »

Keitô-kun est difficile à lire, on ne sait jamais à quoi il peut bien penser. Si j’avais dû m’arrêter à la première impression laissée, j’aurais abandonné l’idée d’essayer de le comprendre depuis un moment.

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Je dois m’estimer heureux d’avoir su assez rapidement ce que je voulais faire de ma vie. C’est plus rare que de n’en avoir aucune idée comme lui. Tellement d’étudiants sont dans cette situation. Je hausse les sourcils lorsque Keitô-kun dis se demander s’il l’a fait pour lui... Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? Au fond malgré son caractère et sa popularité, il n’en reste pas moins un jeune qui se cherche.

« Je ne peux que te comprendre pour le club, je n’étais pas capitaine quand j’étais encore étudiant mais, la dernière année n’est jamais simple... Je t’assure que tu t’en sors bien cela dit, tu as le droit d’avoir des moments de doutes et il ne faut pas hésiter à m’en parler, le Capitaine a le droit d’être fatigué ! Pour ce qui est d’être professionnel en basket, tu as encore tes chances si ça t’intéresse. Les compliments montrent déjà qu’on t’as remarqué. Je m’en veux tu sais... Si on avait passé les éliminatoires, vous en auriez peut-être eu... Mais tout n’est pas perdu. Si on ne t’invites pas, rien ne t’empêche de participer aux phases de sélections ! Je pourrais appuyer ton dossier si ça t’intéresse. »

Parfois il faut aller décrocher ce qu’on veut vraiment, ça ne tombe pas du ciel.

« Vingt-deux ans, ce n’est pas encore assez vieux pour ne pas envisager une carrière. Au contraire, tu as l’expérience, la condition physique et la maturité qui comptent. Les ados sont plus durs à gérer. »

Chiaki joue toujours en suivant Yumi comme son ombre.

« Tu as dis tout à l’heure que tu te demandais si tu avais choisi la filière artistique pour toi. On t’as incité à la choisir ? »

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Oublier pourquoi on pris telle voie, voilà une chose que je ne pourrai jamais comprendre. Ce doit être déroutant de ne plus savoir ce qui nous a motivé, inspiré à prendre un chemin plutôt qu’un autre.

« Je vois... Ça ne doit pas être facile et explique pourquoi tu hésites autant. Personne de ton entourage n’a une idée de ce qui t’as motivé ? »

Il n’en a vraiment parlé à personne ? Pas même à ses parents ?

« Hm mais là avec ce que tu sais, qu’est-ce qui te motives à poursuivre cette voie ? Tu dois avoir une idée, tu restes toi-même malgré ces souvenirs en moins. »

Ce qui est sûr, c’est que dans cette situation, il ne doit pas faire la fine bouche et tout miser de son côté.

« C’est en tout cas une raison de plus pour envisager une carrière sportive. Passer les sélections te donnera une opportunité, si tu choisis la musique, au moins tu auras essayé. Et être président aide toujours à faire passer le dossier, en compensation toujours de ton âge. »

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Ses paroles sont justes et je ne peux lui donner tort. En revanche, j’ai un peu l’impression qu’il trouve toutes les raisons pour ne pas être le président quand il en existent beaucoup qui pencheraient la balance de l’autre côté.

« Je le sais bien et tu as raison. Quand je te dis ça c’est pour appuyer ton éventuelle carrière. Mais en dehors de ça, tu as déjà montré aux membres qu’ils pouvaient compter sur toi. Et surtout qu’il n’y avait pas besoin de grand discours pour avoir la confiance des autres. C’est la première fois depuis un moment que KHS ne passe pas les éliminatoires, c’est un coup dur... Et tu es toujours là. »

Je fais une pause, le laisse réfléchir à ce que je viens de dire avant de continuer.

« Si tu veux quitter le club avec l’esprit tranquille et sur une bonne note, il a besoin de toi pour se reprendre, pour montrer qu’il tient toujours malgré cette défaite. Je ne vois que toi pour ça, les autres te font confiance. Ne pense pas à l’année prochaine mais à l’instant présent. Il serait temps que tu te fasses confiance à toi aussi, tu ne penses pas ? »

Les yeux tournés vers lui pendant quelques secondes, j’observe son expression.

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Est-ce que je vais réussir à le convaincre ? J’ai de l’espoir. Notre conversation est interrompue par sa petite soeur qui vient d’apercevoir leur mère. Keitô a à peine le temps de me répondre qu’il va y réfléchir que sa mère l’appelle déjà. Avec son mignon petit surnom. Je me lève dès qu’elle est assez proche de nous et la salue en m’inclinant. Il est vrai que madame Heiki ne passe pas inaperçue dans les gradins, à encourager son fils en l’appelant Sweetie. En revanche à la crèche je ne me souviens pas l’avoir déjà croisé, j’arrive souvent assez tard pour pouvoir me consacrer pleinement à Chiaki une fois à la maison.

Ses mots me font chaud au cœur, c’est toujours agréable de savoir que l’on fait du bon travail aux yeux des parents.

« Moi de même Heiki-san. Merci beaucoup, je fais de mon mieux. Je suis d’ailleurs désolé que nous ne soyons pas allés plus loin cette année... »

Quoi qu’on me dise, je me sentirais toujours responsable. En tant que coach référent, je n’ai peut-être pas été assez loin dans leur préparation. En tout cas, notre capitaine a l’air pressé de partir alors que je hisse Chiaki sur mon torse pour lui faire un câlin.

« Il n’y a pas de quoi... »

Avant que sa mère ne pose la question, j’entreprends de la renseigner. Elle qui est plutôt passionnée par les exploits de son fils. Que j’ai bien envie de taquiner un peu, ça fait longtemps, exactement une vingtaine de minutes.

« J’expliquais à... Sweetie-kun que le club traversant une mauvaise passe, il ferait un bon président pour aider à retrouver le moral. Mais il ne s’en sent pas capable. »

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J’essaie de me convaincre des mots de la mère de Keitô mais c’est difficile. Nous aussi nous sommes censés avoir un niveau élevé, c’est d’autant plus frustrant de perdre comme ça... Je la remercie tout de même et taquine notre capitaine pour ne plus penser au reste. C’est qu’il réagit très bien à ce petit surnom.

C’est un peu comme avoir lancé une bombe car sa mère, en première supportrice, ne comprends pas son refus. Le pauvre, il va en voir de toutes les couleurs. Il a raison cela dit, c’est à lui de décider, mais Keitô manque aussi de confiance en lui, c’est notre façon de lui montrer qu’il en est capable.

« Bien sûr la décision te reviens, je te taquine. Mais tu en es capable Keitô-kun, ne doute pas autant de toi. »

Sa mère finit par faire machine arrière et s’excuser auprès de lui. L’idée n’est pas non plus de lui mettre la pression, il en a déjà bien assez. Je lève les mains devant moi quand elle en vient à s’excuser à mon égard. Ah lala quelle situation...

« Ne vous excusez pas, c’est moi. Je veux juste qu’il ait plus confiance en lui mais il ne faut pas qu’il le fasse parce qu’il se sent obligé. »

Je jette un regard à Keitô pour voir s’il m’en veux, je ne lui en voudrais pas si c’était le cas. Les enfants n’ont pas l’air d’y comprendre grand chose alors tout va bien de ce côté.

« Je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Si tu ne veux vraiment pas je respecte ton choix Keitô-kun, désolé d’avoir insisté. Passez une bonne fin de journée tous les trois. »

Chiaki dit au revoir à Yumi, un peu attristé que les jeux soient finis puis vient se loger dans mes bras. Je les observe s’éloigner avant d’en faire autant jusqu’à la voiture. Je me demande ce qu’il décidera au final.

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