La journée a été longue. Elizabeth avait passé la matinée à travailler sur ses cours, prenant déjà de l'avance sur ce qu'elle pouvait. Une habitude qu'elle a prise grâce à ses parents qui ont toujours veillé à ce qu'elle ne néglige pas ses études et surtout, à ce qu'elle ne se laisse pas déborder... "Car tu te dis que tu as le temps puis tu te retrouves face un imprévu qui te met en retard"... C'est ce qu'on lui a souvent dit.
Une fois ses études terminées, elle a profité d'une petite sortie en compagnie de sa famille, d'amis à ses petits cousins et de Milan. Asami avait en effet réclamé la présence du jeune homme qui n'a pas pu refuser. Et si Elizabeth a voulu assommer plus d'une fois les plus jeunes avec une poêle, son camade, quant à lui, était ravi de sa journée. Le plus incroyable là-dedans, c'est que la brune a lancé les enfants plus d'une fois sur le blond, tels des chiens affamés courant vers un bout de viande. Ce qui ne l'a pas empêchée d'être attaquée elle aussi...
Une fois au calme, les deux étudiants ont fait un bout de chemin ensemble, jusqu'à ce que l'Américaine décide qu'elle voulait faire un petit détour, ses papilles gustatives réclamant un repas totalement différent de ce que le réfectoire a à leurs offrir ce soir. Et puis, elle a besoin de quelques bouteilles d'eau pour les nuits à venir.

C'est donc seule qu'Elizabeth continue sa route, Milan ne pouvant pas l'accompagner pour ce soir. Tant pis, ce sera pour une autre fois. La jeune femme parcourt les rues d'un pas nonchalant, son portable en main, échangeant quelques messages avec sa cousine, Nami. Et alors qu'elle pianottait un petit message pour la rassurer, celle-ci se plaignant de ne pas avoir pu être présente durant le reste de la journée, une petite scène attira l'attention de l'étudiante. Une jeune fille qui semblait visiblement embêtée par un garçon, sans doute à peine plus âgé qu'elle. Elizabeth fronça les sourcils, notant non seulement que ce type est lourd mais qu'en plus de cela, le visage de la demoiselle ne lui est pas inconnu. Il ne lui fallut que quelques secondes pour retrouver la mémoire : elle était avec elle à une petite soirée jeux.
Décidément, il y a beaucoup trop d'emmerdeurs en ville à cette heure-ci !

Elizabeth verrouilla son portable et se dirigea aussitôt vers les deux adolescents, un soupire quittant ses lèvres.

▬ Il y a une différence entre faire plaisir à ses fans et se forcer à aller à un rendez-vous dans un cadre non professionnel.  

Elle marque une pause, fixant le jeune homme de façon légèrement sévère mais pas méchante ou même agressive. Il est jeune mais ça n'excuse pas tout.

▬ Elle a refusé plus d'une fois. La première fois aurait dû être suffisante...

Ou comment dire "sois poli et montre que tu as une éducation et un minimum de respect et va voir ailleurs !".

Sérieusement... S'il y a bien une chose qui insupporte la brune, c'est bel et bien les gros lourds qui insistent alors qu'on leur a déjà dit non. Et si elle n'est pas du genre à se mêler des affaires des autres - à moins que la personne le lui demande, et encore, ça dépend des circonstances -, c'est encore moins son genre de ne pas réagir quand quelqu'un est en difficulté dans la rue. C'est déjà arrivé qu'elle aide une fille récemment mais avec elle, c'était plus facile. Pour une simple et bonne raison : les deux types avaient plus ou moins leur âge. Elle pouvait ouvertement jouer, les provoquer, les humilier. Mais un inconnu de dix-sept ans maximum ? Elle ne peut pas se permettre certaines choses. Ça complique forcément le sauvetage.
Elizabeth se contente d'hausser un sourcil face aux mots du jeune homme... La vieille ? Qu'on la pense plus jeune, ça arrive souvent. Mais qu'on la traite de vieille ? Au Japon, un pays où le respect des aînés est très présent ?

▬ Waw, j'espère que tu ne parles pas comme ça à ta mère. Dit-elle avec une réelle pensées pour celle-ci.
▬ Qu-

Mais il n'a pas le temps de finir que la plus jeune réplique, bien décidée à ne pas se laisser faire. Ou à énerver davantage le jeune garçon. En tout cas, elle a visiblement touché un point sensible...  Mais ce n'est pas pour le mieux, les garçons étant beaucoup trop immature à cet âge là pour agir comme il le faudrait. Non, à la place, il se montre agressif et insultant. Justement ce qu'il aurait été préférable d'éviter.


Elizabeth soupire, déjà fatiguée par cet échange. Bon... Elle se place derrière la brune, place son bras devant elle pour la tirer en arrière. Geste qui permet de faire lâcher prise au jeune homme, dérangé par son bras, surpris par le geste en lui-même.
Elle aurait très bien pu agir autrement mais il n'est pas majeur. Si elle l'avait touché, même pour simplement l'éloigner, ça aurait pu se retourner contre elle. Mieux valait avoir Maka contre elle durant une fraction  de seconde que devoir s'expliquer.

▬ Du calme. Dit-elle avec un petit sourire en direction de la demoiselle  avant de lever les yeux vers l'adolescent qui ne sait pas trop comment réagir. ▬ Tu vois, en réalité ça me regarde car je suis venue la chercher. Elle a autre chose à faire. Elle hausse les épaules. ▬  Alors maintenant t'es gentil et tu grandis un peu. Tu ne risques pas de pouvoir frimer un jour devant tes petits copains avec un tel comportement.

Elle se trouve encore bien trop gentille. Mais de nouveau, il est jeune, ce n'est pas un âge facile. Mais ça n'excuse pas tout non plus, pas aux yeux de la brune ; c'est maintenant qu'il doit apprendre à bien se comportement. Il devrait déjà bien le faire !
Le jeune homme poste un peu, visiblement mécontent et blessé dans son égo. Mais il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

▬ De toute façon vous êtes toutes pareilles. Des g*rces !
▬ Merci ! Dit-elle avec un sourire ravi sur les lèvres.

Sans plus attendre, Elizabeth baisse la tête vers Maka avant de l'entraîner avec elle plus loin avec une apparente délicatesse. Juste pour ne pas se trahir face au jeune garçons qui finit par continuer sa route.
Un dernier coup d'œil en sa direction et elle soupire, lâche la brune.

▬ Désolée. Mais ça aurait été dommage que tu fasses une bêtise. Tu ne peux pas te permettre n'importe quoi en tant qu'idole.

Elle lui sourit doucement, penche légèrement la tête sur le côté.

▬ Tu vas bien ?

Bon, bagarre évitée. De justesse mais évitée et c'est le plus important. Elizabeth n'aime pas trop quand les choses tournent mal au point d'en venir aux mains, que ça la concerne elle ou les autres. Forcément, si elle sait éviter que quelqu'un se retrouve avec un visage en chou-fleur, ce n'est pas plus mal. Et puis, vu ce qu'elle a entendu sur Maka, elle se serait attirée des ennuis pour un type qui n'en valait définitivement pas la peine. D'ailleurs, la jeune fille met un petit moment à réaliser les choses : il faut dire que quand on se prend la tête avec une personne qu'on souhaite éviter, certains détails peuvent nous échapper. La brune sourit, amusée. Elle a juste entendu ce que l'autre disait, oui, ni plus ni moins.
Mais le plus important, c'est que la brune n'a rien et qu'elle a l'air de ne pas flipper pour si peu. Tant mieux : la situation aurait été plus délicate si Maka aurait été sous le choc.

▬ Tant mieux. Je suis désolée pour cette intervention. Même si je ne doute pas que tu saches te défendre, et il le faut, j'avais du mal à rester plantée là sans rien faire. Et puis, je suppose que tu ne peux pas trop de permettre de te battre en pleine rue...

Elle lui sourit doucement avant de pointer une direction du doigt.

▬ Le campus est par là. Il suffit de prendre la prochaine à droite puis la deuxième pour retourner sur la route que tu empruntais quand ce type t'a abordé. Moi je me rendais en ville. Tu préfères peut-être que je te raccompagne avant ? Ou tu veux venir avec moi pour manger quelque chose ?

Elizabeth observe la jeune fille, attend patiemment sa réponse. Après tout, ce n'est pas la première fois qu'elle se retrouvent ensemble, même si elle étaient entourées d'autres personnes à la base. Cela dit, la brune sent bien que son interlocutrice semble un peu perdue, ce qui la fait un peu rire alors qu'elle marche à ses côtés.

▬ Tu ne te souviens pas de moi, n'est-ce pas ? Je sais que je suis banale comme fille mais je pensais tout de même me différencier des pures japonaises !

Elle n'était pas du tout vexée. C'était plus une constatation. Si son physique est passe-partout là d'où elle vient, ça saute tout de même aux yeux qu'elle n'est pas vraiment japonaise. Juste des origines.

▬ Ou peut-être que je me faisais trop discrète à la soirée jeux !

Elle fit mine de réfléchir. Ce n'est pas faux.

La fameuse soirée jeux. D'ordinaire, Elizabeth n'est pas le genre de fille qui ressent le besoin de se mêler à tous ses petits camarades pour de telles activités. Les jeux de société sont loin d'être ce qu'elle préfère. Mais soit, ce soir là, elle avait envie de se changer les idées, de faire quelque chose avec son ami. Cela ne l'a pas empêché d'être attentive aux autres joueurs donc, forcément, la jeune fille n'était désormais plus une parfaite inconnue pour la brune. Mais elle comprend bien que tout le monde n'a pas forcément la même attention et la même mémoire qu'elle. Si la jeune femme met du temps à retenir ses cours, quand il s'agit de retenir des visages, des noms et autres informations sur quelqu'un, son cerveau capte étonnement vite les choses et les enregistre aussitôt ! Un petit coup de pouce s'imposait à l'idole qui parvient enfin à avoir une illumination, au grand amusement de l'Américaine qui lui adresse un petit sourire poli.

▬ Jones Elizabeth.

Elle lui épargne le "appelle-moi comme comme veux", les gens ayant vite tendance à comprendre que la concernée n'est pas à cheval sur les politesse japonaises.

▬ Oh... Elle s'arrête doucement avant de faire un demi-tour sur elle-même. ▬ Eh bien c'est parti alors ! Je pense que je survivrai à l'absence de Takoyakis dans mon estomac...

Dommage, elle adore ce plat. Elle était assez réticence la première fois mais comme ses parents lui ont toujours appris à goûter avant de juger, elle avait fini par se lancer et ce fût un véritable coup de cœur contre toutes attentes. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux premières impressions.

▬ Je suis surprise d'apprendre que tu es une idole. Tu fais quoi exactement ?

Au Japon, même si chaque idole à sa spécialité d'après ce qu'elle a pu comprendre, elles doivent savoir faire pas mal de choses en plus d'être fortement surveillées. Leurs paroles, leurs gestes, ça ne doit pas être un métier facile tous les jours.

Les deux brunes ne tardent pas à arriver en ville où l'ambiance est encore bien agréable. Pas de types lourds et bourrés à l'horizon et heureusement à une heure pareille ! Elizabeth se souvient très bien d'une de ses sorties en ville où elle a dû venir en aide à une de ses camarades qui se faisait "un peu trop" forcer la main par deux types alcoolisés. Bon, elle n'avait pas vraiment eu le choix vu que la fille en question lui avait sauté dessus et l'avait étouffé dans sa poitrine ! Enfin, tout s'était bien terminé. Une chance qu'ils n'étaient pas violents ! Il faut vraiment qu'elle apprenne à se défendre. Donner un coup, aussi rapide soit-il, n'est pas toujours suffisant pour se débarrasser de quelqu'un, surtout s'il n'a pas été placé au bon endroit.

▬ Il y a quelque chose en particulier qui te ferait plaisir ? Je ne suis pas difficile perso, donc n'hésite pas !

La brune écoute attentivement la réponse de la jeune fille qui semble un peu mal à l'aise. Cela la fait doucement sourire, un peu comme une femme observe une enfant qui dit ou fait quelque chose d'attendrissant, l'air gênée. Mais elle tente tout de même de ne pas trop le montrer, sachant parfaitement que ça pourrait la mettre encore plus mal à l'aise.

▬ Je trouve que c'est déjà pas mal pour un début. C'est déjà bien de réussir à franchir le pas et entrer dans une agence !

Elle lui sourit d'un air rassurant.
Une fois en ville, Elizabeth laissa la jeune fille choisir ce qui lui ferait plaisir.

▬ C'est parti pour des ramens !

Le duo se dirigea donc vers un petit restaurant de ramens, situé non loin de l'entrée du centre ville. Comme à son habitude, l'américaine choisit celles avec le plus de légumes, préférant de loin ça à la viande.

▬ Hm, qu'est-ce qui t'a donné l'envie de devenir une idole ?

Elle penche légèrement la tête sur le côté.

▬ Honnêtement, je n'oserais pas, d'autant plus que je n'ai aucun talent qui puisse hypnotiser le peuple.

Elizabeth Jones ou le don de mettre les deux pieds dans le plat quand elle le veut. Le pire, c'est qu'elle n'en a pas toujours conscience ; elle est observatrice et instinctive mais pas devin non plus ! Elle ne peut pas tout deviner et savoir, un peu comme tout le monde à vrai dire. Forcément, elle ne pouvait pas deviner que sa question risquait de mettre la jeune fille face à elle un peu mal à l'aise. Il faut dire que l'américaine n'est pas du genre à juger, à se baser sur les premiers mots et échanges - la plupart du temps - et elle trouve ça stupide de critiquer ce que les autres aimes...Ce qui les motive. Mais malheureusement, nombreuses sont les personnes qui prennent leur avis pour seule vérité.

▬ Oh ?

La jeune femme sourit.
Leurs bols arrivent et elle saisit le sien tout en remerciant le serveur avant de souhaiter bon appétit à sa camarade du soir.
Tout en commençant à manger, elle écoute attentivement les explications de la brune, haussant un sourcil lorsque cette dernière semble essayer de se corriger. Petit détail qui la fait brièvement rire... Intérieurement. Car elle sait aussi faire attention et elle ne voudrait pas que Maka pense qu'elle se moque d'elle alors qu'il n'en est rien.

▬ Tu as en partie appris en autodidacte alors, si je comprends bien ? Tu peux être fière.

La suite fait doucement rire l'étudiante qui prend une petite gorgée de sa boisson.

▬ Non ça ne me tente pas vraiment. Je préfère regarder que d'être sous le feu des projecteurs personnellement. Puis, c'est assez drôle de m'entendre chanter. Alors si je peux faire rire, ça me va ! Bon par contre la pluie, ce n'est jamais de ma faute !

Elle hausse les épaules, l'air innocente.
Son plat est succulent ; elle ne regrette absolument pas d'être venue dans ce restaurant.

▬ Hm d'ailleurs... Ça t'arrive souvent des histoires comme tout à l'heure ?

Maka semble un peu perdue, comme si elle n'avait pas compris l'américaine qui continuait de la regarder tout en prenant une bouchée de nouilles, amusée. Peut-être qu'elle ne connaît tout simplement pas l'expression... Mais ce n'est pas si important. Au moins, le message est passé ; elle ne compte pas se mettre au chant !

Elizabeth écouta attentivement la brune, se retenant de ne pas rire à sa dernière phrase. Quoi que... Elle cède quand même, très légèrement.

▬ Désolée... Elle prend le temps de se calmer, inspire. ▬ C'est juste que je vois que j'ai un peu toucher ta fierté en venant t'aider. J'en suis désolée, ce n'était pas mon but.

Et si elle se trompe, ça reste l'impression que lui laisse l'adolescente en lui répétant une nouvelle fois qu'elle aurait pu s'occuper de ce garçon toute seule.

▬ Les garçons sont assez maladroits et lourds à cet âge là.  Ils dépassent facilement les limites, surtout si ça leur permet de jouer les intéressants. Si tu continues ta carrière, ça risque de t'arriver plus d'une fois. Je ne doute pas que tu puisses te défendre toute seule mais... si je peux me permettre... petit conseil d'une vieille avec plus d'expérience ; fais quand même attention sur qui tu tombes. Celui de tout à l'heure n'était pas très menaçant, même offensé dans son égo... Mais d'autres passent facilement à l'acte. Tu peux être une fille comme un garçon, tout le monde peut tomber sur plus fort ou plus rapide.

La brune boit une gorgée de sa boisson avant de faire tourner le liquide dans son verre, le regard lointain, l'air absente.

▬ Je ne dis pas ça pour te faire la morale. Mais s'il y a bien une chose que je ne te souhaite pas, c'est qu'il t'arrive plus de mal que de bien alors que tu as simplement voulu te défendre, surtout seule... À un moment, j'ai voulu faire pareil. Après une seconde période avec des douleurs, j'ai compris qu'on ne pouvait pas tout faire seul...

Que demander de l'aide, c'est aussi faire preuve de force, parce qu'on met sa fierté de côté et qu'on ose dire qu'on n'y arrivera pas seul. Mais ne vaut-il pas mieux mettre sa fierté en pause plutôt que se retrouver au sol, fierté piétinée et quand même se faire aider ?

Même si Maka ne dit rien, Elizabeth devine facilement à son expression et sa façon de se tenir que ses mots ne se sont pas envolés, même s'ils ne semblent pas particulièrement lui plaire... Ou plutôt, ce ne sera pas suffisant pour qu'elle ose davantage s'appuyer sur les autres. L'américaine ne dit rien pour autant, ne ressent même pas le besoin de soupirer ; c'est son choix. Elle a dit ce qu'elle avait à dire, lui a indirectement fait part de son expérience - lui révélant qu'elle avait pris des coups, ce dont elle ne parle quasi jamais -. La jeune fille en fait ce qu'elle veut ; Elizabeth a bien conscience qu'on ne peut pas forcer les gens à changer, à penser autrement, que ce sont des choses qui demandent du temps et des efforts... C'est à la fois volontaire et instinctif. Tout ce qu'elle peut faire, c'est la laisser libre d'accepter ou non ses mots et espérer que son choix et le hasard iront dans son sens à l'avenir...Qu'il ne lui arrivera rien de mal, pour elle comme pour sa carrière... C'est si facile de se créer une mauvaise image auprès des autres... Juste parce qu'on a dit ou fait quelque chose qui a déplu à une personne en particulier - alors qu'on ne lui a rien demandé, qu'elle n'était pas visée, qu'elle s'est juste sentie blessée - elle va aller chercher directement ou indirectement la petite bête, se faire une idée globale sans chercher à aller plus loin. C'est quelque chose qui a toujours déplu au haut point à la jeune femme... D'ordinaire, Elizabeth est une fille ouverte d'esprit, qui tente de comprendre, qui ne s'arrête pas sur les premiers échanges, qui laisse souvent plusieurs chances... Mais ce type de comportement - cité précédemment - fait parti des rares qui la braquent.... Alors si c'est le commun des gens ordinaires, elle n'ose pas imaginer ce qu'il en est pour les idoles, même en début de carrière.

Plongée dans ses réflexions, l'américaine remarque à peine à quel point son interlocutrice galère avec ses nouilles. Ce n'est que lorsque cette dernière manque de s'étouffer qu'elle se met à la fixer, un peu surprise, suivant la scène avec la plus grande attention cette fois. Elle peut le faire, elle n'en doute pas !

▬ Oh si ce n'était que ça ! dit-elle en riant. ▬ Au moins, rien ne semble te couper l'appétit ce soir, c'est bon signe. ajoute-t-elle avec un sourire.

Elle se souvient encore de ce genre de petites bourdes, lorsqu'elle était enfant. Sa mère lui répétait souvent de faire attention, avant d'ajouter - en riant - que ce n'est pas de cette façon qu'elle allait séduire les hommes.